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Relation entre le taux de change et les prix relatifs des biens échangeables en RDC de 1992 à  2009

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par Valère OMWAMI
Université de Kisangani - Licence 2011
  

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3.3. Les biens échangeables congolais

Les produits échangeables sont ceux susceptibles de faire l'objet du commerce international soit comme exportations (les exportables), soit comme importations (les importables). On y trouve la plupart des produits minéraux et agricoles, les produits miniers, les biens manufacturés et certains services, comme le transport maritime ou aérien ainsi que les services financiers et d'assurance.

A cet effet, le sous-sol congolais renferme de nombreux minerais dont la quantité et la localisation sont insuffisamment déterminées. Cette réalité comme depuis l'époque coloniale a été confirmée par des révélations des satellites qui font état de l'existence des minerais dans presque toutes les provinces de la République Démocratique du Congo.

L'économie de la République Démocratique du Congo est aujourd'hui malade, étant en constant recul depuis l'indépendance.

Le désinvestissement, la mégestion, la fluctuation des cours des matières premières sont autant des facteurs qui ont entraîné l'effondrement de notre économie depuis les années 80, provoquant l'informalisation des secteurs entiers de la vie économique nationale.

La République Démocratique du Congo regorge d'importantes ressources minérales, lesquelles suscitent convoitises et constituent indiscutablement l'un des enjeux essentiels de nombreuses guerres que le pays a connues. De tout temps, lesdites ressources minérales ont représenté le pilier de plusieurs pôles géographiques de développement du pays et ont été concentrées principalement dans quelques provinces de la manière ci-après :

le cuivre, le cobalt, le zinc et le cadmium au Katanga ;

les mines d'or, de coltan, de cassitérite, de wolframite et de monazite, dans les provinces de l'ex. Kivu et en Ituri dans la Province Orientale ;

les diamants dans les deux Kasaï.

S'agissant de la production minière, jadis constituée d'une dizaine de substances, il sied de signaler qu'elle n'est plus réduite qu'aux diamants, cuivre et cobalt.

Lorsqu'en 1907 fut découvert le premier gisement de diamant aux environs de Mai MUNENE (Kasaï Occidental), et le premier diamant à MBUJI MAYI en 1918, cette pierre précieuse ne suscitait encore que peu d'intérêt pour les populations autochtones. Il n'en est plus ainsi aujourd'hui.

Le diamant occupe de milliers de creuseurs et des négociants, non plus seulement au Kasaï, mais aussi dans le Bandundu et la Province Orientale, et peut être bientôt dans les autres provinces de la République Démocratique du Congo.

Le secteur artisanal du diamant en République Démocratique du Congo a connu plusieurs périodes de monopole et de libéralisme et a évolué de la manière suivante :

? de 1960 à 1982 : Monopole de BEERS et la Société MELTAX. Cette période a été caractérisée d'abord par l'interdiction formelle de l'exploitation. Toute exploitation, détention et commercialisation frauduleuses du diamant étaient sujet à des répressions sanglantes. Ensuite, l'exploitation artisanale du diamant ne fût autorisée que dans la seule zone de Tshikapa et la production était vendue en exclusivité aux sociétés BRITMONDS de DE BEERS et MELTAX qui détenaient ce monopole d'achat.

Pour parer à cette situation, l'Etat décida de confier le monopole d'achat et d'exportation à la SOZACOM qui ne disposait ni d'infrastructures, ni de capacité financière nécessaire.

? De 1982 à juillet 2000 : libéralisation des activités artisanales de diamant et de l'or. . Cette libéralisation conduit à l'explosion de l'exploitation artisanale entraînant l'établissement de plusieurs comptoirs d'achat dans les sites d'exploitation

Afin d'assurer un contrôle efficace de la valeur à l'exportation des diamants et de l'or de production artisanale, le Gouvernement créa en 1984 le Centre National d'Expertise (CNE) à qui il confia aussi l'expertise du diamant produit par MIBA.

Pendant cette période, les réalisations du secteur de l'artisanat minier se sont chiffrées à presque 213 millions de carats pour une valeur globale de plus ou moins 3,494 milliards de USD, soit une moyenne annuelle de 12 millions de carats au prix moyen de 16,34 USD par carat. Le dernier monopole en date est celui confié à IDI-Congo de 2000 à 2001 ; qui a été supprimé et remplacé par le libéralisme45.

Une firme d'Israël, « l'International Diamond Industries (IDI) », a obtenu un monopole de 18 mois sur les exportations de diamants de la RDC, en septembre 2000, par l'entremise de la filiale de la société, IDI-Congo46.

Au moment de la signature, le gouvernement de la RDC défendait le monopole des diamants en affirmant : « Il s'agit de la meilleure manière de commercialiser de façon transparente la production de diamants du Congo, qui inspirera la confiance en ce qui concerne le certificat d'origine du pays qui accompagnera chacun des paquets exportés par IDI ». Cela a eu l'effet exactement le contraire et l'on n'a pas vu l'ombre d'un certificat d'origine.

Les exportations en provenance de la RDC ont chuté immédiatement, entre- temps, de l'autre côté du fleuve, à Brazzaville, il se passait autre chose. Dès que le monopole de l'IDI a été instauré, on a assisté à une chute de 50 % des importations de la RDC en

45 MAKANZU MALEKA ZIYUKU, Bulletin statistique minier, draft Octobre 2007, P 115

46 CHRSTIAN DIETRICH, Monnaie forte : L'économie criminalisée des diamants dans la République Démocratique du Congo et les pays voisins, 2002, P 137.

Belgique (ce qui s'explique par le fait que IDI est une société Israélienne); et à une augmentation soudaine et phénoménale des importations de diamants du Congo Brazzaville, un pays qui ne produit lui -même pratiquement pas de diamant.

Les statistiques montrent que le monopole de IDI à Kinshasa a occasionné une augmentation de la contrebande par l'entremise du pays voisin, le Congo- Brazzaville. Les fausses déclarations de provenance et d'origine sont cependant courantes aux douanes Belges.

Le secteur de diamant est actuellement caractérisé par le libéralisme avec la création du Centre d'Evaluation, d'Expertise et de Certification des substances minérales précieuses (CEEC), qui a remplacé le Centre National d'Expertise des Substances Minérales Précieuses « CNE ». Les statistiques des expertises faites depuis la mise en place du CEEC montrent les faits47 ci-après :

 

La plupart des achats en valeur se font à Kinshasa ;

Mbuji-Mayi est le centre qui produit le plus de diamant en caratage, cette production se fait dans les concessions de la MIBA ;

Tshikapa est la zone la plus importante pour sa contribution en valeur ;

Les diamants de meilleures qualités proviennent de KAHEMBA avec une valeur de 79,89 USD/carat et de TEMBO pour une valeur de 85,34 USD/carat (chiffres 2002).

Après avoir défini les concepts et présenté les généralités sur ces concepts, il nous parait impérieux de se pencher sur le fondement théorique du travail et le cadre méthodologique.

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