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"le rôle de l'intégration régionale dans le développement d'un Etat". Cas de la Communauté à‰conomique des Pays des Grands Lacs (CEPGL ). Analyse et suggestions

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par Sylvain BINGANA KUMBANA MYSTERE
Université de Kinshasa - Licence en relations internationnales 2009
  

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Chapitre Troisième :

L'APPORT DE LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES PAYS DES GRANDS LACS AU DEVELOPPEMENT DE LA REPUBLIQUE

DEMOCRATIQUE DU CONGO

Dans ce chapitre, nous analysons brièvement l'apport de la CEPGL au développement de la RDC, les causes de la faiblesse de celle-ci et enfin faire quelques suggestions pour sa relance ainsi que dégager les perspectives d'avenir.

Section 1 : Contribution de la CEPGL au développement de la République Démocratique du Congo (RDC)

La CEPGL a été instituée dans le but notamment d'assurer prioritairement la sécurité des États membres en créant des conditions de paix et de confiance mutuelle en vue de coopérer étroitement dans tous les domaines, promouvoir et intensifier des échanges commerciaux ainsi que favoriser le développement d'activités d'intérêts communs et certains projets nationaux des États membres. Elle vise donc l'intégration économique dans toute la région des Grands Lacs.

Durant la décennie sous examen, la BDEGL a contribué au financement de 46 projets dont 31 projets en RDC pour un coût évalué à 29,05 millions DTS, soit 76 % du total des crédits contre seulement 7 projets au Rwanda d'un crédit de 5,84 millions DTS représentant 15 %, 7 projets au Burundi avec 1,99 millions DTS comme coût, soit 5 % de crédit total et curieusement un seul projet commun (SINELAC) d'un coût de 1,5 millions DTS, soit 4 % du total des crédits (58(*)).

Comme on le voit, la part de crédits de CEPGL réservés aux activités de portée communautaire de l'organisation a été insignifiante par rapport aux projets nationaux, surtout ceux implantés en RDC. Le fait d'accorder plus de crédits à la RDC, en qualité de principal actionnaire, a éloigné la BDEGL de ses objectifs d'intégration régionale visant le soutien des projets d'intérêts communautaires. On ne peut donc espérer implanter une intégration effective si certains partenaires ont des visées d'assujettir leurs pairs. Le succès d'intégration par domination ne peut passer que par une guerre. Le victorieux pourra alors imposer ses conditions aux vaincus. Dans le cas contraire, il est conseillé de recourir aux divers principes évoqués dans ce travail.

D'une manière globale, la CEPGL n'a pas su catalyser le développement de la RDC. En effet, les crédits destinés aux 31 projets nationaux ont été lapidés par les entrepreneurs prédateurs en complicité avec des dirigeants du régime central de Kinshasa. Et pourtant, si ces projets ont été bien conçus et bien gérés, ils pourraient, sans nul doute, améliorer les conditions de vie des populations et contribuer au développement de quelques secteurs d'activités socio-économiques en RDC.

En outre, celle-ci ne profite pas du projet d'intérêt communautaire de SINELAC puisque son électricité produite à partir de Ruzizi II n'est consommée que par le Rwanda et le Burundi. Il en est de même de gaz méthane extrait des eaux profondes du Lac Kivu que le Rwanda exploite depuis longtemps pour le besoin de la production de l'électricité au moyen de turbines à gaz sans que la RDC en tire également profit.

Il est un fait que le bilan de deux décennies de son l'existence de la CEPGL se sont avérées largement négatives et que les ambitions de bon voisinage, de paix et de développement collectif sont loin d'avoir été atteints au regard de la détérioration de la situation sécuritaire, humanitaire et économique des États membres et de leurs populations (59(*)).

Enfin, l'adhésion de la RDC à la CEPGL lui confère, par contres un énorme passif constitué par le cumul de contributions non acquittées pendant plusieurs années. En vue de bénéficier de la CEPGL, la RDC est appelée à maximiser toutes les opportunités de coopération et d'échanges avec ses partenaires pour éviter de mener une diplomatie de bénévolat.

D'une manière générale, nous pouvons aussi souligner que si la CEPGL n'a pas contribué au développement de la RDC, c'est suite à un certain nombre de problèmes qui ont été à la base de sa faiblesse.

* 58 MWAKA Arsène, op.cit.

* 59 MUTABAZI N., Politique d'intégration économique des pays des Grands Lacs : lecture d'un échec, In Reconstruction de la République Démocratique du Congo. Le rôle de la société civile, Cahiers des droits de l'homme et de la paix en région des Grands Lacs, Volume 1, N°1, 2004, pp. 116-127.

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