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La nature, le fonctionnement et les implications sociales, économiques et politiques de la microfinance en RDC

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par Denis Mushiya
Université de Kinshasa - Licence 2006
  

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II.4.4. Intervention de la Banque Centrale du Congo et du RIFIDEC.

Les raisons qui militent en faveur de la reconstruction du pays par le financement des activités génératrices de revenu, reposent notamment sur le fait que ces entités ont un impact positif en situation post-conflit, car elles nécessitent moins des capitaux au démarrage et moins d'infrastructures que les grandes entreprises, mais aussi par ce qu'elles contribuent à générer des nouveaux emplois et par là, réduire la pauvreté. En outre, les MPE ont un impact social évident au regard de leur contribution au processus de redistribution de revenu.

Les contraintes au développement des PME liées notamment à l'environnement socio-économique, à la faible capacité managériale des promoteurs et surtout aux problèmes liés à l'accès aux sources de financement constituent un frein à l' expansion des dites entités.

S'agissant de la contrainte lié »e au financement, les experts préconisent la promotion des organisations de microfinance qui fourniraient les ressources nécessaires au financement et au développement de PME. Ceci est justifié par la présence en République Démocratique du Congo du RIFIDEC pour le secteur privé et de la BCC pour le secteur public.

Par ailleurs, ayant compris l'importance de la microfinance et au regard de l'ampleur que prend ce secteur en République Démocratique du Congo , la BCC a créé au sein de la Direction de supervision des intermédiaires financiers une sous- direction des COOPEC et des IMF depuis le mois de Septembre 2000.

En instituant cette sous-Direction, la BCC s'est fixée comme objectifs notamment la promotion, la rationalisation et la rentabilisation du secteur de la microfinance d'une part et d'autre part la création d'un système financier de proximité capable de collecter la petite épargne afin de financer sur une base pérenne les microentreprises et le ménages à faible revenu. Pour atteindre ces objectifs et par là assainir le secteur, la BCC dispose d'un cadre légal spécifique dont nous avons fait allusion précédemment.

En vue de consolider le partenariat avec les professionnels du secteur de la microfinance, des rencontres périodiques sont organisées soit à l'initiative de la BCC soit du RIFIDEC , celui-ci compte en son sein 201 institutions membres repartis en deux catégories à savoir, les membres effectifs qui sont au nombre de 75 dont 15 COOPEC, 57 IMF, et 3 structures d'encadrement ; et les membres auxiliaires au nombre de 126 dont 13 COOPEC et 113 IMF28.

Pendant cette période post-conflit, tous les efforts des intervenants vont dans le sens de doter des véritables institutions capables de générer des richesses afin d'accroître les microcrédit qu'elles distribuent.

II.4.4.1 Quelques appuis aux activités génératrices de revenu.

Les efforts déployés par la BCC et le RIFIDEC ont parmi d'obtenir les résultats qui sont au tableau n° montrant également l'ampleur des activités de microfinance en République Démocratique du Congo, à Kinshasa et d'autres provinces du pays.

Cette ampleur se manifeste clairement par le volume d'épargne accumulé qui s'élève à 4.273.440,8 USD appartenant à une clientèle large près de 89.867 clients. Cette épargne a permis l'octroi de microcrédit pour un volume de près de 2.351.194 USD touchant 26.700 bénéficiaires. L'épargne collectée et les microcrédits octroyés appartiennent à 142 institutions.

28 MICHAEL BRUNTRUP, Rapport du contrôle d'avancement, RIFIDEC Décembre 2002, P.4.

Tableau n°8 : Répartition du volume d'épargne et d'encours de crédits pour les IMF par Provinces.

PROVINCE

NOMBRE
DES
IMF

EPARGNE EN VOLUME

ENCOURS DE CREDIT

Nombre des
clients

Volume en USD

Nombre des
bénéficiaires

Volume en USD

KINSHASA NORD-KIVU SUD-KIVU BAS-CONGO BANDUNDU

64 23.028 849.394.702 3.202 238.961 ,63

13 32.503 1.106.264,2 16.665 458.504,98

16 13.671 405.395,78 3.160 540.610,86

26 18.238 1.811.012,1 1.948 945.518,58

20

1.080

71.673

561

50.870

KATANGA

3

1.347

29.701

1.164

107.643

TOTAL

 
 
 
 
 

142

89.867

4.273.440,8

26.700

2.351.194

Source : élaborée à parti de condensé statistique de RIFIDEC Tableau n° 9 : le financement des IMF de Kinshasa par RIFIDEC

Institutions
bénéficiaires

Montant en
USD

Montant en CDF

Nombre de micro Entrepreneurs bénéficiaires

01

ACCO Micro crédit

25.000,00

10.250.000,00

250

02

IDECOMI VPL

2.500,00

1.025.000,00

50

03

FOLECO (AVETOL)

5.500,00

2.225.000,00

18

04

ACT

3.000,00

1.230.000,00

15

05

APROSCAL

4.380,00

2.041.000,00

50

06

APR/LOKALI

372,00

1.527.000,00

32

07

AEDMT

4.528,00

1.856.000,00

28

08

FOLECO/RVA

5.000,00

2.050.000,00

18

 

TOTAL

54.223,00

22.223.530,00

461

Source : Dossier créance sur membres RIFIDEC

Pour la ville de Kinshasa nous présentons ici quelques éléments, car Kinshasa a été choisie dans la limitation du sujet de notre étude. Pour l'année 2002 le RIFIDEC soucieux de promouvoir les activités génératrices de revenus à les IMF, a accordé à huit IMF basées à Kinshasa dans le cadre de son fond d'appui expérimental , un financement de l'ordre de 22.2 millions de CDF comme présenté dans le tableau ci-haut.

· De la répartition géographique du crédit, il conviendrait de retenir ici que les activités génératrices de revenu des zones urbaines sont desservies à concurrence de 86% contre 14% pour les zones rurales .

· De la distribution par secteur : 63% sont alloués au secteur commercial ( à cause de sa vitesse de rotation), 19% à l'agriculture et 18% aux autres secteurs ( services, artisanat,...) ;

· L'épargne mobilisée par ces institutions au cours du même exercice s'élève à 162,8 millions de CDF et le volume des crédits distribués se chiffre à 354,7 millions de CDF, dont 289,8 millions proviennent du crédit d'appui à l'économie octroyé par le gouvernement et 48,1 millions octroyé par les bailleurs de fonds ;

· Ce financement a atteint au moins 461 entrepreneurs membres de ces IMF dont 80% de femmes. Le système de crédit rotatif des institutions de microfinance auprès de leur clientèle, fait que, plusieurs personnes bénéficient du même financement après remboursement du premier et donnent également la possibilité à un bénéficiaire du premier tour d'accéder à un nouveau crédit d'un montant croissant.

Contrairement aux coopératives, les IMF accordent plus de crédits aux activités génératrices de revenu appartenant aux femmes. Ces chiffres, bien que partiels traduisent le dynamisme qui a dans ce secteur et prouvent à suffisance que ce secteur est porteur d'espoir dans la lutte contre la pauvreté.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld