ELECTIONS DEMOCRATIQUES ET FORCES CENTRIFUGES EN RDC:
ESSAI DE REVISITATION DES REVENDICATIONS DU MOUVEMENT POLITICO RELIGIEUX BUNDU
DIA KONGO
Par Mahatma Julien Tazi K.Tien-a-be
Mahatmajulien.tazi@unikin.cd
julientazi@yahoo.fr
Tel. 243 81 16 42 903 - 243 998
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Chef de Travaux et diplomé d'études
supérieures en Relations Internationales
UNIKIN
Depuis des très longues années
coexistent en République Démocraique du Congo deux grandes forces
qui participent à la formulation des options politiques: les forces
centrifuge et centritède. La première proconise un Congo unitaire
et la deuxième est pour un Congo fédéral. Le Bundu dia
Kongo est à intéger au rang des forces centripèdes. Cette
recherche des Relatiions Internationales qui entre dans le cadre de la
refondation des Etats Nations africains post guerre froide, tente de prouver
que ce mouvement instrumentalise le fait religieux pour poser des
véritables revendications politiques.
Introduction
La République Démocratique du Congo a connu peu
après l'organisation des éléctions libres,
démocratiques et transparentes de 2006 une série de
revendications portées sur des véritables bases sociologiques. A
l'origine de ces revendications, on retrouve l'instrumentalisation de l'ethnie
et du religieux. Pour s'en rendre compte, il faut remonter à l'origine.
En effet, l'espace politique congolais post colonial a été fait
autour des élements socio culturels comme la langue, l'ethnie ou la
tribu ou encore l'appartenance à une même école
confessionnelle.
Avant l'organisation des éléctions de 2006, le
plan sécuritaire de la République Démocratique du Congo
était bien connu. Le pays était divisé en deux grands
blocs. D'un coté, l'est comprenant les provinces Orientale,Maniema,
Katanga,Nord et Sud Kivu et de l'autre l'ouest pour qui les provinces comme
l'Equateur, les deux Kasai,le Bandundu, la ville de Kinshasa et le Bas Congo
sont rangées.
En effet, l'est de la République est, en suivant cette
nouvelle géopolitique , la partie utile. Cependant elle est le ventre
mou de l'Etat. Toutes les guerres de déstabilisation que la
République a connu commence par là. On y a constaté une
tentative de déstabilisation chronique. Elle a subi par l'effet de
contagion le vent déstabilisateur venu des différentes crises du
Rwanda. Cette partie est en outre le point de départ de plusieurs forces
négatives. On y trouve des Interhamwe, les Fdlr, les Maimai, des Mbororo
et autres. Toutes les analyses qui portent sur la déconstruction de
l'Etat congolais sont illustrées par là.
Par rapport à l'est, l'Ouest de la République
était consideré comme une partie la plus paisible, il
était calme. Guerres et tueries à grande échelle n'y
sont arrivées que par exportation et contagion.
Juste après l'organisation des élections de
2006, l'élection du gouverneur et vice gouverneur de la province du
Bas Congo précédée par l'installation du Bureau de
l'Assemblée Provinciale du Bas Congo avait connu des moments
inquiétants. La province a basculé dans une crise politico
militaire qu'elle n'a jamais connu depuis le début de la
deuxième République.
Cette crise est la résultante d'une contestation de
légitimité par le mouvement politico religieux Bundu dia kongo.
La cause immédiate est l'échec du candidat Ne Muanda Nsemi
à l'élection provinciale comme vice gouverneur de province.
Il est important de constater que toutes les analyses autour
de la question ont été politisées. A la
télévision comme à la radio ou encore à la presse
écrite, les débats ont été très
passionnés et même très orientés selon qu'on est du
pouvoir ou de l'opposition. Ceux qui soutiennent le pouvoir en place tentent de
souligner l'irrégularité des revendications de ce mouvement et
son caractère fédéralisant au dépens de
l'unité nationale. Les analystes près de l'opposition
relèvent uniquement la disproportionnalité des forces
utilisées pour reprimer les manifestations.
Il nous semble important de retraiter la question en
profitant du recul du temps. L'avantage que nous avons est de percevoir les
faits uniquement sur le plan scientifique. Nous avons ainsi l'obligation
d'éviter la passion afin de permettre à l'opinion scientifique
nationale et internationale de bien comprendre à partir de ce conflit ,
l'avenir de la République Démocratique du Congo comme Etat de
plusieurs peuples.
Dans le cadre de cette étude, nous suivrons la texture
suivante:
Le premier point traitera des éléctions
démocratique et des forces centrifuges en République
Démocratiques du Congo.
Le deuxième présentera le mouvement Bundu dia
Kongo. Le troisième ressortira les revendications qu'il a toujours
présenté et celles qu'il présente aujourd'hui.
Le quatrième s'exercera à analyser l'avenir de
la République Démocratique du Congo au prisme de Bundu dia
Kongo .
Une petite conclusion,en terme de perspectives sera
proposée.
I. ELÉCTIONS
DÉMOCRATIQUES ET FORCES CENTRIFUGES EN RDC
L'expérience démocratique en République
Démocratique Congo est très mitigée. Analysant la
situation de l'état de la démocratie pendant la première
République,Vanderlinden a écrit: au moment ou l'armée
prend le pouvoir, le Congo vit dans ce qu'il est convenu d'appeler un regime
démocratique, en ce sens que l'exercice de la souvéraineté
nationale est confiée à une assemblée élue,
représentative, du moins en principe, de l'ensemble des
citoyens.(1(*))
Il est important de signaler que l'histoire politique de la
République Démocratique Congo est faite de deux grands courants
de penser: le courant centrifuge et le courant centripète. Ces deux
courants de pensée ont orienté toutes ses luttes de
décolonisation, ils ont été la plaque idéologique
sur laquelle la formation de l'espace politique a été faite.
Ils marquent encore aujourd'hui les esprits des analystes politiques
Congolais. Ils forgent certains comportements et revendications des acteurs
politiques de ce géant pays.
Pour bien le comprendre, il faut partir de la
réalité selon laquelle le colonisateur Belge a voulu faire du
Congo une colonie modèle. Il l'a placé loin des revendications
politiques. Il lui a appliqué le système administratif du
paternalisme. Ce système consiste à considérer le
congolais comme un grand enfant à qui on doit tout proposer sans tenir
compte de son propre désir et de sa volonté. C'est le
colonisateur qui sait bien définir ce qui plait et convient au
congolais.
Ce système a fonctionné jusqu'à ce que
le vent de la décolonisation internationale sécoue l'Afrique
toute entière.
S'étant rendu compte que la décolonisation
devenait inéluctable, le colonisateur va monter des mouvements
politiques sur des bases culturelles. C'est-à-dire, selon les
regroupements ethniques ou culturels . Les élites non formées
à la réalité de gestion des urgences politiques et des
ambitions ont mordu. La stratégie avait pour objectif de gérer
les ambitions au quotidien sans penser à l'avenir.(2(*))
Tous les partis politiques des années 1958 et 1960
étaient rangés.
Ainsi, les partis qui représentent les forces
centrifuges sont tous les partis à tendances fédéralistes
et ceux du courant centripète sont ceux qui soutiennent l'unitarisme
comme forme de l'Etat. Cette réalité a pour conséquence de
déconstruire le Congo sur des bases ethniques. Elle a
défavorisé l'émergence d'un vouloir vivre collectif. Elle
a freiné l'élan de la construction de la Nation congolaise.
Traitant de la question combien importante, Mutamba Makombo a décrit
avec beaucoup de persipicacité la situation en écrivant:
« le spectre de la balkanisation hanta le sommeil des
nationalistes jusqu'à l'indépendance. En 1958, les colons du
Katanga incitaient les katangais authentiques à proclammer
l'indépendance de la région cuprifère et à la
rattacher à la Rhodesie du Nord, l'actuelle Zambie. Trois tentatives de
sécession eurent lieu au Katanga avec la Confédération des
Associations Ethniques du Katanga (Conakat) en mai-juin 1960. L'alliance des
Bakongo, de son côté menaça de proclammer
l'indépendance de la République du Congo, car elle se jugeait en
avance par rapport aux autres partis soupçonnés de ne pas vouloir
l'indépendance. D'autres appréhendant de ne pas se retrouver au
pouvoir usèrent du chantage à l'autonomie, voire à la
sécession en juin 1960 lors de la formation du gouvernement Lumumba et
des gouvernements provinciaux. Tels l'alliance des Bayanzi (Abazi), et le
rassemblement démocratique du lac Léopold II et du Kwango Kwilu (
Rdlk) dans la province de Léopoldville, le Parti de l'Unité
Nationale (Puna) après l'échec de Bolikango à la
présidence de la République et L'union des Mongo(Unimo) dans la
province de l'Equateur, les conseillers provinciaux du Maniema au Kivu, le
Mouvement National Congolais tendance Kalonji au Kasai, l'Association de Baluba
du Katanga( Balubakat) au Katanga. La province orientale ne fut pas à
l'abris de ces vélléités de sécession puisque le
député Déricoyard du Parti National du Progrès
(Pnp) menaça le 23 juin 1960 à la chambre des
représentants de reconstituer l'empire Zande»(3(*))
Cette citation semble souligner à suffisance le
caractère ethnique de la constitution des partis politiques en
République Démocratique Congo. Pour des raisons objectives ou
non ces formations ont menacé l'unité du pays en
privilégant l'esprit sectaire ou identitaire au dépens de
l'unité nationale. Il serait faux de croire que aujourd'hui, les
tendances sectaristes et centrifuges ont disparu de la pensée politique
de la République Démocratique Congo.
Si elles ne sont pas reprises par les partis eux-mêmes,
elles le sont par leur province de prédilection. Il faut constater que
l'histoire de notre pays est entrain d'étre lue à la forme
cyclique au lieu d'étre linéaire.
Aujourd'hui encore, la situation politique nationale et
internationale de la République Démocratique Congo est
très favorable à l'application des vélléités
centrifuges. Pour s'en rendre compte, il faut s'en remettre seulement au
comportement des hommes politiques de la transition. En effet, les partis
politiques qui ont participé au système 1+4 ont tout fait pour
refaire le dualime politique forces centrifuges-forces centripètes. Nous
citons par exemple de l'Unafec ( l'union des nationlistes
fédéraliste du Congo) de Kisimba Ngoy qui depuis un certain
moment a pris des allures très dangereuses avec Kyungu wa Kumwanza; le
Rcd (Rassemblement des Congolais pour la Démocratie) qui, on le sait
n'avait juré que sur son repli à Minembwe, l'Abako ( Alliance
des Bakongo) qui , durant longtemps, a été le porte
étandard des forces centrifuges jusqu'à contaminer toute la
Province. C'est sur cette lancée que le mouvement Bundu dia kongo a
placé ses activités et surtout ses revendications politiques. Le
comprendre autrement serait commettre une erreur de jugement et mal percevoir
le problème qu'il constitue et qu'il pôse non seulement à
la stabilité de la république démocratique du congo mais
à celle de toute la sous région de l'Afrque centrale.
II. REVENDICATIONS DU MOUVEMENT BUNDU DIA KONGO
Il nous parait impérieux de commencer ce point combien
important par situer ce mouvement dans le temps et dans l'espace.
1. Messianisme ne Kongo et naissance du Mouvement
Bundu dia Kongo
a. Historique des mouvements messianiques Ne Kongo
Il faut commencer par noter que les mouvements messianiques
dans le monde et particulièrement en République
Démocratique Congo ne sont pas les faits du hasard. Ils naissent
toujours dans une circonstance particulière. Généralement,
c'est dans des situations de frustration, d'injustice sociale ou d'exclusion
que naissent ce genre de mouvement. La situation de la province du Bas Congo
n'est pas en reste.
En effet, la toute première pensée
messianico-mystique dans la province du Bas Congo commence très loin
dans la colonisation. C'est bien la prophétesse ne kongo nommée
MAFUTA dit Marie Louise Martin qui en est la promotrice (4(*)).
Pour s'en rendre compte, il faut noter ... «
qu'en 1703, la Madonna lui était apparue et lui avait dit que son fils
était indigné contre ceux de Kibangu et surtout contre le roi,
parce qu'ils étaient méchants et ne voulaient pas quitter le mont
pour aller à Sâo-Salvador. Elle était chargée
d'aller annoncer ces châtiments dans tout le mont Kibangu. Comme preuve,
elle montrait une pierre trouvée dans l'Ambriz, toute informe et
prétendait que c'était la tête du Christ
déformée par la méchanceté des hommes et des
femmes.... » (5(*))
A partir de cette description, nous découvrons que la
prophétesse ne kongo n'avait d'autres objectifs que la restauration du
royaume kongo en vue de permettre l'annonce de la bonne nouvelle.
La deuxième est bien sûr la prophétesse
Béatrice Kimpa Vita qui fonda un grand mouvement religieux à
caractère messianique et revendicatif, Antonisme. Selon elle, elle fut
morte et ressuscitée. En vision ou en songe, elle vit Saint Antoine qui
lui donna des ordres pour la restauration de Mbanza-Kongo. Elle était
envoyée auprès du roi. Au peuple, elle lui ordonne ainsi de se
soulever pour restaurer Sâo-Salvador et l'unité du royaume.
La mission de la prophétesse était de
prêcher la restauration du royaume détruit. Sa prédication
était une protestation contre l'Église catholique qu'elle jugeait
complice de la destruction du kongo.
Les deux premiers mouvements ont eu un même
objectif : la restauration de l'empire Kongo (6(*)). Le mouvement antonien
fondé par Kimpa Vita est le plus important mouvement
messianique. Il intervient dans un contexte de crise marqué par
les querelles entre les dynasties Kimpanzu et Kinlaza d'une part et
celles qui opposent les Jésuites portugais aux Capucins italiens
et espagnols. Sous la bannière de Saint- Antoine, Kimpa Vita
circule à travers le Kongo, fait des prodiges, prêche la
restauration du royaume, parle contre les missionnaires, le pape et les
sacrements de l'Eglise. Elle a fini par transformer le Salve Regina en
Salve Antoniana.
Son message est considéré comme de la folie
superstitieuse, hérétique, idolâtre et
blasphématoire pour les missionnaires. Elle enseigne en même
temps que Jésus Christ est né à Mbanza Kongo
(Nouveau Bethléem), qu'il avait été baptisé
à Nsundi (Nazareth) et que ses apôtres étaient des Noirs.
Cette naturalisation de la religion chrétienne, avec transposition
géographique du drame chrétien semble être
accompagnée d'une valorisation des Noirs. Ils constituent les bases
revendicatives sur lesquelles d'autres mouvements nationalistes ne kongos se
grefferont. (7(*))
Un autre mouvement nationaliste ne Kongo d'une grande
importance est le Kimbanguisme. A première vue, le kimbanguisme est un
mouvement revendicatif. Il a pris ses origines lointaines dans les courants
fondateurs que nous avons cité ci haut. Il a, en outre
hérité le même combat : la restauration de l'homme
noir, la revalorisation du ne kongo, l'épanouissement de l'homme noir,
de sa société en général et de la
société ne kongo en particulier et l'Inculturation de
l'Evangile en Afrique noire.
Simon Kimbangu revendiqua la
« kongolisation » de l'Eglise de Jésus
Christ sur la terre de ses ancêtres à l'imitation de Kimpa Vita
ou Ndona Béatrice du Kongo-dia-Ntotila. Il réclama en outre un
vice-roi né- Kongo pour l'Etat Indépendant du Kongo. Comme ces
prédécesseurs, l'élément de base est, sans nul
doute, les injustices sociales et raciales de la colonisation, la mauvaise
gestion des ambitions des noirs par les colonisateurs.
Simon Kimbangu rappelle aux ne Kongo le passé glorieux
du grand royaume Kongo et de tous ses contacts avec les étrangers. Il
pense que le démembrement de ce royaume par les colonisateurs a
détruit l'unité des Bakongo en les écartelant entre
plusieurs pays : la République Démocratique Congo, l'Angola
et la République du Congo. Il introduit dans ses enseignements
l'éveil de la conscience politique et spirituelle.
Les mouvements messianiques ne sont uniquement pas une
réalité sociologique des Ne Kongo de la RDC. Ils existent
également à l'autre rive. En effet, en République du Congo
Brazzaville, le même type de message se développe. Il est l'oeuvre
d'André Gérard Matswa, chef de fil du matswanisme. En effet, Le
Matswanisme reste une spécificité du Congo Brazzaville. Ce
mouvement religieux incarne la résistance contre la colonisation.
Depuis les indépendances, le Matswanisme reste une composante
importante dans les villes congolaises, intégrant les nouveaux
cultes syncrétiques.(8(*)).
L'imaginaire autour de ce Messie a donné naissance
à une conscience collective et active de mobilisation et de
protestation. Ce mouvement est repris actuellement dans la politique de Kolelas
et du pasteur Ntumi dans la région du pool.
En dehors des mouvements ci hauts cités, il y a aussi
les doctrines ngunzistes. Ces mouvements semblent à la fois
bridés et sous- estimés dans les villes congolaises. Ils
sont dirigés par des prophètes qui s'efforcent de
délivrer les peuples de la domination et de l'oppression. Le Ngunza
(Messie ou Prophète) a pour mission de rétablir l'ordre ,
instaurer l'unité et mettre fin aux maux et à toutes les
infériorités dont souffre le peuple. Le Ngunza
réclame, au nom du peuple, le droit de respecter sa
mentalité, ses aspirations et sa culture. Il s'agit d'assurer la
régulation de l'ordre social. Comme partout en Afrique, le Ngunza
ou le Messie apparaît moins rédempteur que médiateur
pour son peuple, et on attend de lui, la grâce, le salut et un
surcroît de vie matérialisée. (9(*))
Vers les années 50, le messianisme ne Kongo prend la
forme politico culturelle. La continuation du combat est allée
à l'Alliance des Bakongo, l'Abako. A la lumière des
revendications messianiques précitées, les ne kongo de l'Abako
prétendent avoir de l'ascendant sur les autres communautés de la
République. L'Abako présente le ne Kongo comme le Premier
congolais à être entré en contact avec l'homme blanc. Sa
province étant le point d'entrée et de sortie pour toute la
République. Elle offre en plus, à toute la République
l'électricité du barrage d'Inga. Pour tout cela, au lieu
d'être considéré comme tel, il est pris au même
titre que tout le monde.
Pensant contribuer inutilement au développement des
autres provinces et à sa propre paupérisation, l'Abako
réclame, comme mouvement centrifuge une auto définition
communautaire, un repli identitaire. Ces velléités seront
atténuées après la décision de Lumumba de confier
la présidence de la République à Kasavubu. La gestion de
la chose publique sous le régime Mobutu renforce le sentiment de
frustration et les revendications identitaires réapparaissent avec
force.
Le processus de démocratisation des années 1990
a très vite montré la persistance du sentiment etho tribal ne
kongo. Ce dernier s'est exprimé d'abord par une exigence de
kongolisation des cadres politico administratifs au Bas Congo. Il faut noter
qu'un mouvement similaire a été observé au Katanga. Il
était dirigé contre les Kasaiens entre 1992 et 1994.
Au Bas Congo, nous avons assisté à
l'émergence sur la scène nationale du roi Mizele Nsemi Bernard
qui se dit descendant des derniers souverains kongo. Il affirme avoir
reçu une révélation divine en 1988 pour ressusciter leur
royaume. Il fut arrêté et jugé en 1996. Le roi Mizele
réclame l'indépendance de trois de onze provinces du pays (le Bas
Congo, le Bandundu et Kinshasa) dont le territoire faisait, en gros, partie de
l'ancien royaume Kongo, et seraient étendu sur 1,2 million de km
(10(*))
b. La naissance du mouvement Bundu dia Kongo
On ne peut traiter de la naissance de ce mouvement si,
préalablement, on ne s'est pas référé à son
fondateur. Le Bundu Dia Kongo est l'oeuvre d'un fils ne Kongo qui porte le nom
de Zacharie Nsemi Bandiengila Bazola (11(*)). Il est né à Kindulu, le 23
août 1945 de Nsemi Bazola Thomas devenu Toma et de Mpolo Deborah,
devenue Debola. Il est originaire de Kindulu qui est situé au groupement
Munkala, dans le secteur de Mongo Luala, Territoire de Luozi, District de
Cataractes dans la Province du Bas Congo.(12(*))
Pour l'Honorable Ne Muanda Nsemi, la création de ce
mouvement est consécutive à un message divin. En effet, vers la
fin du mois de mai 1969, il aurait reçu un illuminé sage ne Kongo
qui lui demande de se lever et d'aller vers le peuple noir car il serait
très touché par la misère de la race noire.
Pour y arriver, Ne Muanda Nsemi se décide de faire un
grand sacrifice pour avoir les précisions sur son appel. Pour cela, il
jeûne pendant tout le mois suivant. (13(*)).
Pour comprendre ce contexte, nous pouvons lire :
« ... le 30 juin 1969, au cours d'une vision, un être
très lumineux et très majestueux se présente. Il dit qu'il
est le grand esprit Muanda Kongo qui a entendu la prière du juste.
Quant à toi Ne Muanda Nsemi, sert toi du Kongo comme instrument pour le
monde entier. Car telle est la destinée du Kongo. (14(*))
Obéissant à cette recommandation divine, Ne
Muanda Nsemi fonda un nouveau mouvement culturel à caractère
religieux. Il est orienté sur l'héritage de tous les mouvements
messianiques ne Kongo. Au tour de ce mouvement, se dresse une organisation qui
a pour objectif de travailler pour l'intégration et l'illumination du
Congo, de l'Afrique et du monde entier. Ce mouvement est dénommé
Bundu Dia Kongo.
C'est en fait le 4 janvier 1986, c'est-à-dire dix sept
ans après sa vision, que le BDK sort de sa longue méditation pour
passer à l'étape suivante, cette date consacre sa sortie
officielle. Il s'offre à l'appréciation du public.
2. La nature de Bundu dia Kongo
Le Bundu Dia Kongo est une structure qui a
hérité et représente tous les mouvements messianiques ne
Kongo. En effet, ce mouvement est une école spirituelle de sagesse ne
Kongo ( kinsasa kia kimpeve). Il est une
académie des sciences ( kinkimba kia mazayu)
et a pour mission de la formation morale et politique tous ses partisans (
kabu dia mayala). Il se présente comme un
mouvement de réveil et de renaissance spirituelle.
Le BDK est un mouvement bien structuré autour de
l'Honorable Ne Muanda Nsemi qui se présente comme l'enseignant de la
sagesse kongo (Nlongi'a kongo) ou encore comme le chef spirituel des
ne kongo (n'kuluntu a bundu dia kongo). Il peut paraître étonnant
de savoir que le BDK possède un livre sacré qui organise son rite
spirituel. Ce livre est appelé Makongo. Cette forme de Bible
est composée de 12 livres, chacun divisé en chapitres et en
versets. Les livres de ce document sacré sont :
Kinsemi, Makaba,
Mpova,Maniema,Bangunza,Muanda,
Sikama, Mbila, Bavita,
Mazayu,Milandu et Mavanga.(15(*)).
Le BDK a sa propre langue. Cette langue a son propre alphabet.
Celui-ci s'appelle mandombe (écriture des noirs). Le mandombe est une
forme d'écriture négro africaine. Selon les adeptes de BDK,
l'écriture mandombe est un don que Dieu a donné aux noirs. Son
apprentissage apporte sagesse et nouvelle découverte au noir. Elle
participe à l'émancipation intellectuelle de tout le peuple noir.
Ce mouvement du type identitaire tente de stimuler le
nationalisme ne kongo, prêche l'émergence en Afrique centrale
d'une civilisation particulièrement adaptée à la
mentalité négro africaine.
En effet, le BDK dont il est question ici est un mouvement par
nature culturelle. c'est une Association sans but lucratif. c'est un
regroupement culturel apolitique à tendance religieuse appartenant donc
à la societé civile. Dans les faits du terrain,le BDK est devenu
un regroupement non seulement culturel mais ayant des revendication d'ordre
politique et même militaire.C'est ici que nous voulons préciser
le changement de nature de ce mouvement.
L'objectif du départ de ce mouvement était la
défense et la promotion des intérets des Nekongo.
3. Structure organique du Mouvement Bundu Dia Kongo
Depuis sa clandestinité, le fonctionnement de ce
mouvement repond à une valeure trilogique. Cette trilogie est
composée des dimension religieuse ( kilongi), la dimension politique (
mayala) et la dimension scientifique ( luzayu).
Il ne nous revient ici de porter un jugement sur
l'organisation d'un mouvement que nous analysons. Nous la présentons
telle qu'elle est. Il revient aux autres études en analyser le bien
fondé ou non.
En effet, au sommet de l'organigramme de BDK se trouve le
Nlongi'a kongo et n'kuluntu a Bundu dia kongo, Ne Muanda
Nsemi lui-même.
Après vient le Zikwa. Le Zikwa est un
lieu de culte. C'est un temple. C'est également un lieu initiatique du
Bukongo. En claire, c'est un sanctuaire. Chaque zikwa est composé de
quatre personnes : le chef zikwa (le gardien de temple.. il est
la personne par qui l'esprit des ancêtres insuffle les
révélations. Ces révélations sont d'une soumission
obligatoire. Aucun membre ne peut s'en douter), il est suivi d'un
Mfumu ya Mayala (guide politique c'est lui qui
organise les aspects de pouvoirs), Mfumu ya
Kinlongo (le guide religieux) et le Mfumu ya
Luzayu (guide scientifique, il est l'organisateur de la connaissance
scientifique et de l'acquisition de la technologie).
Chaque zikwa possède le Makesa . Ce
sont les militaires qui sont formés dans le zikwa afin de le
défendre. Ils ont une formation paramilitaire afin de parer à
toute attaque qui viendrait de partout contre le zikwa.
Les zikwa fonctionnent d'une manière autonome. Il y a
une véritable difficulté de coordination quant aux
différentes applications des révélations.
4. vision philosophico-morale de Bundu Dia Kongo
Le Bundu Dia Kongo est avant tout un mouvement à
caractère panafricaniste du type kimbanguiste en partie pour une
rennaissance culturelle des pauples africains en général et
nekongo en particulier. Cette rennaissance doit etre l'objet des efforts
combinnés dans tous les secteurs: religieux,social,économique et
même politique.
Les enseignements philosophiques de Ne Mwanda Nsemi se basent
sur la philosophie ne kongo. Il faut dire que cette philosophie a une vision
globale des choses. Ainsi, elle considere le fait spirituel, scientifique et
politique consituent un tout inséparable. De ce point de vue, les
enseignements philosophico moraux de BDK partent de la connaissance de
l'association spirituelle de l'ancêtre nekongo Kongo Nimi le pere des
vieux patriarches Nsaku (l'esprit,le père spirituel nekongo),
Nzinga(l'incarnation du pouvoir politique) et le Mpanzu ( le chef de
l'assemblée des anciens,le gardien des loi et coutumes nekongo).
Ce mouvement invite les aficans et les nekongo en particulier
de renouer avec leurs traditions culturelles et spirituelles afin de mettre
terme en la pire domination : la colonisation spirituelle qui s'est traduite
jusqu'aujourd'hui au port des prénons étrangers. Le fondateur du
mouvement tente d'expliquer aux africains que le décollage du continent
sied à la revélation spirirituelle trilogique des
indépendances ( indépendance spirituelle, politique et
économique (16(*)).
Le mouvement prône également la résistance à la
déstructuration programmée de la conscience historique du peuple
Kongo, de ses valeurs fondatrices et de sa personnalité profonde
grâce à une meilleure connaissance de son patrimoine spirituel.
(17(*))
Pour le fondateur de Bundu Dia Kongo, pour que la
libération de l'homme noir devienne effective, il doit être
réhabilité totalement. Cette réhabilitation doit passer
par deux étapes : l'étape politique ou la
réhabilitation nationale et l'étape spirituelle ou la
réhabilitation spirituelle.
Ainsi insite - t- il, un pays africain dont les noms des
grandes villes et de certains de ses dirigeants sont en langues
étrangères, un pays dont la langue officielle est le
français, l'anglais,ou une autre langue étrangère est un
esclave spirituel. Un pays qui consomme quotidiennement ce qu'il ne produit pas
et qui produit ce qu'il ne consomme pas est un esclave économique.Un
pays Africain qui doit tenir des réunions de son avenir politique ou
économique à l'étranger est un esclave politique.
Ce mouvement prône la morale Kongo. Celle-ci est faite
de la bonne gouvernance. Car, elle est contre le désordre public, le
vol, le pillage et detournement de deniers publics. Il enseigne en outre la
défense de la culture et les valeurs ne Kongo. C'est un movement de
reveil de conscience du peuple nekongo à qui il demande, où qu'il
se trouve d'assumer sa dignité, son intégrité et son
indentité.
5. vision politique du mouvement Bundu Dia Kongo
Il faut reconnaitre que le mouvement Bundu Dia Kongo pose un
vrai problème de nature. Nous avons souligné avec
simplicité que le BDK est un mouvement culturel. Il présente
cependant de forte tendance politique. De ce qui précède, la
tendance religieuse de ce mouvement cache des très fortes revendications
politiques. Celles ci , une fois analysées, transforment le BDK en un
parti politique. Nous nous rendons compte que les valeurs ethniques et
religieuses que ce mouvement incarnent ne sont qu'une simple
instrumentalisation à des fins politiques.
En effet,le BDK,est un mouvement qui travail sur la remise en
cause de l'ordre de l'espace géopolitique africain imposé par les
besoins de partage des zones d'influences des puissances occidentales depuis la
conférence internationale de Berlin. Comme toute force centrifuge, il
préconise le déperissement des frontières coloniales
qui,selon lui a créé de l'anarchie et de la folie en
méprisant les valeurs et conscience culturelle, l'histoire indentitaire
et spirituelle des communautés noires.
Ainsi, prône t-il la création d'une nouvelle
entité territoriale qui reconstituerait l'ancien royaume Kongo. Ceci
revient à dire qu'il amputerait des parties où sont
localisées les populations ne kongo en Afrique centrale: la
République Démocratique Congo,la République du Congo
Brazzaville, la République d'Angola,la République centrafricaine.
Ne Muanda Nsemi propose, pour atteindre la
réhabilitation nationale, la conféderation de ce qu'il appelle
les « Ntimansi» ( les coeurs des terres ou les terres
centrales ) qui est constitue l'union de tous les pays de l'Afrique centrale.
Il veut que ces ntimansi soient structurés conformement aux lois de la
nature qui sont la volonté du Dieu créateur. Il s'agit de la
fédération de Kongo Dianene, de la fédération de
Lualaba et de la fédération de l'Ubangi. Il les considère
comme les trois zones culturelles de l'Afrique centrale.
En ce qui concerne le Kongo dia kati, il comprendrait le Bas
Congo, une bonne partie de Congo Brazza, du Gobon et de Bandundu. Pour lui,
toutes ces terres appartenaient à un seul ancêtre ( soit le Nsaku,
soit le Nzinga soit encore le Mpanzu).
Ce modele proposé prend corps à partir de
l'organisation politico administrative de l'ancien royaume du Kongo. Celui ci
était divisé en grands départements qu'on appelait le
département de Kongo dia Mpangala (c'est le sud de l'Angola),
le département de Kongo dia cuimba ou kongo dia mulaza
(le Bandundu), le département de Kongo dia luango (le Gabon) et
le Kongo dia Kati (le congo central). Ces quatre départements
du royaume Kongo avaient une large autonomie de fonctionnement. Le Bundu Dia
Kongo considère le fédéralisme comme une loi de la nature
qui a existé avant même la colonisation.
III. REVENDICATIONS DE BDK
Le BDK est un mouvement très bien implanté dans
la province du Bas Congo. C'est une force sociale incontournable. Il n' y plus
aucun doute de son implantation. Ce mouvement réagit toujours à
l'actualité de la province. Il lui arrive de dépasser son aire
d'action pour réagir à des questions d'ordre national.
Les actions politiques de BDK ne datent pas de 2006. Notons
que pendant la deuxième République, l'honorable avait fait
l'objet de plusieurs interpellations.
Il avait même été arrêté
sous le régime du Président Laurent Désiré Kabila.
En effet, l'échec de l'honorable Ne Muanda Nsemi aux
dernières élections des gouverneurs de province au profit de
Floribert Mbatshi Mbatshi et Déo Nkusu, a fait apparaître à
la grande surface un malaise politique. Celle-ci s'apparente à une crise
de légitimité.
Pour bien situer le problème, nous allons nous efforcer
à présenter pédagogiquement ces revendications.
1. Revendications d'ordre politique
S'il nous était demander de revenir sur les
différentes interventions de l'honorable Ne Muanda Nsemi au parlement
sur la question, nous pourrions remarquer avec aisance qu'il partait toujours
par un constat. Celui-ci s'apparente à ce qu'il convient d'appeler
l'injustice sociale accentuée par le manque d'une véritable
démocratisation à la base. Il remet sur la sellette la question
de la cohabitation ethnique, l'exclusion des certaines tribus au profit des
autres, la question de la gestion et de l'expropriation des terres, le
détournement des ressources provinciales. (18(*))
Ainsi d'une manière générale, nous
pouvons résumer ces revendications politiques à des points
suivants :
· La poser le principe de l'alternance
démocratique en terme de rotation selon les districts pour gouverner la
province du Bas Congo en respectant le pacte des pères fondateurs du
Kongo Central
· Refus du projet d'emphytéose de Moanda dont le
contenu servira de base à notre prochaine analyse.
· La dénonciation de la corruption dans
l'élection du gouverneur et vice gouverneur de la province du Bas
Congo. Ainsi, réclament il le rétablissement de la
légalité et légitimité électorale
usurpée par le tandem Mbatshi Mbatsha - Déo Nkusu, de la
majorité présidentielle au pouvoir.
· Le BDK ressent également de la frustration dans
la manière dont la justice est rendue dans cette province. Chaque fois
qu'ils sont concernés par une action judiciaire, leur peine est toujours
la plus élevée de toutes.
· le BDK se dit très peu représentés
dans les postes administratifs. En tant qu'originaire de la province, ils
s'estiment être en droit d'occuper les postes clés dans
l'administration publique à l'instar d'autres provinces du pays comme le
Katanga, le Nord et le Sud Kivu, etc. (19(*))
· Une table ronde pour résoudre le problème
de la région toute entière. Ne Mwanda Nsemi, de même que la
société civile du Bas Congo sollicitent une ``table ronde du Bas
Congo sous les auspices de CRONGD et ce, avant la fin de ce mois de mars'' et
``qu'il soit diligenté par la province dans l'urgence une enquête
mixte composée de la MONUC, société civile et le
gouvernorat face aux récentes émeutes à Luozi'.
· La dénonciation d'un partage non
équitable des ressources de la province, notamment des ressources
pétrolières. (20(*))
2. Revendications d'ordre culturel
Sur le plan culturel, les revendications BDK peuvent ainsi
être résumées :
· Le respect de la culture Kongo et surtout de sa
religion par les religions telles que le catholique, le protestant et autres
· La restauration de la langue kongo, le kikongo
menacée par les apports allogènes comme le swahili et le
lingala
· Le réarmement de la morale ne kongo
3. Revendications d'ordre socio-économique
· Organisation d'une conférence économique
de la province
· Réparation des dommages corporels contre les
membres des BDK
· Réhabilitation des infrastructures
économiques de base
· Lutte contre le chômage des jeunes dans la
province
IV. AVENIR DE LA RÉPUBLIQUE
DÉMOCRATIQUE DU CONGO DANS L'OEIL DU MOUVEMENT POLITICO RELIGIEUX BUNDU
DIA KONGO
Nous avons dit avoir regretté les analyses
émises sur les chaînes de télévisions et radio par
rapport à la question sous étude. C'est une grâce
d'analyser une question si importante avec un recul de temps. Ainsi nous
évitons le danger de la précipitation et de l'appartenance
à un groupe concerné d'une manière ou d'une autre. Pour
des raisons d'ordre et de pédagogie, nous tenteront de mettre à
découvert les arguments des uns et des autres après s'en suivra
une analyse vraiment désintéressée afin de préparer
la voie de la solution définitive de la question.
1. arguments de BDK
D'une manière unanime, il est reproché aux
autorités gouvernementales l'usage excessif et disproportionné de
la force contre les adeptes de cette organisation. On lui reproche en outre de
mâter un groupe de l'opposition, le peuple ne kongo craint d'assister
à une nouvelle arrestation des membres de sa communauté.
Il est également reproché au gouvernement
d'exclure les ne kongo des areines de pouvoir central et de ne nommer sur le
territoire de la province du bas Congo que les non originaire aux dépens
des originaires. Il s'agit particulièrement de ceux de l'est de la
République. Dans l'armée, les hauts gradés ne kongo ne
sont que à compter. Le revenu financier provincial notamment du
pétrole bénéficie plus aux autres provinces qu'à
celle du Bas Congo.
2. arguments du gouvernement
Le gouvernement de la République Démocratique du
Congo accuse les membres et le fondateur de BDK d'inciter à la
désobéissance civile, à la provocation, au sabotage de
l'autorité de l'Etat. En profanant les insignes de la République
comme le Drapeau, l'Hymne National, en créant ses propres tribunaux, ils
ont porté atteinte à sûreté de l'Etat. Le
gouvernement de la République reproche à ce mouvement d'entrer en
contact avec des mouvements armés des pays voisins et la
détention irrégulière des armes. En chassant les non
originaire, ils sont accusés de poser des actes de xénophobie.
En s'en prenant aux autres cultes n le gouvernement leur reproche le non
respect de la liberté des religions. En entretenant une milice, la
communauté nationale a su que le BDK a une force paramilitaire dite
les Makesa
3. Essai d'analyse scientifique
Il est parfois étonnant, dans ce pays
de voir les événements se dérouler sans qu'aucune
structure du pouvoir ne saisisse l'occasion de l'anticiper.
Généralement, le pouvoir public parait être surpris de ce
qui arrive. En effet, la situation du Bas Congo ne peut être
considérée comme un cas isolé. Il ne faut surtout pas
penser que c'est une première dans l'histoire politique de la
République Démocratique du Congo. Il ne serait pas faut de dire
que pendant que cette situation est perçue, la République
Démocratique du Congo est confrontée à une crise
sérieuse d'autorité. Tout le monde veut et attend que le
gouvernement renforce l'autorité de l'Etat à l'est de la
République et sur toute l'étendue du territoire national. Cet
élément doit être pris sérieusement en
considération pour bien comprendre cette analyse. Il ne nous revient
pas de soutenir par ces quelques pages le gouvernement.
Cependant, il semble vrai d'affirmer que Le gouvernement de la
République s'était trouvé en grande difficulté
juste après son installation. Il ne serait pas inconcevable de dire que
certaines revendications de BDK sont bien légitimes. Qui acceptera que
les mesures administratives soient prises en une langue que les
communautés locales ne peuvent lire ni comprendre. Qui peut supporter le
fait que les autorités locales, les agents commis au renseignement et
à la sécurité du territoire , qui du reste sont presque
tous les non originairec, ne parlant qu'en même langue, le swahili en
l'occurrence, puissent se comporter en maîtres. Qui peut accepter que sa
propre culture et valeurs coutumières soient dépravées au
profit des valeurs des autres.
En plus, ce n'est pas une erreur scientifique de constater
que le Bas Congo est une province qui a voté majoritairement
l'opposition. Le BDK et son leader, l'honorable Ne Muanda Nsemi sont
très bien implantées dans cette Province et ont les moyens de se
présenter comme une nouvelle alternative contre le pouvoir en place aux
nouvelles échéances nationales.
De ce qui précède, une première analyse
voudrait bien croire que la majorité présidentielle qui a
réussi à gagner aux élections des gouverneurs au Bas
Congo tente de rallier les populations paysannes qui sont très
attachées à Ne Mwanda Nsemi et qui le suivent sans faille.
Pour cela, il faut impérativement frapper le gourou
pour fragiliser le mouvement afin de récupérer la situation.
Ainsi, le gouvernement provincial s'est efforcé à la prise en
charge des projets communautaires au profit des ces populations. Cela s'est
concrétisé par les différentes tournées
provinciales effectuées le gouverneur de la province.
A notre humble avis, lorsqu'on se met dans une perspective de
rétablissement de l'autorité de l'Etat, dans une situation
particulière qui est celle de la RDC, en se mettant en tête la
réalité de l'est, on peut résigner sur les moyens à
utiliser. De ce fait, il nous semble assez déplacer de
considérer que les moyens utilisés ont été
disproportionnés. Et pourtant il en n'en est pas une excuse pour le
gouvernement. En plus, qui doit dire à un Etat la quantité de la
force qu'il doit utiliser pour rétablir la paix et l'équilibre
socio politique ? La disproportionnalité se détermine par
rapport aux forces en présence, qui a évalué les forces en
présence pour dire avec raison les forces que les deux parties avaient
sur le terrain ?
Si par hypothèse, il était confirmé que
le BDK était non seulement en intelligence avec les
éléments des FLEC du Cabinda mais qu'il a
bénéficié de son apport militaire (il faut noter que les
FLEC appartiennent à la communauté Ne Kongo),comment peut mesurer
la proportion dont il est question?
En outre comment peut on mesurer la proportion des moyens
à utiliser si un mouvement de la société civile a bien une
armée dénommé le makasa (en langue
kikongo, makesa voudrait dire forces armées).
Comment mesurer la proportion des moyen quant il a
circulé que les makesa pouvaient tuer, grâce à
leurs forces mystiques par un simple jet d'un petit caillou. Après cette
petite perception des faits, la disproportion des moyens dont il est question
dans cette circonstance particulière me parait un peu abstraite.
Pour bien comprendre les comportements des acteurs sur le
terrain, il est important de revenir sur les discours antérieurs et des
réactions postérieures.
En effet, en 2002,
l'Honorable Ne Muanda Nsemi s'est proposé de saisir le conseil de
sécurité de l'ONU pour l'organisation d'un referendum d'auto
détermination du Kongo central si des solutions aux problèmes des
injustices contre les ne kongo n'étaient pas trouvées.
En plus, dans ses discours et ses enseignements, Il
considère que le règne de non originaire,( mungizila ou
mingizila ) au Congo central est une nouvelle colonisation, pire que
la colonisation belge. Il exige la confédération des
communautés ne kongo qui se trouvent en République
Démocratique du Congo, Angola, la République du Congo, en
République Centrafricaine et Gabon.
De ce qui précède, on peut croire à
raison que la dimension religieuse de BDK et tous ceux qui sont venus avant
lui n'est qu'un leurre. Il s'agit d'une revendication politique exprimée
par le canal du religieux. A cet effet, nous sommes en présence d'une
double instrumentalisation du religieux et de l'ethnicité ou du
nationalisme ethnique.
Cette réalité poserait un
double défi pour la République Démocratique du Congo. Le
premier serait celui l'intangibilité des frontières. Le second
est celui de la déchéance de sa souveraineté.
Après tout ceci, certaines interrogations hantent notre
esprit : était-ce important que l'Honorable Ne Muanda Nsemi menace
d'écrive au Secrétaire Général des Nations Unies en
ces termes là ? Devait- il vraiment qualifier la situation d'un
massacre, d'un génocide ? Devait-t- il vraiment donner cette interview
à la RFI dans ces termes là, devrait-il vraiment comparer le ne
kongo aux kosovars, aux arméniens et aux Kurdes ?
Qu'est-ce qu'on attend de toute cette démarche ? C'est
là le vrai problème à comprendre dans les revendications
de BDK.
C'est ici que nous voulons analyser la situation à la
lumière des certaines réalités que nous offrent les
différentes pratiques de la politique internationale et du
fonctionnement du système international actuel.
En effet, la fin de la guerre froide a réveillé
le vieux statut colonial de la RDC. La fameuse neutralité du Bassin du
fleuve Congo est à revisiter. Les innombrables richesses de ce pays
soulèvent les velléités des puissances
étrangères.
La mort de Mobutu dont l'équation personnelle et
l'habileté politique avaient réussi à convaincre les
grandes puissances internationales appartient au passé. Celles-ci ne
peuvent plus croire à l'hypothèse d'un Congo qui serait une
nation respectable capable de s'intégrer dans le système
économique mondial.
Il y a depuis les années 1990, l'année qui
consacre la fin de la guerre froide, une nouvelle perception de la RDC. Elle
est perçue comme un Etat qui a failli, un trou noir qui exporte et
entretien les germes de bélligerence dans la sous région. La
grandeur de son territoire national, ses innombrables ressources naturelles non
encore exploitées et l'incapacité de son gouvernement à
imposer son autorité deviennent ses principales faiblesses.
Ainsi, il entre dans un cadre plus général
d'analyse internationale des grands ensembles. Ce cadre veut que les grands
ensembles territoriaux soient bien gérés. S'ils ne le sont pas,
alors il faut leur appliquer le principe wilsonien de nationalité.
Peu avant ce siècle, l''Europe était
organisée, après l'ordre imposé par Napoléon
Bonaparte, par le système de Metternich. Après ce
système, l'humanité a connu la première guerre mondiale.
Pour épargner l'humain de prochains désastres, les pacifistes se
sont mis à chercher les causes des guerres entre les Etats. Parmi ces
pacifistes, on compte aussi l'homme d'État américain Woodrow
Wilson. Ce politique, après avoir mûri sa réflexion sur
l'avenir du monde va, le 9 janvier 1918, l'exposer devant le congrès.
Les 14 points exposés feront prochainement l'objet d'études
approfondies en Relations Internationales et deviendront la doctrine dite
idéaliste.
De ces 14 points, deux ont longtemps retenu l'attention des
chercheurs : la création d'une société des nations et
surtout la fixation des frontières de certains Etats sur base de
nationalité (21(*)). Après une analyse scientifique de
ce qui précède, on peut noter que trois faits majeurs constituent
les bases de cette doctrine wilsonienne. Il s'agit de :
· La liberté de la navigation internationale,
· la nationalité comme base de règlement
de tout différend international,
· la création d'une société des
nations qui assurerait la défense de la paix et de la
sécurité internationale.
Nous pouvons retenir par ces points que la nationalité
devient la base de toute action politique. Ainsi, la SDN serait composée
des Nations créées à partir des éléments
sociologiques comme la culture, la langue, les traditions et la civilisation.
La pensée de Wilson a sûrement porté un grand coup pour
l'autonomie de petites Nations contre les grands ensembles. Les sommets et
conférences de paix sur les litiges territoriaux ne pouvaient pas s'en
passer.
Ce principe a été appliqué en son temps
sur l'empire Ottoman, particulièrement à propos du
démantèlement de l'empire Australo Hongrois avec les
traités historiques de TRIANON et de SAINT GERMAIN. Cependant, ceux qui
ont voulu l'appliquer ont été confrontés à la
réalité du temps. Le souci portait grandement au
démembrement de l'empire austro-hongrois. C'est pour cela que certaines
Nations n'étaient pas concernées. Pendant la guerre froide, la
présence des blocs n'a pas permis aux puissances de charcuter les
frontières. Le danger de la guerre idéologique étant
passé, le principe a été ré appliqué. C'est
l'opération chirurgicale de la grande fédération de la
Yougoslavie, avec les indépendances de la Slovénie et de la
Croatie, confirmées par la conférence de Dayton.
En effet, le principe wilsonien de nationalité selon
lequel les grands ensembles multi communautaires devaient, sur les bases
sociologiques laisser place aux Etats mono communautaires. Peu après,
l'OTAN s'engage à frapper la Serbie sans l'aval préalable de
l'ONU pour sécuriser le processus de création du Kosovo. Ainsi,
sur base du principe wilsonien de nationalité, le Kosovo s'est
détaché de la Serbie. Ce processus a été savamment
préparé par la conférence de Rambouillet.
Il y a lieu à ce stade de savoir qu'après la
guerre froide, le démembrement de grands ensembles se trouverait
à l'ordre du jour. Il n'existe plus un seul continent qui puisse s'en
échapper. Si dans le temps, on a appliqué ce principe partout
où se posaient les revendications identitaires ou le repli
identitaire, la recherche de l'autonomie, aujourd'hui, son application ne suit
plus que le souci de la stabilité et de la paix régionale.
En Afrique, l'idée de démembrer la
République Démocratique du Congo au profit de certains Etats fait
partie de ce puzzle. La menace qui s'est concrétisée au Soudan,
avec le processus de referendum d'autodétermination du Sud Soudan se
trouve également dans ce plan. La Kabylie Algérienne, la
région Nigériane de Kano (cette province riche en pétrole
qui se rebelle contre le gouvernement) constituera peut-être le prochain
enjeu de ce principe.
Au Moyen Orient, l'idée de création d'un grand
Moyen orient entre dans ce projet. L'idée du début de
l'intervention cavalière des Américains en Irak, de créer
un Kurdistan indépendant obéirait à ce principe. L'Europe
n'est pas en laisse. Les pensées des Corses en France, des Basques en
Espagne et d'autres encore ne sont pas moins menaçantes. En ce dernier
temps, l'application de ce principe est exécutée par le
truchement des grands lobbys et firmes multinationales. Celles-ci tentent de
créer des Etats à souveraineté négative. On
comprend ici la réalité internationale sur la question.
La République Démocratique du Congo se trouve
placé sur la liste des Etats à déconstruire en lui
appliquant ce principe. C'est pour certains la voie de la stabilité
durable dans la sous région des grands lacs. C'est ainsi que certaines
opinions internationales ont instrumentalisé les pays voisins de la RDC
pour lui faire la guerre qu'elle a connu jusque là. Il faut
reconnaître que ce projet n'a pas abouti par la guerre. Mais il continue
d'exister. Il n'a pas disparu, il existe toujours.
Le cercle de conception de ce projet l'a relancé
pendant la période de paix. C'est dans ce cadre que la constitution
actuelle a combiné deux formes de l'Etat : unitaire (par la forme)
et fédérale (dans la pratique). Cette constitution y ajoute la
décentralisation et le dépièssage.
Avant tout, le fait qu'on maintienne la partie est de la
République Démocratique Congo en état d'instabilité
parait être une stratégie qui permette non seulement
l'exploitation abusive des ressources naturelles du pays mais aussi le point
de départ de l'application de ce projet.
La situation du Bas Congo semble être, à mon
humble avis, un grand test. Sans prendre partie du gouvernement, il me semble
qu'il a évité que la situation qui a prévalu à
l'est ne s'exporte à l'Ouest. C'était pour tester la
capacité de l'Etat à réagir sur un nouveau foyer de
tension très loin de sa partie de l'est. C'est ainsi que le gouvernement
a agi avec cette fermeté absolue au Bas congo.
Analysant les revendications de Bundu Dia Kongo, on peut se
poser la question de savoir, est-ce le souci d'intégrer les institutions
de la République qui a motivé ce mouvement ? Loin de
là parce que l'Honorable Ne Mwanda Nsemi y est.
Si on a besoin de la représentativité dans les
institutions de l'Etat, ce n'est pas de cette manière que le Ne Kongo
peut l'obtenir. Parce que cette communauté elle même est
très divisée. Si on peut revenir sur les candidats à la
présidentielle de 2006, on se rend compte que les Ne Kongo y
étaient majoritaires. Il est malheureux de se rendre compte que ce n'est
pas un ne kongo qui a obtenu plus de voix au Bas congo. Comment Ne Mwanda Nsemi
pouvait expliquer cela.
Fallait-il qualifier cet incident, regrettable bien sûr,
de génocide, de massacre ciblé de toute une communauté?
L'interview sur la RFI était-il vraiment opportun? Même si c'en
était un, devait -il être rendu en ces termes là ?
L'échange des lettres avec les autorités onusiennes, la
comparaison avec les peuples du Kosovo, kurdes, arméniens
était-il vraiment réaliste ?
L'objectif avoué par Ne Mwanda Nsemi est sans doute la
balkanisation ou même la déconstruction de la République
Démocratique du Congo de plusieurs peuples.
Notre étonnement a été grand de
constater que les autorités de la République, la
société civile et l'Honorable Ne Mwanda Nsemi souhaitent tous le
dépérissement de la République à la place de son
développement. Le danger que court ce pays est qu'il est menacé
non seulement d'une Balkanisation par la communauté internationale mais
aussi par une désintégration interne faite par un leadership
négatif bien aidé par la démocratie des forces
centrifuges.
CONCLUSION
La République Démocratique du Congo
présente une forme d'un Etat au sein du quel les forces ethno
communautaires jouent un rôle déterminant. Celui-ci est encore
plus grand lorsqu'il s'agit d'une élection ou d'un processus de choix
gouvernemental ou même d'une représentation quelconque. Ceci vaut
pour tous les niveaux : national (la séparation par ligne virtuelle
de l'est gagné par Kabila et de l'ouest par Bemba), local (la même
réalité existe dans les élections des associations
à tous les niveaux..
Certaine fois la sélection au poste et même dans
l'armée en a longtemps tenu compte.
Ceci voudrait que l'on tienne compte de cela dans les analyses
qui s'intéresse au pansement de la Nation congolaise.
La République est certainement menacée de
l'extérieur et celle-ci trouve un écho favorable à
l'intérieur à cause de certains comportements des hommes
politiques et de leur incapacité d'anticiper les
événements. C'est ici que certaines revendications de ce
mouvement trouvent leur légitimité.
Les forces centrifuges opèrent grandement de
façon à déconstruire l'Etat Congolais. Celle-ci n'existe
que de façade. Ces forces qui profitent de l'érosion de
l'autorité de l'Etat se présentent comme des autorités de
substitution. Fort de l'audience qu'ils ont auprès des populations
paysannes, ces mouvements instrumentalisent l'ethnie et la religion pour
présenter leurs positions politiques. Ils profitent en outre de
l'environnement international qui se prête à ce jeu. Il revient
à ceux qui aiment ce pays d'en tirer les leçons et de sonner la
cloche d'une auto prise en charge positive afin que la République
Démocratique Congo ne disparaisse pas.
Bibliographie
I. Ouvrages
1. Congo 1960, éd. C.RISP, Bruxelles,
2. CROS M.- F. et MISSER, F., Géopolitique du Congo
(RDC), éd. Complexes, 2006
3. Livre Blanc, Le Mouvement insurrectionnel Bundu Dia
Kongo
4. MARTIN, M.- L., Simon Kimbangu, un prophète et
son Église. éd. Du SOC, Lausanne, 1981
5. MPIKA, M., Intrigues dans le Bas Congo,
Témoignages, (SE), 2009
6. NE MUANDA NSEMI, l'Histoire du Kongo Central,
éd. Mpolo Ngimbi, Kin, 1998
7. SINDA, M., Le Messianisme congolais et ses
incidences politiques, éd. Payot, Paris, 1972
II. Articles des Revues
1. Affaire BUNDU dia kongo, www .lerevelateut.net du
mardi 04 mars 2008
2. DISILA, « NKIMPA VITA Béatrice et le
mouvement de l'antonisme », in
http://www.nekongo.org/observateur/kongo-0502/antonianisme.html,
consulté le 22 juillet 2009
3. EBERHARDT, J., « Messianisme en Afrique du Sud
», in Archives de Sociologie des Religions n°4,
1972, pp.31-56.
4. FAYILA, M., « Bas Congo : la violente
répression alimente la crise qui s'aggrave », in
www.congointer.com
5. JADIN, L., « Les sectes religieuses
secrètes des Antonins au Congo (1703-1709) », in Cahiers
des religions africaines, n°3, 2eme Année, Janvier, Paris,
1968, Vol2.p.116
6. MUTAMBA MAKOMBO, « faut-il balkaniser le
Zaïre ? », in Fédéralisme,
Ethnicité et Intégration nationale au Congo/Zaïre,
éd. IFEP, 1997, pp 55-56
7. Tazi, M-J, « La conception et la mise en
oeuvre de la vision américaine du nouvel ordre politique
international », in MES, n
8. VANDERLINDEN, J., « La Politique », in
Du CONGO Au ZAÏRE, 1960-1980, Essai de Bilan, éd. CRISP,
1980
III. Note de cours
1. LUKIANA MABONDO et TAZI,M-J, Notes de cours ,
Théories et Doctrines Politiques et Sociales en Relations
internationales,G3 RI,Unikin,2006-2007
* 1.VANDERLINDEN, J.,
« La Politique », in Du CONGO Au ZAÏRE, 1960-1980,
Essai de Bilan, éd. CRISP, 1980
* 2.Il existe une forte
littérature sur cette question, voir par exemple CONGO 1960, Les
dossiers du C.R.I.S.P. centre de recherche et d'information sociopolitique
(C.R.I.S.P.- Bruxelles) et institut national d'études
politiques (I.N.E.P.-Kinshasa),
* 3.MUTAMBA MAKOMBO,
« faut il balkaniser le Zaïre ? », in
Fédéralisme, Ethnicité et Intégration nationale
au Congo/Zaïre, éd. IFEP, 1997, pp 55-56
* 4.MARTIN, M.- L., Simon
Kimbangu, un prophète et son Église. éd. Du SOC,
Lausanne, 1981, P.32
* 5.BERNARDO DA GALLO,
cité par JADIN, L., « Les sectes religieuses
secrètes des Antoniens au Congo (1703-1709) », in
Cahiers des religions africaines, n°3, 2eme Année,
Janvier, Paris, 1968, Vol2.p.116
* 6.DISILA, « NKIMPA
VITA Béatrice et le mouvement de l'antoinisme », in
http://www.nekongo.org/observateur/kongo-0502/antonianisme.html,
consulté le 22 juillet 2009
* 7SINDA, M., Le Messianisme
congolais et ses incidences politiques, éd. Payot, Paris,
1972, p.56
* 8. SINDA, M., op .cit., p.
56.
* 9.Cf. EBERHARDT, J., «
Messianismes en Afrique du Sud », in Archives de Sociologie
des Religions n°4, 1972, pp.31-56.
* 10 CROS M.- F. et MISSER, F.
, Géopolitique du Congo (RDC), éd. Complexes, 2006,
pp.77-78
* 11 MPIKA, M., Intrigues
dans le Bas Congo, Témoignages, (SE), 2009, p. 74.
* 12 Livre Blanc, Le Mouvement
insurrectionnel Bundu Dia Kongo, p.3
* 13NE MUANDA NSEMI,
l'Histoire du Kongo Central, éd. Mpolo Ngmbi, KIn, 1998, p. 35
* 14 Idem , p. 38
* 15
www.bundudiakongo.org/notrelivresacre,
consulté le 26 juillet 2009
* 16.LUKIANA MABONDO et
TAZI,M-J,Notes de cours , Théories et Doctrines Politiques et
Sociales en Relations internationales,G3 RI,Unikin,2006-2007
*
17.www.google-analytics.com/urchin.js
* 18 Lire
particulièrement l'intervention de l'honorable Ne Muanda Nsemi à
l'Assemblée Nationale, le 20 mars 2008. (Inédit)
* 19Affaire BUNDU dia
kongo, www .lerevelateut.net du mardi 04 mars 2008
* 20.FAYILA, M.,
« Bas Congo : la violente répression alimente la crise
qui s'aggrave », in www.congointer.com
* 21. Tazi, M-J, « La conception et
la mise en oeuvre de la vision américaine du nouvel ordre politique
international », in MES, n
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