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De la liberté à  la soumission de la vérité. Une lecture de l'encyclique "veritatis splendor" de Jean Paul II

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par Daniel KIBAMBA KAHYA
Université catholique du Congo (RDC) - Graduat 2009
  

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III. 2. UNE MORALE CHRETIENNE POUR LE RAYONNEMENT DE

LA R.D CONGO

III. 2. 1. Situation actuelle de la RDC

Depuis son accession à l'indépendance, le 30 juin 1960, la République Démocratique du Congo, comme bon nombre des pays africains, traverse un temps de crises interminables. Déjà au lendemain de cette accession à l'indépendance, des guerres se sont succédées, des révoltes étaient monnaie courante, les sécessions et autres troubles du genre étaient au rendez-vous. Ainsi, par exemple « dès juillet 1960, la province du Katanga... entra en sécession. Dans le Sud Kasaï également, on assista à des tentatives séparatistes..., le 14 septembre, le lieutenant général J-D. Mobutu réussit un coup d'Etat »68(*).

Cette situation si précaire continua jusqu'au moment de la démocratisation du pays. Le chaos dans lequel avait sombré le pays emmena la population à des soulèvements et des contestations par-ci par-là. C'est le cas des pillages que connut le pays après le discours sur la démocratisation, le 24 octobre 1991.

Toutefois, peu avant les pillages, suite à la réorientation de politique d'aide au développement, des pays occidentaux, désormais soucieuses de promouvoir la bonne gouvernance et le respect des droits humains, le rôle de Mobutu, alors président du Zaïre, comme bastion des puissances occidentales contre le communisme n'avait plus de sens et sa politique faisait de lui un allié gênant face à l'opinion publique. Conscient de cela, Mobutu lança le 14 janvier 1990 le projet d'un grand débat national auquel le peuple devait pendre part pour exprimer son opinion sur le progrès du pays. C'est fut le début de la Conférence National Souveraine (CNS). Le but de la CNS était que les citoyens du Zaïre se mettent ensemble afin de discuter ou analyser la situation du pays, et qu'ensemble ils trouvent les solutions aux maux qui rongeaient le pays. Les conclusions de cette conférence n'apportèrent rien aux conditions de vie de la population. C'est pourquoi les soulèvements continuèrent.

En 1996, débuta une autre rébellion à l'Est du pays. Celle-ci renversa le long régime dictatorial du Maréchal Mobutu. Les successeurs de ce dernier, bien qu'ayant la volonté de changer les choses, n'ont pas encore mené à bon port le pays vers cette finalité. Et pour cause ? Le long moment de crise qu'a traversé le peuple congolais est resté marquer dans la tête de cette population. Ainsi, on remarquera par exemple le manque de conscience, l'individualisme, la corruption, le détournement des fonds, etc., conséquences de cette période là, qui continuent à battre son record aujourd'hui.

Aujourd'hui, ceux qui dirigent les affaires publiques s'occupent moins de la population. Cette situation a provoqué même la grogne sociale. Celle-ci est caractérisée par des revendications sociales de plus en plus nombreuses : des arrêts de travail débouchant sur des grèves qui paralysent plusieurs secteurs de la vie nationale, en particulier l'enseignement et la santé. Même si jusqu'à présent, la grogne ne concerne que le secteur public, il n'est pas exclu que la situation affecte le secteur privé, déjà touché par des perturbations émaillées du non respect des dispositions légales en matière de législation sociale. La question que tout le monde se pose de nos jours est : comment les familles congolaises se débrouillent-elles pour se nourrir ? L'informel est devenu depuis plus de 15 ans l'unique moyen de survie des Congolais. Chaque famille, en majorité les femmes, les mères de familles, se « débrouillent ». La vente de pains, des légumes, des fruits, bref le petit commerce fait vivre des millions de familles en R.D.C.

Le mutisme du gouvernement traduit sans doute la difficulté qu'il rencontre à élaborer une politique salariale réaliste susceptible de permettre au travailleur de satisfaire ses besoins élémentaires. C'est dans cette situation précaire que les congolais vivent. Partant de ces faits, quelle morale peut-on proposer à une telle population ? Que peut faire le moraliste dans une telle situation ?

Voilà les questions que nous essayerons de répondre dans la suite de cette deuxième section. Ainsi, nous traiterons des questions relatives à la conscience droite et à l'amour de la patrie.

* 68 R. WAWA (dir.) , La République Démocratique du Congo, Mon beau pays, 2ème édition revue, Médiaspaul, Kinshasa, 2008, p. 10.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo