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La filière des dattes communes dans les oasis de Gabès dans le contexte des aléas climatiques et économiques: fonctionnement, atouts et contraintes

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par Foued Ben Hamida
Institut national agronomique de Tunisie - Master 2011
  

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2.8. L'EXPLOITATION DES EAUX DANS L'OASIS

Les oasis littorales de Gabès (Metouia, Ouedref, Ghannouche, Bouchemma, Grand Gabès, Teboulbou, Kettana et Mareth) sont très anciennes. Leur origine remonterait à 500-800 avant Jésus (COUTAGNE, 1999), à l'arrivée des carthaginois en Tunisie. Jusqu'à la fin des années 60 le système d'irrigation était basé sur des sources artésiennes et ensuite sur des puits superficiels creusés par les oasiens appelés « ain »

Dans les années 70 s'est implanté un important pole d'industries chimiques dans la ville de Gabès (entre les oasis de Ghannouche et du grand Gabès) distant d'environ dix km de l'oasis de Metouia, transformant les ressources en phosphate provenant de la région de Gafsa.

Le Tableau suivant montre l'élévation des nappes profondes du sud tunisien et par conséquent le tarissement des sources naturelles vers les années quatre-vingt dix.

Tableau n° 9 : Evolution de l'exploitation des nappes profondes du sud tunisien (en mm3/an)

Année

1970

1980

1990

1997

Type de

débit

P

S

P

S

P

S

P

S

Gafsa

-

12.3

28.8

9.3

49.7

14.2

82.5

3

Tozeur

28.7

55.2

57

16.3

98.2

2.9

168

0

Kébili

-

6.8

15.3

4.6

84.4

1.2

136.3

0.4

Gabès

15.8

27.9

70.7

10.7

110

3.1

134

0.3

 

Source : MAMOU, 1999

Ainsi, l'eau d'irrigation dans les oasis est devenue presque exclusivement une eau de pompage. De ce fait, deux types de nappes sont mobilisés : la nappe de la Djeffara et les aquifères profonds (le complexe terminal et le continental intercalaire).

La nappe de la Djeffara

La nappe de la Djeffara, qui s'étend sur l'ensemble de la plaine côtière de Gabès à Médenine, représente la principale ressource en eau souterraine pour les oasis distinctes :

- Une alimentation à partir des eaux de ruissellement à raison de 0.96 à 1.8 m3 par seconde suivant les années (année sèche ou encore pluvieuse).

- Un déversement de la nappe du continental intercalaire qui communique avec le Djeffara au niveau de la faille d'El Hamma.

Cette alimentation qui avoisinait 3.5 m3 par seconde en 1950, n'atteignait plus que 2.6 m3 par seconde en 1977 (MAMOU, 1999) sous l'effet de l'intensification croissante de l'exploitation en amant de l'exutoire du coté de Kébili et Tozeur.

Le Tableau ci-dessous présente le bilan hydraulique de la nappe de Djeffara d'après simulations numériques réalisées par RIAHI-CHANDOUL (2010).

es du sud tunisien (en mm3/an)

Tableau n° 10 : Bilan hydraulique de la nappe de la Djeffara

Années

1950

1960

1970

1980

1990

2000

2010

entrées

Alimentation par infiltration

0.96

0.96

0.96

0.96

0.96

0.96

0.96

 

3.6

3.4

3.15

2.85

2.6

2.5

2.4

 

0

0.39

0.7

1.0

1.35

1.89

2.07

Sorties

Percolations exutoires

2.16

1.95

1.75

1.55

1.35

1.15

0.9

 

Exploitation

2.4

2.8

3.06

3.26

3.56

4.2

4.83

 

Total

4.56

4.75

4.81

4.82

4.91

5.35

5.43

 

Source : RIAHI-CHANDOUL, 2010

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