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Investissements directs étrangers et politiques d'attractivité. Cas du Maroc

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par Mustapha MAGHRITI
Université Mohammed V Rabat - Thèse pour l'obtention du diplôme des études supérieures en relations économiques internationales 0000
  

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SECTION II: ESSAI D'EVALUATION DES POLITIQUES D'ATTRACTIVITE DES IDE AU MAROC.

Au niveau de cette section, nous allons, à la lumière des données statistiques des investissements étrangers tenter d'évaluer les politiques d'attractivité des IDE au Maroc.

Pour cela, nous analyserons, en premier abord, comment les IDE sont répartis au niveau international (1). Puis nous essaierons s'analyser la taille statistique des IDE au Maroc (2) tout en relevant les facteurs qui limitent leurs flux vers notre pays (3).

1-Répartition des IDE dans le monde:

Les IDE ont connu un prodigieux développement à partir des années 80. Ils ont atteint pour l'année 1997 des volumes records, soit 400 et 424 Milliard de dollars en termes d'entrées et de sorties de flux, ce qui représente une progression de 19% par rapport à 1996.

En dépit de la crise financière qui a éclaté en Asie de l'Est et de ses effets sur d'autres régions, les projections tablent sur une croissance allant jusqu'à 10% des flux d'IDE, qui atteindront le niveau record de 430-440 Milliards de dollars en 1998.

Les IDE dans les pays en développement ont augmenté dans des proportions importantes dans les années 90. Selon un rapport de la banque mondiale, ils ont triplé en cinq ans passant de 12 à 38% entre 1990 et 1995.

Mais les résultats obtenus en matière d'IDE varient selon les pays et les régions.

la région du sud-Est asiatique:

Cette région draine 52% des IDE reçus pour l'ensemble des pays en développement et elle est considérée comme principale zone d'attraction de l'investissement étranger.

La région d'Amérique latine:

La région d'Amérique latine est considérée comme la 2eme zone d'attraction des IDE où elle reçoit près du tiers des IDE destinées aux PED.

La région d'Europe centrale et orientale:

Cette zone émerge, depuis quelques années en tant que troisième zone d'attraction des flux d'IDE.

Les pays d'Afrique:

les flux vers l'Afrique se sont chiffrés à 4,7 milliards de dollars en 1997, total presque égal à celui de 1996. Mais ils restent faibles; 3% du total des flux vers les PED, ce que reçoit à elle seule la Malaisie.

Le Maroc accueille, depuis le début des années quatre-vingt dix , un volume d'investissement compris entre la fourchette de 300 à 500 millions de dollars.

TABLEAU N° 3: CLASSEMENT DES ENTREES DIDE PAR REGION EN 1997( EN MILLIONS DE DOLLARS)

Pays

U.E

U.S.A

Asie du Sud-Est

AmériqueLatine

Europe de l'Est

Afrique

Valeurs en M de Dollars

118

100

85

60

30

5

Source: CNUCED

2-La dimension des IDE au Maroc:

Les statistiques des investissements étrangers durant les dix-huit dernières années présentent une évolution ascendante passant de 562,2 Millions de Dirhams en 1980 à 12.336,7 M dhs en 1997, soit un coefficient multiplicateur de l'ordre de 21,9.

TABLEAU N° 4: EVOLUTION DES INVESTISSEMENTS ETRANGERS AU MAROC

INVESTISSEMENT ETRANGERS (EN MILLIONS DE DHS)

1980

-

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

562,8

-

1872,3

3269,2

4297,5

5488

5104,8

3873

4008,9

12.336,7

Source : Office de changes

Cette hausse des investissements étrangers a accusé de sérieux retournements de tendance ( en 1983,1985). Au cours des années quatre-vingt-dix et après avoir culminé à 12336,7 M Dhs en 1997, ces investissements ont baissé de 7% entre 1993-1994 et de 24,1% entre 1994-1995.

Au terme de l'année 1997, les investissements étrangers ont atteint le montant record de 12336,7 M dhs, soit 1,2 milliards $ US ou le triple du montant globale réalisé en 1996.

2-1.Impact économique des investissements étrangers:

L'impact entraîné par les investissements étrangers peut être mis en évidence à partir de trois ratios:  « Inv.étrangers/ Inv.publics »,  « Inv.étrangers/ FBCF » et la contribution de ces investissements étrangers à la résorption du déficit du compte courant de la balance des paiements.

Le rapport des investissements étrangers sur les investissements publics révèle que la part des capitaux étrangers ne cesse d'augmenter; la valeur moyenne globale du ratio qui est de 13,6% doit être nuancée selon que l'on se réfère à la période 1980-1988 où le taux fût de 7,82 % ou à la période récente, 1989-1997 où la valeur de ce ratio est beaucoup plus importante 22,2%.

Les valeurs du ratio ont évolué entre le minimum de 6,5%(en 1981) et le maximum 25-28% ( en 1992-1997).Autrement dit, pour 100 DHS d'investissements publics, le capital privé étranger réalisait environs 7 Dhs en 1981, 20 Dhs en 1995, soit une progression assez soutenue.

L'examen du ratio « Inv étrangers/FBCF » confirme la conclusion précédente: la part moyenne globale de 4,5% relevée sur toute la période doit être nuancée selon que l'on considère les années 1980-1988 (la valeur moyenne du ratio est de 2,7%) ou la deuxième phase caractérisée par un plus grand dynamisme (où la valeur du ratio est de 6,8%).

Cependant, et bien que cet indicateur enregistre une forte progression, il n'empêche que la courbe d'évolution fluctue entre un minimum de 1,8% atteint en 1985 et un maximum de 9,9% réalisé en 1993, puis, cet indicateur a chuté à 6,2% en 1996.

TABLEAU N° 5: LES INVESTISSEMENTS ETRANGER RAPORTES A LA FBCF

En Millions de DHS

1991

1992

1993

1994

1995

1996

Investissements étrangers

3269,2

4297,5

5488

5104,8

3873

4008,9

FBCF

53863

54486

55675

57503

62899

64775*

Inv étr/FBCF EN %

6,1

7,9

9,9

6,2

6,2

 

*Chiffres provisoires Source: Office de changes L'importance des investissements étrangers peut également être appréciée du point de vue de leur contribution au financement du déficit du compte courant de la balance des paiements.

Cette contribution était de l'ordre de 12,71% au cours des années 80 (hormis les années 1987-1988 où le solde du compte courant fût excédentaire) et elle est passée à 81,25·% en moyenne durant la décennie actuelle. Dit autrement, pour 100 Dhs de déficit du compte courant les investissements étrangers ont couvert, respectivement selon les périodes citées, 13 et 81 Dhs.

Le montant des investissements étrangers fût même, et à trois reprises, supérieur au déficit du compte courant (117 Dhs d'investissements étrangers en 1990, environ 114,7 Dhs en 1992 et 112,5 Dhs en 1993 pour un déficit du compte courant de 100 Dhs).

Cette part du déficit du compte courant couvert par les recettes des investissement étrangers s'est fixée à 73,4 % en 1996.

TABLEAU N° 6: RECETTES DES INVESTISSEMEENTS ETRANGERS RAPPORTEES AU DEFICIT DU COMPTE COURANT

En Millions de DHS

1991

1992

1993

1994

1995

1996

Recettes des investissements étrangers

3269,2

4297,5

5488,0

3873,0

38730,0

4008

Déficit du compte courant

-3639,9

-3747,9

-4877,1

-6684,0

-6684

-129898,2

Inve étr /déficit du CC en %

89,8

114,7

112,5

76,4

29,8

73,4

Source: Office des changes

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote