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"le rôle de l'intégration régionale dans le développement d'un Etat". Cas de la Communauté à‰conomique des Pays des Grands Lacs (CEPGL ). Analyse et suggestions

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par Sylvain BINGANA KUMBANA MYSTERE
Université de Kinshasa - Licence en relations internationnales 2009
  

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2.5. Les Guerres Civiles

Ces dix dernières années, la région des Grands Lacs a été le foyer de guerres civiles ayant provoqué de catastrophes humaines et bouleversements politiques sans précédent, notamment : quatre Chefs d'Etat assassinés (deux au Burundi Melchior NDADAYE en 1993 et Cyprien NTARYAMIRA le 06 Avril 1994 dans le même avion avec le Président rwandais Juvénal HABYARIMANA et Laurent Désiré KABILA le 16 Janvier 2001 en RDC, un million de morts au Rwanda, 500.000 au Burundi, 3.500.000 en RDC. Ces guerres, avec leurs dynamiques respectives, ont profondément affecté la confiance entre les trois pays qui demeurent cependant des partenaires naturels. Les années de guerre, qu'ils ont endurées, ont littéralement dévasté leurs économies déjà très fragiles, plongeant la quasi-totalité des populations dans la pauvreté et la misère noire (68(*)). Les trois pays membres de la CEPGL connaissent ou ont connu des rebellions.

L'existence des conflits interétatiques frontaliers, politiques et diplomatiques, l'instabilité politique, les interventions étrangères directes et indirectes sont autant de contradictions majeures qui font obstacles à l'unité (69(*)).

En effet, la crise burundaise puis le génocide rwandais ont néanmoins plongé la CEPGL dans une crise profonde suscitant une réunion des Chefs d'État en Novembre 1994. Le sommet extraordinaire, devant redynamiser la Communauté, a pris deux décisions :

o la mise en place de mécanismes de gestion de la sécurité aux frontières;

o la restructuration du secrétariat et des organismes spécialisés pour privilégier la relance des activités dans les domaines prioritaires (commerce, agriculture, industrie, énergie, environnement, recherche scientifique, transports et communications, et circulation des personnes). Cette restructuration a conduit à une réduction du nombre d'agents de 80 % (70(*)).

En 1996, tous les accords sont suspendus suite à l'agression de la souveraineté territoriale zaïroise par les troupes de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) et de l'Armée Patriotique Rwandaise (APR).

Depuis lors, la CEPGL se trouve dans un état d'apathie totale. Le dernier sommet des Chefs d'État remonte au mois de novembre 1994, et la présidence de la Communauté, généralement circonscrite à un an, reste depuis 1992 à la RDC. Le Conseil des Ministres et les autres Institutions sont dans la même situation de paralysie.

2.6. La Prolifération des organisations d'intégration

La multiplication des institutions africaines occasionne de lourdes charges financières pour les États membres, si bien qu'après les avoir approuvées dans l'euphorie et l'enthousiasme des conférences, ils s'abstiennent par la suite d'y adhérer ou ne parviennent pas à s'acquitter de leurs obligations.

Selon la Banque Mondiale (BM), on dénombre en Afrique plus de 200 organisations de coopération régionale dont au moins 160 sont intergouvernementales (71(*)). Parmi ces organisations régionales, certaines ne sont pas commerciales.

Ces organisations sont d'énormes machines administratives dotées d'une pléthore d'agents. Leur résultat est souvent modeste, hormis les banques et les institutions de formation et de conseil.

Certaines institutions importantes ont dû cesser de fonctionner telle que l'organisation de lutte anti-acridienne et anti-aviaire. Les États de la région engagés dans le Processus des Grands Lacs (PGL) appartiennent déjà tous à des groupements régionaux et sous-régionaux tels que :

· la Communauté pour le Développement de l'Afrique Australe (SADC) : la République Démocratique du Congo;

· la Communauté Économique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) : le Burundi, la RDC et le Rwanda ;

· la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) : l'Angola, le Burundi, la République Démocratique du Congo et le Rwanda qui s'est retiré;

· la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) : le Burundi et le Rwanda;

· le Marché Commun de l'Afrique de l'Est et Australe (COMESA) : le Burundi, la RDC et le Rwanda.

* 68 Nations-Unies (2002), Report of the Panel of Experts on the Illegal Exploitation of Natural Resources and Other Forms of Wealth of the Democratic Republic of the Congo.

* 69 Rapport du Groupe d'Organisation des Droits de l'Homme de la RDC, In le scrutin, n° 23 Avril-Juin 2000, Kinshasa, pp. 5-6

* 70 http://www.senate.be/publications/

* 71 Banque Mondiale, L'Afrique subsaharienne de la crise à une croissance durable, 1982, p. 323

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