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Phénologie et diamètre de fructification de "Millettia laurentii de Wild"(Wenge) dans la région de Bolobo et Kinshasa en RDC

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par Anicet MALOM DEBENCE
Université de Kinshasa RDC - Licencié 2010
  

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4.1. La phénologie de Millettia laurentii est liée à la saisonnalité des pluies

La phénologie foliaire et florale de Millettia laurentii coïncide fortement avec la saisonnalité des précipitations.

A Bolobo, la défeuillaison est maximale en Janvier, lors de la petite saison sèche, mais aussi en septembre vers la fin de la grande saison sèche. Par contre à Kinshasa, le pic se situe en Septembre, vers la fin de la grande saison sèche. Ces résultats corroborent ceux de plusieurs auteurs dont Withmore (1975) et Kouadio (2008), qui stipulent que pour un grand nombre d'espèces tropicales la chute des feuilles coïncide avec la saison sèche, car pendant ce temps, les arbres sont confrontés à un stress hydrique foliaire et racinaire, la photosynthèse est affectée, les feuilles jaunissent puis tombent. L'impact du régime pluviométrique dans les deux sites s'observent également dans la proportion totale des individus ayant défeuillé durant les 12 mois d'observation. En effet, le site de Bolobo, plus arrosé que celui de Kinshasa, présente près de 55 % de tiges défeuillées ; alors que celui de Kinshasa, plus sec en présente environ 78 %. Cela laisse entrevoir que Millettia laurentii présente un comportement semi-décidue si elle se trouve dans son aire naturelle de Bolobo, et décidue si elle est dans un climat sec que d'habitude comme à Kinshasa. Donc, les différences observées entre ces deux sites résultent des conditions environnementales de chaque site. Sur le plan individuel, les individus suivis ne défeuillent pas nécessairement au même moment, la chute des feuilles n'est pas simultanée pour toutes les tiges, elle se déroule parfois de façon alternative d'un individu à l'autre ou d'une branche à l'autre sur le mrme pied ; en plus, certains individus ne sont pas soumis à une défeuillaison. Cela peut être lié jà l'organisation physiologique et à la génétique propre à chaque individu.

Quant à l'apparition de feuilles (débourrement), les pics s'observent au début des deux saisons des pluies (en février et octobre) pour le site de Bolobo, et lors de la grande saison de pluies pour le site de Kinshasa. Ces périodes s'apparentent donc à l'amélioration des conditions climatiques pour le fonctionnement des arbres.

La floraison de Millettia laurentii s'effectue de façon synchrone avec l'apparition des nouvelles feuilles, comme chez d'autres espèces caractéristiques des forts semi-décidues d'Afrique centrale, à l'instar des Entandrophragma spp jà M'baïki en Afrique centrale (Medjibe et Hall, 2001). Les précipitations semblent être le principal facteur stimulant la floraison chez l'espèce malgré que des floraisons occasionnelles peuvent néanmoins ftre observés tout au long de l'année. Ce qui rend le type de floraison difficilement identifiable avec exactitude ; ce type de floraison varie donc en fonction de l'échelle d'observation comme suggéré par Newstrom et al. (1994).

A l'échelle du peuplement (sites), la floraison paraît continue (Hecketsweiler, 1992) pour les deux sites, car les individus fleurissent en se relayant, on retrouve des floraisons occasionnelles de faibles amplitudes tout au long de l'année. Le pic de floraison s'observe en février, lors de la petite saison de pluies sur le site de Bolobo, et un peu plus tard, en novembre sur le site de Kinshasa. Ce constat vient en appui de celui de Martineau (1929) cité par Capon (1947), qui a observé également chez certaines espèces de la RD Congo, des floraisons au début de la petite et de la grande saison des pluies. A l'échelle de l'individu, la floraison présente un rythme annuel (sensu Hecketsweiler, 1992), car la majorité d'individus fleurissent par groupes mais chaque groupe ne fleurit qu'une seule fois par an (environ 93 % pour Bolobo et 86 % pour Kinshasa).

La fructification suit directement la floraison, les jeunes fruits deviennent perceptible à l'~il nu un à deux mois après la floraison. La proportion d'arbres portant les fruits matures reste assez faible jà cause d'une importante chute prématurée des fruits immatures.

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