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"le rôle de l'intégration régionale dans le développement d'un Etat". Cas de la Communauté à‰conomique des Pays des Grands Lacs (CEPGL ). Analyse et suggestions

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par Sylvain BINGANA KUMBANA MYSTERE
Université de Kinshasa - Licence en relations internationnales 2009
  

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INTRODUCTION

1. Problématique

Les Professeurs KUYUNSA BIDUM Gilbert et SHOMBA KINYAMBA Sylvain, définissent la problématique comme « un ensemble d'idées qui spécifient la position du problème suscité par le sujet d'être, d'où elle est la formulation d'un problème précis, susceptible et scientifique » (1(*)).

La mise en place des zones économiques régionales dans lesquelles des pays, pour des raisons historiques, géographiques, culturelles, économiques ou politiques, cherchent à créer une zone de stabilité, de croissance ou de solidarité qui a souvent facilité l'intégration régionale à l'économie mondiale. Pour les pays africains, qui sont tous handicapés par la petite taille de leurs infrastructures de base et insuffisance de leurs ressources financières et humaines, l'intégration régionale peut effectivement accélérer le développement. Elle permet notamment de réaliser des économies d'échelle et de rationaliser les processus de production, ce qui rend les entreprises compétitives sur les marchés internationaux.

D'autres aspects de l'intégration régionale, comme l'harmonisation des règles et des processus, la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux et l'élimination des obstacles douaniers, peuvent établir un climat d'affaires qui attire et encourage l'activité du secteur privé.

L'intégration régionale, si elle est bien conçue, peut offrir de multiples moyens d'aider les africains à surmonter les obstacles auxquels ils sont confrontés. Un resserrement des liens commerciaux entre les pays africains les rendrait plus à même de participer aux échanges mondiaux. Avec des économies de taille relativement modeste et aux coûts élevés, l'Afrique devrait poursuivre l'intégration régionale afin de favoriser l'harmonisation des politiques nationales et de créer de plus vastes marchés. Les économies d'échelle dans la production et la distribution, notamment sous forme de plus grande fiabilité, rendront les producteurs intérieurs plus efficients et plus compétitifs.

Les pays africains pourraient aussi bénéficier de la mise en place d'infrastructures régionales, tant physiques que financières. Une approche régionale des questions structurelles fondamentales, comme la réduction et l'harmonisation des tarifs douaniers, les réformes juridiques et réglementaires, la rationalisation des systèmes de paiement, la réorganisation des secteurs financiers, l'harmonisation des régimes d'incitation et de la fiscalité, de l'investissement et les réformes du marché du travail, permet aux pays participants de mettre en commun leurs ressources et de puiser dans les ressources institutionnelles et humanitaires de la région pour se doter de compétences techniques et administratives plus grandes que si chacun ne pouvait compter que sur soi-même.

En outre, la mise en place de réseaux communs d'approvisionnement en énergie, de télécommunication et de transports n'est pas seulement efficace en termes de coûts, mais favorise l'unité entre les pays dans l'élaboration de politiques communes.

Ayant compris le rôle de l'intégration dans le processus de développement des pays membres, les chefs d'Etat du Zaïre, du Rwanda et du Burundi ont mis en place la Communauté Économique des Pays des Grands Lacs, en sigle CEPGL.

Les questions que nous nous posons sont les suivantes :

· Quelle est la contribution de la Communauté Économique des Pays des Grands Lacs au développement de la RDC ?

· Quelles sont les causes de la faiblesse de la Communauté Économique des Pays des Grands Lacs ?

· Enfin, quelles peuvent être les voies de sortie à la crise et à l'instauration d'une véritable politique intégrationniste dans les Grands Lacs Africains ? Et que faire pour amorcer un développement dans la sous-région ?

2. Hypothèse

Selon RONGERE P., qui dit que l'hypothèse est la proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche formulé en termes d'observations ou d'analyse afin de confirmer ou d'infirmer cette réponse (2(*)).

BRAILLARD Ph. affirme que le processus conflictuel occupe une place non négligeable dans toutes les relations sociales. Cette phase est d'une particulière importance lorsqu'on a des relations sociales se situant dans un milieu à faible intégration dont les acteurs recourent fréquemment à la force pour atteindre les buts qu'ils se sont fixés ou défendre ce qu'ils estiment être leurs intérêts (3(*)).

Dans le cas sous examen, la CEPGL n'a presque pas contribué au développement de la République Démocratique du Congo.

En effet, la BDGEL a contribué au financement de 46 projets dont 31 projets en RDC pour un coût évalué à 29,05 millions de Droit de Tirage Spéciaux (DTS) soit 76 % du total des crédits. Mais ces crédits destinés aux 31 projets ont été lapidés par les entrepreneurs prédateurs en complicité avec des dirigeants du régime de Kinshasa de l'époque. Par contre, c'est la RDC qui était le principal financier de la CEPGL à travers ses cotisations.

La CEPGL a échoué. Elle n'a pas atteint ses objectifs. Les causes suivantes ont été à la base de sa faiblesse : le micro nationalisme, les politiques économiques nationales divergentes ; l'absence de volonté politique, les conflits armés, les guerres civiles, la prolifération des organisations d'intégration.

Les voies de sortie à la crise et l'instauration d'une véritable politique intégrationniste dans les Grands Lacs Africains. Un accent doit être mis sur la restauration de la confiance mutuelle, l'établissement d'un climat de sécurité, le respect de la souveraineté réciproque et l'intangibilité des frontières des États membres.

Quant à l'amorce d'un développement dans la sous-région, il devra viser la promotion de la croissance économique et la satisfaction des besoins essentiels des populations. L'attention sera portée sur des règles de gestion rationnelle de ressources naturelles de chaque Etat, l'application concertée des politiques économiques régionales définissant des programmes d'intérêts communs renforçant ainsi la confiance entre les États partenaires.

De même, la Belgique, en sa qualité de l'ancienne métropole, a un rôle capital de facilitateur à jouer dans la relance de la CEPGL. Son action peut se centrer sur trois volets : poursuivre les efforts de consolidation de la paix encours, assurer des conditions favorables à la conduite des affaires économiques des États membres et aider au développement socio-économique de la région.

* 1 KUYUNSA B.G., et SHOMBA K.S., Initiation aux Méthodes de Recherche en Science Sociales, PUZ, Kinshasa, 1995, p. 32

* 2 RONGERE P., Méthodes des Sciences, Edition Dalloz, Paris, 1971, p.15

* 3 BRAILLER Ph., cité par BINGANA KUMBANA M., L'Incidence des conflits armes sur le développement des États Africains, cas de la République Démocratique du Congo, TFC, Troisième Graduat RI, UNIKIN, FSSAP, Kinshasa, 2006-2007, p.2, Inédit

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille