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Investissements directs étrangers et politiques d'attractivité. Cas du Maroc

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par Mustapha MAGHRITI
Université Mohammed V Rabat - Thèse pour l'obtention du diplôme des études supérieures en relations économiques internationales 0000
  

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3-3- Les lourdeurs administratives:

Les problèmes posées par les pesanteurs de l'administration constituent des facteurs explicatifs de dissuasion de l'implantation des investissement étrangers; les investisseurs étrangers se trouvent réticents à investir au Maroc, car   « ils ne savent pas à qui s'adresser, ils reçoivent des messages et des informations différentes d'un organisme à l'autre. C'est pourquoi, ils se plaignent plus que les nationaux de l'absence d'un interlocuteur unique dans leur démarche de choix et de réalisation de leur projet ».16(*)

La charte de l'investissement à prévu la création d'une structure nationale chargée de faciliter les procédures administratives qui n'est pas toujours opérationnelle.

A ce titre, il convient de souligner que la Tunisie a crée un guichet unique réunissant en un seul endroit ( Agence de promotion de l'industrie- API) tous les interlocuteurs gouvernementaux.

Ce guichet a permis à la Tunisie de jouire d'une image de marque auprès des investisseurs étrangers (une semaine suffit pour créer une entreprise).

Au total, l'administration publique est de nos jours un facteur important de l'initiative privée. «  Sans la confiance et une administration moderne, il serait illusoire de prétendre garantir un cadre propice à l'investissement dans un environnement international où les incitations à l'IDE sont l'objet de surenchères d'un pays à l'autre »17(*)

3-4- L'insuffisance des infrastructures d'accueil:

Les goulots d'étranglement dans les infrastructures ne permettent pas d'orienter les IDE vers le Maroc: l'infrastructure mise en place laisse beaucoup à désirer. Sur un territoire de 710.850 Km², le réseau routier ne couvre qu'une partie très étroite du pays. Sa longueur n'est que de 60.450 Km, dont seulement la moitié est revêtie. La voie ferrée (1907 Km) se confine aux régions côtières et, ne dépasse pas Marrakech vers le Sud. Le Maroc compte 24 ports dont 11 de commerce et de pêche; 27 aéroports dont onze sont internationaux.

Un autre secteur, d'importation capitale, dans l'attraction des IDE est les télécommunications. Ce secteur reste très faible, malgré les efforts importants entrepris ces dernières années. Le réseau de télécommunication regroupe actuellement 1.157.000 lignes( téléphone, transmission de données reliées aux réseaux internationaux).

Un autre domaine sur le quel le Maroc essaie de se rattraper est l'aménagement du territoire, ainsi un large programme de création de zones industrielles dans différentes villes est lancé et une technopole a été construite à proximité de l'aéroport de Casablanca.

La faiblesse des infrastructures, peut être avancée comme l'une des explication du faible effet d'entraînement qu'exerce l'IDE sur les secteurs productifs de l'économie marocaine.

Face à la concurrence entre les pays de favoriser la localisation des capitaux étrangers privés, le Maroc cherche à attirer un flux d'investissements extérieurs suffisant par le biais de l'octroi d'avantages attrayants aux investisseurs étrangers. L'évolution des investissements directs étrangers opérée jusqu'à l'année écoulée, montre que le Maroc malgré les atouts dont il dispose et les avantages qu'il accorde ( dispositif de promotion des IDE), est un pays non attractif pour les investissements étrangers comparativement aux flux de capitaux étrangers attirés par certains pays du Sud de la Méditerranée à structures équivalentes ( le 5ème par rapport aux 12 pays partenaires de l'union Européenne avec 8,7% du total):

Les investissements directs étrangers ne représentent en moyenne décennale que 2,4 de la FBCF contre 4,3% pour la Tunisie. La part des IDE dans la FBCF n'est que de 5% en 1996. Rapportée au produit intérieur brut, cette part est encore minuscule puisqu'elle est de l'ordre de 0,7% en 1997. Les flux nets profitant à l'économie marocaine sont beaucoup plus virtuels que réels; le ratio Recettes nettes /recettes brutes révèle que la gain n'est que de 13,3% en 1995. Plusieurs raisons expliquent ce faible flux des investissements directs étrangers, entre autres, l'étroitesse du marché intérieur, le prix élevé des facteurs de production, les pesanteurs administratifs, la carence des infrastructures d'accueil. Décidément, beaucoup reste à faire pour que le Maroc puisse devenir une terre de prédilection pour les investissements étrangers.

A cet égard se pose la question: quels sont les gisements d'attraction que le Maroc doit creuser pour figurer sur la « Short list » des investissements étrangers. Ceci qui fera l'objet du chapitre suivant.

* 16 El Maaroufi.M «  le dispositif de promotion des investissements étrangers au Maroc: cas du secteur industriel », in «  IDE: facteurs d'attractivité et de localisation », L'harmattan, 1977

* 17 Note d'orientation pour la préparation du plan quinquennal ( 1999-2003)

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