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Perception et pratique de la planification familiale par les ménages de Mont-Ngafula (étude sociologique au quartier Kindele)

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par Christian Youdi Yala
Université de Kinshasa - en sociologie 2010
  

Disponible en mode multipage

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0. INTRODUCTION

0.1. CONTEXTE

L'on sait depuis longtemps qu'il est bon pour la santé des mères et des enfants d'éviter des naissances trop rapprochées ; un espacement de deux ans au moins est « le bon intervalle » entre les naissances. Beaucoup d'étude1(*) ont constaté que les enfants nés après un intervalle d'au moins 2 ans, avaient plus de chances de survivre que les enfants nés après un intervalle plus court. En outre, les enfants nés après un intervalle d'au moins 2 ans risquaient moins d'être prématurés2(*), d'avoir un faible poids à la naissance3(*) et d'être sous-alimentés4(*). Les chances de survie de l'avant dernier enfant s'améliorent aussi quand les naissances sont espacées d'au moins 2 ans.

D'autres recherches montrent qu'un espacement de 3 ans entre les naissances est encore meilleur pour les enfants qu'un espacement de deux ans.5(*)

En effet, les enfants nés 3 à 5 ans après leur ainé ont environ 1,5 fois plus de chance de survivre jusqu'à 5 ans que les enfants nés après un intervalle de 2 à 3 ans et environ 2,5 fois plus de chance que les enfants nés après un intervalle de moins de 2 ans. Non seulement les femmes qui espacent les naissances de 3 à 5 ans ont des enfants en meilleur santé, mais elles sont elles-mêmes en meilleure santé.

Outre l'espacement des naissances, beaucoup de facteurs interviennent dans la survie et la santé de l'enfant, dont l'éducation de la mère, les soins prénatals qu'elle a pu rechercher et avec quelle fréquence elle les a obtenus.

Mais en RDC en général et à Kinshasa en particulier, la taille moyenne d'un ménage est de 6,7 personnes avec une répartition très importante au-delà de 7 personnes : près de la moitié des ménages (45, 8%) compteraient 7 personnes et plus contre 37, 1% qui en compterait 4 et 6 et 17, 1% des ménages n'en compteraient pas plus de 3 personnes.6(*) La densification des ménages est un sérieux problème en ce qu'il en résulte une forte promiscuité dont on peut imaginer tous les méfaits possibles, notamment en rapport avec l'intimité des couples sans oublier la propagation des maladies.

C'est ainsi que le taux élevé de mortalité enfantine reste très préoccupant : un enfant sur cinq meurt avant d'atteindre son cinquième anniversaire. La mortalité infantile était de 108 pour 1000 naissances vivantes en 2007. Le taux de mortalité maternelle, est l'un des plus élevés au monde, était de 1100 femmes mourant pour 100 000 naissances vivantes en 2007. La malnutrition reste la toile de fond de toutes ces affections.7(*) Les chiffres ci-dessus traduisent la précarité du niveau de vie à Kinshasa qui témoigne de la non application de la planification familiale.

C'est dans cette logique que le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) qui est le principal organisme à fournir une assistance en matière de population dans le monde, aide le gouvernement de la RDC à améliorer les services de santé en matière de reproduction et de planification familiale, et à élaborer des politiques et stratégies de population en appui au développement durable.

Le Fonds a mis en place un vaste réseau de partenaires, dont des donateurs, des fonctionnaires des départements de santé, des ONG, des fabricants de produits contraceptifs et des chercheurs pour réduire les besoins en matière de planification familiale, le nombre de naissances non désirées, le nombre de décès de femmes liés aux grossesses et l'incidence du VIH chez les jeunes. Tous ces facteurs participent au programme mondial de développement qui vise à réduire la pauvreté et à améliorer la santé en matière de reproduction.

Une meilleure santé en matière de reproduction suppose l'exercice du droit de décider de façon libre et responsable le nombre d'enfants qu'on souhaite avoir ainsi que l'espacement de leur naissance. Les produits, en particulier les moyens contraceptifs, sont indispensables pour faire de ce droit une réalité. Pourtant, la non-satisfaction des besoins, et l'insuffisance des fournitures entravent sérieusement les programmes de planification familiale particulièrement à Kinshasa.

L'utilisation des moyens de contraception augmente certes, mais dans de nombreux endroits suburbains, notamment le quartier Kindele, la situation de pauvreté est très préoccupante, l'accès à ceux-ci est limité par les traditions sociales et culturelles, les restrictions religieuses, les rumeurs, les tabous, les conditions très précaires des routes, des érosions engendrant un accès limité des donateurs à ces milieux. C'est ainsi que le taux d'utilisation des contraceptifs est moins élevé et cela a comme conséquence une taille très élevée des familles. Car les pratiques des couples, s'agissant de la santé en matière de reproduction, ne peuvent être mesurées simplement sur la base de l'utilisation des méthodes de planification familiale.

0.2. ETAT DE LA QUESTION

« Une investigation d'envergure débute par la lecture de la littérature spécialisée tant sur les conditions théoriques du thème retenu que sur les recherches empiriques menées antérieurement ».8(*)

C'est ainsi que, nous avons exploité quelques travaux parmi ceux réalisés antérieurement sur la planification familiale, en vue de nous en démarquer et de nous orienter vers un point de vue original.

Ainsi, Nkuanzaka Inzanza, dans un travail consacré à la sexualité, note que « la fonction première et universelle reconnue de la sexualité humaine est la procréation réfléchie des enfants dans le cadre d'une union socialement reconnue ».9(*) Cette conception est aux antipodes du gaspillage de la sexualité qui conduit aux naissances inopportunes.

Deborah Maine pense, de son côté, que la planification familiale est un facteur qui contribue à l'amélioration de l'état sanitaire de la mère et de l'enfant. Dans ce sens, il importe pour toute femme travailleuse, au sens global du terme, de pouvoir planifier ses naissances, en cherchant à concilier son ménage et son travail professionnel. Sinon, elle s'exposerait à des lourdes charges et à des grossesses à risques élevés. La planification familiale pourrait mieux aider la femme à bien exercer ses fonctions professionnelles tout en sauvegardant sa santé et le bien-être de sa famille.10(*)

Dans son travail de fin de cycle, Massinga Ndangika a étudié la conception de la planification familiale au point de vue sociologique. Après investigation, il aboutit aux résultats selon lesquels la planification familiale ne serait plus posée aujourd'hui uniquement en termes des techniques d'espacement des naissances. Elle est devenue une motivation de régulation comportementale et des stratégies des politiques de population au développement durable.11(*)

Pour Laurent Toulemon et Henri Leridon, avec une fécondité moyenne à peine supérieure à 3 enfants par femme, la population mondiale est entrée dans une phase nouvelle qui implique une stricte régulation de la fécondité. Cette situation est irréversible, et elle imposera donc de disposer de méthodes contraceptives aussi sûres, acceptables et dépourvues d'effets secondaires que possibles.

Ils parviennent à la conclusion selon laquelle, compte-tenu des niveaux d'efficacité des méthodes contraceptives actuelles, une fécondité de l'ordre de 2 enfants par femme implique soit un recours massif à la stérilisation, soit la conjonction d'une contraception efficace et du recours à l'avortement en cas d'échec de celle-ci.12(*) Ceci, bien sûr, ne peut pas concerner la RDC où l'avortement à des fins de planification familiale est prohibé.

Quant à Catherine Valabregue, la contraception agit comme un révélateur : le désir d'enfant ne va pas de soi. Malgré les pressions qui s'exercent en faveur de la natalité, on a bien des raisons de vouloir et de ne pas vouloir un enfant et même de choisir de ne pas en avoir.

Elle aboutit aux résultats selon lesquels, la remise en cause du mariage, voire du couple et de la cohabitation, ne facilite pas les décisions à prendre et quel que soit leur milieu social, hommes et femmes se disent : « avec la pilule on a introduit le non hasard, on est dans l'angoisse de choisir.»13(*)

Willy Pasini, enfin, estime que le contrôle de la fécondité est un des problèmes essentiels de la société contemporaine. Il implique le respect d'une dimension humaine fondée sur la liberté et le bonheur. Il propose des réflexions sur les facteurs psychologiques qui conditionnent le désir ou non de l'enfant, le choix des moyens contraceptifs et les réactions masculines face à l'emploi de la pilule. Il suggère pour cela une pédagogie moderne en vue d'améliorer l'information sexuelle.14(*)

Notre étude s'inscrit dans la même perspective que celle des chercheurs précités, mais nous évoquons ici un aspect spécifique qui n'a pas été abordé par les auteurs ci-haut présentés.

Nous cherchons à savoir comment les ménages habitant le quartier suburbain de Kindele perçoivent la planification familiale et comment réagissent-ils sur les méthodes contraceptives, avant de démontrer les avantages que cela procure au pays et aux individus.

0.3. PROBLEMATIQUE

La situation de pauvreté que traverse le quartier Kindele est très perceptible. Etant un quartier suburbain de la ville de Kinshasa, Kindele ne comporte presque pas d'investissements majeurs pouvant alimenter l'économie de la ville. La plupart de personnes investissent dans l'économie dite informelle le long des avenues. C'est un quartier enclavé où il n'y a presque pas des routes qui peuvent faciliter l'accès de sa population au centre ville. Le manque d'énergie électrique et d'eau potable est monnaie courante dans ce quartier. C'est ce qui fait que de nombreuses personnes se couchent avant 22 heures.

Les difficultés d'argent, et le manque d'emploi stable, ne facilitent pas la scolarisation des enfants. Et comme conséquences, nous assistons à des couples en union libre vivant de la débrouille. Le loisir en pareille circonstance est relégué au second plan, remplacé généralement par la jouissance sexuelle avec des naissances inopportunes.

Donc, malgré la crise que traverse ce quartier, la fécondité ne fléchie pas. Très peu de couples ont moins de deux enfants. Or les couples devraient tenir compte de leur situation de pauvreté pour pouvoir planifier leurs naissances. Les méthodes contraceptives sont nécessaires pour le besoin de la cause.

Eu égard à ce qui précède, nous nous posons les questions majeures suivantes :

· Est-ce que la population de Kindele est informée sur les méthodes de la planification familiale ?

· Si elle en est informée, comment les perçoit-elle et quel comportement adopte-t-elle envers celle-ci ?

0.4. HYPOTHESES

Comme le précise Pierre Rongere, l'hypothèse est une proposition de réponse aux questions que l'on se pose à propos de la recherche.15(*) À première vue, nous estimons que les méthodes de la planification familiale permettent aux couples de se préserver aux grossesses non désirables, aux mortalités maternelles et infantiles.

En guise de réponses provisoires aux questions majeures de notre problématique ci-dessus, nous estimons que les hommes et les femmes de Kindele seraient informés ou auraient une certaine connaissance sur les méthodes de planification familiale. Mais, le problème résiderait au niveau de l'acceptabilité et de l'usage de ces méthodes. Cela, suite aux différentes contradictions qui règnent au sein de la société en général et des ménages en particulier concernant la planification familiale.

0.5. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET ET INTERET DE L'ETUDE

O.5.1. Justification du choix du sujet

Le choix porté sur ce sujet, n'est pas un fait du hasard. Il réside dans le fait que la planification familiale contribue à l'amélioration de l'état sanitaire de la mère et de l'enfant. Elle permet aux parents de donner naissance aux enfants en fonction de leur revenu afin que ces derniers soient élevés dans des meilleures conditions sanitaires et sociales.

Pourtant, l'on constate que les femmes sont exposées à des sérieux problèmes suite à des grossesses non attendues, trop nombreuses et trop rapprochées. Cela a une influence sur la vie sociale et familiale des ménages de Kindele.

Ainsi, nous voulons démontrer que la planification familiale, ainsi que ses méthodes, pourraient mieux aider les hommes comme les femmes à bien améliorer leur vie sociale dans les ménages, tout en sauvegardant la santé de leurs familles.

0.5.2. Intérêt de l'étude

Cette étude présente un double intérêt, tant scientifique que pratique.

· Sur le plan scientifique

Cette étude constitue une référence dans le cadre de la Sociologie de la Famille et de la population. Ainsi compris, cette étude qui plonge dans ce domaine intéresse tout le monde (jeunes et vieux, hommes et femmes, etc.) c'est dans ce contexte que nous pensons que cette recherche demeure utile dans le problème de planification des naissances car elle demeure un sujet d'actualité qui intéresse au plus haut les couples.

Nous espérons contribuer à la littérature scientifique relative à la planification familiale, afin de démontrer les avantages que cela procure au niveau de la qualité de vie des ménages et du pays.

· Sur le plan pratique

Cette recherche revient avec intérêt sur un arsenal des contraceptifs, des techniques simples et pratiques qui n'attendent que d'être connues pour une pratique au quotidien. Car, c'est dans leur application que les Congolais arriveront à planifier leurs naissances ce qui conduirait à l'amélioration des conditions socio-économiques et sanitaires des populations et un vrai combat pour l'éradication de la pauvreté chronique qui s'est installée dans le rang des populations enclines à une procréation sans limite.

0.6. METHODOLOGIE

La méthodologie comporte un certain nombre d'éléments dont la méthode et les techniques.

0.6.1. METHODE

Selon Pinto et Grawitz, « la méthode est un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre la vérité qu'elle poursuit, la démontre et la vérifie ».16(*)

Pour notre travail, nous avons opté pour la méthode dialectique. Celle-ci suppose une thèse, une antithèse et une synthèse ; elle accepte la totalité en niant l'isolement entre les ensembles et leurs parties, et privilégie la recherche des contradictions au sein d'une réalité, en mettant en relief l'apparente unité du réel, les tensions, les oppositions, les conflits et les contraires.17(*)

Ainsi, la planification familiale étant un fait social, elle ne saurait être étudiée d'une manière isolée. Au contraire il faut la lier à d'autres faits afin de saisir les interrelations et les contradictions que cela peut entrainer. Cette méthode dialectique interprète les phénomènes selon quatre lois :

0. La loi de la connexion universelle ou loi de la totalité dialectique :

Selon cette loi, dans la nature comme dans la société, les faits et phénomènes sont liés, d'une manière ou d'une autre, les uns aux autres, agissent les uns sur les autres.

Le comportement sexuel irresponsable des ménages de Kindele, engendre des grossesses inopportunes, des naissances nombreuses, des naissances trop rapprochées. Cela a des conséquences néfastes sur la santé de la mère et de l'enfant ainsi que sur le bien être familiale avec son lot des difficultés sur la vie sociale et sanitaire.

1. La loi de la contradiction :

Cette loi stipule qu'au sein de tout phénomène, il existe des forces en opposition ou en conflit. C'est les contraires.

Dans notre cas, les contraires sont les contextes socioculturels et confessionnels qui s'opposent à l'usage des méthodes contraceptives. Une autre contradiction apparaît entre le niveau des connaissances des potentiels usagers des méthodes de planification familiale et leurs attitudes face aux pratiques ou à la mise en oeuvre. Par exemple, pour la société traditionnelle, le fait d'avoir beaucoup d'enfants constitue une main d'oeuvre abondante. L'enfant n'est pas une charge pour ses parents mais plutôt une richesse. Dans cette étude, c'est la lutte des contraires qui prévaut.

2. La loi du changement dialectique.

Celle-ci part de l'affirmation selon laquelle, le tout est en mouvement et en changement perpétuel et tout se transforme ; car rien n'est statique. C'est-à-dire, les phénomènes sociaux sont dynamiques.

Le recours à la planification familiale a été pour la première fois possible avec l'utilisation des méthodes naturelles. Aujourd'hui, avec l'évolution de la Science ainsi que celle de la société, plusieurs méthodes permettant l'espacement et le contrôle des naissances se sont développées. Cette loi nous permet d'étudier le changement qui se produit dans le cadre de santé de la reproduction avec cette panoplie de méthodes artificielles de planification familiale qui s'avèrent très efficaces.

3. La loi du changement de la quantité en qualité ou loi de changement du progrès :

Cette loi pose le principe du changement de tout ce qui existe. Et ce changement qualitatif ne peut s'obtenir qu'à travers l'accumulation des changements quantitatifs.

Le désordre sexuel des ménages de Kindele, le taux élevé des naissances non désirées, des mortalités maternelles et infantiles engendrent des conséquences sur la vie sociale et sanitaire de la mère et de l'enfant, ainsi que du bien être familiale.

Par contre, un programme de sensibilisation et de conscientisation efficace et efficient sur l'application des méthodes de planification familiale par toute la population de Kindele pourra améliorer la qualité de vie de la dite population.

0.6.2. TECHNIQUES DE RECHERCHE

Par technique, nous entendons l'ensemble de procédés exploités par le chercheur lors de la collecte et des données qui intéressent son étude.

En ce qui nous concerne, nous avons utilisé plusieurs techniques, nous avons :

0.6.2.1. La technique d'échantillonnage

Notre champ d'étude est le quartier Kindele dans la commune de Mont-Ngafula. La population de ce quartier est estimée à 18.944 habitants.

Pour choisir les personnes interrogées, nous avons recouru à l'échantillon occasionnel, c'est-à-dire une fois dans une avenue, nous distribuons notre protocole de questionnaire d'enquête à nos différents enquêtés, selon la volonté et la disponibilité de chacun. Nous y reviendrons en détaille au troisième chapitre de ce travail.

0.6.2.2. Techniques d'observation et de collecte

· Technique documentaire.

Celle-ci a permis de nous référer aux travaux des autres auteurs en vue d'y puiser les précieuses données dont nous avions besoin.

· Technique de questionnaire.

Cette technique nous a permis de collecter nos données auprès de nos enquêtés. Il sied de rappeler que devant un enquêté, nous lui expliquions l'importance de notre présence chez lui avant de l'inviter à répondre à notre questionnaire.

0.6.2.3. Technique de présentation

Pour présenter nos résultats, nous avons fait recours aux tableaux statistiques et pourcentages suivi des commentaires. Enfin, l'interprétation des données nous a permis d'émettre notre point de vue sur la perception de la planification familiale chez les couples du quartier Kindele.

0.7. DELIMITATION DU SUJET

La réalité sociale étant complexe, notre travail se limite dans le temps et dans l'espace. Dans le temps, nous considérons la période d'enquête qui est l'année 2010-2011 qui font la jonction de l'année académique de la fin de notre cycle de licence. C'est au cours de cette période que nous avons élaboré le cadre théorique, mené nos investigation de terrain et rédigé ce travail. Quant à l'espace, la présente étude porte sur le quartier administratif de Kindele qui est dans la commune de Mont-Ngafula, ville de Kinshasa en République Démocratique du Congo.

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

Il s'avère invraisemblable qu'un travail scientifique s'accomplisse sans rencontrer des obstacles divers. Il y aura toujours des paramètres prévisibles ou imprévisibles, qui vont gêner le processus du déroulement des investigations ou de l'élaboration du mémoire.

De ce fait, en ce qui nous concerne, à part les difficultés d'ordre matériel et financier, nous avons connu d'énormes difficultés pour aborder nos enquêtés, étant donné que le sujet abordé, touche directement la vie intime des couples.

Car, la plupart des personnes ne préfèrent pas aborder des sujets liés à leur vie sexuelle, car cela est considéré comme tabou.

0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail se subdivisé en trois chapitres :

1. Le premier chapitre est consacré aux généralités. Il est ici question de définir les différents concepts qui nous sont utiles et de présenter notre milieu d'enquête.

2. le deuxième chapitre est consacré aux considérations générales sur la planification familiale.

3. Le troisième chapitre et dernier traite de l'analyse et de l'interprétation des données.

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE CADRE CONCEPTUEL ET LE MILIEU D'ETUDE

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS

Dans tout domaine scientifique, la convenance exige que soient précisés les termes utilisés. Car, comme le souligne Emile Durkheim : « les mots de la langue usuelle comme les concepts qu'ils expriment, sont très ambigus et le savant qui les emploie sans leur faire subir d'autres élaborations s'exposerait aux graves confusions »18(*)

Ainsi ci-dessous, nous définissons les concepts suivants : santé de la reproduction, perception, planification familiale, ménage, régulation des naissances, espacement des naissances, naissances désirables, contraception.

I.1.1. Santé de la reproduction

Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a proposé une définition de la santé de la reproduction, dans le cadre global des droits qu'a toute personne de jouir de sa sexualité en toute sécurité, tout en protégeant d'autres personnes.19(*) Pour le Fonds (UNFPA), la santé de la Reproduction est définit comme suit : c'est l'état de bien-être physique que mental et social de la personne humaine pour tout ce qui concerne l'appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement et non seulement l'absence des maladies ou d'infirmité.

Elle comprend neuf composantes dont celle relative à la planification familiale.

En ce qui concerne notre étude, la santé de la reproduction se base sur la réduction des risques liés à l'accouchement et le développement des consultations prénatales ainsi que la prévention des maladies héréditaires.

I.1.2. Perception

La perception est une prise de connaissance d'un fait ou d'un événement du monde extérieur qui a pris naissance dans une série de sensations.20(*)

Ainsi, le comportement des individus dépend largement de la façon dont ils perçoivent le monde qui les entoure. C'est pourquoi, la plupart des psychologues s'accordent à dire que l'étude de la perception est le premier pas dans la compréhension de tout comportement. Étudier la perception, c'est donc étudier comment l'individu voit, entend, sent et se sent.

Notre souci, est d'étudier la planification familiale telle qu'elle est perçue par les couples dans leur subjectivité.

I.1.3. Planification familiale

La planification familiale est l'une des composantes de la Santé de la Reproduction ; elle permet aux individus et aux couples d'éviter les grossesses non désirées, de décider du moment des grossesses et du nombre d'enfants voulus.21(*)

Sur ce, « hommes et femmes ont le droit d'être informés et d'utiliser la méthode de planification familiale de leur choix, ainsi que d'autres méthodes de leur choix de régulation des naissances qui ne soient pas contraires à la loi, méthodes qui doivent être sûres, efficaces, abordables et acceptables, ainsi que le droit d'accéder à des services de santé qui permettent aux femmes de mener à bien grossesse et accouchement et donnent aux couples toutes les chances d'avoir un enfant en bonne santé ».22(*)

En outre, la planification familiale permet de ralentir l'accroissement de la population qui favorise la pauvreté et la dégradation de l'environnement.

Dans ce travail, la planification familiale est conçue comme pouvant favoriser l'usage des contraceptifs dans le pays, afin de provoquer une baisse de la fécondité et une réduction de l'accroissement naturel dans ce quartier pauvre de la ville de Kinshasa.

I.1.4. Ménage

Pour le code Congolais de la famille, le terme Ménage désigne les époux, leurs enfants non mariés à charge ainsi que tous ceux envers qui les époux sont tenus d'obligations alimentaires à condition que les derniers demeurent régulièrement dans la maison conjugale et soient inscrits, au livret de ménage.23(*)

Quant à nous, le ménage est l'ensemble de personnes vivant sous le même toit en prenant leur repas en commun. Autrement dit, est un groupe de gens qui vivent dans un foyer c'est-à-dire des personnes qui partagent la nourriture régulièrement.

I.1.5. Régulation des naissances

C'est l'ensemble de moyens utilisés par les individus et les couples pour que l'arrivée d'un enfant soit attendue, programmée, soumise à la décision humaine par opposition au fait du hasard de la venue des enfants dans le foyer. Ce concept s'accompagne souvent celui de l'espacement des naissances.

Pour P. Pradervand, la régulation des naissances est l'utilisation des moyens contraceptifs soit pour limiter les naissances, soit pour les espacer, mais également pour lutter contre la stérilité.24(*)

Pour nous, la régulation des naissances est conçue simplement comme faisant partie de la protection maternelle et infantile sur le plan de la santé.

I.1.6. Espacement des naissances

L'espacement des naissances consiste en un écart d'au moins 24 mois entre celles-ci.

Celui-ci à un double rôle : pour la femme, il constitue un repos pour son organisme ; pour le nouveau né, il favorise un entretien particulier soutenu de santé par sa mère.25(*)

I.1.7. Limitation des naissances

Celle-ci est une opération qui comprend les efforts déployés par le gouvernement ou la société en général pour remédier aux conséquences économiques et sociales d'un accroissement excessif de la population.

La limitation des naissances désigne donc une politique gouvernementale qui décide du nombre des naissances que le couple ne peut pas dépasser au risque de sanction. Elle est souvent qualifiée de restrictionniste, dans la mesure où elle (par l'Etat) s'ingère dans la vie privée des couples. Son but, dit-on, vise le bien être général.

I.1.8. Contraception

La contraception est une infécondité volontaire obtenue par l'usage des méthodes, techniques ou pratiques appropriées connues sous l'appellation de méthodes anticonceptionnelles ou méthodes contraceptives.26(*)

Tant que ces méthodes ou pratiques sont utilisées correctement, elles rendent tout rapport sexuel non fécondant. Cela peut être fait soit en empêchant l'oeuf de quitter les ovaires de la femme, soit en l'empêchant de s'installer dans la paroi de l'utérus, soit encore en empêchant le sperme d'entrer dans la matrice.

Dans ce travail, nous voulons favoriser l'acceptabilité de la contraception à toute la population afin de limiter le nombre de grossesses et donc d'améliorer la santé familiale.

I.1.9. Naissance désirable

Est l'ensemble des méthodes et des moyens basés sur la protection de la maternité utilisable aussi bien par l'homme que par la femme et qui vise à permettre au couple d'avoir des enfants quand ils les désirent, de les héberger dans les meilleures conditions sanitaires et sociales.

Quant à nous, la naissance désirable est l'ensemble de méthodes basée sur la protection maternelle et infantile en tenant compte des aspects sanitaire, hygiénique et social de la maternité et de la paternité.

I.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE : LE QUARTIER KINDELE

Nous avons mené nos investigations dans la ville de Kinshasa, précisément dans le quartier Kindele qui est situé dans la commune de Mont-Ngafula. Nous sommes tenus à présenter ce quartier du point de vue historique, géographique, socioéconomique, politico-administratif et démographique.

I.2.1. Historique

Kindele est l'un des 23 quartiers de la commune de Mont-Ngafula. Pour rappel, la dénomination de la commune « Mont-Ngafula » tire son origine du nom Ngafula, un Kapita (chef) d'un grand village qui, à l'époque, habitait les collines actuelles de ladite commune. Ainsi la commune actuelle a hérité son appellation.

Quant au quartier Kindele dont il est question dans ce travail, cette appellation serait d'un Angolais, chef de la communauté angolaise qui, à l'époque, était établie sur le site de Kindele actuel. Ce fut un village sans aménagement urbain quelconque. Avec l'extension de la ville de Kinshasa, un certain Mayulu aurait commencé à vendre des lopins de terre sur des sites environnants Kindele.

À l'époque, une certaine complicité du commissaire de la zone (commune) de Mont-Ngafula se serait impliquée avec Monsieur Mayulu dans la vente des terres.

En 1973, l'administration urbaine de la commune de Mont-Ngafula, avec un nouveau commissaire urbain, proféra des menaces à tous ceux qui achetaient des terres à Kindele sans se référer à l'autorité étatique, d'abandonner les espaces acquis. C'est en 1994 seulement que commença un certain aménagement urbain dans ce quartier par les autorités compétentes.27(*)

I.2.2. Situation géographique

Kindele est situé au sud-ouest de la ville de Kinshasa, en face du plateau des résidents de l'université de Kinshasa, et tout proche de la localité Kimwenza. Son relief est aujourd'hui très menacé à la suite d'occupation dite anarchique. Kindele est l'un des quartiers pauvres et sans urbanisme de la ville de Kinshasa, affectés par des graves érosions. Son site est suffisamment couvert d'arbres, créant un microclimat favorable à l'habitation humaine. Le climat est tropical humide. Il pleut abondamment à l'instar de toute la ville de Kinshasa. Le sol est argilo- sablonneux, relativement favorable à l'agriculture vivrière.

I.2.3. Situation socio-économique

Kindele est un quartier suburbain où il n'existe presque pas d'investissements majeurs pour l'économie de la ville. Il n'est doté d'aucun marché considérable pour desservir la population. Cette dernière est obligée d'aller en dehors de son quartier pour son approvisionnement en biens de première nécessité. De nombreuses familles vivent d'activités de type informel.

Généralement, il s'agit de la vente d'articles ou de produits vivriers le long des avenues, devant les entrées des parcelles. Il n'est pas rare d'observer un petit commerce. Mais Kindele est également le quartier urbano-rural où l'agriculture se porte mieux. L'agriculture vivrière intéresse plusieurs familles. Hormis les cultures maraichères, on peut signaler l'élevage de la bassecour (poules, cochons, canards, etc.) et du petit bétail. Bref, les activités socioéconomiques s'articulent autour de l'agriculture et du petit commerce, relevant toutes du secteur informel.

I.2.4. Situation politico-administrative

Le quartier Kindele est un supra-quartier qui englobe trois sous-quartiers à savoir : Kimbondo, Ngansele et Kimwenza. Le chef de quartier est secondé par des sous-chefs des quartiers qui font office de Secrétaire, de chargé de l'Etat civil et de chargé de la population.

I.2.5. Situation démographique

Il n'est pas facile de présenter une situation démographique d'un quartier urbain en RDC en général et dans la ville de Kinshasa en particulier. Généralement, les statistiques disponibles sont très peu fiables. Selon les services de la commune de Mont-Ngafula, le quartier Kindele comprenait en 2008, 18.944 habitants, dont 8.911 masculins et 10.033 féminins. Le tableau ci-dessous nous présente la répartition de la population de Kindele regroupée tranche d'âge.

Tableau 1 : Répartition de la population Kindele par tranche d'âge.

Tranche d'âge

Masculin

Féminin

De 0 à 18 ans

4.528

5077

De 19 et plus

4.383

4956

Total

8.911

10.033

Source : Bureau du quartier Kindele 2008.

CHAPITRE II.  : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES METHODES DE PLANIFICATION FAMILIALE

II.1. HISTORIQUE DE LA PLANIFICATION FAMILIALE DANS LE MONDE ET EN R.D.C

La politique de la planification familiale a été évoquée pour la première fois par l'économiste Thomas Robert Malthus pour qui, l'augmentation de la population est un danger pour la survie de l'humanité dans la mesure où les ressources ne suivent pas le même rythme.

Dans la société moderne, la planification familiale trouve son origine plus ou moins formelle aux Etats-Unis en 1952 grâce à une infirmière du nom de Margaret Sanger.

Cette dernière, bouleversée par la tragédie d'avortements qui, à l'époque emportait beaucoup de femmes, créa une association qui est devenue aujourd'hui très efficace dans la défense et la probation de la planification familiale.28(*)

Il existe plusieurs types de contraceptifs largement utilisés maintenant à des fins de planification familiale. Ces méthodes nécessitent des explications claires de la part du médecin, les échecs étant dus à leur mauvaise utilisation. Le couple doit choisir en fonction de l'acceptabilité du sentiment de sécurité et de confort. Aucune méthode de contraception n'est en soi efficace, car l'efficacité et la facilité d'utilisation varient grandement. Depuis lors, ce mouvement a pris de l'ampleur, tout le monde ayant compris son importance.

En République Démocratique du Congo, l'autorité n'est pas restée indifférente devant les problèmes posés par les naissances incontrôlées. A ce sujet, le Président Mobutu dans son discours de 1972 déclarait ce qui suit : « Nous devons également avoir à l'esprit que notre devoir est de bien élever nos enfants.  Car en effet, beaucoup d'avortements provoqués sont dus au grand nombre de femmes qui préfèrent, au risque de leur vie, interrompre leurs grossesses plutôt d'avoir une grossesse qu'elles ne désirent pas. »

C'est pourquoi, dès 1973, à l'initiative du Président Mobutu, par l'ordonnance n°73/09 était crée le Conseil National pour la Promotion du Principe des Naissances Désirables. Ce Conseil connaîtra plusieurs réformes pour devenir l'actuelle Association pour le Bien-être familial/Naissances Désirables (ABEF/ND) affiliée à l'IPPF.

A côté de cette ONG, les activités de planification familiale sont aussi menées par une structure officielle dépendant du Ministère de la Santé. C'est le programme National de Santé de la Reproduction (PNSR). Aujourd'hui, les activités de planification familiale sont menées dans le cadre global de la santé de la reproduction. Il y a d'autres ONG qui travaillent dans le cadre de santé de la reproduction comme l'association de santé familiale (ASF) dont le Professeur Payanzo est le président du conseil d'administration.

II.2. IMPORTANCE DE LA CONTRACEPTION SUR LE PLAN SOCIAL ET SANITAIRE

II.2.1. Sur le plan social

· La planification familial améliore le bien-être familial : Les couples qui ont moins d'enfants sont mieux en mesure de leur donner suffisamment de nourriture et de vêtements, de leur assurer un logement et de les scolariser;

· La planification familiale aide les pays à assurer une meilleure existence pour sa population : Les pays qui ont une « pression démographique » ou avec des populations qui s'accroissent rapidement ont bien du mal à répondre aux demandes de la population que ce soit pour l'éducation, le travail, la santé, la nutrition, etc. ;

· La planification familiale aide à réduire la taille de la famille, car les familles plus nombreuses ont tendance à garder les enfants à la maison, surtout les filles, n'ayant pas les moyens d'assurer leur éducation ;

· La planification familiale aide les femmes à mieux jouer leurs rôles d'épouse et de mère, mais elle ne constitue qu'un des éléments nécessaires pour obtenir une égalité des chances vis-à-vis des hommes29(*).

· Les femmes qui ont accès à une planification familiale de bonne qualité peuvent faire des choix de procréation. Pour certaines femmes, la maîtrise de leur fécondité ouvre la voie à d'autres choix et occasions importants30(*).

· La planification familiale aide les femmes à retarder la procréation, ce qui leur permet de terminer leurs études. Si les jeunes femmes sexuellement actives ne pratiquent pas la contraception, elles courent un risque que les jeunes hommes ne connaissent pas : elles tomberont enceintes et devront abandonner leurs études ou ne pas se scolariser31(*).

· Un couple qui opte pour la planification familiale aura une famille plus réduite, aura également plus de chances de pouvoir mettre de l'argent de côté pour les cas d'urgence (par exemple, de graves maladies comme le VIH ou le paludisme) et ainsi elles ne se verront pas dans l'obligation de contracter des dettes ou de vendre autant de biens qui sont essentiels à la survie de la famille.

II.2.2. Sur le plan sanitaire

· Répondre aux besoins de la planification familiale relève d'une intervention qui permet de diminuer la fécondité et qui est la source d'avantages sanitaires pour la mère et l'enfant. Les complications liées à la grossesse et à l'accouchement (hémorragie, infection et complications imputables à l'avortement) représentent 13 % de la charge de mortalité mondiale chez les femmes âgées de 15 à 44 ans. La mortalité et la morbidité chez les femmes se répercutent ensuite sur la santé et la nutrition des enfants. L'accès aux contraceptifs permet aux femmes de remettre à plus tard ou de limiter les naissances et ainsi, elles sont moins exposées aux grossesses à haut risque.32(*)

· Empêche des enfants de mourir : un espace d'au moins 2 ans entre les naissances aide les femmes à avoir des enfants en meilleurs santé, améliorant ainsi d'environ 50% de leurs chances de survies. Si on limite les naissances à meilleures années fécondes des femmes, on améliore aussi les chances de voir ces enfants survivre en meilleur santé.33(*)

· la planification familiale vaut son pesant d'or dans la réduction de mortalité maternelle du fait qu'elle permet à l'organisme de la femme de se reposer suffisamment avant de contracter une autre grossesse ;

· La planification familiale favorise un entretien particulier de l'enfant soutenu de santé par sa mère, en évitant à l'enfant la malnutrition.34(*)

II.3. LA RESISTANCE AUX DIFFERENTES METHODES DE PLANIFICATION FAMILIALE

II.3.1. Résistance

De par ses implications sur la population, la contraception est un enjeu philosophique, religieux et politique majeur, sujet à polémique.

La contraception a longtemps été considérée comme indésirable, et parfois interdite, chaque humain supplémentaire étant considéré comme une richesse et les rapports sexuels en tant que plaisir étant considérés parfois comme honteux et réprimables. Au XXe siècle, les mouvements de libération sexuelle occidentaux ont fait évoluer cette perception. La contraception est maintenant souvent perçue comme un moyen de maîtrise individuelle de la fécondité et de la reproduction permettant l'épanouissement personnel.

Certains groupes religieux refusent l'usage de la contraception. Les autorités musulmanes et protestantes n'ont pas adopté de position unique.

Le catholicisme est opposé à l'usage de toute contraception artificielle, et prône le contrôle des naissances par les méthodes de planification familiale naturelle. En 1930, le pape Pie XI interdit ainsi toutes méthodes artificielles qui entraveraient la possibilité de la procréation. Vingt et un ans après, Pie XII autorise l'abstinence sexuelle périodique, ainsi que la régulation des naissances pour des raisons économiques, eugéniques, sociales ou médicales.35(*)

Le 29 juillet 1968, l'encyclique Humanae Vitae de Paul VI condamne l'utilisation de la pilule contraceptive et de toute régulation artificielle des naissances. Elle prône en revanche une paternité responsable qui peut avoir recours à des méthodes dites naturelles de régulation des naissances. Le Catéchisme de l'Église Catholique rappelle que le plaisir et la joie dans la sexualité sont des dons de Dieu destinés aux époux. La régulation des naissances doit cependant se faire dans un cadre de liberté et de volonté, d'amour et de respect des époux, via l'abstinence aux périodes fécondes.36(*)

Ce message est souvent mal compris, mal reçu (mais aussi mal véhiculé par les moyens de communications moderne, auxquels la forme des enseignements de l'Église ne se prête pas toujours bien), et source de nombreuses divisions de personnes avec l'Église catholique, qui se focalisent sur cet aspect de son enseignement.

C'est pour cette raison qu'à travers le temps, il est né des politiques et programmes des populations dès l'antiquité à nos jours, en passant par la renaissance et la révolution française. Ces politiques ont connu multiples idées, doctrines et théories controversées.

Il s'agit des idées émanant des courants populationniste, antinataliste et les stationnariste. C'est à travers ces trois courants que les sociétés vont poser leurs problèmes de population.

1. Le courant populationniste

C'est un courant qui encourage les naissances nombreuses et l'expansion de la population, considérant celle-ci comme une richesse nationale et un facteur de développement, de progrès. Parmi les pionniers de ce courant, nous pouvons citer :

L'écrivain et philosophe italien Nicolas Machiavel qui, dans son ouvrage « Le Prince » souligne que : « multiplier les sujets, c'est fonder la puissance sur une base plus large. Si le territoire de l'Etat ne suffit pas à nourrir la population accrue, les colonies seront pour elle un exutoire tout indiqué. En même temps qu'ils iront chercher ailleurs des substances qui leurs sont nécessaires, les sujets étendront l'influence de leurs souverains. » Pour Machiavel donc la puissance du prince est fonction du nombre de ses sujets.37(*)

Dans le même sens, l'économiste Français Jean Bodin estime que la surpopulation n'est pas synonyme de disette. Convaincu que la France ne serait jamais affamée quoi qu'il en soit, pourvu que l'étranger ne vide jamais ses deniers ; il préconise le refus d'exporter le grain afin d'éviter la famille. Il pense que les hommes apportent la force au pays : « il n'y a de richesse que d'homme ».38(*)

2. Le courant anti-populationniste

Ce courant prône la limitation des naissances par la recherche de la régulation des naissances pour réduire les effets pervers de la surpopulation.

La régulation de la population

Elle prône la limitation des naissances ou tout au moins leur régulation, leur planification pour réduire les effets pervers de la surpopulation (misère, pauvreté, maladie, sous-développement). Ce courant est défendu par un certain nombre de penseurs qui estiment que la surpopulation aurait des conséquences économiques néfastes, nous citerons ici les penseurs comme Thomas Robert Malthus, Bruchner. Thomas More, etc.39(*)

3. Le courant stationnariste

Recherche de l'optimum de la population

Dans cette tendance, il est souhaité que la croissance démographique aille de pair avec la croissance économique afin d'éviter le chaos social avec toutes ses conséquences. Cette pensée était soutenue par des savants grecs tels qu'Aristote et Platon.

II.3.2. Différentes méthodes et pratiques contraceptives

Rappelons que ces méthodes comportent deux grandes catégories : les méthodes irréversibles ou définitives (vasectomie et ligatures des trompes) et les méthodes réversibles ou temporaires (pilule, préservatifs, injectable, DIU, etc.).

Les premières occasionnent une stérilité définitive, alors que les secondes impliquent une infécondité temporaire, qui cesse dans les jours qui suivent l'arrêt de la méthode ou de la pratique.

Elles constituent, en tant que demande, un excellent vecteur sur lequel il faut surfer pour mener des actions de prévention des cancers et des maladies sexuellement transmissibles ainsi que de grossesses non souhaitées.

4. Méthodes de la P.F appliquées par l'homme

4.6. Les Préservatifs

Les préservatifs aident à empêcher la grossesse et les maladies sexuellement transmissibles (MST). Employés correctement, ils empêchent les spermatozoïdes et tout organisme pathogène du sperme de pénétrer dans le vagin. Inversement, les préservatifs empêchent aussi tout organisme pathogène du vagin de pénétrer dans le pénis.

Pour être très efficaces, ils doivent être employés correctement durant chaque rapport. Beaucoup d'hommes n'emploient pas correctement les préservatifs ou ne s'en servent pas chaque fois qu'ils ont des rapports sexuels. Ils peuvent donc courir le risque de causer une grossesse, d'attraper des IST ou de transmettre celles-ci à leurs partenaires.

De façon générale, les études montrent que les utilisateurs du préservatif courent environ un tiers au moins de risques d'attraper la gonorrhée, le trichomonas ou une infection à chlamydia que ceux qui n'en emploient jamais. Ils courent moins de la moitié de risques d'infection par le VIH, qui conduit au SIDA. Ces études englobent cependant des personnes qui employaient les préservatifs de façon incorrecte ou irrégulière.40(*)

4.7. La Vasectomie

C'est une intervention chirurgicale simple et rapide. Elle offre un moyen de contraception permanent aux hommes qui décident de ne plus vouloir d'enfants. On l'appelle aussi stérilisation masculine et contraception chirurgicale masculine.

L'agent de santé pratique une petite ouverture dans le scrotum de l'homme (sac de peau qui renferme ses testicules) et obstrue les deux canaux qui transportent le sperme en provenance des testicules. Ce dispositif empêche les spermatozoïdes de se mêler au sperme. L'homme peut continuer à avoir des érections et à éjaculer du sperme. Cependant, ce sperme ne peut plus féconder une femme, puisqu'il ne contient pas de spermatozoïdes. Elle est efficace, quand on l'emploi correctement.

Les hommes recourent à la vasectomie pour que leur partenaire n'ait plus à utiliser des méthodes contraceptives. Et, ils se font stériliser lorsque leur famille est complète, ils considèrent que cette procédure est la meilleur forme de contraception ; certains avancent des raisons économiques ou leur préoccupation pour la santé de leur femme.41(*)

4.8. Le Retrait

Le retrait est l'une des méthodes temporaires les plus largement utilisées dans le monde pour éviter les grossesses. Les méthodes dites naturelles reposent sur l'observation minutieuse, régulière et la bonne connaissance de son corps pour les femmes, la parfaite maîtrise de soi pour les hommes. Ce sont des méthodes contraceptives difficiles et pas toujours très fiables. En outre, ces méthodes, souvent inefficaces sur le plan de la contraception ne protège, ni des maladies sexuellement transmissibles ni du sida.

Le partenaire doit prévoir le moment de l'éjaculation et se retirer du vagin avant l'éjaculation. C'est une méthode difficile à appliquer correctement et elle est assez inefficace puisque le taux de Pearl (qui est le nombre de grossesses observées pour 100 femmes prenant cette contraception pendant un an) est d'au moins 25 pour 100 années par femme. Ce taux d'échecs est dû à l'impossibilité de contrôler l'éjaculation ou, dans certains cas, à la présence de spermatozoïdes dans les sécrétions préliminaires.

5. Méthodes de la P.F appliquées par la femme

5.6. Contraceptifs oraux combinés à faible dose

Ces contraceptifs sont également appelés pilules combinées, pilules contraceptives, pilules contraceptives oraux ou contraceptif oraux combinés. Les femmes qui emploient des contraceptifs oraux avalent chaque jour une pilule pour empêcher la grossesse. Ils ont comme fonction d'arrêter l'ovulation (libération des ovules des ovaires et aussi, épaississent la glaire cervicale,) rendant difficile le passage des spermatozoïdes. Ils sont très efficaces si employés correctement et constamment.

5.7. Contraceptifs oraux progestatifs

Ce sont les contraceptifs oraux pour les femmes allaitantes. Ils ne semblent pas réduire la production de lait ; les femmes qui ne donnent pas le sein peuvent aussi employer des contraceptifs oraux progestatifs. Ils ont comme fonction d'arrêter l'ovulation (libération des ovules des ovaires) dans la moitié environ des cycles menstruels et aussi épaississent la glaire cervicale, ce qui rend difficile le passage des spermatozoïdes.

Ils sont très efficaces en pratique courante, plus efficaces que les contraceptifs oraux combinés, car l'allaitement en soi, fournit une protection considérable contre la grossesse.

5.8. Implants Norplant

Le système d'Implants Norplant est un ensemble de 6 petites capsules. Chaque capsule a à peu près la dimension d'une petite allumette. Les capsules sont placées sous la peau de la partie supérieure du bras de la femme.

Ils épaississent la glaire cervicale, rendant difficile le passage des spermatozoïdes. Ils arrêtent l'ovulation (libération des ovocytes des ovaires) dans la moitié environ des cycles menstruels (après une année d'emploi). Ils n'interviennent pas en interrompant une grossesse existante.

5.9. Stérilisation féminine

Elle est une méthode de contraception permanente pour les femmes qui ne veulent plus avoir d'enfants. C'est une intervention simple et sans danger. On l'appelle également contraception chirurgicale volontaire (C.C.V.), ou ligature des trompes (L.T.).

Cela se fait par une petite incision dans l'abdomen de la femme et bloque ou coupe les 2 trompes de Fallope. Ces trompes servent au passage des ovocytes entre les ovaires et l'utérus. Quand les trompes sont bloquées, l'ovocyte de la femme ne peut pas rencontrer les spermatozoïdes de l'homme. Par ailleurs, la femme continue à avoir ses règles.

5.10. Dispositifs intra-utérins (DIU)

Un dispositif intra-utérin est en général une petite armature flexible souvent en plastique, un fil ou des manchons de cuivre le recouvre partiellement. On le pose dans l'utérus d'une femme par le médecin. Il est pratique mais provoque des menstruations plus longues et plus abondantes, en passant par son vagin. Presque toutes les marques de DIU ont un ou deux fils qui leur sont rattachés. Ces fils, qui sortent par l'ouverture col, se trouvent dans le vagin.

Le DIU fonctionne surtout en empêchant les spermatozoïdes et l'ovocyte de se rejoindre. Il empêche finalement l'embryon de s'implanter dans la paroi de l'utérus. Il est très efficace et peut durer au moins 10 ans.

5.11. Méthodes vaginales

Les méthodes vaginales sont des contraceptifs qu'une femme place dans son vagin peu avant les rapports sexuels. Il existe plusieurs méthodes vaginales :

- Les spermicides, y compris les comprimés ou suppositoires moussants, les suppositoires fondants, la mousse, la gelée et la crème spermicide ;

- Le diaphragme dôme en caoutchouc souple qui recouvre le col qui doit être employé avec une gelée ou crème spermicide ;

- Le cape cervicale qui ressemble au diaphragme, mais en plus petit.

Les spermicides tuent les spermatozoïdes ou les empêches de se diriger vers l'ovocyte et les diaphragmes et les capes cervicales empêchent les spermatozoïdes de pénétrer dans l'utérus et dans les trompes, où ils pourraient rencontrer un ovocyte. Leur efficacité est fonction de la régularité avec laquelle une femme emploie correctement une méthode vaginale à l'occasion de chaque rapport sexuel et de la méthode vaginale dont elle se sert.

5.12. Méthodes basées sur la connaissance de la fécondité, y compris la continence périodique

Par connaissance de la fécondité, on entend qu'une femme sait quand commence ou se termine la période de son cycle menstruel. (La période féconde est celle durant laquelle elle peut devenir enceinte). Une femme peut recourir à plusieurs méthodes pour savoir quand commence et se termine sa période féconde :

- Méthode du calendrier : une femme peut compter le nombre de jours pour identifier le début et la fin de sa période ; le nombre de jours dépend de la longueur des cycles menstruels précédents ;

- Sécrétion cervicales : quand une femme voit ou ressent des sécrétions cervicales, elle peut être féconde. Ce peut être une sensation d'humidité du col ;

- Température basale : la température du corps d'une femme au repos augmente légèrement au moment de l'ovulation (libération d'un ovocyte), quand elle peut devenir enceinte ;

- Palpation du col : au moment où commence la période féconde, l'orifice du col est plus souple, s'entrouvre et est humide. Quand elle n'est pas féconde, l'orifice est plus ferme et fermé.

De ce fait la connaissance de la fécondité aide une femme à savoir quand elle peut devenir enceinte. Le couple évite la grossesse en modifiant son comportement sexuel durant les jours féconds. Il peut :

- S'abstenir d'avoir des rapports vaginaux, éviter complètement les rapports sexuels vaginaux durant la période féconde. C'est ce que l'on appelle également continence périodique et planification familiale naturelle ;

- Employer des méthodes mécaniques : préservatifs, diaphragme et spermicide ou uniquement spermicide ;

- Recourir au retrait : sortir le pénis du vagin avant l'éjaculation, appeler aussi coït interrompu.

5.13. Méthode d'allaitement maternel et d'aménorrhée (MAMA)

Elle consiste à utiliser l'allaitement au sein comme méthode temporaire de planification familiale. «  Maternelle » rappelle le rôle de la mère et « aménorrhée » indique l'absence de règle. Cette méthode offre une protection naturelle contre la grossesse et encourage à commencer à utiliser une autre méthode au moment voulu.

Une femme est naturellement protégée contre la grossesse quand son enfant tire du sein au moins 15% de son alimentation et elle allaite son bébé souvent, jour et nuit, et ses règles n'ont pas repris, et son enfant a moins de 6 mois. Elle a comme fonction d'arrêter l'ovulation (libération des ovocytes des ovaires) parce que l'allaitement modifie la libération des hormones naturelles. Elle est très efficace si employé correctement et constamment.

5.14. Les méthodes qui ressortent du couple

1. Séparation et abstinence périodique,

Comme le nom l'indique, il s'agit ici que l'homme et la femme s'abstiennent des relations sexuelles pendant la période de fécondité ou d'ovulation.

2. L'ocre rouge

C'est une méthode traditionnelle que la femme Congolaise utilisait, appelée aussi « Ngola ». Elle a la forme ronde, de couleur rouge et vient de la terre argileuse. Concernant son utilisation, les femmes le mélangeaient avec de l'eau pour obtenir une patte et se frotter sur le corps afin d'éloigner l'homme, car ce produit ne sent pas bon.

CHAPITRE III : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES

III.1. POPULATION D'ETUDE ET ECHANTILLON

III.1.1. Population d'étude

Toute étude sociologique implique toujours une population d'étude, c'est-à-dire « l'ensemble humain caractérisé dont on cherche à connaître les opinions, les besoins, les réactions. Cette population est caractérisée, c'est-à-dire qu'elle a en commun des caractéristiques connues permettant l'identification psychosociale des individus de ce groupe ».42(*)

Notre étude portant sur la perception de la planification familiale par les ménages du quartier Kindele à Kinshasa, considère tous les habitants congolais de ce quartier comme population d'étude avant d'en tirer un échantillon. Il s'agit donc de 18.944 habitants répertoriés.

III.1.2. Echantillon de travail

Vu le nombre élevé de personnes faisant partie de notre univers d'enquête, c'est-à-dire notre population d'étude, nous étions incapable de les atteindre toutes. Ainsi, nous avons procédé au prélèvement d'un échantillon, définit par Delandsheere comme « le fait de choisir un nombre d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions (inférences) applicables à la population entière à l'intérieur de laquelle, le choix a été fait ».43(*)

Sur ce, nous avons enquêté 90 personnes dont 32 hommes et 58 femmes.

III. 2. ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE

Nous avons élaboré un questionnaire destiné à la population de Kindele, comprenant 19 questions. Ces questions posées sont soit fermées soit ouvertes.

En ce qui concerne l'administration du questionnaire, nous avons constitué 90 protocoles d'enquête dont un à chaque sujet. Chaque sujet d'enquête y répondait individuellement, sous notre direction. Les enquêtés avaient la liberté de répondre par oui ou par non.

Nous avons interrogé cette population d'une manière aléatoire. Une fois dans une maison, nous distribuons des questionnaires d'enquête, selon ceux qui avaient bien voulu nous répondre.

Il importe de signaler ici que les questions leurs posées étaient de deux ordres à savoir : les premières ont porté sur leur identification et les secondes étaient des questions d'opinions subdivisées en deux sous question, les questions portant sur la connaissance de la planification familiale et la pratique de la planification familiale.

De ce fait, chaque question a obtenu une réponse susceptible d'être analysée et interprétée dans le cadre de nos hypothèses de recherche.

III.3. DONNEES RECCUEILLIES

Cette opération a porté sur le décompte des opinions exprimées par nos enquêtés, le calcul des pourcentages des réponses par question.

Tous les tableaux repris ici ont été élaborés par nous-mêmes.

III.3.1. Données relatives à l'identification des enquêtés

Tableau n° 1 : Répartition de la population d'enquête selon le sexe

Sexes

Fréquences

%

Masculin

32

36

Féminin

58

64

Total

90

100

A travers ce tableau, nous constatons que la majorité de nos enquêtés est constitué de 58 femmes soit 64% cela s'explique par le fait que la plupart de femmes se trouvait à la maison pendant que nous menions nos enquêtes. Et les 32 autres sont du sexe masculin soit 36%.

Tableau n°2 : Répartition de la population de Kindele selon l'âge

Ages/ans

Sexe

M

%

F

%

Total %

25-30

10

11

20

22

33

30-35

13

15

36

40

55

35 et plus

9

10

2

2

12

Total

32

36

58

64

100

Il ressort de ce tableau ci-dessus 11% de nos enquêtés ont une moyenne d'âge qui varie entre 25-30 ans, 15% ont l'âge qui varie entre 30-35 ans et enfin 10% seulement ont l'âge qui varie entre 35 ans et plus pour les individus de sexe masculin. Et pour les individus de sexe féminin, 22% ont l'âge qui varie entre 25-30 ans, 40% ont l'âge qui varie entre 30-35 ans et enfin, 2% ont l'âge de 35 ans et plus.

Tableau n°3 : Répartition de la population d'enquête selon le niveau d'instruction

Niveau d'instruction

Sexe

M

%

F

%

Total %

Primaire/secondaire

7

8

34

37

45

Universitaire

6

7

7

8

15

Spécialisation

19

21

17

19

40

Total

32

36

58

64

100

Il ressort du tableau ci-dessus que sur 32 hommes enquêtés, 21% ont appris un métier spécifique; 8% se sont limités à l'école primaire/secondaire et 7% seulement ont un niveau universitaire. Sur les 58 femmes que nous avons interrogées, il y a 19% qui ont reçu un métier dans tel ou tel domaine ; 37% se sont limitées à l'école primaire/secondaire et 8% seulement ont reçu une formation universitaire.

Tableau n°4 : Répartition de la population d'enquête selon la religion.

Religion

Sexe

M

%

F

%

Total %

Catholique

14

16

39

43

59

Protestante

3

3

7

8

11

Autres

15

17

12

13

30

Total

32

36

58

64

100

Ce tableau nous montre que la majorité de nos enquêtés de sexe masculin sur 32, sont de religion catholique soit 16% ; 3% sont de la religion protestante et 17% sont des autres religions.

Et sur 58 femmes enquêtées, il y a 43% qui sont de la religion catholique ; 8% de la religion protestante et enfin 13% des autres religions.

Tableau n°5 : Répartition de la population interrogée selon la province d'origine

Province d'origine

Sexe

M

%

F

%

Total %

Bas-Congo

10

11

18

20

31

Bandundu

17

19

25

28

47

Equateur

4

5

2

2

7

Katanga

1

1

 
 

1

Kasaï orientale

 
 

7

8

8

Sud-Kivu

 
 

4

4

4

Maniema

 
 

2

2

2

Total

32

36

58

64

100

Il ressort de ce tableau que sur 32 hommes enquêtés 19% sont de la province du Bandundu ; 11% sont du Bas-Congo ; 5% sont de l'Equateur et enfin 1% seulement de la province du Katanga.

Et sur 58 femmes enquêtées, 28% sont de la province du Bandundu ; 20% sont du Bas-Congo ; 8% sont du Kasaï orientale ; 4% sont du Sud-Kivu et enfin 2% provient du Maniema.

Tableau n°6 : Répartition de la population de Kindele selon l'activité professionnelle.

Activité professionnelle

Sexe

M

%

F

%

Total %

Salariés des entreprises privées/Etat

7

8

10

11

19

Débrouillards

14

16

13

14

30

commerçant

11

12

35

39

51

Total

32

36

58

64

100

Sur les 32 hommes enquêtés de ce tableau, 16% sont des débrouillards ; 12% ; sont des commerçants et enfin 8% sont des salariés des entreprises privées/Etat.

Par contre, sur 58 femmes répertoriées, 39% sont des commerçants ; 14% sont des débrouillards et enfin 11% sont des salariés des entreprises privées/Etat.

Tableau n°7 : Répartition de la population de Kindele selon le nombre d'enfant

Nombre d'enfant

Sexe

M

%

F

%

Total %

1

4

4

6

7

11

2

2

2

30

33

35

3

8

9

10

11

20

4 ou plus

18

20

12

13

33

Total

32

36

58

64

100

D'après le tableau ci-dessus, par rapport aux enquêtés du sexe masculin, nous remarquons que 20% ont 4 ou plus d'enfants ; 9% ont 3 enfants ; 2% ont 2 enfants et enfin, 4% seulement ont 1 enfant.

Sur 58 femmes enquêtées, 13% ont 4 ou plus d'enfant ; 11% ont 3 enfants ; 33% ont 2 enfants et enfin, 7% ont seulement 1 enfants.

Tableau n°8 : Répartition de la population de Kindele selon le nombre de personne au ménage.

Nombre de personne au ménage

Sexe

M

%

F

%

Total %

3

4

5

6

7

12

4

2

2

30

33

35

4 ou plus

26

29

22

24

53

Total

32

36

58

64

100

Il ressort de ce tableau que sur 32 enquêtés du sexe masculin 5% ont 3personnes dans le ménage ; 2% ont 4 personnes dans le ménage et enfin 29% ont 4 ou plus personnes dans le ménage.

Par contre, sur 58 femmes enquêtées, 33% ont 4 personnes dans le ménage ; 25% ont 4 ou plus de personnes et enfin, 7% ont 3 personnes dans le ménage.

III.3.2. Données d'opinion

III.3.2.1. Connaissances sur la planification familiale

Tableau n°9 : Répartition de la population d'enquête selon la connaissance de la P.F.

Opinions

Sexe

M

%

F

%

Total %

Positives

14

16

58

64

80

Négatives

18

20

-

-

20

Total

32

36

58

64

100

Il ressort du tableau ci-dessus, que 32 hommes dont 16% ont déjà entendu parler de la planification familiale ; 20% n'ont pas encore entendu parler. Par ailleurs. Sur 58 femmes enquêtées, 58 soit 64% ont déjà entendu parler de la planification familiale.

Tableau n°10 : Répartition de la population d'enquête selon le moyen d'information sur la P.F

Moyens d'information

Sexe

M

%

F

%

Total %

Radio/télévision

9

10

-

-

10

Centre de santé

-

-

58

64

64

Autres

5

6

-

-

6

Aucun moyen

18

20

-

-

20

Total

32

36

58

64

100

Ce tableau nous montre que la majorité de nos enquêtés du sexe masculin ont déjà entendu parler de la planification familiale par le moyen de la télévision/radio 10% et 6% l'ont déjà entendu par les autres moyens. Par ailleurs, 20% ne sont informés par aucun moyen.

Et sur 58 femmes enquêtées, 64% ont déjà entendu parler de la planification familiale par le moyen d'un centre de santé.

Tableau n°11 : Répartition de la population de Kindele selon la connaissance des méthodes contraceptives.

Méthodes contraceptives

Sexe

M

%

F

%

Total %

Préservatifs

17

18

29

32

50

Pilules

5

6

7

8

14

Le retrait

2

2

-

-

2

Les injectables

4

5

8

9

14

calendrier

4

5

14

15

20

Total

32

36

58

64

100

Il ressort de ce tableau que la majorité de nos enquêtés du sexe masculin connaisse le préservatifs 19% ; 6% les pilules ; 5% connaissent les injectables et la méthode du calendrier et 2% le retrait.

Sur 58 femmes enquêtées, 32% connaissent les préservatifs ; 16% la méthode du calendrier et 9% les injectables et enfin 8% les pilules.

Tableau n°12 : Répartition de la population interrogée selon la proximité d'un centre de P.F avec leur domicile

Proximité avec un CPF

Sexe

M

%

F

%

Total %

Avis positifs

-

-

58

64

64

Avis négatifs

32

36

-

-

36

Total

32

36

58

64

100

Ce tableau nous montre que la majorité de nos enquêtés du sexe masculin ont un avis négatif soit 36%. Et sur 58 soit 64% des enquêtés du sexe féminin ont un avis positif.

Tableau n°13 : Répartition de la population de Kindele selon la fréquentation du centre de planification familiale.

Avis

Sexe

M

%

F

%

Total %

Positifs

-

-

58

64

64

Négatifs

32

36

-

-

36

Total

32

36

58

64

100

Ce tableau nous montre que la majorité de nos enquêtés du sexe masculin ne fréquente pas ce centre 32 soit 36%. Par ailleurs, 58 soit 64% de sexe féminin le fréquente.

III.2.2. Pratique de la Planification

Tableau n°14 Répartition de la population de enquêtée selon la pratique d'espacement des naissances

Réponses

Sexe

M

%

F

%

Total %

J'utilise la méthode contraceptive

23

26

31

34

60

Rien

9

10

27

30

40

Total

32

36

58

64

100

Ce tableau nous montre que la majorité de nos enquêtés du sexe masculin utilise une méthode contraceptive pour espacer les naissances soit 26% et 10% n'utilisent pas une méthode contraceptive.

Et 34% de nos enquêtés du sexe féminin utilisent la méthode contraceptive pour espacer les naissances et 30% n'utilisent pas une méthode contraceptive.

Tableau n°15 : Répartition selon les méthodes contraceptives utilisées par les personnes interrogées

Méthode utilisée

Sexe

M

%

F

%

Total %

Le retrait

13

14

5

5

19

Méthode de calendrier

6

7

18

20

27

L'abstinence périodique

4

5

8

9

14

Aucune

9

10

27

30

40

Total

32

36

58

64

100

Ce tableau nous montre que sur 32 enquêtés du sexe masculin, 23 seulement ont répondu positivement qu'ils utilisent la méthode contraceptive et 14% utilisent le retrait ; 7% utilisent la méthode du calendrier et enfin 5% utilisent l'abstinence périodique, par ailleurs, 10% n'utilisent aucune méthode contraceptive.

Il ressort de ce tableau en rapport avec les enquêtés du sexe féminin que sur 58 enquêtés, 31 ont répondu positivement et 20% utilisent la méthode de calendrier ; 9% l'abstinence périodique et enfin 6% seulement utilisent le retrait et 30% n'utilisent aucune méthode contraceptive.

Tableau n°16 : vous continuez à avoir des enfants

Avis

Sexe

M

%

F

%

Total %

Positifs

22

25

35

38

63

Négatifs

10

11

23

26

37

Total

32

36

58

64

100

Il ressort de ce tableau que la majorité des enquêtés du sexe masculin continuent encore à avoir des enfants 25% et enfin 11% ne veulent plus en avoir.

Et sur 58 enquêtés du sexe féminin, 38% continuent à avoir des enfants et 26% ne veulent plus.

Tableau n°17 : Nombre d'enfants désirés par les personnes interrogées

Réponses

Sexe

M

%

F

%

Total %

2

-

-

-

-

-

3

13

15

25

28

43

4 ou plus

19

21

33

36

57

Total

32

36

58

64

100

A travers ce tableau, nous remarquons que sur 32 enquêtés du sexe masculin, 15% désirent avoir 3 enfants et 21% désirent l'avoir 4 ou plus.

Et sur 58 enquêtés du sexe féminin, 28% désirent avoir 3 enfants et 39% désirent avoir 4 ou plus.

III.4. INTERPRETATION DES RESULTATS

Les résultats de nos investigations attestent que les couples du quartier Kindele sont informés ou ont une certaine connaissance sur les méthodes de planification familiale. Mais le problème réside au niveau de leur utilisation ou de leur comportement vis-à-vis de ces méthodes en vue d'espacer ou de limiter leurs naissances.

A ce sujet, un échantillon de 90 personnes dont 32 hommes et 58 femmes a été constitué d'une façon aléatoire.

La majorité de nos enquêtés ont une moyenne d'âge qui varie entre 25-35 ans, et cela s'explique par le fait que ce sont les enquêtés de cet écart d'âge qui nous avaient reçus et répondus chaleureusement.

Sur ce, 21% de nos enquêtés du sexe masculin n'ont pas pu achever leurs études et ont reçu une formation pratique dans un domaine bien déterminé et 7% seulement ont un niveau universitaire ; 37% d'enquêtés du sexe féminin ont un niveau primaire/secondaire et enfin, 8% sont des universitaires. Nous comprenons que dans ce quartier, la scolarisation ou le niveau supérieur ou inférieur d'études ne semble pas modifier de façon significative les comportements et pratiques des hommes comme des femmes en matière de fécondité. Tous sont confrontés au problème des naissances nombreuses.

De ce fait, 16% des enquêtés du sexe masculin sont du secteur informel et 8% sont des salariés des entreprises privées ou publiques ; 39% des enquêtés du sexe féminin sont des commerçantes et 11% sont des salariés des entreprises privées et de l'Etat. Nous comprenons que bien au contraire, la rationalité économique, critère de décision qui devrait favoriser le déclin de la fécondité à travers l'adoption de comportements favorables à une bonne pratique contraceptive, semble être masquée, voire inhibée, par des attitudes pronatalistes, surtout chez les hommes.

Par conséquent, 20% des enquêtés du sexe masculin et 33% du sexe féminin ont au moins 2 enfants. Et 29% des enquêtés du sexe masculin ainsi que 33% du sexe féminin ont 4 ou plus de personnes au ménage. Cela s'explique par le fait que ce désir de familles nombreuses constitue une nouvelle stratégie des populations face à la pauvreté, qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes dans ce quartier. Il traduit aussi, une manifestation de l'adhésion de l'homme aux idéaux d'une famille élargie.

Ces comportements pronatalistes résultent également des stratégies familiales pour la sauvegarde de la tradition en ce sens que « l'enfant fait l'honneur de ses parents. C'est par lui que l'homme devient père et la femme devient mère ; non seulement père et mère, mais aussi et surtout père et mère du clan». Cette situation fait que, même à des âges élevés, on trouve des hommes avec des épouses et des enfants très jeunes. Ajoutons à cela le manque d'une bonne utilisation des certaines méthodes contraceptives.

Or, 16% des enquêtés du sexe masculin et 64% des enquêtés du sexe féminin ont déjà entendu parler de la planification familiale. Généralement les femmes en ont entendu parler lors des consultations prénatales et postnatales ; 16% seulement des hommes sur 36% en ont entendu parler à la Télévision ou à la radio ou encore par d'autres moyens. Cela s'explique par le fait que beaucoup d'hommes pensent que la planification familiale avec ses méthodes n'est peut être utilisée que chez les femmes ; or celles-ci est une affaire des couples, donc, de l'homme et de la femme.

La plupart des nos enquêtés de deux sexes confondus connaissent au moins une méthode contraceptive et l'utilisent aussi. La plus connue est le préservatif avec 19% pour le sexe masculin et 32% du sexe féminin. Cela s'explique par leur présence sur le marché Congolais ; les spots publicitaires télévisés sur ce produit semblent atteindre la population de ce quartier.

Enfin, 26% sur 32 enquêtés du sexe masculin et 34% du sexe féminin n'utilisent que les méthodes contraceptives dites naturelles. Nous comprenons par là pourquoi les couples de ce quartier ont plusieurs enfants et pourquoi ils n'arrivent pas à bien espacer leur naissance. Car, les méthodes naturelles sont moins efficaces. Par ailleurs, les préservatifs sont utilisés chez les hommes pour des relations clandestines et pas nécessairement pour les besoins de planification familiale.

CONCLUSION

Notre étude s'est basée sur la perception et pratique de la planification familiale par les ménages de Mont-Ngafula, quartier Kindele. Le fond de notre étude était de savoir si la population de Kindele est informée sur les méthodes de la planification familiale et si elle les applique.

Au regard de ce qui précède, nous sommes parti des hypothèses selon lesquelles, les hommes et les femmes de Kindele seraient informés ou auraient une certaine connaissance sur les méthodes de la planification familiale. Mais, le problème résiderait au niveau de l'acceptabilité et de l'usage de ces méthodes. Cela, suite aux différentes contradictions qui règnent au sein de la société concernant la planification familiale, dans une société de tradition pronataliste et fortement christianisée.

Pour mener notre investigation, nous avons recouru à la méthode dialectique qui nous a permis de considérer la planification familiale comme un fait social lié à d'autres phénomènes et faits sociaux, qui ne sont pas toujours en harmonie.

Les techniques d'échantillonnage, d'observation et de collecte ainsi que de présentation nous ont été d'une importance capitale pour la collecte des données et leur diffusion.

A l'issue de notre enquête, nous confirmons que la population de Kindele est bien informée sur les méthodes contraceptives. Cela se remarque par leur connaissance sur certaines d'entre elles énumérées par les enquêtés. Mais leur utilisation pose problème. La crainte des méthodes dites artificielles à cause de leurs effets secondaires au profit des certaines méthodes dites naturelles, qui en soi sont moins efficaces et encouragés par certaines institutions religieuses, sont à la base des familles nombreuses, avec des naissances trop rapprochées.

Ainsi, pour ramener le couple à utiliser les méthodes contraceptives il est souhaitable que:

· les prestataires de planification familiale puissent fournir des informations et des conseils simples, adaptés à cette population au sujet de l'emploi des méthodes et d'autres informations qui relèvent de la santé reproductive, par la sensibilisation ;

· l'Etat crée des centres spécialisés où l'on fournit toutes ces informations, en vue d'aider les hommes et les femmes à réaliser l'un des éléments les plus fondamentaux de leurs libertés et de leurs droits, la possibilité de planifier leurs familles en choisissant librement le nombre et l'espacement de leurs enfants ;

· que soient valorisées les différentes méthodes qui existent que ça soit naturelles ou artificielles, ainsi que leurs effets secondaires, leurs indications et contre-indications.

De ce qui précède, les couples pourront faire un choix informé sur les méthodes de planification familiale ainsi que le centre de santé qui les intéresse pour le besoin de la cause.

Ainsi, les couples pourront décider en toute liberté et de façon responsable du nombre, de l'espacement et du calendrier de naissance de leurs enfants, et d'avoir les informations et les moyens de le faire, ainsi que le droit de parvenir au niveau le plus élevé de santé sexuelle et reproductive ; sans contrainte, et en toute connaissance de cause.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. Code de la famille, In journal officiel de la République du Zaïre, numéro spécial, section II, 1993.

2. Durkheim, E., Les règles de la méthode sociologique, éd. Dalloz, Paris, 1984.

3. Goudjo, P., la santé de la reproduction humaine ou nouvelle impérialisme économique, éd. du Hambayan, Paris, décembre 1996.

4. Hatcher, R.A. et Alii, Eléments de la technologie de la contraception, Baltimore, Programme d'information sur la population, école de santé publique, université Johns Hopkins, 2000.

5. Kuyunsa Bidum et Shomba Kinyamba, Initiation aux méthodes de recherche en Sciences Sociales, PUZ, Kinshasa 1995.

6. Maine, D., Le planning familial, son effet sur la santé de la femme et de l'enfant, New-York, 1981.

7. Mols, R., Introduction à la démographie historique, Tome II, Louvain

8. Pasini, W., Désir d'enfant et contraception, éd. Tournai, Belgique, mars 1974.

9. Pinto, R. et Grawitz M., Méthodes des Sciences Sociales, tome I, éd. Dalloz, Paris 1969.

10. Pradervand, P., le programme de planning familial en Afrique, éd. OCDE, Paris 1970.

11. Rongere, P., Méthodes des Sciences Sociales, Dalloz, Paris 1971.

12. Rutstein, S., Effect of birth intervals or mortality and health: Multivariate cross-country analyses, Washington, DC, catalyst consortium, 2002.

13. Shomba, K. et Kuyunsa, Méthode de la recherche scientifique, éd. MES, Kinshasa 2003.

14. Shomba K.S. et B.G., Kuyunsa, Méthodes de recherche en Sciences Sociales, P.U.Z., Kinshasa, 1995.

15. Toulemon, L. et H. Leridon, la régulation des naissances se généralise, les dossiers du CEPED n° 41, Paris, juin 1996.

16. Valabregue, C., Des enfants pourquoi ? Aujourd'hui, un choix, éd. Stock, Paris, mars 1978.

II. REVUES ET ARTICLES

1. Forste, R., «The effects of breastfeeding and birth spacing on infant and child mortality in Bolivia » in population studies, n°48, vol.3, Novembre 1994.

2. Fuentes-Afflick and N.A. Hessol, « Interpregnancy interval and risk of premature infant » in obstetrics and gynecology, n°93, vol.3, mars 2000.

3. Finger, W.R. « Que faire pour attirer les hommes à la vasectomie », in Family health international, printemps, n°3, 1998.

4. FNUAP, Eléments essentiels de la santé en matière de reproduction, décembre 2002.

5. Gribble, J.N. «Birth intervals, gestational age, and loco birth weight: are the relationships confounded?» in population studies, n°47, vol.1, mars 1993.

6. Miller, J.E., « Birth order, interpregnancy interval and birth outcomes among Filipino infants » in Journal of biosocial science, n°26, vol.2, apr.1994.

7. Ministère de plan (RDC), Monographie de la ville de Kinshasa, Kinshasa, avril 2005.

8. Nkuanzaka Inzanza : « Sexualité et progrès social : quels fondements synergiques ?» in Revue MES, n°001, octobre 2001.

9. USAID, Pour que la planification familiale soit inscrite au processus du DSRP, juillet 2007.

III. MEMOIRES, TFC ET COURS

1. Delandsheere, L. cité par Colby Ngoy, Le sous-développement du Zaïre vu par les étudiants de la FSSAP/UNIKIS, T.F.C. inédit en Sociologie, FSSAP/UNIKIS, 1991.

2. Lesel, B. et alii, cité par Obey, les conversations des femmes comme source de conflits sociaux (cas des épouses des professeurs de L'UNIKIN), T.F.C. inédit en Sociologie, FSSAP/UNIKIN, 1998-1999.

3. Massinga Ndangika, Planification et la réduction de la mortalité infantile et maternelle, TFC, Sociologie, FSSPA, UNIKIN 2003-2004, inédit.

4. Ngub'usim, M.N. Cours de psychologie générale, G1 psychologie, FSSE, UNIKIN, 2004.

5. Nkuanzaka Inzanza, Cours de démographie, 2ème édition, 2ème graduat Sociologie, Kinshasa, juin 2008.

IV. AUTRES DOCUMENTS

1. Http: www.unicef.org/french,consulté le 15-06-2011.

2. Http : www. Le planning familial dans le monde.org/french, consulté le 05-08-2011.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE.............................................................................................................................................................I

DEDICACE.................................................................................................................................................II

AVANT-PROPOS...................................................................................................................................................III

LISTE DES ABREVIATIONS...................................................................................................................................IV

0. INTRODUCTION 1

0.1. CONTEXTE 1

0.2. ETAT DE LA QUESTION 4

0.3. PROBLEMATIQUE 6

0.4. HYPOTHESES 7

0.5. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET ET INTERET DE L'ETUDE 8

O.5.1. Justification du choix du sujet 8

0.5.2. Intérêt de l'étude 8

0.6. METHODOLOGIE 9

0.6.1. METHODE 9

0.6.2. TECHNIQUES DE RECHERCHE 12

0.7. DELIMITATION DU SUJET 13

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES 13

0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL 14

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE CADRE CONCEPTUEL ET LE MILIEU D'ETUDE 15

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS 15

I.1.1. Santé de la reproduction 15

I.1.2. Perception 16

I.1.3. Planification familiale 16

I.1.4. Ménage 17

I.1.5. Régulation des naissances 17

I.1.6. Espacement des naissances 18

I.1.7. Limitation des naissances 18

I.1.8. Contraception 19

I.1.9. Naissance désirable 19

I.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE : LE QUARTIER KINDELE 19

I.2.1. Historique 20

I.2.2. Situation géographique 20

I.2.3. Situation socio-économique 21

I.2.4. Situation politico-administrative 21

I.2.5. Situation démographique 22

CHAPITRE II.  : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES METHODES DE PLANIFICATION FAMILIALE 23

II.1. HISTORIQUE DE LA PLANIFICATION FAMILIALE DANS LE MONDE ET EN R.D.C 23

II.2. IMPORTANCE DE LA CONTRACEPTION SUR LE PLAN SOCIAL ET SANITAIRE 24

II.2.1. Sur le plan social 24

II.2.2. Sur le plan sanitaire 25

II.3. LA RESISTANCE AUX DIFFERENTES METHODES DE PLANIFICATION FAMILIALE 26

II.3.1. Résistance 26

II.3.2. Différentes méthodes et pratiques contraceptives 30

CHAPITRE III : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES 38

III.1. POPULATION D'ETUDE ET ECHANTILLON 38

III.1.1. Population d'étude 38

III.1.2. Echantillon de travail 38

III. 2. ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE 39

III.3. DONNEES RECCUEILLIES 39

III.3.1. Données relatives à l'identification des enquêtés 40

III.3.2. Données d'opinion 47

III.4. INTERPRETATION DES RESULTATS 54

CONCLUSION 57

BIBLIOGRAPHIE 59

TABLE DES MATIERES 62

* 1 R. Forste, «The effects of breastfeeding and birth spacing on infant and child mortality in Bolivia » in population studies, n°48, vol.3, Novembre 1994, pp.497-511.

* 2 E. Fuentes-Afflick and N.A. Hessol, « Interpregnancy interval and risk of premature infant » in obstetrics and gynecology, n°93, vol.3, mars 2000, pp.383-390.

* 3 J.N. Gribble, «Birth intervals, gestational age, and loco birth weight: are the relationships confounded?» in population studies, n°47, vol.1, mars 1993, pp.133-146.

* 4 J.E. Miller, « Birth order, interpregnancy interval and birth outcomes among Filipino infants » in Journal of biosocial science, n°26, vol.2, apr.1994, pp.243-259.

* 5 S. Rutstein, Effect of birth intervals or mortality and health: Multivariate cross-country analyses, Washington, DC, catalyst consortium, 2002.

* 6 Ministère de plan (RDC), Monographie de la ville de Kinshasa, Kinshasa, avril 2005, pp.47-48.

* 7 Http: www.unicef.org/french, consultation, le 15/06/2011.

* 8 Kuyunsa Bidum et Shomba Kinyamba, Initiation aux méthodes de recherche en Sciences Sociales, PUZ, Kinshasa 1995, p.41.

* 9 Nkuanzaka Inzanza : « Sexualité et progrès social : quels fondements synergiques ? » in Revue MES, n°001, octobre 2001, 166p.

* 10 D. Maine, Le planning familial, son effet sur la santé de la femme et de l'enfant, New-York, 1981, 140.p.

* 11 Massinga Ndangika, Planification et la réduction de la mortalité infantile et maternelle, TFC, Sociologie, FSSPA, UNIKIN 2003-2004, inédit.

* 12 L. Toulemon et H. Leridon, la régulation des naissances se généralise, les dossiers du CEPED n° 41, Paris, juin 1996, 19p.

* 13 C. Valabregue, Des enfants pourquoi ? Aujourd'hui, un choix, éd. Stock, Paris, mars 1978, 167p.

* 14 W. Pasini, Désir d'enfant et contraception, éd. Tournai, Belgique, mars 1974, 140p.

* 15 P. Rongere, Méthodes des Sciences Sociales, Dalloz, Paris 1971, p.18.

* 16 R. Pinto et M. Grawitz, Méthodes des Sciences Sociales, tome I, éd. Dalloz, Paris 1969, p.318.

* 17 Shomba, K. et Kuyunsa, B. Méthode de la recherche scientifique, éd. MES, Kinshasa 2003, p.23.

* 18 E. Durkheim : Les règles de la méthode sociologique, éd. Dalloz, Paris, 1984, p.20.

* 19 A. Nkuanzaka Inzanza, Cours de démographie, 2ème édition, 2ème graduat Sociologie, Kinshasa, juin 2008, p.63.

* 20 M.N., Ngub'usim, Cours de psychologie générale, G1 psychologie, FSSE, UNIKIN, 2004, inédit.

* 21 FNUAP, Eléments essentiels de la santé en matière de reproduction, décembre 2002, p.10.

* 22 FNUAP, op.cit, p.11.

* 23 Code de la famille, In journal officiel de la République du Zaïre, numéro spécial, section II, 1993, p.107.

* 24 P. Pradervand, le programme de planning familial en Afrique, éd. OCDE, Paris 1970, p.12.

* 25 P. Goudjo, la santé de la reproduction humaine ou nouvelle impérialisme économique, éd. du Hambayan, Paris, décembre 1996, p.50.

* 26 A. Nkuanzaka Inzanza, op.cit, p.72.

* 27 Source : Archives de la commune de Mont-Ngafula, consultation, le 02/06/2011.

* 28 R. Mols, Introduction à la démographie historique, Tome II, Louvain, p. 416-417.

* 29 USAID, Women's studies project, par FHI, 1993, p.14.

* 30 Idem, p.15.

* 31 Ibidem, p.16.

* 32 USAID, Pour que la planification familiale soit inscrite au processus du DSRP, juillet 2007, p.30.

* 33 Idem, p.31.

* 34 Ibidem, p.32.

* 35 Http: www. Le planning familial dans le monde.org/french, consultation le 05/08/2011.

* 36 Idem.

* 37 A. Nkuanzaka, op. Cit. p. 86.

* 38 Idem, p.96.

* 39 Op. Cit. p.103.

* 40 R.A. Hatcher et Alii, Eléments de la technologie de la contraception, Baltimore, Programme d'information sur la population, école de santé publique, université Johns Hopkins, 2000, p.11

* 41 W.R. Finger, « Que faire pour attirer les hommes à la vasectomie », in Family health international, printemps, n°3, 1998, p.20.

* 42 B. Lesel, et alii, cité par Obey, les conversations des femmes comme source de conflits sociaux (cas des épouses des professeurs de L'UNIKIN), T.F.C. inédit en Sociologie, FSSAP/UNIKIN, 1998-1999, p.28.

* 43 L. Delandsheere, cité par Colby Ngoy, Le sous-développement du Zaïre vu par les étudiants de la FSSAP/UNIKIS, T.F.C. inédit en Sociologie, FSSAP/UNIKIS, 1991, p.13.






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