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à‰valuation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mà¢les de souche INRA 1777 au CECURI (Centre Cunicole de Recherche et d'Information ) Bénin

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par Elysée Armel GOUDJO
Université d'Abomey-Calavi - Master professionnel 2010
  

Disponible en mode multipage

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MALES

logie et Gestion des Monogastriques

 

on des performances ENT DE de reproduction ET des

es croisé

Mars 2011 par : Sous la direction de :

eMa

JURY

Médecine Vétérinaire

Dr Mahamadou DAOUDA, Enseignant à la FS

Année académique 2010-2011

DEDICACE

A Dieu TOUT-PUISSANT, Grand Maître
de l'univers et de la sagesse.
Pour m'avoir donné la santé, le courage
dans les moments de grand désespoir et
par dessus tout le réconfort que Tu as
toujours étépour moi.

HOMMAGES

Nous présentons nos hommages :

A notre maître de mémoire, Marc T. KPODEKON

Professeur Agrégé de Médecine vétérinaire, Enseignant chercheur à l'EPAC, ex Directeur de L'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi. Vous avez accepté de diriger, avec bienveillance et disponibilité ce travail, malgré vos multiples occupations. Votre modestie, votre esprit de décision, votre rigueur scientifique, font de vous un grand homme qui suscite en nous l'engagement à la recherche.

Au Professeur Issaka YOUSSAO

Maître de conférences des universités, Enseignant chercheur à l'EPAC, Chef du Département de Production et Santé Animales. Votre disponibilité à nous orienter malgré vos multiples occupations s'ajoute à la grande estime et à l'admiration que nous portons en votre personne.

Au Président de jury

Qui nous a fait l'honneur d'accepter la présidence du jury de notre mémoire. Hommages respectueux.

Aux Honorables membres du jury

Qui nous ont fait l'honneur de participer à notre jury de mémoire, ces hommages sont particulièrement les vôtres.

A tous les Enseignants de l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi (EPAC) en particulier ceux du Département de Production et Santé Animales (PSA), vous avez été les artisans de notre formation, recevez nos hommages mérités.

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

REMERCIEMENTS

A mes très chers parents Adrien et Elisabeth GOUDJO, qui m'ont soutenu et supporté depuis toujours, qui ont été toujours là lorsque j'en ai besoin, sachez que je m'efforce sans cesse de me montrer digne de vous. Longue vie à vous !

A Lucrèce AVANON

Merci pour ta générosité, ta tendresse et ton amour indéfectible. Tu es pour moi une véritable compagne, tes conseils et ton soutien permanent m'ont beaucoup aidé. Que Dieu te bénisse !

A mes frères : Léandre, Honorat et Paterne ; mes soeurs : Chantal, Ella, Gloria, Auriane et Aurore pour l'affection que j'ai toujours reçue de vous, ce travail est aussi le vôtre. Je vous souhaite aussi de réussir. Que Dieu vous garde !

A mes grands-parents

Pour m'avoir enseigné les pas à suivre dans la vie... un grand merci.

A Monsieur Yaou A. DJAGO

Responsable-Adjoint du CECURI, vous m'avez fait découvrir en partie la filière cunicole. Je vous remercie pour votre écoute, pour votre gentillesse et pour tout ce que j'ai pu apprendre avec vous.

A mon superviseur de stage, Docteur Yao AKPO

Pour s'être montré toujours disponible et compréhensible. Pour avoir accepté d'être mon guide et pour m'avoir soutenu lors de mon stage au CECURI. Merci de m'avoir fait confiance.

A Monsieur Ghislain MEDENOU

Pour votre aide et vos précieuses explications sur les fiches d'enregistrements

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

utilisées lors des expérimentations au CECURI.

A Monsieur Boris DOMINGO

Pour vos différentes aides. Merci à vous.

A Serge DAFFA, Barnabé DESSOH et Valdano TOSSE

Véritables amis. Nous avons réussi tous ensemble, et surtout, nous avons réussi dans nos voies respectives. Vos soutiens ont été l'une des clefs de ma réussite, sachez-le.

A Jean de Kanty SENAHOUN

Des mois de stage au CECURI auraient été beaucoup moins séduisants sans toi ! Merci pour tout.

A D. David, A. Raoul, A. Arnaud, B. Samuel, D. Nazaire, H. Jeannot, K. Mauris, L. Martial, S. Ibrahim, S. Bienvenue, T. Verkys, remarquables promotionnaires, bonne chance à vous tous. Ce fut une aventure difficile, mais enrichissante à tout point de vue : études, travail de groupe et relations humaines.

Aux membres de ma famille, à mes amis, à toutes les personnes que j'ai côtoyées et appréciées, et qui m'ont apprécié en retour. Merci pour tout.

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ABeC : Association Béninoise des Cuniculteurs

ACP-LP : Association Cunicole de Provenderie -La Providence

al. : Collaborateurs en latin

CECURI : Centre Cunicole de Recherche et d'Information

EPAC : Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi

FAO : Organisation des Nations Unis pour l'Agriculture et l'Alimentation

FCFA : Franc de la Communauté Francophone d'Afrique

?2 : HéritabilitéIA : Insémination Artificielle

INRA : Institut National de la Recherche Agronomique

: Numéro

SAGA : Station d'Amélioration Génétique des Animaux

SAS : Statistical Analysis System

Vs : Contre

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

vii

UAC/EPAC/DPSA/2010 Elysée A. GOUDJO

 

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Taux de lapine ovulant en fonction de la couleur de la vulve au

 
 
 

moment de la saillie (Boussit, 1989)

17

 

Tableau II

:

Effet de l'âge à la première saillie sur le taux de fertilité

 
 
 

(Boussit, 1989)

18

 

Tableau III

:

Tailles moyennes de portées des nés totaux par mise bas................

43

 

Tableau IV

:

Paramètres de position de la taille des portées des nés totaux

44

 

Tableau V

:

Tailles moyennes de portées des nés vivants par mise bas

45

Tableau VI

:

Paramètres de position de la taille des portées des nés vivants...........

46

 

Tableau VII

:

Taux de mortinatalité...........................................................

47

 

Tableau VIII

:

Tailles moyennes des portées au sevrage par mise bas.................. .

47

Tableau IX

:

Paramètres de position de la taille des portées au sevrage.................

48

 

Tableau X

:

Taux de mortalité naissance-sevrage.......................................

49

Tableau XI

:

Poids moyens des portées au sevrage

50

Tableau XII

:

Poids moyens d'un lapereau au sevrage

50

Tableau XIII

:

Taux de fertilité, prolificité et intervalle entre mises bas...................

51

Tableau XIV

:

Taux de gestation

51

Tableau XV

:

Poids moyens des croisés.......................................................

54

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Ovaire de lapine avec deux générations de corps jaunes après

insémination (Theau-Clément, 2005)..................................... 16

Figure 2 : Démarche générale en sélection (Ouyed et Maignel, 2010).............. 25

Figure 3 : Plan d'accouplement des reproducteurs en sélection 36

Figure 4 : Distribution des tailles de portées des nés totaux (2008)................. 44

Figure 5 : Distribution des tailles de portées des nés vivants (2008).......... 46

Figure 6 : Distribution des tailles de portées au sevrage (2008)..................... 48

Figure 7 : Distribution des tailles de portées des croisés nés vivants.......... 52

Figure 8 : Distribution des tailles de portées des croisés au sevrage .......... 53

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

TABLE DES MATIERES

DEDICACE iHOMMAGES iiiREMERCIEMENTS iv

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS viLISTE DES TABLEAUX viiLISTE DES FIGURES viiiTABLE DES MATIERES ix

RESUME xiv

ABSTRACT xv

INTRODUCTION 1

Première Partie : 3

1- SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 4

1.1- GENERALITES SUR LA PRODUCTION CUNICOLE 4

1.1.1- Cuniculture dans le monde 4

1.1.2- Cuniculture au Bénin 5

1.1.2.1- Difficultés d'évaluation de la production 5

1.1.2.2- Evolution de la production cunicole au Bénin 6

1.1.3- Quelques races de lapins 7

1.1.3.1- Grandes races 7

1.1.3.2- Races moyennes 8

1.1.3.3- Petites races de lapins 10

1.1.3.4.- Races de lapins nains 11

1.1.4- Aspects morphologiques 12

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

1.1.5- Anatomie du lapin 12

1.2- REPRODUCTION ET INSEMINATION ARTIFICIELLE CHEZ LA LAPINE 13

1.2.1- Physiologie de la reproduction 13

1.2.1.1- Développement des gonades 13

1.2.1.2- Puberté 13

1.2.1.3- Cycle oestral 13

1.2.1.4- Ovulation 14

1.2.1.5- Physiologie post-ovulatoire 14

1.2.1.5.1- Gestation 14

1.2.1.5.2- Mise bas 15

1.2.1.5.3- Pseudo-gestation 15

1.2.1.6- Comportement sexuel de la lapine 16

1.2.1.7- Facteurs de variation de la fertilité 17

1.2.1.7.1- Facteurs de variation liés à la conduite des femelles 17

1.2.1.7.2- Facteurs liés à l'individu 18

1.2.1.7.3- Facteurs climatiques 19

1.2.1.8- Facteurs de variation de la prolificité 20

1.2.1.9- Facteurs de variation de la viabilité et du poids au sevrage 21

1.2.2- Insémination artificielle chez la lapine : définition et importance 21

1.2.3- Méthodes d'induction de la réceptivité sexuelle des lapines 22

1.2.3.1- Méthodes hormonales 22

1.2.3.2- Effet du mâle 23

1.2.3.3- Séparation ponctuelle de la mère et sa portée 23

1.3- AMELIORATION GENETIQUE 23

1.3.1- Notion de sélection 24

1.3.1.1- Objectif de sélection 24

1.3.1.2- Critères de sélection 24

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

1.3.1.3- Démarche générale en sélection 25

1.3.1.4- Estimation de la valeur génétique 25

1.3.1.5- Méthodes de sélection 26

1.3.1.5.1- Sélection massale 26

1.3.1.5.2- Sélection sur ascendance 26

1.3.1.5.3- Sélection sur descendance 26

1.3.1.5.4- Sélection sur collatéraux 27

1.3.1.6- Paramètres importants en sélection 27

1.3.1.6.1- Généalogie 27

1.3.1.6.2- Héritabilité 27

1.3.1.6.3- Répétabilité 28

1.3.1.7- Progrès génétique 28

1.3.2- Croisement : apport potentiel du croisement, principaux plan de croisement 29

1.3.2.1- Apports potentiels du croisement 29

1.3.2.1.1- Apport de gènes nouveaux 29

1.3.2.1.2- Complémentarité entre caractéristiques 29

1.3.2.1.3- Effet d'hétérosis 30

1.3.2.1.4- Accroissement de la variabilité génétique 30

1.3.2.2- Principaux plans de croisement 31

1.3.2.2.1- Création d'une race synthétique 31

Deuxième Partie : 33

2- METHODOLOGIE 34

2.1- Milieu d'étude 34

2.2- Animaux utilisés 34

2.2.1- Caractéristique de la souche INRA 1777 34

2.3- Balance et instruments de marquage 35

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

2.4- Répartition des animaux 36

2.4.1- Plan d'accouplement des reproducteurs en sélection 36

2.5- Critères de sélection des reproducteurs 37

2.6- Elimination des mâles et des femelles 37

2.7- Matériels d'insémination artificielle 37

2.8- Prélèvement du sperme 38

2.9- Insémination proprement dite 38

2.10- Prophylaxie 39

2.10.1- Prophylaxie sanitaire 39

2.10.2- Prophylaxie médicale 39

2.11- Mesures effectuées et données recueillies 39

2.12- Calcul des performances de reproductions 40

2.13- Analyses statistiques 40

Troisième Partie : 42

3- RESULTATS ET DISCUSSION 43

3.1- Performances de reproduction des femelles en sélection au CECURI (2008) 43

3.1.1- Tailles moyennes de portées des nés totaux 43

3.1.2- Tailles moyennes de portées des nés vivants 45

3.1.3- Taux de mortinatalité 46

3.1.4- Tailles moyennes des portées au sevrage 47

3.1.5- Taux de mortalité naissance-sevrage 49

3.1.6- Poids moyen des portées au sevrage par mise bas 49

3.1.7- Poids moyens d'un lapereau au sevrage par mise bas 50

3.1.7- Taux de fertilité, prolificité et intervalle entre mise bas 50

3.2- Productivité des femelles croisées avec des mâles de souche améliorée 51

3.2.1- Taux de gestation 51

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

3.2.2- Tailles moyennes de portées des croisés à la naissance 52

3.2.3- Tailles de portées des croisés au sevrage 53

3.2.4- Mortinatalité et mortalité naissance-sevrage 53

3.2.5- Poids moyens des croisés 54

3.3- DISCUSSION 55

3.3.1- Performances de reproduction des femelles en sélection au CECURI (2008) 55

3.3.1.1- Tailles moyennes de portées des nés totaux 55

3.3.1.2- Tailles moyennes de portées des nés vivants 56

3.3.1.3- Taux de mortinatalité 56

3.3.1.4- Taux de mortalité naissance sevrage 56

3.3.1.5- Tailles moyennes des portées au sevrage 57

3.3.1.6- Poids moyens des portées au sevrage 57

3.3.1.7- Fertilité et prolificité 58

3.3.2- Productivité des femelles croisées avec des mâles de souche améliorée 59

3.3.2.1- Taux de gestation 59

3.3.2.2- Prolificité à la naissance et au sevrage 59

3.3.2.3- Poids moyens des croisés 60

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 61

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

RESUME

Dans le cadre de l'amélioration de la productivité numérique des lapins, un programme de sélection a été exécuté au CECURI de Janvier 2006 à Décembre 2008. Ce programme à pour but d'évaluer les performances de reproduction des femelles. Au total 140 femelles et 42 mâles répartis en 10 familles ainsi que 32 femelles supplémentaires hors sélection pour égaliser les naissances ont été utilisées. Les lapines ont été conduites en rythme semi-intensif (saillie 10 jours post-partum) et nourries ad libitum. La méthode de sélection sur ascendance a été adoptée. En 2008, la taille moyenne des portées a été de 5,53#177;2,20 nés vivants et de 3,92#177;2,10 sevrés. Les résultats ne montrent aucun effet significatif (P > 0,05) du numéro de portée sur la taille des portées au sevrage. La taille moyenne des portées au sevrage en 2008 est similaire à celle enregistrée en 2007 (3,28#177;2,37), mais inférieure à celle observée en 2006 (4,78#177;2,18). Le poids moyen d'un lapereau pour les deuxièmes mises bas est de 483,24#177;137,62 g et est significativement moins élevé (P < 0,05) que celui des troisièmes mises bas (533,53#177;155,01 g). Le taux de fertilité a été de 65,95%. Le taux de mortinatalité et de mortalité naissance-sevrage ont été respectivement de 2,09% et 36,61%. En Mars 2010, dans le but de créer une souche synthétique pour améliorer la production cunicole au Bénin, 104 femelles issues des élevages du Sud Bénin toutes nullipares ont été inséminées. Le taux de gestation enregistré a été de 67,31%. Les tailles de portées (4,55#177;2,92 nés vivants, 2,71#177;2,34 sevrés) observées sont inférieures aux normes en zones tropicales. Les poids moyens des croisés sont de 52,20#177;16,42 g à j0, 419,66#177;136,62 g à j28 et 580,60#177;147,21 g à j35. Le taux de mortalité naissance sevrage a été de 43,69%. La sélection a amélioré la prolificité des lapines, mais l'incidence des pathologies sur la viabilité des lapereaux entre la naissance et le sevrage est encore important. Il est aussi pertinent de rechercher des méthodes d'induction de la réceptivité susceptibles d'améliorer non seulement la fertilité, mais aussi la productivité globale des lapines en insémination artificielle.

Mots-clés : lapines -- sélection - productivité -- insémination - souche.

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

ABSTRACT

In the context of improving the numeric productivity of the rabbits, a breeding program was implemented at CECURI from January 2006 to December 2008 in order to evaluate the reproductive performance of females. 140 females and 42 males divided into 10 families and 32 supplementary females out selection to equalize litters. The rabbits were conducted in semi-intensive rhythm (projecting 10 days post-partum) and fed ad libitum. The method of selection on ancestry was adopted. In 2008, the average litter size was 5.53#177;2.20 born alive and weaned from 3.92#177;2.10. The results show no significant effect (P > 0.05) number worn on litter size at weaning. The average litter size at weaning in 2008 is similar to that recorded in 2007 (3.28#177;2.37), but lower than that observed in 2006 (4.78#177;2.18). The average weight of a rabbit for the second farrowing was 483.24#177;137.62 g and was significantly lower (P < 0.05) than the third calving (533.53#177;155.01 g). The fertility rate was 65.95%. The rate of stillbirths and birth weaning mortality were respectively 2.09% and 36.61%. In March 2010 in order to create a synthetic strain to improve rabbit production in Benin, 104 females from the farms South Benin nulliparous all were inseminated. The pregnancy rate was recorded 67.31%. The litter sizes (4.55#177;2.92 live births, 2.71#177;2.34 pigs) are observed below the standards in the tropics. The average weight of the Crusaders was 52.20#177;16.42 g at day 0, 419.66#177;136.62 g at day 28 and 580.60#177;147.21 g at day 35. The birth weaning mortality rate was 43.69%. The selection has improved prolificacy of does, but the incidence of diseases on the viability of young rabbits between birth and weaning is still important. It is also important to seek methods of induction of receptivity could improve not only fertility but also the overall productivity of rabbits in artificial insemination.

Keywords: rabbits - selection - productivity - insemination - strain.

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

INTRODUCTION

Le monde entier connaît ces dernières années des problèmes cruciaux de sous alimentation et l'Afrique en particulier est confrontée à des difficultés d'autosuffisance alimentaire. En effet, les efforts fournis dans le secteur de l'élevage et celui de l'agriculture en Afrique sont encore loin de satisfaire les besoins alimentaires des populations (FAQ, 2000). Le continent doit encore importer en complément une part essentielle des protéines d'origines animales qu'il consomme.

Au Bénin, la production des aliments d'origine animale est très insuffisante par rapport à la demande des populations. Un tel déficit se trouve comblé par les importations de produits congelés qui ne cessent d'augmenter d'année en année. La quête de solution durable pour remédier à ce déficit a permis de développer l'élevage des espèces à cycle court et prolifiques telle que le lapin. Le lapin, est un animal homéotherme qui par divers mécanismes comportementaux et physiologiques s'adapte aux conditions de son environnement. Cette faculté rend certes son élevage possible dans diverses zones climatiques mais toutefois, ne le met pas à l'abri de l'influence des variations climatiques. Matheron et Poujardieu (1982) signalent qu'à des températures supérieures à 30°C, le taux d'ovulation chez la lapine est réduit de moins de 5%. De même Howarth et al. cités par Saleil et al. (1998) ont noté chez les lapines des pertes embryonnaires dans les mêmes conditions. Le Bénin, n'échappe pas à ces réalités. Depuis quelques années l'élevage de lapin évolue de façon croissante, avec une prédominance de l'élevage semi-commercial. Le nombre de lapines-mères est passé de 2.251 en 1998 à 17.200 en 2007 (ABeC, 2007) avec une productivité numérique au sevrage de 20 à 25 lapereaux par femelle et par an pour les élevages bien suivis.

L'utilisation de lapins issus d'un programme de sélection qui tient compte des critères d'importance économique permettra aux producteurs d'améliorer la productivité de leurs élevages, de faire face à la demande nationale et de tirer bénéfice du progrès génétique réalisé. C'est ainsi que, depuis 2006 le CECURI a mis en place un programme de sélection des reproducteurs afin de caractériser les

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

performances de reproduction des lapins de souche locales et de définir les meilleurs schémas de sélection pour la production de lapins hybrides. En effet, dans les conditions tropicales la taille moyenne des portées à la naissance admise est de 6,4 lapereaux (Djago et Kpodékon, 2000). Ce résultat comparé à ceux des pays tempérés soit 13,0 lapereaux pour les températures comprises entre 6 et 10°C ; 9,0 lapereaux pour les températures supérieurs à 23°C (Lebas, 1996) est bas et peut être amélioré. Ainsi, les travaux de sélection entrepris au CECURI ont permis l'éradication de certaines tares génétiques. Il en ressort que, la taille moyenne de portées des nés totaux enregistrés est passée de 5,47 de 1995 à 1998 à 5,73#177;1,79 en 2006 et croît à 6,04#177;2,04 en 2007 (Tanimomo, 2007 ; Hounton, 2008). De plus, Il a été noté que la taille moyenne des portées au sevrage est passée de 4,78 à 3,28#177;2,37 de 2006 à 2007.

Cet état des lieux des études précédentes nous a poussés à poursuivre l'étude des résultats des années suivantes afin de constater l'intérêt du programme d'amélioration génétique en cours au CECURI. La présente étude intitulée Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche améliorée au CECURI à pour but de faire le point des résultats de sélection en 2008 et ceux des femelles inséminées au cours de l'année 2010.

Les objectifs spécifiques de ce travail sont d'évaluer :

· la fertilité et la prolificité des femelles reproductrices en sélection ;

· la viabilité et le poids au sevrage des lapereaux ;

· les performances de reproduction des femelles inséminées.

Ce travail est subdivisé en trois grandes parties. La première énonce des généralités et fait la synthèse des notions de physiologie de la reproduction, de l'insémination artificielle et de l'amélioration génétique. La deuxième présente la méthodologie utilisée pour réaliser l'étude et la troisième enfin expose les résultats obtenus suivis d'une discussion, d'une conclusion et des suggestions.

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

Première Partie :

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

1- SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1- GENERALITES SUR LA PRODUCTION CUNICOLE

1.1.1- Cuniculture dans le monde

Si la domestication des grandes espèces à intérêt zootechnique (bovins, ovins, porcins) comme celle des petites espèces (volailles) se perd dans la nuit de la préhistoire, celle du lapin est tout encore plus récente. En effet, originaire du Sud de l'Europe et de l'Afrique du Nord, le lapin sauvage, Oryctolagus cuniculus, aurait été «découvert» par les Phéniciens lors de leur prise de contact avec l'Espagne vers l'an 1000 avant Jésus-Christ (Lebas et al., 1996). Au temps des Romains, le lapin reste le symbole de l'Espagne. Il semble bien que ce soit les Romains qui aient disséminé le lapin dans l'empire comme animal gibier. Dès le 16ème siècle, on connaît plusieurs races dont la domestication remonte de ce fait au moyen âge. Au début du 19ème siècle, l'élevage du lapin en clapiers se développe dans toute l'Europe Occidentale, aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain (chez les ouvriers des banlieues). Au cours des années 50, la cuniculture subit de profondes transformations notamment dans les méthodes de production. En même temps, apparaissent des troubles pathologiques jusqu'alors inconnus, apparemment liés aux nouvelles méthodes «d'élevage intensif» : entérites mucoïdes, troubles respiratoires, troubles digestifs, etc.

La production totale du lapin dans le monde a été estimée à 1,2 million de tonnes de carcasses en 1992 et à 1,5million en 1994 (Lebas et al. 1996).

Les principaux producteurs sont l'Italie, la Russie, l'Ukraine, la Hongrie, la France, la Chine et l'Espagne. L'Europe assure 75% de la production mondiale et la Chine assure la majorité de la production restante. L'élevage du lapin est presque inexistant dans la majorité des Pays du Proche-Orient. Des foyers d'élevage existent dans quelques régions d'Amérique Centrale, en Asie du Sud-Est et en Afrique. Les pays de l'Afrique Sud Sahélienne n'ont pas de tradition cunicole en raison de l'origine assez récente de ce type d'élevage. La viande de lapin est jusqu'à nos jours

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encore assez peu consommée. Le lapin a fait son apparition dans les pays du Golfe de Guinée (Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigeria) depuis le XIXème siècle. En effet, il y fut introduit par les missionnaires ou les colons (Kpodékon, 1988). A partir des années 70, les gouvernements de ces pays, afin d'améliorer l'alimentation de leurs populations sans aggraver le déficit du commerce extérieur, ont été amenés à développer l'élevage du lapin :

· le Ghana en 1972 avec le projet <National Rabbit Project» ;

· le Bénin à travers le <Centre Cunicole de Recherches et d'Information» : CECURI en 1988 ;

· au Nigeria la Fédération des Coopératives dispose d'un centre de diffusion des reproducteurs à Ibadan à 100km au Nord de Lagos ;

· le Togo possède trois fermes modèles : BENA-DEVELOPPEMENT,
BETANIA et le centre de formation de Batome (Colin et Lebas, 1995).

1.1.2- Cuniculture au Bénin

1.1.2.1- Difficultés d'évaluation de la production

L'une des particularités actuelles de la production cunicole béninoise est la coexistence de deux systèmes de production : un système traditionnel issu de petits élevages familiaux et un système rationnel (constitué en majeurs parties d'éleveurs membres de l'ABeC et d'autres éleveurs privés : mikado...). La part de l'élevage traditionnel reste encore importante, beaucoup plus que dans d'autres filières. Elle est difficile à estimer car elle échappe aux enquêtes et aux recensements et est très peu impliquée dans les circuits commerciaux organisés. La production globale est donc évaluée d'une part à partir des abattages contrôlés de l'ABeC, qui correspondent essentiellement à la production de ses membres et d'autre part avec les chiffres de la fabrication d'aliments qui permettent de donner une estimation de la production traditionnelle.

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1.1.2.2- Evolution de la production cunicole au Bénin

Jusqu'à la fin des années 87, il n'existait aucune statistique fiable sur la production cunicole au Bénin. Il aura fallu attendre les résultats d'enquêtes de Kpodékon (1988), pour affirmer que la cuniculture est pratiquée un peu partout au Bénin et que de nombreuses conditions favorables à son développement sont réunies.

La cuniculture au Bénin connaît une augmentation sans cesse croissante. En effet, en 1988 on dénombrait environ 400 élevages répartis dans tout le pays (Kpodékon, 1988) avec en moyenne 4,1 lapines mères (Kpodekon et Coudert, 1993). Suite à l'avènement successif de la peste porcine et de la grippe aviaire qui ont décimé les élevages de porcs et de volailles et ont favorisé le développement de l'élevage de lapins, on note une forte augmentation de la production cunicole. Selon les donnés statistiques de la FAO (2000) et de l'ABeC (2007) le nombre d'élevage est passé de 400 en 1998 à 1350 en 2007 avec une forte prédominance de l'élevage familiale. La production totale annuelle de carcasses de lapins au Bénin a atteint 400 tonnes en 2005 (ABeC, 2007). Les lapins ont une origine génétique très variée et sont le plus souvent métissés de manière anarchique.

De plus en plus, la viande de lapin entre dans les habitudes alimentaires des Béninois. Le marché est très variable, avec une demande plus élevée que l'offre. La plus grosse clientèle reste les supermarchés, les boucheries modernes, les restaurants, les maquis (petits restaurants publics) et les hôtels, bien qu'actuellement la demande augmente chez les particuliers qui servent cette viande lors des anniversaires, des mariages, des cérémonies de baptême et au cours des fêtes. Les lapins produits sont souvent livrés, abattus s'ils sont destinés à la consommation directe, où vivants comme reproducteurs.

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1.1.3- Quelques races de lapins

1.1.3.1- Grandes races

1.1.3.1.1- La Géante blanche du Bouscat

Originaire de la France (au Bouscat, près de Bordeaux), la race Géante blanche du Bouscat est issue du croisement-sélection entre l'Argenté de Champagne, le Géant des Flandres et le lapin Angora. Le mâle pèse entre 5 kg et 6 kg. C'est une race à oreilles assez épaisses, aux extrémités arrondies et mesurant entre 17 et 18,5 cm. Sa fourrure est bien longue (35 à 40mm), épaisse et souple avec un reflet givré. Elle a une robe blanche. Elle présente un chanfrein assez busqué. Son corps est robuste et assez allongé. La ligne dorsale forme un léger arc. Les cuisses émergent quelque peu. Sa croupe est bien développée. Le fanon est apparent chez la femelle. Les pattes arrière sont vigoureuses. Elle a des yeux grands ouverts et de couleur rouges. C'est une race adaptée au climat froid (ASFC, 2008).

1.1.3.1.2- La Géante des Flandres

Originaire de la Belgique, c'est une race rustique issue de la sélection des lapins locaux. Elle pèse entre 5,5 kg et 7 kg (3,5 kg à 4 mois). Ses oreilles sont grandes (plus de 16 cm), épaisses, larges (entre 4 et 6 cm), portées droites et en forme de V, unies à la base et bordées d'un liseré noir. L'ouverture est dirigée vers l'avant. Sa fourrure est fine, lisse, épaisse et souple. Elle peut être mate ou brillante. La couleur de cette race varie : elle peut être gris lièvre, gris garenne, gris fer, gris bleue, fauve, noire, bleue, blanche. Sa tête est droite, forte et large. Son cou est imperceptible. Son corps est grand, large, long, profond et forme un rectangle vu de dessus. Elle possède une puissante musculature et a des épaules basses. Sa croupe est arrondie. Ses pattes sont longues et bien musclées. C'est un lapin docile et résistant aux stress. Elle est mise à la reproduction entre 10 et 12 mois. Elle est très prolifique (9 lapereaux en moyenne dont 1 mort-né) et souffre le plus souvent de l'absence de secondes incisives (ASFC, 2008).

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1.1.3.1.3- Le Géant Papillon Français

C'est une race originaire de la France et issue de la mutation de lapins tachetés. Elle pèse 3,1 kg à 4 mois, et présente une fourrure avec des poils recteurs discrets pour favoriser l'expression du dessin (papillon). Elle est de couleur noire, havane ou bleue le plus souvent. Toutes les couleurs peuvent être admises à condition que le dessin soit bien marqué. Le dessin doit être nettement délimité et intense. Le chanfrein est rectiligne, son cou est imperceptible. Son corps est puissant et allongé, uniformément développé. Ses épaules sont basses. Ses pattes sont courtes et vigoureuses. Génétiquement, cette race souffre du prognathisme mandibulaire (ASFC, 2008).

1.1.3.2- Races moyennes

1.1.3.2.1- La Fauve de Bourgogne

D'origine française, elle est issue d'une population locale de lapins fauves. L'adulte pèse entre 4 et 4,5 kg. Elle a les oreilles bien droites, légèrement en forme de V à leur sommet, robustes, velues et serrées à la base. Elles ont une forme arrondie à leur extrémité et une longueur comprise entre 11,5 et 12,5 cm. Sa fourrure est dense ; les poils sont longs de 35 mm. Elle a une couleur fauve, roux intense ou uniforme. Chez le mâle, la tête est forte et large, ronde et non busquée (courbure bombée) ; le cou est imperceptible et musclé. Son corps est trapu et massif, de largeur quasi similaire en tout point (vu de dessus), plus large au niveau du râble et des épaules. Sa poitrine est large. Sa croupe est bien développée, musclée et remplie, sans saillies osseuses. Ses pattes sont fortes, robustes et courtes, la largeur de la poitrine à l'avant est bien serrée au corps à l'arrière. Ses ongles sont de couleur noir non cornés. Elle a les yeux bien ouverts, vifs et expressifs, jamais trop proéminents ni trop enfoncés. Elle jouit d'une certaine vitalité. La lapine est mise à la reproduction entre 6 et 8 mois et donne en moyenne 9 lapereaux par portée dont 1 mort-né. Elle souffre de la maladie des muscles blancs, du prognathisme mandibulaire et du glaucome héréditaire. C'est une race qui est parfois croisée avec

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les races Argentés de Champagne, Géantes Blanches du Bouscat, Néo Zélandaises et Californiennes (ASFC, 2008).

1.1.3.2.2- La Californienne

Elle est apparue en 1922 aux Etats Unis d'Amérique (Californie). Elle pèse entre 3,5 et 5 kg. Sa fourrure est dense et assez lustrée. Sa robe est blanche, aux extrémités (oreilles, pattes, queue, nez) foncées. Sa tête est forte, large, ronde et non busquée. Son cou est imperceptible. Son corps est massif, court, ramassé, charnu, musclé ; au râble épais, aux épaules larges, et aux cuisses arrondies, avec une ligne dorsale légèrement bombée. La croupe est large et bien arrondie, sans partie saillante, à la même hauteur que les épaules. Ses yeux sont rouges. Elle est mise à la reproduction entre 7 et 9 mois. Elle a une prolificité comprise entre 8 et 10 lapereaux à la naissance (6 en moyenne au sevrage). Elle est adaptée aux climats tropicaux et est souvent croisée avec le Néo zélandais (ASFC, 2008).

1.1.3.2.3- La Néo Zélandaise

Originaire des Etats Unis d'Amérique, elle est le résultat de la sélection des lapins colorés américains. Elle s'acclimate très bien aux régions tropicales. Sa robe est blanche et ses yeux sont roses. Elle pèse entre 4,5 et 5,25 kg. Ses oreilles sont très robustes aux bases, épaisses, bien droites et assez rapprochées. Elles sont longues de 11 à 12 cm. Sa fourrure est très dense, souple et assez lustrée. Sa tête est pleine avec des mâchoires développées, volumineuse, mais harmonieuse. Son corps est puissant, développé, très massif et moyennement long avec un dos râble, une croupe large et arrondie. Ses pattes sont assez courtes, lourdes à l'avant et fortes à l'arrière (ASFC, 2008).

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1.1.3.3- Petites races de lapins

1.1.3.3.1- Hollandais

Originaire de la Hollande, c'est une race qui possède de petites pattes, elle est relativement animée et atteint sa maturité à l'âge de 7 à 9 mois. Le nombre de lapereaux par portée est compris entre 6 et 8 avec d'importantes pertes avant le sevrage. Sa fourrure est dense, souple et courte. Elle souffre généralement de prognathisme mandibulaire, d'ostéoporose, de courbure de l'avant-bras, de Spinabifida (ASFC, 2008).

1.1.3.3.2- L'Argenté Anglaise

C'est une race originaire de l'Angleterre, elle pèse entre 2,5 et 2,9 kg. Ses oreilles sont droites et mesurent entre 8,5 et 9,5 cm. Sa fourrure est courte, dense, élastique et ses poils sont épais. Elle possède une robe argenté (poils unis et à pointes blanches) régulièrement répartie et des yeux légèrement proéminents. Au sein de cette race on peut distinguer différents individus (unicolore : argenté noir, argenté bleu, havane. Agouti : argenté brun, argenté crème). C'est une race à tête forte et anguleuse. Son corps est court et trapu, rond et potelé avec une poitrine pleine, et des épaules puissantes. Son dos est légèrement arqué, râble et très épais. Ses pattes sont petites (ASFC, 2008).

1.1.3.3.3- Havane Français

Elle pèse entre 2,5 et 2,9 kg. Ses oreilles sont portées droites, bien serrées et velues. Elle possède une fourrure dense, souple et luisante avec des poils assez fins. Elle a une robe havane soutenue (cigare foncé), très uniforme et lumineuse. Le dessous du corps est plus mat. La tête est courte, large chez le mâle, un peu plus fine chez la femelle. Elle possède un corps légèrement arrondi et élégant, la poitrine et les épaules sont pleinement formés. Ses pattes sont fines, ses yeux sont bien ouverts et brillants de couleur brune marron foncée. Elle donne entre 7 et 10,7 lapereaux en

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moyenne (1 mort né). La maladie génétique connue pour cette race est l'achondroplasie (ASFC, 2008).

1.1.3.3.4- Chinchilla

Elle provient de la France et pèse entre 2,5 et 2,9 kg à l'âge adulte, 50 g à la naissance, 650 g à 28 jours et 1,4 kg à 77 jours. Ses oreilles mesurent entre 8,5 et 9,5 cm elles sont très consistantes, velues et portées droites. Sa fourrure est très dense, souple et assez longue (au moins 30 mm). Elle a une robe grise cendrée lumineuse avec des reflets bleutés ; au chenillé noirâtre très prononcé et ondulé sur le dos. Le dessus de la queue est noir, le dessous du corps (ventre, menton, queue) et le tour des yeux blancs. C'est une race docile qui produit entre 7 et 10 lapereaux en moyenne avec 1 mort né et souffre génétiquement du tremblement paralytique, d'ataxie, de l'oeil rouge sur patron coloré et de luxation fémorale (ASFC, 2008).

1.1.3.4.- Races de lapins nains

1.1.3.4.1- Nain Bélier

Elle est originaire de la Hollande et est le résultat du croisement entre le nain bélier français et le nain bélier anglais. Elle pèse entre 1,4 et 1,7 kg. Ses oreilles sont consistantes, verticales, avec une ouverture sur les joues. Sa fourrure est dense, souple et moyennement longue. Elle possède une très forte tête avec le front large, le museau développé, les joues et les mâchoires pleines. Son chanfrein est fortement busqué. Son cou est imperceptible. C'est une race docile, assez animée et peu prolifique 3 à 7 lapereaux en moyenne 4, tous vivants (ASFC, 2008).

1.1.3.4.2- Nain Angora

C'est une race rencontré un peu partout en Europe mais surtout en France. Elle est le résultat du croisement entre Angora et les lapins nains. L'adulte pèse environ entre 1,2 et 1,5 kg. Ses oreilles sont droites, consistantes et serrées. Ses poils sont longs (sauf sur les oreilles, le museau, le nez et le front) ; les oreilles ont un plumet

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de poils à leur extrémité. La fourrure est épaisse. Elle possède de petites pattes et des yeux légèrement proéminents. Elle est mature à 6 mois (ASFC, 2008).

1.1.4- Aspects morphologiques

Pour la majorité des races, à l'exception des naines, l'allure générale du corps est différente selon le sexe. Une tête large et forte, un thorax développé, des membres relativement épais et une musculature bien extériorisée sont généralement les caractéristiques du mâle. Les femelles présentent toutes proportions gardées, plus de finesse générale avec une tête plus étroite, un corps paraissant plus allongé et une ossature un peu plus légère. Seul l'arrière-train est plus développé avec un bassin large (Djago et Kpodékon, 2000).

1.1.5- Anatomie du lapin

Herbivore monogastrique, le lapin est un animal dont les dents poussent continuellement contrairement à celles des bovins par exemple ; il les use et les affûte par des mouvements continuels des mâchoires (Djago et Kpodékon, 2000). Chez un lapin adulte de race moyenne (4 à 4,5 kg) ou sub-adulte, le tube digestif a une longueur d'environ 4,5 à 5 m (Lebas et al., 1996). Il est relativement plus développé chez le jeune lapin que chez l'adulte car le tube digestif atteint sa taille définitive chez un lapin de 2,5 à 2,7 kg. Selon Peeters et al. (1984) et Lebas (1991), les éléments distinctifs constituant globalement le tube digestif du lapin sont:

· un oesophage court ;

· deux réservoirs à savoir l'estomac et le cæcum (lieu de la fermentation des aliments par les bactéries) dont le contenu total représente 10% du poids vif de l'animal. L'estomac représente 40% du volume total du tube digestif ;

· L'intestin grêle (lieu de «démontage» des aliments en leurs éléments nutritifs de base) est la première et la plus longue partie des intestins (3,3 m environ chez l'adulte) ;

· Le côlon est la dernière partie des intestins et mesure environ 1,3 m de longueur chez les adultes.

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1.2- REPRODUCTION ET INSEMINATION ARTIFICIELLE CHEZ LA LAPINE

1.2.1- Physiologie de la reproduction

1.2.1.1- Développement des gonades

La différenciation des gonades a lieu au 16ème jour qui suit la fécondation. Les divisions ovogoniales commencent le 21ème jour de la vie foetale et se poursuivent jusqu'à la naissance. Les follicules primordiaux apparaissent au 13ème jour après la naissance, les premiers follicules à antrum apparaissent vers 9 à 10 semaines (AERA, 1994).

1.2.1.2- Puberté

Elle correspond au moment de la vie de la lapine où cette dernière est capable

d'ovuler et de conduire une gestation. Elle survient généralement quand la lapine atteint les deux tiers de son poids adulte. L'acceptation de l'accouplement survient avant l'aptitude à ovuler (AERA, 1994). Chez les races communes, la puberté serait atteinte entre 100 et 118 jours post-partum. Les nullipares sont rarement mises à la reproduction avant 16 à 17 semaines.

1.2.1.3- Cycle oestral

La lapine ne présente pas de cycle oestral avec apparition régulière de chaleurs. On parle plutôt de période de réceptivité ou de non réceptivité (AERA, 1994). Selon les auteurs, la durée de la période de réceptivité est variable. D'après Brower (2006), la lapine serait réceptive pendant 7 à 10 jours. D'autres auteurs affirment que la réceptivité des lapines correspondrait à la présence à la surface de l'ovaire de follicules prêts à ovuler et durerait 5 à 6 jours (Boussit, 1989). Pour savoir si une lapine est réceptive, on peut regarder la couleur de la vulve. En pratique, le seul critère fiable est l'acceptation de l'accouplement.

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1.2.1.4- Ovulation

Elle est souvent induite par l'accouplement. Le réflexe ovulatoire fait intervenir deux voies successives :

· la voie afférente, transmettant les stimuli du coït, des sens et des facteurs externes au système nerveux central ;

· la voie efférente, humorale, qui induit l'ovulation.

L'hypothalamus libère la GnRH dans le système sanguin, qui agit au niveau de l'antéhypophyse et libère à son tour la FSH et la LH. La FSH provoque la maturation folliculaire finale : le follicule de De Graaf, l'ovocyte primaire termine sa première division méiotique pour donner un follicule secondaire et un premier globule polaire. Le pic de LH atteint son maximum 90 minutes à 2 heures de temps après le coït. Il est responsable de la rupture des follicules de De Graaf et de l'ovulation, 10 à 12 heures après l'accouplement. La LH stimule également le tissu ovarien qui sécrète alors de la progestérone. L'ocytocine, libérée par la posthypophyse, facilite l'ovulation (Boussit, 1989).

Un nouveau pic de FSH se produit, 16 à 22 heures de temps après le coït, entrainant la formation de nouveaux follicules cavitaires susceptibles d'ovuler par la suite, s'il n'y a pas eu de fécondation.

1.2.1.5- Physiologie post-ovulatoire

1.2.1.5.1- Gestation

Le corps jaune est nécessaire tout au long de la gestation. La sécrétion hypophysaire de LH, des mécanismes propres à l'ovaire (notamment le taux d'oestrogènes) et les messages chimiques contrôlés par l'unité foeto-placentaire interviennent dans le maintien du corps jaune.

La durée de la gestation varie de 30 à 33 jours. Sa fin est marquée par l'inversion du rapport des taux d'oestrogènes et de progestérone. Le taux de progestérone chute fortement à partir du 27ème jour (AERA, 1994).

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1.2.1.5.2- Mise bas

Le taux de progestérone diminue et n'est plus suffisant pour empêcher les contractions utérines. Les glandes surrénaliennes foetales sécrètent des corticoïdes, qui passent dans le sang maternel et provoquent la libération d'ocytocine par l'hypophyse maternelle, à l'origine des contractions utérines croissantes. Les prostaglandines PGF2á, par leur rôle lutéolytique, diminuent encore le taux de progestérone (Boussit, 1989).

La lapine construit un nid quelques jours avant la mise bas avec de la paille, des copeaux, auxquels elle ajoute des poils prélevés sur son ventre et ses cuisses quelques heures avant la parturition. Cette dernière dure rarement plus de trente minutes. Dès la mise bas, la lapine est de nouveau fécondable et il n'existe pas d'anoestrus de lactation, seulement une baisse de la réceptivité entre le 3ème et le 9ème jour post-partum (AERA, 1994).

1.2.1.5.3- Pseudo-gestation

En l'absence de fécondation, les corps jaunes ne se maintiennent que 15 à 19 jours et empêchent toute nouvelle ovulation. La sécrétion de progestérone augmente jusqu'au 12ème jour et provoque des modifications de l'utérus et des glandes mammaires identiques à celle d'une lapine gestante. Cependant, l'absence d'unités foeto-maternelles entraine la régression de l'endomètre dès le 16ème et le 21ème jour (Boussit, 1989).

Les pseudo-gestations sont rares en saillie naturelle, où l'absence de gestation est le plus souvent due à une absence d'ovulation (lapine non réceptive et absence de coït). Après l'insémination artificielle, l'absence de gestation provient souvent d'une absence de fécondation ou d'une mortalité embryonnaire précoce, car l'injection de GnRH pratiquée induit presque systématiquement l'ovulation. Cependant, Boiti et al. (1996) ont montré que près de 20 % des lapines ont au moment de l'insémination des concentrations plasmatiques élevées de progestérone associées à une faible réceptivité sexuelle et une faible fertilité. Cette observation a été confirmée par Theau-Clément et al. (2000). En effet, sur les 170 lapines

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observées 24 heures après l'insémination, 35 d'entre elles présentaient 2 générations de corps jaunes (de 11 à 33) : une première génération de corps jaunes récents (correspondant à l'injection de GnRH, figure 1) et une seconde génération de corps jaunes plus anciens et proéminents. Ces lapines étaient caractérisées par une faible réceptivité sexuelle (22%), une faible fertilité (3%) mais toutes avaient ovulé.

Figure 1 : Ovaire de lapine avec deux générations de corps jaunes après insémination (Theau-Clément, 2005)

1.2.1.6- Comportement sexuel de la lapine

En saillie naturelle, le seul critère fiable signalant l'oestrus chez la lapine est l'acceptation de l'accouplement. Les lapines pouvant se montrer agressives envers les mâles introduits dans leur cage, l'accouplement doit avoir lieux dans la cage du male. Elles sont immédiatement retirées si aucune saillie n'a lieu (Brower, 2006).

Les oestrogènes induisent le comportement d'oestrus : en présence du mâle, la lapine s'immobilise après une courte phase de poursuite, puis se positionne en lordose. En cas de non réceptivité, la lapine est ramassée sur elle même et évite le mâle, voire présence de l'agressivité.

La progestérone sécrétée par le corps jaune après l'ovulation n'inhibe pas complètement le comportement sexuel des lapines qui, dans certains cas, acceptent encore le mâle en cours de gestation (AERA, 1994).

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1.2.1.7- Facteurs de variation de la fertilité

La fertilité est le nombre de femelles mettant bas sur le nombre de femelles mises àla reproduction. Elle se trouve influencée par plusieurs facteurs.

1.2.1.7.1- Facteurs de variation liés à la conduite des femelles


· Réceptivité des femelles

Le seul signe donnant une indication sur l'état physiologique de la lapine est la couleur de la vulve : plus celle-ci est foncée, plus la probabilité d'être en présence d'une femelle en oestrus augmente et plus la fertilité est bonne (tableau 1).

Tableau I : Taux de lapine ovulant en fonction de la couleur de la vulve au
moment de la saillie (Boussit, 1989)

Couleur de la vulve Taux de femelle ovulant après saillie

Blanche 34%

Rose 41%

Rouge 63%

Violette 73%

On note qu'entre le 3ème et le 4ème jour post-partum, la lapine n'est pas réceptive. Le rôle majeur de la prolactine dans cette espèce inhiberait, en début de gestation, la croissance folliculaire (Parez, 1994). Il a été prouvé que 48 heures de séparation de la mère de sa portée, avant le moment prévu pour une insémination, s'accompagnait d'une diminution du niveau de prolactine, d'une augmentation de la concentration de 17-â oestradiol et d'une augmentation du pic de LH déclenchée par l'injection de GnRH (Theau-Clément, 2005).

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· Age à la première saillie

Selon Djago et Kpodékon (2000), les jeunes femelles doivent avoir 5 mois avant d'être saillies pour la première fois. Le tableau II montre l'effet de l'âge à la première saillie sur la fertilité des lapines.

Tableau II : Effet de l'âge à la première saillie sur le taux de fertilité (Boussit, 1989)

Age à la première saillie Taux de fertilité

- de 140 Jours 85%

140 à 149 jours 86%

150 à 159 jours 72%

160 à 169 jours 78%

170 à 179 jours 80%

+ de 180 jours 79%

La compétition entre les besoins de croissance et de production conduit à des portées plus petites et à une production laitière moindre (Theau-Clément, 2005).

· Prolificité

Le déficit énergétique des lapines allaitant 6 lapereaux est moindre que celui des lapines allaitant 8 lapereaux. Ce meilleur état corporel améliore la réceptivité et le taux de fertilité des lapines (Castellini et al., 2003).

1.2.1.7.2- Facteurs liés à l'individu

· Génétique

Selon AERA (1994), les femelles de petites races sont plus précoces (3,5 à 5 mois) que les femelles de grandes races (5 à 7 mois).

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Moce et al. (2004) ont montré que le poids du foetus dépendait du génotype maternel, notamment de la capacité utérine, alors que le poids de la partie foetale du placenta était déterminé par le génotype de l'embryon. Ainsi les foetus sont plus lourds lorsqu'ils sont portés par des lapines ayant une grande capacité utérine. Au contraire, la partie foetale des placentas est plus lourde pour des embryons de génotype « faible capacité utérine ».


· Stade physiologique

En élevage rationnel, les rythmes de reproduction pratiqués soit intensifs (0 à 48 heures post-partum) ou semi-intensif (10 à 12 jours post-partum) obligent la lapine à assurer simultanément la gestation et la lactation.

Theau-Clément et al. (1990) de même que Bourdillon et al. (1992), ont montré qu'en saillie naturelle, le stade physiologique influence la fréquence d'ovulation ; elle est en général plus faible chez les femelles saillies 0 à 48 heures post-partum. Dans le même temps ; les non allaitantes présentent une fertilité appréciable de plus de 80%. En ce qui concerne les femelles primipares, elles ont de sérieuses difficultés à assurer pour la première fois simultanément une gestation et une lactation (Chmitellin et al., 1994). Si dans un rythme extensif d'élevage caractérisé par la mise en reproduction des lapines non allaitantes, la fertilité peut atteindre 95% (Theau-Clément et al., 1990) ; le rythme semi-intensif ou intensif détermine un état physiologique qui handicape l'expression d'une bonne performance de reproduction chez la lapine.

1.2.1.7.3- Facteurs climatiques

La saison, généralement analysée en fonction de la combinaison des effets d'éclairement et de température, a été mise en évidence par Questel (1984), qui a noté un effet significatif de ce facteur sur la fertilité (64% en été vs 68% en automne). Dans les conditions tropicales, l'effet de la température semble dominant, mais on ne peut exclure un effet des variations de la durée du jour. On observe une

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réduction du taux de fertilité au cours de la saison humide quand la température est élevée et l'humidité ambiante forte (Lebas et al., 1996).

En ce qui concerne l'effet de la photopériode, les travaux de Boussit (1989) ont montré que, le taux d'acceptation du mâle est minimal sous 8 heures de lumière et maximal sous 16 heures.

Par rapport aux influences de la température, selon Lebas et al. (1996), ce sont surtout les brusques variations de température qui ont un impact négatif sur la fertilité des lapines.

Enfin, une humidité relative trop basse (moins de 50%) se traduit par une réduction des performances de reproduction (Lebas et al., 1996).

1.2.1.8- Facteurs de variation de la prolificité

La prolificité est déterminée par le nombre de lapereaux par mise bas. Selon Lebas et al. (1996), elle varie significativement en fonction de plusieurs facteurs. la taille de portée croît en moyenne de 10 à 20% entre la première et la deuxième portée d'une lapine ; elle subit un accroissement plus limité de la deuxième à la troisième portée ; elle reste stationnaire à la quatrième portée et peut décroître ensuite.

Le taux d'ovulation est la première limite de la prolificité. Il croît en moyenne avec cette dernière. Selon Lebas et al. (1996), il serait lié à la race et à la taille corporelle. Ainsi, une moyenne de 3,97 ovules a été observée chez les races polonaises (race naine) et 12,88 ovules pour les races géantes des Flandres ; les tailles des portées correspondantes étant respectivement de 3,24 et 10,17 lapereaux.

Les facteurs environnementaux ont aussi une influence sur la prolificité. D'après les travaux de Depres et al. (1994), la saison de naissance a un effet significatif sur la taille de la portée à la mise bas. Ainsi, il a été observé un effet défavorable de la saison humide et chaude (Mai à Novembre) sur les tailles de lapereaux à la naissance et au sevrage (7,1 vs 8,2). Selon Kpodékon et Coudert (1993), la taille moyenne des portées à la naissance est significativement plus élevée (p = 0,009) au cours de la période allant de Mai à Septembre, que pour le reste de l'année (5,9 vs 5,1 nés vivants par portée).

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En ce qui concerne l'effet de la température, selon Lebas et al. (1996), les réductions de prolificité en ambiance chaude (30 ou 31°C) seraient moins imputables à la température qu'à la réduction du poids corporel entraînée par la baisse du niveau d'ingestion liée à la température élevée. Par contre, il semble que la mortalité embryonnaire augmente lorsque la température dépasse 30 à 33°C mais à ce niveau, la part de la réduction d'ingestion n'a pas été encore faite.

1.2.1.9- Facteurs de variation de la viabilité et du poids au sevrage

L'un des facteurs conditionnant la viabilité des lapereaux sous mère est la première tétée. Ainsi, les travaux de Farougou et al. (2005) ont montré que les lapereaux ayant accompli la première tétée c'est-à-dire la prise du colostrum, sont plus viables que leurs congénères n'ayant pas tétée. Par ailleurs, il est important de noter que les portées de grandes tailles ont une influence négative sur la prise du colostrum à la naissance.

L'expression du poids du jeune lapereau est déterminée d'une part par son propre potentiel de croissance appelé effet direct et d'autre part, par l'influence de sa mère, appelée effet maternel qui se manifeste essentiellement par son aptitude à l'allaitement et son instinct maternel (Garreau et Rochambeau, 2003).

Bolet et al. (1996), après une étude réalisée sur l'influence du nombre de lapereaux allaités sur la croissance des jeunes, concluent que deux effets s'opposent. D'une part, ils constatent un effet négatif du nombre de lapereaux allaités par femelle sur leur croissance et d'autre part un effet positif du nombre de lapereaux nés sur la production laitière de leur mère, au moins pendant les deux premières semaines.

1.2.2- Insémination artificielle chez la lapine : définition et importance

L'insémination artificielle (IA) consiste à déposer le sperme au moyen d'un instrument, au moment le plus opportun et à l'endroit le plus approprié du tractus génital femelle (Koutinhouin, 2010).

L'insémination artificielle de la lapine peut être utile pour la planification de
chantier permettant l'obtention d'animaux contemporains. Elle offre l'avantage de

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grouper des naissances, de réduire du temps passé pour faire les saillies, de diminuer le nombre de mâles, la consanguinité et le risque de transmission des maladies. Elle permet aussi la diffusion du potentiel génétique des animaux.

1.2.3- Méthodes d'induction de la réceptivité sexuelle des lapines

1.2.3.1- Méthodes hormonales

Les traitements hormonaux ont été très utilisés ces dernières années. Ils consistent à administrer différents types et doses d'hormones, 2 à 3 jours avant l'insémination.

· Pregant Mare Serum Gonadotropin (PMSG ou eCG)

Cette molécule est une glycoprotéine de poids moléculaire estimé entre 45 à 64 kD (Drion et al., 1998). Elle est extraite du sérum de jument gravide. C'est une hormone dimérique à double activité FSH et LH. PMSG est utilisée depuis une quinzaine d'années pour induire et synchroniser l'oestrus des lapines. Sur des lapines allaitantes au stade 11 jours post-partum, une injection de PMSG permet d'améliorer le pourcentage de lapines réceptives au moment de l'insémination, quelle que soit la dose (20 UI : Maertens, 1998 ; 25 UI : Theau-Clément et Lebas, 1996). Une injection de PMSG avant l'insémination augmente généralement la fertilité des lapines mais son efficacité pourrait dépendre des conditions de traitement (dose, mode d'injection, intervalle entre l'injection et l'insémination).

· La prostaglandine PGF2á

L'effet lutéolytique (régression des corps jaunes) des prostaglandines PGF2á (naturelles ou synthétiques) a été utilisé afin d'induire et de synchroniser les mises bas ou pour induire la régression des corps jaunes de lapines pseudo gestantes (McNitt, 1992). Un effet indirect de l'administration de PGF2á au 29ème jour de gestation pour synchroniser les mises bas, est l'augmentation de la réceptivité sexuelle et de la fertilité (+ 16% Rodriguez et Ubilla, 1988), quand les lapines sont inséminées à 7 jours post partum.

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1.2.3.2- Effet du mâle

Dans différentes situations physiologiques, la présence du male influence l'équilibre hormonal et le comportement des femelles des espèces ongulées : l'introduction du mâle dans un troupeau peut être une méthode efficace de contrôle de la reproduction. Chez la lapine, ce pourrait être une méthode alternative aux méthodes hormonales pour induire la réceptivité. Dans un travail préliminaire, l'introduction d'un male parmi des femelles, 4 jours avant l'insémination n'a modifié ni la réceptivité ni la fertilité des femelles (Kustos et al., 2000).

1.2.3.3- Séparation ponctuelle de la mère et sa portée

Pour un rythme de reproduction de 42 jours, dans une situation d'allaitement libre, une séparation de 36 heures entre la mère et sa portée est une alternative à l'utilisation d'hormones pour induire la réceptivité des lapines et améliorer en conséquence leur productivité (Bonanno et al., 2005). Cette stimulation doit être appliquée juste avant l'insémination qui est pratiquée immédiatement après le premier allaitement suivant la séparation. Cependant, cette courte privation maternelle déprime la croissance des jeunes.

1.3- AMELIORATION GENETIQUE

Les programmes d'amélioration génétique des espèces d'animaux domestiques sont récurrents. Ils sont par ailleurs très divers. Ils combinent deux grandes méthodes: le croisement et la sélection. Le plan de sélection va dépendre de la nature des caractères sélectionnés, des paramètres de reproduction, des modalités du contrôle des performances, de l'estimation des valeurs génétiques et de la structure de la population (Ouyed et Maignel, 2010). D'une manière générale, on peut distinguer dans une population animale, soumise à une sélection, le noyau de sélection où est créé le progrès génétique et la population de production ou diffuse le progrès génétique crée dans le noyau. Le noyau de sélection est de taille très variable selon les plans de sélection.

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1.3.1- Notion de sélection

La sélection, est définie comme étant le moyen de modifier la composition génétique d'une population de façon graduelle, à la faveur du renouvellement des générations. Cette voie d'amélioration génétique se situe à l'intérieur d'une même population, sans intervention de reproducteurs extérieurs (Ouyed et Maignel, 2010 ; Youssao, 2008). La mise en place d'un programme de sélection efficace et durable nécessite plusieurs étapes cruciales pour aboutir à des résultats concluants.

1.3.1.1- Objectif de sélection

Un objectif de sélection est un caractère ou une combinaison de caractères que l'on veut améliorer. Ce caractère peut ne pas être mesurable sur le candidat à la sélection ou sur ses apparentés. Dans le cas de la production cunicole à but expérimental, les objectifs de sélection sont orientés vers les caractères précis (Ouyed et Maignel, 2010 ; Youssao, 2008). Par exemple, l'amélioration de la productivité numérique et pondérale permettrait d'augmenter la capacité concurrentielle des producteurs de lapins.

1.3.1.2- Critères de sélection

Les critères de sélection sont des caractères mesurables sur les candidats à la sélection ou sur leurs apparentés. Ces mesures permettent alors de prédire la performance ou la valeur génétique attendue sur les objectifs de sélection, afin de classer les individus selon les objectifs fixés (Ouyed et Maignel, 2010 ; Youssao, 2008). Dans le cas de la production de lapins, les critères de sélection peuvent être le nombre de lapins vivants à la naissance ou au sevrage, le poids des lapereaux au sevrage, la vitesse de croissance pendant la période d'engraissement, le poids des lapins à un âge fixe (63 jours par exemple), le rendement en carcasse, etc. (Larzul et Gondret, 2005). Les programmes de sélection orientés vers des critères à forte héritabilité devraient conduire à des progrès génétiques plus rapides.

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1.3.1.3- Démarche générale en sélection

Une fois que les objectifs et les critères de sélection ont été bien définis, il est possible de procéder à la sélection proprement dite. Le programme de sélection doit être non seulement rigoureux mais aussi constant. Le même objectif doit être poursuivi sur plusieurs générations pour aboutir à des résultats concluants. Le choix de la future génération de reproducteurs à partir d'une population existante (n) constituée de candidats à la sélection (Figure 2) comprend plusieurs étapes à savoir : la collecte des informations, le calcul des performances, l'estimation de la valeur génétique, le classement des individus et enfin le choix des meilleurs reproducteurs parmi les candidats à la sélection pour constituer la nouvelle génération (n+1) (Ouyed et Maignel, 2010). La sélection des animaux peut être faite en fonction des performances propres du lapin (sélection individuelle ou sélection massale) ou sur les performances des ascendants (sélection sur ascendance), des collatéraux (sélection sur collatéraux) ou encore sur les performances des descendants (sélection sur descendance ou testage). Depuis une quinzaine d'années, de nouvelles méthodes d'évaluation et de sélection des animaux ont vu le jour, notamment avec l'émergence d'outils informatiques et statistiques de plus en plus puissants.

Choix des
reproducteurs
(Génération n+1)

Candidats à la
sélection

(Génération n)

Collecte des
données

Estimation de la
valeur génétique

Classement des
individus

Evaluation des
performances

Figure 2 : Démarche générale en sélection (Ouyed et Maignel, 2010)

1.3.1.4- Estimation de la valeur génétique

Cette étape est cruciale dans le processus de sélection. La démarche de l'estimation
de la valeur génétique fait appel à des concepts de génétique des populations et de

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statistiques, et bénéficie largement des progrès récents de l'informatique. Le concept de base est que la performance d'un animal est la résultante d'effets génétiques et d'effets d'environnement (P = G+E) et que tout animal transmet la moitié de ses gènes, donc de sa valeur génétique pour un caractère donné, à ses descendants (Ouyed et Maignel, 2010). L'évaluation génétique, appelée couramment indexation, permet une estimation de la valeur génétique des individus à partir des performances mesurées sur eux-mêmes ou sur tous leurs apparentés connus.

1.3.1.5- Méthodes de sélection

1.3.1.5.1- Sélection massale

La sélection massale consiste à choisir les reproducteurs en fonction de leur(s) performance(s) individuelle(s). Pour obtenir une évaluation génétique des candidats, il suffit de contrôler des performances. Elle autorise une forte intensité de sélection. Son principal inconvénient réside dans l'impossibilité qu'il y a de l'appliquer à certains caractères notamment lorsque le caractère concerné ne s'extériorise pas chez les candidats à la sélection et lorsque la mesure du caractère nécessite l'abattage de l'animal (Verrier et al., 2009a).

1.3.1.5.2- Sélection sur ascendance

Elle consiste à choisir les reproducteurs en fonction des informations dont on dispose sur leurs parents ou sur des ancêtres plus éloignés. La mise en oeuvre de cette méthode repose sur la disponibilité de fichier d'enregistrement rigoureux des filiations (Verrier et al., 2009a). Cette méthode permet de contrôler les risques de consanguinité ou d'absorption par métissage.

1.3.1.5.3- Sélection sur descendance

La sélection sur descendance est la méthode qui permet d'obtenir le maximum de
précision et elle est applicable pour tous les caractères. Elle allonge notablement

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l'intervalle de génération. Sur le plan pratique, la mise à l'épreuve des individus de la descendance est couteux et nécessite des infrastructures importantes et une organisation rigoureuse (Verrier et al., 2009a). Les animaux mis à l'épreuve doivent avoir été triés au préalable par d'autres méthodes, plus précoces et pouvant s'appliquer à un grand nombre de candidats.

1.3.1.5.4- Sélection sur collatéraux

La sélection sur collatéraux consiste à sélectionner les reproducteurs à partir de la moyenne des performances de leurs demi- ou pleins frères-soeurs. Elle est surtout développée dans les espèces où l'on peut disposer de familles nombreuses : lapins, porcs,... (Verrier et al., 2009a). Elle est en général peut précise et sa fiabilité peut être mise en défaut en cas d'effet d'environnement commun, phénomène relativement courant pour des pleins frères-soeurs.

1.3.1.6- Paramètres importants en sélection

1.3.1.6.1- Généalogie

L'évaluation génétique est basée sur l'analyse conjointe des performances et des généalogies, et utilise le fait que les animaux apparentés se ressemblent en termes de performances. Les généalogies disponibles doivent être les plus complètes et les plus précises possibles. Connaissant les liens généalogiques entre les individus, il est facile de calculer le taux de consanguinité.

1.3.1.6.2- Héritabilité

L'héritabilité (?2) décrit la part de variance phénotypique d'un caractère qui est d'origine génétique. Les valeurs de ?2 sont comprises entre 0 et 1 selon les caractères. Plus l'héritabilité d'un caractère est élevée, plus il se transmet d'une génération à l'autre, et donc plus il est « facile » à sélectionner. Dans la plupart des espèces, les caractères de reproduction ont une héritabilité faible (<0,15), les caractères de croissance une héritabilité moyenne (0,20 à 0,30) et les caractères de

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composition corporelle ont une héritabilité élevée (>0,50) (Ouyed et Maignel, 2010 ; Youssao, 2008).

1.3.1.6.3- Répétabilité

La répétabilité d'un caractère est une mesure de la corrélation entre les performances successives d'un même animal pour un caractère répété (par exemple la taille des portées). Cette composante est importante à connaître en sélection car elle a un impact sur la précision des évaluations génétiques. Ainsi, si un caractère est très répétable, il suffira de peu de mesures répétées pour avoir une bonne idée de la performance moyenne de l'animal. En revanche, pour un caractère peu répétable, il faudra accumuler beaucoup plus de données par animal pour avoir une estimation précise de son phénotype (Ouyed et Maignel, 2010).

1.3.1.7- Progrès génétique

Il permet de mesurer l'efficacité de la sélection génération après génération. Le progrès génétique est fonction de l'intensité de sélection, de la précision de l'évaluation génétique, de la racine carrée de la variance génétique additive et de l'intervalle entre générations (Lebas et al., 1996 ; De Rochambeau, 1992). L'intensité de sélection varie en fonction de la taille de la population et du nombre d'animaux à conserver pour la reproduction à chaque génération. La précision de l'évaluation génétique dépend de la précision des mesures réalisées sur les candidats à la sélection, mais aussi du nombre de performances accumulées pour chaque animal et ses apparentés. L'écart type génétique est propre à chaque caractère, cependant il peut être diminué dans une population trop petite et/ou consanguine. L'intervalle de génération dépend de l'âge des parents à la naissance de leurs descendants et est grandement influencé par la vitesse de renouvellement du troupeau reproducteur. Ces différentes composantes sont les principaux facteurs influençant le progrès génétique, et donc l'efficacité d'un programme de sélection.

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1.3.2- Croisement : apport potentiel du croisement, principaux plan de croisement

Le croisement consiste à l'utilisation en accouplement des reproducteurs issus de populations différentes de la même espèce.

· Race pure : les reproducteurs s'unissent au sein d'une même population.

· Hybridation : les reproducteurs appartiennent à des espèces différentes. Appartiennent à une même espèce des animaux dont l'accouplement est fertile, car ils donnent naissances à un ou plusieurs jeunes viables, eux mêmes féconds, c'est-àdire capables de produire, à l'âge mür, des gamètes fonctionnels. Au dessous de l'espèce, il est possible de distinguer des sous-ensembles d'animaux présentant entre eux un certain nombre de caractéristiques héréditaires communes, qui se distinguent des autres sous-ensembles : on parle de races. Pour désigner des populations fermées sélectionnées en vue d'objectifs précis, on parle de souches (cuniculture, aviculture) ou de lignées (Verrier et al., 2009b).

1.3.2.1- Apports potentiels du croisement

1.3.2.1.1- Apport de gènes nouveaux

Des races différentes présentent en général des structures différentes relativement à plusieurs locus et peuvent différer pour leur moyenne génétique additive pour un ou des caractères donnés. Dans ce cas, le croisement peut permettre de progresser sur les caractères que l'on recherche, plus que ce n'est possible par sélection intra-race. L'amélioration de la taille de portée dans l'espèce cunicole illustre cet intérêt du croisement (Verrier et al., 2009b).

1.3.2.1.2- Complémentarité entre caractéristiques

Le croisement permet de réunir, chez les mêmes animaux, des aptitudes complémentaires, chaque race apportant des aptitudes spécifiques. Ceci est particulièrement intéressant quand, du fait d'antagonisme génétique, ces aptitudes sont difficiles à sélectionner simultanément au sein d'une seule race. Il est par

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exemple intéressant, dans le cadre de la production de viande, de croiser, d'une part, des lapines présentant de bonnes aptitudes de reproduction et de bonnes aptitudes maternelles avec, d'autre part, des lapins présentant un bon développement musculaire (Verrier et al., 2009b). Ici, l'intérêt du croisement peut se manifester, soit pour les caractères à déterminisme polygénique, soit pour des caractères pour lesquels l'existence d'un gène majeur a été démontrée.

1.3.2.1.3- Effet d'hétérosis

Pour un caractère donné, l'hétérosis est définie comme la supériorité de la population croisée par rapport à la moyenne des valeurs des deux populations parentales. La valeur de cet effet est établie sur la base de résultats moyens. L'hétérosis varie selon le caractère considéré (Verrier et al., 2009b). Cette dernière permet, par exemple, de tirer partie des aptitudes maternelles d'une race pour produire plus de lapins, et des avantages sur la croissance d'une autre race pour que ces lapins se rendent plus rapidement au poids du marché. L'hétérosis correspond à un écart à l'additivité des effets des gènes : on peut évoquer l'existence d'une dominance orientée, voire des phénomènes d'épistasie.

1.3.2.1.4- Accroissement de la variabilité génétique

Le croisement entre deux races ramène systématiquement les fréquences alléliques vers des valeurs intermédiaires (C'est évident pour les locus où les deux races sont homozygotes chacune pour un allèle différent). Par ce biais, le croisement permet une augmentation de la variabilité génétique, ce qui peut permettre un redémarrage de la sélection (Verrier et al., 2009b). De même, le croisement brise les liens de parenté qui ont pu s'instaurer entre les individus d'une population fermée d'effectif limité. L'emploi du croisement dans cette perspective doit être raisonné en fonction d'éventuels inconvénients que cette pratique peut receler.

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1.3.2.2- Principaux plans de croisement

Les avantages du croisement correspondent aux inconvénients de l'élevage en race pure d'où l'intérêt d'utiliser ces deux modes d'amélioration génétique de façon complémentaire. On peut classer les différents types de croisement en deux principaux groupes :

· Les croisements industriels : destinés à produire une génération terminale d'animaux croisés tous destinés à être abattus.

Dans ce cas, on a en permanence recours à des reproducteurs de toutes les races parentales impliquées. Ce sont : le croisement de première génération, le croisement à double étage.

· Les croisements destinés à créer ou à modifier des races.

La population résultante, généralement après un certain nombre de génération, fonctionne de façon autonome, c'est-à-dire sans recours à des races parentales. Ce sont : le croisement d'absorption, le croisement d'amélioration, la création d'une race synthétique ou croisement de métissage.

1.3.2.2.1- Création d'une race synthétique

L'objet de ce type de croisement est de créer, à partir de plusieurs races ou populations, une nouvelle race dite synthétique, dans laquelle on cherche à rassembler les qualités des diverses races parentales. En pratique, on réalise des croisements entre les races parentales et on accouple ensuite entre eux, à chaque génération, les produits issues du croisement en éliminant tous les animaux non conformes à l'objectif poursuivi. Après plusieurs générations, quand les animaux présentent une certaine homogénéité, on peut considérer qu'une nouvelle race est créée et entreprendre sa sélection de façon valable du fait d'une variabilité génétique suffisante (Verrier et al., 2009b). L'intérêt de ce type de croisement est de permettre, de façon plus rapide que la sélection en race pure, d'obtenir des combinaisons favorables de caractères. Ceci est particulièrement intéressant quand

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l'objectif d'amélioration correspond pour plusieurs caractères importants à une position approximativement intermédiaire entre les deux races parentales.

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Deuxième Partie :

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2- METHODOLOGIE

2.1- Milieu d'étude

L'étude a été réalisée dans les bâtiments d'élevage du Centre Cunicole de Recherche et d'Information (CECURI). Situé sur le campus d'Abomey-Calavi à 600 m de la route inter-états Bénin-Niger, le CECURI dispose de deux bâtiments d'élevage de 210 m2 et de 3,5 m de hauteur avec des parois en briques et recouverts d'une toiture en tôles ondulées sous forme de lanterneau. La ventilation est assurée par une ouverture en longueur au sommet du toit ainsi que par des entrées d'air suffisantes et variées en partie moyenne et en partie basse du bâtiment. Des ouvertures sur les pignons assurent aussi l'entrée de l'air. Les lampes électriques disposées dans les bâtiments permettent de prolonger la lumière jusqu'à 16 heures d'éclairage par jour. De plus, la température, l'humidité et les paramètres de ventilation, étaient constamment contrôlées. Les données ont été quotidiennement enregistrées. L'un des bâtiments sert à la reproduction et l'autre à l'engraissement. Chaque bâtiment comporte quatre batteries de cages métalliques galvanisées, disposées en flat-deck au dessus d'une fosse d'environ 1 m de profondeur.

2.2- Animaux utilisés

Les lapins ont été nourris ad libitum avec des aliments commerciaux (produits par ACP-LP) répondant aux besoins des femelles en lactation (2.500 kcal/kg d'aliment et 18% de protéines brutes) et des lapins en engraissement (2.375 kcal/kg d'énergie métabolisable et 16% de protéines brutes). Les lapins reproducteurs, mâles et femelles, ont été logés dans des cages individuelles. Le rythme de reproduction semi-intensif a été appliqué (saillie 10 jours post-partum) et la palpation abdominale permettait de faire le diagnostic de la gestation. Les femelles palpées négatives ont été accouplées une seconde fois dès leurs entrées en chaleur.

Chaque femelle allaitait un maximum de 6 lapereaux pour la première portée et 7
pour les portées suivantes. Les lapereaux adoptés ont les oreilles cochées. Des
précautions ont été prises pour adopter des lapereaux ayant déjà tétés au moins une

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fois. Au total, 42 mâles reproducteurs et 140 femelles nullipares ont été utilisés lors de la sélection. Ils sont répartis en 10 familles de 14 femelles et en 6 familles de 8 mâles ; en plus de 6 mâles et 32 femelles hors sélection.

La première génération de croisés (F1) a été obtenue en inséminant en Mars 2010, 104 femelles de la population locale, entretenues dans les élevages du Sud Bénin avec la semence de mâles de souche améliorée. Les semences ont été prélevées sur des mâles à l'élevage expérimental de la SAGA (Station d'Amélioration Génétique des Animaux) de Toulouse, diluée selon la technique classique, et transportée dans des boîtes isothermes pour être mise en place 48 heures après au CECURI. Les mâles utilisés appartenaient à 14 familles de souche améliorée (souche INRA 1777).

2.2.1- Caractéristiques de la Souche INRA 1777

La souche INRA 1777 est une souche améliorée qui a été crée à partir de la souche INRA 1077. Les caractères de portées de cette dernière ont été de 8,5 lapereaux nés totaux et 7,4 sevrés. La souche 1077 a été longtemps sélectionnée sur la taille de portée de même que le poids à 63 jours. Par suite les éleveurs et les sélectionneurs ont souhaité modifier l'objectif de sélection de cette souche pour mieux prendre en compte les aptitudes maternelles et améliorer le poids du lapereau au sevrage. Une réflexion combinant le bilan génétique de la souche INRA 1077, l'estimation des paramètres génétiques de nouveaux caractères (Garreau et al., 2003) et la prédiction du progrès génétique pour plusieurs stratégies de sélection, ont conduit à la création de la souche appelé 1777. Elle a été sélectionnée ensuite pendant 3 générations sur la taille de portée et les effets directs et maternels du poids au sevrage en appliquant une méthode d'optimisation du progrès génétique sous contrainte d'augmentation maximale de consanguinité fixe à 1% (Garreau et al., 2006).

2.3- Balance et instruments de marquage

Les pesées ont été réalisées avec une balance électronique de marque TERAILLON
d'une portée de 10 kg. Elle a 2 g de sensibilité entre 0 et 1 kg ; 5 g entre 1 et 4 kg et

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10 g entre 4 et 10 kg. Des boucles d'oreilles en plastique ainsi que des numéros de tatouage par famille ont permis d'identifier les animaux.

2.4- Répartition des animaux

2.4.1- Plan d'accouplement des reproducteurs en sélection

Pour limiter la consanguinité, il a été constitué non seulement, des familles avec des animaux provenant de différentes lignées ou progénitures du CECURI mais aussi certaines femelles ont été accouplées avec des mâles d'autres élevages. Au total, 10 familles de reproducteurs ont été constituées, tout en respectant le plan d'accouplement de la figure 3.

MARTERNITE

 

A

A

A

A

A

A

A

A

A

V

V

A

A

A

A

A

V

V

V

?supl

B

B

B

B

B

B

B

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ENGRAISSEMENT

 

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ORIGINE : FAMILLE :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

mâle extérieur

 
 
 
 

Figure 3 : Plan d'accouplement des reproducteurs en sélection.

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

Ainsi, 8 rangées de cages à la maternité et 3 rangées de cages à l'engraissement ont été utilisées. Les lapines ont été réparties en 10 familles à savoir les familles (A, B, C, D, E) provenant du CECURI et les familles (F, H, K, L, M) provenant d'autres élevages. Les mâles ont été répartis en 6 familles à savoir les familles (P, R, S) du CECURI et les familles (T, U, V) d'origine externe. Les animaux ont été disposés dans les rangées de cage par famille de femelle. Ainsi dans la première rangée nous avons uniquement des femelles de la famille A et dans la deuxième, celles de la famille B. Egalement dans chaque rangée, on retrouve des lapins mâles dont le rôle est d'assurer les accouplements, ainsi que des femelles supplémentaires pour égaliser les portées. Notons qu'une femelle ne peut être accouplée par un male n'appartenant pas à sa rangée. Cette disposition et cette organisation ont permis d'éviter que des animaux de même provenance soient mis en reproduction afin de réduire au maximum la consanguinité.

2.5- Critères de sélection des reproducteurs

La méthode de sélection adoptée est la sélection sur ascendance. Les index de sélection des trois premières portées des femelles détermineront le renouvellement du troupeau. Seuls les mâles et les femelles provenant des parents performants ont été retenus. L'objectif de la sélection est l'accroissement du nombre de lapereaux sevrés par cage mère. Les critères de sélection retenus sont : la fertilité, la taille des portées à la naissance, la taille et le poids vif corporel des lapereaux au sevrage.

2.6- Elimination des mâles et des femelles

Les femelles sont éliminées après trois saillies négatives ainsi que les non gestantes, 136 jours après la première saillie. A la fin des premières mises bas, les mâles trop légers ont été éliminés.

2.7- Matériels d'insémination artificielle

Les matériels utilisés pour l'insémination artificielle sont : - des vagins artificiels ;

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

- des capotes lapin ;

- des tubes de collecte ;

- des caoutchoucs (noirs en matière synthétique) pour la protection des semences contre les chocs thermiques ;

- un pistolet Hylajet : qui permet de contrôler la dose introduite de façon programmée et la rapidité de l'introduction de la semence dans les voies génitales de la femelle (0,5ml de semence par femelle) ;

- le Receptal (GnRH : Gonadotrophine Releasing Hormone); GONASERR (Gonadotrophine sérique, lyophilisée) à diluer dans du sérum physiologique. Il est utilisé pour la synchronisation des chaleurs ;

- des seringues à insuline de 1 ml ;

- des thermomètres (au-delà de 45°C) ;

- des sachets de 100 gaines bleues courbées en plastique.

2.8- Prélèvement du sperme

- On procède dans un premier temps à des prélèvements individuels (2 récoltes de sperme par mâle). A l'aide d'un vagin artificiel, on masturbe le male qui, après quelque minute éjacule.

- Ensuite, on dilue la semence de chaque mâle puis on inscrit les numéros d'identification du mâle sur chaque flacon.

2.9- Insémination proprement dite

On procède au préalable à l'injection d'une dose de 0,5 ml de GONASERR diluée dans du sérum physiologique à toutes les femelles 48 heures avant l'insémination. Le contenu de chaque flacon identifié portant le numéro du mâle est fixé au pistolet Hylajet. Le bout courbé du pistolet est introduit dans les voies génitales de la femelle (NB : On coupe un morceau de la gaine bleue à partir du bout courbé d'une longueur de 10 cm environ pour protéger le bout métallique du pistolet afin d'éviter les cas de traumatisme vaginal). A chaque pression du pistolet, une dose de 0,5 ml de semence est introduite dans les voies génitales de la femelle. Cette méthode

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

permet la rapidité de l'opération. Une fois le contenu du flacon vidé, on procède à l'enregistrement du nombre de femelles inséminées. Après insémination chaque femelle reçoit une injection intramusculaire de 0,2 ml de Receptal.

2.10- Prophylaxie

2.10.1- Prophylaxie sanitaire

Elle consiste à la préparation quotidienne du pédiluve à l'entrée de chaque bâtiment. La solution est faite de CrézylR (crézylol sodique) diluée à 5% ou de D4+R. L'intérieur des bâtiments est balayé tous les jours. Les abreuvoirs, les mangeoires et les cages sont lavés mensuellement à l'aide de solution désinfectante.

2.10.2- Prophylaxie médicale

Il s'agit d'une prévention contre les maladies par usage des principes actifs et des complexes de vitamines associés à des oligo-éléments. Ainsi, le traitement préventif contre la coccidiose s'effectue le plus souvent à l'aide d'anticoccidien incorporé dans l'aliment (Cycostat 66R). Le complexe de vitamine utilisé régulièrement est AlfacerylR. L'OxytétracyclineR 50% est souvent utilisé pour la prévention des infections bactériennes. L'Ivomec DR est utilisé pour le traitement des dermatoses.

2.11- Mesures effectuées et données recueillies

Les données de base ont été collectées à partir des fiches individuelles des femelles ainsi qu'a partir des fiches collectives de sélections.

- La date de l'accouplement, de la palpation, de la mise bas et du sevrage; - le numéro du mâle;

- le numéro de la femelle;

- le résultat de la palpation;

- le numéro de la portée;

- le nombre de lapins nés vivants;

- le nombre de lapins morts nés;

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- le nombre de lapins adoptés;

- le nombre de lapins retirés;

- le poids de la portée à la naissance (lapins nés vivants laissés sous la mère) uniquement pour les lapereaux des femelles inséminées;

- le nombre de lapins sevrés à 35 jours;

- le poids de la portée à 35 jours (au sevrage) ;

- le poids individuel des lapins au sevrage.

2.12- Calcul des performances de reproductions

L'ensemble des données brutes recueillies ont permis de calculer les performances de reproduction.

Les formules utilisées pour le calcul de ces performances sont les suivantes :

· Le taux de fertilité (%) = (Nombre total de mises bas / nombre total de saillies) x 100.

· La prolificité à la naissance = Nombre total des lapins nés vivants (NV) / nombre total de mises bas.

· La prolificité au sevrage = Nombre total de lapins sevrés (NS) / nombre total de mises bas.

· La mortinatalité (%) = (Nombre total des lapins morts nés / nombre total lapins nés) x 100.

· La mortalité naissance - sevrage (%) = [(total lapins nés vivants - total lapins sevrés) / total lapins nés vivants)] x 100.

2.13- Analyses statistiques

Les analyses statistiques ont été réalisées par le logiciel SAS (1989). Les tailles de portées à la naissance (nés totaux et nés vivants) et au sevrage ; les poids de portée au sevrage ont été calculés et les moyennes ont été comparés par le test de t. Pour les tailles de portées à la naissance (nés totaux et nés vivants) et au sevrage ; la

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moyenne, le mode, la médiane et les quartiles ont été calculés par la procédure Proc univariate du SAS (1989).

Les taux de fertilité, les taux de mortinatalité et les taux de sevrage ont été également calculés par numéro de mise bas et les comparaisons ont été faites par le test bilatéral de Z en utilisant le logiciel statistica (Stastica, 2003). Le numéro de la portée (3 niveaux et plus : 1ère portée, 2ème portée et 3ème portée) a été considéré. Les données des femelles croisées avec des mâles améliorés ont été analysées de la même façon sans tenir compte de la parité.

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Troisième Partie :

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3- RESULTATS ET DISCUSSION

3.1- Performances de reproduction des femelles en sélection au CECURI (2008)

3.1.1- Tailles moyennes de portées des nés totaux

Le tableau III présente les moyennes des tailles de portées en fonction des numéros de mise bas. Pour les premières mises bas, la taille moyenne des portées a été de 5,06#177;2,05 lapereaux et est significativement moins élevée (P<0,05) que celles des deuxièmes (5,81#177;2,01 lapereaux) et des troisièmes (6,01#177;2,25 lapereaux) mises bas. La taille moyenne des portées des deuxièmes mises bas ne présent aucune différence significative (P>0,05) par rapport à celle des troisièmes mises bas.

Tableau III : Tailles moyennes de portées des nés totaux par mise bas.

N° mise de bas

Moyenne

Déviation standard

1

5,06 a

2,05

2

5,81 b

2,01

3

6,01 b

2,25

 

Les moyennes suivies d'une lettre commune dans une même colonne ne sont pas significativement différentes au seuil de 5%.

La figure 4 montre une distribution plus ou moins homogène entre les faibles tailles et les fortes tailles de portées des nés totaux. Les différents paramètres de position de la taille des portées sont indiqués dans le tableau IV. Les quartiles découpent la distribution des tailles de portées en quatre parties correspondant chacune à 25% des individus. Ces quartiles sont Q1, Q2 et Q3 avec des valeurs respectives de 4, 6 et 7. Ainsi :

· le premier quartier est compris dans l'intervalle [1, 4[ ;

· le deuxième quartier est compris dans l'intervalle [4, 6[ ;

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

· le troisième quartier est compris dans l'intervalle [6, 7[ ;

· et le dernier quartier est compris dans l'intervalle [7, 12].

La taille moyenne de portées des nés totaux est de 5,65#177;2,2 lapereaux ; le mode et la médiane ont la même valeur 6. Alors la plupart des effectifs (50%) sont concentrés dans les classes : 4, 5, et 6 ; contre 25% pour les classes : 1, 2 et 3 ; puis 25% pour les classes de 7 lapereaux et plus.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Frequences

40

80

70

60

50

30

20

10

0

Nés totaux

Figure 4 : Distribution des tailles de portées des nés totaux (2008)

Tableau IV : Paramètres de position de la taille des portées des nés totaux

Paramètres de position Nés totaux

Moyenne 5,65#177;2,2

Médiane 6

Mode 6

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

3.1.2- Tailles moyennes de portées des nés vivants

Le tableau V présente les moyennes des tailles de portées des nés vivants en fonction des numéros de mises bas. Pour les premières mises bas, la taille moyenne des portées a été de 4,93#177;0,19 lapereaux et est significativement plus faible (p<0,05) que celle des deuxièmes (5,68#177;0,21 lapereaux) et troisièmes (5,86#177;0,24 lapereaux) mises bas. La taille moyenne des portées des deuxièmes mises bas ne diffère pas significativement (P>0,05) de celle des troisièmes mises bas.

Tableau V : tailles moyennes de portées des nés vivants par mise bas.

N° mise de bas

Moyenne

Déviation standard

1

4,93 a

2,06

2

5,68 b

1,91

3

5,86 b

2,29

 

Les moyennes suivies d'une lettre commune dans une même colonne ne sont pas significativement différentes au seuil de 5%.

La figure 5 montre une distribution plus ou moins homogène entre les faibles tailles et les fortes tailles de portées. Les différents paramètres de position de la taille des portées sont indiqués dans le tableau VI. Les quartiles découpent la distribution des tailles de portées en quatre parties correspondant chacune à 25% des individus. Ces quartiles sont Q1, Q2 et Q3 avec des valeurs respectives : 4, 6 et 7 Ainsi :

· le premier quartier est compris dans l'intervalle [0, 4[ ;

· le deuxième quartier est compris dans l'intervalle [4, 6[ ;

· le troisième quartier est compris dans l'intervalle [6, 7[ ;

· et le dernier quartier est compris dans l'intervalle [7, 12].

La taille moyenne des portées est de 5,53#177;2,2 lapereaux ; le mode est 6 et la médiane aussi est 6. Alors la plupart des effectifs (50%) sont concentrés dans les classes : 4, 5 et 6 ; contre 25% pour les classes : 0, 1, 2 et 3 ; puis 25% pour les classes de 7 lapereaux et plus.

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46

UAC/EPAC/DPSA/2010 Elysée A. GOUDJO

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

80

70

60

50

Frequences

40

30

20

10

0

Nés vivants

Figure 5 : Distribution des tailles de portées des nés vivants (2008)

Tableau VI : Paramètres de position de la taille des portées des nés vivants

Paramètres de position Nés vivants

Moyenne 5,53#177;2,2

Médiane 6

Mode 6

3.1.3- Taux de mortinatalité

Les taux de mortalité enregistrés à la naissance par mises bas sont indiqués dans le tableau VII. Ils ont été de 2,91%, 2,23% et 2,99% respectivement pour les premières, deuxièmes et troisièmes mises bas. Aucune différence significative n'a été observée entre les valeurs enregistrées pour ce paramètre au seuil de 5%.

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

Tableau VII : Taux de mortinatalité

N° de mise bas

Taux de mortinatalité (%)

1

2,91 a

2

2,23 a

3

2,99 a

 

Les moyennes suivies d'une lettre commune dans une même colonne ne sont pas significativement différentes au seuil de 5%.

3.1.4- Tailles moyennes des portées au sevrage

La taille moyenne des portées obtenue au sevrage est de 3,41#177;0,21 lapereaux pour les premières mises bas. Elle est de 3,63#177;0,23 lapereaux pour les deuxièmes mises bas et de 3,46#177;0,26 lapereaux pour les troisièmes mises bas. Il n'existe aucune différence significative entre les différentes tailles de portées au sevrage au seuil de 5%.

Tableau VIII : Tailles moyennes des portées au sevrage par mise bas

N° mise de bas

Moyenne

Déviation standard

1

3,41 a

0,21

2

3,63 a

0,23

3

3,46 a

0,26

 

Les moyennes suivies d'une lettre commune dans une même colonne ne sont pas significativement différentes au seuil de 5%.

La figure 6 montre une distribution bilatérale gauche à cause de l'absence des tailles de 9, 10, 11, 12 initialement observé chez les nés vivants ainsi qu'un pic à 0 lapereau. Les trois quartiles découpent la distribution en quatre parties correspondant chacune à 25% des individus. Ces quartiles sont Q1, Q2 et Q3 avec des valeurs respectives de 3, 4 et 5. Ainsi :

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

· le premier quartier est compris dans l'intervalle [0, 3[ ;

· le deuxième quartier est compris dans l'intervalle [3, 4[ ;

· le troisième quartier est compris dans l'intervalle [4, 5[ ;

· et le dernier quartier est compris dans l'intervalle [5, 8].

La taille moyenne des portées au sevrage a été de 3,92#177;2,10 lapereaux, le mode et la médiane sont respectivement de 5 et 4.

0 1 2 3 4 5 6 7 8

Frequences

90

80

40

70

60

50

30

20

10

0

sevrés

Figure 6 : Distribution des tailles de portées au sevrage (2008) Tableau IX : Paramètres de position de la taille des portées au sevrage

Paramètres de position Taille de portées au sevrage

Moyenne 3,92#177;2,10

Médiane 4

Mode 5

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3.1.5- Taux de mortalité naissance-sevrage

Les taux de mortalité entre la naissance et le sevrage sont considérables. Ils sont présentés dans le tableau X. Ces taux sont de 38,44%, 36,78% et 36,61% respectivement pour les premières, deuxièmes et troisièmes mises bas. Pour ce paramètre aucune différence significative n'a été observée suivant les numéros de mises bas au seuil de 5%.

Tableau X : Taux de mortalité naissance-sevrage

N° de mise bas

Taux de mortalité naissance-sevrage (%)

1

38,44 a

2

36,78 a

3

36,61 a

 

Les moyennes suivies d'une lettre commune dans une même colonne ne sont pas significativement différentes au seuil de 5%.

3.1.6- Poids moyen des portées au sevrage par mise bas

Les poids moyens des portées au sevrage sont respectivement de 2203,27#177;784,51 ; 1829,11#177;867,91 et 2473,73#177;1059,30 pour les premières, deuxièmes et troisièmes mises bas. Le poids moyen des premières mises bas est significativement plus élevé que celui des deuxièmes mises bas au seuil de 5%. Le poids moyen des deuxièmes mises bas est significativement plus faible que celui des troisièmes mises bas (P<0,05). Aucune différence significative n'a été observée entre les poids moyens des premières et troisièmes mises bas (P > 0,05).

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

Tableau XI : Poids moyen des portées au sevrage

N° de mise bas

Moyenne

Déviation standard

1

2203,27 a

784,51

2

1829,11 b

867,91

3

2473,73 a

1059,30

 

Les moyennes suivies d'une lettre commune dans une même colonne ne sont pas significativement différentes au seuil de 5%.

3.1.7- Poids moyens d'un lapereau au sevrage par mise bas

Le tableau XII présente les poids moyens d'un lapereau au sevrage. Les poids moyens d'un lapereau enregistrés pour les premières et troisièmes mises bas sont respectivement de 551,66#177;147,40 g et de 533,53#177;155,01 g. Il est de 483,24#177;137,62 g pour les deuxièmes mises bas. Il est à noter qu'il existe une différence significative entre le poids moyen des deuxièmes mises bas et ceux des premières et troisièmes mises bas.

Tableau XII : Poids moyens d'un lapereau au sevrage

N° mise de bas

Moyenne

Déviation standard

1

551,66 a

147,40

2

483,24 b

137,62

3

533,53 a

155,01

 

Les moyennes suivies d'une lettre commune dans une même colonne ne sont pas significativement différentes au seuil de 5%.

3.1.7- Taux de fertilité, prolificité et intervalle entre mise bas

Le taux de fertilité des femelles en sélection au CECURI au cours de l'année 2008 a
été de 65,95% et la prolificité de 5,65 lapereaux. L'intervalle entre les premières et

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les deuxièmes mises bas est en moyenne de 76,16#177;24,56 jours et de 75,34#177;19 jours entre les deuxièmes et troisièmes mises bas. Aucune différence significative n'est observée au niveau des intervalles entre mises bas au seuil de 5%.

Tableau XIII : Taux de fertilité, prolificité et intervalle entre mises bas

Paramètres Moyennes

Taux de fertilité (%) 65,95

Prolificité 5,65 lapereaux

IMB1 (jours) 76,16#177;24,56

IMB2 (jours) 75,34#177;19

IMB1 : Intervalle entre mise bas 1 et mise bas 2

IMB2 : Intervalle entre mise bas 2 et mise bas 3

3.2- Productivité des femelles croisées avec des mâles de souche améliorée

3.2.1- Taux de gestation

Le taux de gestation observé après l'insémination artificielle des femelles, toutes nullipares et d'un poids moyen de 2263,85#177;200,76 g est de 67,31% pour la première opération. Les femelles palpées négatives après la première insémination artificielle ont été inséminées une seconde fois, 22 jours après la palpation négative. Le taux de gestation enregistré à cet effet est de 79,41% (Tableau XIV).

Tableau XIV : Taux de gestation

N° de l'insémination Nombre de femelles Taux de gestation

1 104 67,31%

2 34 79,41%

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

3.2.2- Tailles moyennes de portées des croisés à la naissance

La taille moyenne de portée des nés totaux est de 4,69#177;3,03 lapereaux dont 4,55#177;2,92 nés vivants.

La figure 7 montre une distribution des tailles de portées des croisés. Les trois quartiles découpent la distribution en quatre parties correspondant chacune à 25% des individus. Ces quartiles sont Q1, Q2 et Q3 avec des valeurs respectives de 2, 4 et 7. Ainsi :

· le premier quartier est compris dans l'intervalle [1, 2[ ;

· le deuxième quartier est compris dans l'intervalle [2, 4[ ;

· le troisième quartier est compris dans l'intervalle [4, 7[ ;

· et le dernier quartier est compris dans l'intervalle [7, 11].

La figure 7 montre une distribution anormale entre les différents taille de portées des nés vivants. Le mode et la médiane ont la même valeur 4. Alors la plupart des effectifs (50%) sont compris dans les classes 2, 3, 4, 5 et 6 ; contre 25% pour les classes 0, 1 et 25% pour les classes de 7 lapereaux et plus.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Frequences

16

14

12

10

4

8

0

6

2

Nés vivants

Figure 7 : Distribution des tailles de portées des croisés nés vivants.

Evaluation des performances de reproduction des lapines en sélection et des femelles croisées avec des mâles de souche INRA 1777 au CECURI.

3.2.3- Tailles de portées des croisés au sevrage

La figure 8 montre une distribution des tailles de portées au sevrage. Les trois quartiles découpent la distribution en quatre parties correspondant chacune à 25% des individus. Ces quartiles sont Q1, Q2 et Q3 avec des valeurs respectives de 0, 3 et 5. Ainsi :

· le premier quartier regroupe 25% des tailles de portée au sevrage de valeur 0;

· le deuxième quartier est compris dans l'intervalle [0, 3[ ;

· le troisième quartier est compris dans l'intervalle [3, 5[ ;

· et le dernier quartier est compris dans l'intervalle [5, 11].

La taille moyenne de lapereaux sevrés par portées a été de 2,71#177;2,34, le mode est 0 et la médiane 3.

0 1 2 3 4 5 6 7 8

Frequences

25

20

15

10

5

0

sevrés

Figure 8 : Distribution des tailles de portées des croisés au sevrage

3.2.4- Mortinatalité et mortalité naissance-sevrage

Le taux de mortinatalité a été de 5,91%. Entre la naissance et le sevrage, le taux de mortalité a été de 43,69%.

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3.2.5- Poids moyens des croisés

Le tableau XV présente l'évolution du poids des lapereaux issue du croisement entre les femelles de souche locale et des mâles de souche améliorée. A la naissance le poids moyen de la portée a été de 241,14#177;103,12 g. Après la naissance, à 28 jours, le poids moyen de portée enregistré a été de 1921,51#177;719,97 g. Les poids moyens individuels observés à la naissance, à 28 jours puis à 35 jours sont respectivement de 52,20#177;16,42 g, 419,66#177;136,62 g et 580,60#177;147,21 g.

Tableau XV : Poids moyens des croisés

Poids Poids

Age de la portée DS individuel DS

J0 241,14 103,12 52,20 16,42

J28 1921,51 719,97 419,66 136,62

J35 - - 580,60 147,21

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3.3- DISCUSSION

3.3.1- Performances de reproduction des femelles en sélection au CECURI (2008)

3.3.1.1- Tailles moyennes de portées des nés totaux

La taille moyenne des portées enregistrée a connu un accroissement de 12,91% entre les premières et deuxièmes mises bas et de 3,33% entre les deuxièmes et les troisièmes mises bas. Ces résultats sont conformes à ceux obtenus par Lebas et al. (1996) qui ont noté que la taille de portée s'accroît en moyenne de 10 à 20% entre la première et la deuxième mise bas et subit un accroissement plus ou moins limité de la deuxième à la troisième mise bas. Ceci traduit une évolution normale des tailles de portées des lapines en sélection.

La taille moyenne des nés totaux enregistrée est de 5,65#177;2,21 lapereaux. Cette moyenne est supérieure à la moyenne des tailles de portées enregistrée au CECURI de 1995 à 1998 qui est de 5,47 lapereaux. Cette observation faite serait due à l'effet de la sélection. En effet, selon Tudela et al. (2003), la sélection génétique a une incidence sur le nombre de nés totaux. Ces auteurs ont obtenu 9,8 nés totaux pour le troupeau sélectionné (souche 1077) contre 7,5 pour le troupeau témoin (souche 9077). Par ailleurs, nous avons noté que la taille moyenne des nés totaux enregistrée est inférieure à celle obtenue par Hounton (2008) qui est de 6,04#177;2,04 lapereaux. Elle est également inférieure à la moyenne de 5,73#177;1,79 lapereaux obtenue par Tanimomo (2007). Cette moyenne enregistrée en 2008 montre que les pathologies, surtout respiratoires apparues au sein du troupeau auraient un effet négatif sur la prolificité des lapines-mères. Mais en observant la marge existant entre la moyenne (5,65#177;2,21 lapereaux) et les grandes tailles de portées du quatrième quartier (7 à 12 lapereaux), nous pouvons dire que des progrès sont encore possibles.

Toutefois les moyennes enregistrées sont largement en dessous de celles obtenues
par Hulot et al. (1981) de même Ouyed et al. (2007) qui sont respectivement de 9,1
et 9,32 pour la race Californienne et la race Néo zélandaise. Ces résultats étant

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obtenus sur des souches européennes, des différences significatives pourraient s'expliquer par l'influence du type génétique maternel, notamment le taux d'ovulation sur la prolificité.

3.3.1.2- Tailles moyennes de portées des nés vivants

La taille moyenne des nés vivants enregistrée est de 5,52#177;2,19 lapereaux. Parallèlement à celle des nés totaux, cette moyenne est inférieure à la moyenne enregistrée au CECURI par Hounton (2008) qui est de 5,84#177;2,06 lapereaux. Elle est proche de celle enregistré par Moulla et Yakhlef en 2007 sur une population locale de lapins Algériens qui est de 5,6 lapereaux. Cette moyenne montre que certains facteurs (température élevée,...) auraient un effet négatif sur la viabilité des lapereaux à la naissance.

3.3.1.3- Taux de mortinatalité

Le taux de mortalité est de 2,09%. Ce taux est similaire à ceux obtenu par Tanimomo (2007) et Hounton (2008) qui sont respectivement de 2,02% et 2,00%. Ce taux est aussi proche de ceux enregistrés au CECURI par Kpodékon et Coudert (1993) qui ont enregistré des taux similaires de 1991 à 1993. La sélection n'a pas eu d'influence sur la mortinatalité. Selon Depres et al. (1994), elle serait beaucoup plus influencée par le stade physiologique. En effet ces auteurs ont obtenu un taux de 13,33% lorsque les lapines sont allaitantes et un taux de 9,4% chez les lapines non allaitantes au moment de la saillie.

3.3.1.4- Taux de mortalité naissance sevrage

Le taux moyen de mortalité entre la naissance et le sevrage a été de 36,61%. Ce résultat est supérieur à celui enregistré par Akpo (2004) qui est de 21,5%. Il est au dessus des normes (10 à 15%) indiquées dans les pays tropicaux (Djago et Kpodèkon, 2000). Ce fort taux de mortalité naissance-sevrage serait dû à l'apparition des troubles digestifs dans l'élevage mais également à des maladies comme les colibacilloses, les coccidioses et l'Entéropathie Epizootique du Lapin.

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3.3.1.5- Tailles moyennes des portées au sevrage

Les résultats obtenus ne montrent aucun effet significatif du numéro de portée sur la taille moyenne au sevrage. La taille moyenne des portées au sevrage est de 3,41#177;2,37 lapereaux. Ce résultat est proche de celui obtenu par Hounton (2008) qui est de 3,28#177;2,37 et est inférieur à celui enregistré par Tanimomo (2007) qui est de 4,78#177;2,18 lapereaux. Cette taille est également inférieure à celle enregistrée au CECURI de 1995 à 1998 qui est de 4,61 lapereaux et de 2003 à 2005 qui est de 4,3 lapereaux. Cette moyenne rapportée à celle des nés vivants est faible. Cette baisse de la taille de portée au sevrage obtenue est liée aux forts taux de mortalité naissance-sevrage. De bons résultats peuvent donc être obtenus si l'environnement de l'élevage s'améliore, de même que si les pathologies et les troubles nutritionnels qui entravent la vie des animaux sont maitrisés.

3.3.1.6- Poids moyens des portées au sevrage

Le poids moyen des portées au sevrage est de 2473,73#177;1059,3 g. Ce poids est inférieur à celui observé par Hounton (2008) au CECURI qui est de 2830,773 g. Cette diminution du poids pourrait s'expliquer par les abandons de portées dues à la mort de certaines lapines-mères. Par contre, Gallal et Khalil (1994) ont enregistré chez la race Califormienne un poids de la portée au sevrage de 3390 g. Ce résultat étant obtenu sur une race moyenne, des différences significatives pourraient s'expliquer par l'influence du type génétique maternel, notamment la capacité utérine sur le poids des foetus. Selon Moce et al. (2004), les foetus sont plus lourds lorsqu'ils sont portés par des lapines ayant une grande capacité utérine.

Le poids moyen d'un lapereau au sevrage est de 533,53#177;155,01 g ; ce poids est inférieur à celui observé par Hounton (2008) qui est de 669,56 g. Il se retrouve dans la même fourchette que ceux obtenus par Tanimomo (2007) et Akpo (2004), qui sont respectivement de : 548#177;33,97 g et 508,97#177;19,99 g. Ce résultat est supérieur au poids moyen obtenu par Farougou et al. (2005) qui lors de l'étude de l'indice de la tétée initiale sur la viabilité des lapereaux ont obtenu un poids moyen de l'ordre de 481,3 g. Cette variation pourrait s'expliquer par l'amélioration de l'alimentation

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et l'effet de la sélection des femelles sur le poids au sevrage des lapereaux. Ces résultats sont semblables à ceux de Garreau et Rochambeau (2003), qui ont noté l'effet maternel sur le déterminisme du poids individuel au sevrage avec une héritabilité de l'ordre de 0,07 pour la souche INRA1077.

3.3.1.7- Fertilité et prolificité

Le taux de fertilité obtenu est de 65,95%. Il est supérieur à celui observé par Hounton (2008) qui indique un taux de 52,11%. Par contre, Tanimomo (2007) a observé un taux plus élevé qui est de 69,50% au CECURI au cours de l'année 2006. Cette variation importante du taux de fertilité de 2006 à 2008 serait due à des perturbations enregistrées sur l'état sanitaire du troupeau de sélection.

La prolificité est de 5,68 lapereaux. Elle est inférieure à celle observée par Hounton (2008) au CECURI qui est de 6,04. Néanmoins, des voies d'amélioration sont encore possible. En effet, les conditions du milieu et les pathologies ont influencé à un moment donné la productivité des lapines.

La sélection n'a donc pas eu un effet remarquable. Alors la poursuite de la sélection et l'amélioration des conditions d'élevage permettraient donc une évolution à long terme de la fertilité des lapines au CECURI. Garcia et al. (2004) ont suggéré la possibilité d'une sélection pour améliorer la fertilité mais avec une espérance de progrès génétique faible. Les héritabilités estimées sont de 0,06 pour la composante femelle et de 0,01 pour la composante mâle.

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3.3.2- Productivité des femelles croisées avec des mâles de souche améliorée

3.3.2.1- Taux de gestation

Le taux de gestation obtenu à la première insémination est de 67,31%. Ce taux est plus faible que celui rapporté par Perrier et al. (1998) sur les nullipares, qui sont généralement très réceptives avec une fertilité supérieure à 70%. Cette différence entre le taux de gestation observé et celui prévu théoriquement pourrait être lié à une faible réceptivité des lapines malgré l'injection de GONASERR. Toutefois, Rodriguez et Ubilla (1988), Theau-Clément et al. (1990), Theau-Clément et Poujardieu (1994), ont signalé que la moindre fertilité des lapines non-réceptives au moment de l'insémination est partiellement due à des défauts d'ovulation associée à des défauts de gestation non liés à l'ovulation (27,1 vs 11,7 %,).

3.3.2.2- Prolificité à la naissance et au sevrage

Les résultats montrent qu'il existe une forte hétérogénéité entre les caractères de la descendance. La taille des nés totaux (4,69#177;3,03 lapereaux) est différent de celle rapporté par Lebas (1994) qui est de 6 lapereaux nés vivants par portée en tropicale. De même ces résultats sont faibles par rapport à zone ceux obtenus par Gacem et Bolet (2005) sur les lapines d'une population locale Algérienne utilisée en F0 lors du croisement avec les mâles de souche INRA2066 pour la création d'une souche synthétique qui sont de : 6,63#177;2,66 lapereaux nés totaux pour 5,95#177;2,82 nés vivants et 4,63#177;3,19 lapereaux sevrés. Ces observations seraient dues à un défaut de réceptivité car les lapines réceptives ont une prolificité plus élevée que les lapines non-réceptives au moment de l'insémination (Theau-Clément, 1996 : + 2 lapereaux ; Rodriguez de Lara et Fallas, 1999 : + 1 lapereau). Ces auteurs affirment que, la liaison entre un niveau élevé de réceptivité et un niveau élevé de prolificité se retrouve quel que soit le rythme de reproduction. Le fort taux de mortalité enregistré entre la naissance et le sevrage (43,69%) expliquerait l'écart entre la taille de nés vivants et des sevrés et serait due aux contraintes d'adaptation des la souche et à l'apparition de staphylococcie des lapereaux au nid.

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3.3.2.3- Poids moyens des croisés

Le poids moyen des lapereaux à la naissance est de 52,20 g il est de 419,66 g à 28 jours et de 580,60 g à 35 jours d'âge. Le poids moyen à la naissance est proche de celui obtenu par Gacem et Bolet (2005) qui est de 52,4#177;20,1 g.

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Cette étude a porté sur l'amélioration génétique des lapins de souche locale par la sélection et par le croisement avec des mâles de souche améliorée. Elle nous a permis d'évaluer les performances de reproduction des femelles en sélection et des femelles inséminées.

En ce qui concerne les performances de reproduction des lapines en sélection, nous avons noté que :

· Les tailles de portées à la naissance sont inférieures à celles des années 2007 et 2008 mais des progrès sont encore envisageables. De même, l'évolution des tailles de portées au sevrage sont moins meilleures par rapport aux résultats des années antérieures à cause du fort taux de mortalité naissancesevrage enregistré.

· Le taux de fertilité a sensiblement baissé par rapport à ceux enregistrés les années antérieures alors que celui de mortinatalité a très peu varié.

· Le poids moyen des portées au sevrage des deuxièmes mises bas est moins élevé que ceux des premières et troisièmes mises bas. Toutefois, le poids moyen d'un lapereau au sevrage ne diffère pas des résultats obtenus les années précédentes. Néanmoins des progrès sont encore possible vue l'amélioration de l'alimentation.

· Les intervalles entre mises bas n'ont pas connu une amélioration par rapport aux résultats des années précédentes. Ils ont été d'environs 76 jours.

Les résultats sur les performances de reproduction des femelles inséminées nous ont permis de constater que :

· La réceptivité des femelles semble être faible malgré l'injection de GONASERR et serait à l'origine du taux de gestation obtenue après la première insémination artificielle ;

· Parallèlement au niveau de réceptivité faible, on observe aussi un faible niveau de prolificité ;

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· Le taux de mortalité est élevé entre la naissance et le sevrage en raison de l'apparition de la staphylococcie des lapereaux au nid ;

· En ce qui concerne la croissance des lapereaux, les résultats montrent que l'utilisation de mâles de souche 1777 permet une amélioration de la vitesse de croissance des lapereaux.

Au regard des résultats obtenus dans cette étude, la sélection sur la taille des portées à la naissance et la viabilité des lapereaux au sevrage pourrait au bout de quelques années améliorer la productivité numérique des lapines ainsi que le poids de leurs progénitures. De même il est important de rechercher des méthodes d'induction de la réceptivité susceptibles d'améliorer non seulement la fertilité, mais aussi la productivité globale des lapines en insémination artificielle.

Nous suggérons :

· Que les travaux de sélection soient poursuivis sur plusieurs générations en adoptant des pratiques d'élevage plus appropriées en vue d'évaluer le progrès génétique ;

· Qu'il est important de compléter les travaux par d'autres essais pour évaluer les performances de croissance et de rendement de carcasse des lapins à l'abattage ;

· De poursuivre la démarche de création de lignée synthétique car dans le contexte actuel de la production cunicole au Bénin, elle présente des avantages, notamment pour la création et l'approvisionnement des élevages familiaux.

· Avant d'envisager l'utilisation de cette nouvelle souche, il conviendra de poursuivre son évaluation et de réaliser une comparaison rigoureuse avec la souche locale afin de vérifier notamment si cette souche peut s'adapter aux conditions climatiques locales.

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