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Audit bancaire. Cas du Maroc

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par Oussama Charifi
Université d'économie Oujda - bac+5 2005
  

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Section 2 : techniques et méthodologie de l'audit interne bancaire :

Techniques et outils de l'audit interne :

Un certain nombre d'outils de technique sont utilisés par les auditeurs internes pour l'appréciation de la qualité des différents dispositifs de contrôle interne (objets de l'audit interne) ainsi que pour l'indentification de leurs faiblesses et la mise au point des recommandations en vue de les améliorer. De ce fait les techniques se distinguent des outils. Tandis que les techniques sont systématiquement utilisées lors de chaque mission, les outils eux sont mis à la disposition de l'auditeur qui doit en faire un choix en fonction du but poursuivi, de la nature du problème, de l'environnent etc., le choix d'outils fait toujours objets de réflexions particulières.

Technique de l'audit interne :

L'auditeur interne utilise deux principales techniques qui s'inscrivent à des moments précis du processus méthodologique de leurs travaux. Ce sont les techniques basées sur les questionnaires et celles basées sur la feuille de révélation et d'analyse de problèmes (FRAP) :

Le questionnaire de contrôle interne (QCI) :

Le QCI est un document interne utilisé par les auditeurs, son but est de guider l'auditeur pour réaliser son programme de travail et il doit donc permettre de réaliser l'observation la plus complète possible. L'objectif est d'évaluer le dispositif de contrôle interne pour chaque opération " à risques ".
Le QCI comporte les questions visant à analyser les opérations " à risques " et à vérifier l'existence et l'efficacité des contrôles définis dans le référentiel de contrôle interne. Ce ne sont pas des questions que l'auditeur pose mais les questions qu'il va se poser et pour lesquelles il déterminera les outils qui permettront d'y répondre tel que les entretiens, l'analyse de documents etc. Le QCI comporte 5 questions fondamentales qui permettent de regrouper l'ensemble des interrogations concernant les points de contrôle :

Qui ? regroupe les questions relatives à l'opérateur qu'il faut identifier avec précision et déterminer quels sont ses pouvoirs. Pour répondre à ces questions on utilise les organigrammes hiérarchiques et fonctionnels, les analyses de postes.

Quoi ? regroupe les questions relatives à l'objet de l'opération, quelle est la nature de la tâche, quelle est la nature du produit fabriqué, du contrôle.

Où ? concerne les endroits où se déroule l'opération.

Quand ? regroupe les questions relatives au temps : début, fin, durée, périodicité.

Comment ? regroupe les questions relatives à la description du mode opératoire, comment se réalise la tâche.

Pour chaque opération cataloguée " à risques " on élabore un QCI sur base des 5 questions fondamentales qui permettent d'identifier les tâches élémentaires à partir desquelles on déduit les questions de contrôle interne.

Pour chaque question l'auditeur détermine les outils à mettre en oeuvre pour y répondre, quand et par qui.


Les feuilles de révélation et d'analyse de problèmes ou FRAP :

La FRAP est un document d'analyse simple, clair et normalisé qui guide le raisonnement de l'auditeur. La finalité d'une FRAP est d'aider les auditeurs à formuler des recommandations à la fin de leur mission remplie par l'auditeur interne à chaque fois qu'il rencontre un dysfonctionnement, une erreur ou une insuffisance.

La FRAP reproduit les différentes phases du raisonnement dans leur ordre chronologique et logique.
L'auditeur rempli une FRAP à chaque fois qu'une observation révèle un problème. En fait, l'auditeur se sert de la FRAP pour mener à bien son raisonnement.

Outils de l'audit interne :

Les outils de l'audit interne différent des questionnaires et de la FRAP par trois caractéristiques essentielles :

Les outils ne sont pas d'emploi systématique, ils sont choisis avec discernement par l'auditeur pour s'adapter à l'objectif du test souhaité. S'il veut, par exemple se retrouver dans le fonctionnement des documents, il utilisera un diagramme de circulaire. Par contre, s'il veut avoir une appréciation sur l'ordre de grandeur d'un phénomène rencontré lors de son investigation, il fera un sondage statistique ;

Les outils d'audit interne sont utilisés à des fins multiples par d'autres professionnels (auditeurs externes, consultants, informaticiens etc.) ;

Deux ou plusieurs outils peuvent être utilisés pour valider un test ;

D'autre part il peut exister une multitude d'outils que nous pouvons regrouper en deux classes à savoir les outils d'interrogations et les outils de description.

Les outils d'interrogation :

Les sondages statistiques et les pointages est un outil qui se base sur l'échantillonnage pour porter un jugement sur la sincérité des opérations effectuées. Le sondage statistique permet également de minimiser les coûts du sondage pour un certain risque quantifié, accepté par l'auditeur et pour une précision exigée dans son contrôle.

Les interviews elles ne sauraient être des entretiens ou des interrogations de manière à piéger. Elles doivent au contraire être une collaboration entre l'auditeur et l'audité. Car leur but est d'obtenir un certain nombre d'informations contrées sur des objectifs bien précis.

Les outils de description :

L'observation physique :

L'auditeur interne est un homme de terrain qui pratique l'observation physique. Une mission d'audit interne qui s'arrête aux interviews pourrait être qualifiée d'enquête d'opinion et non de mission d'audit interne. Donc l'observation doit porter sur les processus, les biens, les documents et les comportements ;

La narration :

Il existe en audit interne la narration de l'audité et celle de l'auditeur. La narration de l'audité est oral et plus riche en informations alors que celle de l'auditeur est écrite et n'est qu'une mise en ordre des idées et des connaissances ;

L'organigramme fonctionnel :

La grille d'analyse des tâches :

C'est un document statistique (photographie à l'instant T) dont la lecture va permettre de déceler sans erreur possible les manquements à la séparation des tâche et d'y apporter des remèdes. En reliant l'organigramme fonctionnel à celui hiérarchique, la grille d'analyse des tâches permet de justifier l'analyse des postes et de faire le premier pas dans l'analyse des charges de travail de chaque personne.

Le diagramme de circulation :

Ou flow-chart : est un outil dynamique qui permet de représenter la circulation des documents entre les diverses fonctions et centre de responsabilités. Le flow-chart donne une vision complète sur le cheminement des informations (leur origine et leur destination) et de leurs supports. C'est un document facile à lire et à comprendre.

A la différence des outils d'interrogation qui vont aider l'auditeur interne à trouver les réponses aux questions qu'il s'est posé, l'outil de description ne servent qu'à mettre en relief les spécificités des situations rencontrées (observations physiques, narration, grille d'analyse des tâches, diagramme fonctionnel et de circulation).

Il est possible pour l'auditeur de combiner les outils entre eux lors de son investigation. Par exemple l'auditeur interne peut utiliser l'observation physique pour faire des rapprochements divers sur un élément quelconque. De ce fait ces outils deviennent complémentaires et non exclusifs.

Il faut cependant signaler qu'il n'est vraiment pas facile pour l'auditeur interne de choisir les outils lui permettant d'atteindre les buts poursuivis. Mais une fois les outils choisis, l'auditeur interne doit obligatoirement avoir une méthode de travail lui permettant de bien conduire sa mission.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein