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Banques et croissance économique

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par Odilon Modeste ALAVO
Université d'Abomey Calavi- Bénin - Master recherche en sciences économiques 2009
  

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B. Littérature empirique

Elle est dominée par les travaux en coupe transversale, les études en coupe longitudinale sont plus récentes. Du point de vue empirique, Goldsmith (1969) est l'un des premiers économistes à montrer l'interrelation entre le développement financier et la croissance économique en utilisant des données de 35 pays (développés et en développement) pour la période de 1860/1963. En mesurant le développement financier par le ratio Actif financier total / PIB, il a montré que ce ratio est positivement corrélé avec la croissance économique. Cependant, l'étude n'a pas tenu compte des autres facteurs pouvant affecter la croissance économique. Plus tard, l'étude de King et Levine (1993) portant sur un échantillon de 80 pays (développés et en développement) pour la période 1960/1989 a montré d'une part que l'analyse bivariée révèle une forte corrélation positive entre le développement financier et la croissance. D'autre part, dans l'analyse multivariée, les résultats demeurent significatifs même après avoir inclus les différentes variables qui influencent la croissance économique. Entre autres, de nombreux autres chercheurs comme Gertler et Rose (1994), Roubini et Sala-i-Martin (1992) ont fait des études en coupe transversale et ont montré que le développement financier a un effet positif sur le taux de croissance du PIB après avoir contrôlé l'influence des différents facteurs pouvant affecter la croissance comme l'éducation, l'inflation ou la stabilité politique. Cependant cette corrélation entre le développement financier et la croissance économique dépend des pays considérés. En effet, dans cette même optique, l'étude de Fernandez et Galetovic (1994) basée sur les données de King et Levine (1993), a montré que la corrélation n'est pas significative quand on considère uniquement les pays de l'OCDE. En outre, De Gregorio et Guidotti (1995) ont montré qu'en divisant l'échantillon en trois groupes selon le revenu per capita au début de la période d'échantillonnage, les corrélations augmentent et deviennent significatives quand

le revenu initial diminue. Ces résultats suggèrent que l'intermédiation financière puisse avoir un effet plus important dans les pays en développement.

Une étude ultérieure menée en données de panel et en coupe par Beck, Levine et Loayza (1999) cherche à évaluer les relations empiriques de manière dynamique entre le niveau de développement financier et la croissance économique, la productivité des facteurs, l'accumulation du capital et le taux d'épargne. Cet article se distingue par l'utilisation des dynamic panel data, qui permettent d'estimer les relations de croissance en utilisant une variable endogène décalée, en l'occurrence le niveau de PIB/hab en t-1. L'estimateur recherché fait alors appel aux variables instrumentales via l'estimateur des moments généralisés. En plus de cette avancée méthodologique certaine, cette étude complète le nombre de variables explicatives en y adjoignant des variables sur les systèmes de réglementation, sous la forme de dummies financières spécifiques à chaque pays (système anglo-saxon, scandinave, banque universelle...)

De Gregorio & Guidotti (1995) et Odedokun (1998), en utilisant une méthode similaire obtiennent des résultats qui confortent l'étude de King et Levine (1993). Le travail de Arestis & Demetriades (1997) s'intéresse plus spécifiquement aux conséquences de la libéralisation financière. Ils utilisent à cette fin une approche dynamique et négligent les régressions en coupe transversale. Ils procèdent donc à la régression d'un VAR et utilisent le test de coïntégration de Johansen pour 3 pays : les Etats-Unis, l'Allemagne et la Corée.

L'apport principal de Berthélémy et Varoudakis est de proposer de manière empirique que le développement de la sphère réelle et de la sphère financière est intimement lié et que la causalité joue dans les deux sens. Le travail de Laroche et al (1995) est à ce titre exemplaire, mais il se limite malheureusement aux pays de l'OCDE. Les résultats obtenus montrent que la causalité passe du réel au financier, et du financier au réel, en fonction des différents indicateurs utilisés. Il n'est pas possible de déterminer un sens de

causalité univoque. La deuxième force de cette étude est de déterminer différents clubs de pays qui sont classés en fonction de leur système financier (pays anglosaxons où la finance de marché domine, modèle scandinave).

Une autre voie de recherche pour montrer que la relation entre développement financier et croissance est ambivalente est de déterminer différents clubs de convergence. Le travail de Berthélémy et Varoudakis (1998) en données de panel constitue une référence. Les résultats obtenus mettent en évidence la non linéarité entre un indicateur de développement financier (le taux de liquidité) et la croissance. Au-delà d'un certain seuil, les pays passent d'un club de convergence à un autre, ce qui influe très positivement sur le taux de croissance. Mais l'estimation en données de panel semble souffrir d'une mauvaise spécification.

Une étude plus récente, sur laquelle notre travail puise assez d'éléments concernant le choix des variables, est celle de Marc Hay (2000). Elle s'inspire quant à elle fondamentalement des travaux de Berthélemy et Varoudakis (1998), sauf qu'elle rajoute à la seule variable de leur modèle faisant référence à l'activité bancaire, à savoir la monnaie et quasi monnaie (M2), d'autres variables que sont :

Le logarithme de la part des actifs assimilables au moyens de paiement dans le PIB (M2/PIB) ; le logarithme du rapport du crédit intérieur sur le PIB ; le logarithme du rapport du crédit intérieur sur les dépôts ; le logarithme du ratio (total des dépôts à vue et à terme détenus par les Banques/ PIB). Dans notre étude certaines de ces variables sont maintenues en ajoutant la part des activités hors bilan des Banques pour capter le redéploiement de l'activité bancaire dans une intermédiation de marché et le développement considérable de l'activité hors bilan.

En outre, l'étude de Marc Hay retient un échantillon de 12 pays dont 6 pays développés (France, Japon, Royaume Uni, Etats Unis, Canada et Allemagne) et 6 pays en développement (Corée, Singapour, Malaisie, Thaïlande, Brésil et Mexique) et elle s'étend sur la période 1970-1996.

Le principal résultat émanant de cette étude révèle une relation négative entre crédit et croissance économique.

Pour finir ce paragraphe, une synthèse des principaux travaux est répertoriée dans le tableau suivant :

Tableau 1 : Résumé des principaux travaux réalisés

Auteurs (Année)

Méthode

Conclusion

Goldsmith (1969)

Coupe transversale

Le ration actif financier / PIB est

positivement corrélé avec la croissance du PIB.

King et Levine (1993)

Coupe transversale

Les variables M2 et Crédit secteur privé influencent significativement la croissance économique

Arestis et Demetriades

(1997)

VAR

La libéralisation financière favorise la croissance

Berthélemy et Varoudakis (1998)

Panel

Non linéarité entre un indicateur de développement financier et la Croissance

Marc HAY (2000)

Panel

Relation négative entre crédit et croissance économique

Source : inspiré de la revue de littérature empirique

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