WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La filière des dattes communes dans les oasis de Gabès dans le contexte des aléas climatiques et économiques: fonctionnement, atouts et contraintes

( Télécharger le fichier original )
par Foued Ben Hamida
Institut national agronomique de Tunisie - Master 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1.2. EXIGENCES ECOLOGIQUES :

2.1.2.1 La température

Le dattier est une espèce termophile, son activité se manifeste a partir de 10°C, le dattier est cultivé comme arbre fruitier dans les régions arides et semi-arides chaudes, le dattier peut donc supporter des températures tres élevées. La fructification du dattier ne peut s'effectuer dans de bornes conditions que pendant l'époque de l'année la plus chaude pendant laquelle l'humidité relative de l'air est faible et la pluviométrie est nulle.

2.1.2.2. L'eau

Le palmier résiste à l'eau chargée, en sel, qui est indispensable même à sa croissance. Les besoins en eau sont les plus élevés de toutes les fruitières 15000 à 2500 m3/an/ha. Pour D.N les besoins sont de 23.647 m3/ha/ an. 1 kg de dattes nécessite 1m3 d'eau.

Il faut un débit moyen annuel continu de 0,5 à 0,6 l/s.

Le Dattier redoute les pluies et humidité atmosphérique pendant les périodes de pleine floraison et de développement du fruit, ces conditions constituent des limites à sa culture au même titre que le manque de chaleur estivale. Pendant la floraison une forte humidité favorise la pourriture des inflorescences et gène la germination des grains de pollen. Pendant la maturation elle diminue la transpiration des dattes, les fruits restent gorgés d'eau peuvent éclater. La pulpe en contact avec l'air va fermenter et pourrit.

2.1.2.3. Le sol :

Le dattier est assez peu exigent sur la qualité du sol, bien que relativement résistante à l'asphyxie ses racines ne peuvent pas végéter dans l'eau stagnant, en effet dans les oasis le manque de drainage entraîne rapidement la salure du sol et la stérilité du terrain ceci est d'autant plus vrai qu'il s'agit de terre lourde. Dans le Djerid un réseau de drainage (à ciel ouvert) à 2,5 m de profondeur et distant de 150 à 200 m est suffisant pour assurer une bonne culture.

2.1.2.4. La lumière

Le dattier est une espéce héliophile cultivée dans les régions à forte luminosité, l'action de lumière favorise la photosynthèse et la maturation des dattes, la densité ne doit pas dépasser 120 pieds/ha pour bénéficie de la luminosité.

2.1.3. CULTURE DU PALMIER DATTIER :

2717371 71 D crpDtiRQ d'uQ1- 5DXP1-rDi1-

L'implantation d'une palmeraie dépend, dans une large mesure, des ressources hydrauliques à utiliser, aussi celles-ci conditionnent souvent le choix des terrains à mettre en valeur.

L'emplacement devra cependant être d'un accés facile et permanent. Les bordures immédiates des cours d'eau sujets à des crues violentes et à des changements de lits sont à éviter, pouvoir être drainé, ou de se stériliser par suite de l'accumulation du sel apporté par l'eau d'irrigation. Le terrain à mettre en valeur devra être d'un relief peu accusé et présente une pente générale faible mais bien orientée par rapport au débouché de l'eau d'irrigation, la pente optimale oscille de 2 à 6% pour permettre une bonne irrigation, éventuellement un bon drainage.

2.1.3.2. Choix du sol

La qualité primordiale du sol d'une palmeraie est la perméabilité, qu'elle soit irriguée ou alimentée directement par la nappe phréatique. Le choix du sol devra donc etre orienté vers les sols légers, les sables, sables limoneux, les limons sableux à faible teneur en argile (moins de 10 %). Les sols lourds, argileux, rocheux ou caillouteux sont à rejeter.

Lorsque la plantation ne dépend pas directement de la nappe phréatique, le sol doit avoir une profondeur minimale de 1,50 m à 2 m.

2.1.3.3 Préparation et aménagement du sol

a) Défrichement : Même en région désertique, le sol est rarement dépourvu d'une certaine végétation. La mise en valeur d'un terrain nécessite donc presque toujours d'être précédée par le défrichement de celui-ci. Cette opération ne comportera pas seulement l'enlévement ou la destruction de la partie aérienne de la végétation, les souches, les grosses racines devront etre également extraites et éliminées, ce qui évitera par la suite la repousse des espèces vivaces, facilitera les travaux d'aménagement, et permettra l'utilisation éventuelle d'engins mécaniques.

b) Nivellement : Le sol des palmeraies doit présenter une légère pente générale pour permettre une bonne irrigation et éventuellement un bon drainage. L'eau doit pouvoir circuler facilement sans risque d'érosion, et bien imbiber le sol. La pente optimale est comprise entre 1 et 5 %o.

c) Défoncement : Le défoncement ne se justifie que dans certains sols. Il peut etre envisagé sur la surface entière ou etre localisé aux emplacements des plants.

Parfois les travaux de défoncement doivent être complétés par l'enlévement de débris rocheux.

En sol alluvionnaire ou éolien suffisamment profond, on se contente le plus souvent d'effectuer de simples trous de plantation.

d) Piquetage : le piquetage doit être établi très soigneusement en se basant sur un plan général, matérialisé en place par des repères bien visibles et pouvant subsister jusqu'à l'acheminement de plantation.

2.1.3.4 Etablissement des réseaux d'irrigation et de drainage

Lorsque le drainage doit être pratiqué en même temps que l'irrigation en raison de la salinité du sol et de l'eau, il convient de combiner les deux réseaux de telle façon que la distribution de l'eau d'irrigation ne soit pas gênée par les drains.

L'eau étant précieuse, il convient de l'utiliser dans les meilleures conditions. Le système d'irrigation devra être rationnel.

Les jeunes plants sont irrigués par planches ou par cuvettes, dispositifs qui évolueront par la suite au fur et à mesure du développement des sujets jusqu'à l'adoption du système définitif. 2.1.3.5 Densité de plantation

Les plantations peuvent être établies selon trois formations en carré, en ligne, en quinconce. En zone sahélienne, il est nécessaire que les plantations soient bien ventilées pour obvier aux inconvénients des pluies précoces ; il semblerait que la plantation en lignes donne de meilleurs résultats : 238 pieds/ha, 6 sur la ligne, 7 entre les lignes.

Lorsque des cultures associées sont envisagées, il est nécessaire de déterminer la densité et dans ce cas la formation en lignes est à conseiller.

Un programme de réalisation sera également établi, ainsi qu'un devis estimatif des travaux é effectuer et du montant des fournitures nécessaires (matériel végétal, matériel d'équipement hydraulique, outillage...)

2.1.3.6 Protection contre le vent

En région désertique, le régime des vents est en général très irrégulier ; après une période de calme, ils peuvent souffler avec violence.

L'action du vent se manifeste par son action mécanique et son pouvoir desséchant. Lorsqu'il est chargé de particules arrachées du sol (sable, petits cristaux de sel), il a une action abrasive. Pour être efficaces, les lignes brise-vent doivent être orientées face au vent, non pas forcément dominant, mais le plus à craindre ; la largeur de protection est estimée à 10-12 fois leur hauteur.

2.1.3.7 La plantation

Les meilleurs rejets sont ceux prélevés à la base du tronc, au voisinage de sol.

On préfère les rejets droits et trapus à ceux longs et courbés ; leur grosseur est très importante, les petits rejets reprennent difficilement, les plants qui en résultent sont moins vigoureux et produisent plus tardivement ; les gros rejets sont difficilement maniables, leur sevrage est plus délicat. Les rejets couramment utilisés ont un poids de 15 à 20 kg.

les rejets doivent être plantés dans un sol bien ameubli. Il est recommandé de mélanger du fumier bien décomposé à la terre du fond du trou de plantation.

Les rejets doivent être plantés verticalement. Après plantation, il convient de bien tasser le sol autour pour qu'ils puissent garder leur position.

Dès leur mise en place, les rejets devront être irrigués, et ils devront recevoir une irrigation tous les trois à quatre jours, jusqu'à leur reprise.

Dans certaines régions, les rejets dont parfois entourés d'un manchon de protection contre les vents secs ou contre le froid, en paille grossière, en palmes sèches, en toile...

En prenant le maximum de soins lors du sevrage et de la plantation, il est possible d'obtenir une reprise à 75 %. Il convient donc, lorsqu'on établit un projet de plantation, de majorer le nombre de rejets nécessaires d'au moins 30 %.

Dans les régions où l'infestation par la cochenille blanche est à craindre, il est recommandé de traiter les rejets avant plantation par trempage dans une solution de Parathion.

2.1.3.8 Le sevrage

La séparation du rejet du pied mère doit être effectuée avec beaucoup de soins ; cette opération conditionne dans une grande mesure sa reprise. La base du rejet doit être dégagée soigneusement pour permettre d'effectuer le sevrage proprement ; l'opération doit être effectuée à l'aide d'un outil tranchant, on utilise un ciseau spécial ou une barre de fer dont l'extrémité est aplatie pour former un tranchant. Dans de nombreux pays, on utilise un ciseau à douille. Il convient de couper la liaison entre le rejet et le pied mère dans sa partie la plus étroite, afin d'obtenir une plaie de sevrage aussi petite que possible, il faut éviter d'entailler le pied mère ou le rejet.

Les rejets sevrés doivent être disposés à l'ombre ou recouverts de palmes en attendant d'être utilisés. Il convient de les mettre en terre en place, dans les meilleurs délais de sevrage, en prenant des précautions pour les protéger de la dessiccation ; il est possible de les conserver de 8 à 15 jours, selon l'époque de l'année.

2.1.3.9 L'époque de plantation

Le meilleur taux de reprise (60 à 70 %) est obtenu en plantant au printemps, de Février à Mai.

2.1.3.10 La pollinisation :

C' est la technique culturale la plus importante et elle est l'étape déterminante de la production sur le plan quantitatif et qualitatif ; il faut choisir un bon pollinisateur, connu par ses caractéristiques à savoir la qualité du fruit, la quantité, la maturité, le rapport noyau/pulpe ..., le pollen doit être prélevé à partir des spathes males müres et juste à l'ouverture de celles-- ci ; la pollinisation ne doit pas dépasser l'intervalle (0 --6 j)à partir de l'ouverture des spathes femelles et elle doit être pratiquée dans des conditions climatiques bien déterminés (le matin ou l'après midi -- pas de vent violent ni pluie ) pour assurer la réussite de l'opération.

Le dattier est une plante dioïque

L'influence du pollen se manifeste :

- Sur la grosseur du fruit.

- Sur la grosseur de la graine (noyau).

- Sur le rapport pulpe/noyau.

- Sur la précocité de la maturation, etc...

L'indice de nouaison est d'autant plus élevé que la pollinisation est effectués des l'épanouissement des inflorescences femelles, à l'ouverture des spathes.

Pollinisation effectuée le jour même ............

90 à 95

%

Pollinisation effectuée 6 jours après ............

80 à 90

%

Pollinisation effectuée 8 jours après ............

70 à 80

%

Pollinisation effectuée 10 jours apres ............

40 à 60 %

Jusqu'au quatrième jour après l'ouverture des spathes, l'indice se maintient autour de 90 % ; il est donc recommandé d'effectuer la pollinisation dans ce délai et de ne pas dépasser six jours.

Le meilleur moment de la journée se situe de 10 heures à 15 heures.

La pluie survenant pendant la pollinisation peut entraîner le pollen ou le faire germer avant fécondation, la pluie survenant quatre heures après la pollinisation est pratiquement sans effet, mais que, lorsque la pollinisation est pratiquée dix à douze heures après une pluie, la nouaison sera réduite de 25 à 30%.

La pollinisation traditionnelle effectuée à la main consiste à introduite un épillet d'inflorescences males dans le régime femelle après d'ouverture de la spathe, qui peut être liée ensuite pour maintenir le rameau introduit.

Le pollen est très sensible à la chaleur. Aussi est-il conseillé le conserver à une température voisine de 3 à 4 °C, dans un réfrigérateur du type ménager, on dans un endroit aéré.

2.1.3.11. La fertilisation

Pour améliorer la production du palmier dattier il faut apporter les amendements nécessaires au sol à savoir le fumier, l'Ammonitre, le Phosphate et le Potasse ; ces éléments jouent un rôle très important dans l'amélioration de la texture et structure du sol et l'augmentation de la capacité de rétention d'eau. Les quantités à apporter au palmier dattier varient en fonction de la structure du sol.

Fumier : 80kg/Arbre

N (sulfate d'ammoniaque ) : 2 kg/ Arbre

P ( super phosphate) : 1,5 kg/ Arbre

K ( sulfate de potasse) : 1,5 kg/Arbre

Et elle est pratiquée en trois fois : en fin de saison des pluies, à la nouaison, au virage des dattes.

2.1.3.12. La taille

Cette technique consiste à enlever les palmes sèches du palmier qui représentent souvent des foyers de maladies.

2.1.3.13. Eclaircissage

L'opération d'éclaircissage vise l'obtention d'un fruit de qualité, elle doit se faire juste après la nouaison et elle consiste à diminuer le nombre de régimes au sein du palmier pour assurer l'équilibre (généralement on garde un régime pour 9 - 10 palmes) et aussi éliminer quelques branchées au sein du régime (au milieu) pour assurer une bonne aération du régime et éviter l'apparition des pourritures et des maladies.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery