WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La nature, le fonctionnement et les implications sociales, économiques et politiques de la microfinance en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Denis Mushiya
Université de Kinshasa - Licence 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.4: LE VISAGE OU ETAT DE LIEU DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE ET FINANCEMENT
DES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENU.

A travers cette section, nous voulons éveiller la curiosité des chercheurs et des décideurs sur l'importance grandiose du secteur de la microfinance ainsi que les pistes susceptibles d'aider les institutions de microfinance (pour la plupart émergente) à financer les microentreprises afin que soit réduit le chômage, la misère et la pauvreté.

II.4.1. Etapes des IMF en République Démocratique du Congo.

L'avant 1960 ou la période coloniale : la colonisation n'a pas laissée les IMF se développer de manière autonome. En retour elle a pensée à la création de la Caisse d'Epargne du Congo (CADECO) en 1951, afin de promouvoir l'épargne, éduquer la masse, collecter et placer l'épargne à la disposition de l'économie nationale.25

La deuxième période est celle de 1960-70 : elle est marquée par la promotion monopolistique de la CADECO, mais dommage qu'elle ne prête pas aux petits épargnants ; les tentatives de la création de Caisse de l'immobilier, cas d'office national de logement (ONL), de la Caisse pour le crédit et l'épargne immobiliers (CNCE) ; et la promulgation en 1962 de la loi organisant les mutuelles mais elle ne permit pas à ces mutuelles de faire de l'épargne ni d'octroyer du crédit.26

La troisième période va de 1970 à 1990 : elle est caractérisée par l'émergence des coopératives d'épargne et de crédit, si bien que certains ont crû à une solution pour le développement de la République Démocratique du Congo. Les COOPEC qui se fondent sur les principes d'entraide, de solidarité et d'identité du bien puisent leur essence dans les principes de coopération.

La quatrième période va de 1990 à nos jours : elle est caractérisée par les activités multisectorielles, dans lesquelles la République Démocratique du Congo s'enlise, elle a eu entre autre la réduction des activités banques traditionnelles en faveur du secteur informel ; cette période est aussi caractérisée par culture de la pauvreté. Cette culture de la pauvreté peut s'interpréter comme une dérivée de la pauvreté généralisée qui frappe les PED.

En se référant à un contexte donné, celui de la République Démocratique du Congo, cette notion prend une connotation et un contour précis. En effet, face aux insuffisances du cadre formel des réponses aux attentes sociales, la culture de la pauvreté se révèle l'expression d'un type de comportement

25 IICE , Manuel international des caisses d'épargne, Genève 1975,P.69 .

26 RAMAZANI DIHUMBA, Discours-allocution de la restitution des conclusions de l'évaluation du RIFIDEC, 2002.

normalement répréhensibles, mais qui, toléré par les instances dirigeantes, imprime certaines conduites sociales observables dans toutes les couches de la population.

Cette période dite de la deuxième République, caractérisée notamment par une impunité généralisée, a largement contribué à donner corps à cette culture, avec une exacerbation au cours de la période de transition démocratique, allant de 1990 à 1997.

Le vide juridique occasionné par un cadre institutionnel en déliquescence de même que le laisser-faire encouragé par la classe politique plus préoccupée à contrôler le pouvoir qu'à gérer l'Etat, ont conduit la population à reconquérir ses droits perdus, en se dotant de ses propres normes de sécurité - sécurité financière, économique, sociale,...-par des moyens licites ou illicites. Citons quelques exemples :

Au plan politique : la création de plus de 400 partis politiques sans idéologie définie et sans un projet de société à proposer, relève de cette culture. Le plus important dans ce cas, consistait à rassembler quelques membres de l'ethnie ou du clan, élaborer des statuts et se faire enregistrer comme parti politique, essentiel étant de marquer sa présence pour un partage équitable et équilibré du pouvoir.

Le pouvoir est dans ce cas rechercher en ce qu'il constitue un raccourci pour un enrichissement rapide. La conséquence qui en a découlé est celle de bloquer le bon fonctionnement des institutions du pays.

Au plan économique, on peut noter la prolifération des petites unités informelles de production et de commercialisation, non prises en compte dans le calcul du produit intérieur brut.

Selon plusieurs analyses de cette question, l'économie informelle a acquis en 1990 un poids équivalent à celui du secteur formel27pour le dépasser ensuite, en particulier dans le secteur de la production minière artisanale des matières précieuses. La précarité d'une telle organisation de l'économie se remarque dans le niveau de vie offert à la population.

Une étude récent menée dans une commune de Kinshasa montrait que si les familles à bas revenus parviennent à se restructurer et à s'adapter aux conditions difficiles de la vie grâce aux recettes générées par les activités parallèles dans l'informel, les petites unités de production individuelles souffrent souvent de toutes les sortes d'entraves, telles que les ruptures prolongées du courant

électriques, les tracasseries administratives, l'insalubrité de l'environnement, l'impraticabilité des routes,....

L'économique informelle reste donc une économie marginalisée, quoique socialement utile elle masque la réalité d'une pauvre toujours accrue et compromet les chances pour la population de reconquérir ses droits à la prospérité.

Au plan social : on notera la constitution des réseaux informels de solidarité structurés autour des quartiers, de l'ethnie, du clan ou simplement de l'amitié.

Contrairement aux objectifs poursuivis comme amortir le choc financier en cas de maladie ou de deuil, ces réseaux aident plutôt les individus à s'adapter au déclin, sans que la consolation, que ces réseaux apportent contribue à garantir un progrès social, économique, financier et moral durable des membres de même qu'une amélioration de la qualité de leur vie.

Au contraire, parallèlement aux réseaux de solidarité, se développement des stratégies de survie consistant en des mécanismes illicites d'accès aux ressources, tels que le détournements des deniers publics, corruption, des formes larvées de pillages, ce qu'on appelle de « coop. » ou « kobeta libanga », expression désignant une manière de se débrouiller en vue de résoudre un problème de survie.

Dans la pratique, ces solutions obtenues individuellement ou en en groupe se réalisent le plus souvent au détriment de l'Etat, de l'entreprise, de la société ou de toute autre institution.

La stratégie va changer, après un constat selon lequel, seul le microcrédit peut aider les pauvres à sortir de leur état, par le financement sur base pérenne des activités en se basant sur l'auto-responsabilité du bénéficiaire et le financement direct de l'activité productive génératrice.

Le sommet mondial de la microfinance tenu en Février 1997 à Washington a confirmé cette thèse et depuis, une campagne mondiale sur le sujet s'organise à travers le monde. La République Démocratique du Congo y a pris part en Novembre 2002 au sommet de New York à travers les délégués du Gouvernement, de la BCC, RIFIDEC et d'autres institutions s'intéressant à la microfinance

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984