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Stratégies de financement des activités agricoles développées par les producteurs ruraux dans la commune de Gogounou (Nord Bénin)

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par Hermann ALINGO
Université de Parakou - Diplôme d'ingénieur agronome: option économie et sociologie rurale 2009
  

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4-3- Revenu agricole et groupes d'activités

Le choix des villages devrant abriter les études est fait suivant le niveau de désenclavement desdits villages. Mais ce choix prend en aussi compte la présence des trois groupes d'activités que sont l'agriculture, l'élevage et les activités de transformations agroalimentaires. En effet, le test de la première hypothèse consiste à établir s'il y a une relation entre la variable revenu agricole (variable quantitative) et les variables sexe, groupes d'activité et niveau d'éducation (nominale ou ordinale). Dans les paragraphes précédents, nous avons déjà mis en exergue l'inexistence d'une relation entre le revenu agricole et le sexe des producteurs. Dans les paragraphes suivants également, nous procéderons également au test de l'hypothèse selon laquelle les revenus agricoles varient suivants les types d'activités.

4-3-1- Analyse comparée des revenus agricoles suivants les groupes d'activités L'agriculture est l'activité la plus pratiquée dans la commune de Gogounou, elle constitue l'activité principale de 50% des enquêtés contre 26,6% pour l'élevage et 24,4% pour les activités de transformations agroalimentaires (voir figure 4.1). Mais cela ne veut dire pas qu'elle est l'activité qui génère le plus de revenu car au niveau communal, les éleveurs viennent en tête avec un revenu agricole annuel moyen de 757.815 Fcfa. Les femmes qui sont

surtout très présentes dans les activités de transformations agricoles gagnent au niveau communal en moyenne 564.380 Fcfa puis les agriculteurs se retrouvent avec un revenu moyen de 576.175 Fcfa (voir tableau 4.5). Les femmes de Zougou-pantrossi sont les plus actives et dynamiques car c'est le seul village où la moyenne des revenus des activités de transformations agro-alimentaires (609.835 Fcfa pour être plus précis) est supérieure à celui des autres activités. L'élevage est une activité qui génère un revenu énorme à Lougou qui est le village le plus enclavé des quatre. On serait tenter de dire que c'est dû au fait qu'il existe de vaste pâturage dans ce village et que les animaux se nourrissent convenablement, au point d'acquérir de grande valeur marchande. En effet, les éleveurs de Lougou attribuent dans leurs majorité de très faibles scores à la contrainte `' Insuffisance d'aire de pâturage» et très peu de conflits entre Baribas et Peulhs sont enrégistrés dans ce village. C'est uniquement à Boro que les agriculteurs ont réalisé leur meilleure performance avec un revenu annuel agricole moyen de 717.830Fcfa. Ce revenu est légèrement supérieur à celui dégagé par l'élevage pour le même village. Wèrè est aussi le village où les femmes sont le moins actives avec le plus faible revenu agricole dégagé par les activités de transformations agroalimentaires puisqu'elles ne gagnent en moyenne que 421.155 Fcfa. Wèrè est un village désenclavé qui jouxte la route inter-états Cotonou-Malanville et se trouve seulement à 5 kilomètres de Gogounou-Centre. C'est dire que les femmes de Wèrè ne veulent pas profiter de cet avantage géographique et économique unique, ce village est caractérisé par une très faible diversité de produits de transformations agro-alimentaires. C'est encore à wèrè que les agriculteurs également ont réalisé leur plus faible performance. Tout porte à croire que la proximité du centre-ville à un impact négative sur la production agricole ou les activités de transformations agroalimentaires, et par ricochet sur le revenu agricole. En effet, les revenus agricoles annuels moyens les plus élevés ont été enregistrés dans les villages les plus enclavés c'est-à-dire Lougou et zougou-pantrossi. La plupart des producteurs habitant les villages désenclavés préfèrent s'adonner à d'autres activités extra-agricoles en ville ou émigrent à Kandi.

4-3-2- Variation des revenus agricoles suivant les groupes d'activités

L'un des objectifs de l'étude est de voir si la différence entre les revenus agricoles des différents groupes d'activités est imputable au hasard ou si elle est significative. Il s'agira donc de faire un test de comparaison de moyennes des revenus suivants les différents groupes d'activités. Puisque le nombre de modalité est supérieur à 2, car les revenus des agriculteurs, des éleveurs et des femmes transformatrices seront prisent en compte, l'analyse des variance ou ANOVA est utilisée pour tester cette hypothèse. Les résultats du test sont consignés dans le tableau 4.5.

Le test n'est pas significatif à 5% à l'échelle communale car le degré de signification est largement au-delà de 5%, ce qui signifie qu'il n'y a pas de différence significative entre les revenus agricoles des agriculteurs, des éleveurs et des femmes transformatrices. Ce n'est qu'à Lougou que le test est significatif car le degré de signification du test est supérieur à 5% dans les trois autres villages d'étude. Le résultat de l'analyse des variances est relativement prévisible vu la distribution des revenus par activités dans les villages d'étude. L'agriculture, l'élevage et les transformations agro-alimentaires dégagent alors les mêmes revenus. En effet les producteurs ruraux dans le souci de multiplier leurs sources de revenus ont opté pour la diversification des activités. Ainsi un agriculteur est aussi éleveur et vice-versa, seulement que les activités secondaires sont pratiquées à un rythme modéré. Une femme transformatrice fait également de l'agriculture et l'élevage de petits ruminants. Les revenus dégagés par ces différentes activités ont été pris en compte dans le calcul dans le calcul du revenu du ménage. Les enquêtés ont juste été classé suivants leur activités principales.

Tableau 4.5 : Résultat du test de comparaison des moyennes des revenus agricoles selon les groupes d'activités

 

Groupes
d'activités

Effectif

Moyenne des
revenus
agricoles

Statistique

9 de

Fischer

Degré
de
liberté

Degré de
signification
p

Lougou

Agriculture

25

510.010

6,317

2

0,004

Elevage

8

2.395.310

Transformations

12

522.195

Zougou-
Pantrossi

Agriculture

21

576.965

0,324

2

0,725

Elevage

15

436.060

Transformations

9

609.835

Wèrè

Agriculture

21

321.750

2,011

2

0,147

Elevage

10

667.540

Transformations

14

421.155

Boro

Agriculture

23

717.830

0,416

2

0,663

Elevage

13

711.855

Transformations

9

458.960

Gogounou

Agriculture

90

576.175

0,684

2

0,506

Elevage

46

757.815

Transformations

44

564.380

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon