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Approfondissement financier et croissance économique dans les pays de la C. E. P. G. L

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par Pà˘ques Germain MUKANIRE IZUBA
Université catholique de Bukavu (UCB) - Diplôme de licence en sciences de gestion 2008
  

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Chapitre II : APPROCHE METHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre nous développons notre démarche méthodologique en vue de la validation des résultats. Nous retenons deux catégories des variables. D?une part les variables mesurant le développement financier et celles mesurant la croissance la croissance économique, d?autre part.

En effet, nous utilisons une méthodologie proche de celle utilisée par Raffinot, Joseph et Venet (1998). Dans leur étude, ces auteurs ont cherché à établir une relation entre l?approfondissement financier et croissance sur un échantillon constitué par les pays de l?U.E.M.O.A. Il s?agit d?un échantillon relativement homogène, tant par le niveau de revenu que par les dispositions institutionnelles qui règlent la politique monétaire et la politique de change. L?avantage méthodologique de cette étude est celui de démontrer que les deux phénomènes sont intimement liés et que la direction de causalité peut jouer dans le deux sens.

Ce chapitre comporte deux sections : la première est consacrée à la présentation des variables et la seconde se focalisera à l?exploitation de la démarche de mise en oeuvre du test de causalité.

II .1. PRESENTATION DES VARIABLES

Dans cette section, nous présentons les variables du modèle d?analyse. Les variables utilisées sont d?une part, celles du développement financier, et d?autre part celle de la croissance économique (le PIB réel par habitant):

II.1.1. Les mesures du développement financier

Il s?agit du :

- Le taux de liquidité ou ratio M2/PIB : traduit le niveau de développement de la sphère financière dans la mesure où un faible degré de monétisation de l?économie serait la résultante d?un niveau de

sophistication élevée du système financier qui permet aux individus de détenir moins de monnaie.

- Ratio de monnaie (M2/M1), variable destinée à rendre compte des progrès de l?intermédiation financière dans la mesure où c?est au travers de la croissance des dépôts à terme et de l?épargne que les intermédiaires financiers sont supposés pouvoir pleinement jouer leur rôle de promoteur de l?accumulation de l?épargne domestique et d?orientation des ressources vers l?allocation optimale des ressources (Joseph, Raffinot et Venet, 1998).

- Ratio des crédits accordés à l'économie sur le PIB : cette variable renseigne sur le degré de canalisation des fonds au secteur privé et public dans le but de financer les investissements productifs.

II.1.1.1 le taux de liquidité

Le taux de liquidité ou ratio M2/PIB est constitué des disponibilités monétaires (circulation fiduciaire et dépôts à vue en monnaie nationale) et la quasimonnaie (dépôts à terme en monnaie nationale, dépôts en devises et les provisions pour paiement des importations).

En effet, M2 est un agrégat intermédiaire correspondant à une définition plus large de la masse monétaire constitué de la monnaie au sens étroit (M1) ainsi que des engagements. Nous distinguons d?une part, des engagements représentatifs de dépôts pouvant être rapidement transformés sans coût en moyens de paiement et d?autre part, des engagements à court terme (à moins de deux ans) dont la transformation en moyens de paiement est stipulé à l?échéance du contrat (Dépôt à terme). Ces engagements sont proches d?une utilisation de la monnaie comme « réserve de valeur ». Cette variable rend compte du niveau d?intermédiation financière en conséquence des ressources injectées dans l?économie.

Les Pays de Grands Lacs étant notre champ d?investigation, les différents graphiques ci-dessous font ressortir les phases essentielles de l?évolution du taux de liquidité par rapport au PIB.

Graphique 1 : Evolution du taux de liquidité en RDC

Source : Banque Mondiale, CD-ROM, 2004

Ce graphique permet de mettre en évidence trois principales phases dans l?évolution du taux de liquidité. La première phase va de 1970 à 1983, la seconde de 1984 à 1993 et la troisième de 1994 à 2002.

Au cours de la première phase (1970-1983), le taux de liquidité atteint une moyenne de 10%. Dans cette phase, il y a eu une monétisation excessive des déficits budgétaires par le gouvernement qui a donné lieu à un ratio M2/PIB de 39% en 1983.

Au cours de la seconde phase (1984-1993), le ratio M2/PIB connaît une certaine stabilité ainsi qu?une baisse relative ayant fait chuté le taux de liquidité de 6%. Disons également qu?à cette époque, les programmes d?ajustements structurels ont été appliqués en RDC dans le but d?assainir les déficits publics et stabiliser l?économie.

La troisième phase qui va de 1994 à 2002 enregistre une stabilité du taux de liquidité car l?économie était devenue dollarisée13 et plus de 85% des dépôts bancaires étaient libellés en monnaies étrangères.

13 La raison principale de cette dollarisation tient également à la faible crédibilité de la monnaie nationale, alors que le pays a connu des taux d?inflation annuels de plus de 500% en 1999 et 2000.

Graphique 2 : Evolution du taux de liquidité au Rwanda

Source : Banque Mondiale, CD-ROM, 2004

Ce graphique retrace trois phases importantes dans l?évolution du ratio M2/PIB ou taux de liquidité. La première phase va de 1970 à 1974, la deuxième de 1975 à 1982 et troisième de 1983 à 2002.

Dans la première phase, le taux de liquidité est haussière et oscille autour de 14% et atteint plus de 18% en 1974. Cette période coïnciderait avec la stabilité économique et l?absence des déficits budgétaires.

La seconde phase (1975-1982), on enregistre une tendance à la baisse du

LIQ UD T ENDANCE

ratio M2/PIB, soit 11% en 1975 mais en 1979 il atteint plus de 14%.

Au cours de la dernière phase (1983-2002), il y a eu une forte augmentation du taux de liquidité et c?est précisément en 1994 où il atteint 20%. Cet accroissement serait vraisemblablement le fait de l?instabilité politique qui a caractérisé le pays ayant produit des effets néfastes qui contribueraient à la détérioration du cadre macroéconomique.

Graphique 3 : Evolution du taux de liquidité au Burundi

Source : Banque Mondiale, CD-ROM, 2004

Le graphique ci-dessus permet de distinguer trois phases dans l?évolution du ratio M2/PIB. La première va de 1970 à 1980, la seconde de 1981 à 1986 et la troisième phase de 1987 à 2002.

Au cours de la première phase, le taux de liquidité oscille entre 10% et 14% ; et en 1974 on constate une tendance haussière d?environ plus de 16%.

Dans la seconde phase, le taux de liquidité atteint des niveaux de plus en plus

70 75 80 85 0 95 00 Années

élevés par rapport à la phase précédente car c?est en 1984, l?année au cours de

LIQ UI T ENDANCE

laquelle ce taux connaît une hausse considérable et enregistre plus de 15%.

C?est au cours de la 3ème phase que le taux de liquidité enregistre un taux de progression très élevé ; celui-ci s?affaiblit cependant à partir de 1996 si bien que le taux de liquidité tend à se stabiliser autour de 22%, son niveau de l?an 2000.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci