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La nature, le fonctionnement et les implications sociales, économiques et politiques de la microfinance en RDC

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par Denis Mushiya
Université de Kinshasa - Licence 2006
  

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II.2 : ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE DE LA R.D.C. DANS LE CADRE DU PEG.

II.2.1. Objectif principal du PEG.

Dans le cadre de son programme économique le gouvernement s'était assigné un double objectif : la consolidation de la stabilité macro-économique et la relance de la croissance afin de réduire la pauvreté. A cet effet, il a mis en place :

Une politique budgétaire rigoureuse axée sur l'optimisation des recettes et la maîtrise des dépenses basées sur le respect de la procédure de la chaîne de dépenses et l'engagement des dépenses sur base caisses c'est à dire en fonction des recettes effectives et du plan de trésorerie préétabli.

Une politique monétaire prudente en matière d'émission monétaire et des avances au Trésor public.

Des réformes structurelles tous Azimuts pour la redéfinition du rôle de l'Etat en tant soutient, plutôt que compétiteur du secteur privé, par la création d'un environnement économique et juridique propice à la promotion et au développement du secteur privé en tant que moteur de la croissance et pour l'instauration des mécanismes de bonne gouvernance.

Le Ministère des finances qui a piloté la mise en oeuvre de ce PEG dans le cadre de ses missions qui sont notamment :

La conception, l'élaboration et la mise en oeuvre de politique du gouvernement en matière financière, douanière, fiscale, ainsi que des réformes structurelles ;

La mobilisation des recettes courantes et des recettes extérieures dont le gouvernement a besoin pour son fonctionnement et ses investissements publics

La maîtrise des dépenses publiques ;La gestion de la dette publique.

II.2.2 Les résultats macro-économiques.

La croissance économique s'est poursuivie en 2004 et 2005 avec un taux de 6,8% et 6,6% respectivement , contre 6% initialement prévu et 5,6% enregistré en 2003, grâce à l'impulsion venue des toutes les branches d'activités. Cette croissance est ininterrompue depuis 2001 comme l'indique le graphique ci-dessous :

8

6

4

2

2000 2001

0

2002 2003 2004 2005

-2

-4

-6

-8

Graphique 2.1 : taux de croissance économique en R.D.C Source : Revue du Ministère du Budget. 2005.

Tableau n°5 Evolution des indicateurs réels et des finances publiques 2000-2005

 

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Réalisé

Réalisé

Program. Réalisé

Program. Réalisé

Program. Réalisé

Réalisé

Production & Prix

 
 
 
 
 
 
 
 

Taux de croissance -7 ,0

-2,0

3,0

3,5

5,0

5,7

6,3

6,8

6,6

Taux d'inflation Moyen 550,0

25,3

25,3

25,3

12,8

5,0

6,0

6,0

----

Fin de période 511,0

15,0

15,0

15,8

----

4,4

9,2

6,0

22,0

Taux de change Moyen ----

347,9

---

---

----

404,7

418,0

398,3

---

Fin de période 50,0

312,0

382,0

382,0

382,0

397,8

372,5

444,1

444,1

FINANCES PUB (en % du Pib)

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Recettes totales

5,1

6,2

8,5

8,3

10,1

9,2

15,1

11,6

19,0

RT hors Dons 5,1

6,2

8,2

7,9

8,2

7,7

9,2

9,6

10,5

Dons 0,0

0,0

0,3

0,4

1,9

1,5

5,9

2,0

8,5

Dépenses totales 11,1

7,9

6,8

10,3

13,2

13,6

15,3

13,1

22,4

Solde primaire (base caisse) - 3,9

0,6

1,2

1,4

0,5

-1,0

-0,9

-2,4

1,1

Solde général consolidé (base caisse)

- 6,0

-1,7

1,7

-2,0

-3 ,1

-4,4

-3,8

-1,6

-3,4

Source : Revue du ministère du Budget

Le taux d'inflation s'est inscrit en hausse de 9,2% contre un objectif initial de 6% revu à 8% en novembre 2004 et 4,4% réalisé en 2003 comme nous l'avons présenté dans le tableau ci-haut. Grâce à une gestion rigoureuse de finances publiques et une politique monétaire prudente depuis le PIR, l'inflation a été contenue à des niveaux favorables à la croissance économique comme l'atteste le graphique ci-après :

Graphique 2.2. Taux d'inflation et Taux de croissance en R.D.C.

8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

600

 
 
 
 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 

2004

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2003

 
 
 
 
 

500

4

 

2002

 
 
 
 
 
 
 
 

2

0
-2

 
 
 
 
 
 
 
 
 

400

300

200

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-4

2001

 
 
 
 
 
 
 
 
 

-6
-8

 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

0

2000

 
 
 
 
 
 
 
 
 

: Taux de croissance : Taux d'inflation

Source : Revue du Ministère du Budget.

Les difficultés d'ordres sécuritaires nées des événements de l'est du pays ont induit une expansion des dépenses publiques avec pour effets un accroissement de l'offre de monnaie supérieure à la demande. Il en est résulté une montée de l'inflation à partir du dernier trimestre 2004 qui s'est estompée dès 2005 grâce aux mesures correctrices prises par le gouvernement.

Le taux de change est demeuré stable depuis 2001, il s'est même apprécié en 2003 et au début 2004. Les perturbations monétaires au dernier trimestre 2004 ont provoqué un dérapage du taux qui passé de 375.5CDF/USD à

513CDF/USD à fin Avril 2005. A ces jours on observe une tendance baissière qui situe le de change à 440CDF/USD suite aux mesures correctrices rappelées ci-dessus.

Résultats au niveau de la gestion de finances publiques

Comme indiqué ci-dessus, la politique budgétaire a été caractérisée par des actions de maximisation de recettes et la maîtrise des dépenses en vue d'améliorer la qualité de la gestion interne des finances publiques comme l'attestent le tableau n° 5.

Les recettes hors Dons exprimées en % du PIB ont maintenu une tendance croissante depuis 2001. Les dépenses en % du PIB se seraient accrues, mais à un rythme inférieur à la progression des recettes jusqu'en 2003. La tendance en 2004 reflète les conséquences négatives des facteurs sécuritaires mentionnés ci-haut sur l'allure de solde primaire intérieur (opération sur les ressources extérieures exclues).

Cependant, par rapport au résultat enregistré au premier trimestre 2005 (mobilisation plus accrue de recettes et la maîtrise des dépenses), il a été constaté une amélioration de la tendance du solde primaire 2005.

Enfin, la transition politique issue de la négociation de Sun City touchant à son terme ; les enjeux électoraux et autres ont eu des effets puissants sur le cadre macro-économique en général et sur le programme économique du gouvernement en particulier, entraînant par là, la suspension du PEG et son remplacement par le Programme Relais de Consolidation (PRC) ; jusqu'à l'installation des nouvelles institutions issues des élections en 2007.

ENSEIGNEMENT ET INTERROGATIONS

S'il n'existe pas de consensus sur la manière dont la croissance recherchée par le PEG et la distribution des revenus interagissent et si les conclusions des études empiriques ne se rejoignent pas toujours, il est en revanche possible d'affirmer aujourd'hui :

Que la croissance seule ne suffit pas à réduire la pauvreté ;

Que redistribuer les revenus et les actifs pour augmenter le bien être social en République Démocratique du Congo n'est pas forcement nuisible à la croissance.

Cela étant, nous soulignons que si, sur le plan théorique le dilemme équité-efficacité ne se pose pas systématiquement ( puisqu'il existe des politiques de réduction de la pauvreté et/ou des inégalités qui accélèrent aussi la croissance), en

revanche, le dilemme existe presque toujours en pratique « ne serait-ce que par ce qu'on ne sait pas faire les redistributions des `capacités' requises sans donner la forme pratique des transferts des revenus, et que ces derniers peuvent réduire les incitations à accumuler des riches, donc de la croissance ; ou encore parce que les politiques de réduction des imperfections de marché sont elles soumises aux imperfections des institutions ».

Il y a complémentarité entre la lutte contre la pauvreté et la croissance économique au delà des difficultés « pratiques », dans la mesure où la pauvreté a beaucoup à avoir avec les imperfections de marché, celles-ci associées à une répartition inégale des actifs peuvent renfermer les populations dans des trappes à pauvreté.

L'impact de la microfinance sur la réduction de la pauvreté est indiscutable mais très spécifique à chaque pays ou chaque situation locale rendant vaine toute tentative de généralisation. En effet, les conditions économiques de la République Démocratique du Congo déterminent donc les canaux de transmission les plus pertinents.

Cette spécificité invite donc à adapter les politiques économiques sur la réduction de la pauvreté par les différents canaux identifiés. L'importance de ces canaux peut être modifiée par le choix d'autres politiques que le PEG seul ; de manière à faire évoluer la réduction de la pauvreté dans le sens souhaité.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld