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à‰valuation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mà¢les de souche INRA 1777 au CECURI (Centre Cunicole de Recherche et d'Information ) Bénin

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par Elysée Armel GOUDJO
Université d'Abomey-Calavi - Master professionnel 2010
  

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1.2.1.6- Comportement sexuel de la lapine

En saillie naturelle, le seul critère fiable signalant l'oestrus chez la lapine est l'acceptation de l'accouplement. Les lapines pouvant se montrer agressives envers les mâles introduits dans leur cage, l'accouplement doit avoir lieux dans la cage du male. Elles sont immédiatement retirées si aucune saillie n'a lieu (Brower, 2006).

Les oestrogènes induisent le comportement d'oestrus : en présence du mâle, la lapine s'immobilise après une courte phase de poursuite, puis se positionne en lordose. En cas de non réceptivité, la lapine est ramassée sur elle même et évite le mâle, voire présence de l'agressivité.

La progestérone sécrétée par le corps jaune après l'ovulation n'inhibe pas complètement le comportement sexuel des lapines qui, dans certains cas, acceptent encore le mâle en cours de gestation (AERA, 1994).

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

1.2.1.7- Facteurs de variation de la fertilité

La fertilité est le nombre de femelles mettant bas sur le nombre de femelles mises àla reproduction. Elle se trouve influencée par plusieurs facteurs.

1.2.1.7.1- Facteurs de variation liés à la conduite des femelles


· Réceptivité des femelles

Le seul signe donnant une indication sur l'état physiologique de la lapine est la couleur de la vulve : plus celle-ci est foncée, plus la probabilité d'être en présence d'une femelle en oestrus augmente et plus la fertilité est bonne (tableau 1).

Tableau I : Taux de lapine ovulant en fonction de la couleur de la vulve au
moment de la saillie (Boussit, 1989)

Couleur de la vulve Taux de femelle ovulant après saillie

Blanche 34%

Rose 41%

Rouge 63%

Violette 73%

On note qu'entre le 3ème et le 4ème jour post-partum, la lapine n'est pas réceptive. Le rôle majeur de la prolactine dans cette espèce inhiberait, en début de gestation, la croissance folliculaire (Parez, 1994). Il a été prouvé que 48 heures de séparation de la mère de sa portée, avant le moment prévu pour une insémination, s'accompagnait d'une diminution du niveau de prolactine, d'une augmentation de la concentration de 17-â oestradiol et d'une augmentation du pic de LH déclenchée par l'injection de GnRH (Theau-Clément, 2005).

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

· Age à la première saillie

Selon Djago et Kpodékon (2000), les jeunes femelles doivent avoir 5 mois avant d'être saillies pour la première fois. Le tableau II montre l'effet de l'âge à la première saillie sur la fertilité des lapines.

Tableau II : Effet de l'âge à la première saillie sur le taux de fertilité (Boussit, 1989)

Age à la première saillie Taux de fertilité

- de 140 Jours 85%

140 à 149 jours 86%

150 à 159 jours 72%

160 à 169 jours 78%

170 à 179 jours 80%

+ de 180 jours 79%

La compétition entre les besoins de croissance et de production conduit à des portées plus petites et à une production laitière moindre (Theau-Clément, 2005).

· Prolificité

Le déficit énergétique des lapines allaitant 6 lapereaux est moindre que celui des lapines allaitant 8 lapereaux. Ce meilleur état corporel améliore la réceptivité et le taux de fertilité des lapines (Castellini et al., 2003).

1.2.1.7.2- Facteurs liés à l'individu

· Génétique

Selon AERA (1994), les femelles de petites races sont plus précoces (3,5 à 5 mois) que les femelles de grandes races (5 à 7 mois).

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

Moce et al. (2004) ont montré que le poids du foetus dépendait du génotype maternel, notamment de la capacité utérine, alors que le poids de la partie foetale du placenta était déterminé par le génotype de l'embryon. Ainsi les foetus sont plus lourds lorsqu'ils sont portés par des lapines ayant une grande capacité utérine. Au contraire, la partie foetale des placentas est plus lourde pour des embryons de génotype « faible capacité utérine ».


· Stade physiologique

En élevage rationnel, les rythmes de reproduction pratiqués soit intensifs (0 à 48 heures post-partum) ou semi-intensif (10 à 12 jours post-partum) obligent la lapine à assurer simultanément la gestation et la lactation.

Theau-Clément et al. (1990) de même que Bourdillon et al. (1992), ont montré qu'en saillie naturelle, le stade physiologique influence la fréquence d'ovulation ; elle est en général plus faible chez les femelles saillies 0 à 48 heures post-partum. Dans le même temps ; les non allaitantes présentent une fertilité appréciable de plus de 80%. En ce qui concerne les femelles primipares, elles ont de sérieuses difficultés à assurer pour la première fois simultanément une gestation et une lactation (Chmitellin et al., 1994). Si dans un rythme extensif d'élevage caractérisé par la mise en reproduction des lapines non allaitantes, la fertilité peut atteindre 95% (Theau-Clément et al., 1990) ; le rythme semi-intensif ou intensif détermine un état physiologique qui handicape l'expression d'une bonne performance de reproduction chez la lapine.

1.2.1.7.3- Facteurs climatiques

La saison, généralement analysée en fonction de la combinaison des effets d'éclairement et de température, a été mise en évidence par Questel (1984), qui a noté un effet significatif de ce facteur sur la fertilité (64% en été vs 68% en automne). Dans les conditions tropicales, l'effet de la température semble dominant, mais on ne peut exclure un effet des variations de la durée du jour. On observe une

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

réduction du taux de fertilité au cours de la saison humide quand la température est élevée et l'humidité ambiante forte (Lebas et al., 1996).

En ce qui concerne l'effet de la photopériode, les travaux de Boussit (1989) ont montré que, le taux d'acceptation du mâle est minimal sous 8 heures de lumière et maximal sous 16 heures.

Par rapport aux influences de la température, selon Lebas et al. (1996), ce sont surtout les brusques variations de température qui ont un impact négatif sur la fertilité des lapines.

Enfin, une humidité relative trop basse (moins de 50%) se traduit par une réduction des performances de reproduction (Lebas et al., 1996).

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