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Contribution à  l'étude du potentiel en produits forestiers non ligneux (pfnl) et fruitiers conventionnels des agroforêts à  base de cacaoyers de la zone forestière humide du Cameroun. Cas des régions d'Okola, Mfou et Ebolowa

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par Yves Nathan Mekembom
Université de Dschang - Ingénieur des eaux, forêts et chasses 2005
  

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4.3.6 Techniques de collecte des PFNL

Les techniques de collecte des PFNL varient en fonction des organes utilisés. Elles vont du ramassage à l'abattage de la plante en passant par l'écorçage, l'effeuillage, la cueillette et le déracinement.

La figure 5 résume la fréquence des techniques de collecte des PFNL dans l'ensemble de la zone d'étude. Les principaux outils de collecte sont la machette et la perche. On observe sur cette figure que la proportion de la cueillette est importante à Okola et à Mfou comparée à la région d'Ebolowa ; ceci se justifierait par la forte densité de ces zones en arbres fruitiers domestiqués dont la principale technique de collecte est la cueillette. La cueillette est suivie de l'écorçage, du ramassage, de l'abattage, de l'effeuillage et du déracinement qui occupe la plus faible proportion quelle que soit la région. Bien que la collecte par l'effeuillage et le déracinement occupe les plus faibles proportions, il n'en demeure pas moins que ces techniques soient destructives.

Frequence techniques (%)

50,00 45,00 40,00 35,00 30,00 25,00 20,00 15,00 10,00 5,00 0,00

 
 
 
 

Ramassage C ueillette Abattage Ecorçage Effeuillage Déracinage

 
 

Ebolowa Mfou Okola Zone d'étude

Région

Figure 5 : Proportion des techniques de collecte des PFNL

Après l'analyse des proportions des organes utilisé et des techniques de collecte dans les figures 4 et 5, la question que nous pouvons nous poser à ce niveau c'est de savoir si les organes utilisés et les techniques de collecte sont faits de manière à assurer la production de façon durable. Notre préoccupation se justifie par les conclusions de Tchatat et al. (2002) qui pensent que la récolte des organes végétatifs peut s'avérer destructive ! En effet, et selon ces auteurs, la collecte des feuilles, surtout si elle est totale, annule ou réduit considérablement les capacités photosynthétiques de la plante. L'exploitation des tiges entraîne la disparition de l'individu si l'espèce ne dispose pas des capacités d'émission de rejets.

L'exploitation des sèves et exsudats est en général sans danger (Tchatat et al., op. cit), même comme les blessures laissées par les outils peuvent constituer les points d'entrée de certains parasites.

Les photographies 1 et 2 présentent respectivement les techniques de collecte du vin de palme « Matango ou Ebous » (Photo 1) en langue locale et l'écorçage des arbres ( Photo 2). Sur ces photos, on remarque que le palmier à huile est abattu pour l'extraction du vin de palme. Il s'agit d'une technique destructive non seulement pour les petits arbres et arbustes qui l'entourent, mais aussi à la fin de l'extraction, il faut encore en abattre pour disposer de la ressource. Ce qui n'assure pas la conservation de la ressource. Il en est de même pour l'écorçage des arbres pour les usages thérapeutiques.

Photo 1 : Extraction du vin de palme dans une AFC d'Ebolowa

Photo 2 : Ecorçage de l'Emien (Alstonia boonei) pour calmer la fièvre

L'arbre est écorcé sur toute la circonférence quel que soit son diamètre. Cette collecte se produit en cas de besoin et ne respecte pas une certaine périodicité. En effet la quasi-totalité des cacaoculteurs interrogés disent que l'objectif premier est de récolter l'écorce. La hauteur de l'arbre concernée par l'exploitation est celle directement accessible par l'écorceur. L'intervalle de temps entre deux écorçages peut aller de deux semaines à deux ans. Cette périodicité de collecte de l'écorce est en désaccord avec la méthode des 3/4 pour les arbres de diamètre compris entre 20 et 50 cm et du 1/8 pour les arbres de diamètre supérieur à 50 cm proposée par Nkuinkeu et Rémi (1998) et Tonye et al. (2000) pour une exploitation durable de l'écorce avec une rotation de cinq ans. Sachant que l'exploitation des écorces annule ou réduit substantiellement la circulation des sèves brutes et élaborées (Tchatat et al., 2002), Il est à craindre que cet écorçage n'entraîne la dévitalisation et la mort de l'arbre. Nous confirmons à ce propos les conclusions de Mevian (2000) qui pense que l'exploitation des écorces est destructive.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius