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De la liberté à  la soumission de la vérité. Une lecture de l'encyclique "veritatis splendor" de Jean Paul II

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par Daniel KIBAMBA KAHYA
Université catholique du Congo (RDC) - Graduat 2009
  

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III. 2. 3. Un amour de la patrie sans faille

Après avoir cité la quête de la notion de la conscience comme premier facteur déterminant pour le développent de la R.D.C, nous proposons à cette population comme deuxième facteur déterminant la notion de l'amour de la patrie.

En effet, par le vocable amour de la patrie on entend ce type d'amour qui anime tout membre d'un pays quelconque à aimer son pays, en recherchant son développement et son progrès afin qu'il devienne une référence dans le monde75(*). Cet amour se manifeste des plusieurs manières : pour la classe dirigeante par exemple, ceux qui la composent auront l'amour de la patrie lorsqu'ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour rechercher la prospérité de tous. Pour les médecins, ils manifesteront cet amour lorsqu'ils soigneront leurs malades dans la conscience, oubliant d'abord ce que peut rapporter leur métier. Pour les avocats et magistrats, c'est lorsqu'ils appliqueront la loi sans parti pris, sans favoriser celui qui a plus d'argent bien qu'il soit dans la faute. Nous ne pouvons pas citer ici toutes les catégories sociales, sinon chaque personne à son niveau, qu'il soit riche ou pauvre, qu'il soit sans emploi, etc., tout le monde, lorsqu'il met l'intérêt de son pays au premier plan, il a l'amour de sa patrie.

Cet amour de la patrie se manifeste également par un sens aigu du sentiment d'appartenance. S. Muyengo nous le rappelle en ces termes : « Le sentiment d'appartenance va de paire avec le sens du bien commun qu'il convient de comprendre, non pas comme la somme de biens particuliers, mais comme la fin, le but de la vie en société »76(*). Et ce sentiment doit être inculqué dès le bas âge.

Mais il se fait qu'ici en R.D.C. l'amour de la patrie manque à beaucoup de nos dirigeants, qui viennent soit de l'extérieur du pays et qui, par conséquent, n'ont qu'une seule idée en tête : amasser de l'argent, par n'importe quel moyen, et rentrer vivre où ils ont laissé leur famille. Soit encore s'ils viennent de l'intérieur du pays, alors dans ce cas, ils ont encore présent à l'esprit les habitudes de la deuxième république c'est-à-dire habitudes qui leur font dire qu'il n'y a pas de lendemain lorsque on occupe une fonction politique, d'où, il faut profiter pendant que l'on exerce encore sa fonction dans le gouvernement. Ils font ainsi pour amasser de l'argent afin de s'assurer un meilleur lendemain. Et si, ceux qui ont les commandes du pays agissent de la sorte, que peut faire le reste de la population ? D'où les dérapages au niveau des gestions des biens publiques que nous rencontrons par-ci par-là, amenant ainsi toute la population à commettre le péché structurel ou de la structure du péché pour utiliser l'expression chère au Pape Jean-Paul II.

Nous estimons qu'il faut une nouvelle génération, avec une nouvelle mentalité si l'on veut sortir effectivement de cette crise. Il faut, en d'autres termes, une nouvelle classe de l'élite, consciente des enjeux géopolitiques et intégrant les atouts de la R.D.C., c'est-à-dire les énormes potentialités économiques, nouvelles forces géopolitiques. La R.D.C. a les moyens d'être une grande nation au coeur de l'Afrique si sa propre population lui accorde cette chance.

Tout compte fait, le développement de la R.D.C. ne peut être concret que si l'on considère d'abord l'homme congolais en tant qu'être humain, digne de respect. L'économie ou la technoscience ne peuvent pas apporter un développement si l'acteur même de ce développement n'est pas prit en considération. Jules Kipupu dit à ces propos : « l'on a compris que le développement n'était pas uniquement économique, qu'il ne pouvait pas se faire sans prendre en charge l'homme et tout homme dans son insertion sociale déterminée »77(*). Que les gouvernants valorisent leurs compatriotes.

* 75 J. ELLUL, Liberté, dans Conscience et liberté, n°19 (1980), Amsterdam, p. 48.

* 76 S. MUYENGO, Op. Cit., p. 55.

* 77 J. KIPUPU, Op. Cit., p. 61.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus