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Impact de la crise ivoirienne sur la commercialisation du bétail au Burkina Faso

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par Dénis B. AKOUWERABOU
Université de Ouagadougou - Maà®trise 2004
  

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3.5.2. La commercialisation

Les producteurs sont parfois organisés en groupements d'éleveurs, mais de façon générale, ces groupements sont très peu dynamiques. Les problèmes de commercialisation des animaux ne semblent pas faire l'objet de leur préoccupation. Ce qui fait que les taux d'exploitation sont faibles (Confer tableau statistique du secteur de l'élevage).

Tableau 1 : Taux d'exploitation des différentes espèces des années 1999 et 2002

En 1999

espèces

bovin

ovin

caprin

Taux en %

12

28

32

En 2002

espèces

bovin

ovin

caprin

Taux en %

38,12

32,65

38,30

Source : statistique du secteur de l'élevage au Burkina Faso (MRA)

Le taux d'exploitation de 38,12% pour les bovins en 2002 signifie que sur 100 bovins commercialisables, seuls environ 38 sont offerts sur le marché.

L'observation des deux tableaux montre que les taux d'exploitation sont faibles aussi bien pour le gros bétail (bovin) que pour les petits ruminants. La comparaison de ces tableaux montre que ces taux ont très peu évolué entre 1999-2002.

La faiblesse de ces taux d'exploitation montre la capacité du secteur à satisfaire toute demande supplémentaire (extérieure comme intérieure).Au regard de ces performances, l'ONAC a procédé à une étude exploratoire pour la recherche de nouveaux débouchés pour le bétail burkinabé. Cette étude a révélé que les marchés Sénégalais, Capverdiens, Saoudiens sont perméables (Rasmané Ouédraogo 1993). Les débouchés ne font donc pas défaut ; de ce fait, la faiblesse des exportations n'est donc pas justifiée par le manque de marchés.

Le bétail burkinabé est un bien échangeable et fait effectivement l'objet d'échange (Ouedraogo Rasmané 1993). Un bien échangeable est un bien qui peut être exporté.

La commercialisation du bétail rencontre d'énormes difficultés mais celle qui parait la plus déterminante est le transport de part ces coûts.

Les coûts de transport jouent un rôle très important dans l'expansion du commerce de bétail. En 1990 ils représentaient 47,5% à 61%du coût de commercialisation. Les possibilités d'expédition se résument au convoyage à pieds, le transport par camions et le convoyage par train qui se définit comme le moyen de convoyage le plus adapté. Les pertes liées à ces différents moyens de convoyage sont exprimées en pourcentage dans le tableau suivant :

Tableau 3 : Les pertes liées aux différents moyens de convoyage

Moyen

espèce

Pied

Route

Train

bovin

19,13

27,32

7,32

Caprin ovin

55,05

13,55

00

Source : SODPRA-Nord, rapport annuel d'activité des postes d'entrée de la RCI 1992

Il faudrait rappeler que le convoyage à pieds est supprimé pour raison de vérification de la santé des animaux qui arrivent sur le marché des pays importateurs.

Le pays dépendant beaucoup de l'extérieur (importation des facteurs de production, exportation des produits agricoles et autres) le réseau routier a été aménagé aussi bien à l'intérieur (liaison entre les villes) qu'en direction des autres pays. Le réseau ferroviaire reste encore sous développé avec une seule voie internationale (Ouaga - Abidjan 1145km).

La réduction des coûts de transport monétaires et non monétaires (suppression des barrières tarifaires et non tarifaires au sein de l'UEMOA) a permis :

- d'encourager les exportations ;

- d'augmenter la compétitivité du bétail sur les marchés extérieurs ;

- d'élever les marges bénéficiaires ;

- d'économiser du temps.

Cependant, au Burkina Faso les motivations de vente sont plus liées à la nécessité de subvenir aux besoins fondamentaux (achat de céréales, raisons sociales, soins vétérinaires, habillement, réduction de troupeau) plutôt qu'à une logique d'intégration des activités de l'élevage dans le circuit de l'économie marchande. L'élevage demeure encore très traditionnel tant chez les éleveurs professionnels (peulhs) que chez les agro pasteurs.

La quasi-totalité des commerçants de bétail manquent d'informations fiables sur les réalités économiques et les mutations en cours dans les marchés terminaux ; L'absence de personnes qualifiées ne permet pas aussi de bien saisir l'information, le traiter et en tirer des profits.

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