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Diagnostic nutritionnel sur les enfants de 6 à  59 mois dans la commune de Dangbo (Bénin)

( Télécharger le fichier original )
par Hontongnon Félix Jaurès LOKONON
Université d'Abomey - Calavi/ FSA - Diplôme d'études approfondies (DEA) en sciences agronomiques 2011
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

**********

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

**********

ECOLE DOCTORALE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

**********

DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIES EN SCIENCES AGRONOMIQUES

Option : NUTRITION ET SCIENCES ALIMENTAIRES

DIAGNOSTIC NUTRITIONNEL

SUR LES ENFANTS

DE 6 A 59 MOIS DANS LA

COMMUNE DE DANGBO

Présenté et soutenu par : H ontongnon F élix Jaurès LOKONON

Sous la supervision de : Professeur Joseph D. HOUNHOUIGAN Professeur A nselme Marc Romain DOSSA

Composition du Jury

Président : Prof Joseph D. HOUNHOUIGAN Rapporteur : Prof Romain Anselme Marc DOSSA Examinateur : Dr Dénis MIKODE

26 JUILLET 2011

CERTIFICATION

Nous certifions que ce travail a été réalisé par Hontongnon Félix Jaurès LOKONON à l'école doctorale des sciences agronomiques de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'AbomeyCalavi (Bénin).

Option : Nutrition et Sciences Alimentaires

Le Co- superviseur :

DOSSA Romain Anselme Marc

Maître de conférences en Nutrition Humaine

Le Superviseur :
HOUNHOUIGAN D. Joseph
Professeur Titulaire en Biochimie et Technologie
Alimentaire

REMERCIEMEJNTS

Cette étude, pour sa concrétisation, a bénéficié du soutien de plusieurs acteurs à qui nous adressons nos profondes, sincères et précieuses gratitudes.

~ ~ mon superviseur Professeur HOUNHOUIGAN D. Joseph, nos remerciements pour avoir accepté encadrer ce travail.

~ ~ mon co-superviseur Professeur DOSSA Romain Anselme Marc, nous témoignons

nos sincères et profondes gratitudes pour l'intérêt qu'il a porté à cette étude, pour son appui aux travaux de recherche et pour sa patience.

~ ~ l'endroit de tous les enseignants, en particulier ceux du Département de Nutrition

et Sciences Alimentaires (DNSA), et le personnel non enseignant de la Faculté des
Sciences Agronomiques (FSA), qui ont contribué de quelque manière à ma formation.

~ ~ tous les enquêteurs : Sylvanus Odjo, Gisèle Denou, Simon Allagbé, Arnaud

Donvidé et Lea Aïtondji Dossa pour la double saisie, merci pour leur dévouement et leur ponctualité au travail.

1' )1 tous le personnel des Centres de Santé de la Commune de Dangbo et du Centre de

Promotion Social (CPS), nous témoignons nos profondes gratitudes pour leur collaboration sur le terrain.

~ ~ tous le personnel administratif de la mairie de Dangbo et les délégués de tous les villages, merci pour leur hospitalité.

1' )1 tous mes parents pour leur soutien.

~ ~ tous les collègues de DEA promotion 2008 et 2009 en particulier, Aubierge,

Florent, Diane, Ella, merci pour votre amitié et votre soutien.

v' Je ne saurai terminer cette rubrique sans témoigner ma sincère gratitude à KouKoui Basile pour l'appui financier à la réalisation de cette étude.

. D~~~~~~~a Nil~~~~~~~~~ ~~~ ~~~ r ~~ 6 A ~~ o ~i~~ ~~ cou~~~~ ~~ ~4Nt~D
· LOKONON H. F. JAURES II

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES RESUME

I

INTODUCTION

1

1.1.

Problématique et justification de l'étude

2

1.2.

Situation de la commune de Dangbo

2

1.3.

Objectifs

3

1.4.

Les hypothèses de recherche

3

II

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

4

2.1.

Généralités sur la malnutrition

4

2.2.

Situation nutritionnelle au Benin et les initiatives pour réduire l'ampleur

5

2.3.

Appréciation de la situation nutritionnelle d'une communauté

8

2.3.1.

Appréciation de la situation nutritionnelle par anthropométrie

8

2.3.2.

Les enquêtes de consommation alimentaire

9

2.4.

Diversité alimentaire au niveau individuel et niveau ménage

14

III

PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

17

3.1.

Cadre géographique

17

3.2.

Cadre physique

17

3.3.

Cadre humain

18

3.3.1.

Données démographiques

18

3.3.2.

Infrastructures sociocommunautaires

18

3.4.

Activités économiques

20

IV

MATERIELS ET METHODES

21

4.1

Types d'enquêtes et cibles

22

4.2.

Considérations éthiques

22

4.3.

Echantillonnage

22

4.4.

Sélection, formation des enquêteurs et déroulement de l'enquête

23

4.5.

Collecte des données

23

4.5.1

Questionnaires

23

4.5.2. Mesures 23

4.6. Saisie des données 25

4.7. Analyse des données 25

4.7.1. Appréciation de l'état nutritionnel par l'anthropométrie 25

4.7.2. Score de diversité alimentaire de l'enfant et score de diversité 25 alimentaire du ménage

4.7.3. Analyse des données de consommation 26

4.7.4. Connaissance des mères en matière d'alimentation, d'hygiène, et de 26 soins de base

4.8. Analyses statistiques 27

V RESULTATS 29

5.1. Caractéristique de l'échantillon 29

5.2. Etat nutritionnel des enfants et des mères 30

5.2.1. Etat nutritionnel des enfants 30

5.2.2. Etat nutritionnel des mères 31

5.3. Etat de santé et statut vaccinal des enfants 31

5.3.1. Résultats de l'ensemble des enfants de la commune 31
5.3.2. Présentation des résultats de l'état de santé et du statut vaccinal 33 pour le sous-échantillon des 270 enfants

5.4. Pratiques d'alimentation du jeune enfant, pratique d'hygiène des 34

mères et connaissances des mères

5.4.1. Pratiques d'allaitement et introduction d'aliments de complément 34

5.4.2. Appréciation de l'apport en nutriments du sous-échantillon d'enfants 37

5.4.3. Pratique d'hygiène des mères 40

5.4.4. Connaissances des mères 40

5.5. Score de diversité alimentaire du ménage 42

5.6. Association entre la malnutrition des enfants et les facteurs étudiés 42

5.6.1 Recherche d'association entre la malnutrition et les facteurs étudiés 42 en analyse bivariée

5.6.2. Principaux déterminants de l'état nutritionnel 44

VI DISCUSSION 46

6.1. Situation nutritionnelle des enfants 46

6.2. Déterminants de l'état nutritionnel 46

6.2.1. Les Causes sous-jacentes 46

6.2.2. Causes immédiates de la malnutrition 48

6.3. Apport en énergie et en nutriments du régime des enfants 50

CONCLUSION/SUGGESTIONS 52

BIBIOGRAPHIE 53

ANNEXES 58

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1

Exemple de calcul du Poids Equivalent pour 30 francs de riz

10

Tableau n°2

Composants alimentaires qui influencent l'absorption du fer et du zinc

12

Tableau n°3

Recommandations du Ratio en acide aminé (mg/g protéine)

14

Tableau n°4

Création de score de connaissances

27

Tableau n°5

Caractéristiques socio sanitaires et démographiques de l'échantillon

29

Tableau n°6

Prévalence de la diarrhée, de la fièvre, du sang dans les selles, des IRA et couverture vaccinale des enfants

32

Tableau n°7:

Morbidité des enfants

33

Tableau n°8

Situation vaccinale du sous-échantillon

34

Tableau n°9

Distribution du score de diversité alimentaire en fonction des régions des 270 enfants

35

Tableau n°10

Terciles de diversité alimentaire des enfants

36

Tableau n°11

Distribution des enfants du sous-échantillon par score de diversité

36

Tableau n°12

Couverture des besoins en énergie en fonction des régions

37

Tableau n°13

Apports médians en énergie et en nutriments par région.

38

Tableau n°14

Probabilité de l'inadéquation moyenne en fonction des régions

39

Tableau n°15

Moyens d'évacuer les selles de l'enfant par les mères

40

Tableau n°16

Pourcentage de mères ayant des connaissances adéquates

41

Tableau n°17

Pourcentage d'enfants de moins de cinq ans souffrant de

malnutrition en fonction de l'état nutritionnel (T/A) selon certaines caractéristiques

43

Tableau n°18

Déterminants de l'état nutritionnel des enfants

45

LISTE DES FIGURES

Figure n°1

Situation nutritionnelle des enfants dans la commune

30

Figure n°2

Evolution de la prévalence de la malnutrition en fonction de l'âge

31

Figure n°3

Etat nutritionnel des mères

31

Figure n°4

Distribution des enfants en fonction des vaccins reçus

32

Figure n°5

Distribution du score de diversité alimentaire des ménages

42

RESUME

La malnutrition infantile est un problème de santé publique dans de nombreux pays en voie de développement et est connue de par ses nombreuses conséquences. En vue de réduire la prévalence de la malnutrition dans une communauté, il est important de décrire la situation nutritionnelle de la communauté et de rechercher les déterminants de cette situation. A cet effet, une enquête transversale a été menée sur un échantillon représentatif des enfants de 6 à 59 mois de la commune de Dangbo (514 enfants avec une estimation de la prévalence de l'insuffisance pondérale de 20% et une précision de 5%) dans le but de décrire la situation nutritionnelle et d'identifier les déterminants pouvant contribuer à expliquer la malnutrition. Un rappel quantitatif de 24 heures a été aussi réalisé sur un sous-échantillon de 270 enfants de la commune et a permis d'apprécier l'adéquation du régime alimentaire des enfants. La probabilité de l'inadéquation en nutriments et le taux de couverture des besoins en énergie ont été calculés pour apprécier l'adéquation du régime en nutriments et en énergie.

Les résultats ont montré que la prévalence du retard de croissance est de 37,4% dont 15,2% sous forme sévère ; 73,7% des mères ont un état nutritionnel adéquat (18,5= IMC1<25 kg/m2) ; 83,5% des mères ont reçu une éducation nutritionnelle et seulement 15,4% ont au moins le niveau de l'école primaire. L'analyse de régression logistique multiple a révélé que les maladies constituent le facteur le plus important qui affecte l'état nutritionnel des enfants. Le risque de présenter un retard de croissance chez les enfants ayant été malades au cours des deux semaines précédant l'enquête est deux fois plus élévé (RR2 = 2,03, P = 0,05) et la prévalence de la fièvre, des infections respiratoires aigües et de la diarrhée sont 48,6%, 35,5% et 16,3% respectivement. Aussi, les enfants issus des ménages qui ne disposent pas de latrines et dont les mères sont ménagères, ont respectivement 1,5 fois et 1,9 fois le risque de présenter un retard de croissance.

Les facteurs identifiés (maladies, présences de latrines et occupation de la mère) sont également associés aux mauvaises pratiques d'alimentation et d'hygiène des mères. En effet, 88,3% des enfants ont reçu des aliments avant l'âge de 6 mois et dans 88% des cas l'aliment introduit est de la bouillie de maïs préparée à partir de la farine de maïs et de l'eau. De plus 89,9% des mères évacuent les selles de l'enfant de manière non hygiénique et seulement 26,1% se lavent les mains avec du savon après avoir manipulé les selles de l'enfant. L' évaluation des connaissances a révélé que 95,1% des mères savent qu'il faut introduire

1 Indice de masse corporelle

2 Rapport de risque

l'aliment de complément à l'âge de 6 mois , 90,3% et 94% savent respectivement qu'il faut enrichir la bouillie de maïs et les bonnes pratiques d'hygiène et ainsi disposent des bonnes connaissances en matière de soins, d'alimentation et d'hygiène de l'enfant.

L'enquête de consommation alimentaire a révélé que le régime alimentaire des enfants est presque adéquat en fer (PIM3 =2,1%#177;13,6), vitamine A (PIM = 96,5%#177;24,2), vitamine C (PIM =14,1%#177;33) et en Zinc (PIM = 2,6% #177; 15,2). D'autres part la riboflavine a été identifiée comme le micronutriment dont l'apport est insuffisant (PIM = 65,1%#177;36,5) dans le régime alimentaire des enfants. En ce qui concerne la couverture en énergie, seulement 5,6% des enfants n'ont pas couvert leurs besoins en énergie.

La situation nutritionnelle des enfants de la commune de Dangbo est critique et mérite une attention particulière de la part des différentes institutions qui interviennent dans l'amélioration des conditions de vie des ménages et de la survie des enfants.

3 Probabilité d'inadéquation moyenne

~ ~ ~~~~~~~c M~~~~oø ~~~ ~~~ ~~~~~~~ ~~ 6 A ~~ Ho ~i~~ ~~ ~~~~~~~ ~~ ~4N~~D ~ LOKONON H. F. JAURES VIII

ABSTRACT

Child malnutrition is a public health problem in many developing countries and is known for its many consequences. To reduce the prevalence of malnutrition in a community, it is important to describe the nutritional status of the community, and identify its main determinants. To this end, a cross-sectional survey was conducted on a representative sample of children aged 6 to 59 months in the municipality of Dangbo (514 children with an estimated prevalence of underweight of 20% and an accuracy of 5%) in order to describe the nutritional situation and identify the determinants that may contribute to explain the malnutrition. Dietary intake of a subsample of 270 children was estimated using a quantitative 24-h recall. Portion sizes and quantities of ingredients used to prepare mixed recipes were determined using standardized household measures. The probability of inadequacy of nutrient and coverage of energy requirements were calculated to appreciate the dietary intake of children.

Results showed that the prevalence of stunting is 37.4% with 15.2% as severe; 73.7% of mothers have adequate nutritional status (18.5<BMI<25kg/m2); 83.5% of mothers received nutritional education and only 15.4% have at least the level of elementary school. The multiple logistic regression analysis revealed that diseases are the most important factors affecting the nutritional status of children. The risk for children who were sick during the two weeks preceding the survey to present stunting is twice as high (RR = 2.03, P = 0.05) and the prevalence of fever, acute respiratory infection and diarrhea were 48.6%, 35.5% and 16.3% respectively. Also, children from households which do not have latrines and whose mothers were housewives, were 1.5 times and 1.9 times respectively at risk of stunting.

To those identified factors (diseases, presence of latrines and occupation of the mother) are also associated inadequate child feeding practices and hygiene of mothers. Indeed, 88.3% of children have received food before the age of 6 months and 88% of the food introduced is the maize porridge prepared from maize flour and water; 89.9% mothers evacuated the stool of the child without appropriate care and only 26.1% mothers wash their hand with soap after handling child `stools. 95.1% of mothers know that it is necessary to introduce complementary food at the age of 6 months; 90.3% and 94% respectively, know that maize porridge must be enriched and good hygiene practices should be applied. They know the causes, methods of prevention of malaria and diarrhea, so have good knowledge in terms of care, feeding and hygiene to the child.

The food consumption survey showed that 5.6% of children did not cover their energy requirements and the diet for children is almost adequate for iron (MPI = 2.1 #177; 13.6%), for vitamin A (MPI = 96.5 #177;24.2%), for vitamin C (MPI = 14.1%#177;33), and for Zinc (MPI = 15.2 #177;2.6%). Riboflavin was identified as the micronutrient which deficiency is high (MPI= 65.1% #177;36.5) in the children' diet.

The nutritional status of children in the municipality of Dangbo is critical and deserves special attention from the various institutions involved in improving the living conditions of household and child survival.

~ ~ ~~~~~~~c M~~~~oø ~~~ ~~~ ~~~~~~~ ~~ ~ ~ ~~ ~~~~ ~~~~ ~~ ~~~~~~~ ~~ ~~~~~~ ~ LOKONON H. F. JAURES X

I - INTRODUCTION

1.1. PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE

La malnutrition par carence constitue un problème majeur dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne surtout chez les mères et les enfants. Au Bénin, la prévalence du retard de croissance demeure élevée ; elle s'est accrue de 31% en 2001 à 38 % en 2006 (EDSB, 2006) et est restée stationnaire à environ 37% en 2008 (PAM, 2009). Cela montre que les progrès vers l'atteinte du premier objectif du millénaire, à savoir éliminer l'extrême pauvreté et la faim, sont insuffisants. La distribution des différentes formes de malnutrition présente des disparités importantes au niveau départemental. Dans l'Ouémé, la prévalence du retard de croissance est de 29,5%, ce qui constitue une situation nutritionnelle grave selon l'OMS, par contre celle de l'émaciation est médiocre, 6,1% (PAM, 2009). Ce département constitue le troisième département le plus touché par l'émaciation après l'Atacora (7,8%) et le Plateau (6,4%) et constitue ainsi une zone à risque. Les conséquences de la malnutrition chez l'enfant de moins de cinq ans sont la mortalité et la morbidité élevées, le retard du développement cognitif et le développement psychomoteur retardé (OMS/UNICEF, 2005 ; Wolfheim, 1998 ; NICHD, 2001) et sont intimement liées à l'état nutritionnel de la mère.

Les déterminants directs d'une telle situation sont selon le cadre conceptuel de l'UNICEF (Unicef, 1998), une alimentation inadéquate (insuffisante en terme de quantité et de qualité) et les maladies. Une méta analyse faite au Bénin a révélé aussi les facteurs socioculturels tels que le niveau d'instruction inadéquat des mères, les pratiques et connaissances inappropriées des mères en alimentation et santé de base (INSAE, 2002; PAM, 2009). Toutefois les déterminants de la malnutrition varient d'une région à l'autre. En effet, des études réalisées sur les déterminants de la malnutrition dans la commune de Bopa et dans d'autres régions du pays tels que Natittingou, Sô Ava, Zê, pour ne citer que ces localités, ont révélé que ceux qui sont les plus marquants sont la couverture des besoins en énergie et nutriments, l'activité principale de la femme, le faible poids à la naissance de l'enfant, l'hygiène et l'assainissement (Grembombo, 2003 ; Mamadou, 2002); les pratiques culinaires, le niveau inadéquat de la carence en vitamine A (Kpadjouda, 2006); les pratiques d'allaitement maternel et de sevrage (Glidja, 2004) ; les connaissances et les pratiques des mères (Hessou, 2007), pour ne citer que ceux là. A notre connaissance aucune étude de cette nature n'a encore été menée dans la commune de Dangbo où des interventions nutritionnelles sont envisagées par différentes institutions.

La présente étude a pour objectif de faire l'état des lieux de la situation nutritionnelle
(malnutrition par carence) des enfants dans la commune de Dangbo, d'analyser les

déterminants de l'état nutritionnel et d'identifier les interventions pertinentes dans le domaine de la nutrition. Cette étude, point de départ de toutes interventions visant à réduire la malnutrition au sein d'une communauté est à notre avis nécessaire.

1.2. SITUATION DE LA COMMUNE DE DANGBO

La commune de Dangbo est une commune de la zone agro écologique : zone des pêches. Elle connait deux saisons de culture et une densité de population élevée. L'agriculture contribue à plus de 85% aux revenus des paysans. Or depuis 2008, cette agriculture est confrontée à d'énormes difficultés. Elle est marquée par de grandes inondations dans la Vallée et la dégradation du sol par érosion et le lessivage dans le Plateau, causant ainsi la chute de la production agricole, ce qui a comme conséquence la réduction du pouvoir d'achat des populations. De plus, des études récentes ont montré qu'à part le Littoral, l'Ouémé est la plus touchée par l'augmentation du prix d'achat des produits alimentaires (PAM, 2009). Ces conditions illustrent bien la vulnérabilité de ces populations à l'insécurité alimentaire et contribuent donc à dégrader davantage l'état nutritionnel des populations, en particulier chez les groupes les plus vulnérables, à savoir, les enfants et les femmes enceintes ou celles qui allaitent en raison de leurs besoins nutritionnels plus élevés. C'est ainsi que beaucoup d'organismes du système des nations unies et des Organisations Non Gouvernementales (ONG) tels que PAM,UNICEF, BØRNEfonden, Tomorrow-children, mènent où envisagent de mener des actions dans cette commune afin d'améliorer les conditions de vie de ces populations vulnérables ainsi que les pratiques alimentaires des femmes pour la survie de la mère et de l'enfant et aussi pour la prise en charge des enfants malnutris. Malgré cela il n'existe pas de données sur la situation nutritionnelle des enfants de 6 à 59 mois de la commune. Le centre de promotion sociale menait plusieurs actions qui pourraient permettre de disposer des données sur la situation nutritionnelle des enfants dont la surveillance de la croissance des enfants de 0 à 5 ans et les séances d'Information, d'Education et de Communication (IEC) en matière de nutrition et de santé par des comités dans les villages à travers le Programme Alimentaire Nutritionnel (PAN) financé par le Programme Alimentaire Mondiale (PAM). Malheureusement, ces différentes activités sont suspendues depuis 2004, en raison de la non fréquentation du centre par les femmes dès lors qu'il n'y avait plus de vivre à distribuer.

Cette étude vient donc à la fois combler cette lacune de données dans la commune et servir d'orientation pour des actions futures dans le domaine de la nutrition. Elle apporte ainsi des réponses aux questions suivantes :

~ ~ ~~~~~~~~~ M~~~~oø ~u ~~~ ~~r~~~~ ~~ 6 A ~~ o ~iFJ~ ~~ ccHu~~~ ~~ t4N~~Dk LOKONON H. F. JAURES 2

v' Quelle est la prévalence des différentes formes de malnutrition (insuffisance pondérale, retard de croissance, émaciation, et les risques de carences en micronutriments) chez les enfants de 6 à 59 mois ?

v' Quels sont les facteurs alimentaires, environnementaux et sanitaires qui influencent l'état nutritionnel des enfants ?

v' Les besoins alimentaires des enfants sont -ils couverts par leurs apports ? v' La qualité de l'apport en macro et micro nutriments est- elle adéquate ?

De ces différentes préoccupations découlent les objectifs et les hypothèses de l'étude.

1.3. OBJECTIFS

1.3.1 Objectif global

L'objectif global de l'étude est de décrire l'état nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois et d'analyser les principaux déterminants de l'état nutritionnel de ces enfants.

1.3.2 Objectifs spécifiques

Il s'agit de :

v' Evaluer l'état nutritionnel et l'état de morbidité des enfants

v' Apprécier les connaissances et les pratiques des mères en matière d'alimentation d'hygiène et de soins des enfants.

v' Apprécier l'adéquation de la qualité et de la quantité des apports en énergie, en macronutriments (glucides, protéines, lipides) et en micronutriments (fer, zinc, vitamine A, vitamine B6, vitamine C, vitamine B1, vitamine B2, vitamine B3, vitamine B12, vitamine B9, calcium) du régime alimentaire des enfants avec les recommandations internationales et estimer les carences probables des enfants en ces nutriments à partir du calcul de la probabilité de l'inadéquation de l'apport en ces nutriments.

v' Identifier les interventions pertinentes que l'on peut envisager dans le secteur de la nutrition.

1.4. LES HYPOTHESES DE RECHERCHE

- Les prévalences du retard de croissance et de l'émaciation sont élevées

- La qualité et la quantité des apports en nutriments et en énergie des enfants ne sont pas adéquates pour couvrir leurs besoins alimentaires.

- Les mères ont une bonne connaissance mais des pratiques inappropriées en matière d'alimentation, d'hygiène et de soins de leurs enfants.

II - SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

2.1. GENERALITES SUR LA MALNUTRITION

La malnutrition signifie principalement « mauvaise nutrition ». Elle est causée aussi bien par l'insuffisance que par l'excès de nourriture et la réaction à de nombreuses infections qui entraînent la malabsorption des éléments nutritifs ou l'incapacité d'utiliser les éléments nutritifs convenablement pour préserver la santé. Sur le plan clinique, la malnutrition est caractérisée par un apport insuffisant ou excessif de protéines, d'énergie et de micronutriments ainsi que les infections et les troubles fréquentes qui en résultent (WHO/ FAO, 2000 ; Larousse, 2001). En effet, elle reflète l'état de la sécurité nutritionnelle d'une population et se manifeste surtout chez les enfants âgés de 0 à 5 ans (Briend, 1998). Malnutrition par carences en macronutriments

La malnutrition par carences en macronutriments existe sous deux formes, la forme aigue et la forme chronique.

La malnutrition aigue se manifeste de façon brutale et le plus souvent dans des circonstances de crises (soudure, catastrophes naturelles, guerre et toutes situations d'urgence). L'émaciation est la malnutrition aigue mesurable au moyen de l'anthropométrie et résultant d'un problème conjoncturel d'alimentation dû à des déficits alimentaires ponctuels (faibles disponibilités alimentaires suite aux aléas climatiques ou aux périodes de soudure) ou à des maladies (diarrhées, rougeole, paludisme). Les formes les plus graves de la malnutrition aigue sont le marasme et le kwashiorkor et elles nécessitent des examens cliniques pour leur détection. (FAO, 2002 ; Busokeye, 2004).

La malnutrition chronique est souvent peu perceptible car elle résulte d'une évolution lente. Elle permet d'avoir une vision globale de la situation nutritionnelle d'une communauté (Kameli & Martin-Prevel, 2006). L'anthropométrie permet d'apprécier le retard de croissance qui est la conséquence d'une alimentation inadéquate qui s'est étalée sur une période relativement longue (Busokeye, 2004) et l'insuffisance pondérale qui est la malnutrition globale, qui reflète à la fois les effets du moment (Tollens, 2003). Il faudra mentionner que le retard de croissance est le plus souvent la résultante d'une combinaison de facteurs tels que les soins et pratiques alimentaires inappropriés, un environnement insalubre, l'hygiène et le faible accès au servie de santé

Malnutrition par carences en micronutriments

Ce sont les troubles dus à la carence en micronutriments tels que l'iode, le fer, le zinc, la
vitamine A ; ces troubles sont considérées comme des problèmes de santé publique au Bénin

(INSAE et MACRO International Inc., 2007) et dans les autres pays en voie de développement.

Au Bénin, l'EDSB-III révèle que 78% des enfants de moins de cinq ans souffrent d'anémie (INSAE et MACRO International Inc., 2007) et serait due à une consommation insuffisante d'aliments riches en fer. Il peut aussi être causé par la carence d'autres micronutriments comme l'acide folique, la vitamine A ou la vitamine B12 et par les infections parasitaires particulièrement l'ankylostomiase et le paludisme (Hall et al, 2001). Sans traitement, l'anémie peut s'aggraver et devenir une cause sous-jacente de mauvaise santé chronique, telle que le retard de développement cognitif et le risque accru d'infection chez l'enfant (OMS, 2000).

L'avitaminose A est causée par un apport insuffisant de carotène ou de vitamine A préformée, une mauvaise absorption intestinale ou une demande accrue en vitamine A ; la première cause étant la plus courante (Latham, 2001). Elle est aussi causée par les infections, la malnutrition par carence en macronutriments, et la faible consommation de lipides et de protides (ACC/SCN, 2000). La carence en vitamine A contribue aussi à la mortalité par la diminution de la défense immunitaire. Elle ralentit la croissance et provoque le dessèchement de la peau avec des lésions dermiques.

Les troubles dus à la carence en iode sont dues à la consommation des aliments pauvres en iode ou des aliments contenant des substances goitrigènes. Ce sont par exemple le chou qui contient de la goitrine, le manioc qui contient des thiocyanates, le soja qui contient des hémaglutines, et le pois qui contient des polyphénols. La carence en iode est responsable non seulement du goitre endémique, du crétinisme, mais également du retard de croissance, et de développement intellectuel, des troubles liés à la reproduction et la diminution de la performance au travail (Latham, 2001).

Les troubles dus à la carence en zinc deviennent de plus en plus un problème fréquent dans les pays en voie de développement. Le zinc favorise une croissance et un développement normaux. Le zinc réduit la durée et la gravité de la diarrhée et des épisodes diarrhéique suivants et réduit la mortalité. C''est un élément des enzymes grâce auxquelles les hématies transportent le gaz carbonique des tissus aux poumons. La carence en zinc contribue à l'apparition des troubles de croissance, de la perte d'appétit et de la sensibilité aux infections chez les enfants malnutris; on pense qu'elle joue aussi un rôle dans les complications de l'accouchement. On ne possède cependant pas de données sur sa prévalence. On la constate en général là où la malnutrition est répandue, et de nombreux pays la considèrent aujourd'hui comme un problème de santé publique (United Nations 1997, Hotz and Brown, 2004).

~ ~ ~~~~~~~~~ M~~~~oø ~u ~~~ ~~r~~~~ ~~ 6 A ~~ o ~iFJ~ ~~ ccHu~~~ ~~ t4N~~Dk LOKONON H. F. JAURES 5

2.2. SITUATION NUTRITIONNELLE AU BENIN ET LES INITIATIVES POUR REDUIRE L'AMPLEUR

Situation nutritionnelle au Bénin en 2008 d'après AGVSAN (PAM, 2009)

Le Bénin a récemment traversé plusieurs crises qui affectent la sécurité alimentaire et nutritionnelle : les inondations de 2007 qui ont perturbé la production agricole, la crise alimentaire mondiale, la hausse de prix des produits alimentaires. A cet effet, le gouvernement du Bénin en partenariat avec le PAM, l'UNICEF, la FAO et d'autres partenaires, ont réalisé en 2008, l'Analyse Global de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition (AGVSAN) afin d'avoir une meilleure connaissance du pays en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle actuelle. Cette étude a révélé que 37% des enfants de 6 à 59 mois souffrent de retard de croissance dont 12,2% de retard de croissance sévère. Dans tous les départements (sauf le Littoral), plus de 30% des enfants de 6 à 59 mois souffrent de malnutrition chronique, ce qui traduit une situation nutritionnelle grave selon les seuils établis par l'OMS. L'Atacora, l'Alibori, le Plateau et le Couffo sont les quatre départements où la prévalence dépasse le seuil critique de 40%.En ce qui concerne la malnutrition aiguë, chez les enfants de 6 à 59 mois la prévalence de la malnutrition aiguë globale (Z-score Poids/Taille < -2 ou oedème) est de 4,7%, et celle de la malnutrition aiguë sévère se situe à 0,7%. L'Atacora est le département le plus touché (malnutrition aiguë globale: 7,8%), suivi du Plateau (6,4%) et de l'Ouémé (6,1%). Au moment de l'enquête, un tiers des départements présentaient une prévalence de la malnutrition aiguë globale supérieure à 5%, ce qui traduit une situation médiocre selon les seuils établis par l'OMS. Par contre, la prévalence de la malnutrition aiguë globale était inférieure au seuil critique de 10% établi par l'OMS dans tous les départements. Il est important de noter que la prévalence de la malnutrition aiguë peut varier significativement dans le temps, en l'occurrence d'une saison à une autre. Il faut tenir compte du fait que la collecte des données a été réalisée durant la période de récolte.

Au niveau national, 9% des femmes de 15 à 49 ans présentent un déficit énergétique chronique. Des différences interdépartementales existent et les femmes vivant en milieu rural sont plus touchées par cette forme de malnutrition. D'autre part, l'obésité touche 7% des femmes de 15 à 49 ans au niveau national, et est plus marquée en milieu urbain (11,5%).

Sur le plan national, 67,2 % des ménages dont le sel a été testé utilisaient du sel adéquatement iodé et 24,4 % du sel dont la teneur en iode était inadéquate. Le sel n'était pas iodé dans presque un ménage sur dix ou le sel a été testé (8,4%).

Les pratiques d'alimentation du nourrisson et du jeune enfant constituent des facteurs déterminants de l'état nutritionnel des enfants. L'alimentation de complément chez les enfants de 6 à 23 mois est très insuffisante: seulement 14,1% de ces enfants ont un régime alimentaire minimal satisfaisant au Bénin. La consommation de sel adéquatement iodé dans les ménages semble avoir augmenté depuis 2006 mais n'atteint pas le niveau de 2001. Seulement 67,2% des ménages dont le sel a été testé utilisaient du sel adéquatement iodé. Le département du Littoral présente le pourcentage de ménages disposant de sel adéquatement iodé le plus faible (34%) suivi du département de l'Atlantique (47,2%). À l'opposé, plus de 80% des ménages utilisent du sel adéquatement iodé dans les départements de l'Alibori, l'Atacora, les Collines et le Couffo.

Quand à l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, 71,1% des ménages disposent d'eau potable au niveau national. Cet accès est encore insuffisant en milieu rural (63,1%). Plus de la moitié des ménages (56,6%) ne disposent d'aucun type de toilettes. Le milieu de résidence met en évidence des écarts importants puisque, en milieu rural, la grande majorité des ménages (81%) ne dispose pas de toilettes.

Le respect des règles d'hygiène est essentiel et contribue à la survie et au développement optimal des enfants. Le lavage des mains à des moments critiques est identifié comme une pratique essentielle. Seulement 10,2% des mères et tutrices d'enfants de moins de cinq ans se lavent les mains avec du savon aux cinq moments critiques qui sont après les selles, après avoir manipulé les selles de l'enfant, avant de manger, avant de donner à manger à l'enfant et avant de préparer à manger. Précisons que les pratiques d'hygiène s'améliorent avec le niveau de vie et sont moins adéquates en milieu rural qu'en milieu urbain.

L'une des recommandations de cette étude est de déterminer le statut nutritionnel de jeunes enfants âgés de 0 à 5 ans apparemment sains et de documenter les habitudes alimentaires de leurs mères en matière d'alimentation du jeune enfant.

Initiative au plan national pour réduire l'ampleur

La prise de décret portant la mise en place du conseil national de l'alimentation de la nutrition pour assurer le leadership, la régulation et la gestion du secteur et, élaborer un Plan stratégique et un Programme National d'Alimentation et de Nutrition Axés sur les Résultats. La campagne de distribution de vitamine A et de déparasitage aux enfants de 6 à 59 mois ont été réalisé sur toute l'étendue du territoire national. Les résultats de la dite campagne sont ciaprès : la couverture de distribution des capsules de vitamine A aux enfants de 6 à 59 mois est de 105% et celle des comprimés d'Albendazole aux enfants de 12 à 59 mois est de 101%.

Dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de prise en charge de la malnutrition aiguë au niveau communautaire, 100 671 enfants de 6-59 mois sont recensés/dépistés dans les trois zones sanitaires du département de l'Alibori dont 14 950 sont suivis pour toutes les formes de malnutrition aiguë.

Sensibilisation des saliculteurs, des importateurs, des distributions du sel iodé sur l'arrêté interministériel portant production, l'importation et commercialisation du sel iodé en République du Bénin actualisé en prenant en compte les nouvelles normes d'iodation du sel. Le sel produit localement n'est pas iodé. A cet effet, il est recommandé aux saliculteurs de se mettre en association en vue de bénéficier de l'acquisition des unités mobiles d'iodation.

La fortification des farines de blé en fer, acide folique, zinc et vitamine du groupe B et des huiles en vitamine A comme stratégies de lutte contre les carences en ces micronutriments avec l'Initiative Fortifier Afrique.

2.3. APPRECIATION DE LA SITUATION NUTRITIONNELLE D'UNE COMMUNAUTE

Différentes méthodes sont utilisées pour évaluer l'état nutritionnel au sein d'une communauté (Latham, 2001).

2.3.1. Appréciation de la situation nutritionnelle par anthropométrie

La prise des mesures anthropométriques (poids, taille, circonférence brachiale, circonférence du mollet, plis cutanés, tours de taille et de hanche) constitue une méthode d'appréciation objective de l'état nutritionnel. En effet, les mesures anthropométriques effectuées chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes en âge de procréer permettent de décrire l'état nutritionnel de la communauté (OMS, 1993). La taille et le poids décrivent la forme extérieure du corps et servent à évaluer la croissance et le développement de l'enfant et de l'adulte (excès ou déficits pondéraux) au moyen des indices Z-score et IMC.

Les indices anthropométriques de croissance utilisés pour évaluer l'état nutritionnel des enfants et décrire le type de malnutrition sont les suivants:

L'indice poids pour la taille (P/T) : cet indice nous renseigne sur la malnutrition dite «aiguë », ou émaciation. Il témoigne de l'état nutritionnel récent de l'enfant.

L'indice taille pour l'âge (T/A) : caractérise la malnutrition dite « chronique » ou retard de croissance et reflète le passé nutritionnel de l'enfant.

L'indice poids pour l'âge (P/A) : il s'agit d'un indice combiné de malnutrition, l'insuffisance pondérale. Il renseigne à la fois sur l'émaciation et le retard de croissance.

2.3.2. Les enquêtes de consommation alimentaire

2.3.2.1. Définition et différentes méthodes

L'enquête de consommation alimentaire consiste à chiffrer la consommation alimentaire d'un individu dans un but thérapeutique ou épidémiologique. Les enquêtes de consommation alimentaire visent entre autres, comme objectifs, de:

- Etudier les niveaux et les modèles alimentaires ;

- Etudier le niveau de couverture des besoins alimentaires par rapport aux recommandations.

Il existe plusieurs méthodes d'enquêtes de consommation alimentaire. Chaque méthode a des avantages et des inconvénients. Une combinaison de méthode permet très souvent d'avoir plus d'informations. Celle qui a été utilisée dans le cadre de cette recherche est le rappel de 24h et l'enregistrement des quantités estimées.

- La méthode de rappel de 24h ou le rappel diététique

Elle a pour but de mesurer la consommation alimentaire de l'individu durant les 24 heures précédent immédiatement l'enquête par l'intermédiaire d'un questionnaire détaillé. Cette méthode évalue l'aliment réellement consommé en faisant appel à la mémoire. Cette technique peut également porter sur deux jours, voire une ou plusieurs semaines. Plus le rappel porte sur une période prolongée, plus les données recueillies sont proches des apports habituels des sujets interrogées, mais plus la précision de ces données diminue compte tenu du rôle du facteur mémoire.

- L'enregistrement des quantités consommées

C'est la méthode alternative à la méthode de pesée directe des aliments. Elle consiste à faire la liste de tous les aliments consommés par un individu durant une période spécifique donnée et à estimer les quantités consommées. Cette méthode offre moins de précision mais elle assure une collaboration plus étroite. La supervision reste une activité indispensable. Les avantages de la méthode d'enregistrement sont liés au fait qu'elle donne une estimation exacte de la consommation alimentaire d'un groupe d'individus.

La quantité consommée peut être estimée de plusieurs façons :

- Pesée directe de l'aliment lorsque l'aliment consommé existe

- Utilisation des unités ménagères (bols, gobelets, cuillères)

- Utilisation d'un mètre ruban pour mesurer les dimensions de l'aliment (par exemple : canne à sucre, tubercules etc ;.....)

- En valeur monétaire FCFA (estimation à partir des quantités achetées)

- En quantités d'ingrédients crus (surtout pour les plats composés)

Après cette estimation, les quantités sont converties en gramme. Seules les méthodes de conversion de l'utilisation en unités ménagères et en valeur monétaire seront détaillées dans la suite, car elles font l'objet de notre étude.

2.3.2.2. Poids-Equivalent des quantités exprimées en unités ménagères et en valeur monétaire v' Facteur de conversion pour les quantités achetées

Lorsque la quantité consommée a été estimée en FCFA, la moyenne d'un facteur de conversion est calculée pour convertir la valeur en gramme. Le facteur de conversion peut se définir comme étant le poids moyen équivalent à une somme achetée. Pour cela, on sélectionne dans la zone d'étude un certain de nombre de vendeuses (3 ou plus) de l'aliment, puis on achète trois fois la même somme chez chaque vendeuse. Chaque portion vendue est alors pesée, puis le total effectué, est divisé par le nombre de portions achetées. Un exemple de calcul de facteur de conversion pour le riz bouilli est présenté dans le tableau n °1.

Tableau n°.1 : Exemple de calcul du Poids Equivalent pour 30 francs de riz

Vendeur

Coût (FCFA)

Poids (g)

Chanty

30

160

Chanty

30

150

Chanty

30

165

Céline

30

100

Céline

30

150

Celine

30

120

Rose

30

185

Rose

30

185

Rose

30

180

Total : 1395g

Poids moyen / 30francs =1395g/9 = 155g/ 30francs

Par exemple si un répondant a mangé 60 francs de riz le poids équivalent est 155g x 2 = 310g v' Unités ménagères

Les ustensiles de ménages sont choisies dans la localité, puis calibrées. Le répondant estime la quantité consommée dans l'unité qui lui est présentée ou dans le récipient dans lequel le repas a été pris et convertis en unité présentée. Apres cela, le poids équivalent est calculé en utilisant la masse volumique de chaque aliment exprimé en g/mL.

La masse volumique spécifique de chaque aliment est calculée en prenant des échantillons de l'aliment préparé chez différentes mères et la moyenne du poids et du volume est calculée, ensuite la formule suivante est utilisée

FC = moyenne poids (g)/ moyenne des volumes (mL)

Après avoir converti les quantités consommées en gramme, vient ensuite la phase d'analyse des données de consommations, c'est -à-dire la conversion en nutriments à l'aide des tables de composition des aliments.

2.3.2.3. Calcul des nutriments totaux consommés dans un régime alimentaire

Les nutriments totaux consommés peuvent être calculés manuellement ou à l'aide des logiciels appropriés comme SIDE, Epi Info version 6, et World Dietary Assessment Systèm 2.0 et des tables de compositions des aliments locales si elles existent, ou des tables internationales.

2.3.2.4 Calcul de la probabilité de l'inadéquation de l'apport alimentaire.

Selon National Academy of Sciences commitee (NRC, 1986), le calcul de la probabilité de l'inadéquation de l'apport en nutriment du régime d'une population se base sur l'approche de comparaison de deux distributions : la distribution des apports et celles des besoins.

La probabilité de l'inadéquation est calculée pour chaque individu. Elle est définie comme étant la probabilité que l'apport en nutriment soit en dessous du besoin moyen du groupe. Elle fournit une meilleure interprétation des données alimentaires au niveau population que le calcul taux de couverture.

Probabilité de l'inadéquation du régime = 1 - PROBNORM [(apport-besoin moyen) /ET du besoin] où PROBNORM est la fonction statistique qui calcule l'aire en dessus du besoin moyen ; ET : écart de type

Cette formule exige donc la connaissance des besoins moyens du groupe et leurs écarts types. Dans le programme de World Food, les besoins moyens et les écarts types sont fournis pour les sujets d'âges supérieurs à 1 an. (Murphy, 1997)

2.3.2.4. Estimation de la biodisponibilité du Zinc et du fer dans le régime

Pour évaluer correctement l'adéquation de l'apport en Zinc et en fer, il est nécessaire de prendre en compte leurs biodisponibilités. La biodisponibilité est définie comme la proportion du nutriment ingéré qui est absorbée et utilisée par les voies métaboliques normales (Hurrell, 2002). Elle est influencée aussi bien par le régime alimentaire que par les facteurs liés à l'hôte. Plusieurs constituants alimentaires sont connus comme pouvant modifier la biodisponibilité du fer et du Zinc : des facteurs activateurs de l'absorption et d'autres inhibiteurs de l'absorption. Ces facteurs sont présentés dans le tableau 2.

La forme chimique du fer et celle du zinc dans l'aliment influent aussi sur leurs biodisponibilités. Les deux formes du fer sont présentes dans les aliments : le fer hémique et le fer non hémique. Le fer hémique est présent dans les aliments d'origine animale et est facilement absorbé alors que le fer non hémique se retrouve dans les aliments d'origines végétales et est complexé par les phytates et les tanins, donc difficilement absorbé et se retrouve dans les cellules gastro-intestinales. (WHO /FAO, 2004)

Tableau n°2 : Composants alimentaires qui influencent l'absorption du fer et du Zinc

Fer non hémique Zinc

Activateurs

Viande, volailles, poisson

Acide Ascorbique,

autres acides organiques

(acide citrique, lactique, malique)

Activateurs

Viande, vollailes, poisson

Acides organiques

(acide citrique, lactique, malique)

Inhibiteurs

Phytates

Polyphénols (ex des tanins) Calcium

Certains produits de soja transformés

Inhibiteurs

Phytates

Calcium

Certains produits de soja transformés

Source : (GIBSON, 2008)

Quant au zinc, la forme organique tend à être plus absorbée et moins affectée par les facteurs antinutritionnels que la forme inorganique (Solomons et al, 1979). La consommation des protéines animales, les acides organiques produites lors de la fermentation augmentent l'absorption du zinc (Loennerdal, 2000).

Enfin l'absorption du zinc comme le fer, est aussi affectée par le zinc contenu dans le régime et le statut en zinc de l'individu (Löennerdal, 2000). La mesure directe de la biodisponibilité du fer et du zinc, dans les plantes consommées dans les pays en voie de développement, en utilisant des techniques isotopes radioactives stables, est limitée (FAO/WHO ,1988 ; WHO, 1996). Par conséquent, des modèles de calcul de la biodisponibilité sont souvent utilisés pour estimer la biodisponibilité en zinc et en fer dans les régimes. Ces différents modèles mathématiques qui tentent de prédire la biodisponibilité du fer et du zinc prennent en compte : la forme du nutriment, la présence des facteurs activateurs et inhibiteurs, et le statut en zinc et en fer de l'individu.

Plusieurs modèles existent pour calculer la biodisponibilité du fer et trois modèles pour le zinc. Les détails sur ces différents modèles peuvent être consultés dans le manuel : An interactive 24-hour recall for assessing the adequacy of iron and zinc intakes in developing countries (Gibson, 2008). Le modèle utilisé au cours de cette recherche est celui disponible dans le programme World Food 2. Il s'agit du modèle de Murphy (1992)

Dans le modèle de Murphy (1992), l'absorption du fer hémique est estimée à 25% et compte pour 40% du fer dans les viandes, volailles et poissons. Le fer non hémique est considéré relativement faible et est fonction de la consommation de viandes, volailles, poissons, acides ascorbiques, polyphénols et aussi en fonction du niveau de réserve en fer de l'individu.

Elle est donnée par la relation :

Biodisponibilité du fer = (fer hémique x facteur de biodisponibilité du fer non hémique) + (fer non hémique x facteur de disponibilité du fer non hémique x facteur thé-café) où :

- le fer hémique est 40% du fer contenu dans la viandes, volailles ou poisson ;

- le facteur de biodisponibilité du fer hémique est 0,25, celui de fer non hémique est

0,05 mais dépend de la moyenne en acide ascorbique et de la densité des viandes,

volailles, poissons dans le régime ;

- le facteur thé-café varie entre 0 .4 et 1.0 et dépend du nombre de tasse de café dans le régime.

En ce qui concerne la biodisponibilité du zinc, Murphy proposa en 1992 une formule qui par a été modifiée en 1996 en raison des nouvelles recommandations de la FAO /WHO (1996). Ce modèle prend en compte les protéines animales, les facteurs inhibiteurs, la proportion de l'acide phytique par rapport au zinc et la teneur en calcium dans le régime.

Biodisponibilité du zinc (mg/jour) = total zinc (mg/jour) x facteur de biodisponibilité du Zinc : où le facteur de biodisponibilité est 0,10 si le rapport phytate/zinc est supérieur à 30 ; 0.15 si le rapport est compris entre 15 et 30 et 0,30 si le rapport est en dessous de 15

2.3.2.5. Estimation des protéines utilisables

L'estimation des besoins en protéines est exprimée en prenant comme référence la protéine de l'oeuf qui est considérée comme une protéine de haute qualité. L'apport en protéines est donné par la formule :

Apport en protéine utilisable du régime = Apport x score d'acide aminée x coefficient d'utilisation digestibilité (FAO /WHO/UNU, 1985).

Le score en acide aminé est calculé en comparant chacun des 4 acides aminés (lysine,
tryptophane, méthionine+cystéine et la thréonine) aux besoins recommandés. Pour chaque

acide aminé, l'apport de l'acide aminé (en mg) est divisé par l'apport total en protéines (en gramme); et comparé avec les recommandations du ratio de la FAO /OMS qui sont présentées dans le tableau n°3 ; l'acide aminé limitant étant l'acide aminé ayant le score le plus faible et son score est utilisé pour le calcul l'apport en protéine utilisable.

Le calcul de coefficient utilisation digestible (CUD) est calculé en utilisant la formule suivante : CUD = 1- (0.1 x quantités de fibre alimentaire/quantité de protéines).

Cette équation a été établie à partir d'un modèle de régression basée sur la digestibilité des protéines du maïs, du riz blanchi, farine de blé, grain de soja, mil, arachide, du niébé séché et leurs compositions en fibres alimentaires (FAO/WHO/UNU, 1985).

Tableau n°3: Recommandations du Ratio en acide aminé (mg/g protéine)

Acide aminé

Enfant préscolaire

Enfant
scolaire

Adulte

Lysine

 

58

44

16

Tryptophan

 

11

9

5

Methionine cystine

+

25

22

17

Threonine

 

34

28

9

Source : (Murphy, 1997)

Les enquêtes de consommations alimentaires permettent d'apprécier non seulement la quantité d'aliments consommés, mais aussi la qualité du régime. La qualité du régime alimentaire comprend les concepts de diversité alimentaire qui consiste en la consommation d'aliments ou de groupes d'aliments variés afin de couvrir les besoins nutritionnels. Il existe de nombreuses manières d'estimer la qualité du régime alimentaire.

2.4 DIVERSITE ALIMENTAIRE AU NIVEAU INDIVIDUEL ET NIVEAU MENAGE La diversité alimentaire peut être appréciée de façon simple à l'aide du Score de Diversité Alimentaire (SDA) défini comme le nombre de groupes d'aliments différents consommés au cours d'une période donnée ou du Score de Variétés Alimentaires (SVA) qui prennent en compte le nombre d'aliments consommé plutôt que les groupes. Certains auteurs utilisent ces deux concepts (Hatloy et al ,1998 ; Torhein, 2004 ), cependant la consommation d'aliments appartenant à plusieurs groupes semble plus bénéfique que la consommation de aliments appartenant au même groupe. De nombreux auteurs ont choisi de travailler exclusivement avec les SDA (Tarini et al 1999 ; Savy et al, 2006 a). Savy et al ont montré que le SDA est un bon outil pour décrire le régime alimentaire (Savy et al, 2005). Il n'existe aucun consensus

international sur le choix des groupes d'aliments pour les sujets surtout chez les adultes. Dans la littérature récente, différentes classifications ont été utilisées (Hatloy et al, 2000 ; Torhein, 2003; Arimond et Ruel, 2002; Savy et al, 2006b). La FAO propose une classification en 14 groupes pour la mesure de la diversité alimentaire individuelle et 12 groupes au niveau au ménage (FAO, 2007) tandis que FANTA propose 12 groupes d'aliments (Swindale et Bilinsky, 2006). Selon la FAO, le score de diversité alimentaire au niveau individuel permet d'évaluer la qualité du régime de l'individu, alors que le score de diversité alimentaire au niveau du ménage estime l'accès économique du ménage à la nourriture, car il ne considère que les aliments dans le ménage.

Une autre question est la prise en compte d'une quantité minimale pour comptabiliser ou non un aliment dans la construction du score. Il est en effet courant de rajouter des ingrédients dans la sauce, comme la poudre de poisson séchée et affiti (les graines de néré fermentées). Ces aliments sont consommés fréquemment, mais en faible quantité. Ainsi, si tous les aliments, quelle que soit la quantité consommés, sont comptabilisés pour la construction des scores de diversité alimentaire, on ne peut alors plus différencier ceux qui ont une consommation très faible (pincée de poudre dans la sauce) de ceux qui ont une consommation significative (poisson entier).

Les scores de diversité alimentaire sont construits en additionnant le nombre d'aliments où groupes d'aliments consommés durant une période donnée. Chaque aliment ou groupe d'aliments contribue ainsi de la même façon au score final, et ce qu'il soit consommé une fois où plusieurs fois au cours de la période donnée. Les questions de seuil pour définir que les niveaux de diversité faible, moyen ou élevée, posent également problème. En effet le nombre de groupes d'aliments à consommer par jour pour bénéficier d'un régime de bonne qualité n'a pas été fixé tant qu'un aucun consensus n'a été trouvé quant au nombre de groupes d'aliments à intégrer dans le score. Le découpage de l'échantillon en terciles ou en quintiles peut être utilisé pour classer les individus et les comparer entre eux. Il est cependant impossible d'obtenir des terciles ou des quintiles égaux, car le score a des valeurs discrètes. La durée sur laquelle doit s'étendre le rappel n'est pas définie. Dans un contexte d'éducation faible, il est préférable d'interroger les personnes sur les courtes périodes afin d'éviter les biais de mémoire et cela est moins lourd pour l'enquêté.

Le score de diversité pour évaluer l'alimentation du jeune enfant a fait l'objet de récentes
publications et un consensus est maintenant trouvé quant au nombre d'aliments à inclure dans

le score, à la quantité minimale à prendre en compte et aux questions de seuils (FANTA, 2006 ; Moursi, 2008).

Utilisation des scores de diversité alimentaire

Les scores de diversité alimentaire sont censés représenter l'adéquation nutritionnelle du régime alimentaire. Des études ont été menées dans quelques pays en voie de développement afin de valider ces scores (Ruel, 2003). L'une de ces études réalisée au Mali a montré que les SDA ont une réelle signification par rapport à la couverture des besoins (Hatloy A. et 1998). Les indices de diversité alimentaire ont souvent été étudiés par rapport à l'état nutritionnel des individus évalué par des mesures anthropométriques. Au Mali, une étude a montré qu'en milieu urbain, le risque pour les enfants de 6 à 59 mois ayant un SDA faible de présenter un retard de croissance est deux fois plus élevé (Hatloy et al, 2000). Une analyse des données de 11 enquêtes démographique et de santé a montré une relation entre le retard de croissance des enfants de 6 à 23 mois et leur diversité alimentaire après ajustement sur les facteurs socioéconomiques dans 7 des 11 pays. Des études de validation plus récentes, ont montré une relation entre SDA et l'adéquation en micronutriments de l'apport des enfants de 1 à 8 ans non allaités (Daniels et al, 2007 ; Steyn, 2006 ; Kennedy, 2007).Ces études montraient que le SDA était positivement corrélé avec l'apport en nutriment (Kennedy, 2007 ; Steyn, 2006) et la densité en micronutriments (Daniels, 2007). Un score de 4-5 (pour un maximum de 9-10) a été identifié comme meilleur score pour détecter un bas niveau d'adéquation en micronutriments. Dans d'autres études, au Philippines (Daniels et al, 2007), les auteurs ont évalué l'effet de la prise en compte d'un minimum de 10grammes dans la construction du SDA et ont montré que le score est corrélé avec les mesures d'adéquation en micronutriments et la capacité du score à prédire une faible adéquation.

Enfin, il a été démontré que la diversité alimentaire des ménages est liée à leurs accès à la nourriture qui est une composante de la sécurité alimentaire (Hoddinott et Yohannes, 2002) ; en 2007, Masson, après avoir trouvé une relation statistiquement significative entre la diversité alimentaire et l'indice poids pour taille chez les enfants de 6 à 35 mois en milieu rural au Burkina Faso conclut que les scores de diversité alimentaire semblent utiles pour identifier les enfants vulnérables sur le plan nutritionnel en contexte rural africain.

III - PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

L'étude a été réalisée dans la Commune de Dangbo, localisée dans le département de l'Ouémé, situé au Sud-Est du Bénin. Les informations présentées ici sont extraites de la Monographie Communale de Dangbo (Cabinet Afrique Conseil, 2006). Certaines informations ont été actualisées à partir des données collectées au cours de notre étude.

3.1. CADRE GEOGRAPHIQUE

La Commune de Dangbo s'étend sur une superficie de 149 km2 avec une densité de 443 hbts/km2. Elle est limitée:

- au nord par la Commune d'Adjohoun,

- au sud par la Commune des Aguégués,

- à l'est par la Commune d'Akpro-Missérété,

- à l'ouest par la Commune de So-Ava (Département de l'Atlantique)

Elle est composée de quarante-et-un (41) villages répartis dans sept (7) Arrondissements que sont : Dangbo, Dêkin, Gbéko, Hètin-Houédomey, Hozin, Kessounou et Zounguè.

3.2. CADRE PHYSIQUE

v' Relief

Deux régions écologiques différentes définissent le relief qu'offre la commune de Dangbo. Il s'agit de :

La vallée basse « Wodji », située le long du fleuve Ouémé, et est complètement inondée pendant les hautes eaux ou crue allant de Juillet à Octobre. Dès la crue, des terres fertilisées du fait du dépôt d'alluvions sont progressivement libérées, favorisant ainsi la production de toutes sortes de cultures vivrières de décrues.

Le plateau « Aguédji » permet de percevoir à plusieurs endroits une vue pittoresque d'aplomb sur toute la basse vallée et ses alentours, offrant ainsi une immense richesse touristique.

v' Climat

La Commue de Dangbo est soumise à un climat subéquatorial ayant quatre (4) saisons :

- une grande saison des pluies (Avril-Juillet) - une petite saison sèche (Août-Septembre)

- une petite saison des pluies (Octobre-Novembre) - une grande saison sèche (Décembre-Mars).

Les températures varient peu (25 à 30°C) avec une pluviométrie moyenne annuelle de l'ordre

de 900 mm et 1500 mm réparties sur les deux saisons pluvieuses.

1' Sols

On distingue dans la Commune de Dangbo deux types de sols :

- les sols ferrallitiques fortement dégradés mais faciles à travailler, profonds avec une nappe phréatique profonde qu'on retrouve sur le plateau.

- les sols alluviaux (vertisols), hydromorphes qu'on retrouve dans la vallée.

1' Végétation

La végétation de la Commune de Dangbo est de type savane arborée où prédominent les palmiers à huile naturels et quelques palmiers sélectionnés. Il est noté par ailleurs une dizaine de formations forestières couvrant une superficie de quinze (15) hectares. Ces forêts sont régulièrement soumises à des assauts dévastateurs de l'homme à la recherche de bois de chauffe, d'acajas (ensemble de branchages fixés dans le fleuve qui favorise la multiplication et le développement des poissons et permettant leur capture par le pêcheur) et de bois d'oeuvre. Ces pratiques conduisent à la déforestation poussée dans la Commune.

1' Hydrographie

La Commune dispose d'un réseau hydrographique non négligeable propice à l'exploitation des ressources halieutiques. Ce réseau s'étend sur une longueur de trente (30) km.

3.3. CADRE HUMAIN

3.3.1. Données démographiques

D'après le troisième Recensement Général de la Population et de l'Habitation (RGPH3) en 2002, la population de la Commune de Dangbo est estimée à 66. 055 habitants (INSAE, 2002). Les femmes représentent environ 52% de la population totale de la Commune.

La Commune de Dangbo compte plusieurs groupes socioculturels ou ethniques à savoir : goun /wémè (98,6 %), Adja (0,4 %), Yoruba (0,4 %) et autres (0,6 %).

Sur le plan religieux, les populations de la commune pratiquent le Christianisme (82,9 %), l'Islam (5,9 %) et les religions traditionnelles (11,2 %).

3.3.2. Infrastructures sociocommunautaires

Les infrastructures sociocommunautaires sont loin de satisfaire la population de la Commune dont l'effectif est en pleine croissance.

Sur le plan sanitaire, on dénombre pour une population d'environ 70.000 personnes :

- 1 Centre de Santé Communal

- 2 Centres de Santé privés dont le Cabinet st Joseph et l'Hôpital Auberge

. ~ ~itjos~c M~~~~~oiw~~ ~u ~~~ ~~r)i~~~ ~~ 6 A ~~ o ~~~~ ~~ co4u~~~ ~~ ~~NcI~O~ LOKONON H. F. JAURES 18

- 6 Centres de Santé au niveau Arrondissement

- 4 Maternités

- 2 Dispensaires

- 2 Unités Villageoises de Santé.

Signalons que, dans l'ensemble, ces centres ne sont pas suffisamment équipés en matériels. L'eau constitue un élément vital pour la survie et l'épanouissement de l'être humain, mais, l'approvisionnement en eau potable des populations dans la Commune demeure un réel problème, surtout dans les Arrondissements de Houédomey et de Késsounou où il n'y a aucun forage de point d'eau en vue d'améliorer la situation dans laquelle elles végètent. Pire encore, les infrastructures hydrauliques installées à Dangbo par la S.B.E.E fournissent de l'eau de façon irrégulière. Le même phénomène s'observe dans les arrondissements de Dêkin et Gbéko où les forages installés tombent en panne et l'acquisition en pièces de rechange est difficile. Actuellement celui de Dêkin n'est plus fonctionnel.

L'électrification de la Commune fait partie des priorités des populations qui vivent dans un environnement non sécurisé surtout les nuits. Seulement les 3 arrondissements du plateau bénéficient de l'électricité fournie par la Société Béninoise d'Energie Electrique (SBEE). L'inexistence des pistes de dessertes rurales praticables entraîne d'énormes difficultés à la population de la commune (l'accès aux services sociocommunautaires, l'évacuation des produits agricoles). Pour l'évacuation des produits agricoles, il existe des marchés locaux dans certains villages de la Commune.

Sur le plan éducatif, 67 écoles primaires dont 63 publiques et 4 privées sont à la disposition de la population.

De plus, on retrouve dans la Commune 4 écoles maternelles, 6 collèges publics d'enseignement général et 3 collèges privés. Ces écoles sont concentrées dans quelques villages alors que d'autres villages n'en ont pas si bien, ce qui oblige les enfants à parcourir des kilomètres à pied avant d'aller à l'école.

Le centre de promotion sociale (CPS)

Il vient en appui à la protection sociale des populations à travers plusieurs actions. A travers le programme Alimentaire Nutritionnel, le Centre de Promotion Sociale mène des activités de surveillance de la croissance des enfants de 0 à 5 ans. Des actions d'Information Education Communication (IEC) sont aussi menées à travers des séances éducatives par des comités dans les villages. Ils transmettent des messages essentiels sur la prévention de certaines maladies et sur l'hygiène du milieu. Toutefois, depuis 2004, la responsable du centre nous a avoué que ces différents activités sont réduites voire supprimées du fait de la non

fréquentation du centre par les femmes dès lors qu'il y avait plus de vivres à distribuer,. Il existe également un fond de soutien à l'action sociale qui permet d'accompagner les activités génératrices de revenus des femmes constituées en groupes.

3.4. ACTIVITES ECONOMIQUES

L'économie locale de la commune de Dangbo s'articule autour des activités suivantes : 1' l'agriculture

Constituant l'activité principale de la Commune. L'agriculture contribue pour plus de 85% aux revenus des paysans et pour environ 75% à l'emploi des populations actives (PDC, 2005). Les cultures sont pratiquées essentiellement sur billons ou à plat. Les cultures principales sont : le maïs, le manioc, l'arachide, le niébé, la patate douce et les cultures maraîchères (tomate, piment, gombo). Notons que la superficie cultivable de la Commune est estimée à environ 30.000 ha dont les 2/3 sont cultivés.

1' La pêche

Reconnue comme la seconde activité économique de la population, elle est pratiquée dans les cours d'eau de la commune. En dehors de la pêche dans ces cours d'eau, des trous à poissons « WHEDO » sont creusés dans les plaines inondables. Cette activité est effectuée chaque année surtout de Juillet à Novembre.

1' L'élevage

Pratiqué de façon extensive et parfois incontrôlée, il ne constitue pour l'heure qu'une épargne sur pied et un prestige pour l'homme de la vallée. Cet élevage concerne la volaille, les porcins, les caprins, les ovins et les bovins.

Le potentiel commercial de la commune est lié à l'abondance des produits agricoles commercialisables, et à l'existence des marchés locaux. Les commerçants s'occupent surtout de la vente des produits vivriers, des produits de pêche, des produits d'élevage et des produits issus des transformations agroalimentaires.

IV - MATERIELS ET METHODES

4.1. Types d'enquêtes et cibles

Il s'agit d'une enquête transversale par voie de questionnaires et de mesures anthropométriques ciblée sur les enfants de 6 à 59 mois et leurs mères.

4.2. Considérations éthiques

L'enquête a pu être réalisée après obtention du consentement à sa réalisation auprès des autorités villageoises et administratives. Les personnes enquêtées ont donné oralement leur consentement libre et informé à leur participation à l'étude.

4.3. Echantillonnage

- Taille de l'échantillon

Les données sur la population sont fournies par une estimation de l'INSAE. La taille de la population d'études dans la localité d'étude en 2002 est de 14 031. (RGPH, 2002).

D'après l'étude monographique de la commune réalisée en 2006 par Afrique conseil, le taux annuel de croissance démographique est de 1,45% en moyenne ; en appliquant ce taux, la taille de la population estimée en 2009 a été de 15519.

La taille de l'échantillon a été calculée par le logiciel « Emergency Nutrition Assessment« (ENA), selon les paramètres suivants :

- Population d'enfants de 6 mois à 59 mois : 15 519

- Prévalence de l'insuffisance pondérale : 20% (EDSB, 2006)

- Précision souhaitée : 5 %

- Effet de grappe : 2

Ainsi :

- Nombre d'enfants à enquêter: 484

En considérant un taux de non réponse d'au moins 3%, le nombre minimal d'enfants à enquêter est de 500. Le nombre moyen d'enfants de moins de cinq ans par ménage estimé est de 1, donc un enfant de moins de cinq ans par ménage a été choisi au hasard.

- Nombre de grappes à faire par équipe par jour : 1

- Nombre d'enfants/grappe : 20

- Nombre de grappes : 25

Ainsi, un échantillon de 25 grappes d'un minimum 20 enfants âgés de 6 à 59 mois permet d'obtenir une estimation représentative de la prévalence de la malnutrition.

Le premier degré de sondage: la grappe

Le triage des grappes a été fait en utilisant le logiciel Emergency Nutrition Assessment
(ENA). En utilisant la liste de tous les villages/quartiers (unité primaire) qui représente la
grappe, 25 grappes ont été tirées à l'aide du logiciel (annexe 1). Chaque grappe sélectionnée

était composée d'un groupement d'habitations. Elle était constituée de 20 ménages, un nombre maximal enquêté par jour par équipe.

Le second degré : choix des ménages dans la grappe

Dans chaque grappe (village) les ménages ont été sélectionnés par tirage aléatoire d'une direction puis du premier ménage à enquêter et par progression de proche en proche jusqu'à atteindre au minimum 20 ménages.

4.4. Sélection, formation des enquêteurs et déroulement de l'enquête

Trois enquêteurs ont été recrutés pour cette enquête : deux (2) ingénieurs agro-nutritionnistes du département de Nutrition et Sciences Alimentaire de la Faculté des Sciences Agronomiques/ UAC et un (1) Géographe du Département de Géographie et d'Aménagement du Territoire de la Faculté des Lettres Arts et Sciences Humaines /UAC.

Ainsi deux (2) équipes formées de 2 enquêteurs ont été constituées y compris le chercheur principal. L'enquête s'est déroulée en Octobre 2009. Les équipes devraient enquêter une grappe par jour à raison de six jours par semaine. Avant l'enquête proprement dite, une séance de formation a été organisée sur le but visé par cette étude, les techniques de mesures anthropométriques (poids et la taille) et la maîtrise du questionnaire. Les questionnaires ont été testés sur le terrain, ce qui a permis aux enquêteurs de pratiquer les techniques et aussi de finaliser les outils de collecte de données.

4.5. Collecte des données

4.5.1. Questionnaires

Quatre thèmes sont abordés dans le questionnaire (annexe 2) :

v' Caractéristiques socio-sanitaire de la mère : âge, niveau d'instruction, pratique d'hygiène, occupation, , mesures anthropométriques ;

v' Caractéristiques socio-sanitaire de l'enfant : âge, mesures préventives et curatives, morbidité, mesures anthropométriques ;

v' Pratiques alimentaires actuelles et antérieures de la mère, de l'enfant : pratique d'allaitement maternel, d'alimentation de complément, connaissances en matière d'alimentation d'hygiène et de soins de la mère ;

v' Diversité alimentaire du ménage et présence de toilettes dans le ménage

4.5.2. Mesures

4.5.2.1. Anthropométrie

v' Le poids corporel

Le poids des enfants a été mesuré à l'aide d'une balance portable électronique de type SECA de portée 150 kg. La précision de la balance est de 0,1 kg. Les mesures ont été faites sur les sujets pieds nus et portant un minimum de vêtements. La balance a été placée sur une surface plane, dure et régulière. La mère a d'abord été pesée seule. La fonction tare de la balance a été ensuite activée puis la mère prend son enfant dans les bras sans bouger. Le poids de l'enfant a été ensuite enregistré. Notons que dans le cas où l'enfant a plus de deux ans et a accepté de se tenir debout et tranquille sur la balance, son poids a été directement mesuré sans utilisation de la fonction tare de la balance.

v' Taille

La mesure de la taille a été réalisée à l'aide d'une toise Shorr de précision 0,1 cm pour tous les enfants. Pour les enfants de moins de deux ans, la toise a été mise en position horizontale sur une surface plane et parallèle au sol. Les enfants ont été mesurés couchés à plat sur le dos, sans chaussure, leurs talons fermement placés contre la pièce inférieure. Leur crâne a été maintenu contre la planchette fixe, leurs genoux droits et leurs têtes positionnées de telle manière à réaliser l'axe de visée ou le plan de Frankfurt. Pour les enfants de 2 à 5 ans ainsi que pour toutes les mères, la mesure a été effectuée en position debout. Dans ce cas, la toise a était installée contre un mur à surface lisse. Le sujet était debout sur une surface horizontale, sans chaussures, les talons joints, le regard dans le plan de Frankfurt, les bras dans le prolongement du corps. La lecture était faite après avoir baissé la planchette supérieure de la toise tenue horizontalement jusqu'à toucher le crâne du sujet, les cheveux étant maintenus aplatis. La lecture était faite avec une précision de 0.5 cm.

Les mesures anthropométriques sont utilisées pour caractériser l'état nutritionnel de la population d'étude. Pour ce faire des indices sont calculés non seulement à partir des mesures anthropométriques : le poids, la taille, mais aussi d'autres données comme l'âge.

4.5.2.2. L'âge

Il a été déterminé à partir des extraits d'acte de naissance, et surtout des carnets de santé des enfants et des carnets de maternité de la mère. Dans le cas où les certificats ou actes de naissance ou autres documents officiels n'étaient pas disponibles, l'âge des enfants était déterminé en utilisant la méthode basée sur la chronologie des événements socioculturels (fête de noël, du nouvel an, période de crue, indépendance nationale etc.)

4.5.2.3. Consommation alimentaire de l'enfant et du ménage

Par le bais de la technique de rappel qualitatif de 24h, des données ont été collectées sur les aliments consommés dans les 514 ménages sur les 24 heures précédant l'enquête. Le ménage est l'unité de consommation qui est définie comme l'ensemble des personnes vivant sous le même toit, reconnaissant une seule autorité et partageant le même repas

Sur un sous échantillon de 270 enfants dont 10 enfants par village, la consommation alimentaire des enfants de 6 à 59 mois sur les dernières 24 heures a été mesurée par la méthode de rappel de 24H avec enregistrement de quantités consommées. Lors de cette enquête beaucoup de précautions ont été prises, pour assurer la qualité des données.

Précautions dans l'exécution de l'enquête

Les différentes précautions ci-dessous énumérées ont été respectées lors de l'accomplissement de l'enquête :

- l'enquête de consommation par la méthode de rappel des 24 heures s'est faite de façon à ce que tous les jours de la semaine soit représentés.

- l'estimation des quantités ingérées par les enfants a été faite en deux phases. Dans un premier temps, la méthode de rappel de 24 heures a permis d'avoir les quantités consommées soit directement en gramme dans le cas où l'aliment existait encore dans le ménage, soit en unités ménagères, soit en valeur monétaire (FCFA). Dans un second temps, la conversion des quantités exprimées en unités ménagères (bols, gobelets, louches, cuillères) et en FCFA, en gramme.

- Les unités locales ont été achetées au marché de Dangbo et distribuées à chaque enquêteur avant le démarrage de l'enquête. Ceci veut dire que chaque enquêteur avait les unités locales lors de l'enquête pour estimer le volume d'aliments consommés.

- pour les aliments solides (les aliments solides comme la pâte, le riz, le haricot), l'unité locale qui a été utilisée fut un bol en plastique de taille moyenne

- pour les aliments liquides comme les sauces, les fritures et les bouillies ; les unités locales qui ont été utilisées sont un gobelet en plastique de taille moyenne et une louche à sauce pour les sauces : une cuillère à soupe pour les fritures et le gobelet pour les bouillies. L'eau simple a été utilisée pour estimer le volume de repas liquide (sauce par exemple) consommé en unité locale dans le but de la détermination du poids réel du repas ensuite des échantillons d'aliments ont été préparés pour convertir le poids de l'aliment équivalent aux volumes d'eau estimés.

Après avoir estimé les quantités de repas ingérées par les enfants en 24 heures, les
différentes valeurs énergétiques et nutritionnelles des différents repas consommés ont été

calculées à l'aide des tables de composition des aliments disponibles dans le logiciel Word Food Dietary Assessment System (FAO, 1996).

4.6. Saisie des données

Une double saisie des données a été effectuée sous le logiciel EPIDATA entry 3.1 fr. Le masque de saisie comportait des contrôles permettant de diminuer les erreurs de saisie. Seules les modalités prévues par le questionnaire pouvaient être saisies et des systèmes de filtre avaient été intégrés pour les questionnaires non applicables. La comparaison des deux fichiers de saisie a été faite à l'aide de module « validation de double saisie » d'EPIDATA ce qui a permis d'éliminer les éventuelles erreurs de saisie. Depuis la phase de terrain, des contrôles réguliers étaient effectués chaque jour pour s'assurer du remplissage correct des fiches par les enquêteurs.

Les données de consommation alimentaire ont été saisies dans le logiciel Word Food Dietary Assessment System.

4.7. Analyse des données

4.7.1. Appréciation de l'état nutritionnel par l'anthropométrie

Les calculs des indices P/T (Poids pour Taille), T/A (Taille pour Age), P/A( Poids pour Age) ont été faits en utilisant les références de l'OMS à l'aide du logiciel anthropométrique ANTHRO 2006 fournissant un mode d'expression en écart-type (ET) ou Z-score.

Ainsi, il y a respectivement émaciation, retard de croissance ou encore insuffisance pondérale lorsque P/T<-2ET, T/A<-2ET, P/A<-2ET de la médiane de référence. Précisons que lorsqu'un Z-score est inférieur à -3ET, le problème de malnutrition associé est considéré comme sévère. L'état nutritionnel des mères a été évalué à l'aide de l'Indice de Masse Corporelle (IMC). Si IMC < 18,5, l'état nutritionnel est qualifié de déficit énergétique chronique ; si IMC est compris entre 25 et 29,9 l'état nutritionnel est qualifié de surpoids.

4.7.2. Score de diversité alimentaire de l'enfant et score de diversité alimentaire du ménage

Score de diversité alimentaire de l'enfant

Après la description des habitudes alimentaires de l'enfant, pour apprécier la diversité alimentaire de l'enfant, un score de diversité alimentaire (SDA) de l'enfant a été calculé. Pour la construction du score, sept (7) groupes d'aliments ont été utilisés (FANTA, 2006 ; Moursi, 2008). Les aliments consommés déclarés par la mère sont classés dans les 7 groupes d'aliments. Lorsque le groupe d'aliments est cité, le point 1 est donné et dans le cas contraire

le point 0. La somme des points donne le score de diversité alimentaire de l'enfant. Ensuite les enfants ont été classés en diversité alimentaire faible, moyenne et élevée.

Score de diversité alimentaire du ménage.

Pour la construction du score de diversité alimentaire, 12 groupes d'aliments ont été utilisés selon les recommandations de la FAO (céréales ; tubercules et racines ; légumes et fruits ; viandes ; oeufs ; poisson ; légumineuses ; produits laitiers ; huiles et graisses ; sucres et épices, café-thé, boissons alcoolisée). Les ménages ont été classés en terciles pour des comparaisons. La manière de calculer le score au niveau ménage est le même que celle utilisée pour calculer le score de diversité alimentaire individuelle.

4.7.3. Analyse des données de consommation

Les valeurs nutritionnelles des plats composés ne se trouvant pas dans le logiciel comme la plupart des plats composés enregistrés (annexe 3), Word Food. 2 a permis, à partir des aliments de bases de International Mini List IML (IML International Mini List) de calculer la valeur nutritionnelle en prenant soin d'appliquer le facteur de dilution ou de concentration. Les facteurs de dilution ou de concentration de certains plats échantillonnés et préparés par des mères au cours de cette étude sont présentés en annexe 4a ;

La probabilité de l'inadéquation du régime a été calculée pour chaque nutriment, biodisponibilité en fer et zinc, protéines utilisables et les comparaisons ont été effectuées en utilisant les besoins moyens recommandés.

A partir des Apports Nutritionnels Conseillés (ANC), la formule suivante a été utilisée pour estimer les besoins moyens en nutriments des enfants de 6 à 11 mois : ANC/(1+2CV) où CV est le coefficient de variation de la distribution de besoin en nutriment individuel recommandé par Institut of Médicin (IOM, 2001) qui est de 10% pour tous les nutriments autres que la vitamine A (CV=20%) et niacine ( CV=15%).

La moyenne de probabilité de l'inadéquation de l'échantillon total pour chaque nutriment et la moyenne de probabilité en 11 micronutriments (fer, zinc, vitamine A, vitamine B6, vitamine C, vitamine B1, vitamine B 2, vitamine B 3, Vitamine B12, vitamine 9, calcium) a été calculée.

4.7.4. Connaissance des mères en matière d'alimentation, d'hygiène, et de soins de base Pour évaluer le niveau de connaissance des mères un indice a été calculé en se basant sur les réponses adéquates ou inadéquates données par les mères aux questions présentées dans le

tableau n° 4 ; Score 1 a été donnée pour une réponse adéquate et le score 0 pour réponse inadéquate (Yaa, 2005).

Tableau n°4: Création de score de connaissances

Connaissances Score = 0 Score = 1

Alimentation de l'enfant

Temps d'initiation de l'AM >= 24h après la Aussitôt à la naissance

naissance

Colostrum N'est pas donné Est donné

Introduction de l'AC Age < 6 mois Age >= 6 mois

Type de l'AC Bouillie à base de Formulation infantile

céréales seules

Soins de santé

Date de vaccin contre la rougeole (9mois)

VAT protège aussi bien la mère que le nouveau né

Au moins 2 doses VAT avant l'accouchement

Causes et méthodes de préventions du paludisme

Actions à mener contre les maladies diarrhéiques

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Hygiène de la mère

Lavage des mains à l'eau et au savon

avant de donner à manger à l'enfant Non Oui

Traitement de l'eau avant de boire Non Oui

Manière d'évacuer les selles de Non Oui
l'enfant

A M : Allaitement Maternel ; A C : Aliment de Complément ;

Le pourcentage de mères ayant une connaissance adéquate ou inadéquate a été calculé.

4.8. Analyses statistiques

Après la description de l'échantillon (ménage, répondantes et enfants) l'analyse proprement dite des données a été faite selon les niveaux ci-après :

- L'estimation des prévalences : elle a concerné les différents indicateurs de malnutrition, ainsi que la couverture vaccinale des enfants, les prévalences de la morbidité. Le test de Chi-deux en analyse bivariée a été utilisé pour rechercher une association entre les différents facteurs et l'état nutritionnel des enfants.

Ces analyses ont permis d'identifier les facteurs de différenciation du niveau de la malnutrition dans la population étudiée.

- L'analyse de régression logistique multiple a été utilisée pour identifier les principaux déterminants de l'état nutritionnel des enfants. Toutes les variables ainsi déterminées ont été incluses dans le modèle au départ ensuite elles sont retirées du modèle au fur et à mesure qu'elles ne deviennent plus significatives ; le test de Wald a été utilisé à cet effet. Le seuil de 5% était considéré comme statistiquement significatif et le logiciel SPSS version 14 a été utilisé.

Pour les données de consommation alimentaires,

Le test de Kolmogorov Smirnov a été utilisé pour vérifier la normalité de l'apport en chaque nutriment. La statistique descriptive a été utilisée pour examiner la distribution des variables (apport en chaque nutriment) : la médiane a été utilisée comme tendance centrale pour les variables qui ne sont pas normalement distribuées (c'est le cas pour la plupart des nutriments) et les 25ième et 75ième percentiles pour apprécier la dispersion ; la moyenne a été utilisée comme tendance centrale pour les variables normalement distribuées et l'écart type comme mesure de la dispersion des variables. Pour comparer les médianes pour les variables qui ne sont normalement distribuées, le test non paramétrique de Wilcoxon a été utilisé et le test Student (données indépendantes) pour les moyennes entre les sous groupes et les valeurs de la littérature.

V - RESULTATS

5.1. Caractéristiques de l'échantillon

Le tableau 5 présente les principales caractéristiques de l'échantillon des enfants, des mères et du ménage.

Tableau n°5 : Caractéristiques socio sanitaires et démographiques de l'échantillon

 

Effectif (n)

Résultats

Caractéristiques des enfants Sexe de l'enfant (%)

 
 

Masculin

261

50,8

Féminin

253

49,2

Age (%)

 
 

6 à 11

122

23,7

12 à 23

161

31,3

24 à 35

116

22,6

36 à 59

115

22,4

Age moyen (mois)1

514

24,02 #177; 14,46

Poids moyen (Kg)1

514

10,26 #177; 3,18

Taille moyenne (cm)1

514

79,45 #177; 10,30

Caractéristiques des Mères

 
 

Poids moyen (Kg)

514

56,6#177;9,6

Taille moyen (cm)

514

157,8#177;6,2

Occupation actuelle(%)

 
 

Ménagère

251

48,8

AGR2

263

51,2

Education nutritionnelle (%)

 
 

Oui

429

83,5

Non

85

16,5

Niveau d'instruction (%)

 
 

Au moins niveau primaire

79

15,4

Aucun niveau

435

84,6

Caractéristiques des ménages (%)

 
 

Sources d'eau de boisson (eau potable)

 

Oui

244

27,5

Non

270

72,5

Présence de latrines

 
 

Oui

72

14

Non

442

86

1 moyenne #177; Ecart Type ; 2. AGR : Activité Génératrice de Revenues (vendeuse de nourriture, de produits agricoles, artisanat)

Dans l'échantillon des enfants, les deux sexes et les différentes tranches d'âge sont
également distribués (ration M /F environ 1). Environ 51 % des mères mènent une activité

génératrice de revenue (vendeuse de nourriture, de produits agricoles, artisanat); 83,5% des mères ont reçu une éducation nutritionnelle (hygiène, alimentation de l'enfant : formulation de farine, allaitement maternel) ; par contre 84,6% n'ont jamais mis pieds à l'école. Les proportions de ménages disposant des sources d'eau de boisson potable et de latrines sont de 27,5% et 14% respectivement.

5.2. Etat nutritionnel des enfants et des mères

5.2.1. Etat nutritionnel des enfants

La situation nutritionnelle des enfants appréciée par anthropométrie est préoccupante. La figure 1 montre que la prévalence du retard de croissance est de 37,4%, dont 15,2% sous forme sévère ; celle de l'émaciation est de 6,3%, dont 3,2 % sous forme sévère ; enfin celle de l'insuffisance pondérale est de 21,6%, dont 7,3% sous forme sévère. Cette situation dénote une émaciation modérée et un retard de croissance élevé dans la commune.

40

30

20

10

0

Emaciation Retard de croissance Insuffisance pondérale

Modérée Sévère

Figure n°1 : Situation nutritionnelle des enfants dans la commune (en abscisse : le type de malnutrition et en ordonnées le % d'enfants)

L'évolution de la prévalence de l'émaciation en fonction de l'âge montre que ce sont les enfants de 12 à 23 mois qui sont les plus touchés (9,1%). Contrairement à l'émaciation qui survient très tôt dans l'enfance (6,6% de 6 à 11mois contre 9,1 % à 11-23 mois et 2,6% à 24- 35 mois), l'insuffisance pondérale survient relativement plus tard (13,9 % à 6-11 mois contre 19,5% à 12-23 mois, 22,2 % à 24-35 mois et 32,1% à 36-59 mois). Il en est de même pour le retard de croissance qui passe de 13,9% de 6 -11 mois à 53,7% à 35-59 (figure n°2).

prevalence de la malnutrition (%)

40

60

50

30

20

10

0

(6-11) (12-23) (24-35) (36-59)

Tranches d'âges

Emaciation

Retard de croissance

Insuffisance pondérale

Figure n°2 : Evolution de la prévalence de la malnutrition en fonction de l'âge

5.2.2. Etat nutritionnel de la mère

La figure 3 décrit la situation nutritionnelle des mères. Elle montre que 73,7% des mères ont un état nutritionnel adéquat.

% de mères

6,6

80

60

40

20

0

73,7

15,7

3,9

IMC< 18,5 18,5= IMC = 24,9 25= IMC= 29,9 IMC =30

Figure n°3 : Etat nutritionnel des mères

5.3. Etat de santé et statut vaccinal des enfants

5.3.1. Résultats de l'ensemble des enfants de la commune

Les résultats obtenus sur la morbidité chez les enfants sont présentés dans le tableau 6

. ~ ~itjos~c M~~~~~oiw~~ ~u ~~~ ~~r)i~~~ ~~ 6 A ~~ o ~~~~ ~~ co4u~~~ ~~ ~~Nc,~O~ LOKONON H. F. JAURES 31

Tableau n°6 : Prévalence de la diarrhée, de la fièvre, du sang dans les selles, des IRA et

couverture vaccinale des enfants

 
 
 

Effectif (n)

Prévalence (%)

MORBIDITE Diarrhée

 
 

Oui

84

16,3

Non

430

83,7

Fièvre

 
 

Oui

250

48,6

non

264

51,4

Sang dans les selles

 
 

Oui

27

5,3

Non

487

94,7

IRA

 
 

Oui

181

35,2

Non

333

64,8

STATUT VACCINAL DE L'ENFANT

 

BCG

 
 

Oui

246

47,9

Non

268

52,1

POLIO 0

 
 

Oui

171

33,3

Non

343

66,7

POLIO 1

 
 

Oui

199

38,7

Non

315

61,3

POLIO 2

 
 

Oui

83

16,1

Non

431

83,9

POLIO 3

 
 

Oui

64

12,5

Non

450

87,5

DTCoq 1

 
 

Oui

192

37,4

Non

322

62,6

DTCoq 2

 
 

Oui

83

16,1

Non

431

83,9

DTCoq 3

 
 

Oui

64

12 ,5

Non

450

87,5

ROUGEOLE

 
 

Oui

17

3,3

Non

497

96,3

IRA : Infections Respiratoires Aigues ; BCG (Bacille Calmet et Guerrin) : Vaccin contre la tuberculose ; Polio 0: Vaccin contre la poliomyélite donné à la naissance ; DTcoq : Diphtérie, Tétanos et Coqueluche ; 1, 2, 3 : les trois doses des différents vaccins.

fréquente dans la commune (48,6%), ensuite l es IRA (35%) et ensuite vient la diarrhée (16,3 %).

Le tableau 6 présente également la couverture vaccinale des enfants. Parmi eux, 48 %, 38,7%, 37,4% et 33,3%, ont fait respectivement la BCG, la polio 1, DTC oq 1 et la polio 0. La figure 4 présente la proportion des enfants ayant effectué les types de vaccin. Elle montre que la proportion des enfants effectuant les deuxième et troisième doses de vaccin a considérablement diminué. Par ailleurs le vaccin contre la rougeole qui devrait être pris à 9 mois, n'a été pris

que par 3,3% des enfants.

Figure n°4

: Distribution des enfants en fonction des vaccins reçus

de l'état de santé et du statut vaccinal

pour le sous-

5.3.2. Présentation des résultats échantillon des 270 enfants

Tableau n°7: Morbidité du sous échantillon d' enfants

 
 

Prévalence (%)

 

Vallée

(149)

Plateau

(121)

Ensemble

(270)

Diarrhée

10

10,1

10

Fièvre

52,5

43,0

47,2

IRA

31,7

31

31,2

Dans le tableau n°7 la fièvre, symptôme de plusieurs maladies est

la plus fréquente dans la nent les Infections Respiratoires Aigües.

commune (47,2%) ensuite vien

Tableau n°8 : Situation

vaccinale du sous-échantillon

 
 
 

Pourcentage d'enfants ayant reçus chaque vaccin (%)

Vallée
(149)

Plateau
(121)

Ensemble
(270)

BCG

43,3

54,4

49,4

POLIO 0

25,0

35,0

30,5

POLIO 1*

45,8

70,5

59,5

POLIO 2

16,7

16,8

16,7

POLIO 3

13,3

14,1

13,8

DTCoq 1*

45,0

67,8

57,6

DTCoq 2

16,7

16,8

16,7

DTCoq 3

13,3

14,1

13,8

ROUGEOLE*

1,7

8,7

5,6

*différence significative est observée (p<0,05)

Il ressort de ce tableau que les enfants de la vallée dans notre sous échantillon sont moins vaccinés que les enfants du plateau.

5.4. Pratique d'alimentation du jeune enfant, pratique d'hygiène des mères et connaissances des mères

5.4.1. Pratique d'allaitement et introduction d'aliment de complément

Sur l'ensemble de la commune, 96,9 % des enfants ont été mis au sein dans les 24 heures qui ont suivi la naissance, donc ont reçu le colostrum. L'allaitement maternel exclusif n'est pas courant dans la localité. L'âge moyen d'introduction des aliments est de 5,01#177;1,74 mois ; on note que 47% des enfants ont reçu des aliments à l'âge en dessous de cette moyenne alors que 88,3% des enfants ont reçu d'aliments avant l'âge de 6 mois. Cela confirme que l'allaitement maternel exclusif n'est pas courant dans la commune. Par contre, l'allaitement au sein prédominant, pratiqué déjà dès la première semaine de la naissance, est plus courant car, plus de la moitié des enfants ont reçu l'eau ou des tisanes avant l'âge de 4 mois.

Dans l'ensemble de la commune, 75,9% des enfants de 6 à 8 mois reçoivent une alimentation de complément. La principale substance introduite est la bouillie (88%), suivi 1,6% de pâtes alimentaires (surtout spaghetti et macaroni) et viennent la pâte de maïs ou l'akassa. Le principal type de bouillie de consommation est la bouillie simple (87,0%) c'est-à-dire avec de la farine de maïs et de l'eau. Les procédés de transformation permettant d'augmenter la qualité nutritionnelle de la bouillie tels que la fermentation et la torréfaction sont rarement pratiqués dans la commune. Ces pratiques culinaires sont observées dans 4,2 % et 5,2% des

cas respectivement. Il n'existe pas de différence significative entre les différentes régions de la commune et le type de bouillies, mais il est très important de noter que dans certaines localités comme Dekin, Gbeko, Zounguè, les enfants ne reçoivent que de la bouillie fermentée à base de maïs. Par ailleurs, la poursuite de l'allaitement maternel à 2 ans est pratiquée par 46,9% des mères.

Consommation alimentaire par la méthode de rappel de 24 h

En vue de l'appréciation de la qualité de l'alimentation des enfants, des données ont été collectées utilisant la méthode de rappel de 24h réalisé sur un sous échantillon de 270 enfants. Les résultats sont présentés dans les tableaux 9,10 et 11.

Tableau n°9 : Distribution du score de diversité alimentaire en fonction des régions

Score

Effectifs

Vallée(%)

Plateau(%)

Ensemble(%)

1

35

14,8

10,8

13

2

22

8,1

8,3

8,2

3

44

12,1

21,7

16,4

4

59

24,2

18,3

21,6

5

104

38,3

39,2

38,7

6

6

2,7

1,7

2,2

7

0

0

0

0

TOTAL

270

149

121

 

Plus de 50% des enfants ont un score de diversité alimentaire compris entre 4 et 5 groupes d'aliments. 41% des enfants ont une diversité alimentaire élevée (SDA>4), 21,2 % une diversité alimentaire faible (SDA 1-2) et 38% une diversité alimentaire moyenne (SDA 3-4). La distribution du SDA en fonction de l'âge a révélé que 32,1% des enfants de 6 à 11mois ont consommé un seul groupe d'aliments contre 9,7%, 0,9% et 1,8% des enfants de 12 à 23mois, de 24 à 35 mois et de 36 à 59 mois respectivement. Aussi, 18,9% des enfants de 6 à 11mois ont consommés 5 groupes d'aliments contre 42,6%, 65,5%, et 48,2% respectivement des enfants plus âgés. Ces résultats montrent que le régime alimentaire des enfants de 6 à 11 mois est généralement moins diversifié que les plus âgés.

Tableau n°10 : Terciles de diversité alimentaire des enfants

 

Effectif

Vallée

Plateau

Ensemble

Diversité faible (SDA 1-2)

57

22,9

19,1

21,2

Diversité moyenne (SDA 3-4)

103

36,2

40,0

37,9

Diversité élevée (SDA > 4)

110

40,9

40,8

40,9

Il n'existe pas de différence significative entre les deux régions quelques soient les terciles de diversité alimentaire. (÷ 2= 0 ,66 ; ddl=2 ; p=0,717).

Fréquence de consommation des aliments des enfants du sous-échantillon

La proportion d'enfants consommant chaque groupe d'aliments en fonction des scores est présentée dans le tableau n°11

Les céréales, racines et tubercules sont consommés par presque tous les enfants. Les viandes et les poissons sont consommés en deuxième position par plus de 70% des enfants avec un score = 3 et plus de 99% pour ceux ayant un score = 5. Les autres fruits et légumes, les fruits riches en â carotènes viennent en troisième position avec un score de 3 ou 4. Les légumineuses sont consommées en quatrième position. Les produits laitiers et les oeufs ne sont pratiquement pas consommés habituellement par les enfants.

Tableau n°11 : Distribution des enfants du sous-échantiion par score de diversité

Proportion d'enfants consommant chaque groupe avec score

Score

n

CRT

LGN

PROL

VP

OEU

FRVA

OTRF

1

35

100

0

0

0

0

0

0

2

22

100

40

0

40

0

8

12

3

44

100

34

0

71

9,1

30

61

4

59

100

57

3

79

12

76

76

5

104

99

97

2

99

7

98

97

6+

6

100

100

0

100

100

100

100

TOTAL

270

100

60

0

74

10

67

65

Abréviations: CRT: céréales, racines, tubercules ; LGN: légumineuses et noix ; PROL : Produits laitiers ; FRVA : Fruits et légumes riches â-carotènes ; OTRF : autres fruits et légumes ; VP : Viandes et Poissons ; EOU : oeufs

5.4.2. Appréciation de l'apport en nutriments du sous-échantiion d'enfants

L'enquête de consommation réalisée sur un sous-échantillon de 270 enfants à partir du rappel de 24h a permis d'apprécier l'apport en macronutriments, en 11 micronutriments des enfants. Les résultats seront détaillés comme suit :

5.4.2.1. Apports médians en nutriments du régime et couverture des besoins en énergie

Le tableau n°13 présente l'apport médian en nutriments et en énergie des enfants. Ce tableau montre l'apport élevé en fibre alimentaire et de la vitamine A dans la consommation des enfants dans l'ensemble de la commune. L'apport médian en protéine est de 161,5 (97,5- 230,5) et l'apport en protéine provenant de sources animales n'est que de 11,6 (4,4-19,8). En ce qui concerne le fer, l'apport est de 1,97 (1,35-2,84).

La couverture des besoins en énergie, appréciée à partir du calcul du taux de couverture en énergie (tableau n°12) montre que près de 95% des enfants de la population d'étude ont un taux de couverture supérieure à 100%.

La distribution de la couverture des besoins en énergie en fonction de l'âge montre que le taux de couverture moyen des enfants de 6 à 11 est de 463,7#177;249,8 contre 351,2#177; 177,8 et 319,6#177; 205,8 des enfants de 12 à 23 et de 24 à 59 mois respectivement.

Tableau n°12 : Couverture des besoins en énergie en fonction des régions

Vallée Plateau Ensemble

Effectif

(149)

(120)

(269)

Taux moyen de couverture1
Taux de couverture < 100 2

349,6#177;184,9a
4,0b

325,8#177;207,4a

7,5b

339,0#177;195,3

5,6

1 : moyenne #177; ET(%) ; 2 : % d'enfants ayant un taux de TC <100 ; TC : taux de couverture en énergie, Il n'existe pas de différence significative entre les deux régions

Tableau n°13 : Apports médians en énergie et en nutriments par région.

 
 

Apports medians (25th, 75th percentiles)

 

Nutriments

Vallée
(120)

Plateau
(149)

Ensemble
(269)

Energie, Kcal Protéines (g)

Protéines a1(g)* Acides gras (g) Glucides(g)

Fibres(g)

4810,00 (3249,5-6648,00)

175,1 (97,5-238,4)

12,3 (4,2-21,7)

112,4 (68,6-183,25)

886,7(581,0-1278,00)

320,40 (86,8-514,65)

4629,00 (3442,25-6299,75)

156,850 (96,175-212,47)

11,05 (7,35-18,4)

116,7 (79,575-186,9)

878,85 (588,85-1222,75)

260,60 (68,15-532,10)

4704 (3405,5-6612,0)

161,5 (97,5-230,5)

11,6 (4,4-19,8)

116,2 (73,3-183,9)

884,0 (581,4-1267,8)

272,3 (76,5-526,7)

Acide phytique (g)

6052,00 (3758,0-8590,0)

6041 (4022,25-8030,75)

6052,0 (3857,5-8383,5)

Vitamine A(RE)

4455,00 (2195,5-7349,5)

4385,50 (2694,00-7969,75)

4390 (2445,5-7465,5)

Vitamine C (mg)

38,00 (23,00-53,50)

37,00 (22,00-66,00)

38,0 (23-56)

Thiamine (mg)

2,55 (1,61-4,22)

2,44 (1,56-3,77)

2,5 (1,6- 4,0)

Riboflavine (mg)

1,96 (1,21-2,65)

1,84 (1,24-2,93)

1, 9 (1,2-2,0)

Niacine (mg)

36,5 (24,35-52,3)

36,25 (22,15-52,20)

36,4 (24,0-52,3)

Vitamine B6 (mg)

3,10 (2,09- 4,59)

3,21 (2,36-4,74)

3,2 (2,1-4,7)

Folate (ug)

252,00 (171,00-365,50)

259,0(206,75-363,25)

256,0 (177,0-363,5)

Vitamine B12 (mg)*

1,08 (0,32-3,82)

0,95 (0,48-2,41)

1,1 (0,4-3,6)

Fer (mg)

2,00(1,30-2,79)

1,96 (1,40-2,86)

1,97 (1,35-2,84)

Fer a 1 (mg)*

0,73 (0,29-1,11)

0,60 (0, 30-0,87)

0,7 (0,3-1,0)

Zinc (mg)

2,88(1,93-3,93)

2,62 (1,90-4,09)

2,82 (1,9-4,00)

1 : Apport d'origine animale ; * Différence significative entre la Vallée et le Plateau (P<0,05), ( ) : Effectif total dans la catégorie

. ~ ~qt~os~c M~~~~~oiw~~ ~up i~~ r~ ~~ 6 A ~~ ~~~~ ~~~~ ~~ coWig~~~ ~~ ~~Ak~o. LOKONON H. F. JAURES 38

Les apports en micronutriments des enfants de différentes tranches d'âge ont été comparés avec les recommandations internationales en vue d'apprécier l'inadéquation du régime. L'Estimate Average Requirements a été utilisé à cet effet (EAR).

5.4.2.2. Probabilité de l'inadéquation du régime en protéine et en micronutriments

Le tableau n°14 présente les moyennes des probabilités d'inadéquation (MPI) du régime en protéines, et en 11 micronutriments essentiels pour le développement et la croissance de l'enfant. La probabilité de l'inadéquation moyenne en riboflavine est de 65% ce qui traduit que le régime serait probablement inadéquat en vitamine B2. Le régime des enfants est presque certainement adéquat en fer, zinc, protéines, Vitamine B9 (PIM < 5%) alors qu'il serait probablement adéquat en Vitamine A, Vitamine C, Vitamine B1, vitamine B3, vitamine B6, vitamine B 12 et en Calcium.

Tableau n°14 : Probabiité de l'inadéquation moyenne en fonction des régions

 

Probabilité de l'inadéquation moyenne : PIM 1

Nutriments

Vallée

Plateau

Ensemble

Protéines

2,6#177;15,8

1,0#177;9,1

2#177;13,2

Vitamine A *

7,8#177;26,4

2,4#177;15,2

6,5#177;24,2

Vitamine C

15,2#177;34,4

12,7#177;31,5

14,1#177;33,9

Vitamine B1

15,8#177;34,8

11,7#177;28,414

,0#177;32,1

Vitamine B 2

68,3#177;34,9

61,2#177;38,5

65,1#177;36,5

Vitamine B 3

8,3#177;20,5

11,4#177;27,7

10#177;24

Vitamine B 6 *

12,8#177;27,7

5,8#177;19,8

9,7#177;24,6

Vitamine B12*

2,0#177;38,8

9,6#177;26,24

15,3#177;34,1

Vitamine B 9

2,0#177;13,8

0,8#177;9,1

1,5#177;11,9

Calcium

18,3#177;35,7

17,0#177;34,5

17,70#177;35,04

Fer1

3,1#177;16,4

1,0#177;9,2

2,12#177;13,64

Zinc2

2,8#177;16,3

1,0#177;9,1

2,68 #177; 15,25

1 : Moyenne x100 #177; ET; 2 : Probabilité calculée sur la quantité biodisponible dans le régime *Différence significative entre la Vallée et le Plateau (P < 0,05)

La moyenne de probabilité de l'inadéquation en 11 micronutriments de l'ensemble des enfants est de 13, 4 #177; 17,3. La distribution de la probabilité moyenne en fonction des différentes tranches n'a pas montré de différences significatives.

5.4.3. Pratique d'hygiène des mères

Le non respect des règles d'hygiène essentielles peut causer la diarrhée tout autant que la consommation d'eau insalubre ou d'aliments préparés et stockés dans de mauvaises conditions. Pour cette raison, au cours de l'enquête, des questions concernant les moyens utilisés pour se débarrasser des selles des enfants et le lavage des mains à des moments critiques ont été posées aux mères. Les résultats ont montré que plus de la moitié des mères enquêtées lavent leurs mains sans savon avant de donner à manger à leurs enfants et après les selles ; seulement 26,1% des mères se lavent les mains avec du savon après avoir manipulé les selles de l'enfant. Il existe une différence significative entre les différentes régions. C'est dans la vallée qu'on retrouve les plus faibles pourcentages de mères qui ont une mauvaise pratique de lavage des mains. Dans la vallée 36% des mères se lavent les mains avec du savon avant de préparer à manger contre 51% dans le plateau, et 21,5% après avoir manipulé les selles de l'enfant contre 32,5%.

La manière d'évacuer les selles de l'enfant a été aussi évaluée comme pratique d'hygiène. Dans la commune, 89,9% des mères évacuent les selles de manières non hygiéniques. Par ailleurs les manières recensées et le pourcentage de mères concernées sont présentés dans le tableau n°15

Tableau n°15 : Moyens d'évacuer les selles de l'enfant par les mères

 
 

Vallée

Plateau

 

Ensemble

Effectifs %

Effectif

%

Effectifs %

Jeter dans les toilettes

1

0,3

41

19,3

42

8,2

enterrer dans la cour

17

5 ,6

13

6,1

30

5,8

Jeter à l'extérieur du logement

161

53,3

101

47,6

262

51

S'en débarrasser en lavant à l'eau

17

5,6

5

2,4

22

4,3

Utiliser de couches lavables

9

3,0

1

0,5

10

1,9

Ne pas s'en débarrasser

97

32,1

51

24,1

148

28,8

5.4.4. Connaissances des mères

Le tableau n°16 présente la proportion de mères ayant une connaissance adéquate en matière d'alimentation, de soins de santé et d'hygiène de l'enfant.

Tableau n°16 : % de mères ayant des connaissances adéquates

Vallée Plateau Ensemble

Heure d'initiation de l'AM

Importance du colostrum

Introduction de l'AC

Type A C

Age de vaccination contre la rougeole (9 mois)

VAT protège aussibien la mère que le

nouveau né

Au moins 2 doses de VAT avant l'accouchement

Causes et méthodes de préventions du paludisme

Actions à mener contre les maladies diarrhéiques

Lavage des mains à l'eau et au savon avant de donner à manger à l'enfant

Traitement de l'eau avant de boire

Manière d'évacuer les selles de l'enfant

effectif

%

effectif

%

effectif

%

Alimentation de l'enfant

 
 
 

45

14,9

31

14,6

76

14,8

60

19,9

41

19,3

101

19,6

287

95,0

202

95,3

489

95,1

272

90,1

192

90,6

464

90,3

 

Soins de santé

 
 
 

135

44,7

94

44,3

229

44,6

90

29,8

63

29,7

153

29,8

45

14,9

31

14,6

76

14,8

287

95,0

202

95,3

489

95,1

255

88,9

183

90,6

538

89,6

Hygiène de la mère

 
 
 

287

95,0

202

95,3

489

95,1

287

95,0

202

95,3

489

95,1

287

95,0

201

94,8

488

94,9

VAT : vaccin anti tétanique; A C : Aliment de Complément ; A M : Allaitement Maternel

Le tableau n°16 montre que 95,1 % des mères savent qu'il faut introduire l'aliment de complément à l'âge de 6 mois, donc pratiquer l'allaitement maternel exclusif ; 90,3 % savent qu'il faut enrichir la bouillie de farine de maïs ou savent formuler les farines infantiles à partir des ressources locales ; plus de 94% connaissent les bonnes pratiques d'hygiène, les causes et

diarrhéiques. Par contre,

seulement 15% environ savent l'importance du colostrum et des

VAT.

5.5. Score de diversité alimentaire du ménage

La diversité alimentaire du ménage a été évaluée au cours de cette étude pour avoir des informations sur l'accès économique à la nourriture du ménage à partir des renseignements sur la composition des repas familiaux. Le score de diversité alimentaire moyen au niveau des ménages est 5,7#177;1,3. La distribution du score de diversité alimentaire des ménages est présentée dans la figure n°5

Figure n°5 Distribution du score de diversité alimentaire du ménage
Le SDA des ménages suit une distribution qui se rapproche de la loi normale avec 76,2% des
ménages dont le SDA est compris entre 4 et 7, sur un maximum de 12. Ce maximum n'est

r à 7. Dans atteint par aucun des ménages et seulement 8% des ménages ont un SDA supérieu

ces conditions, l'obtention des terciles égaux est impossible. Un score faible est donc identifié comme un SDA de 1 à 4 (15,8%), un score moyen de 5 à 6 (56,2% des ménages) et un score élevé est représenté par un SDA de 7 et plus (28%).

5.6. ASS

OCIATION ENTRE LA MALNUTRITION DES ENFANTS ET LES FACTEURS ETUDIES

5.6.1.

Recherche d'association entre la malnutrition et les facteurs étudiés en analyse bivariée

Les différents facteurs étudiés ont été regroupés en 3 classes : les facteurs liés à l'enfant (sexe, âge,

état de santé de l'enfant), les facteurs liés à la mère (IMC, pratique d'hygiène, connaissances des mères, niveau d'instruction, occupation actuelle de la mère, éducation

nutritionnelle) et ceux liés aux ménages (diversité alimentaire du ménage, présence de latrine, source d'eau de boisson). Ces facteurs ont été testés en analyse bivariée avec l'état nutritionnel des enfants mesurés par l'indice T/A. Les résultats de ces analyses se trouvent dans le tableau n°17 et il en ressort que les facteurs âge de l'enfant, les IRA, la diversité alimentaire du ménage, occupation actuelle de la mère, et les pratiques d'hygiène, ont montré une association statistiquement significative (P<0,05) avec le retard de croissance. Ce sont donc les facteurs qui peuvent contribuer à expliquer la situation nutritionnelle des enfants.

Tableau n°17 : Pourcentage d'enfants de 6 à 59 mois avec retard de croissance selon certaines caractéristiques

Retard de croissance (Taille-pour-âge)

Effectif Pourcentage de Z P significativité

score < -2 ET

Caractéristique de l'enfant

Age en mois

6 - 11

122

13,9

 

12 - 23

154

37,0

P= 0,000

24 - 35

117

47,0

 

36 - 59

112

53,6

 

Sexe

 
 
 

Masculin

259

37,4

P= 0,618

Féminin

246

40,0

 

Région

 
 
 

Vallée

298

38,9

P= 0,229

Plateau

207

35,3

 

Diarrhée

 
 
 

Non

421

38,5

P=0,318

Oui

84

34,5

 

Sang dans les selles

 
 
 

Non

491

37,7

P= 0,374

Oui

14

28,6

 

IRA

 
 
 

Non

327

30,9

 

Oui

178

41,0

P=0,016

Fièvre

 
 
 

Non

248

38, 3

 

Oui

257

36,6

P= 0,378

 

Caractéristiques liées aux mères

 

Etat nutritionnel des mères

 
 

DEC < 18,5 34

38,2

 

18,5=IMC= 24,99

379

39,0

P = 0,451

IMC = 25

85

33,0

 

Pratiques d'hygiènes

 
 
 

Bonne

282

30

 

mauvaise 223

 
 

40,4

P= 0,04

Niveau d'instruction

 
 

Aucun niveau 430

38,1

 

Au moins un

 

P = 0,255

niveau primaire 75

33,3

 

Occupation actuelle de mère

 
 

Ménagère 245

42

 

AGR 260

33,1

P = 0 ,023

Education nutritionnelle

 
 

Oui 426

38,0

 

Non 79

34,2

P = 0,302

Caractéristiques liés aux ménages

 

Diversité alimentaire du ménage

 

Faible 81

48,1

P= 0,053

Moyen 281

35,6

 

Elevé 143

35,0

 

Présence de latrines

 
 

Oui 70

30,0

P= 0,185

non 435

38,6

 

Source d'eau de boisson potable

 
 

Oui 227

37,4

P = 0,533

Non 278

37,4

 

Comme on l'a vu dans la section précédente, il existe une interrelation entre l'état nutritionnel et certaines caractéristiques comme les maladies infectieuses, les conditions d'hygiène et environnementales ainsi que les caractéristiques économiques et sociales. Il résulte de la combinaison de ces facteurs un impact beaucoup plus important sur le développement de l'enfant que celui que chacun de ces facteurs produirait séparément. Dans la suite nous essayerons de dégager les facteurs déterminants de l'état nutritionnel à partir d'une analyse multivariée de régression logistique.

5.6.2. Principaux déterminants de l'état nutritionnel

Les facteurs inclus dans le modèle sont ceux dont la significativité est P < 0,20 (Bouyer, 1991 ; Preux, 2004) ; ils sont considérés comme facteurs de confusion potentiels et peuvent contribuer à réduire la malnutrition dans la communauté. Les résultats présentés dans le tableau 18, sont ceux dont les facteurs sont statistiquement significatifs dans le modèle final.

Tableau n°18 : Déterminants de l'état nutritionnel

 
 
 

Caractéristiques

Risque relatif

P

Age

 
 

6-11

1

-

12-23

1,9

0,002

24-35

2,5

0,225

36-59

4,0

0,00

Maladies

 
 

Non

1

-

Oui

2,03

0,05

Occupation actuelle de la mère

 
 

Ménagère

1,53

0,031

AGR

1

-

Latrines

 
 

Oui

1

-

Non

1,9

0,027

RR : Risque Relatif. R2 de Nagelkerke est de 0,16 avec P =0,000 : le modèle est statistiquement significatif.

Les groupes d'âges plus âgés présentent un risque de souffrir de retard de croissance deux à quatre fois plus élevés par rapport aux enfants de la tranche d'âges de 6-11 mois. Les enfants malades, dont les mères sont des ménagères et dont le ménage ne disposent pas de latrines courent deux fois le risque de souffrir du retard de croissance.

VI - DISCUSSION

L'objectif de l'étude est de décrire l'état nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois et d'analyser les principaux déterminants de l'état nutritionnel de ces enfants.

6.1. SITUATION NUTRITIONNELLE DES ENFANTS

Au plan de la situation nutritionnelle, nos résultats ont montré que la malnutrition des enfants de 6 à 59 mois, surtout le retard de croissance constitue un véritable problème de santé publique à Dangbo. En effet, le retard de croissance touche 37% des enfants dont 15,2% par forme sévère. Notons que la prévalence attendue de malnutrition dans la population de référence est de 2,3% pour la forme globale et 0,1% pour la forme sévère. Selon les normes de l'OMS, la prévalence de la malnutrition globale atteste que l'on est en présence d'une situation de santé publique de gravité élevée et l'évolution de la malnutrition selon l'âge montre clairement les classes d'âge spécifiques pour lesquelles la gravité est la plus élevée. Cette prévalence est supérieure à celle présentée par l'Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition (PAM, 2009) qui est de 29,4% au niveau de l'Ouémé, ce qui laisse croire que la situation à l'échelle départementale ne saurait refléter la situation communale et qu'il est important d'évaluer la situation spécifique de chaque localité en vue d'adapter adéquatement les interventions ultérieures. La situation de Dangbo n'est pas aussi critique que celle de la commune limitrophe Sô Ava où le retard de croissance est de 41% pour les enfants de moins de 36 mois (Flénon, 2008) contre 33% pour les enfants de moins de 36 mois de notre population d'étude ; la prévalence du retard de croissance est encore moins élevée que chez les enfants du district de Gnot Ou, Province de Phongslay à Laos où le diagnostic nutritionnel a révélé que 52,5% des enfants de moins de 59 mois souffrent de retard de croissance (Papegay, 2007). Ces différences observées pourraient être dues aux différentes actions nutritionnelles, principalement l'éducation nutritionnelle, séance de démonstration culinaire menées par les ONGs, le PAM, en partenariat avec le centre de promotion sociale dont la zone d'étude aurait bénéficiée (AFRIQUE CONSEIL, 2006). Malgré cela, la situation persiste et suscite des analyses plus approfondies afin d'identifier les multiples causes qui devraient en être à la base.

6.2. DETERMINANTS DE L'ETAT NUTRITIONNEL

6.2.1. Les causes sous-jacentes

Les résultats du tableau n°18 ont montré que, dans notre zone d'étude, l'activité de la mère et la présence de latrines constituent les facteurs socio sanitaires qui sont les plus associés au

retard de croissance. En effet, lorsque la mère exerce une activité génératrice de revenu, elle pourrait se procurer des aliments de qualité et par conséquent assurerait une bonne alimentation à son enfant d'autant plus que, 83,5% des mères ont reçu une éducation nutritionnelle et que l'évaluation des connaissances des mères a aussi révélé que 90% des mères savent assurer une alimentation adéquate à leur enfant. De plus, la plupart des mères ayant reçu une éducation nutritionnelle affirment ne pas avoir les moyens de mettre en pratique les connaissances acquises. Des résultats similaires ont été aussi observés au Ghana où l'activité des mères était associée à l'état nutritionnel des enfants lorsque les effets des autres facteurs étaient pris en compte dans le modèle de régression finale (Yaa, 2005).

En ce qui concerne la présence de latrine, son association avec l'état nutritionnel des enfants n'est pas surprenante puisqu'elle détermine l'hygiène de l'environnement dans lequel vit l'enfant dans la zone d'étude, elle-même, conditionnée par les pratiques d'hygiène notamment, les pratiques de lavage des mains, et la manière d'évacuation des selles de l'enfant. Nos résultats ont montré que seulement 14% des ménages disposent de latrines, ce qui est inférieur au taux national obtenu par AGVSAN qui est de 23% (PAM, 2009). En outre, 89,9% des mères évacuent les selles de manières non hygiéniques soit en ne débarrassant pratiquement pas soit en les jetant dans l'eau du fleuve qui constitue la principale source d'eau de boisson surtout dans la vallée. Quant au lavage des mains, seulement 26 ,1% des mères en font une bonne pratique et une association significative a été montrée en analyse bivariée entre le retard de croissance et les pratiques d'hygiène des mères. Ce qui fait des pratiques d'hygiènes un facteur non négligeable, en raison des nombreuses conséquences que cela engendre sur la santé de l'enfant malgré la perte d'intensité de cette association après ajustement sur les autres facteurs.

Par ailleurs, en analyse bivariée, la diversité alimentaire du ménage est également associée à l'état nutritionnel des enfants, mais cette association n'est plus significative lorsque les autres facteurs ont été inclus dans le modèle. Ces résultats montrent la nécessité d'ajustement sur les autres facteurs lors de la recherche des déterminants de la malnutrition. La diversité du ménage a été utilisée pour apprécier l'accès du ménage à l'alimentation et on remarque que les enfants qui vivent dans des ménages ayant une diversité alimentaire faible sont les plus touchés par le retard de croissance. Cela signifie que l'accessibilité à l'aliment dans le ménage, une composante de l'insécurité alimentaire serait un facteur à considérer si l'on désire réduire la malnutrition au sein de la communauté. En milieu rural au Burkina Faso, une étude réalisée par Masson sur les enfants de 6 à 35 mois a montré que le retard de croissance n'est pas significativement associé à la diversité alimentaire des enfants, et ce même après

ajustement sur les facteurs de confusion. Cette différence observée en analyse bivariée serait peut être due à la tranche d'âge qui est plus restreinte.

6.2.2. Causes immédiates de la malnutrition

Les causes immédiates sont, selon le cadre conceptuel de l'UNICEF, un apport alimentaire en qualité et quantité insuffisante et les maladies.

Dans notre zone d'étude, une association statistiquement significative a été observée entre l'état nutritionnel de l'enfant et le fait que celui-ci soit malade ou non lors les deux semaines précédant l'enquête (P=0,05). La situation sanitaire des enfants de la commune n'est pas satisfaisante puisque la proportion d'enfants ayant souffert de la fièvre, des IRA, et de la diarrhée au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête sont 48,6%, 35% et 16,3% respectivement. Ces prévalences sont supérieures à celles présentées par les statistiques sanitaires en 2009 (MSP, 2009) et cela s'expliquerait par le fait que les statistiques sanitaires du ministère de la santé sont basées sur les cas enregistrés dans les hôpitaux, or, lorsque l'enfant est malade, le centre de santé est la dernière option choisie par la mère pour le soigner ; la première étant l'automédication, la seconde étant la consultation d'un tradipraticien. Les maladies constitueraient donc un véritable obstacle pour la survie et le développement des enfants de même que pour la lutte contre la malnutrition. L'impact de la maladie sur la malnutrition a été estimé par la Banque Mondiale. Selon son rapport, les maladies sont responsables de 20 à 25 % de la malnutrition chez les enfants (Banque Mondiale, 1993). Il est bien connu qu'il existe une interaction synergique entre la malnutrition et les maladies infectieuses, c'est-à-dire que de la combinaison des deux, résulte un effet beaucoup plus important que celui que chacune produirait séparément sur l'individu. Les maladies détériorent l'état nutritionnel, et cette détérioration favorise à son tour l'apparition de maladies en raison de l'affaiblissement du système immunitaire. Il en résulte le cycle vicieux maladies infectieuses-malnutrition.

La survenue des maladies est également conditionnée par la qualité les soins de santé de base comme la couverture vaccinale. De façon générale, la couverture vaccinale est de moins de 50% avec de disparités importantes. Le BCG à la naissance vient en tête avec 48% et le dernier vaccin (vaccin rougeoleux) qui devrait être pris à 9 mois n'est pris que par 3,3% des enfants. On note également entre les premières doses et les deuxième et troisième doses un taux de déperdition d'environ 23%, par exemple entre polio 1 et polio 2 et DTcoq 1 et DTcoq 2. Pour comprendre ce phénomène, nous avons demandé aux mères les raisons pour

lesquels certaines vaccinations n'ont pas été faites ; 60% ont répondu que l'enfant devient malade après la prise de la 1ère dose du vaccin ; 21% ont répondu qu'elles ne disposent pas de moyens pour se rendre chaque fois au centre de santé, et 19% ont répondu que le vaccin n'était pas disponible au centre de santé. L'indisponibilité du vaccin dans les centres de santé a été confirmée par les responsables de ces centres. D'autre part, la vaccination porte à porte réalisée par le programme élargi de vaccination n'atteint pas certaines localités de la commune, surtout les villages de la vallée. Pour preuve, une campagne de vaccination a été réalisée la veille du démarrage de notre enquête, mais beaucoup de villages de la vallée n'ont pas reçu la visite de ces agents de vaccination. A tout cela s'ajoute, l'état délabré des centres de santé et la non fréquentation des centres de santé par la population ; les femmes continuent d'accoucher à la maison, surtout à Houédomey où 70% des femmes accouchent encore à la maison et donc elles ne font pas la première dose de vaccin aux enfants. Cela interpelle donc les différentes autorités à différents niveaux. Si l'environnement socio sanitaire n'est pas favorable au bon développement des enfants, qu'en est-il de l'apport alimentaire, deuxième cause immédiate de la malnutrition?

L'évaluation de la diversité alimentaire a montré qu'environ 38% des enfants du souséchantillon ont une diversité alimentaire moyenne (SDA 3-4) et 41% ont une diversité alimentaire élevée (SDA > 4). Bien que l'association entre le retard de croissance et la diversité alimentaire n'ait pas été testée dans cette étude, on peut penser qu'il serait normal que le retard de croissance soit lié à la diversité alimentaire puisqu'il est lié à des pratiques alimentaires inadéquates sur le long terme. Des études réalisées par Arimond et Ruel ont mis en évidence une relation significative entre le retard de croissance et la diversité alimentaire des enfants (Arimond et Ruel, 2004). Hatloy et al., lors de leur étude au Mali (Hatloy et al 2000) ont montré que des enfants avec un SDA bas avaient deux fois plus de risques d'être atteints de malnutrition en milieu urbain mais n'a pas observé de relation en milieu rural.

L'utilisation des scores de diversité alimentaire pour apprécier le régime alimentaire des enfants a fait l'objet de récentes publications. Nos résultats ont montré que les scores pouvaient être utilisés pour décrire la fréquence de consommation des groupes d'aliments (tableau n°11) car ils décrivaient le modèle alimentaire des enfants qui sont observés dans beaucoup d'études (PAM, 2009 ; Mamadou, 2002). En effet, les céréales, racines et tubercules sont consommés habituellement par presque tous les enfants à tous les scores. Ensuite les viandes et poissons (principalement les poissons) par plus de 70% et 90% des enfants avec un score supérieur à 3 et à 5 respectivement. Enfin viennent les légumes et les fruits riches en â carotènes. Cela décrit le type de repas consommé par les enfants et qui est

constitué de la bouillie de maïs ou sorgho pour les plus jeunes, de la pâte de maïs (owo) ou l'akassa ou encore du riz comme aliment de base accompagné habituellement de sauces dans lesquelles entrent plusieurs ingrédients. Ces ingrédients pouvant être combinés de plusieurs façons pour donner l'une des sauces suivante: la sauce de noix de palme, la sauce tomate à l'huile rouge, la sauce de graine de palme avec légumes, la sauce tomate à l'huile rouge avec légume, la sauce de légume à l'huile rouge et la sauce de Corchorus Olitorius localement appelée ninhoun toujours accompagnée de différentes espèces de poissons pêchés dans la vallée. Une étude réalisée en Philippines (Daniels, 2007), a montré également que les céréales étaient consommées par tous les enfants quelque soit le score, viennent après les viandes et poissons (par la moitié des enfants ayant un score 2 et plus de 90% des enfants avec le score = 5), puis les fruits et légumes riches en â carotènes.

En général, en dehors des jeunes enfants de 6 à 11 mois dont l'alimentation est peu diversifiée, les enfants ont généralement une alimentation diversifiée pouvant les mettre à l'abri des déséquilibres alimentaires. Toutefois l'adéquation du régime n'est pas que qualitatif mais bien aussi quantitatif. C'est pour cette raison que les quantités d'aliments consommées ont été également collectées sur le sous-échantillon d'enfant.

6.3. APPORT EN ENERGIE ET EN NUTRIMENTS DU REGIME DES ENFANTS

L'apport en énergie est globalement satisfaisant (tableau n°12) puisque environ 90% des enfants ont un taux de couverture en énergie supérieur à 100%. Cela pourrait se justifier par la place qu'occupent les céréales dans le régime alimentaire des enfants et surtout
accompagnées d'une consommation non négligeable de lipides (huile de palme). Presque tous les enfants de 6 à 23 mois (97%) ont couvert leur besoin en énergie contrairement à leurs homologues de Lobogo où seulement 20% ont couvert leur besoins en énergie (Hessou, 2007). L'apport médian en énergie 4439,7 (3414,3-6855,0) est supérieur à celui des enfants de la même tranche d'âge de Philippines 893 (687-1116) où l'apport en énergie est largement en dessous des recommandations (Kennedy, 2007). La consommation en protéines est également satisfaisante comme le montre la faible probabilité d'inadéquation en protéines du régime (2%).

Une première explication de ces résultats satisfaisants est la richesse de la vallée de l'Ouémé qui offre à ces populations environnantes un riche approvisionnement en poissons et des sols favorables aux cultures, surtout après la période de crue.

Si les enfants ont une bonne couverture en énergie et en protéines, comment peut-on alors
expliquer la forte prévalence du retard de croissance observée? En fait, la consommation des

aliments fournissant les macronutriments sont correctement utilisés par l'organisme lorsqu'ils sont accompagnés des micronutriments (vitamines et minéraux) et également lorsque l'organisme est à l'abri de toutes pathologies.

La probabilité de l'inadéquation en micronutriments nous rapprocherait donc de l'hypothèse selon laquelle la malnutrition serait liée à la carence en micronutriments. Or, lorsqu'on considère les micronutriments clés dont la carence est considérée comme un problème de santé publique et susceptible d'affecter l'état nutritionnel des enfants notamment, le fer, le Zinc, la vitamine A, et la vitamine C, le régime alimentaire est certainement adéquates (PIM<25%) et la moyenne de probabilité de l'inadéquation en 11 micronutriments est de13,7#177;17,3; ces résultats suggèrent la nécessité d'approfondir les études sur le statut en micronutriments des enfants. A cet effet, des indicateurs biochimiques seraient plus adéquats pour apprécier la situation.

Par ailleurs, des 11 micronutriments essentiels pour la croissance des enfants, seule la riboflavine semble inadéquate dans le régime alimentaire des enfants. On pourrait penser que le manque de cette vitamine dans l'apport alimentaire des enfants constituerait un problème à ne pas négliger, mais des études plus poussées devraient être menées dans ce sens. Une enquête de consommation alimentaire et de niveau de vie, effectuée en 1965 dans le département de l'Ouémé et rapportée par la DANA (DANA, 1985), a révélé des résultats similaires ; le taux moyen de couverture des besoins en riboflavine était de 50% pour 72% des ménages examinés. Ainsi, nos résultats montrent que cette carence probable existe et persiste depuis des années, un accent particulier doit donc être mis sur l'apport de la riboflavine dans le régime alimentaire. Le faible apport en riboflavine est quand même surprenant parce que la consommation habituelle des enfants est constituée principalement de céréales (maïs) et de légumes verts qui sont des sources de riboflavine. Ce faible apport serait peut être dû à une destruction de cette vitamine ou à la diminution de la teneur des aliments en riboflavine au cours des processus de transformation et de conservation de ces aliments. Il serait alors utile d'analyser quelques échantillons d'aliments pour vérifier cette hypothèse et par la même de déterminer la composition nutritionnelle des aliments fréquemment consommés dans la localité.

Même si le volet alimentaire n'est pas alarmant, l'état sanitaire des enfants doit susciter plus d'attention particulière. En effet, la présence chez les enfants d'affections ne peut faciliter l'absorption des nutriments dans l'organisme malgré l'apport adéquat.

CONCLUSION

Au terme de cette étude, il ressort que le retard de croissance des enfants de 6 à 59 mois de la commune de Dangbo est élevé et qu'il mérite une attention particulière. Les causes d'une telle situation, identifiées en analyse de régression multivariée lors de cette étude, sont l'état sanitaire alarmant des enfants, l'activité menée par les mères et la présence de latrines dans les ménages. Ces causes étant intimement liées aux connaissances et pratiques des mères en matières d'alimentation et d'hygiène de l'enfant.

D'autre part, l'évaluation des connaissances des mères est globalement bonne, mais les pratiques sont mauvaises. Les mères même estiment ne pas adopter certaines pratiques et la principale raison qu'elles évoquent est le manque de ressources.

L'enquête de consommation alimentaire a montré une bonne adéquation du régime alimentaire des enfants en macro et en micronutriments à l'exception de la riboflavine dont la probabilité de l'inadéquation est très élevée.

L'apport alimentaire des enfants en micronutriments, excepté pour la riboflavine, laisse croire que les enfants seraient à l'abri des carences probables en fer, en zinc, et en vitamine A qui sont considérées comme des problèmes de santé publique au Bénin. Cependant, des examens biochimiques sont nécessaires pour confirmer cette tendance.

SUGGESTIONS

Eu égard des résultats de cette étude, des actions soutenues doivent être faites en matière de soins de santé primaire. Il est indispensable de permettre une restitution des résultats aux populations concernées pour information et éducation des femmes. Ce qui permettra de trouver ensemble des solutions pour la mise en pratique des connaissances qu'elles détiennent déjà. Ainsi, les séances d'éducation nutritionnelle doivent êtres toujours maintenues et encouragées pour permettre aux jeunes mères de bénéficier de ces informations.

Par ailleurs, même si la présente étude ne révèle pas une inadéquation en nutriments du régime dans cette zone, elle constitue néanmoins une base de données de références pour des études ultérieures. Nous souhaitons vivement que des recherches futures soient orientées vers la confirmation de carences en micronutriments (fer, zinc, vitamine A, calcium, vitamine C) à partir des examens biochimiques, y compris sur la riboflavine dont l'apport est insuffisant et à cause de son rôle important dans le métabolisme cellulaire. D'autres études, comme la détermination de la composition nutritionnelle des aliments fréquemment consommés dans la localité, peuvent être aussi envisagées.

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51. Savy M.; Martin-Prével Y.; Traissac P. et al (2006 a). Dietary Diversity Scores and Nutritional Status of Women Change during the Seasonal Food Shortage in Rural Burkina-Faso, J. Nutr., 2006, 136 : 2625-2656.

52. Savy M. (2006 b). Measuring dietary diversity in rural Burkina Faso: comparison of a 1 day and a 3 days recall, Public health Nutr 10: 71 -78

53. Savy M. (2005). Use of variety/diversity scores for diet quality measurement, relation with nutritional status of woman in rural area in Burkina Faso. Eur. J.Clin.Nutr

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54. Solomons, N., R. Jacob, O. Pineda, and F. Viteri.(1979). Studies on the bioavailability of zinc in man. II. Absorption of zinc from organic and inorganic sources. J Lab Clin Med 94: 335-343.

55. Steyn NP, Nel JH, Nantel G, Kennedy G, Labadarios D. (2006). Food variety and dietary diversity scores in children: are they good indicators of dietary adequacy? Public Health Nutr 9: 644 -50.

56. Swindale A. et Bilinsky P. (2006). Household Dietary Diversity Score (HDDS) for Measurement of Household Food Acces : Indicateur Guide(V.2). Washington, D.C: FANTA Project, Academy for Educational Development.

57. Tarini A, Bakari S & Delisle H (1999). The overall nutritional quality of the diet is reflected in the growth of Nigerian children. Sante 9, 23-31.

58. Tollens E. (2003). L'état actuel de la sécurité alimentaire en République Démocratique du Congo : Diagnostic et perspectives, atelier, Kinshasa, 18 Février 2003, alliance Belgo Congolaise, Gombe

59. Torheim LE, Barikmo I, Parr CL, Hatloy A, Ouattara F & Oshaug A (2003). Validation of food variety as an indicator of diet quality assessed with a food frequency questionnaire for Western Mali. Eur. J. Clin. Nutr. 57, 1283-1291.

60. Torheim LE, Ouattara F, Diarra MM, Thiam FD, Barikmo I, Hatloy A & Oshaug A (2004). Nutrient adequacy and dietary diversity in rural Mali: association and determinants. Eur. J. Clin. Nutr. 58, 594 604.

61. UNICEF (1998). The state of the world's children. Oxford University Press, Oxford and New-York.Washington, DC and Cali: International Food Policy Research Institute (IFPRI) and International Center for Tropical Agriculture (CIAT).

62. WHO (1996). Trace elements in human nutrition and health. World Health Organization, Geneva.

63. WHO/FAO (2004). Vitamin and mineral requirements in human nutrition. 2nd ed. World Health Organization, Geneva.

64. WOLFHEIM C. (1998). De la lutte contre la maladie à la santé et au développement de l'enfant. Forum mondial de la Santé, 19 : 177-184.

65. Yaa L., Appoh, Sturla K. (2005). Maternal nutritional knowledge and child nutritional status in the Volta Region of Ghana. Maternal and child Nutrition.1 pp.100-110

ANNEXES

ANNEXE 1 : Grappes sélectionnées dans la liste des 41 villages de la commune de Dangbo

Arrondissement

Unité géographique

Taille de la
population

Grappes
déterminées

ZOUNGUE

FINGNINKANME

183

1

YOKON

439

2

ZOUNGUE

489

3

ZOUNTA

364

4

KESSOUNOU

HETIN GLEHOUE

109

5

HETIN SOTA

592

6

KESSOUNOU

582

7

HOZIN

AKPAME

605

8

DJIGBE

575

9

HOZIN

357

10

LAKE

177

11

HOUEDOMEY

HOUEDOMEY

361

12

ADJIDO

560

13

AGOUNGUE

516

14

DAME

659

15

GBEKO

AGBANTA

424

16

DANKO

232

17

GBEKO

1090

18,19

DEKIN

AFIO

398

20

KODEKPEME

190

21

TOGBOHOUNSOU

808

22

DANGBO

DANGBO CENTRE

582

23

DOGLA

279

24

TOVE

95

25

ANNEXE 2 : Questionnaire en direction des mères d'enfants (06 à

7. Identification de la mère

 

59 mois)

Nom et prénoms

Age

Niveau d'instruction

NB : Ne lisez pas les modalités s'il vous plaît

 
 

(entourer la bonne réponse)

 
 
 
 

Objectif : Connaître les habitudes et pratiques des mères en matière d'alimentation, et d'hygiène de leur enfant et les morbidités.

 
 

1 =alphabétisation ;

2 =école coranique ;

Nom de l'enquêteur

 
 

3 =primaire (ne sait pas lire) ;

Date de l'enquête : ___/____/____

 
 

4=primaire (sait lire) ;

IDENTIFICATION ET INSTRUCTION DE LA MERE ET DE

 
 

5 =secondaire cycle 1 ;

L'ENFANT

 
 

6 =secondaire cycle 2 ;

Fiche N° ____/____/____

 
 

7 =universitaire ;

1. Arrondissement :

 
 

8 =autres (préciser)

 
 
 

9 =néant ;

2. Village ou quartier :

 
 
 

3. Adresse :

 
 

OCCUPATION DE LA MERE

4. Nom et prénoms de l'enfant :

 
 

8. Quel travail faites-vous pour gagner de l'argent ? (Plusieurs

réponses possibles)

5. Date de naissance de l'enfant :

 
 

81=Aucun [ ]

 

82=Artisanat (préciser le métier) .[ ]

6. Sexe de l'enfant : 6.1 Masculin / / 6.2. Féminin / /

 
 
 

83=Ouvrier agricole, (préciser le travail) [ ]

Poids de l'enfant : . Taille de l'enfant :

 
 

84=Vente des produits agricoles [ ]

85=Vente de nourriture.... [ ]

86=Bonne/domestique [ ]

87=Boutiquière ..[ ]

88= Ambulante [ ]

89=Emploi salarié [ ]

80=Autre (à préciser) [ ]

9. Avez- vous reçu une éducation nutritionnelle

1 = Oui [ ]

2= Non [ ]

9.1. Si oui, A quel centre ?

9.2. Vous les mettez en pratique ? Comment ?

PRATIQUE D'ALLAITEMENT

10. Donnez-vous actuellement le sein à l'enfant?

1= Oui [ ] > aller à 12

2= Non [ ] > aller à 11

11. N'avez-vous jamais donné le sein à l'enfant ? 1= Oui . [ ]

2= Non .[ ] > aller à 15

12. Après l'accouchement, quand avez-vous commencé à donner le sein à l'enfant?

1= dans la première heure après la naissance [ ]

2= entre la 1ère et la huitième heure après la naissance [ ]

3= plus de 8 heures après la naissance .[ ]

4= ne se souviens pas .[ ]

13. Combien de fois allaitez- vous votre enfant (en moyenne) dans la journée ?

1= (01 à 03) fois [ ]

2= (04 à 06) fois [ ]

3= (07 à 09) fois.. . ..[ ]

4= (plus de 10) fois .[ ]

5= Autre. Préciser [ ]

14. Combien de fois allaitez- vous votre enfant (en moyenne) dans la nuit ?

a= (00) fois ..[ ]

b= (01 à 02) fois [ ]

c= (03 à 04) fois.. . ..[ ]

d= (plus de 04) fois .[ ]

e= Autre. Préciser [ ]

15. Donnez-vous de l'eau (ou des tisanes) à l'enfant?

a = oui ], Depuis quel âge? /___/___/ mois

Lesquel (s) et pourquoi

b = non ...[ ]

c = ne sait pas .[ ]

16. Donnez-vous du lait artificiel à l'enfant?

a= oui. Lequel et à partir de quel âge ?

b= non [ ]

17. Jusqu'à quel âge pensez-vous allaiter ou avez-vous allaité votre

enfant ?

1= Avant 4 mois

2= 04 à 06 mois

3= 06 à 09 mois... .

[ .[ ..[

] ] ]

4= 09 à 12 mois

.[

]

5= 12 à 18 mois

[

]

6= 18 à 24 mois

[

]

7= Plus de 24 mois .

..[

]

PRATIQUE D'ALIMENTATION DE COMPLEMENT

 
 

18. A quel âge avez-vous donné des aliments autres que le lait à l'enfant ?

2 mois

..[

]

 

3 mois

..[

]

 

4 mois

..[

]

 

5 mois

..[

]

 

6 mois

..[

]

 

Autres ? Précisez

.....

 

19. Donnez-vous de la bouillie à l'enfant?

1= oui . [ ].Quelle bouillie ? (Lister les ingrédients) .....

2= non [ ]

20. A quelle fréquence / jour

 
 

201= (01) fois

[

]

202= (02) fois

[

]

203= (03) fois..

. ...[

]

204= (04) fois

...[

]

205= Autres. Précisez

...[

]

 
 

21. Ajoutez- vous l'eau de cuisson des légumes à feuilles verts

Age

 

Substances introduites

foncés aux bouillies de l'enfant ?

Dès la naissance [

]

 

211= oui

.[

]

1 mois ..[

]

 

222= non

[

]

Plats

Fréquence

Composition

Age

223= ne sait pas ..[ ]

22. Enrichissez -vous la bouillie de l'enfant avec du soja, du niébé, des sésames, des arachides, des haricots ou des fretins?

221= oui .[ ]

222= non [ ] 223= ne sait pas [ ]

Pourquoi ?

23. Ajoutez-vous du miel, du lait ou du sucre aux repas de
l'enfant ?

231= oui (préciser quels repas) [ ]

232= non ..[ ]

233= ne sait pas [ ]

24. Donnez-vous des plats spéciaux à votre enfant? 241= Oui [ ] 242= Non

Pourquoi ?

 
 
 
 

/jour

A moins d'1 mois ...[

]

 
 
 

1à 3 mois [

]

 
 
 

3 à 6 mois .[

]

 
 
 

6 à 9 mois [ ]

 
 
 
 

9 à 12 mois [

]

 
 
 

Autres ? Précisez.....

 
 
 
 

26. L'enfant consomme t-il des aliments du plat familial?

261= Oui

 

[

]

262= Non

 

[ ]

 

263= Ne sait pas

 

[ ]

 

27. Si oui, à quelle fréquence ?

271= Tous les jours

 

[

]

A quel fréquence/jour ?

 
 
 

272= (3 à 6 fois / semaine)

[

]

 

273= (1 à 2 fois / semaine)

[

]

 

274= Autres. Précisez

[

]

 

28. Quels sont ces plats ? (Description)

. .[ ]

. ~ ~qt~os~c M~~~~oø ~u i~~ r~ ~~ 6 A ~~ ~~~~ ~iNc ~~ cc#f~E ~~ t4Ak~o. LOKONON H. F. JAURES 62

 
 

Viande /

Fréquence

Aliments

Accompagnement

Poisson /

/jour

 
 

Oeuf

 

25. Si oui, A quel âge ? Lesquels ?

Polio 1ère

/ / / 2ème

BCG + Polio 0

/ / /

/ / /

Rouvax + VAA

Poids à la naissance ~~~ , ~ g

BCG / / /

29. Quels sont les aliments interdits à l'enfant selon vos coutumes ? ( ne lisez pas les réponses)

291=aucun interdit [ ]

292=viande (préciser)
293= poisson (préciser)
294=oeuf (préciser)

295= légumes (préciser) [ ]

296=fruits (préciser) [ ]

297= autres (préciser) [ ]

30. Pourquoi ces interdits ?

.

MORBIDITE ET MESURES PREVENTIVES ET / OU CURATIVES de l'enfant

31. Regarder la carte / carnet de vaccination et noter les dates de toutes les vaccinations dans les espaces ci-dessous (jj/mm/aa)

/ / / 3ème / / /

DTCoq 1ère / / / 2ème

/ / / 3ème / / /

Rougeole / / /

Hépatite B / / /

33. Quelles sont les raisons qui expliquent les vaccinations manquantes ?

. ~ ~qt~os~c M~~~~oø ~u i~~ r~ ~~ 6 A ~~ ~~~~ ~~~~ ~~ coWis~~~ ~~ ~~Ak~o. LOKONON H. F. JAURES 63

[ ]

Pentavalent 1 + Polio 1

/

/

/

[ ]

Pentavalent 2 + Polio 2

/

/

/

[ ]

Pentavalent 3 + Polio 3

/

/

/

33. Lors de la dernière campagne de vaccination, votre enfant a t- il été vacciné ?

1. OuiLl Quel vaccin

2. Non ~

34. Est-ce que l'enfant a souffert de l'un des problèmes suivants au cours des deux dernières semaines : (Plusieurs réponses possibles)

a. Diarrhée [ ]

b. Sang dans les selles [ ]

c. Toux [ ]

d. Respiration difficile .[ ]

e. Respiration rapide ou courte ..[ ]

f. Fièvre /corps chaud [ ]

g. Paludisme [ ]

h. Rien [ ]

35. Est-ce que l'enfant a eu de selles liquides pendant les 15 derniers jours?

1. Oui Ll 2. Non ~

35. 1. Si oui, est-ce que l'enfant a eu trois (03) ou plus de selles liquides par jour ?

1. Oui Ll 2. Non ~

35.2. Si oui, pendant combien de jours l'enfant a-t-il eu plus de deux (02) selles liquides par jour ? ~~ jour(s)

36. Est-ce que l'enfant a eu de la fièvre pendant les 15 derniers jours?

1. Oui Ll 2. Non ~

36.1. Si oui, pendant combien de jours l'enfant a-t-il eu de la fièvre pendant les 15 derniers jours? ~~ jour(s)

37. En cas de maladie, quels sont les lieux où vous allez traiter l'enfant? (Hiérarchiser les lieux)

a. Centre de santé [ ]

b. Tradipraticien [ ]

c. Auto médication [ ]

d. Rien ...[ ]

e. Autres, précisez [ ]

HYGIENE

38. Évacuation des selles de l'enfant

38.1 Avez-vous des latrines ? OUI /___/ NON /___/

QUESTIONNAIRE DE DIVERSITE ALIMENTAIRE MENAGE

Pouvez-vous décrire tous les aliments que vous avez mangés et bus hier, dans la journée et la nuit, que ce soit chez vous ou

38.2 L'enfant utilise t- il les latrines ? Oui /___/ Non /___/

2. Si non, comment les selles sont-elles évacuées ?(Ne lisez pas les réponses)

Jetées dans des toilettes ou latrines ...[ ]

Enterrées dans la cour ...[ ]

Jetées à l'extérieur du logement [ ]

Jetées en dehors de la cour ...[ ]

Débarrassées en lavant à l'eau . [ ]

Utilisation de couches lavables [ ]

Utilisation de couches jetables [ ]

Ne s'en débarrasse pas ..[ ]

Autres ...[ ]

Lesquels ?

Citer

39. Quand lavez-vous les mains avec du savon/cendre? (Ne lisez pas les réponses)

Jamais [ ]

Avant de préparer le repas [ ]

Avant de donner à manger à l'enfant [ ]

Après être allé à la selle [ ]

Après avoir nettoyé un enfant qui est allé à la selle [ ]

Autre (préciser) [ ]

40. Quelle eau buvez - vous ? (Ne lisez pas les réponses)

Eau de puits [ ]

Eau de pluies .[ ]

Eau de rivières [ ]

Eau de château . [ ] Eau de pompe [ ] Autres [ ]

41. Vous arrive t-il de faire subir un traitement particulier à l'eau avant de boire?

Oui /___/ Non /___/

Si oui lesquels ?

Filtration [ ]

Ebullition . [ ]

Traitement à l'eau de javel [ ]

Autres . [ ]

. ~ ~qt~os~c M~~~~~oiw~~ ~up i~~ r~ ~~ 6 A ~~ ~~~~ ~~~~ ~~ coWig~~~ ~~ ~~Ak~o. LOKONON H. F. JAURES 65

ailleurs, au cours d'un repas ou lors d'un snack. Commencez par le premier aliment ou boisson consommé le matin.

No.

Groupe d'aliments

Exemples

OUI = 1 NON = 0

1.

CÉRÉALES

Sorgho blanc, sorgho rouge, mil, petit mil, riz, mais, pâtes alimentaires, blé (couscous, pain, gâteaux), fonio + insérer les céréales locales

 

2.

LÉGUMES

ET TUBERCULE S RICHES EN VITAMINE A

Courge, citrouille,

carotte, poivron rouge, patate douce à chaire orange + autres légumes ou tubercules riches en vitamine A disponibles localement

 

3.

AUTRES RACINES ET TUBERCULE S

Manioc (tapioca, gari), patate douce blanche, pomme de terre, igname, taros, autres tubercules, banane plantain.

 

4.

LÉGUMES FEUILLES

Oseille, amarante, laitue (salade), feuilles de baobab, épinards, feuilles d'oignon, de haricot, de manioc, de patates, vernonia, solanum,

celesie + toutes feuilles sauvages

 

5.

AUTRES

Tomates (fraîches ou

 
 

 

LÉGUMES

concentré), gombo frais ou sec, aubergines, courgettes, concombres, choux, navets, oignons, poivrons verts, haricots verts + insérer légumes disponibles localement, y compris légumes

sauvages

 

6.

FRUITS RICHES EN VITAMINE A

Mangue, papaye rouge/orange, melon orange, néré (fruits ou farine)

 

7.

AUTRES FRUITS

Ananas, banane, goyave, dattes, pastèque, jujube, canne à sucre, pomme cannelle, orange, citron Jus de fruits frais (fruits pressés), fruits sauvages ("raisin", tamarin, pain de singe), coco, pomme cajou, sapotille, arbre a pain

 

8.

ABATS

Foie de veau, de mouton, de volailles, de porc, de boeuf, reins, coeurs + autres organes ou

aliments à base de sang

 

9.

AUTRES VIANDES ET VOLAILLES

Boeuf, mouton, chèvre, porc (y compris charcuterie), aulacode ,

 
 
 
 

lapin, escargots, viande de brousse, poulet, pintades + autres

volailles et insectes et vers consommés

 

10.

OEUFS

 
 

11.

POISSONS ET FRUITS DE MER

Poisson frais, poisson fumé, salé, séché (sauf pincée de poudre), conserves (sardines,

thon), tous coquillages et fruits de mer

 

12.

PROTEAGIN EUX,

OLEAGINEU

X, GRAINES

Haricots (niébé), pois de terre, petits pois, pois chiches, lentilles, pois d'angole, voandzou, autres légumes secs Arachide (en pate ou nature), soja, sésame, goussi, noix de cajou, noix de karité, noix de palme, graines de coton

 

13.

LAIT ET PRODUITS LAITIERS

Lait frais, lait en poudre, lait concentré (sucré ou non), yaourt, fromage (sauf amon soja), crème fraîche, wagashi

(sauf amon soja)

 
 

14a

HUILES ET

Huile végétale (dans

 
 

GRAISSES

sauces, assaisonnements, fritures...), beurre (lait ou karité), margarine, mayonnaise, lard, saindoux, huile de coco, huile de palmiste

 

14b

HUILE DE PALME ROUGE

huile de palme rouge,
noix de palme croqué

 

15

SUCRES ET PRODUITS SUCRÉS

Sucre en poudre ou en morceaux (dans le thé, le café, la bouillie...), boissons sucrées, lait concentré sucré, miel, confiture, bonbons

 

16

CONDIMENT S, CAFÉINE ET

BOISSONS ALCOOLISÉE S

Epices, condiments, café,
thé, boissons alcoolisées
telles que bière,

tchoucoutou, vin de
palme, sodabi, chiapalo,

vin, sangria, pastis,

whisky, gin, moutarde

(afitin)

 
 
 
 

OUI = 1 NON = 0

 

Est-ce que, pendant la journée d'hier, vous avez mangé quelque chose EN DEHORS DE

Chez vous ?

Fiche pour l'enquête de consommation alimentaire des enfants

Jours

Et

Heures

Aliments consommés et accompagnement

(prendre viande et

poisson comme aliment)

Ingrédients / Composition de l'aliment

(pour la viande ou le poisson précisez quel type : viande boeuf, de poulet, poisson fretin, poisson silvi )

Méthode de

préparatio n4

Quantité consommée en mesure
ménagère

Quantité consommée en g

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4 0=cru 1=bouilli 2=frit 3=à la vapeur 4=grillé 5=au four 6=bouillon 7=Jus 8=grain 9= autre

ANNEXE 3 : Aliments recensés et leurs valeurs nutritionnelles calculées en utilisant Woldfood 2.

FCODE

Nom local et /ou en
anglais ou en français

ENERC_
KCAL

PROCNT

FAT

CHOCDF

FIB

PHYT
AC

VITA

VITD

THIA

RIBF

NIA

VITB6

FOL

VITB12

PANT
AC

FE

ZN

2

ABOBO ( NIEBE BOUILLIE)

30

1,7

0,6

5,4

1,9

77

125

0

0,05

0,04

0,4

0,07

40

0,00

0,09

0,8

0,3

9

ATASSI (NIEBE+RIZ)

45

1,4

0,1

9,5

0,7

69

0

0

0,03

0,01

0,2

0,02

21

0,00

0,15

0,4

0,2

34

SAUCE CRINCRIN

26

3,3

0,8

2,4

0,6

16

177

0

0,03

0,06

0,7

0,15

22

0,48

0,11

0,9

0,3

14

FRITURE HUILE

ROUGE

457

5,4

48,8

4,4

1,0

6

2478

0

0,05

0,06

0,8

0,10

13

0,60

0,25

0,6

0,4

35

SAUCE LEGUME

140

4,2

8,8

13,3

3,5

140

532

0

0,04

0,08

0,7

0,13

13

0,12

0,21

1,5

0,6

36

SAUCE TOMATE

33

0,6

2,6

3,0

1,0

13

144

0

0,02

0,04

0,4

0,08

6

0,00

0,07

0,4

0,1

41

SAUCE DEOUSSONOU

16

1,3

0,5

2,3

0,9

13

132

0

0,02

0,03

0,3

0,07

4

0,00

0,03

0,3

0,1

26

BREAD

274

8,8

3,0

51,9

2,8

30

0

0

0,11

0,08

0,9

0,04

31

0,00

0,39

0,5

0,9

10

BANANA, FRESH-EP

92

1,0

0,5

23,4

2,4

0

8

0

0,05

0,10

0,5

0,58

19

0,00

0,26

0,3

0,2

11

BISCUIT

434

9,2

11,8

71,5

2,7

180

0

0

0,10

0,04

1,1

0,04

31

0,00

0,46

1,2

0,8

12

CANDY

387

0,0

0,0

99,9

0,0

0

0

0

0,00

0,02

0,0

0,00

0

0,00

0,00

0,1

0,0

43

OKRA, FRESH

35

1,9

0,3

7,9

3,2

91

67

0

0,07

0,10

0,6

0,06

33

0,00

0,07

1,3

0,4

25

ORANGE, SWEET,

FRESH-EP

47

0,9

0,1

11,8

2,4

0

8

0

0,09

0,04

0,3

0,06

30

0,00

0,25

0,1

0,1

44

MACARONI

395

13,4

2,0

79,2

4,8

227

0

0

0,06

0,06

1,1

0,11

20

0,00

0,31

1,4

1,4

28

WHEAT, FRITTER

332

4,6

12,5

50,3

1,2

127

0

0

0,05

0,02

0,5

0,02

8

0,00

0,18

0,5

0,3

15

WHEAT, FRITTER,

SWEET

318

1,9

14,2

46,7

0,5

51

0

0

0,02

0,02

0,2

0,01

3

0,00

0,07

0,2

0,1

24

MANGO, RIPE

65

0,5

0,3

17,0

1,8

20

400

0

0,06

0,06

0,6

0,13

14

0,00

0,16

0,1

0,0

45

PALM, AFRICAN OIL PULP PUREE

245

0,2

27,7

1,6

0,5

0

1260

0

0,00

0,01

0,0

0,00

0

0,00

0,01

0,8

0,1

20

PALM OIL, LOCAL

862

0,0

100,0

0,0

0,0

0

5000

0

0,01

0,02

0,0

0,00

0

0,00

0,00

0,0

0,0

38

SUGAR, CANE, WHITE

387

0,0

0,0

99,9

0,0

0

0

0

0,00

0,02

0,0

0,00

0

0,00

0,00

0,1

0,0

8

COWPEA, FRITTER

306

20,3

1,3

54,9

17,2

945

5

0

0,53

0,16

1,3

0,26

549

0,00

1,08

6,6

3,4

46

PEANUT, ROASTED,

SHELLED

567

25,8

49,2

16,1

8,5

1760

0

0

0,25

0,11

14,3

0,26

126

0,00

1,39

4,6

3,3

27

SWEET POTATO,

FRESH

103

1,7

0,1

24,3

3,0

10

1467

0

0,07

0,13

0,6

0,24

23

0,00

0,65

0,5

0,3

47

MAIZE, FLOUR

362

8,1

3,6

76,9

7,3

800

0

0

0,39

0,20

3,6

0,30

25

0,00

0,43

3,5

1,8

48

TOMATO, CONC 28%

63

2,7

0,9

13,8

3,3

18

261

0

0,18

0,15

1,8

0,24

45

0,00

0,75

1,5

0,3

50

MACARONI SCE

43

2,4

0,9

8,3

2,1

18

212

0

0,08

0,08

0,9

0,16

21

0,00

0,28

0,9

0,2

1

ABLO

329

2,5

0,7

81,7

3,4

70

0

0

0,21

0,01

1,0

0,49

36

0,00

0,53

1,9

0,7

16

GARI

329

2,5

0,7

81,7

3,4

70

0

0

0,21

0,01

1,0

0,49

36

0,00

0,53

1,8

0,7

17

GBAGBA

760

17,0

7,6

161,5

15,3

1580

0

0

0,82

0,42

7,6

0,63

53

0,00

0,90

7,4

3,8

18

GUIKOKO

538

20,2

2,2

205,4

206,6

531

17

0

0,02

0,24

6,5

0,36

10

0,00

1,54

6,7

3,8

23

MAIS BOUILLIE

108

3,3

1,3

25,1

2,8

31

0

0

0,22

0,07

1,6

0,06

46

0,00

0,88

0,6

0,5

29

OWO

565

12,6

5,6

120,0

11,4

1248

0

0

0,61

0,31

5,6

0,47

39

0,00

0,67

5,5

2,8

07

AMON

415

36,5

20,0

30,3

9,3

1373

3

0

0,40

0,70

1,0

0,20

133

0,00

0,43

15,8

5,0

33

RIZ BOUILLIE

202

3,7

0,3

44,3

0,5

195

0

0

0,03

0,03

0,6

0,08

3

0,00

0,64

0,4

0,6

50

YAM, WINGED, FLOUR

223

4,8

0,2

52,7

2,8

115

0

0

0,23

0,07

1,4

0,53

37

0,00

0,71

1,8

1,2

31

TOUNVI

335

58,6

9,4

0,0

0,0

0

0

2

0,10

0,27

8,1

0,41

28

12,00

1,54

2,5

5,2

32

SILVI

162

22,9

7,2

0,0

0,0

0

9

13

0,42

0,07

2,5

0,22

7

1,47

0,62

1,6

1,9

30

WE

335

58,6

9,4

0,0

0,0

0

0

2

0,10

0,27

8,1

0,41

28

12,00

1,54

2,5

5,2

49

HUILE ROUGE

862

0,0

100,0

0,0

0,0

0

5000

0

0,01

0,02

0,0

0,00

0

0,00

0,00

0,0

0,0

4

AKASSA

336

12,6

1,4

128,4

129,2

395

11

0

0,02

0,15

4,1

0,23

6

0,00

0,96

4,2

2,4

51

FRITURE HUILE

ARACHIDE

1223

12,9

117,6

61,2

26,1

409

4248

0

0,39

0,97

9,3

1,96

103

0,00

0,66

8,3

2,6

52

SAUCE TOMATE

HUILE ROUGE

1220

86,6

100,2

3,1

0,8

9

5050

0

0,05

0,05

0,4

0,07

11

0,00

0,14

0,4

0,1

53

SAUCE PALME/LEGUME

1195

12,6

117,5

59,9

25,7

406

9205

0

0,37

0,97

9,0

1,93

97

0,00

0,55

8,1

2,6

55

THE

1

0,0

0,0

0,2

0,0

0

0

0

0,00

0,00

0,0

0,00

0

0,00

0,01

0,0

0,0

56

THE LAIT

454

3,2

3,9

104,9

0,0

0

55

0

0,04

0,19

0,1

0,06

6

0,40

0,36

0,2

0,4

57

BOUILLIE SIMPLE

543

12,2

5,4

115,4

11,0

1200

0

0

0,59

0,30

5,4

0,45

38

0,00

0,65

5,3

2,7

58

BOUILLIE SIMPLE

SUCRE

930

12,2

5,4

215,3

11,0

1200

0

0

0,59

0,32

5,4

0,45

38

0,00

0,65

5,4

2,7

59

KLAKLOU

826

9,3

53,9

82,1

9,0

835

39

0

0,44

0,23

4,3

0,51

47

0,00

0,50

4,1

2,0

60

FINGNINTA

1509

14,5

118,0

138,3

28,4

473

9161

0

0,55

0,95

9,7

2,37

124

0,00

0,94

9,7

3,2

61

KLEKLE

1009

25,8

99,2

16,1

8,5

1760

0

0

0,25

0,11

14,3

0,26

126

0,00

1,39

4,6

3,3

62

ABOKOUN KOKO(MIL)

542

15,6

6,9

106,2

26,0

914

0

0

0,32

0,27

2,6

0,35

38

0,00

0,56

8,4

2,4

ANNEXE 4a : Facteurs de dilution ou de concentrations(F) pour quelques recettes

SAUCE DE TOMATE

SAUCE CRINCRIN

ingrédients crus

poids

F

ingrédient cru

poids

F

tomate

408

0,22

feuille

82

0,18

oignon

59

0,03

poisson séchée

16

0,04

piment

20

0,01

sel

2

0,00

ail

15

0,01

piment

7

0,02

poivre

3

0,00

eau

541

 

gingembre

12

0,01

POIDS CUIT

445

 

poisson

925

0,50

 
 
 

Huile d'arachide

42

0,02

 
 
 

sel

12

0,01

 

poids cuit

1834

 
 

DJA FRITURE

Sauce tomate

tomate fruit

144

0,42

tomate fruit

450

2,22

piment

10

0,03

Tomate boite

407

2,00

oignon

41

0,12

piment

25

0,12

épice

9

0,03

oignon

62

0,31

huile rouge

166

0,48

Epice

19

0,09

sel

12

0,03

Huile rouge

56

0,28

cube

7

0,02

Sel

19

0,09

fretin

16

0,05

Cube

14

0,07

tomate boite

66

0,19

Eau

973

 

eau

35

 

Poisson frit

437

2,15

poids cuit

344

 

poids cuit

203

 
 

ABOBO

ATASSI

ingrédient

poids

F

ingrédient

poids

F

niébé

102

0,18

niébé

121

0,10

gingembre

6

0,01

riz

314

0,26

piment

11

0,02

sel

15

0,01

sel

1

0,00

eau

2143

 

eau

1425

 

poids cuit

1220

 

poids cuit

556

 
 

SAUCE DE

NOIX DE

PALME

poids

F

SAUCE LEGUME

POIDS

F

noix de palme non cuit

823

0,90

tomate fruit

392

0,15

noix de palme bouillie et malaxé

1130

1,24

tomate boite

69

0,03

gingembre

8

0,01

piment

43

0,02

tomate fruit

71

0,08

oignon

250

0,09

piment

14

0,02

Epice

50

0,02

ail

6

0,01

feuille de

légume cuite

373

0,14

poivre

1

0,00

poisson fumé

saloumon

669

0,25

oignon

19

0,02

huile rouge

185

0,07

poisson

64

0,07

poisson salée

séchée

37

0,01

cube

6

0,01

cube

16

0,01

sel

5

0,01

eau

466

0,18

poids cuit

910

 

poids cuit

2650

 

RIZ

Ingrédients

poids

F

riz

482

0,40

sel

37

0,03

eau

1896

 

poids cuit

1220

 

SPAGHETTI ASSAISONNEE

ingrédients

POIDS CRU

F

Macaronni

250

0,23

sel

7

0,01

oignon

214

0,20

tomate

63

0,06

cube

6

0,01

piment

28

0,03

sardine

125

0,11

poids cuit

1096

 

ANNEXE 4b : Facteur de conversion des aliments (exemple de l'Akassa)

Vendeuse Déménou : Déménou : Déménou :

 

Prix 25F 25F 25F

Masse(g)

350
340
283

Séna

:

25F

356

Séna

:

25F

324

Séna

:

25F

272

Rose

:

25F

332

Rose

:

25F

350

Rose

:

25F

302

TOTAL

:

225F

2909

FC = 2909/9 = 323,2 g/25F ;

Si un enfant à manger un akassa et demi, la masse équivalente est 323,2+ 323,2/2 = 484,8g

OWO(pâte de maïs)

Ingrédients

poids

F

farine de maïs

2180

1,56

poids cuit

1394

 





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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams