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Analyse de la théorie de la parité du pouvoir d'achat des boissons alcoolisées et gazeuses entre la RDC et le Rwanda, cas de la ville de Goma et de Gisenyi

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par Ezéchiel MUHINDO SYAUSWA
Université de Goma - Licence 2011
  

Disponible en mode multipage

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IN MEMORIUM

A mon Oncle PALUKU KITSONGO Léonard qui nous a quitté quelques jours avant la soutenance de notre travail.

Que ton âme repose en paix et que la terre de nos ancêtres te soit douce.

A la famille SYAUSWA;

A la famille KITSONGO;

A mes parents KASEREKA SIVIHWA Jophet et KABUO KITSONGO Anne;

A mes frères et soeurs, cousins et cousines, neveux et nièces;

A mes ami(e)s et connaissances;

Je dédie ce travail

Ezras MUHINDO SYAUSWA

REMERCIEMENTS

La mise au point et la réalisation de ce travail n'ont pas été l'effort de son rédacteur. C'est pourquoi, il serait ingrat de notre part de ne pas saluer en passant le soutien de tous ceux - là qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation du présent travail.

Tout d'abord, nous tenons à remercier le Seigneur pour ses riches bénédictions et miséricordes nous accordés.

D'une façon particulière, nos remerciements s'adressent à nos parents KASEREKA SIVIHWA Jophet et KABUO KITSONGO Anne qui, en dépit de leurs multiples charges ont consenti d'énormes sacrifices dans l'idéal de nous trouver un meilleur chemin d'avenir.

Nos profondes reconnaissances sont adressées au Professeur Docteur GAKURU SEMACUMU Jean-Baptiste et l'Assistant Taylor KAVOTA K. qui, avec leurs multiples occupations ont accepté de nous diriger malgré nos caprices tout au long de la rédaction de ce dit travail.

Nos remerciements s'adressent à toute la Famille SYAUSWA et KITSONGO pour leur sympathie.

Nos gratitudes s'adressent également à notre Oncle PALUKU KITSONGO et son épouse Vicky MBAVUMOJA pour leur soutien moral, matériel et financier pour la mise au bout de ce travail.

Il nous sera ingrat de passer sans pour autant manifester notre gratitude à notre Papa MUHIMA MAONEO et son épouse KAHAMBU KITSONGO pour leur soutien moral, matériel ainsi que financier ; nous disons une fois de plus merci.

A tout le corps professoral qui a fait montrer d'une hospitalité précieuse et qui a sacrifié tout leur temps pour notre édification.

A tout le corps pastoral de la paroisse CBCA MABANGA-SUD en générale et à la Chorale Jesus Flag en particulier ;

Aux camarades avec qui nous avons expérimenté la vie pratique notamment : Bruce TSONGO, Franchement KAYITENGA, Montecarlo KATALIKO, Jackson TASINGITSI, Julson MALI, Germain KITI, Moïse KIVUNDA, Bienvenu TSONGO, Jackson Djebel, BANDU MUHIMA, BALIWA Jonhatan, Félix RUKESHA, NTABOBA, Moïse BANDU, Noella MUGHOSOLO, Nathy KAFILONGO, Prince MONGOLARE, Emma.

A nos frères et soeurs, MASIKA SYAUSWA Jissy, Ozias SYAUSWA, Wilson SYAUSWA, Prince SYAUSWA, Christian SYAUSWA, Nicole SYAUSWA, Abigaël SYAUSWA, Micheline SYAUSWA, Shaddae SYAUSWA, Esther SYAUSWA, Trésor KITSONGO, Jimmy KITSONGO, MATHE, KISIKO Auguy KITSONGO, Yves KITSONGO, Dickson, Eddy MUKAPA, Aline KATSONGO, Justine KATSONGO, JORIME, Dieudonné MUHIMA, Claudine MUHIMA, Rosette MUHIMA, à tous nous disons encore merci.

A nos amis et amies, Sébastien, Didier, Adolph SIMBA, Bienvenu KATAKA, Patient TUSI, Jean Paul, Rocky, Esther BATEGEZA, Christian RUPOSO,

A notre bien aimé CRISPIN SYAUSWA.

A tous ceux dont les noms n'ont pas été cités, trouvent ici nos sentiments de reconnaissance et nos remerciements les plus sincères.

Ezras MUHINDO SYAUSWA

SIGLES ET ABREVIATIONS

BCC  : Banque Centrale du Congo

IPC  : Indice des Prix à la Consommation

PIB  : Produit Intérieur Brut

PPA : Parité du Pouvoir d'Achat

PPAA  : Parité du Pouvoir d'Achat Absolue

PPAR  : Parité du Pouvoir d'Achat Relative

RDC : République Démocratique du Congo

Tc  : Taux de change

USD  : dollar américain

0. INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

La détermination du taux de change est une des problématiques majeures en macroéconomie internationale. Cela provient du fait que le taux de change constitue un des instruments d'ajustement de la politique monétaire et commerciale d'un pays, la croissance de son niveau d'équilibre représente dès lors un défi considérable.

Depuis Ricardo, plusieurs théories essayant de prévoir le taux de change ont été développées, mais la théorie de base reste celle de la théorie de Pouvoir d'achat.1(*)

Le fait que des différences de pouvoir d'achat existent rend les parités de pouvoir d'achat de plus en plus pertinentes. Les études de taille économique relative des pays en termes nominaux, convertis d'une devise à l'autre en utilisant le taux de change, ne permettent pas d'établir entièrement les différences de niveaux de prix entre les pays. Avec un niveau de prix plus bas dans un pays développé, la demande pour un même bien peut être satisfaite en dépensant moins. Par conséquent, un PIB ajusté pour tenir compte du taux de change n'est pas un indicateur précis de la taille relative des deux économies.

Même des pays voisins partagent une structure économique similaire, tels que la RDC et le Rwanda, ont des différences de niveau de prix qui ne sont pas entièrement expliqués par les taux de change.

Cela provient du fait que le taux de change du marché n'est pas uniquement basé sur les prix des biens et services échangés.

Les flux internationaux de capitaux jouent un rôle majeur dans l'établissement du niveau d'une devise.

Par conséquent, une parité du pouvoir d'achat qui diffère du taux de change du marché ne signifie pas que la devise d'un pays est surévaluée ou sous-évaluée par rapport à une autre.

Les taux de change peuvent être instables, et leur utilisation visant à convertir un produit dans une devise commune peut se traduire par des variations irréalistes de ce revenu ou de ce produit.

Pour ces raisons, les parités du pouvoir sont plus appropriées pour établir des comparaisons économiques entre pays. En convertissant les données sur les dépenses à une devise commune et à un ensemble commun de prix.

Selon la théorie, le taux de change entre deux monnaies serait déterminé par le rapport du niveau général des prix des deux pays.

Ainsi, d'après la parité du pouvoir d'achat une baisse du pouvoir d'achat intérieur d'une monnaie, impliquant un accroissement du niveau général des prix, serait associé à une dépréciation proportionnelle de la monnaie sur les marchés des changes.

Dans le cas contraire, on aboutirait à une appréciation de cette dernière.

Au-delà de la mesure du poids économique des pays, les parités du pouvoir d'achat sont utilisées pour mesurer le bien être économique, ou le niveau de vie, en utilisant le PIB par habitant en PPA. La différence entre le PIB par tête calculé au taux de change du marché de ces pays ne sont relativement pas aussi riches qu'ils le paraissent si l'on se contente des calculs au taux de change du marché.

La comparaison du niveau de vie dans des économies de ces pays en développement est délicate, et classer les pays par ordre perd son sens.

Dans beaucoup de pays en développement, à bas revenu par habitant, la monnaie est surévaluée, et le taux PPA, sous estimant le PIB de ces pays. Le niveau de prix y est en fait très faible, ce qui est dû à la grande part dans l'économie de produit ne faisant pas l'objet d'échanges internationaux. Les niveaux de prix comparés indiquent si le niveau de prix général pour les biens et services de consommation pour un consommateur moyen dans un pays est supérieur ou inférieur à celui pour un ménage moyen dans un autre pays.

Les PPA sont également utilisées pour effectuer des comparaisons à travers le temps c'est-à-dire l'étude comparative des variables économiques en une région donnée sur une certaine période de temps. Ceci pose plus de difficultés que la mesure spatiale car la structure de prix évolue au cours du temps. Ainsi, les comparaisons dans le temps peuvent être biaisées par divers facteurs, comme l'évolution des prix relatifs et des volumes relatifs entre pays.

Plusieurs études empiriques ont déjà essayé de donner une réponse satisfaisante à la validité de la PPA, et ont montré que de manière générale elle ne se vérifie pas dans le court terme.

Cependant dans le long terme la validité de cette relation reste beaucoup plus controversée par un manque de consensus auprès des économies. De ce fait, d'autres méthodes économétriques ont été développées de façon à pouvoir aboutir à des résultats plus clairs.

C'est dans ce contexte que Frankel a cherché à vérifier la validité ou la non validité de la théorie de la parité du pouvoir d'achat entre l'Allemagne et les USA.

L'objet de travail est de déterminer si cette théorie se vérifie dans le long terme pour la RDC et le Rwanda.

Tout au long de cette investigation, nous essayerons de mettre en évidence les problèmes qui existent lorsqu'on traite des séries temporelles, et nous verrons que pour les pays en question, la validité de la PPA reste un sujet controversé ou non.

Le problème fondamental auquel nous nous sommes préoccupé est de savoir si :

- La parité du pouvoir d'achat est-elle vérifiée étant données les fortes relations commerciales entre la RDC et le Rwanda ?

Nous voudrions analyser dans quelle mesure la théorie de pouvoir d'achat s'avère une théorie fiable à long terme dans le cas de la RDC.

0.2. HYPOTHESE

En face de cette question nous avons espéré que la parité du pouvoir d'achat serait vérifiée étant données les fortes relations commerciales entre ces deux pays.

Et donc une relation de long terme existerait entre le taux de change et les indices de prix à la consommation de deux pays.

0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Dans sa forme la plus simple, une PPA est un ratio du prix d'un bien ou d'un service dans un pays exprimé dans la devise nationale de ce pays, comparé au prix du même article dans un autre pays exprimé dans la devise de ce pays.

Ce travail veut attirer l'attention des autorités publiques de la RDC sur description d'une nouvelle méthode de projection pour les mesures reliées à l'économie totale qui sont maintenant basées sur les prix de la demande intérieure finale et présente l'impact de ce changement sur les données.

0.4. APPROCHE METHODOLOGIQUE

L'élaboration de ce travail a nécessité les méthodes et techniques suivantes :

- Technique documentaire : nous a permis d'avoir la partie théorique, les différentes publications de la BCC et de la Banque Rwandaise, le ministre de l'économie, etc.

- La méthode économétrique nous a permis de sélectionner le modèle adéquat de notre étude à l'aide du logiciel E-Views 5.0 qui nous a permis en plus d'arriver aux résultats évoqués dans la conclusion.

0.5. DELIMITATION DU SUJET

Le présent travail cherche à analyser la relation de la PPA dans le cas de la RDC.

Pour parfaire ce travail, nous avons choisi de vérifier la parité du pouvoir d'achat entre la RDC et le Rwanda pour une période allant de Janvier 2008 à décembre 2010.

0.6. CANEVA DU TRAVAIL

Ce travail est organisé de la façon suivante :

- Tout d'abord, dans ce chapitre I nous ferons un bref survol de la théorie de pouvoir d'achat et des problèmes que soulève sa vérification ;

- Puis, dans un deuxième chapitre nous présenterons les deux villes les plus proches de deux pays (Goma et Gisenyi) ;

- Finalement, dans le troisième chapitre nous analyserons empiriquement la relation de long terme qui existe entre le taux de change et les indices de prix.

Chapitre premier

REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre nous allons passer en revue d'une manière très brève la littérature concernant la parité du pouvoir d'achat et le taux de change avant de présenter les résultats empiriques de certains auteurs sur la notion de la parité du pouvoir d'achat de certains pays.

I.1. NOTION SUR LA PARITE DU POUVOIR D'ACHAT

La théorie de la parité des pouvoirs d'achat reste attacher au nom de G. CASSEL qui s'en fit le défenseur dès 1918. Elle établit une relation de deux pays et l'évolution comparée du cours de leurs monnaies sur le marché de change. Elle soutient que le taux de change évolue en fonction du pouvoir d'achat respectif de deux devises.2(*)

A moyen et à long terme, le taux de change d'une devise est fonction du taux d'inflation du pays considéré. Pour être plus précis les variations du taux de change entre deux devises A et B dépendent du différentiel d'inflation existant entre les économies des pays A et B. cette conclusion de la théorie de la parité des pouvoirs d'achat mérite de réexaminer dans le contexte d'une économie internationale largement dominée par le mouvement des capitaux.

I.1.1. Définition du pouvoir d'achat

Le pouvoir d'achat de la monnaie est la quantité de biens et services qu'il est possible de se procurer avec une unité monétaire. Du fait de la hausse des prix, le pouvoir d'achat de la monnaie se déprécie au cours du temps. A l'intérieur du pays, il diminue en cas de dépréciation et de dévaluation et augmente dans le cas inverse3(*).

Pour observer l'évolution réelle de l'activité économique (production, consommation,...) il est donc nécessaire de tenir compte des effets de l'inflation. On distingue ainsi les évolutions à prix courant (sans correction de l'effet de l'inflation) des évolutions à prix constant (avec correction de l'effet d'inflation).

Dans le premier cas il s'agit d'une évolution en valeur et dans le second d'une évolution en volume. Pour approximer l'inflation (ou la déflation), on utilise en générale l'indice des prix à la consommation (IPC).

I.1.2. Les hypothèses de la théorie de la parité du pouvoir d'achat4(*)

La théorie de la parité des pouvoirs d'achat repose sur 3 hypothèses :

- Les marchés financiers sont parfaits : cette perfection se traduit par une absence des contrôles administratifs, de coût de transaction et de la fiscalité

- Les marchés des biens sont parfaits : cette perfection se traduit par une absence des droits de douane, de coûts de transaction et de réglementation de quelque nature que ce soit,

- La structure de la consommation des agents économiques est indiquée dans les différents pays.

Le caractère contraignant des hypothèses présentées explique que la théorie de parité de pouvoir d'achat est difficilement vérifiée.

I.1.3. Formes de la parité du pouvoir d'achat

Les premiers éléments de la théorie de la parité des pouvoirs d'achat (PPA) remontent à Thornton et Ricardo aux XIXème siècle, mais c'est l'économiste Suédois CASSEL qui au début du XXème siècle a fourni un exposé systématique. La théorie de la parité des pouvoirs d'appris à prix deux formes : la forme absolue et la forme relative5(*).

a. La forme absolue de la PPA ou parité du pouvoir d'achat absolue (PPAA).

La PPAA définit au cours de change entre deux monnaies. Elle est déterminée en définissant un panier de consommation dans un pays et en évaluant le prix d'un panier semblable dans un autre par la formule :

St =

Où St est la PPA absolue entre les deux pays.

Pt est le prix à la période t du panier de référence dans le pays domestique.

P*t = Le niveau général des prix à l'étranger

Cette version rigide de la PPA suppose un marché mondial de concurrence pure et parfaite.

· Parfaite homogénéité des biens (substitution parfaite)

· Absence de tout obstacle de nature tarifaire ou non tarifaire aux échanges

· Absence de tout comportement de nature monopolistique ou oligopolistique sur le marché national ou étranger

· Absence parfaite de coûts de transaction ou de transport.

Si ces conditions sont remplies, le prix national d'une marchandise sera le même que son prix a l'étranger, au taux de change près.

b. La forme relative de la PPA ou parité du pouvoir d'achat relative (PPAR)

Alors que la version absolue de la PPA énonce que le taux de change d'équilibre est égal au rapport des prix, la version relative stipule que la variation du cours de change par rapport à la période de base est égale au rapport des variations des prix. La PPA relation mesure la variation de la PPA entre deux périodes.

Elle s'exprime comme suit :

Où St est le taux de change

Pt est le prix à la période t

Le pays étranger est marqué par un astérisque.

Une variation de la PPA relative permet de mettre en évidence une variation d'inflation entre deux régions du monde.

I.1.4. La logique de base de la théorie de la parité du pouvoir d'achat

La théorie de la parité du pouvoir d'achat est fondée sur le principe du prix unique, selon lequel un même produit doit avoir le même prix partout. Si ce principe n'est pas respecté, il existe des opportunités de profit évidentes. Si un produit est moins cher dans un pays domestique qu'à l'étranger, il suffit de l'acheter à domicile et de la revendre à l'étranger pour réaliser un profit facile. Ce faisant, la demande augmente à domicile et l'offre à l'étranger, jusqu'au moment où le produit vaudra le même prix dans les deux villes6(*).

Comment ce principe du prix unique s'applique t-il au marché international ? Si un dollar achète plus de café aux Etats-Unis qu'au Japon, un profit peut être tiré de l'achat aux Etats-Unis et de la revente au Japon. Cette exportation américaine de café vers le Japon fera monter le prix du café aux Etats-Unis et le fera baisser au Japon. De sorte que finalement un dollar doit acheter la même quantité de café aux Etats-Unis qu'au Japon.

La théorie de la parité du pouvoir d'achat affirme ainsi qu'une monnaie doit avoir le même pouvoir d'achat dans tous les pays. Un dollar doit acheter la même quantité de marchandises aux Etats-Unis qu'au Japon, et un Yen doit acheter la même quantité des marchandises au Japon qu'au Etats-Unis.

Le nom même de la théorie la décrit parfaitement. Parité signifie égalité, et pouvoir d'achat fait référence à la valeur de la monnaie.

La parité du pouvoir d'achat affirme qu'une unité monétaire doit avoir la même valeur réelle dans tous les pays.

I.1.5. Mesure du pouvoir d'achat

Depuis plusieurs années le pouvoir d'achat est un thème de préoccupation majeure. Il figurait parmi les trois premières priorités économiques et sociales des français dans tous les sondages réalisés à l'occasion d'élection présidentielle. En tout Etat de cause, en mars 2007, trois répondant sur quatre déclaraient que les mesures en faveur du pouvoir d'achat seraient un élément déterminant pour eux lors de cette élection. Cet appétit de pouvoir d'achat est également visible dans la manière dont les français hiérarchisent le temps libre et revenu disponible7(*).

I.1.5.1. Un pouvoir d'achat et niveau de vie

Un concept flou pour le non-spécialiste qui renvoie plutôt au coût de la vie.

Une réflexion analytique et/un travail pédagogique s'imposent. Il faut pour cela approfondir l'étude des opinions et des différences de sensibilité qui les composent, réfléchir sur les agrégats utilisés, s'interroger sur les éventuelles insuffisances des indicateurs actuels, déterminer leur strict champ de validité et de pertinence et proposer de les compléter par d'autres.

Mais pour bien analyser l'incompréhension, voire l'incrédibilité de nos citoyens à l'égard des données publiées, il faut se situer très en amont et partir de la définition que l'on donne au terme lui-même.

Pour l'économiste, le pouvoir d'achat est la quantité de biens et de services que l'on peut acheter avec le revenu disponible. Il suffit donc de la hausse des revenus dépasse celle des prix pour que le pouvoir d'achat progresse.

De façon plus empirique, l'homme de la rue raisonne différemment, son pouvoir d'achat représente sa capacité à acquérir les biens et les services qui forment les standards du moment. Or, il est indéniable que depuis une dizaine d'années, les coûts supplémentaires résultant de l'apparition de biens et de services qui n'existaient pas au paravant, ainsi que des nouveaux modes de vue et de consommation devenu la norme, ont progressé plus vite que les revenus.

Equiper chaque personne d'un téléphone portable, acquérir un microordinateur, s'abonner à l'Internet à haut débit... a généré des dépenses récurrentes, en outre prélevées souvent chaque mois sur le compte bancaire sans qu'on ait la maîtrise.

Une famille de 2 adultes peut y consacrer plus 100 dollars par mois, ce qui peut atteindre 5 à 8% du revenu courant. Pour parfaire à ces épargnes, souscrit du crédit, opte pour Low cost et du Hard discourt pour les produits les plus banalisés et parfois même, réduit leur consommation en volume dans certains secteurs. Mais ils ont mal vécu cette nécessité de déclasser certains postes de leurs achats et de se priver de certains autres. Ils ont ressenti cela comme un appauvrissement, une baisse du pouvoir d'achat, alors que du strict point de vue de l'analyse économique, il s'agit d'arbitrages dans un contexte de faible croissance ou de stabilité de leurs ressources.

On assiste donc à une confusion entre pouvoir d'achat et niveau de vie. Pour le dire autrement personne ne conteste que le niveau de s'améliorer. A la question de savoir si vous devriez vous comparer à la situation de vos parents à votre âge. Force est de reconnaître que pour nos citoyens le pouvoir d'achat est un concept flou, il n'y a rien de péjoratif à le constater.

C'est également une notion qui, bien portant sur le présent et le passé immédiat, est fortement influencée par l'évaluation de ses perspectives pour l'avenir tant à moyen qu'à long terme.

I.1.6. Les limites de la théorie de la parité du pouvoir d'achat.

La théorie de la parité du pouvoir d'achat est un modèle simple des taux de change, qui fonctionne bien quand il s'agit d'expliquer des tendances lourdes, comme la dépréciation d'une monnaie par rapport à l'autre, ou les évolutions de taux de change en cas d'hyperinflation. 8(*)

Néanmoins, cette théorie est imparfaite. En effet, les taux de change n'évoluent pas toujours de telle sorte que la valeur réelle de la monnaie soit et la même dans tous les pays. Il y a deux raisons pour lesquelles cette théorie n'est pas toujours vérifiée.

La première, c'est que tous les biens et services ne sont pas facilement négociables. Même les marchandises négociables ne sont pas toujours de parfaits substituts quand ils sont produits dans des pays différents. Certains consommateurs préfèrent la bière congolaise d'autre la bière Rwandaise. En outre, les préférences des consommateurs ne sont pas stables. Si la bière congolaise devient soudainement plus populaire, son prix augmentera sous la pression de la demande.

Par conséquent, un franc congolais pourrait alors acheter davantage de bière au Rwanda qu'en RDC. Malgré les différences de prix sur les deux marchés, il n'existe aucune opportunité de profit d'arbitrage, car les consommateurs ne considèrent pas les deux bières comme équivalentes.

Ainsi, parce que tous les biens ne sont pas facilement négociables, et parce que certains biens négociables ne sont pas facilement substituable avec leurs contreparties étrangères, la théorie de la parité du pouvoir d'achat n'est pas une théorie parfaite des taux de change. C'est pourquoi les taux de changes réels fluctuent dans le temps.

Si cette théorie n'est pas parfaite, elle constitue néanmoins un premier pas intéressant vers la compréhension des taux de change.

Et sa logique interne est imparable : si le taux de change réel s'écarte trop du niveau indiqué par la théorie de la parité du pouvoir d'achat, les gens sont incités à s'échanger les biens et services par-delà les frontières.

A défaut de déterminer complètement le taux de change réel, la théorie de la parité du pouvoir d'achat assure que les fluctuations des taux de change réels sont de faible ampleur ou temporaire. Et finalement, les grands mouvements de taux de change nominaux reflètent surtout les évolutions des prix domestiques et étrangers.

I.1.7. Critiques de la théorie du PPA.

La théorie de PPA est forte intéressante pour expliquer l'évolution à moyen et long terme des taux de change, mais elle n'en reste pas moins soumis à plusieurs critiques. Par ailleurs, les nombreuses études empiriques entreprises n'en permettent pas de conclure définitivement que l'hypothèse de la parité des pouvoirs d'achat est vérifiée. Les résultats doivent être cependant interprétés avec prudence. Ces études reposent, en effet, sur des hypothèses implicites ou des choix plus ou moins arbitraires qui peuvent influencer les conclusions.

Plusieurs arguments limitent la pertinence et l'usage de PPA :

- Les PPA peuvent varier de façon très importante suivant le choix du panier de produits. En ce sens, il est soumis aux mêmes limitations que les indices des prix ;

- Les habitudes de consommation et les choix sont parfois très variables entre pays. Les produits consommés par les populations en dépendent et construire deux paniers équivalents est un travail très subjectif ;

- Les différences de qualité pour des produits mis en équivalence sont difficiles à évaluer ;

- Les prix peuvent varier beaucoup à l'intérieur d'un même pays. Le pays d'un verre de bière est beaucoup plus élevé dans un hôtel que dans le quartier ;

- Les prix des produits imports dépendent du taux de change.

Une modification du taux de change a donc une influence sur la PPA alors que celle-ci est construite pour définir une parité de change décorrelée du marché des changes.

I.2. NOTIONS SUR LE TAUX DE CHANGE

De même que le prix sur le marché joue un rôle capital dans la coordination des activités économiques, des acheteurs et des vendeurs, les prix internationaux coordonne les actions de tous sur les marchés mondiaux. Nous allons, présenter ci-dessous les deux prix internationaux les plus importants : les taux de change nominal et réel9(*).

I.2.1. Les taux de change nominal et réel

I.2.1.1. Le taux de change nominal

Le taux de change nominal est le taux auquel un individu peut échanger une devise contre une autre. C'est celui qu'indique votre banque quand elle vous donne 900 Francs pour un dollar (en fait la banque vous indique deux taux différents selon qu'elle achète ou qu'elle vend la devise, cet écart de cours est la rémunération de la banque pour le service rendu).

Un taux de change peut toujours s'exprimer de deux façons. Si le taux est de 900 Francs pour un dollar, il est aussi de 0,001 dollar pour un franc.

Si le taux de change évolue de telle sorte qu'un franc achète davantage de devises étrangères, en passant par exemple de 900 à 500Fr par dollar, on parle d'une appréciation du franc et d'une dépréciation du dollar qui achète moins de francs. Si au contraire le taux de change évolue de sorte d'un dollar achète plus des francs, passant par exemple de 900 à 1000 francs par dollars, on parle alors d'une dépréciation du franc et d'une appréciation du dollar, qui achète davantage le francs.

A un moment donné, il y a plusieurs taux de change en cours. Le dollar peut acheter des yens, du perso mexicain, des francs français, des livres Britanniques, etc. Quand les économistes étudient les taux de change, ils utilisent souvent un indice de taux de change qui prend la moyenne de tous ces taux. Cet indice de taux de change indique donc la valeur internationale de la monnaie considérée comme un indice de prix indique le niveau général des prix dans l'économie. Quand on parle du dollar qui s'apprécie ou se déprécie, c'est souvent par référence à l'évolution de cet indice.

I.2.1.2. Le taux de change réel

Le taux de change réel est le taux auquel un individu peut échanger un bien d'un pays contre un bien d'un autre pays.

Si par exemple vous constatez qu'une caisse de bière congolaise est deux fois plus chère qu'une caisse de bière Rwandaise, le taux de change réel est de 0,5 caisse congolaise pour une caisse Rwandaise. Le terme de change est exprimé en terme de biens physiques et non plus en terme de devises. Le taux de change réel et nominal est lié.

Taux de change réel =

Le taux de change réel dépend donc du taux de change nominal et des prix dans les deux pays concernés.

En quoi ce taux de change réel importe-t-il ? Comment vous devez vous en douter, c'est un facteur clé pour expliquer les quantités exportées par un pays. Quand la société Américaine choisie le riz qu'elle va mettre dans ses boites, elle va se demander lequel est le moins chère : riz américain ou riz Japonais. C'est le taux de change réel qui lui donnera la réponse.

Les économistes s'intéressent plus au niveau général des prix qu'ont certains prix particuliers. Pour mesurer le taux de change réel, ils utiliseront donc un indice de prix, comme l'indice de prix à la consommation.

I.2.2. Les opérations de change

Dans les échanges internationaux, il est nécessaire que la monnaie du débiteur soit convertie en celle du créancier ou vice versa. Le taux de change est le taux de conversion d'une monnaie dans une autre.

Convertibilité et taux de change

La convertibilité en monnaie peut être plus ou moins étendue10(*) :

1. Suivant les opérations :

- Convertibilité générale : un agent économique peut convertir de la monnaie nationale en devise étrangère pour les opérations de transaction courante (achat et vente de biens et services) ainsi que pour les opérations de capitaux (emprunt).

- Convertibilité limitée : la convertibilité est limitée aux seules opérations de transactions courantes (évite la fuite des capitaux)

2. Suivant les opérations

- Convertibilité générale (ou interne) : Tout agent économique, résident ou non peut librement convertir de la monnaie nationale, en devise étrangère.

- Convertibilité limitée (ou externe) : la conversion de la monnaie nationale en devise étrangère ne peut être effectuée que par les non résidents.

I.2.3. Le système de change

Le taux de change d'une devise (une monnaie) est le cours (autrement dit le prix) de cette devise par rapport à une autre. On parle aussi de la « parité d'une monnaie ». Mais ce dernier mot constitue un faux-ami très gérant avec l'anglais « Parity » qui indique une égalité absolue. Les taux de change, cotés sur les marchés des changes, varient en permanence ; ils varient également en fonction de la place de cotation. Le taux de change d'une monnaie est soit fixe, soit flottant, soit spot ou soit for ward.

I.2.3.1. Le système de change flottant ou flexible

Dans ce système, la valeur d'une monnaie dans une autre varie librement en fonction de l'offre et de la demande. Dans ce système, la baisse de la valeur d'une monnaie est appelée dépréciation alors que la hausse est appelée appréciation. Ce système s'est généralisé à partir de 1973, mais en 1979, l'union économique a mis en place un système de change fixe. Ce système de change est déterminé à change transaction par l'équilibre entre offre et demande sur les marchés des changes. Il s'agit d'un marché mondial interbancaire des monnaies, de moins en moins centralisé sur deux lieux spécifiques de cotation et d'échanges, car reposant sur des liaisons informatiques entre banques11(*).

I.2.3.2. Le système de change fixe

Un taux de change fixe est un taux de change qui ne varie pas ou très peu grâce à l'action des banques centrales qui injectent ou achète de l'argent afin de stabiliser les cours. Dans ce système on parle de dévaluation ou réévaluation.

Le système de change fixe autrement dit constant par rapport monnaie de référence par décision de l'Etat qui émet cette monnaie. Le taux ne peut alors être modifié que par une décision de dévaluation (ou de réévaluation) de cet Etat.

Un Etat ne peut cependant pas décidé d'adopter n'importe quel taux de change de sa monnaie. S'il fixe ce taux de change à un niveau trop haut ou trop faible, le taux de change pourra être « attaqué » sur le marché des changes.

Si les autorités monétaires n'arrivent pas à faire face (grâce à leurs réserves de change), elles devront modifier leur parité. A part le système de change fixe et flottant, le taux de change est soit Spot, soit for ward.

- Un cours « Spot » c'est-à-dire « au comptant », pour les achats et ventes immédiats de devises. En général le délai de livraison travail et il peut dépasser ce délai si la livraison doit être faite pendant des jours fériés.

- Un cours « For ward » c'est-à-dire « à terme », pour les opérations de change à une date d'échéance future ou la livraison n'est pas faite immédiatement. La mission est de gérer le risque. C'est un accord pour fixer dès aujourd'hui le prix auquel on va acheter/Vendre la devise à terme.

I.2.4. Facteurs influant sur le taux de change

Le taux de change est déterminé par l'offre et la demande de chacune des deux monnaies. Si la demande dépasse l'offre, le cours augmente12(*).

Puisque la valeur d'un pays est à la base, une créance détenue sur la banque centrale de ce pays. La détention d'une devise étrangère peut être vue comme la détention d'une créance « à vue » sur le pays qui l'a émise

- Sur le court terme : les taux de change varient fortement au cours d'une même journée, ces variations ne peuvent pas être expliquées par la théorie de la parité de pouvoir d'achat (PPA) précédemment décrite. Dans le cadre d'analyse de court terme, il est nécessaire de se référer à d'autres explications. Les équilibres dans la valorisation des devises, se mesurent à partir des parités de pouvoir d'achat

- Sur le long terme : les monnaies doivent théoriquement se rapprocher des parités d'équilibre obtenues à partir de paramètres, structures reposent sur la notion de rentabilité anticipée des dépôts en devises. Les agents économiques détermineront leur demande des différentes devises en fonction de la rentabilité qu'ils anticipent de dépôts dans ces devises.

Notons que le taux de change du marché est le taux de change nominal, c'est l'instrument de conversion des prix d'une unité monétaire dans une autre. On appelle taux de change réel, le taux nominal entre deux monnaies déflatées des prix.

Les taux de change dépendent des différences d'inflation entre les pays. Selon, la théorie de la PPA de l'économiste CASSEL, le taux de change bilatéral est déterminé par le rapport des pouvoirs d'achats interne de deux monnaies considérées. Le taux de change assure l'égalité des pouvoirs d'achat entre les deux monnaies. Il s'agit du taux de change réel.

La spéculation déstabilise les taux de change. Lorsque les agents économiques anticipent la dépréciation d'une monnaie, ils se débarrassent de celle-ci en la vendant sur le marché des changes. De cette façon, ils contribuent à sa dépréciation effective puisque l'offre et la demande de cette monnaie augmente sur le marché des changes.

I.3. NOTION SUR L'INFLATION

I.3.1. Définition

L'inflation est un déséquilibre économique caractérisé par une hausse générale, durable, cumulative et plus ou moins forte des prix ou par l'allongement des détails de livraison ou des files d'attente pour un grand nombre de produit dans les pays pratiquant la fixation administrative de prix13(*).

En économie, les concepts inflation et déflation, sont des termes désignant la diminution ou l'augmentation du pouvoir d'achat de la monnaie en bien et service. L'inflation ample et soutenue du niveau général des prix, mesurée par un index du coût de différents biens et services. Une augmentation répétée des prix érode le pouvoir d'achat de la monnaie et des autres actifs financiers à valeur fixe, provoquant ainsi des graves distorsions et incertitudes économiques. L'inflation apparaît lorsque des pressions économiques et l'anticipation de certains événements font montrer la demande en bien et en service au-delà de l'offre disponible aux prix existant ou lorsque la production disponible est réduite par une productivité défaillante ou par les contraintes du marché. La déflation est une baisse soutenue du niveau général des prix, comme celle qui est survenue au cours de la crise économique de 1929. Elle est généralement associée à une érosion prolongée de l'activité économique et à un niveau de chômage élevé. Néanmoins les baisses de prix généralisées sont aujourd'hui très rares et l'inflation est devenu la principale variable macroéconomique affectant la planification économique publique ou privée14(*).

I.3.2. Les différents types d'inflation

Entant que phénomène affectant la vie économique des nations, l'inflation a fait l'objet de plusieurs classifications. Nous pouvons ainsi distinguer les suivants15(*) :

A. Inflation rampante ou Latente ou Larvée

C'est une inflation de quelques points de pourcentage par an et ne constitue pas une menace grave pour le progrès économique et social. Elle peut même stimuler l'activité économique. En effet, l'illusion d'une augmentation du revenu au-delà de la productivité réelle encourage la consommation et l'investissement dans l'immobilier s'accroît par l'anticipation d'une future hausse des prix. Dans l'activité commerciale, l'investissement en usines et en équipements s'accélère car les prix montent plus vite que les coûts et les particuliers, entreprises et organismes publics emprunteurs prennent conscience que les prêts seront remboursés avec de l'argent porteur de moins de pouvoir d'achat.

B. Inflation chronique ouverte ou déclarée

C'est le modèle d'inflation le plus grave et est caractérisé par une hausse des prix plus importante atteignant des taux annuels compris entre 10% et 30% dans certains pays industrialisés et parfois même 100% ou plus dans quelques pays du tiers-monde.

L'inflation chronique tend à devenir permanente et installe un cercle vicieux. Pour s'adapter à l'inflation chronique, les activités économiques normales se dérèglent, les consommateurs achètent des biens et des services pour éviter de payer des prix encore plus élevés dans le futur, la spéculation immobilière s'accroît, les investissements commerciaux se concentrent sur le court terme, les incitations à épargner ou à souscrire à une assurance à un plan de retraite ou à des obligations à long terme sont restreintes, car l'inflation réduit le pouvoir d'achat à terme de ces produits financiers, les gouvernements accroissent rapidement leurs dépenses dans l'attente de revenus gonflés, les nations exportatives voient la compétitivité de leur commerce compromise et sont contraintes de recourir au protectionnisme et à un contrôle arbitraire de la monnaie.

C. L'hyperinflation ou inflation galopante

Dans sa forme extrême, la hausse chronique des prix devient de l'hyperinflation et provoque la chute du système économique entier.

Au cours d'une période d'hyperinflation, la monnaie et le crédit s'accroissent à un rythme exponentiel, détruisant tous les liens existant entre valeur réelle et valeur nominale et rendant nécessaire des systèmes compte de troc.

Les gouvernements recourent à la planche à billets pour financer l'augmentation des programmes de dépenser et ces financements inflationnistes des déficits budgétaires détruisent la stabilité économique et politique.

Ces types d'inflations prennent compte du critère du rythme de la hausse des prix. Selon les causes de l'inflation on distingue16(*) :

- L'inflation par la demande : la demande est supérieure à l'offre

- L'inflation monétaire : croissance de la masse monétaire au-delà de la croissance des biens produits

- Inflation de crédit : c'est une forme d'inflation monétaire

- Inflation importée : arrivée de devises étrangères, augmentation des exportations, augmentation des produits primaires importés

- Inflation par les coûts : hausse des coûts qui pousse les prix à la hausse

- Inflation budgétaire : croissance des dépenses publiques, déficit budgétaire, financé par création de monnaie.

I.3.3. Différents moyens de lutte contre l'inflation

- Politique monétaire : En vue de réduire la croissance de la masse monétaire, intervention de la banque centrale sur le marché monétaire pour reprendre des liquidités en vendant des titres, etc.

- Politique budgétaire : En vue de réduire directement la croissance de la demande globale, stabilisation des dépenses publiques augmentation des impôts...

- Politique des revenus et de la concurrence : information des consommateurs (affichage des prix), politique contractuelle de modération de la hausse des salaires et des prix (politiques des revenus), favoriser les importations pour stimuler la concurrence17(*).

I.3.4. Les causes de l'inflation

La plupart des économistes s'appuient sur la théorie quantitative de la monnaie pour expliquer les déterminants à long terme du niveau général des prix et du taux d'inflation18(*).

1. Le niveau général des prix et la valeur de l'argent.

L'idée conduite vers une théorie de l'inflation quand l'indice du prix monte, les consommateurs sont souvent tenter de garder les prix individuels qui constituent cet indice.

On peut concevoir le niveau général du prix de deux manières. Jusqu'ici, nous l'avons considéré comme le prix d'un panier de biens et services. Quand le niveau des prix monte, les gens doivent payer davantage les biens et services qu'ils achètent. Mais l'indice des prix peut aussi être considéré comme une mesure de la valeur de la monnaie. Une augmentation du niveau des prix signifie une dévaluation de la monnaie, puisque unité monétaire confère un pouvoir d'achat inférieur.

2. L'offre et la demande de monnaie et l'équilibre monétaire

Qu'est-ce qui détermine la valeur de l'argent ? La réponse à cette question, comme très souvent en économie est : l'offre et la demande. De même que l'offre et la demande d'un produit détermine le prix de ce produit, l'offre et de la demande de monnaie déterminent la valeur de l'argent.

I.4. TAUX DE CHANGE PARALLELE, TRANSACTIONS ILLEGALES ET HYPERINFLATION AU CONGO.

Le développement des transactions illégales dans certains pays en développement s'accompagne souvent de la prolifération du marché noir de devises, marqué par la prédominance du cours parallèle de change. Cette dynamique peut favoriser l'accentuation des tensions inflationnistes du fait de la dépréciation systématique du taux de change parallèle.

La théorie économique essaye d'expliquer les mécanismes de la détermination du taux de change par la théorie du pouvoir d'achat et par l'approche monétaire. De même l'explication de l'évolution du cours parallèle de change dans l'optique de la balance des comptes courant et de capital constitue un cadre d'analyse propice à l'appréhension du phénomène.

I.4.1. Les fondements théoriques de la détermination du taux de change parallèle

La détermination du taux de change parallèle peut être envisage sous plusieurs angles. En effet, l'appréhension théorique du processus amène des conclusions différentes selon le cadre d'analyse adopté.

I.4.1.1. Circuit parallèle des changes et théorie de la parité du pouvoir d'achat

La théorie du pouvoir d'achat offre un cadre analytique permettant d'expliquer dans une certaine mesure le comportement des circuits parallèles des changes. L'indépendance des économies permet aux agents de faire des arbitrages pour bénéficier des gains substantiels dans les échanges sur le marché des biens et de la monnaie. Cette dynamique a une incidence réelle sur l'évolution du taux de change parallèle dont la dépendance est considérable en cas de pénurie et de rationnement de devises.

1. L'interdépendance des économies et l'analyse de la parité du pouvoir d'achat

La théorie de la parité du pouvoir d'achat dans sa version absolue suppose que la valeur attribue à une monnaie dépend du niveau des marchandises et des services qu'on peut se procurer à l'intérieur des frontières ou cette monnaie à court légal.

En d'autres termes, le pouvoir d'achat à l'extérieur doit être équivalent, est censé vérifier cette condition. Par ailleurs, le pouvoir d'achat d'une monnaie correspond à l'inverse de l'indice général des prix, constitué par l'agrégation de prix des biens individuels, la version absolue de la parité du pouvoir d'achat suppose que le taux d'équilibre de deux monnaies est déterminé par rapport de leur pouvoir d'achat dans leurs pays respectifs.

Il faut que certaines conditions soient remplies pour que l'égalité du pouvoir d'achat et le taux de change courant observé à long terme sur le marché des changes s'établissent. En effet, il est souhaitable que la composition des biens soit la même dans les différents indices. De même, chaque bien est censé représenter un substitut parfait du bien étranger équivalent, et deux biens supposés homogènes doivent disposer nécessairement du même coéfficient dans leurs indices respectifs. Les marchés des biens et services sont purs et parfaits dans la mesure où il n'existe pas de coûts de transfert sous forme de tarif douanier, de contingentements ou de contrôle des changes. Dans ces conditions, la loi, du prix unique (un bien identique se vend au même prix) s'applique dans les pays en question si les consommateurs demeurent identique.

Ainsi, l'inexistence de coûts de transferts et la possibilité d'une différenciation de prix entre les marchés offrent de réelles opportunités de gains aux intermédiaires éventuels. Ces opérateurs économiques vont exploiter cette situation en arbitrant sur les niveaux de profit à réaliser sur ces marchés de manière à fructifier leurs ressources. Par conséquent, le processus d'accentuation de l'offre de la monnaie nationale nécessaire pour obtenir les principales devises. Le taux de change connaît dès lors une évaluation opposée à celle du mouvement des prix relatifs.

Les taux de change va varier de manière à compenser le différentiel pouvoir d'achat dans sa version relative. Dans ce contexte, la monnaie des pays soumis à une inflation galopante se déprécier généralement par rapport à celle des Etats connaissant une hausse de prix modérée.

Lorsque le taux de change n'est pas adapté au différentiel de taux de change, il reste surévalué en ayant également un impact négatif sur la compétitivité de l'économie nationale. Les fluctuations de taux de change constituent un indicateur majeur mettant en lumière la disparité des performances de politiques économiques préconisées pour juguler l'inflation. La validation de la version relative de la théorie de la parité du pouvoir d'achat doit s'inscrire dans le cadre d'une période de référence précise vérifiant toutes les hypothèses de base de la version absolue.

2. Taux de change parallèle et théorie de la parité du pouvoir d'achat

En règle générale, la réalisation de l'équilibre par les prix internes sur le marché des changes est perturbée par des mécanismes de contrôle de change dans les pays en développement. Par conséquent, la surévaluation des monnaies nationales par rapport au pouvoir d'achat constitue une réalité flagrante. On assiste inévitablement à un niveau du système financier formel aggravé par le système de rationnement en vigueur.

L'existence et la permanence d'une demande excédentaire entraînent la prolifération des circuits parallèles des changes.

En supposant que l'offre disponible sur le marché noir de devise provient pour l'essentiel des ressources allouées dans les instances officielles, la dynamique des circuits parallèle des réallocation des fonds en permettant l'acquisition de devises aux exclus de la finale institutionnelle. Dans ce contexte, l'écart entre le taux de change officiel et le taux de change parallèle d'équilibre s'accroît avec le niveau de la prime du marché noir selon le taux de change parallèle d'équilibre, en tenant compte également des mesures restrictives en vigueur. Ainsi, le taux de change parallèle sera d'autant plus élevé que le degré de rationnement par un dispositif respectif important. A la lumière de ce qui précède, l'élément déterminant du débat sur la détermination du taux de change parallèle concerne l'existence d'une correspondance entre les fluctuations du taux de change en rapport avec la théorie du pouvoir d'achat et le niveau du taux de change d'équilibre du marché noir de devise.

I.4.1.2. Les déterminants de l'approche monétaire du taux de change

Il s'agit ici de l'évolution de la masse monétaire et la fixation du taux de change parallèle.

L'approche monétaire du taux de change met en évidence l'impact de l'augmentation ou de la diminution de la masse monétaire sur la fixation du taux de change. Un détour théorique nous permettra de dresser les fondements de l'approche monétaire du taux de change avant d'affirmer l'analyse pour essayer de comprendre les déterminants du taux de change parallèle selon cette acception.

1. Les fondements de l'approche monétaire du taux de change

L'approche monétaire dans l'optique de la théorie quantitative de la monnaie. Dans ce contexte, l'expansion monétaire abusive par rapport à l'étranger tend à déprécier le taux de change du fait de la hausse des prix internes, de l'augmentation de la demande et des transferts de capitaux à l'étranger des résidents. L'impact de l'évolution de la masse monétaire dans la fixation du taux de change s'explique par l'importance des mesures visant à limiter la croissance de la masse monétaire dans les politiques de stabilisation.

2. L'approche monétaire du taux de change et le taux de change parallèle

Certains auteurs ont tenté d'expliquer les fluctuations du taux de change parallèle par rapport aux variables monétaires. L'analyse de BLEJER (1978) se situe dans cette mouvance, cet auteur suppose que les agents économiques procèdent à la vente et aux achats de devises sur les circuits parallèles pour leurs transactions courantes, mais aussi dans le but de modifier leurs portefeuilles d'actifs financiers. Il considère que toutes les transactions commerciales sont réalisées selon le cours officiel, en éliminant les mécanismes de restriction de change.

I.4.2. Portée et limites

Il convient de signaler que l'explication du change dans l'optique de la parité du pouvoir d'achat présente certaines limites. En effet, la réalisation de l'équilibre semble biaisée dans la mesure ou elle s'obtient uniquement par rapport aux flux de biens et services échangés, en négligeant l'impact des opérations financières.

Or dans la réalité le poids des considérations d'ordre financier reste prédominant dans la fixation des cours d'équilibre. Des motifs de précaution et de spéculation semblent influer de manière significative sur le comportement des individus. Les différentiels de taux d'intérêt, la recherche de garantie bancaire et la stabilisation politique constituent des données incontournables de cette dynamique.

Les transactions commerciales relatives aux flux de biens réels et de services subissent directement les restrictions relatives aux coûts de transport et aux droits de douane.

De même, les imperfections des systèmes de gestion et la recherche de l'information ne permettent pas toujours aux individus de réaliser les arbitrages de prix de manière efficiente. Par ailleurs, la remise en cause du sens de la causalité allant du niveau de prix au change, par de nombreux économistes dont AFTALION, semble du pouvoir d'achat.

Il y oppose une séquence nouvelle en étudiant les crises monétaires postérieures à 1920.

Dans l'analyse du processus hyper inflationniste, la théorie de la parité des pouvoirs d'achat semble peu réaliste dans la mesure, ou elle suppose une causalité allant des prix aux changes dans l'optique de la théorie quantitativiste. En effet, contrairement aux hypothèses monétaristes, la fonction de demande de monnaie n'est pas stable et les marchés ne sont pas toujours efficients.

I.5. VERIFICATION EMPIRIQUE DE LA PARITE DU POUVOIR D'ACHAT.

Les tentatives de vérification empiriques de la parité du pouvoir d'achat sont extrêmement diverses. Les résultats obtenus sont contradictoires et ne permettent pas de trancher sur la validité ou la non validité de cette théorie19(*).

Des observations sur des données de court terme montrent des déviations substantielles par rapport à la parité du pouvoir d'achat, ce qui correspond à une volatilité plus forte des taux de change que des indices des prix.

Sur des données de long terme, on a pu déceler certaines situations relativement intéressantes.

Frankel, trouve pour l'Allemagne de Weimar, minée par l'hyper-inflation entre 1921 et 1923, sur des données mensuelles, les résultats économétriques suivants :

LogE = 0,11 + 1,07log (Ip,t/I*p,t)

(0,31) (0,09)

R2 = 0,993 et D.W = 1,97

Avec E : Le taux de change dollar/Deichmark

Ipt : indice des prix à la consommation allemand.

Ip*t : indice des prix à la consommation Américain.

Le fait que a=0,115 ne soit pas significativement différent de zéro et que b=1,076 ne soit pas significativement différent de 1 montre la validité explicative de la parité du pouvoir d'achat dans la situation d'hyper-inflation allemande.

Mais Frankel trouve des résultats qui confirment la parité du pouvoir d'achat sur les données des années 1920 concernant la France, la Grande Bretagne et les USA qui ont connu des conditions économiques plus normales. Il trouve aussi des résultats qui confirment l'analyse précédente dans le cas de l'Argentine soumise à l'hyper-inflation entre 1872-1976.

Mais les mêmes vérifications empiriques faites sur l'Allemagne, sur la période 1973-1979, donnent des résultats qui infirment la parité du pouvoir d'achat, aussi bien dans sa version absolue que relative. D'autres vérification faites sur les USA, le Royaume uni, la France et le Japon infirment la parité du pouvoir d'achat dans ses deux versions.

Frankel explique l'échec de la parité du pouvoir d'achat ;

a) Par les fortes variations des rapports des prix des biens échangés et des biens non échangés ;

b) Par la nature spécifique des marchés des changes qui réagissent rapidement à des anticipations d'événement futurs plutôt qu'ils ne reflètent des événements passés et présents qui déterminent les prix.

Mc KINNON observe que des écarts substantiels et fréquents par rapport à la parité du pouvoir d'achat sont un fait reconnu, pour les marchandises échangées, les violations de la loi du prix unique sont évidentes.

CHAPITRE II : PRESENTATION DES MILIEUX D'ETUDE

Dans cette partie de notre travail il sera question de faire une brève présentation des milieux de notre étude.

C'est ainsi que nous présenterons la ville de Goma et celle de Gisenyi/District de Rubavu.

II.1. HISTORIQUE DE LA VILLE DE GOMA

Selon notre histoire traditionnelle, le mot « Goma » dérive du mot « NGOMA » qui signifie dans la langue française « TAMBOUR » ce même mot aurait été donné en référence du bruit assimilable à celui du tambour résonné.

La résonance dont il est question ici était le grand bruit similaire au son du tambour provoqué par l'éruption volcanique. C'est ainsi que suite à ce grand bruit le premier village qui était implanté était directement nommé « Ngoma » et Goma que nous connaissons tous actuellement connaît une évolution tant physique qu'administrative « Goma  est apparu c'est grâce au volcan Nyiragongo » c'est-à-dire que sans Nyiragongo, Goma ne pourrait pas exister car les éruptions successives de Nyiragongo ont chassé les eaux qui occupaient ces espaces pour donner naissance à ces terrains que nous occupons aujourd'hui qui était au par avant des espaces lacustres20(*) .

Les origines de la ville de Goma remontent à l'époque vers les années 1930. Son site actuel correspondait au camp de travailleurs de la société de chemins de fer du Grand Lac « CFL » en sigle qui donnera plus tard naissance à la société de chemins de fer de l'Est (SCFE » en sigle. Le camp était initialement établi au bord du Lac Kivu.

A cette époque (1930), Goma était l'aboutissement du réseau routier de Vivi Congo (Société de transport) et servait de part de transbordement des produits agricoles et du matériel de construction provenant de Bukavu ou en destination de Bukavu.

Par la suite elle deviendra une ville à la création de la Région du Nord-Kivu sur proposition du quatrième congrès ordinaire du défunt Parti-Etat, le MPR tenu à N'sele du 16 au 20 mai 1988.

C'est par l'ordonnance n°89/127 du 22 mai 1989 fixant le nombre, la délimitation et la dénomination de la ville de Goma, chef lieu de la Région du Nord-Kivu.

Elle est limitée :

- Au Nord  : le territoire de Nyiragongo ;

- AU Sud  : par la province du Sud-Kivu ;

- A l'Est  : par la République Rwandaise ;

- A l'Ouest  : par le territoire de Masisi.

II.1.1. Situation politico-administrative

La Ville de Goma a une superficie de 66.452 hectares déterminés par le service de l'urbanisme et habitat suivant la carte tirée conformément à l'ordonnance n°89/127 du 22 mai 1989. Cette ville, chef lieu de la province du Nord-Kivu comporte deux communes aux zones urbaines. La zone de Goma ou commune de Goma et la zone de Karisimbi. Ces deux communes sont subdivisées en quartier.

1) La commune de Goma compte sept quartiers, à savoir :

- Mapendo ;

- Mikeno ;

- Katindo ;

- les Volcans ;

- Keshero ;

- Himbi ;

- Lac Vert.

2) La commune de Karisimbi qui, à son tour compte 11 quartiers, à savoir :

- KAHEMBE ;

- KATOYI ;

- NDOSHO ;

- VIRUNGA ;

- MURARA ;

- MAJENGO ;

- MABANGA SUD ;

- MABANGA NORD ;

- MUGUNGA ;

- BUJOVU ;

- KASIKA.

Cela fait que la ville de Goma soit composée de 18 quartiers ci-dessus. Depuis sa création par l'ordonnance citée ci-haut, la ville de Goma a été dirigée par plusieurs personnalités qui se sont succédées de la manière suivante :

1. KANGA GUZA NGAMANA  : 1989 - 1991

2. MIGABE MWENE MALIBU  : Quelques mois en 1991

3. Athanase KAHANYA KIMUHA TASSI  : 1991-1993

4. MASHAKO MAMBA SEBI  : 1993-1996

5. KISUBA SHEBAENI Irène  : 1996-1998

6. François Xavier NZABARE MASETSA  : 1998-2005

7. Polydore WUNDI KWA VWIRWA  : 2005-2008

8. Roger Rachid TUMBULA  : 2008 à nos jours.

II.1.2. Population21(*)

Toutes les tribus autochtones de la province du Nord-Kivu sont présentées dans la ville de Goma à savoir :

- Hunde  : originaire du Territoire de Masisi ;

- Nande  : originaire de Lubero et Beni

- Hutu  : originaire de Rutshuru et Masisi ;

- Tutsi  : originaire des territoires de Rutshuru et Masisi

- Nyanga  : originaire de Walikale

- Tembo  : originaire de Walikale et Masisi

- Bakono  : originaire de Walikale

D'autres tribus en provenance du reste du territoire national y vivent également ainsi que des étrangers Africains, Européens, Américains etc.

Voici les statistiques par entité ou subdivision administrative :

Tableau n°1 : La subdivision administrative et la population de la ville de Goma

SUBDIVISION ADMINISTATIVE

POPULATION DE LA VILLE GOMA

 

HOMMES

FEMMES

GARÇONS

FILLLES

TOTAL

COMMUNE

DE GOMA

 
 
 
 
 

Q. LES VOLCANS

2.056

2.247

1.795

1.993

8.091

Q. MIKENO

8.283

8.518

9.564

11.044

37.409

Q.MAPENDO

8.793

10.286

11.1811.

12.082

42.349

Q. KATINDO

7.175

5.775

7.768

7.878

28.596

Q. HIMBI

8.315

9.164

8.752

9.736

35.967

Q. KESHERO

9.674

9.122

13.255

12.693

44.744

Q.LAC VERT

1.035

1.088

1.325

1.444

4.892

TOTAL/C GOMA

45.331

46.200

53.647

56.870

202.048

COMMUNE DE KARISIMBI

 
 
 
 
 

Q. MURARA

6.755

7.511

9.837

10.198

35.021

Q. KAHEMBE

4.364

5.455

7.972

9.800

27.591

Q. MAJENGO

6.695

7.700

8.465

9.142

32.021

Q. VIRUNGA

9.949

3.086

3.248

3.315

19.598

Q. MABANGA NORD

7.727

8.782

10.160

12.630

38.824

Q.MABANGA SUD

18.999

19.864

20.657

21.630

81.150

Q. KASIKA

9.393

9.940

12.001

12.862

44.196

Q. KATOYI

11.619

12.747

17.217

17.788

59.371

Q. NDOSHO

6.673

8.936

15.149

19.079

49.837

Q. MUGUNGA

2.025

2.423

3.724

4.007

12.179

Q..BUJOVU

3.046

3.317

5.20

6.008

17.471

TOTAL/COMM KARISIMBI

87.245

89.771

113.450

126.774

417.240

TOTAL / VILLE

132.576

135.971

167.097

183.644

619.288

Source : Archives de la Mairie de Goma

II.1.3. Aspect économique de la ville de Goma

La population économique de la ville de Goma s'explique par sa position stratégique. La présence des volcans, des faunes et flores rares au monde fait d'elle une capacité touristique du pays.

Goma est située à 1980km du port de Mombasa et 1721km du port de Dar-es-salam. Ce qui constitue un atout d'échanges commerciaux avec les pays de l'Est en particulier ceux de grand-lacs.

A côté de ceux-ci, nous disons que l'économie de Goma est multisectorielle ; à savoir :

- Secteur primaire ;

- Secteur secondaire ;

- Secteur tertiaire.

II.4.1. Secteur primaire

La ville de Goma occupe la surface fertile qui serait favorable à l'agro-pastorale. Les petites étendues cultivées ont un rendement mais malgré cela ne peuvent pas satisfaire les besoins alimentaires de sa population. On y remarque aussi l'élevage de volaille de fretins qui ne satisfait pas la population en protéine animale. Cette dernière fait recours aux marchés extérieurs.

II.4.2. Secteur secondaire

Ce secteur comprend essentiellement les activités relevant du domaine industriel. La ville de Goma est composée des industries nouvelles et de petite taille. Nous pouvons citer :

- Industrie alimentaire : MONT CARMEL, BIG, KRISHNA, UJAMMA etc.

- Industrie manufacturière : SUPER MATCH, ALPHASHOES, SNEL, REGIDESO, MBIZA FOAM, KIVU MAJI etc.

II.4.3. Secteur tertiaire

C'est l'ensemble de service tels que: le commerce, l'administration publique et privée, les professions libérales, l'enseignement, les activités de production des services, etc.

Ce secteur reste au stade embryonnaire à cause de la situation politico-économique que connaît notre pays et beaucoup de ces services ont étés victimes de l'éruption volcaniques du 17 janvier 2002.

1. Les activités financières

La ville de Goma regorge d'innombrables institutions financières et bancaires nouvelles et émergent. Leur rôle essentiel reste la récolte de l'épargne et sa distribution. Cependant, la ville de Goma connaît un marché des capitaux très restreint suite à la perte de confiance à l'égard de banque, la faiblesse de l'épargne des salariés, l'instabilité de cours de change et le manque des relations internationales faute du système politico-économique.

2. Le commerce dans la ville de Goma

La ville de Goma est une ville stratégique, un carrefour commercial. De part ses potentialités et sa position à proximité des différents pays frontaliers. Elle se trouve prédisposer à des activités commerciales très développée. A ce point, nous estimons plusieurs marchés dans la ville dont nous pouvons citer :

- Marché de Virunga ;

- Marché de Kibabi ;

- Marché Birere ;

- Marché Nyabushongo ;

- Marché Alanine

- Marché de Kituku, etc et un grand nombre des boutiques et grands magasins.

Le marché de Birere est le centre des marchés des produits vivriers et autres car il couvre plusieurs dépôts de vivre comme ; l'haricot, soja, arachides, pomme de terre, riz, bananes,... ces dépôts sont supervisés par une Association des dépositaires et vendeurs de vivres (DEVIVI) qui donne rapport à la mairie de la ville de Goma.

Les statistiques du commerce général dans la ville de Goma

Tableau n°2 : La statistique du commerce dans la ville de Goma

DESIGNATION

COM DE GOMA

COM. DE KARISIMBI

VILLE DE GOMA

REC

IMM

PAT

INFOR

REC

IMM

PAT

INFOR

REC

IMM

PAT

INFOR

STATION CARBURANT

18

18

-

-

14

14

-

-

32

32

-

-

MAGASIN et BOUTIQUE DE GROS, DEMI-GROS

175

156

19

0

120

91

11

18

295

247

30

18

MAGASIN BOUTIQUE DETAIL

880

162

280

438

459

75

6

378

139

237

286

186

KIOSQUE

578

42

68

468

305

21

60

224

883

63

128

692

DEPOT PHARMACEUTIQUE

06

6

-

0

08

05

3

-

14

11

3

-

PAHRMACIE

141

34

24

83

130

17

4

 

271

51

28

192

DEPOT CIMENT

32

10

-

22

26

2

-

24

58

12

-

46

QUINCAILLERIE

250

48

74

128

70

14

1

55

320

62

75

183

PIECE DE RECHNGE

59

28

16

15

26

5

26

5

83

33

16

34

DEPOT BOISSONS

69

7

3

59

57

3

-

54

126

10

3

113

ALIMENTATIONS

117

28

8

81

74

19

-

55

191

47

8

136

DEPOTS VIVRES

138

10

5

123

193

5

77

111

331

15

82

234

DEPOTS BRAISES

50

1

-

49

80

-

-

80

130

1

-

129

DEPOTS PLANCHES MASISI

98

2

2

94

122

2

-

120

220

4

2

214

DEPOTS PLANCHES

104

11

6

87

-

-

-

-

104

11

6

87

LIBRAIRIE/PAPETERIE

68

14

11

43

14

2

-

12

82

16

11

55

Entreprises organisant des COMPTOIRS MINIERS

39

39

-

-

3

3

-

-

42

42

-

-

ETALAGES MARCHES PUBLICS

2241

-

25

2216

4227

6

8

4213

6468

6

32

6430

ETALAGES VOIES PUBLICS

215

-

2

213

276

-

4

272

491

-

6

485

INDUSTRIE

39

32

7

-

08

06

02

-

47

38

9

-

TOTAL

5317

648

550

41196

6212

290

176

5746

11529

938

726

9865

Source : Statistique de commerce dans la ville de Goma ; Mairie de Goma, service IPMEA

REC  : Nombre d'Entreprises Recensées en 2010

IMM  : Nombre d'entreprises opérationnelles en 2010 étant immatriculés au NRC

PAT  : Nombre d'entreprises opérationnelles en 2010 ayant travaillé sous le régime de la patente

INFOR : Nombre d'entreprise opérationnelle en 2010 ayant travaillé sans patente

Cependant sur 11.529 personnes exerçants le commerce en général, il existe 9865 personnes travaillant sous l'ombre, soit un pourcentage élevé de 85,6%. Ce qui entraîne la fuite des capitaux du Fisc.

II.4.4. L'agriculture

La terre est en grande partie couverte des roches volcaniques qui amoindrissent les quelques activités agricoles qui sont presque inexistantes car les produits vivriers consommés ne viennent que de territoires de RUTSHURU, MASISI et du groupement de MINOVA dans la province du Sud - Kivu22(*)

Dans la ville de GOMA, on a des haricots sur les terrains non occupés. Le rendement est médiocre et insuffisant aux cultivateurs eux-mêmes.

C'est ainsi que cette dernière est obligée de recourir aux apports extérieurs, principalement ceux du territoire de Rutshuru, de Masisi et de KALEHE pour son approvisionnement en produits vivriers.

Il s'agit des activités agricoles, économiques, administratives, scientifiques et d'élevages.

II.4.5. L'élevage

Dans la ville de GOMA il y a deux types d'élevage :

- Elevage de petit bétail de race locale ; il s'agit des caprins et des ovins. Il existe l'élevage de la volaille et des suidés.

- Elevage de gros bétail en petite quantité.

La viande des boeufs, des chèvres et d'autres animaux domestiques consommée à GOMA provient de la périphérie. Si nous considérons l'importation des oeufs et des poulets, nous pouvons dire que l'élevage de la basse cour pratiqué à GOMA n'arrive pas à satisfaire les besoins locaux.

II.4.6. La pêche

Les poissons consommés, par la population de GOMA viennent des pêcheries de VITSHUMBI, NYAKAKOMA dans le territoire de Rutshuru et KASENYI en Ouganda. La pêche semble être moins importante à GOMA. Toutefois, il existe des groupes de pêche artisanale sur le lac kivu. L'introduction d'alevins des deux clipéides du lac Tanganyika fût effectué dans le lac Kivu en 1959 de « SAMBAZA » (limontrissa miodom) s'est acclimaté et constitué actuellement le plus grand stock du lac kivu. Malheureusement les pêcheurs se livrent à la capture des alevins en utilisant des filets inadaptés et de hameçons. Ce qui diminue les quantités et la croissance des poissons dans le lac.

II.4.7. Transport et communication

La ville de GOMA est à contact avec d'autres milieux par les moyens de télécommunications comme Supercell, Celtel, Vodacom, Rwandacel, CCT et Oasis. En dehors de ces sociétés des communications, la ville de Goma dispose aussi des stations de radio à savoir : la radio du peuple RTNC/GOMA, Radio OKAPI, la radio LA COLOMBE, RTGA, Radio SAUTI YA INJILI, Radio liberté, la Radio Grands Lacs Plein Evangile, DIGITAL Congo, RTNC/KIN et RAGA FM.

A part la communication à distance, le transport est une activité capitale à GOMA et ses environs malgré l'état des routes délabrées. Du point de vue interne le transport comprend trois aspects :

- La voie terrestre : cette activité s'exercer sur les axes routiers suivants :

v WALIKALE - GOMA 

v BENI - RUTSHURU - GOMA

v GISENYI - GOMA

v GOMA - BUKAVU

- La voie aérienne : pratiquée uniquement grâce à la seule piste de l'aéroport international de GOMA. Celui - ci ne reçoit que les petits et moyens porteurs appartenant aux compagnies suivantes : CAA, BRAVO, GOMAIR, MONUC, HEWA BORA, ECHO FLIGHT, AIR SERVICE, TMK AIR,...

- La voie lacustre : le clac Kivu qui en constitue le meilleur moyen de transport, les bateaux moyens et les pirogues assurent l'exploitation de cette eau, autre bateau Général MULAMBA dénommé BISENGIMANA, ALLELLUYA, SAFINA, FELEKENI, BIEGA, MISS, RAFIKI, KARISIMBI, IHUSI, MARINETTE, NYAMIZI,... Relient la ville de GOMA à celle de BUKAVU. Tous ce bateaux s'occupent du transport des personnes et de leurs marchandises.

II.4.8. La Chasse

Les activités de la chasse ne sont pas pratiquées dans notre ville. Ceci est dû à l'absence des endroits forestiers dans la ville.

II.4.9. Le tourisme

GOMA est une ville touristique. Cependant d'insécurité causée par les guerres dites de libérations et de protections de personnes minoritaires handicapent les activités touristiques. Quelques sites touristiques comme le mont GOMA, le volcan Nyiragongo le la Kivu, les abords de celui-ci, le lac vert et BUHIMBA sans oublier l'entendue dite ESCO Zaïre, etc.

II.1.4. Aspect géographique

II.1.4.1 Situation climatique

La ville de GOMA connaît un climat adouci par l'attitude et la brise du lac qui souffre régulièrement du lac Kivu vers la ville et vise -versa. La température y est presque constate. Les données thermique et pluviométriques montrent que la ville jouit d'un climat tropical humide à saison alternée. Cependant, Ainsi dans la ville connaît les saisons sèches et humides réparties sur l'année de la manière suivante :

· Du 1er janvier au 15 février : la petite saison sèche ;

· Du 15 février au 15 mai : la petite saisons des pluies ;

· Du 15 mars au 15 septembre : la grande saison sèche ;

· Du 15 septembre au 31 décembre : la grande saison des pluies.

La ville connaît deux périodes culturales : la grande saison A qui va de septembre à décembre et la saison B qui va de février à Mai.

Entre ces deux saisons, s'intercale une saison sèche qui va de mai à septembre période de préparer des camps

II.1.4.2 Relief

La ville de GOMA est située à 1463m d'altitude au bord du lac Kivu et à 2000 m d'altitude dans sa partie Nord, une pente généralement et régulière allant du Nord au sud de la ville23(*)

Le relief de GOMA ne présente pas de particularités dans son ensemble il s'agit de lave légèrement inclinée du nord vers le sud. Le mont GOMA qui culmine à 1600m d'altitude au bord du lac est le seul élément remarquable qui viennent rompre la monotonie de cette surface presque plane.

La ville est entièrement couverte du sol volcanique formé par les coulées des laves dues à la succession des éruptions antérieures24(*)

II.1.4.3. Hydrographie

Excepté les eaux du lac Kivu, le contour urbain est totalement dépourvu des cours d'eau. Ceci est lié à l'éruption volcanique qui vers les années 1800 à couvert l'étendue de la ville de GOMA par des laves, faisant aussi disparaître tous les cours d'eau. Le lac Kivu est la seule source qui alimente la ville de GOMA en eau par le seul réservoir de la REGIDESO.

II.1.5. Le secteur informel

Nous considérons comme activités informelles, les activités qui sont organisées par les entreprises qui, sur le plan juridique ne sont pas immatriculées au nouveau registre de commerce. Et, dans la ville de Goma, parmi ces entreprises nous rangeons celles recensées à l'IPMEA et qui fonctionnent sous le régime de patente et d`autres qui exercent illicitement les activités commerciales

On les retrouve dans les six natures d'activités économiques qu'on trouve dans notre pays :

- Les activités d'importation ;

- Les activités d'exportation ;

- Le commerce de gros ;

- Le commerce de demi-gros ;

- Le commerce de  détail et les services réputés commerciaux par la loi

· Dans les activités d'importations, nous avons les opérateurs économiques qui dans le cadre des débrouillardise se rendent à l'étranger et amènent des marchandises à petite quantité qu'ils écoulent clandestinement auprès des opérateurs économiques sédentaires d'autres écoulent dans l'entremise de colporteur

· Dans le cadre de l'exportation, bien des produits surtout vivriers sont écoulés à la direction du Rwanda et Uganda par les handicapés physiques et par quelques citoyens congolais par leur camionnette et souvent ces derniers se déguisent en cultivateur producteur pour éviter le Fisc.

· Dans le commerce de gros, on rencontre les commerçants clandestins qui ont importé et qui distribuent aux autres commerçants. Ces importateurs clandestins se scurent dans plupart de cas de titres commerciaux de leur frère, cousin, amis, moyennant un petit rien.

· Les demi-grossistes et détaillants, on les rencontre dans les quartiers ; les unes opèrent dans l'ombre et les autres sont implantés et se couvrent par la patente. Ce cas est plus remarquable chez les boutiquiers opérant sur les avenus du commerce de Karisimbi et dans l'avenu Butembo.

Les informels du secteur de détail sont les plus nombreux de tous les secteurs, car celui égorge le petit commerce, petit servi et l'artisanat.

Une partie des entreprises y opérant, payent la patente et sont facilement identifiées et une autre partie ne paye pas la patente et fouie à tout moment les agents de l'Etat.

Dans ce secteur nous rangeons : les boutiques, kiosques, pharmacie, quincaillerie, taxi moto et les étalages sur la voie publique, etc.

L'informel constitue la base de survie à Goma, chaque famille essaye d'organiser une petite activité commerciale afin de se prendre en charge, le salaire étant inexistant ou insuffisant.

II.2. HISTORIQUE DU SECTEUR DE GISENYI

L'histoire du secteur de Gisenyi Après la nouvelle reforme de l'an 2006, le Secteur Gisenyi a connu une fusion des cellules et compte actuellement 7 cellules qui sont ; cellules UMUGANDA, AMAHORO, BUGOYI, NENGO, KIVUMU, RUBAVU et MBUGANGARI.

II.2.1. Situation géographique du secteur Gisenyi

Notre milieu d'étude sur le poids de la fécondité est le Secteur Gisenyi, l'un des 12 secteurs du District de Rubavu, qui tire ses origines dans l'ex-préfecture de Gisenyi. Le Secteur Gisenyi est étendu sur une région naturelle connue sous le nom de BUGOYI. Il est actuellement le chef lieu du District de RUBAVU.

Ce dernier est composé de douze secteurs dont le Secteur Gisenyi comme nous l'a précisé précédemment :

Il est situé au Nord-Ouest du pays, délimité :

· à l'Est par le Secteur de NYAMYUMBA ;

· au Nord par celui de RUBAVU ; et

· à l'Ouest par la République démocratique du Congo et en fin au Sud par le Lac KIVU.

Le Secteur GISENYI se situe en contre bas du versant oriental de la Crête Congo-Nil. Il est charpenté par le mont RUBAVU qui culmine à 1800m d'altitude aux pointes des collines NENGO et KANYIRABUGOYI. A l'Ouest de ce secteur, il y a des terres d'origine volcanique, au Nord il y a la cellule BYAHI du Secteur de RUBAVU.

II.2.1.1 Climat du secteur Gisenyi

Le climat caractérisant le Secteur GISENYI est de type tempéré subéquatorial avec une température moyenne tournant autour de22o C.

Son module de pluie annuelle se situe autour de 1300mm. Le climat est marqué par quatre saisons bien distinctes comme d'ailleurs c'est le cas pour nombreuses régions du Rwanda (SIRVEN, 1974 :131) :

- une petite saison sèche où les précipitations diminuent fortement, de janvier à mi- Février;

- une grande saison pluvieuse de précipitations abondantes, entre mars et mai ;

- une grande saison sèche de 3 mois sans précipitation, de juin en août;

- une petite saison pluvieuse avec faibles précipitations, entre septembre et décembre.

Le reste de l'année est caractérisé par une alternative de soleil et de pluie qui, particulièrement, favorise la stabilité végétale sur l'ensemble de l'année.

II.2.1.2. Hydrographie du secteur Gisenyi

Le réseau hydrographique est drainé par la rivière SEBEYA qui s'oriente verticalement du NORD au SUD pour se déverser dans le Lac KIVU. L'Ouest n'a presque pas d'eau sauf les ruissellements des eaux des pluies qui déferlent en grande partie dans les ravins des roches volcaniques pendant leur parcours. Le Secteur GISENYI est une entité approvisionnée en eau potable grâce à l'usine de traitement d'eau de KANIGA (ELECTROGAZ).

II.2.1.3. Sols du secteur Gisenyi

L'ensemble des terres du Secteur GISENYI est constitué des laves datant de la période tertiaire à part le mont RUBAVU qui a échappé à l'effet des éruptions volcaniques. Les marrais sont presque inexistants, la production agricole reste stable mais sur une petite partie parce que sa population vit en grande partie du commerce.

II.2.2 Organisation administrative du secteur Gisenyi

Après la nouvelle reforme de l'an 2006, le Secteur Gisenyi a connu une fusion des cellules et compte actuellement 7 cellules qui sont ; cellules UMUGANDA, AMAHORO, BUGOYI, NENGO, KIVUMU, RUBAVU et MBUGANGARI.

II.2.2.1. Structure administrative du secteur Gisenyi

L'Administration du Secteur GISENYI est assise aujourd'hui dans la Cellule de NENGO au sein de l'ex-bâtiment/MINITRAPE. Cette administration du secteur est assurée par le Secrétaire Exécutif qui coordonne toutes les activités politico- administratives et est assisté par un secrétaire comptable, un Agent de l'état civil et requête de la Population, un Chargé de l'Agriculture et Elevage et enfin un Agent chargé des Affaires sociales (voir organigramme du secteur Gisenyi).

Un conseil de secteur élu au suffrage universel pour un mandat de 5 ans et présidé par son président, prend les décisions nécessaires pour sa meilleure gestion. Son pouvoir est supérieur à celui du secrétaire exécutif car c'est lui qui a la qualité d'engager et de proposer le limogeage de leurs fonctions et les cadres administratifs du secteur.

II.2.3 Situation socio-économique du secteur Gisenyi

II.2.3.1. Effectif de la population du Secteur Gisenyi

Le Secteur GISENYI compte, à travers 7cellules administratives, une population de 62909 habitants dont 33791 est du sexe masculin et 29118 est du sexe féminin (Rapport du Secteur Gisenyi, 2008 : 6)

II.2.3.2. Education dans le secteur Gisenyi

Le Secteur Gisenyi compte 12 écoles maternelles, 16 écoles primaires, 14 écoles secondaires et deux campus universitaire dénommé Université Libre de Kigali/Campus de Gisenyi et Université touristique de Gisenyi.

II.2.3.3 Santé dans le secteur Gisenyi

Le Secteur de Gisenyi comporte 2 centres de santé publics à savoir celui de GISENYI et de GACUBA. En plus il y a d'autres formations sanitaires privées. A ces deux centres de santé s'ajoute l'Hôpital Général de Gisenyi.

II.2.3.4. Production économique du secteur Gisenyi

Dans le Secteur de Gisenyi, l'agriculture est presque non pratiquée. Lorsqu'on regarde, on constate qu'un bon nombre de ménages aisés est attiré par l'élevage, d'autres font généralement les activités non agricoles et surtout le commerce.

II.2.3.5. Infrastructures principales du secteur Gisenyi

Le Secteur Gisenyi est doté d'une infrastructure routière importante qui le relie à d'autres secteurs et la ville de GOMA en RDC. Cependant, le problème des routes des quartiers non encore aménagées handicape une circulation viable de ce Secteur.

Rassemblée chaque dernier samedi du mois dans les travaux publics « UMUGANDA » que l'Etat Rwandais demande à la population du pays pour son développement, la population du Secteur Gisenyi essaie d'aménager de son mieux leurs quartiers qui sont par ailleurs desservis par l'eau et l'électricité. Le Secteur Gisenyi présente des potentialités commerciales et touristiques en voie de développement.

Il héberge le lieu touristique du Lac Kivu et possède plusieurs hôtels notamment SERENA HOTEL, BELVEDERE, PEACE LAND HOTEL, STEEP HOTEL, UBUMWE HOTEL, LAKE VIEW, GOLLIRAS HOTEL, SUN RISE, MOSTEGE ... ainsi que plusieurs auberges, bars et restaurants.

Nous ne pouvons pas passer sous silence deux principaux marchés se trouvant dans ce secteur : le marché central de Gisenyi et celui de Mbugangali (PDD Rubavu, 2008).

L'objectif poursuivi par ce chapitre consiste à présenter le secteur de Gisenyi, champ d'étude de notre travail.

II.2.3.6. Niveau de vie de la population

Le niveau de vie de la population influe beaucoup sur la qualité et la composition des déchets dans la ville de Gisenyi. Les ménages qui sont pauvres produisent mois de quantité des déchets que le ménage moyen. Dans les ménages aises, la production des déchets est plus grande que celle d'autres ménages. Cette production est aussi inégale selon les quartiers .La quantité des déchets est plus petit dans les quartiers moyen standing. Alors que dans les quartiers résidentiels, la quantité est supérieure.

Quant à la composition des déchets, les observations ont permis de constater que les ordures ménagères de ménagés pauvres sont composes des restes d'aliments à base de farine de produit végétaux et d'autre matières fermentescibles. Dans les familles aisées par contre, en plus de produits organiques on y évacue également les résidus d'emballages (emballages plastiques, bouchons, débris des verres, boites de conserve etc.). Ces tendances observées confirment une nette corrélation entre le niveau de vie socio-économique de la population et la quantité d'ordures produites.

II.2.3.7. Habitudes alimentaires

L'analyse soigneuse des ordures évacuées de la ville conclut qu'elles sont faites surtout beaucoup de matières putrescibles d'origine organique tel que les déchets de cuisine, des cadrées de bois, des os des têtes de poissons, des épluchures de bananes, de pommes de terre, de patates, de légumes et de matières inorganiques telle que les plastiques de toute sorte, du bois, de textiles, les métaux ferreux et non ferreux , etc.

Cette situation contraste avec le pays industrialisés où une forte proportion des déchets ménagers.

Chapitre troisième

VERIFICATION EMPIRIQUE DU LIEN TAUX DE CHANGE INDICE DES PRIX ENTRE LA RDC ET LE RWANDA

Dans ce chapitre, il sera en suite question de passer à l'analyse empirique du lien taux de change et les indices des prix entre la RDC et le Rwanda à travers les différents modèles économétriques.

III.1. PRESENTATION DU MODELE D'ANALYSE

Un modèle économétrique est un modèle de l'économie qui fait appel à des valeurs numériques des propensions marginales et à d'autres paramètres économétriques.

Ces valeurs numériques sont engendrées à partir de données tirées de l'économie réelle et auxquelles sont appliquées des méthodes statistiques d'estimation qui tiennent compte de tous les facteurs pouvant avoir une incidence sur l'endogène.

De nos jours, il existe plusieurs de ces modèles dont l'objet est de prévoir l'évolution de l'économie.

Dans cette partie, nous relèverons différentes variables que nous avons retenu pour faire cette étude, afin de comprendre les effets de ces dernières sur le tissu économique.

De ce fait, le taux de change constituerait la variable expliquée par la variable explicative qui est le rapport de l'indice des prix.

Le modèle théorique qui nous a servi de support est fondé sur la théorie qui suggère que le taux de change entre deux monnaies serait déterminé par le rapport du niveau général des prix de deux pays. Ainsi, d'après la PPA une baisse du pouvoir d'achat intérieur d'une monnaie, implique un accroissement du niveau général des prix serait associé à une dépréciation proportionnelle de la monnaie sur les marchés des changes.

Le modèle est présenté de la manière ci-dessous :

Y=â1+ â2(Ip/Ip*)+

D'où Y représente le taux de change

Ip: indice des prix à la consommation en RDC

Ip*: indice des prix à la consommation au Rwanda.

III.2. LA STATIONNARITE DES VARIABLES

Pour procéder à l'estimation du modèle, on se rend compte au préalable de la stationnarité des variables à utiliser.

Ceci est nécessaire car les variables économiques et financières sont rarement des réalisations de processus stationnaires. La non stationnarité peut bien concerner l'espérance que les moments de second ordre. Depuis Nelson et Plosser, les cas de non stationnarité en moyenne dont analysés à partir de deux types de processus : Processus TS (Trend stationnary) qui représente les processus caractérisés par une non stationnarité de nature déterministe et Processus DS (Différence stationnary) qui représente le processus dont la non stationnarité est de nature stochastique.

Dans le premier cas, les données sont marquées par une tendance générale. Il sied alors d'introduire un trend ou une tendance générale dans le modèle ; en présence du second cas, si les ordres d'intégration des variables sont différents, il faut les différencier en vue de les rendre stationnaires. Or mettre en relation des variables dont les ordres d'intégration sont différents, sans les rendre stationnaires, ne peut que conduire à des fausses régressions ou régressions fallacieuses.

En effet, les processus TS et DS sont caractérisés par des comportements très différents et il convient de les distinguer.

Suite à un choc, un processus TS revient à son niveau pré-choc, alors qu'un processus DS n'y revient jamais. On comprend dès lors également que d'un point de vue économétrique sont tous aussi fondamentales.

Pour ce faire, on utilise le test de Dickey-Fuller (DF) et le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF).

III.3. LA CAUSALITE

Au niveau théorique, la mise en évidence de la relation causale entre les variables économiques fournit des éléments de réflexion propices à une meilleure compréhension des phénomènes économiques. De manière pratique « the causal Knowledge » est nécessaire à une formulation correcte de la politique économique.

En effet, connaître le sens de la causalité est aussi important que de mettre en évidence une liaison entre des variables économiques.

III.4. LES VARIABLES ANALYSEES DANS LE MODELE ET METHODOLOGIES

III.4.1. Cadre théorique d'analyse

Pour cette étude, nous utilisons les séries mensuelles des indices de prix à la consommation de la RDC et du Rwanda ainsi que le taux de change de la RDC par rapport à celui du Rwanda. Nous considérons la période de temps allant de janvier 2008 jusqu'à décembre 2010, ce qui nous permet d'avoir 36 observations pour chacune des séries.

Le choix de cette période n'est pas arbitraire, ce dernier est dû par le fait de disponibilité des données.

Les séries de l'indice de prix à la consommation (IPC) proviennent de l'Internet dans le site de l'INS (Institut National de Statistique) ; tandis que les séries des bases des données des banques centrales.

III.4.2. Options Méthodologiques

Les méthodes économétriques que nous utilisons dans cette étude sont basées sur la modélisation VAR. les avantages de cette modélisation sont nombreux par rapport aux approches traditionnelles des équations structurelles. Outre le fait qu'elle résout le problème d'endogeneité potentielle des variables inhérentes aux modèles structurels, la modélisation VAR permet quatre application différentes : des prévisions, une analyse en terme de causalité, une simulation de politiques économiques à partir des fonctions de réponses traduisant la propagation des chocs et des décompositions historiques des chocs. La notion de causalité généralement utilisée et que nous retenions ici, est celle de Granger. Une variable Y cause au sens de Granger une variable X si les valeurs passées de Y contribuent à expliquer la valeur contemporaine de x par rapport aux seules valeurs passées de cette dernière.

Sur le plan statistique, le test de causalité au sens de Granger revient à un test de significativité globale causale dans l'équation de la variable causée. Mais le cadre théorique de cette inférence statistique suppose que les variables soient stationnaires.

Deux grandes familles de tests de causalité au sens de Granger, sont envisageables. On distingue, en premier lieu, les procédures de tests dites séquentielles qui imposent d'étudier de manière précise la stationnarité des séries en jeu et la présence éventuelle d'une relation de cointégration avant de conduire le test de causalité. Lorsque les séries sont intégrées d'ordre un et cointégrées, l'estimation d'un VAR en différences premières n'est pas appropriée, il convient de reparamétrer le modèle sous la forme d'un modèle vectoriel à correction d'erreur.

L'existence d'une relation de cointégration suggère une causalité dans au moins une direction. Les procédures séquentielles permettent ainsi d'effectuer un test de causalité sur la dimension de court terme et un test sur la dimension de long terme.

Cependant, le recours à ce protocole de tests préliminaire peut conduire à des biais importants potentiels à chaque étape tels que l'inférence causale devienne incertaine. D'une part, on sait que la puissance des tests de racines unitaires est faible pour des petits échantillons et rien n'indique que l'on élimine totalement les biais par une combinaison de tests de racines unitaires.

D'autre part, comme le montre par simulation Toda (1995), puis Cheung et Lai (1993), le test de cointégration de Johannsen sur échantillon réduit dépend d'un certain nombre de paramètres (nombre d'observation, ordre d'intégration des variables, nombre de retards, présence ou non de tendances déterministes). Il en résulte un risque de biais supplémentaire qui s'ajoute à celui des tests de racines unitaires et rend moins probants les résultats de l'inférence causale.

Selon Toda et Yamamoto (1995), ce qui importe fondamentalement pour l'économiste n'est pas de savoir si les variables sont intégrées voire cointégrées, mais de tester des restrictions matérialisant des hypothèses théoriques. C'est en cela que les procédures non séquentielles de test de causalité pouvant s'abstraire des tests préliminaires de cointégration prend tout leurs sens.

Ces procédures consistent à effectuer des estimations corrigées de VAR pour tenir compte d'une éventuelle relation de cointégration, sans pour autant étudier explicitement cette cointégration.

Ce faisant, elles permettent en un unique test de valider l'existence d'une causalité globalement sur le court et le long terme.

Le test de causalité développé par Toda et Yamamoto permet d'étudier la causalité dans un système de variables non stationnaires intégrées d'ordres différents. La nécessité d'étudier la cointégration est outre passée par une surparamétrisation non optimale du VAR. l'unique condition reste toute fois que l'ordre du VAR soit supérieur à l'ordre maximal d'intégration possible des variables.

Concrètement, la procédure de Toda et Yamamoto se réalise en deux étapes. Tout d'abord, il s'agit de déterminer l'ordre d'intégration maximal (dmax) des séries et le nombre de retard optimal (K) du processus VAR en niveau. En suite, il faut estimer un modèle VAR en niveau d'ordre p=K+ dmax par les moindres carrés ordinaires.

Pour construire l'inférence causale sur le modèle « augmenter », on applique des tests de restrictions uniquement sur les K premiers coefficients. Les autres coefficients, en réalité nuls, sont une surparamétrisation volontaire qui sert à incorporer dans le VAR la dimension potentiellement cointégrées des séries.

Cette procédure n'est valable que si dmax n'est pas supérieur à l'ordre AR du VAR. la statistique de test suit asymptotiquement une loi de chi deux et reste indépendante de l'ordre d'intégration des variables.

III.5. APPLICATION DU MODELE AUX DONNEES D'ETUDES

III.5.1. Dynamique du ratio des taux de change et du rapport des indices des prix

Evolution conjointe du ratio des taux de change et du rapport des indices des prix

Au vue de ce graphique, nous pouvons constate que la série du ratio du taux de change se caractérise par une tendance positive très marquée à l'année 2009 au septième mois par un creu.

Ce qui en réalité n'est pas surprenant. Le comportement du taux de change CDF/USD est par contre beaucoup plus clair, puisque nous retrouvons des fluctuations plus importantes dans le taux de change de la RDC.

On remarque aussi que la série des indices de prix à la consommation comporte aussi un trend positif.

III.5.2. Test de stationnarité

Dans cette partie, nous nous attachons d'abord à la stationnarité des séries, puis à l'application du test de causalité. Dans le cas des séries temporelles, le problème principal revient à déterminer si la série est stationnaire ou pas, en particulier lorsqu'on a à faire des séries macroéconomiques. Par définition, une série chronologique est considérée non stationnaire lorsque sa variance et sa moyenne se trouvent modifiées dans le temps. Dans le cas où ces deux hypothèses sont vérifiées, la série est dite stationnaire, ce qui implique que la série ne comporte ni tendance, ni saisonnalité et plus généralement aucun facteur n'évoluant avec le temps.

Pour tester alors la stationnarité de la série du ratio du taux de change et du rapport des indices des prix à la consommation, nous utilisons le test de Dickey-Fuller qui permet de déterminer si une série est stationnaire ou pas. Nous avons appliqué le test de Dickey-Fuller Augmenté, comme on peut le constater dans les tests suivants.

III.5.2.1. Test de Stationnarité d'ADF de Y à niveau

Ici nous procédons au test de Dickey-Fuller Augmenté de la première série Y (ratio du taux de change).

Tableau n°7 : Résultat du test de stationnarité sur la série Y.

Null Hypothesis: D(Y) has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-8.943257

 0.0000

Test critical values:

1% level

 

-4.252879

 
 

5% level

 

-3.548490

 
 

10% level

 

-3.207094

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(Y,2)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Included observations: 34 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(Y(-1))

-1.441294

0.161160

-8.943257

0.0000

C

0.031677

0.107335

0.295120

0.7699

@TREND(2008M01)

-0.000405

0.005123

-0.079011

0.9375

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.720676

    Mean dependent var

-0.000902

Adjusted R-squared

0.702655

    S.D. dependent var

0.537388

S.E. of regression

0.293034

    Akaike info criterion

0.467042

Sum squared resid

2.661940

    Schwarz criterion

0.601721

Log likelihood

-4.939721

    F-statistic

39.99109

Durbin-Watson stat

2.245295

    Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 

D'après les résultats du tableau n°7, on constate que la valeur calculée du test de stationnarité d'ADF est supérieur à la valeur critique et que la tendance est significative.

Ce qui veut dire qu'au seuil de 5% la variable taux de change est stationnaire à niveau et intégrée d'ordre 1.

Dans tous les cas, nous rejetons l'hypothèse H0 et donc la non stationnarité de la série au seuil de 5%. La série est alors intégrée de degré 1 puisque le test ADF dégage la valeur supérieure à la variable critique et la variable taux de change est stationnaire.

III.5.2.2 Test de stationnarité d'ADF de X

Nous utilisons le test de Dickey-Fuller Augmenté sur la série indice de prix à la consommation comme on peut le constater dans le tableau n°8.

Tableau n°8 : Résultat du test de stationnarité sur la série X

Null Hypothesis: D(X) has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-5.413863

 0.0005

Test critical values:

1% level

 

-4.252879

 
 

5% level

 

-3.548490

 
 

10% level

 

-3.207094

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(X,2)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Included observations: 34 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(X(-1))

-0.971923

0.179525

-5.413863

0.0000

C

0.000345

0.001731

0.199331

0.8433

@TREND(2008M01)

5.84E-05

8.34E-05

0.700395

0.4889

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.485989

    Mean dependent var

8.06E-05

Adjusted R-squared

0.452827

    S.D. dependent var

0.006392

S.E. of regression

0.004728

    Akaike info criterion

-7.786373

Sum squared resid

0.000693

    Schwarz criterion

-7.651694

Log likelihood

135.3683

    F-statistic

14.65498

Durbin-Watson stat

1.983278

    Prob(F-statistic)

0.000033

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D'après ces résultats, nous remarquons que la valeur du test ADF est supérieure à la valeur critique à 5%.

Ce qui implique qu'au seuil de 5% la variable X est stationnaire avec une tendance non significative.

Pour cela, la série des indices des prix à la consommation est intégrée d'ordre zéro I(0).

Pour être sûr que cela correspond au vrai comportement des indices de prix à la consommation et du taux de change nous réalisons le test de Ramsey RESET.

Ce dernier confirme notre résultat initial sur la stationnarité des séries et l'existence d'une tendance pour la série Y.

Ceci peut se remarquer à par tir du tableau suivant.

Tableau n°9 : Résultat du test de Ramsey RESET

Ce test nous aide à vérifier si la forme fonctionnelle utilisée est respectée.

Ramsey RESET Test:

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

1.045216

    Probability

0.314048

Log likelihood ratio

1.122551

    Probability

0.289370

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Test Equation:

 
 

Dependent Variable: Y

 
 

Method: Least Squares

 
 

Included observations: 36

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

-51.69449

41.81872

-1.236156

0.2251

X

62.12003

49.60122

1.252389

0.2192

FITTED^2

-1.627433

1.591843

-1.022358

0.3140

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.303110

    Mean dependent var

1.297454

Adjusted R-squared

0.260874

    S.D. dependent var

0.309745

S.E. of regression

0.266296

    Akaike info criterion

0.271235

Sum squared resid

2.340140

    Schwarz criterion

0.403195

Log likelihood

-1.882237

    F-statistic

7.176615

Durbin-Watson stat

1.535274

    Prob(F-statistic)

0.002584

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D'après le test de Ramsey RESET, on trouve que les probabilités de C et de X sont supérieures à 0,05, et donc notre forme linéaire est respectée.

III.5.3. La Causalité

Le temps revient à vérifier s'il existe une éventuelle causalité entre le taux de change et la parité du pouvoir d'achat.

On doit vérifier s'il existe une relation entre le taux de change nominal et le rapport des prix.

Nous procédons alors selon la méthode d'Engel et Granger, introduite en 1981, et nous réalisons un test de causalité sur nos séries afin de déceler si elles sont liées par une relation de long terme ou pas.

Tableau n°10 : Test de Causalité

Pairwise Granger Causality Tests

Lags: 4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

  Null Hypothesis:

Obs

F-Statistic

Probability

 
 
 
 
 
 
 
 

  X does not Granger Cause Y

32

 0.71527

 0.59006

  Y does not Granger Cause X

 1.04471

 0.40589

 
 
 
 
 
 
 
 

Ce tableau montre que, l'hypothèse nulle n'est pas accepté, le taux de change ne cause pas la parité du pouvoir d'achat et la parité du pouvoir d'achat ne cause pas le taux de change ; l'absence de la causalité n'est pas rejetée.

Par conséquent comme le lecteur averti l'aura déjà imaginé, nous devons maintenant passer à la relation de long terme afin de déterminer si la parité du pouvoir d'achat peut se vérifier empiriquement dans le cas de la RDC et le Rwanda son principal partenaire commercial.

III.5.4. Relation de long terme

Dans cette partie, nous essayerons d'expliquer l'éventuelle relation qui puisse exister à long terme. Ainsi, ce modèle permettra de réconcilier le comportement de court et de long terme des variables considérées.

On considère que toutes les hypothèses de base pour l'utilisation des MCO sont vérifiées. Comme d'habitude, représente le terme aléatoire de moyenne nulle et correspond dans ce cas aux déviations de court terme de change par rapport à la parité du pouvoir d'achat.

Dans l'idéal, nous cherchons des coefficients tels que â1 et â2. L'équation telle qu'elle est définie introduit implicitement une contrainte. Elle impose un coefficient â2 égale pour les deux indices de prix.

Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus.

Tableau n°11 : Equation de Régression

Dependent Variable: Y

 
 

Method: Least Squares

 
 

Included observations: 36

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

-9.039048

2.835690

-3.187600

0.0031

X

11.51256

3.157940

3.645592

0.0009

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.281037

 
 

Durbin-Watson stat

1.456608

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Y= -9,039047571+11,51255884*X

(-3,18) (3,64)

D'après le tableau ci-haut, il ressort que les indices de prix affectent positivement et significativement le taux de change.

De façon générale, cette régression ne doit pas être comprise comme une explication de notre problématique mais comme l'illustration des différents problèmes qui peuvent surgir lorsque l'on ne tient pas compte de la non stationnarité des séries.

La contradiction du modèle apparaît non seulement au niveau de son inconsistance ou de son faible pouvoir prédictif, mais au niveau de la constante. La régression telle qu'elle est définie ne nous permet pas de conclure à une relation solide entre le taux de change et le rapport des indices des prix, étant donné que nous n'avons pas tenu compte de la non stationnarité des séries.

Comme prévu, nous constatons que le coefficient de détermination R²=0,28128,1% n'est pas proche de 1. La basse valeur de R² attire notre attention puisqu'elles témoignent le faible pouvoir explicatif du modèle. Cela peut s'expliquer par le fait qu'il existe d'autres variables qui influencent le taux de change et qui ne sont pas incluses dans le modèle. Il existe une multitude d'autres facteurs susceptibles d'expliquer le taux de change et qui ne sont pas incluses dans le modèle. Il existe une multitude d'autres facteurs susceptibles d'expliquer le taux de change comme le taux d'intérêt de la période précédente, la variation de la masse monétaire, de la production, ou bien le niveau des exportations et des importations.

Signalons que si le différentiel d'intérêt entre deux pays augmente, le pays avec le taux d'intérêt le plus élevé sera le plus attractif au niveau des placements. Par conséquent, le taux de change de cette monnaie aura tendance à diminuer. Cette monnaie s'apprécie donc décroît.

Il y a donc une influence direct du taux d'intérêt sur le taux de change de la période suivante.

Cependant, la valeur du test de Durbin Watson, DW=1,45 qui n'est pas proche de zéro mais proche de 2, et nous indique que les erreurs ne sont pas autocorrelées et que la performance du modèle n'est une illusion.

Et donc, la régression telle qu'elle est définie ne nous permet pas de conclure à un lien solide entre le taux de change et le rapport des indices des prix, étant donné que nous n'avons pas intégrées d'autres variables explicatives.

CONCLUSION

Nous voici au bout de notre travail qui a porté sur l'analyse de la théorie de la parité du pouvoir d'achat dans le cas de la RDC et le Rwanda est partie de la préoccupation suivante : la parité du pouvoir d'achat est-elle vérifiée étant données les fortes relations commerciales entre la RDC et le Rwanda ?

En face de cette interrogation nous avons présumé que la parité du pouvoir d'achat serait vérifiée étant données les fortes relations commerciales entre ces pays.

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons fait recours à la technique documentaire qui nous a permis de consulter différentes documentations ainsi que la méthode économétrique qui nous a permis d'analyser les données et présenter les résultats obtenus.

Au bout de notre investigation on a constaté que :

- Au seuil de 5% la variable taux de change est stationnaire à niveau avec une tendance significative. La première série (taux de change) est intégrée d'ordre 1, I(1) ;

- Au seuil de 5% la variable ratio des indices des prix est stationnaire avec une tendance qui n'est pas significative. La deuxième série est intégrée d'ordre zéro I(o) ;

- L'indice des prix ne cause pas la parité du pouvoir d'achat et la parité du pouvoir d'achat ne cause pas l'indice des prix ; l'absence de la causalité n'est pas rejetée ;

- Les indices de prix affectent positivement et significativement le taux de change ;

- Le coefficient de détermination R²=0,281 n'est pas proche de 1. la faible valeur du coefficient de détermination montre le faible pouvoir explicatif du modèle ; et donc le modèle n'est pas en soit bon. Cela peut s'expliquer par le fait que nous n'avons pas pris en compte toutes les variables qui peuvent influencer le taux de change comme le taux d'intérêt de la période précédente, la variation de la masse monétaire, de la production, les anticipations des agents, le niveau des exportations et des importations. ;

- La valeur du test de Durbin Watson, DW=1,45 indique que les erreurs ne sont pas autocorrelées et que la performance du modèle n'est pas une illusion.

Les résultats obtenus ont montré que la parité du pouvoir d'achat et le ratio des indices de prix existe.

Ces résultats nous ont permis de confirmer notre hypothèse de départ.

Une critique que nous pouvons faire à ce propos est que dans la réalité il existe des obstacles aux échanges et surtout une distinction entre les biens échangeables et non échangeables. Tout cela fait donc que la parité du pouvoir d'achat reste un sujet ouvert aux discussions.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. DOHNI L. et HAINAUT C., Les taux de change déterminants, opportunités et risques, De Boeck, Bruxelles, 2004,

2. Inflation et déflation, Microsoft corporation, 2006

3. Inflation et déflation, Microsoft études 2007

4. LIONEL Le PETIT, Economie générale, Université de France, 2001

5. MANASSA S., Finance Internationale, principes, analyses, illustrations, Presses Universitaires de Rennes, Rennes 2000

6. MANKIW G., Principes de l'économie, Economica, Paris, 1998,

7. MOATI P. et ROCHEFORT R., Mesurer le pouvoir d'achat, La documentation française, Paris 2008

8. PLIHON D., Le taux de change, 4ème édiction, La Découverte, Paris 2006,

9. SALIN P., Macroéconomie, PUF, Paris 1991

10. SILEM A. et alii, Lexique d'économie, Ed. Dalloz, Paris, 2004

11. SIMON Y., Techniques Financières Internationales, P111, 5ème éd, Economica, 1993

12. WAUTHY E., BRULARD G.: Initiation a la vie économique, la Procure, NAMUR, Bruxelles, 2002

II. RAPPORTS

1. Archives de la mairie de Goma 2008-2010

2. Archive de la mairie de Goma d'après le recensement 2008.

3. Rapport annuel, Mairie de GOMA 2008-2010

4. OCDE, Cahiers statistiques-parités de pouvoir d'achat : mesure et utilisation, Mars 2002

III. TFC ET MEMOIRE

1. WITANENE MUSOMBWA T.N., Impact du déficit budgétaire sur l'inflation en RDC, mémoire inédit, ULPGL, Economie, 2007

2. DUSABE SERUTOKE : Etat de prise en chargé psycho sociale et médical des personnes vivant avec le VIH/SIDA, TFC/ISDR/GL, 2003

3. KAYITENGA F., Relation Investissement-Epargne privée en RDC, Mémoire inédit, FSEG, Unigom, 2011.

IV. WEBOGRAPHIE

1. www.google.com/ parité du pouvoir d'achat

2. www.google.com/ inflation

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS III

SIGLES ET ABREVIATIONS V

0. INTRODUCTION 1

0.1. PROBLEMATIQUE 1

0.2. HYPOTHESE 3

0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

0.4. APPROCHE METHODOLOGIQUE 4

0.5. DELIMITATION DU SUJET 4

0.6. CANEVA DU TRAVAIL 4

CHAPITRE PREMIER 5

REVUE DE LA LITTERATURE 5

I.1. NOTION SUR LA PARITE DU POUVOIR D'ACHAT 5

I.1.1. Définition du pouvoir d'achat 5

I.1.2. Les hypothèses de la théorie de la parité du pouvoir d'achat 6

I.1.3. Formes de la parité du pouvoir d'achat 6

I.1.4. La logique de base de la théorie de la parité du pouvoir d'achat 8

I.1.5. Mesure du pouvoir d'achat 8

I.1.5.1. Un pouvoir d'achat et niveau de vie 9

I.1.6. Les limites de la théorie de la parité du pouvoir d'achat. 10

I.1.7. Critiques de la théorie du PPA. 11

I.2. NOTIONS SUR LE TAUX DE CHANGE 12

I.2.1. Les taux de change nominal et réel 12

I.2.1.1. Le taux de change nominal 12

I.2.1.2. Le taux de change réel 13

I.2.2. Les opérations de change 13

1. SUIVANT LES OPÉRATIONS : 14

2. SUIVANT LES OPÉRATIONS 14

I.2.3. Le système de change 14

I.2.3.1. Le système de change flottant ou flexible 14

I.2.3.2. Le système de change fixe 15

I.2.4. Facteurs influant sur les taux de change 15

I.3. NOTION SUR L'INFLATION 17

I.3.1. Définition 17

I.3.2. Les différents types d'inflation 17

A. Inflation rampante ou Latente ou Larvée 18

B. Inflation chronique ouverte ou déclarée 18

C. L'hyperinflation ou inflation galopante 18

I.3.3. Différents moyens de lutte contre l'inflation 19

I.3.4. Les causes de l'inflation 20

1. Le niveau général des prix et la valeur de l'argent. 20

2. L'offre et la demande de monnaie et l'équilibre monétaire 20

I.4. TAUX DE CHANGE PARALLELE, TRANSACTIONS ILLEGALES ET HYPERINFLATION AU CONGO. 20

I.4.1. Les fondements théoriques de la détermination du taux de change parallèle 21

I.4.1.1. Circuit parallèle des changes et théorie de la parité du pouvoir d'achat 21

1. L'interdépendance des économies et l'analyse de la parité du pouvoir d'achat 21

2. Taux de change parallèle et théorie de la parité du pouvoir d'achat 23

I.4.1.2. Les déterminants de l'approche monétaire du taux de change 23

1. Les fondements de l'approche monétaire du taux de change 24

2. L'approche monétaire du taux de change et le taux de change parallèle 24

I.4.2. Portée et limites 24

I.5. VERIFICATION EMPIRIQUE DE LA PARITE DU POUVOIR D'ACHAT. 25

CHAPITRE II : PRESENTATION DES MILIEUX D'ETUDE 27

II.1. HISTORIQUE DE LA VILLE DE GOMA 27

II.1.1. Situation politico-administrative 28

II.1.2. Population 29

II.1.3. Aspect économique de la ville de Goma 30

II.4.1. Secteur primaire 31

II.4.2. Secteur secondaire 31

II.4.3. Secteur tertiaire 31

II.4.4. L'agriculture 35

II.4.5. L'élevage 35

II.4.6. La pêche 36

II.4.7. Transport et communication 36

II.4.8. La Chasse 37

II.4.9. Le tourisme 37

II.1.4. Aspect géographique 37

II.1.4.1 Situation climatique 37

II.1.4.2 Relief 38

II.1.4.3. Hydrographie 38

II.1.5. Le secteur informel 38

II.2. HISTORIQUE DU SECTEUR DE GISENYI 40

II.2.1. Situation géographique du secteur Gisenyi 40

II.2.1.1 Climat du secteur Gisenyi 40

II.2.1.2. Hydrographie du secteur Gisenyi 41

II.2.1.3. Sols du secteur Gisenyi 41

II.2.2 Organisation administrative du secteur Gisenyi 41

II.2.2.1. Structure administrative du secteur Gisenyi 41

II.2.3 Situation socio-économique du secteur Gisenyi 42

II.2.3.1. Effectif de la population du Secteur Gisenyi 42

II.2.3.2. Education dans le secteur Gisenyi 42

II.2.3.3 Santé dans le secteur Gisenyi 42

II.2.3.4. Production économique du secteur Gisenyi 42

II.2.3.5. Infrastructures principales du secteur Gisenyi 43

II.2.3.6. Niveau de vie de la population 43

II.2.3.7. Habitudes alimentaires 44

CHAPITRE TROISIÈME

VERIFICATION EMPIRIQUE DU LIEN TAUX DE CHANGE INDICE DES PRIX ENTRE LA RDC ET LE RWANDA 45

III.1. PRESENTATION DU MODELE D'ANALYSE 45

III.2. LA STATIONNARITE DES VARIABLES 46

III.3. LA CAUSALITE 46

III.4. LES VARIABLES ANALYSEES DANS LE MODELE ET METHODOLOGIES 47

III.4.1. Cadre théorique d'analyse 47

III.4.2. Options Méthodologiques 47

III.5. APPLICATION DU MODELE AUX DONNEES D'ETUDES 49

III.5.1. Dynamique du ratio des taux de change et du rapport des indices des prix 49

III.5.2. Test de stationnarité 50

III.5.2.1. Test de Stationnarité d'ADF de Y à niveau 50

III.5.2.2 Test de stationnarité d'ADF de X 52

III.5.3. La Causalité 54

III.5.4. Relation de long terme 55

CONCLUSION 57

BIBLIOGRAPHIE 59

I. OUVRAGES 59

II. RAPPORTS 59

III. TFC ET MEMOIRE 59

IV. WEBOGRAPHIE 60

TABLE DES MATIERES 61

Taux de change mensuel de la RDC

 

2008

2009

2010

Janvier

523,28

680,76

900

Février

546,16

728,98

900

Mars

554,65

791,68

900

Avril

558,27

800

900

Mai

558,16

808,33

890

Juin

559,33

807,14

883,33

Juillet

558,45

812,5

878,57

Août

559,09

766,66

875

Septembre

560,69

770,2

904,84

Octobre

567,49

778,18

909,21

Novembre

582,25

784,16

909,11

Décembre

606,47

793,07

915,13

Moyenne

561,190833

776,805

897,0991667

Taux de change mensuel du Rwanda

 

 

 

 

 

2008

2009

2010

Janvier

515,21

553,04

600,6

Février

516,06

554,68

600,13

Mars

521,51

554,6

600,98

Avril

520,72

554,62

600,42

Mai

520,66

555,37

600,63

Juin

520,34

550,94

590,06

Juillet

533,3

550,9

587,24

Août

530,25

550,87

580,15

Septembre

530,16

564,92

580,15

Octobre

543,02

570,88

583,78

Novembre

566,49

581,41

580

Décembre

586,87

586,73

580

Moyenne

533,715833

560,746667

590,345

 

Prix des Boissons alcoolisées en RDC

 

 

Prix des Boissons alcoolisées en RDC

PRIMUS

 

MUTZING

2008

2009

2010

 

2008

2009

2010

Janvier

528,99

590,11

893,74

 

Janvier

641,3

700,56

950

Février

532,11

742,56

897,88

 

Février

643,56

806,19

950

Mars

533,4

750,23

896,94

 

Mars

643,93

807,56

948,77

Avril

535,02

764,87

896,74

 

Avril

645,24

810,67

948

Mai

535

762,51

894,43

 

Mai

644,52

810

945

Juin

535,56

760,98

890,72

 

Juin

644,37

807,99

945

Juillet

535,12

770,79

890,06

 

Juillet

644,13

815,34

930

Août

535,83

751,65

890

 

Août

644,2

806,85

930

Septembre

536

755,33

900,41

 

Septembre

645

810,62

950

Octobre

539,27

767,43

907,32

 

Octobre

650

815,66

955,81

Novembre

544,36

780,87

982

 

Novembre

653,08

850,74

980,16

Décembre

562,77

810,68

995,14

 

Décembre

660,48

904,58

1020,35

Moyenne

537,785833

750,6675

911,2816667

 

Moyenne

646,6508333

812,23

954,4241667

 

Prix des Boissons alcoolisées au Rwanda

 

 

Prix des Boissons alcoolisées au Rwanda

PRIMUS

 

MUTZING

2008

2009

2010

 

2008

2009

2010

Janvier

491,72

520

545

 

Janvier

580,77

600,97

630,42

Février

492,5

520

545

 

Février

580,96

601,24

630,53

Mars

495,66

520

545

 

Mars

582

601,13

630,67

Avril

495

520

545

 

Avril

582

601

630,31

Mai

495

520,61

550

 

Mai

582

603

630,38

Juin

495

520

545

 

Juin

582

601,56

620

Juillet

500

520

545

 

Juillet

582,96

601,56

620

Août

500

520

540

 

Août

581

601,73

618,18

Septembre

500

525

540

 

Septembre

581

605,81

618,18

Octobre

510

530

545

 

Octobre

600

610,22

619,87

Novembre

515

535

545

 

Novembre

600,68

615,48

618

Décembre

520

540

545

 

Décembre

602,43

620,93

618

Moyenne

500,823333

524,2175

544,5833333

 

Moyenne

586,4833333

605,3858333

623,7116667

C

Prix des Boissons Gazeuses en RDC

 
 

COCA, SPRIT,FANTA

2008

2009

2010

Janvier

165,24

200,67

340,77

Février

170,13

220,81

340,77

Mars

172,4

230,52

340,77

Avril

175

235,99

340,77

Mai

175,37

236,23

335,42

Juin

175,96

230,64

335,2

Juillet

175,41

230,85

334,83

Août

176

226,58

330

Septembre

180

230

346,24

Octobre

185,52

240,86

350

Novembre

190,8

250

350

Décembre

200,64

260,25

370,08

Moyenne

178,539167

232,783333

342,9041667

 
 
 
 
 
 
 
 

 

Prix des Boissons Gazeuses au Rwanda

COCA, SPRIT,FANTA

2008

2009

2010

Janvier

150

170,44

190,47

Février

150

170,85

190

Mars

151,24

170,5

190,53

Avril

151

170,52

190,28

Mai

151

170,89

190,36

Juin

151

170

187,63

Juillet

154,43

170

186,59

Août

153,76

170

185,42

Septembre

153,5

176,25

185,63

Octobre

155,12

178,64

185,94

Novembre

159,81

179

185

Décembre

174,69

182,71

185

Moyenne

154,629167

173,316667

187,7375

Indices des prix RDC

 

2008

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Primus

MUTZING

B. Gazeuses

Ipt

Janvier

528,99

641,3

165,24

445,176667

Février

532,11

643,56

170,13

448,6

Mars

533,4

643,93

172,4

449,91

Avril

535,02

645,24

175

451,753333

Mai

535

644,52

175,37

451,63

Juin

535,56

644,37

175,96

451,963333

Juillet

535,12

644,13

175,41

451,553333

Août

535,83

644,2

176

452,01

Septembre

536

645

180

453,666667

Octobre

539,27

650

185,52

458,263333

Novembre

544,36

653,08

190,8

462,746667

Décembre

562,77

660,48

200,64

474,63

2009

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Janvier

590,11

700,56

200,67

497,113333

Février

742,56

806,19

220,81

589,853333

Mars

750,23

807,56

230,52

596,103333

Avril

764,87

810,67

235,99

603,843333

Mai

762,51

810

236,23

602,913333

Juin

760,98

807,99

230,64

599,87

Juillet

770,79

815,34

230,85

605,66

Août

751,65

806,85

226,58

595,026667

Septembre

755,33

810,62

230

598,65

Octobre

767,43

815,66

240,86

607,983333

Novembre

780,87

850,74

250

627,203333

Décembre

810,68

904,58

260,25

658,503333

2010

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Janvier

893,74

950

340,77

728,17

Février

897,88

950

340,77

729,55

Mars

896,94

948,77

340,77

728,826667

Avril

896,74

948

340,77

728,503333

Mai

894,43

945

335,42

724,95

Juin

890,72

945

335,2

723,64

Juillet

890,06

930

334,83

718,296667

Août

890

930

330

716,666667

Septembre

900,41

950

346,24

732,216667

Octobre

907,32

955,81

350

737,71

Novembre

982

980,16

350

770,72

Décembre

995,14

1020,35

370,08

795,19

Indices des prix Rwanda

2008

2008

 

Primus

MUTZING

B. Gazeuses

Ip*t

Janvier

491,72

580,77

150

407,496667

Février

492,5

580,96

150

407,82

Mars

495,66

582

151,24

409,633333

Avril

495

582

151

409,333333

Mai

495

582

151

409,333333

Juin

495

582

151

409,333333

Juillet

500

582,96

154,43

412,463333

Août

500

581

153,76

411,586667

Septembre

500

581

153,5

411,5

Octobre

510

600

155,12

421,706667

Novembre

515

600,68

159,81

425,163333

Décembre

520

602,43

174,69

432,373333

2009

Janvier

520

600,97

170,44

430,47

Février

520

601,24

170,85

430,696667

Mars

520

601,13

170,5

430,543333

Avril

520

601

170,52

430,506667

Mai

520,61

603

170,89

431,5

Juin

520

601,56

170

430,52

Juillet

520

601,56

170

430,52

Août

520

601,73

170

430,576667

Septembre

525

605,81

176,25

435,686667

Octobre

530

610,22

178,64

439,62

Novembre

535

615,48

179

443,16

Décembre

540

620,93

182,71

447,88

2010

Janvier

545

630,42

190,47

455,296667

Février

545

630,53

190

455,176667

Mars

545

630,67

190,53

455,4

Avril

545

630,31

190,28

455,196667

Mai

550

630,38

190,36

456,913333

Juin

545

620

187,63

450,876667

Juillet

545

620

186,59

450,53

Août

540

618,18

185,42

447,866667

Septembre

540

618,18

185,63

447,936667

Octobre

545

619,87

185,94

450,27

Novembre

545

618

185

449,333333

Décembre

545

618

185

449,333333

Ratio des indices des prix RDC/Rwanda

Ipt

Ip*t

Ratio (Ipt/Ip*t)

203,4722222

216,2162963

0,941058679

206,2433333

218,2811111

0,944851949

207,4366667

219,1155556

0,946699864

208,9177778

220,2237037

0,94866163

209

220,21

0,949094047

209,3077778

220,4237037

0,949570188

208,9877778

220,1803704

0,949166256

209,3366667

220,4488889

0,94959275

211,2222222

221,6296296

0,953041444

214,5944444

224,2859259

0,956789614

217,8488889

226,8651852

0,96025703

225,09

233,24

0,965057452

232,5944444

243,2359259

0,956250371

270,2211111

286,6914815

0,942550193

275,5411111

290,5481481

0,948349225

279,9444444

294,5959259

0,950265838

279,7144444

294,2092593

0,950732975

276,8366667

292,2355556

0,947306587

278,8366667

294,8322222

0,945746922

273,8688889

289,6318519

0,945575865

276,2166667

291,6222222

0,947172903

282,9477778

296,977037

0,952759784

292,4011111

306,5348148

0,953892012

306,2511111

321,5848148

0,952318322

356,3133333

361,4944444

0,985667522

356,7733333

362,1077778

0,985268352

356,5322222

361,7862963

0,98547741

356,4244444

361,6425926

0,98557098

353,4566667

359,4688889

0,983274708

352,9466667

358,8622222

0,983515803

351,0422222

356,4462963

0,984839023

348,8888889

355,1851852

0,982273201

359,4855556

363,9007407

0,987867062

362,57

366,76

0,988575635

373,5733333

381,4311111

0,979399222

388,4233333

394,5377778

0,984502259

Ratio des taux de change (Tc RDC/Tc Rwanda)

 

 

Tc RDC

Tc Rw

Ratio Tc (Y)

2008

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Janvier

523,28

515,21

1,015663516

Février

546,16

516,06

1,058326551

Mars

554,65

521,51

1,063546241

Avril

558,27

520,72

1,072111692

Mai

558,16

520,66

1,07202397

Juin

559,33

520,34

1,074931775

Juillet

558,45

533,3

1,047159197

Août

559,09

530,25

1,054389439

Septembre

560,69

530,16

1,057586389

Octobre

567,49

543,02

1,045062797

Novembre

582,25

566,49

1,027820438

Décembre

606,47

586,87

1,033397516

2009

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Janvier

680,76

553,04

1,230941704

Février

728,98

554,68

1,314235235

Mars

791,68

554,6

1,427479264

Avril

800

554,62

1,442429051

Mai

808,33

555,37

1,45548013

Juin

807,14

550,94

1,465023415

Juillet

812,5

550,9

1,474859321

Août

766,66

550,87

1,391725816

Septembre

770,2

564,92

1,363378886

Octobre

778,18

570,88

1,363123599

Novembre

784,16

581,41

1,348721212

Décembre

793,07

586,73

1,351677944

2010

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Janvier

900

600,6

1,498501499

Février

900

600,13

1,49967507

Mars

900

600,98

1,497553995

Avril

900

600,42

1,498950734

Mai

890

600,63

1,481777467

Juin

883,33

590,06

1,497017252

Juillet

878,57

587,24

1,496100402

Août

875

580,15

1,50823063

Septembre

904,84

580,15

1,559665604

Octobre

909,21

583,78

1,55745315

Novembre

909,11

580

1,567431034

Décembre

915,13

580

1,577810345

* 1 OCDE, Cahiers statistiques-parités de pouvoir d'achat : mesure et utilisation, Mars 2002

* 2 Yves SIMON, Techniques Financières Internationales, P111, 5ème éd, Economica, 1993.

* 3 N. GREGORY MANKIW, Principes de l'économie, Economica, Paris, 1998, p757

* 4 Yves SIMON, Opcit, 114

* 5 Simon MANASSA, Finance Internationale, principes, analyses, illustrations, Presses Universitaires de Rennes, Rennes 2000, p136

* 6 N. GREGORY MANKIW, Opcit, p809

* 7 P. MOATI et R. ROCHEFORT, Mesurer le pouvoir d'achat, La documentation française, Paris 2008, p10

* 8 N. GREGORY MANKIW, Opcit, p812

* 9 D. PLIHON, Le taux de change, 4ème édiction, La Découverte, Paris 2006,p17

* 10 LIONEL Le PETIT, Economie générale, Université de France, 2001, p82

* 11 LIONEL LE PETIT, Opcit, p84

* 12 L. DOHNI et C. HAINAUT, Les taux de change déterminants, opportunités et risques, De Boeck, Bruxelles, 2004, p61

* 13 www.google.com/wikipedia

* 14 P. SALIN, Macroéconomie, PUF, Paris 1991, p175

* 15 A. SILEM et alii, Lexique d'économie, Ed. Dalloz, Paris, 2004, p405

* 16 Inflation et déflation, Microsoft études 2007

* 17 T.N. WITANENE MUSOMBWA, Impact du déficit budgétaire sur l'inflation en RDC, mémoire inédit, ULPGL, Economie, 2007, p9

* 18 Inflation et déflation, Microsoft corporation, 2006

* 19 P. MOATI et R. ROCHEFORT, Opcit, p23

* 20 Archive de la mairie de Goma

* 21 Archive de la mairie de Goma d'après le recensement 2008.

* 22 DUSABE, SERUTOKE : Etat de prise en chargé psycho sociale et médical des personnes vivant avec le

VIH/SIDA, TFC/ISDR/GL, 2003, P3

* 23 KAPITULA BIANZIRA Op cit , p 20

* 24 Rapport annuel, Mairie de GOMA 2005-2006






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand