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Contribution à  l'étude du potentiel en produits forestiers non ligneux (pfnl) et fruitiers conventionnels des agroforêts à  base de cacaoyers de la zone forestière humide du Cameroun. Cas des régions d'Okola, Mfou et Ebolowa

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par Yves Nathan Mekembom
Université de Dschang - Ingénieur des eaux, forêts et chasses 2005
  

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1.2. PROBLEMATIQUE.

Les programmes d'aménagement forestier se sont focalisés sur le bois d'oeuvre, marginalisant ainsi les autres produits. L'aménagement forestier a progressivement signifié « l'aménagement pour le bois d'oeuvre » (Wong et al., 2001). Selon Mbolo (2002), les inventaires qui sont faits au Cameroun par l'Office National de Développement des Forêts (ONADEF) ne concernent que les arbres et le protocole est conçu pour l'évaluation des volumes de bois d'oeuvre.

Lorsqu'on parle de ressource forestière, on pense d'abord au bois et ensuite aux ressources fauniques. Les productions secondaires de nature animales et les PFNL de nature végétale ont souvent été négligés à cause de leur caractère informel et de l'étroitesse de leur marché.

Depuis l'introduction du cacaoyer au Cameroun en 1886 (Gockowski et Dury, 1999), l'objectif principal des agroforêts à base de cacaoyers a été la production de cacao. Pourtant, les agroforêts à base de cacaoyer regorgent non seulement des tiges de cacaoyer, mais aussi des essences forestières productrices des produits forestiers non ligneux (Dacryodes edulis, Irvingia gabonensis, Ricinodendron heudolotii, Cola spp., Elaeis guineensis, etc.), les essences ligneuses de haute valeur commerciale et les arbres fruitiers conventionnels (Mangifera indica, Persea americana, Citrus sp.) (Sonwa, 2003).

Tous ces produits en général, les PFNL et les fruits conventionnels en particulier sont, économiquement rentables et peuvent contribuer à l'augmentation et la diversification des revenus du cacaoculteur. Doumenge (1998) affirme à ce sujet que le secteur des PFNL est un secteur économique de grand potentiel et en plein essor au Cameroun. Il conclue que le commerce des PFNL serait plus profitable que celui des produits vivriers.

Le cacao se récolte et se vend dans la période allant du mois d'août à novembre (Van den Berg et
Biesbrouck, 2000). Après cette vente, les cacaoculteurs connaissent au cours de l'année, une période
dite « saison morte », pendant laquelle la consommation des produits forestiers augmente (Arnold et

Perez,1999).

Depuis 1988, les prix du cacao ont baissé de façon drastique ceci a amené certains planteurs à abandonner leurs plantations (Van Dijk, 1999). Suite aux fluctuations sur le marché international du prix du cacao et à la dévaluation du FCfa survenue en 1994, les planteurs essaient de s'appuyer sur les autres sources de revenu de leurs cacaoyères. Ils profitent ainsi des PFNL dont certains font partie de la structure de leurs agroforêts (Sonwa et al., 2001a). Les activités économiques basées sur les produits forestiers à valeur marchande peuvent se dérouler de manière saisonnière, tout au long de l'année, voire occasionnellement lorsque les besoins en argent se font sentir (Arnold et Perez, 1999).

Ces difficultés ont amené l'Institut International d'Agriculture tropicale (IITA) à mettre en place le programme Cacao durable (STCP) avec pour objectif de maintenir la production à long terme des cultures pérennes, comme le cacaoyer tout en conservant la diversité biologique. Cette préoccupation rentre en droite ligne des objectifs de la convention sur la diversité biologique qui recommande de tenir compte de tous les produits forestiers dans l'évaluation des forêts.

L'accès à la ressource dans les forêts secondaires est libre. Cette situation peut entraîner une forte pression sur la ressource et constitue de ce fait une menace pour la gestion durable. Dans les forêts communautaires, la gestion de la ressource est communautaire alors qu'elle est individuelle dans les agroforêts à base de cacaoyers. Les PFNL des AFC procurent des aliments, des plantes médicinales et des revenus. Contrairement à l'exploitation forestière, la récolte des PFNL ne cause pas une grande dégradation de l'environnement forestier, bien que ce ne soit pas évident que les taux de prélèvement soient écologiquement durables (Hall et Bawa, 1993).

La question que nous pouvons nous poser est de savoir si les autres produits ou `récoltes cachées' trouvés dans les AFC tels que les PFNL peuvent être intégrés de façon efficace dans les systèmes de production de manière à diversifier les sources de revenus du cacaoculteur. En d'autres termes :

1. quels sont les différents types de PFNL et arbres fruitiers conventionnels trouvés dans les agroforêts à base cacaoyers ?

2. quelles sont les différentes utilisations que le cacaoculteur en fait ?

3. quelles sont les stratégies de conservation et de gestion durable adoptées par les cacaoculteurs pour que les PFNL entrent dans leurs systèmes de production ?

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius