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L'incidence du taux de change sur la consommation des ménages Kinois de 1999 à  2009

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par Joseph JDESAM MALU MBALA
Université William Booth RDC - Licence en économie monétaire et internationale 2010
  

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    I.PROBLEMATIQUE ET OBJET DE LA RECHERCHE

    La République Démocratique du Congo, un pays à un niveau d'économie propre et égale à lui-même, se voit dans la tradition presque classique de scinder son économie en trois secteurs dont :

    a) secteur de biens et services ;

    b) secteur de travail ;

    c) secteur monétaire.

    Ces trois secteurs peuvent se regrouper en deux secteurs, réel et monétaire, ainsi par le principe d'interdépendance, lorsqu' un secteur est affecté, l'autre en pâtit aussi, de ceci nous dirons que les faits de l'économie sont contagions.

    En effet, étant en mouvement, elle se présente sous certains aspects suivant le cycle d'évolution, qui est un ensemble de succession de phases. Cependant, il y a quelques décennies que l'économie congolaise se trouve dans la phase de récession pour les uns et en phase de dépression pour les autres. Pour nous, l'important est de savoir que l'économie congolaise est malade. Elle est en crise. Cette crise conduit même à la dépréciation de la monnaie nationale soutenue par des variations des taux de change.

    Ainsi depuis plus de trois décennies, sous l'impulsion de dirigeants qui se sont succédés, nous assistons à un phénomène, qui est la variation de taux des changes en République démocratique du Congo, une variation qui touche directement les agents en affectant leurs comportements économiques.

    Cette variation de taux de change a en moyenne une tendance à la hausse. Elle paraît critique pour les ménages congolais en général et kinois en particulier; C'est ainsi que nous nous posons quelques questions suivantes :


    · Comment se comportent les ménages kinois en situation de variation de taux de change ?


    · Cette variation de taux de change affecte-elle le budget consacré aux dépenses de consommation de ménages et à quel degré ?

    L'objectif de cette recherche est de chercher à comprendre les comportements qu'adoptent les ménages Kinois en situation des variations de taux de change.

    II.INTERET ET JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET

    L'intérêt de cette étude réside en ce que l'économie de la République Démocratique du Congo, tout en étant ouverte, ne peut pas s'en passer du problème de change vu qu'elle est en communication avec l'extérieur, ceci nous a poussé à étudier le comportement des ménages vis-à-vis des variations de taux de change, en ce qui concerne leurs dépenses de consommation.

    III.HYPOTHESE

    Notre hypothèse est formulée comme suit pour cette recherche : La variation de taux de change a une incidence directe sur les différentes dépenses des ménages et elle affecte le budget consacré à la dépense de consommation plus particulièrement.

    IV.METHODOLOGLE

    La disponibilité matérielle et financière que dispose le chercheur et la nature du problème examiné déterminent les méthodes et techniques pour atteindre l'objectif. Nous allons utiliser la méthode descriptive et les techniques documentaire et statistique et plus spécialement au chapitre 3 nous utiliserons la méthode statistique de régression linéaire simple. Ainsi nous nous pencherons sur les données statistiques disponibles et publiées dans différents documents tels que les rapports annuels de la banque centrale du Congo, des indices publiés par l'Institut de Recherche Economique et Sociales(IRSS)...

    D'où nous allons utiliser la méthode descriptive soutenue par les techniques statistique et documentaire.

    V.DELIMITATION DU TRAVAIL

    Nous étudions les comportements des ménages Kinois à la suite de la variation de taux de change durant la période de 1999 à 2009.

    VI.DIFFICULTES RENCONTREES

    Les grandes difficultés rencontrées dans cette étude sont :

    Ø L'inaccessibilité à certains documents ;

    Ø L'impossibilité de trouver certaines données suite au retard de disponibilité des institutions ayant la charge d'élaboration des statistiques.

    VII.CANEVAS DE L'ETUDE

    Hormis l'introduction générale et la conclusion générale , cette étude est subdivisée en trois chapitres à savoir :

    - Le premier chapitre fait le cadre théorique de notre étude

    - Le deuxième chapitre quant à lui fait une étude descriptive aux travers les données relative à l'évolution du marché de change à Kinshasa, les indices de prix à Kinshasa et les indices de revenu

    - En fin le dernier chapitre va chercher à vérifier notre hypothèse à savoir la variation de taux de change a une incidence sur les dépenses de consommation de ménage

    CHAPITRE I 

    CADRE CONCEPTUEL

    Ce chapitre est consacré à l'étude de quelques approches théoriques, subdivisé en trois sections :

    Section 1 : les généralités sur le change ;

    Section 2 : les généralités sur la monnaie ;

    Section 3 : les généralités sur la consommation.

    SECTION 1 : LES GENERALITES SUR LE CHANGE

    Une transaction internationale donne lieu normalement à un règlement ou transfert en monnaie entre résidents de pays différents, et ces règlements nécessitent une opération de change. C'est ainsi que Pirou précise que « ces opérations des changes procèdent de la coexistence de l'internationalisme commercial et du nationalisme monétaire » (1(*))

    En effet, plusieurs auteurs ont définis le terme change selon leurs compréhensions ; c'est ainsi que pour nous, le change est compris comme étant une opération qui permet d'échanger la monnaie nationale contre une monnaie étrangère ou inversement, c'est-à-dire une opération par laquelle on se procure dans un pays donné, des moyens de règlements valables étrangers contre la monnaie de ce pays.

    En d'autres termes, nous définissons le change comme l'échange de monnaies de différents pays.

    Ainsi définit, cette section développe deux sous sections principales, l'une consacrée au marché des changes et l'autre au taux de change.

    1.1. LE MARCHE DES CHANGES

    Les prix en économie sont déterminés par l'interaction de l'offre et de la demande (ou par des acheteurs et des vendeurs), c'est de la même façon que les taux de changes seront déterminés par les interactions entre les ménages, les firmes et les institutions financières qui achètent et vendent des devises à fin de couvrir leur paiement internationaux.

    1.1.1. Définition

    Par définition, le marché de change se définit comme :

    1. « Etant un lieu où le commerce des devises s'effectue » (2(*)), ainsi par devise nous comprenons ici tout titre de créance libellé en monnaie étrangère, qui a présenté donc un moyen de paiement utilisable à l'étranger.

    2. « Etant un marché sur lequel on achète contre de la monnaie nationale des instruments de règlement valables à l'étranger et inversement ». (3(*))

    Pour nous le marché de change se définit comme étant le lieu sur lequel s'échangent différentes monnaies, donc une monnaie contre une autre.

    1.1.2. Les acteurs du marché de change

    Sur le marché de change, il y a plusieurs acteurs qui y fonctionnent, les plus importants sont trois ; à savoir, les banques commerciales ; les entreprises multinationales et d'import-export ;  et les autorités monétaire.

    1.1.3. Motivation d'oeuvrer sur le marché de change

    En principe, il y a 3 motifs qui motivent les acteurs à oeuvrer dans ce secteur. Nous avons l'arbitrage, la spéculation et la couverture

    .

    1.1.3.1. Motif d'arbitrage

    Par définition, l'arbitrage est la réalisation d'un profit sans risque effectué par un opérateur généralement, parfaitement informé et assez expérimenté pour tirer parti des imperfections d'un marché.

    1.1.3.2. Motif de spéculation

    La spéculation consiste à conserver une position dans le but d'en tirer profit, mais le motif a de risque. Par exemple, si les anticipations se révèlent erronées, le spéculateur peut-être contraint de les revendre à un prix inférieur et supporter une perte.

    1.1.3.3. Motif d'hedge ou la couverture

    Ce motif consiste à éviter ou éliminer le risque en liquidant une position existante ou en créant une position strictement symétrique ; les gains de l'une compensant les pertes de l'autre.

    1..1.4. Caractéristiques du marché des changes

    1.1.4.1. Marché unique

    « Le marché de change est le marché sur lequel, le soleil ne se couche jamais, c'est-à-dire toutes les informations économiques quelque soit le moment de la journée, sont immédiatement transmis de par le monde et peuvent ainsi déclencher des rafales de réactions parmi les participants. A cause des lignes téléphoniques directes, le télécopieur et les liaisons informatiques entre les principales places financières ». (4(*))

    1.1.4.2. Monnaie unique (Dollar Américain)

    Malgré que toute transaction en devise implique l'intervention de n'importe quelle paire de monnaie ; mais en réalité sur le plan pratique la plus part de transaction consiste en des échanges de devises étrangères contre le Dollar américain et même si le change porte sur d'autres devises que la monnaie américaine ; ce passage d'autres devises par le Dollar résulte de l'importance qu'ont les Etats-Unis dans l'économie mondiale ; et du fait que 90% de transactions internationales impliquent le Dollar, il est alors facile de trouver des parties prêtes à échanger des dollars contre n'importe quelle devise, et par contre 10% de transactions exigent des échanges directes par exemple de Franc congolais en Euro.

    1.1.5. Le cours de change

    Nécessairement, le cours d'une devise s'exprime en référence d'une autre. Ainsi, nous avons deux méthodes de cotation.

    1.1.5.1. La cotation au certain

    La cotation au certain, est l'indication qui consiste à exprimer le montant de devises étrangères pour une unité de monnaie nationale, par exemple USD/CDF. Ex : 1 CDF = 0,001 USD

    1.1.5.2. La cotation à l'incertain

    Cette méthode consiste à exprimer le nombre de variable d'unité monétaire nationale qu'il faut échanger entre une unité monétaire étrangère, par exemple la cotation à Kinshasa USD/CDF : 1 USD = 900 CDF

    1.1.6. L'Equilibre sur le marché de change

    Le taux de change qui assure l'équilibre sur le marché est le taux auquel les agents acceptent de retenir toutes les offres existantes des dépôts dans les différentes devises ; en d'autres termes, le marché de change est en équilibre lorsque les offres des dépôts de toutes les devises sont égales à la demande de ces dépôts.

    1.2. TAUX DE CHANGE

    1.2.1. Définition

    Le taux de change est défini comme étant le prix de la monnaie d'un pays donné exprimé par rapport à la monnaie d'un autre pays donné exemple : le Franc congolais peut-être exprimé en Dollar américain, FCFA, Livre Sterling, ... et vice-versa.

    1.2.2. Rôle du taux de change

    A travers le monde, nous constatons que chaque pays a une monnaie, lui permettant d'évaluer le prix des biens et services ; ce qui fait que le taux de change joue un rôle pivot ou central dans le commerce international en permettant de comparer les prix des biens et services produits dans différents pays. Les ménages utilisent le taux de change lorsqu'ils veulent convertir des prix étrangers en monnaie nationale.

    1.2.3. Classification de taux de change

    Du point de vu classification ; le taux de change est classer en trois taux ; à savoir le taux de change réel, le taux de change nominal et le taux de change d'équilibre.

    1.2.4. Régime de change

    Généralement, dans la pratique nous avons deux régimes qui sont d'application en matière de change.

    1.2.4.1. Régime de change fixe

    Ce régime prône l'interventionnisme des autorités monétaires pour défendre leur monnaie en cas de dépassement de limite prévue, avec l'achat ou la vente de devises détenues dans leurs réserves.

    Et par conséquent, lorsque les autorités se voient dans l'incapacité de remédier à la situation ; deux politiques leurs sont indispensables :

    - La dévaluation

    - Et la réévaluation

    Ce régime, donne pouvoir aux autorités monétaires d'intervenir sur le marché de change pour maintenir à un niveau constant le taux, ce taux se fixe à l'intérieur d'une fourchette appelée marge de fluctuations.

    1.2.4.2. Régime de change flottant

    Ce système laisse agir uniquement les forces du marché, donc le taux de change varie en fonction de l'offre et de la demande de monnaie ; c'est les achats et ventes qui déterminent les prix relatifs des devises sur le marché.

    Sur le plan théorique, nous constatons que les autorités monétaires n'interviennent pas sur le marché pour fixer le taux, mais au contraire sur le plan pratique, nous voyons que les autorités monétaires interviennent sur le marché de change ; en agissant sur l'offre et la demande.

    Quand on parle du taux de change, on sous entend qu'on est dans une économie ouverte ainsi, nous verrons que toute variation des exportations ou des importations peut modifier à la hausse ou à la baisse le taux de change ; ce qui fait que l'offre et la demande entraîne les fluctuations de taux de change, et un phénomène de sur-réaction peut apparaître, parce que le taux d'équilibre n'est jamais été atteint immédiatement.

    1.2.5. Déterminant du taux de change

    Principalement, le taux de change est déterminé par l'offre et la demande de devise ; parce qu'en une situation économique de stabilité les autres variations n'influencent les taux de change qu'à moyen et long terme.

    SECTION 2. GENERALITES SUR LA MONNAIE

    2.1. Signification du terme « monnaie »

    Le mot monnaie a des usages variés ; mais il a un sens précis pour les économistes. Ainsi, pour éviter toute confusion, nous précisons en quoi ce sens diffère de l'usage courant ; alors la monnaie se définit comme : « tout ce qui est généralement accepté en paiement de biens ou de services ou pour le remboursement de dette ». (5(*))

    2.2 Les fonctions de la monnaie

    Qu'elle soit en cailloux, coquillages, tshiula, croisette, en or, en argent ou en papier, la monnaie dans l'économie a 3 fonctions :

    2.2.1 Intermédiaire des échanges

    Dans l'économie moderne, presque toutes les transactions de marchés sont monnayées et elle sert d'intermédiaire des échanges sous forme de monnaie ou de cheque, en servant de payer les biens et services que l'on achète.

    2.2.2. Unité de compte

    La monnaie comme unité de compte sert d'unité de mesure de la valeur dans l'économie, elle nous sert habituellement de mesurer la valeur des biens et services de même que l'on mesure le poids en grammes et les distances en mètres.

    L'utilisation de la monnaie comme unité de compte permet de réduire les coûts de transaction en diminuant le nombre de prix qu'il faut afficher et examiner ; et les gains de cette réduction sont d'autant plus grands que la société est plus complexe et le nombre de biens et services plus élevé.

    2.2.3. Réserve de valeur

    La monnaie sert également de réserve de valeur, parce qu'elle est un pouvoir d'achat mise en réserve et transférable dans le temps ; donc, elle sert épargner du pouvoir d'achat entre le moment ou le revenu est reçu et celui ou il est dépensé.

    2.3. Qualité d'une monnaie

    Pour qu'un bien puisse fonctionner effectivement comme monnaie, il doit cependant réunir plusieurs qualités :

    a) Il doit être largement accepté ;

    b) Il doit être divisible pour que l'on puisse facilement rendre la monnaie ;

    c) Il doit être aisé à transporter ;

    d) Il ne doit pas se détériorer rapidement.

    2.4. La demande de monnaie

    La plus grande question que l'on se pose en économie est de savoir pour quel motif les agents économiques désirent t-ils détenir la monnaie, en effet d'une manière générale la monnaie est détenu pour trois motifs ; à savoir, pour motif de transaction, motif de précaution et motif de spéculation.

    . 2.5. Offre de monnaie

    L'offre de monnaie est contrôlé par la Banque Centrale ; qui réglemente directement le montant des espèces disponibles et possède un contrôle indirect sur le montant des dépôts a vu émis par les banques.

    2.5.1. Offre de monnaie et le taux de change

    Nous savons que les variations de l'offre de la monnaie d'un pays influent sur le taux d'intérêt de ses actifs non monétaires, libellés dans sa monnaie ; nous pouvons alors déduire la conséquence directe des variations monétaires sur le taux de change. Nous verrons qu'une augmentation de l'offre de monnaie provoque une dépréciation de la monnaie sur le marché de change, alors qu'une diminution de l'offre de monnaie provoque une appréciation de la même monnaie.

    Nous pouvons donc conclure que, « toutes choses égales par ailleurs, une augmentation permanente de l'offre de monnaie entraine, une dépréciation proportionnelle de la monnaie par rapport aux monnaies étrangères » (6(*)).

    2.5.2.1 Changements permanents de l'offre de monnaie et le taux de change (7(*))

    Figure n°1 hausse de l'offre de monnaie

    Encaisses monétaires réelles en RDC

    Rentabilité de dépôt en FC

    TX. De change

    3

    R2

    R1

    0

    E2

    E1

    M1FC/ P1FC

    M2FC / P1FC 

    Rentabilité anticipé de dépôt en dollars

    3

    1

    1

    2


    Cette figure suppose que le niveau général des prix se situe initialement au niveau P1FC; une hausse de l'offre nominale de monnaie de M1FC à M2FC entraine donc une hausse de l'offre réelle de monnaie de M1FC/ P1FC à M2FC / P1FC ; à court terme, et va donc baisser le taux d'intérêt de R1FC à R2FC.

    La partie inférieure de la figure démontre comment l'offre de monnaie peut influer sur le marché de change.

    L'effet d'une hausse de l'offre de monnaie n'affecte pas seulement le taux d'intérêt, mais aussi le taux de change anticipé, étant donné que la croissance de l'offre de monnaie est permanente. Tout le monde s'attend à une augmentation à long terme de tous les prix en FC, y compris du taux de change, qui correspond au prix en FC sur le marché de change, ce qui se traduit par le déplacement vers la droite de la fonction décroissante située dans la partie supérieure de la figure. Le taux de change passe de E1 à E2.

    2.6. L'offre de Monnaie et le Prix

    « Toutes choses égales ailleurs, une augmentation de l'offre de monnaie d'un pays entraîne une hausse proportionnelle du niveau général de ses prix ». (8(*))

    C'est-à-dire que si l'offre d'une monnaie double, mais que le niveau du taux d'intérêt reste constant, alors le niveau général des prix doit lui aussi doubler afin de maintenir l'équilibre sur le marché monétaire.

    2.7 Evolution du Système de Paiement

    Le système de paiement a connu d'évolution au cours des siècles (le système de paiement se définit comme l'ensemble des moyens permettant de réaliser des transactions dans une économie).

    2.7.1. Monnaie Marchandise

    Dans cette catégorie, nous retenons les métaux précieux dont l'utilisation fréquente comme monnaie tient spécialement à leur divisibilité, à leur bonne conservation et à leur facile standardisation ; c'est-à-dire une monnaie constituée de marchandises désirables pour elle-même (de l'antiquité au début des temps modernes) son inconvénient est qu'il est lourde et difficile à transporter spécialement à grande distance.

    2.7.2. Monnaie fiduciaire

    Le développement suivant dans le paiement en numéraire fut constitue par le papier-monnaie, qui n'est autre des morceaux de papier servant de moyen d'échange.

    2.7.3. Monnaie scripturale

    Les inconvénients majeurs du papier-monnaie et des pièces sont qu'ils peuvent être volés et que leur transport en grande quantité est couteux à cause de leur encombrement, ce qui fait que d'autres instruments permettent de remédier à ces inconvénients et correspondent à une autre étape dans l'évolution des systèmes de paiement ; il s'agit de ce qui constitue la monnaie scripturale développée par les banques, en premier lieu le cheque.

    2.7.4 Le paiement électronique

    Le développement d'ordinateurs bon marché et l'Internet fait qu'il est désormais peu couteux de payer électroniquement. Au lieu d'envoyer un cheque, on peut se connecter sur le site internet de sa banque et, en quelques clics, transmettre un ordre de paiement pour régler une facture.

    2.7.5. Monnaie électronique

    Le paiement électronique peut non seulement se substituer au cheque, mais peut remplacer aussi le numéraire, sous la forme de monnaie électronique qui n'existe que sous forme électronique. Les formes de monnaie électroniques :

    · Carte de débit (ou de crédit)

    · Cartes prépayées ou porte-monnaie électronique

    Section III. GENERALITE SUR LA CONSOMMATION

    « La consommation d'un bien est la quantité de ce bien qui par usure ou destruction permet de satisfaire directement les besoins des agents économiques intéressés, sans concours à l'accroissement de la production » (9(*)).

    C'est-à-dire que la consommation est l'utilisation d'un bien ou d'un service pour la satisfaction d'un besoin.

    En pratique, la consommation se présente sous deux formes, à savoir la consommation marchande (lorsque les biens sont acquis sur le marché et moyennant un prix) et la consommation non marchande (les biens qui ne passe pas par le circuit du marché par exemple l'autoconsommation).

    3.1 STRUCTURE DE LA CONSOMMATION

    Du point de vu de la structure, nous classons la consommation en trois structures :

    3.1. a. Consommation par produit

    Le rapport annuel sur les comptes de la nation présente une ventilation de la consommation des ménages distinguant sept catégories de produits :

    · Produit de l'agriculture

    · Produit agro-alimentaire

    · Produit énergie

    · Produit manufacturé

    · Produit bâtiment et travaux publics

    · Services marchands, et

    · Services non marchands

    3.1.b. Consommation selon la durabilité des biens et services

    Dans cette catégorie, nous distinguons :

    · Les biens durables

    Par exemple : l'automobile, téléviseur, poste radio,...

    · Les biens semi-durables

    Par exemple : la verrerie, les articles en textiles, les articles en cuir, pneu

    · Les biens non durables

    · services

    3.1.c. Consommation par fonction

    Fondée sur la nature des besoins à satisfaire (ex. se nourrir, s'habiller, se soigner, ...). Cette catégorie regroupe des produits complémentaires (ex. se soigner implique des services de médecine et de produits pharmaceutiques), et substituables (ex. voyager peur se faire par avion ou par train).

    3.2. LA CONSOMMATION DES MÉNAGES

    La consommation des ménages occupe la place considérable dans le produit intérieur brut ; dans toutes les économies, elle constitue la composante principale de la demande globale.

    Les ménages effectuent leur consommation, en fonction des choix ; c'est-à-dire qu'ils choisissent le meilleur panier parmi ceux qu'ils peuvent acquérir en fonction de leur budget (contrainte budgétaire) destiné à la consommation.

    Les préférences étant normales, c'est-à-dire les ménages préfèrent consommer plus que moins ainsi ils choisissent les paniers situés sur la droite de budget et ignorent ceux situés en dessous de celle-ci.

    D'où, la fonction de demande de consommateurs exprime les quantités optimales consommées de chaque bien en fonction des prix et du revenu auxquels les consommateurs sont confrontés.

    3.2.1. Types de consommations des ménages

    Nous distinguons deux types de consommations des ménages, à savoir, la consommation effective et les dépenses de consommation finale.

    3.2.1.1. Consommation effective des ménages

    La consommation effective des ménages recouvre l'ensemble des biens et services que les ménages consomment effectivement, quelle que soit la manière dont ils sont financés.

    3.2.1.2. Dépense de consommation finale

    La dépense de consommation finale des ménages englobe l'ensemble des biens et services que les ménages supportent effectivement.

    3.2.2. Les déterminants de la consommation des ménages

    D'une manière générale, la consommation d'un bien et/ou service est déterminée par le revenu et le prix de ce bien et/ou service. Se basant sur le revenu, les ménages consomment en se conformant à leurs :

    - Mode de consommation

    - Mode de vie, et

    - à leur niveau de vie

    3.3. QUELQUES THEORIES DE LA CONSOMMATION

    Il existe plusieurs théorie de consommation, pour ce présent travail nous avons choisi la théorie keynésienne ; par ce qu'elle est plus proche de la réalité de notre étude.

    3.3.1. Analyse Keynésienne de la consommation

    Cette théorie suppose :

    · que la consommation est principalement fonction du revenu réel beaucoup plus que du revenu nominal ;

    · que la Propension Marginale à Consommer (PMC) est comprise entre 0 et 1 ; cette hypothèse découle de sa loi phycologique qui s'explique comme suit :

    « En moyenne et la plus part du temps, les hommes (individus) tendent à accroitre leurs consommations à mesure que leur revenu croit mais non d'une quantité aussi grande que l'accroissement du revenu ». (10(*))

    C'est-à-dire que les individus augmentent leur consommation au fur et à mesure que leur revenu s'accroit, mais cela d'une manière moins que proportionnelle à l'augmentation du revenu.

    · que la Propension Moyenne à Consommer (PMC) est décroissante, c'est-à-dire que le pourcentage de la consommation dans le revenu diminue au fur et à mesure que le revenu augmente, ce qui entraîne une augmentation de la part de revenu affectée à l'épargne.

    3.3.1.1. Fonction de consommation

    La théorie keynésienne propose la formule suivante pour exprimer la fonction de consommation.

    C = C0 + Cy

    Figure n° 2: Fonction de consommation de Keynes

    C1

    C2

    C0

    C = y

    C = co + cy

    Y

    C

    0

    E

    E

    Sur ce graphique, la PMC égale à la pente de la droite de consommation C0, représentée par le triangle c.

    La PMC est donnée par la pente partant de l'origine de l'axe, représenté par le triangle rectangle C0OE.

    Comme on peut le voir, la PMC diminue lorsque le revenu augmente.

    3.3.1.2. Caractéristique de la théorie keynésienne

    La théorie keynésienne suppose :

    · que même si le revenu est nul, un montant positif de consommation existe et ne dépend pas de la fonction du revenu ;

    · que plus le revenu augmente, plus la PMC diminue ;

    · que la pente de la fonction de consommation est la propension marginale à consommer.

    Ce chapitre nous a permis de comprendre les concepts de base de notre recherche en expliquant la manière dont fonctionne le marché de change d'une part et la manière dont la consommation est déterminée par les ménages d'autre part.

    De ce qui précède nous avons compris que la monnaie joue un grand rôle dans la détermination de taux de change et sur le prix de biens et services. Ainsi nous disons que le taux de change influe sur les dépenses de consommation de biens et services importés.

    Le chapitre suivant aura pour objectif de présenter les différentes données conformément à la théorie de consommation vue dans ce chapitre.

    Chapitre 2 :

    PRESENTATION DE DONNEES

    Ce chapitre présente les données collectées et est subdivisé en quatre sections  à savoir

    Section 1 : présentation de l'évolution du marché de change à Kinshasa

    Section 2 : présentation de l'évolution des indices de prix à Kinshasa

    Section 3 : présentation de revenu,

    Section 4 : présentation de l'évolution de la masse monétaire

    Ces données sont présentées :

    -en moyenne mensuelle

    -en moyenne trimestrielle et

    -en moyenne annuelle,

    Section I. l'évolution du marché de change à Kinshasa de 1999 à 2007

    Cette situation est expliquée dans les tableaux ci-dessus

    I.1 situation de marché de change de 1999

    Tableau n° 1 ; évolution du taux de change de l'année 1999

    MOI

    TX. OFF.

    TX. PAR.

    janvier

    2,45

    3,2

    Février

    2,95

    3,7

    Mars

    2,95

    5,3

    Avril

    4,5

    6,1

    Mai

    4,5

    6,65

    Juin

    4,5

    8,5

    Juillet

    4,5

    9,7

    Août

    4,5

    11,6

    septembre

    4,5

    11,75

    Octobre

    4,5

    11,25

    novembre

    4,5

    18,75

    décembre

    4,5

    25,5

    Source : BCC rapport annuel de la bcc 1999 ,p.95

    Au cours de cette année le taux q évolué à la hausse sur le marché parallèle et s'est en moyenne stabilisé sur le marché officiel, malgré cette stabilisation de taux officiel le taux a évolué à la hausse si l'on compare le moi de janvier par rapport au mois de décembre,

    Figure n°3 graphique de l'évolution du taux de change 1999

    Source : établit à partir de données du tableau n°1

    I .2. Situation du marché de change de 2000

    Tableau n° 2 : évolution de taux de change de l'année 2000

    MOI

    TX. OFF.

    TX. PAR.

    janvier

    9

    30,5

    février

    9

    33,5

    mars

    9

    39

    avril

    9

    44

    mai

    9

    51

    juin

    23,5

    51

    juillet

    23,5

    61,5

    août

    23,5

    72,5

    septembre

    23,5

    89

    octobre

    50

    97,4

    novembre

    50

    117,5

    décembre

    50

    141

    Source : BCC rapport annuel de la bbc 2000, p.93

    Le taux a évolué à la hausse durant cette année malgré la stabilité observée au cours de la période allant de janvier au mai de juin au septembre et d'octobre au décembre pour le taux officiel tant disque le taux parallèle lui a accusé une tendance à la hausse,

    Figure n° 4: graphique de l'évolution de taux de change de 2000

    Source : établit a partir de données du tableau n°2

    I.3. situation du marché de change de 2001

    Tableau n° 3 :l'évolution du taux de change de l'année 2001

    MOI

    TX. OFF.

    TX. PAR.

    janvier

    50

    167,5

    février

    50

    182,5

    mars

    50

    210

    avril

    50

    262,5

    mai

    104,42

    352

    juin

    344,52

    352

    juillet

    262,75

    352

    août

    295,92

    293,37

    septembre

    311,51

    313,77

    octobre

    318,65

    314,33

    novembre

    321,55

    223,61

    décembre

    320,08

    311,36

    Source : BCC rapport annuel de la bbc  ,p.93

    Le taux a connu beaucoup de fluctuation le taux officiel a était plus fort que le taux parallèle pendant le mois d'aout d'octobre et de décembre de cette même année.

    Figure n° 5: graphique de l'évolution du taux de change de 2001

    Source : établit à partir de données du tableau n°3

    I.4. situation du marché de change de l'année 2002 à l'année 2005

    Tableau n°4 : évolution du taux de change de 2002 à 2005

    année

    TX. OFF.

    TX. PAR.

     

    2002

    382,14

    380,26

     

    2003

    372,52

    372,76

     

    2004

    444,1

    453,1

     

    2005

    433,02

    437,52

     

    Source : BCC rapport annuel dela bcc 2002 - 2003,p.102

    Rapport annuel de la bcc 2003- 2004,p.118

    Rapport annuel de la bcc 2004- 2005,p.148

    Les statistiques montrent que le taux à évolué a la hausse malgré une baisse constatée entre la période de 2002 à 2003 en moyenne le taux accuse une tendance à la hausse

    Figure n° 6: graphique de l'évolution du taux de change de 2002 à 2005

    Source : établit sur base du tableau n°4

    I.5. situation de marché de change de 2006

    Tableau n° 5 ; évolution du taux de change de l'année 2006

    MOI

    TX. OFF.

    TX. PAR.

     

    janvier

    433,02

    437,52

     

    février

    435,05

    438,23

     

    mars

    438,03

    444,52

     

    avril

    440,24

    442,83

     

    mai

    449,04

    450,07

     

    juin

    449,66

    452,87

     

    juillet

    463,79

    462,37

     

    août

    470,36

    476,81

     

    septembre

    503,67

    509,73

     

    octobre

    533,41

    536,47

     

    novembre

    529,27

    533,49

     

    décembre

    503,43

    515,92

     

    Source : BCC rapport annuel de la bcc 2006,p.112

    Le taux a évolué à la hausse pour les deux taux au cours de cette année d'une manière générale

    Figure n° 7: graphique de l'évolution de taux de change de 2006

    Source : établit sur base de données du tableau n°5

    I.6.situation du marché de change de 2007

    Tableau n° 6 : évolution du taux de change de l'année 2007

    MOI

    TX. OFF.

    TX. PAR.

    janvier

    540,2

    543,75

    février

    562,62

    562,08

    mars

    553,23

    557,54

    avril

    545,95

    546,87

    mai

    494,36

    494,09

    juin

    496,18

    494,33

    juillet

    494,98

    491,24

    août

    495,06

    496,6

    septembre

    499,24

    497,86

    octobre

    497,28

    499,78

    novembre

    502,85

    501

    décembre

    502,99

    504,72

    Source : BCC rapport annuel de la bcc 2007,p.116

    Le taux de change au cours de cette année a connue beaucoup de fluctuation le taux le plus fort est constaté au mois de février et après ce sont de hausses et de baisse plus fréquentes pour les deux taux,

    Figure n° 8: graphique de l'évolution du taux de change de 2007

    Source : établit a partir de données du tableau n°6

    Section II. Présentation des indices généraux de prix de détail à Kinshasa

    Cette section nous présente l'évolution des indices de prix de détail sur le marché de Kinshasa de 1999 à 2007 

    Tableau n° 7 : évolution des indices de prix de détail

    (Base décembre 1993=100)

     
     

    Période en trimètre

     

    Année

    mars

    juin

    septembre

    décembre

    1999 a

    1260085,5

    1918227

    3413500,7

    6237348,4

    2000 b

    8621840,8

    12882495,2

    20492738,6

    33759810,9

    2001 c

    49733211,4

    83586419

    83128142,5

    86983798,88

    2002 d

    93968981,2

    92712285,2

    101200696

    106716247,8

    2003e

    110123566

    115725242

    119595170,3

    118742564,5

    2005 f

    179218292

    188615113

    189837398,9

    196659032,1

    2006 g

    204910160

    210426458

    222032162,1

    241384764,3

    Source :Nous sur base de données d' IRSS rapport annuel de la

    bcc 2006,p.53

    Les statistiques montrent que le indices de prix de détail durant les années choisies n'ont fait qu'augmentés,

    Figure n° 9: graphique de l'évolution d'indices de prix de détail de 1999 2000 2001 2002 2003 2005 2006

    Source : établit sur base de données du tableau n°7

    Tableau n° 8 ; évolution des indices de prix de détail de 2004 et 2007(Base aout 1995=100)

    mois

    année 2004

    année 2007

    janvier

    423985,4

    715526,49

    Février

    425382,1

    728095,1

    Mars

    427060,1

    742161,1

    Avril

    430815,3

    753453,79

    Mai

    431630,2

    763181,86

    Juin

    432037,7

    761723,33

    Juillet

    434542

    749712,55

    Août

    435166,8

    743745,62

    Septembre

    438219,8

    748377,06

    Octobre

    445592,8

    755276,92

    Novembre

    445876,5

    757331,88

    Décembre

    452086,5

    762945,94

    Source : BCC rapport annuel de la bcc 2007,p.53

    Pendant ces années les indices de prix de détail sur le marché de Kinshasa ont évolués à la hausse,

    Figure n° 10: graphique de l'évolution des indices de prix de détail de 2004 et 2007

    Source : établit sur base de données du tableau n°8

    Section III : présentation des indices de revenu dans le secteur privé et dans l'administration publique de 1999 à 2007

    Tableau n° 9 ; présentation des indices de revenu de 1999 à 2007

    Rubriques

    1999

    2000

    2002

    2001

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    Ind G P établi par la BCC

    (base 100 = Août 95)

    10500,9

    68253,2

    351735,3

    415597,2

    510166,1

    530418,1

    -

    -

    -

    Ind G P Moy à la cons.

    établi par la BCC

    (base 100 = 2000)

    15,4

    100

    515,3

    661,7

    747,5

    777,1

    943,9

    1068,8

    1247

    Sect. Priv. (1)

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Ind. De sal. Nom.

    Ind. De sal. Réel

    24,3

    100

    198

    347,9

    362,5

    423,9

    577,5

    577,5

    710,3

    158,2

    100

    38,4

    52,6

    48,5

    54,6

    61,2

    66,5

    101,7

    Sec. Pub. (2)

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Ind. De Sal. nom.

    Ind. De Sal. Réel

    80,0

    100

    100

    100

    100

    120

    120

    120

    120,3

    520,0

    100

    19,4

    15,1

    13,4

    15,4

    12,7

    11,2

    9,6

    Sal. Min. légal

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Ind. de Sal. Nom.

    Ind. De Sal. Réel

    50,9

    100

    100

    108,2

    108,2

    108,2

    108,2

    108,2

    110,7

    330,8

    100

    19,4

    16,2

    14,5

    13,9

    11,5

    10,1

    8,9

    Source : les ordonnances présidentielles et les enquêtes économiques de la BCC rapport annuel de la BCC 2007.p.53

    (1) Salaire du dernier ouvrier

    (2) Salaire d'un huissier de la fonction publique

    Les statistiques montrent que :

    - les indices de revenu nominal dans le secteur privé ont évolués à la hausse ;

    - les indices de revenu réel dans le secteur privé connaissent plus de fluctuations ;

    - les indices de revenu nominal dans l'administration publique accusent une tendance à la hausse marquée de fois de stabilité mais une hausse moins proportionnelle par rapport au secteur privé ;

    - les indices de revenu réel dans l'administration publique ont évolués à la baisse pendant cette période ;

    - les indices de revenu minimum légal nominal connaissent une stabilité et une hausse dans le temps ;

    les indices de revenu minimum légal réel ont évolués à la

    baisse.

    Figure n° 11: graphique de l'évolution des indices de revenu de

    1999 à 2007

    Source : établit à partir de données du tableau n°9

    Section 4 : Evolution de la masse monétaire

    Tableau n°10 évolution de la masse monétaire de 2000 à

    2007(enmillion de CDF)

    annee

     

    mas. Mon.

    2000a

     

    23558

     
     
     

    2001b

     

    77144

    2002c

     

    98833

    2003d

     

    130119

    2004e

     

    222227

    2005f

     

    277111

    2006g

     

    436922

    2007h

     

    658834

     

    Source BCC rapport annuel de la bcc 2007 p.168

    Ces statistiques montrent que la masse monétaire n'a fait qu'accroitre durant la période étudié, cette accroissement est du à la hausse permanente de l'offre de monnaie.

    Figure n°12 évolution de la masse monétaire de 2000 à 2007

    Source établit sur base de données du tableau n°10

    Le chapitre 2, nous a présenté les différentes données utiles pour notre étude, ainsi il a présenté 

    En premier lieu les données de l'évolution du marché de change à Kinshasa durant la période 1999-2009 ; et les statistiques ont montrées que le taux de change a connu beaucoup de fluctuations durant la période et a affichée une tendance à la hausse ;

    En second lieu les données de l'évolution des indices de prix à la consommation à Kinshasa sur la même période ; et les statistiques ont montrées que les indices généraux de prix de détail à Kinshasa ont évolués à la hausse durant la période de notre étude ;

    En troisième lieu les données des indices de revenu du dernier ouvrier et d'un huissier pendant la même période et les statistiques ont montrées que les indices de revenu réel fléchissent d'une année à une autre durant la période de notre étude ; et

    En dernier lieu les données de l'évolution de la masse monétaire sur la même période, les statistiques ont montrées que la masse monétaire a évoluée à la hausse durant la période de l'étude.

    Ces différentes données servent de base pour l'analyse du troisième chapitre

    CHAPITRE  3 :

    ANALYSE DE DONNES

    Ce chapitre à pour objet de mesurer l'impact qu'a le taux de change sur les différentes variables qui déterminent le niveau de la consommation de ménages à savoir les indices de prix et le revenu.

    Tableau n° 11 : centralisation de données collectées

    rubrique

     

     

     

    Trimestre

    tx de CH

    Ind Prix

    Ind Revenu

    1999.a

    4.066

    1260085.5

    350

    1999.b

    7.086

    19918227

    330.2

    1999.c

    11.016

    3413500.7

    325

    1999.d

    19.833

    6237348.4

    318

    2000.a

    34.333

    8621840.8

    100

    2000.b

    48.833

    12882495.2

    100

    2000.c

    74.333

    20492738.6

    100

    2000.d

    118.666

    33759810.9

    100

    2001.a

    186.666

    49733211.4

    23

    2001.b

    332.166

    83586419

    20.4

    2001.c

    319.713

    83128142.5

    18.2

    2001.d

    316.433

    86983798.88

    16

    2002.a

    330.72

    93968981.2

    17.3

    2002.b

    346.253

    92712285.2

    16.4

    2002.c

    352.422

    101200696

    16.1

    2002.d

    380.26

    106716247.8

    15

    2003.a

    390.323

    110123566.4

    15.3

    2003.b

    370.564

    115725242.1

    14.5

    2003.c

    360.211

    119595170.3

    14.3

    2003.d

    372.76

    118742664.5

    13.9

    2004.a

    385.245

    121210450

    14.7

    2004.b

    394.333

    130120300

    13.8

    2004.c

    440.245

    131870538.5

    13.7

    2004.d

    453.1

    140489132.1

    13.4

    2005.a

    450.604

    179218292.3

    12.9

    2005.b

    460.222

    188615113.1

    11.5

    2005.c

    457.578

    189837398.9

    11

    2005.d

    470.114

    196659032.1

    10.6

    2006.a

    440.09

    204910160.2

    11.3

    2006.b

    448.59

    210426457.7

    10.2

    2006.c

    482.97

    222032162.1

    9.7

    2006.d

    528.626

    241384765.3

    9.2

    2007.a

    554.456

    243625432.4

    10

    2007.b

    512.096

    250198049.7

    9.9

    2007.c

    495.466

    251545219.1

    8.4

    2007.d

    501.833

    253438919.2

    7.3

    Source établit sur base de données du deuxième chapitre

    Nous travaillerons avec les données en logarithme pour faciliter l'analyse

    Tableau n°12 : les données en logarithme

    rubrique

     

     

     

    Trimestre

    tx de CH

    Ind Prix

    Ind Revenu

    1999.a

    0,6091

    6,1004

    2,5441

    1999.b

    0,8502

    7,2993

    2,6188

    1999.c

    1,0420

    6,5332

    2,5119

    1999.d

    1,2974

    6,7950

    2,5024

    2000.a

    1,5357

    6,9356

    2,0000

    2000.b

    1,6887

    7,1100

    2,0000

    2000.c

    1,8712

    7,3116

    2,0000

    2000.d

    2,0743

    7,5284

    2,0000

    2001.a

    2,2711

    7,6966

    1,3617

    2001.b

    2,5212

    7,9221

    1,3096

    2001.c

    2,5048

    7,9198

    1,2601

    2001.d

    2,5003

    7,9394

    1,2041

    2002.a

    2,5195

    7,9730

    1,2381

    2002.b

    2,5394

    7,9671

    1,2148

    2002.c

    2,5471

    8,0052

    1,2068

    2002.d

    2,5801

    8,0282

    1,1761

    2003.a

    2,5914

    8,0419

    1,1847

    2003.b

    2,5689

    8,0634

    1,1614

    2003.c

    2,5567

    8,0777

    1,1553

    2003.d

    2,5714

    8,0746

    1,1430

    2004.a

    2,5857

    8,0835

    1,1673

    2004.b

    2,5959

    8,1143

    1,1399

    2004.c

    2,6437

    8,1202

    1,1367

    2004.d

    2,6562

    8,1476

    1,1271

    2005.a

    2,6538

    8,2534

    1,1106

    2005.b

    2,6630

    8,2756

    1,0607

    2005.c

    2,6605

    8,2784

    1,0414

    2005.d

    2,6722

    8,2937

    1,0253

    2006.a

    2,6435

    8,3116

    1,0531

    2006.b

    2,6519

    8,3231

    1,0086

    2006.c

    2,6839

    8,3464

    0,9868

    2006.d

    2,7232

    8,3827

    0,9637

    2007.a

    2,7439

    8,3867

    1

    2007.b

    2,7094

    8,3983

    0,9956

    2007.c

    2,6950

    8,4006

    0,9243

    2007.d

    2,7006

    8,4039

    0,8633

    Source etablit à partir de données du tableau n 11

    Pour ce faire nous utiliserons le modèle économétrique de régression linéaire simple :

    En analysant d'une part la relation qui existe entre le taux de change et les indices de prix , et d'autre part la relation qui existe entre le taux de change et les indices de revenu. Nous utilisons la méthode de moindre carré ordinaire.

    ? EXR = â0 + â1? IPC

    ? EXR = â0 + â1 ? IREV

    Tableau n°13 : Statistiques descriptives des variables

     

    D(LEXR)

    D(LIREV)

    D(LIPC)

     Mean

     0.137589

    -0.110573

     0.151541

     Median

     0.032945

    -0.038027

     0.049616

     Maximum

     0.587998

     0.083382

     2.760456

     Minimum

    -0.079475

    -1.469676

    -1.763897

     Std. Dev.

     0.217296

     0.308527

     0.582862

     Skewness

     1.102197

    -3.675387

     1.647443

     Kurtosis

     2.540784

     15.42559

     15.71004

    Tableau n°14 : Estimation de l'impact de la variation du taux de change (D(LEXR)) sur l'indice de prix à la consommation (D(LIPC))

    Dependent Variable: D(LIPC)

     

    Method: Least Squares

     
     

    Date: 08/18/10 Time: 11:37

     

    Sample (adjusted): 1999Q2 2007Q4

     

    Included observations: 35 after adjustments

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.  

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    D(LEXR)

    1.036570

    0.358630

    2.890362

    0.0067

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R-squared

    0.141386

        Mean dependent var

    0.151541

    Adjusted R-squared

    0.141386

        S.D. dependent var

    0.582862

    S.E. of regression

    0.540088

        Akaike info criterion

    1.633986

    Sum squared resid

    9.917636

        Schwarz criterion

    1.678425

    Log likelihood

    -27.59476

        Hannan-Quinn criter.

    1.649327

    Durbin-Watson stat

    2.493100

     
     
     
     
     
     
     
     

    ? EXR = -0,0262716 + 0,2989992 ? IPC

    R² = 0,14 t-statistique = 2,89 D-W = 2,493

    De ces résultats, on peut constater que :

    · Les variations des indices des prix sont expliquées à 14% par les variations de taux de change,

    · Les variations de taux de change expliquent, au seuil de 2,5%, les variations des indices de prix ;

    · Donc on peut conclure à une causalité unidirectionnelle taux de change - indicés de prix

    Ces résultats nous indiquent qu'il existe bel et bien une relation positive entre le taux de change et les indices des prix.

    Figure n°13 : Nuage des points avec la droite de régression


    251663360

    La figure montre que lorsqu'il y a variation de taux de change, les indices de prix de consommation augmentent de la même proportion ; ceci montre que le taux de change à un impact positif sur les indices de prix de consommation.

    Tableau n°14 : L'impact de la variation du taux de change (D(LEXR)) sur l'indice du revenu (D(LIREV)).

    Dependent Variable: D(LIREV)

     

    Method: Least Squares

     
     

    Date: 08/18/10 Time: 11:35

     

    Sample (adjusted): 1999Q2 2007Q4

     

    Included observations: 35 after adjustments

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.  

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    D(LEXR)

    -0.629857

    0.189347

    -3.326476

    0.0021

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R-squared

    0.145786

        Mean dependent var

    -0.110573

    Adjusted R-squared

    0.145786

        S.D. dependent var

    0.308527

    S.E. of regression

    0.285152

        Akaike info criterion

    0.356565

    Sum squared resid

    2.764593

        Schwarz criterion

    0.401004

    Log likelihood

    -5.239891

        Hannan-Quinn criter.

    0.371905

    Durbin-Watson stat

    2.540034

     
     
     
     
     
     
     
     

    ? EXR = 0,4017491 + 1,4090008 ? IREV

    R² = 0,15 t-statistique = -3,326476 D-W = 2,540

    De ces résultats on peut constater que :

    · Les variations des indices de revenu réel sont expliquées à 15% par les variations de taux de change ;

    · Les variations de taux de change expliquent au seuil de 5% les variations des indices de revenu, par contre les variations des indices de revenu n'explique pas les variations de taux de change ;

    · Donc on peut conclure qu'il y a une causalité unidirectionnelle taux de change- indices de revenu

    Figure n°14: Nuage des points et droite de régression


    La figure montre que le taux de change a un impact négatif sur le revenu réel de ménages, c'est-à-dire que lors qu'il ya hausse de taux de change, le pouvoir d'achat des ménages diminue et vis versa.

    L'estimation stipule que les paramètres sont significatifs. Le modèle est globalement bon au vue de la valeur de notre coefficient de corrélation qui est de 0,141 pour les indices de prix et de 0,145 pour les indices des revenus. Les statistiques Durbin Watson suggèrent l'existence d'une auto-corrélation c'est-à-dire que les donnes ne sont pas stationnaires.

    Conclusion générale

    Nous voici arrivés au terme de notre recherche sur la variation de taux de change et ses conséquences sur la consommation de ménages Kinois de 1999 à 2008.

    Durant notre période de recherche, nous avons constaté une variation permanente de taux de change affichant une tendance à la hausse.

    En effet, nous sommes tous conscients du rôle joué par le taux de change dans la détermination de la consommation de ménages, ce qui à justifier notre recherche en ce domaine.

    L'étude de conséquence de variations de taux de change sur la consommation de ménage est une étude très complexe à cause de son rôle joué dans une économie ouverte comme celle de la République Démocratique du Congo. Cet instrument particulier de la politique économique constitue une arme efficace pour déterminer la valeur d'une monnaie sur le marché par rapport à d'autres. Son rôle primordial dans l'économie ouverte est de permettre la comparaison de prix des biens et des services vendus dans différents pays.

    Tout au long de notre recherche, nous avons constaté que la variation de taux de change en République Démocratique du Congo est due à une hausse permanente de l'offre de monnaie. De ce fait nous pouvons tirer les conclusions suivantes :

    · Une augmentation permanente de l'offre de monnaie provoque une augmentation du niveau générale de prix.

    · Le prix en monnaie domestique d'une monnaie étrangère fait partie de nombreux prix de l'économie qui augmentent après une hausse permanente de l'offre de monnaie, nous pouvons donc conclure que, toute choses égale par ailleurs, une augmentation permanente de l'offre de monnaie entraine, une dépréciation proportionnelle de la monnaie par rapport aux monnaies étrangères.

    · Ainsi compris, nous constatons que lors qu'il y a hausse du niveau générale de prix à la consommation, ceci a pour effet de diminuer le pouvoir d'achat de ménages sur le marché.

    Le premier chapitre de notre étude, a été consacré à l'étude de quelque concepts théoriques notamment celui de taux de change, de la monnaie ainsi que celui de la consommation.

    Le deuxième chapitre, nous a fourni les données qui nous ont permis de faire notre analyse.

    En fin le troisième chapitre, a été consacré à l'analyse de données, qui avait pour objectif de mesurer l'impact qu'a le taux de change sur les indices de prix et de revenu.

    Au Congo, la situation du marché de change nous a montré que la période allant de 1999 à 2008 a connu de forte fluctuation de taux de change ; cette hausse qui est due à l'augmentation permanente de l'offre de monnaie, qui par conséquent a entrainé la hausse de prix à la consommation et la baise du niveau général du pouvoir d'achat de ménages.

    Enfin nous avons constatés que la variation du taux de change modifie le comportement de ménage Kinois en diminuant le panier de la ménagère, c'est-à-dire que la hausse de taux de change a pour conséquence la baisse du niveau général de la consommation de ménages en bien importé plus particulièrement.

    * 1 A. SAMUELSON, économie monétaire internationale, 5e édition, éd. Dalloz, Paris, 1990, p. 70.

    * 2 P.R. KRUGMAN et M. OBSTFELD ; Economie Internationale, 1ère éd. Française, éd. Premusses, Bruxelles 1992, p. 375.

    * 3 Alain SAMUELSON, op. cit., p. 70.

    * 4 P.R. KRUGMAN et Maurice OBSTFELD, op. cit., éd. De Boeck Universelle, Bruxelles, 2004, p. 382.

    * 5 Frédéric MISHKIN, Monnaie, Banque et Marchés financiers, 7e éd., p. 65.

    * 6 Idem., p. 389

    * 7 Idem, p. 393.

    * 8 Ibidem, p. 384.

    * 9 B. BERNIER et Y. SIMON : Initiation à la Macroéconomie 8e éd., éd.. Dunod, Paris, 2001, p. 93.

    * 10 Ibidem, p. 101.






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