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Aperçu de la déforestation de la Réserve de biosphère de Luki en RDC et du projet de remédiation

( Télécharger le fichier original )
par Richard TSOMIKINA ILUNGA
Université de Kinshasa - A1 forestier 2010
  

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i

EPIGRAPHE

« La forêt est une source de richesse, mais l'augmentation de
la population, si elle n'est pas contrôlée, est un facteur de
déséquilibre dans la nature » (Ehrich, 1970).

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DEDICACE

A vous mes parents TSOMIKINA Armand et KALUMBU
Kally,

A toi ma fiancée MAKADILA Caroline,
A toute la famille Léon KABAMBA,
A vous mes amis et connaissances,
Je dédie ce travail.
Richard ILUNGA

AVANT PROPOS

Il est impérieux en ce moment de penser à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, tant soit peu ont contribué à la réussite de ce travail.

Nos remerciements s'adressent en premier lieu à Dieu tout puissant lui qui, a permis que ce travail acquiert sa forme scientifique idéale en nous assistant sans relâche au moment de joie que de détresse.

Nous témoignons par la suite une sincère reconnaissance au Professeur KADIATA BAKACH, directeur de ce travail, pour sa disponibilité, ses conseils et remarques très pertinentes et louables qui nous ont permis de rendre effective notre étude.

Nos sincères remerciements vont droit au Professeur Damas KHASA, directeur du projet d'Appui à la Formation en Gestion des Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo, FOGRN BC en sigle ainsi qu'à la coopération technique allemande, GTZ en sigle plus particulièrement à son programme biodiversité et forêt pour leur soutien matériel et financier qu'ils cessent de nous apporter pour solidifier notre formation. Nous remercions par la même occasion, le professeur Albert LEMA, le CT Albert TSHINYAMA et Mme MELIE MONNERAT pour leur diligence et leur patience face à nos exigences parfois contradictoires.

Nous remercions vivement nos parents pour les souffrances endurées pour notre scolarisation et notre éducation.

Nous remercions également le corps professoral de la faculté des Sciences Agronomiques de l'Université de Kinshasa qui, jour après jour militent pour notre excellence scientifique.

Nous ne pouvons pas tourner cette page sans penser à la famille Léon KABAMBA pour l'affection et conseils réservés à notre faveur.

Que le technicien LIDJO trouve ici sa gratitude pour sa contribution à la collection des informations de ce travail à Luki.

Nous n'oublions pas non plus tous les amis de promotion avec qui nous avons partagé les moments de compréhension parfois d'intolérance durant notre parcours. Que tous ceux dont les noms ne sont pas énumérés ne se sentent pas oublier, nous leur sommes à jamais reconnaissants.

1
INTRODUCTION

Les aires protégées sont une nécessité pour la survie de l'humanité ; elles constituent des réserves des gènes et assurent la protection à long terme de la diversité biologique. Ces aires ne sont ni un luxe ni un superflu. Si elles assurent des fonctions sur le plan de la science, de la récréation, du délassement et de l'esthétique, elles sont également, et surtout, un besoin pour le maintien de l'équilibre biophysique (Maldague et al., 1997).

En effet, ces aires protégées doivent faire l'objet d'une maintenance et d'une gestion rigoureuses afin de limiter les divers fléaux pouvant affecter leur intégrité ou leur biodiversité aussi longtemps qu'il est difficile de créer de nouvelles aires protégées dans beaucoup de pays du monde et surtout dans ceux en voie de développement où la situation semble plus complexe. D'où, la protection des aires existantes est la solution la plus prometteuse.

Malheureusement, la réserve de biosphère de Luki, dernier refuge de la forêt du Mayombe, un écosystème unique en République Démocratique du Congo partiellement préservé 57 ans de conservation est, menacé de disparition (Projet MAB Luki, 1991).

C'est pourquoi, l'UICN classe la réserve de Biosphère de Luki parmi les aires protégées actuelles d'intérêt majeur et parmi les sites critiques du domaine des forêts denses (Boumenge, 1990).

Néanmoins, l'absence d'une politique cohérente d'utilisation des terres et des ressources en dehors des aires protégées est fondamentalement à la base des pressions que subissent ces dernières.

A la longue, tous les efforts louables des gestionnaires en matière de protection des aires protégées sont annihilés, car nous sommes placés devant le dramatique paradoxe où le besoin immédiat de survie de la population aura tendance à l'emporter sur la sauvegarde de la biodiversité, base de la survie de l'espèce humaine (Vangu, 1989).

Ces changements se présentent sous de nombreuses facettes et se traduisent par la diminution de l'ozone, la destruction des forêts, les dépôts acides et la concentration accrue des gaz qui piègent la chaleur et qui pourraient entraîner un réchauffement du climat du globe.

Les forêts du Mayombe en RDC en général sont victimes de toutes ces dégradations depuis bien de temps et la réserve de biosphère de Luki en particulier n'est pas épargnée. Cette situation est essentiellement due à l'explosion démographique qui associe à la fois l'agriculture itinérante sur brûlis, la carbonisation, le braconnage, l'exploitation forestière non durable (adaptée à la machinerie lourde), etc. pour sa survie.

Certes, toutes ces pratiques font que la réserve de biosphère de Luki ne puisse pas répondre aux normes de validation retenues par l'UNESCO en lançant en 1970 (UNESCO-MAB, 1971), le programme sur l'homme et la biosphère et pourtant il a mis l'accent sur la nécessité d'appréhender les interrelations entre les hommes et les autres éléments de la biosphère sous l'angle de l'interdisciplinarité.

Toutefois, une telle dégradation du milieu est triplement préjudiciable. D'abord, elle représente un gaspillage de ressources et entraîne de profondes perturbations dans le déroulement normal des fonctions environnementales des écosystèmes forestiers. Ensuite, elle empêche les forêts de satisfaire, comme elles le devraient, les besoins des populations. Enfin, elle fait obstacle au maintien de la biodiversité et au développement durable (Maldague et Mankoto, 1977).

La présente étude a comme objectif de proposer une série de mesures s'avérant pratiques pour pouvoir sauvegarder l'intégrité et la biodiversité de la réserve de biosphère de Luki tant que sa dégradation reste un processus continu et perceptible.

Pour ce faire, notre travail se subdivise en trois chapitres en dehors de l'introduction et de la conclusion. Le premier aborde la revue de la littérature, le deuxième expose la méthodologie du travail tandis que le troisième présente les résultats et la discussion.

3
Chapitre I : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1. La forêt

La définition du terme « forêt » est complexe et sujette à controverses. Elle tient compte de la surface, de la densité, de la hauteur des arbres et du taux de recouvrement du sol.

Elle peut être définie comme un terrain recouvert d'une formation végétale à base d'arbres ou d'arbustes aptes à fournir des produits forestiers, abriter la faune sauvage et exercer un effet direct ou indirect sur le sol, le climat ou le régime des eaux (Code forestier, 2002).

La FAO (2007) définit la forêt comme étant : « un biome basé sur les individus ligneux atteignant au moins cinq mètres de hauteur à maturité et produisant au moins 1O% de couvert sur une superficie minimale de 0,5 ha ». La présence de l'élément ligneux reste le point commun de toutes les définitions de la forêt.

1.1.1. Importance et rôles des forêts

Les forêts telles qu'elles existent de par le monde, sont indispensables à la vie sur terre. Leur importance repose sur les nombreux rôles qu'elles jouent notamment (Kadiata, 2005 ; Kalonji, 2009).

- Elles structurent le paysage (fonction écopaysagère) et produisent des matières premières dont vivent près de 300 millions de personnes (Kalonji, 2009) ;

- Elles influencent le cycle de l'eau et participent à sa gestion ;

- Elles influencent également la qualité de l'air et le climat ;

- Elles assurent la protection contre certains risques naturels (avalanches,

inondations, sécheresse, désertification et éléments de résilience écologique...).

- Elles constituent un cadre de vie idéal et sécurisant pour une très grande diversité de la faune, d'où elles constituent ainsi la plus grande réserve de la diversité biologique ;

- Elles sont un habitat idéal des populations en zone intertropicale à cause de leurs avantages environnementaux et économiques ;

- Elles sont des lieux de divertissement, d'agrément pour les citadins (camping) ;

- Elles constituent un lieu d'initiation rituelle chez certains peuples ;

- Elles sont des refuges privilégiés des populations en temps d'insécurité ;

- Elles sont des lieux privilégiés pour la chasse, la cueillette, la pêche, etc.

- Puits de carbone, par fixation du gaz carbonique dans la masse ligneuse et

le sol, au moins pour les forêts tempérées non soumises aux incendies et

pour les forêts tropicales en phase de croissance (Encarta, 2009).

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein