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Souveraineté et intégration des états africains, cas des Etats-Unis d'Afrique

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par Confort BUINU BANGA
Université chrétienne Cardinal Malula - Licence 2009
  

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Section.4. Concepts africains d'intégration

Les pays africains ont toujours placé l'intégration régionale au coeur de leur programme de développement, en tant que moyen de lever plus efficacement les principales contraintes au développement, d'accélérer la croissance et d'alléger la pauvreté.

C'est ainsi qu'ils ont créé plusieurs groupements sous régionaux pour promouvoir l'intégration économique du continent et permettre à l'Afrique d'être compétitive dans l'économie mondiale. Après une histoire longue et tumultueuse, l'idée d'intégration régionale a connu un regain d'intérêt dans tous les pays d'Afrique.

Ce pour cela, le concept africain d'intégration régionale entre régionalisme ouvert, perçu comme un accord-cadre de libre échange couplé d'une intégration des marchés et régionalisme vu sous l'aspect de marché commun et de communauté économique, les africains ont choisi les concepts multisectorielle d'intégration régionale, car ce type d'intégration régionale devrait conduire à terme en Afrique à la formation de grands États fédéraux dans les principales régions africaines et la mise en place, au bout de ce processus économique et politique, d'un gouvernement continental confédéral((*)1).

L'intégration multisectorielle vise principalement la construction d'un système productif régional efficient en vue de la croissance et du développement économique. Sur le plan international, les États membres refusent la marginalisation et recherchent une plus grande représentativité au niveau mondial.

Le concept multisectoriel de l'intégration africaine est fondé sur quatre piliers, à savoir :

· La mise en commun des États membres de leurs souverainetés nationales en vue de créer une souveraineté collective susceptible de guider plus efficacement le processus d'intégration multisectorielle ;

· La convergence des politiques sectorielles et macroéconomiques, particulièrement monétaires et financières, en vue d'arriver à une convertibilité des monnaies nationales et même à l'émission d'une monnaie unique ;

· La formation d'un grand marché régional pour stimuler l'investissement et le commerce intra - régional ;

· La construction des infrastructures physiques régionales qui s'imposent pour créer la cohésion de l'espace économique régional.

Section.5. Défis et finalités de l'intégration

5.1. Défis de l'intégration régionale africaine

L'intégration régionale en Afrique est butée à plusieurs défis aussi bien qu'institutionnels, financiers, techniques et matériels.

En effet, il existe plusieurs contraintes qui constituent des défis majeurs à la mise en oeuvre de l'intégration régionale en Afrique qui sont d'ordre interne et externe et ne favorisent pas la réalisation des objectifs de l'intégration régionale du continent.

5.1.1. Les défis d'ordres internes

Au niveau interne, à titre d'illustration, nous pouvons parler des((*)1) :

1. Obstacles relatifs à la nature et au fonctionnement des Etats du continent, qui sont caractérisés par : l'hétérogénéité des idéologies, des régimes politiques étranges, des orientations économiques, des mouvances politiques et diplomatiques de l'Afrique et des Etats ;

2. La diversité des plans nationaux dont sans doute, les priorités sont analogues mais dont la philosophie et les objectifs divergent à maintes égards ;

3. L'absence de démocratisation du développement, dont les effets majeurs sont en général le non-respect des droits de l'homme, l'absence de la participation et de partage équitable des produits du développement ;

4. L'absence d'engagement et d'une réelle volonté politique ;

5. Les divers défis du système politique africain dont :

o Les conflits de toutes natures qui assaillent, marginalisent, précarisent l'Afrique et causent d'indicibles souffrances aux populations africaines ; nombreuses personnes déplacées, réfugiées et les violences sexuelles, etc... ;

o Les défis des maladies endémiques et des pandémies ;

o Les défis d'organisation, de démocratie, de bonne gouvernance et de promotion et garantie des droits de l'homme ;

o Le défi d'endettement écrasé de plusieurs Etats africains ;

o Le défi du sous - développement récurrent du continent ;

o Le défi de la science et de la technologie, l'Afrique est le continent le plus arrièré en science et technologie dans tous les domaines.

5.1.2. Les défis d'ordres externes

Sont relatifs aux rapports entre l'Afrique et le système international, à la coopération Nord - Sud qui est souvent caractérisée par :

· L'extraversion économique, politique et culturelle et la pesanteur coloniale ;

· La réticence de grandes puissances au processus d'intégration de l'Afrique ;

Ainsi, le rapport Berg contre le Plan d'Action et l'Acte Final de Lagos, l'hostilité des grandes puissances et des Sociétés Multinationales à la philosophie du développement de l'Afrique((*)1).

· L'intégration des économies africaines à l'économie mondiale qui est dominé par les grandes puissances ;

· La mondialisation libérale en cours ;

· Etc.

En somme, il faut résoudre correctement ces questions pour assurer une réelle intégration régionale africaine.

5.2. Finalités de l'intégration régionale africaine

L'Afrique se doit de relever tous ces défis et remplir un certain nombre des conditions préalables, permissives pour une finalité efficace de l'intégration ; ces conditions sont entre autres :

1. La volonté politique, définie comme un engagement réel et permanent des Etats et des dirigeants à mettre en oeuvre des décisions collectivement prises à tous les niveaux ;

2. La solidarité politique et diplomatique des Etats africains, l'harmonisation des attitudes, des positions et des politiques des groupements africains s'avère plus que jamais d'une impérieuse nécessité pour promouvoir et sauvegarder les intérêts communs africains ;

3. L'intégration sociale des peuples africains, aucune intégration n'est possible, si la libre circulation des personnes et de leurs biens n'est pas garantie ;

4. Le renforcement des groupements économiques sous régionaux et régional existant ainsi que la coordination de leurs activités, cette exigence est une des actions préalables contenues dans l'acte final de Lagos et dans le traité créant les Communautés Economiques Africaines. Elle est aussi un des objectifs de l'Union Africaine consacré par son Acte constitutif ;

5. Faire participer, plus activement à tout programme d'intégration les associations de la société civile, les groupements professionnels, les cadres et d'autres secteurs ;

6. Parvenir, à un équilibre entre les initiatives économiques du secteur public et celles du secteur privé ;

7. Concilier, les intérêts parfois contradictoires des pays différents par leur taille, leurs ressources naturelles et leurs résultats économiques ;

8. Rationaliser, les nombreuses institutions régionales de l'Afrique afin de réduire les efforts redondants et l'inefficacité ;

9. Le rôle du commerce frontalier, les Etats africains doivent prendre des mesures concrètes pour ouvrir leurs frontières à de commerce traditionnel qui, en fait, est conforme à la géographie, à l'ethnisme, à la solidarité bénéfique entre les peuples d'une même zone géographique et culturelle ;

10. La popularisation de l'idée du processus d'intégration africaine, il importe que les peuples africains soient autant que possible, informés des implications diverses que renferment l'idée d'une intégration régionale africaine ;

11. La démocratisation du développement, il faut intégrer effectivement les populations aux différentes phases du développement, c'est-à-dire à la conception, à la prise et à la mise en oeuvre des décisions en matières de développement régionale ;

12. L'harmonisation des politiques monétaires et financières, la non convertibilité des monnaies africaines explique, en grande partie, la désintégration et la crise économique de l'Afrique et pense à la création d'une monnaie unique africaine ;

13. La restructuration de la coopération entre l'Afrique et le reste du monde, il faut défendre l'Union Africaine dans les négociations internationales et de promouvoir une diplomatie multilatérale dynamique de promotion de la paix en Afrique ;

14. La science, la technologie, la culture et l'éducation doivent devenir la priorité des priorités, par le moyen de la recherche scientifique ;

15. La dotation de l'organisation régionale « UA » d'un statut supranational, ce qui lui permettra de jouer un rôle beaucoup plus spécial pour la réussite de l'intégration régionale africaine.

* (1) L. SANGARE., « l'intégration régionale multisectorielle africaine et le multilatéralisme », in forum international sur les interfaces entre politiques et sciences sociales, du 20 au 24 février 2006. P.4

* (1) C. ANTA DIOP., Les fondements économiques et culturels d'un Etat fédéral d'Afrique noire, Ed. Présence africaine, Paris, 1990, P.32

* (1) BERG, « Rapport de la Banque Mondial », 1981

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