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La gestion des risques obligataires. Cas de Médiafinance

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par Mohamed BOITI
Université Hassan II - Master finance 2010
  

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CONCEPTS DE BASE DE LA GESTION

DES RISQUES OBLIGATAIRES

L'objet de cette première partie est d'étudier les soubassements théoriques de la gestion des risques obligataires telle que pratiquée au niveau international. En effet, ce qui se passe à l'autre bout du monde se répercute inévitablement, directement ou indirectement, sur les conditions de fonctionnement du marché financier national.

Dans ce sens, nous procéderons tout d'abord à un nivelage en présentant un aperçu sur l'environnement obligataire en général, qu'il s'agisse des différents risques auxquels sont exposés les obligations, l'organisation de cette gestion obligataire ou les différents indicateurs de cette gestion.

Nous examinerons, par la suite, dans un choix délibéré, mais influencé par l'importance particulière accordée par la littérature financière à cet outil de gestion obligataire, la Value at Risque, la VAR, comme instrument privilégié de mesure des risques obligataires ; sans omettre de parler des limites dont souffre cet instrument.

Pour clore cette partie, nous passerons en revue certaines des techniques de couverture des risques obligataires dans le cadre d'une gestion objective des risques de valeur des obligations, étant donné que la valeur des obligations est indirectement corrélée à l'évolution des taux d'intérêt. Ce qui nous amènera à parler de la couverture par les contrats à terme et par les options.

CHAPITRE PRELIMINAIRE : L'ENVIRONNEMENT DE LA GESTION

OBLIGATAIRE

En priorité, la gestion de portefeuille obligataire requiert une connaissance, une évaluation et une bonne gestion des risques. Puis, à la marge, un gérant de portefeuille actif pourra essayer d'utiliser ses compétences spécifiques dans certains domaines ou des inefficiences temporaires de marché pour améliorer la performance de sa gestion. Là encore, il convient d'opérer en connaissance des risques pris et en utilisant au mieux la panoplie d'instruments mis à disposition sur les marchés.

Dans tous les cas, avant d'investir dans un titre obligataire, il est nécessaire de s'informer sur ses caractéristiques afin de bien identifier le rendement et les risques liés. Ces éléments sont précisés pour chaque émission dans le prospectus destiné à informer le public, à savoir : la valeur nominale, le prix d'émission, le prix de remboursement, le taux nominal, le coupon, la date d'échéance, la maturité et le mode de remboursement (ou d'amortissement).

En effet, gérer un portefeuille ne s'arrête pas à la simple prise de décision d'achat ou de vente. Il faut à tout instant s'assurer de la pertinence du choix de l'investissement en obligations dans la mesure où les obligations constituent un bon moyen de diversifier un portefeuille et constituent un placement complémentaire à d'autres classes d'actifs pour plusieurs raisons : prévisibilité des rendements, transparence et suivi du risque de crédit (par le rating), grande diversité de titres adaptés à des stratégies variées,...

De ce fait, il n'y a pas de gestion rigoureuse sans organisation ni contrôle. Ce qui suppose que le gérant dispose d'une panoplie d'indicateurs de gestion obligataire fiables et une parfaite maîtrise du couple risque/rendement.

Section 1 : Organisation de la gestion d'un portefeuille obligataire

L'organisation d'une activité de gestion de portefeuille caractérisée par un haut niveau de professionnalisme repose tout d'abord sur l'identification d'un processus complet de prise de décision. Il ne suffit pas de se limiter à choisir les meilleurs décideurs. Il faut, au-delà des individualités, organiser des procédures de prise de décision et une répartition des rôles qui aboutissent aux meilleurs choix.

1- Le processus de prise de décision :

Le processus de prise de décision d'investissement en bourse se compose de plusieurs étapes qu'on peut schématiser ainsi :

Figure 1: Processus de prise de décision dans le cadre d'un investissement en bourse

D'après ce schéma, tout investissement en bourse suit une logique bien établie :

· la fixation des objectifs : il s'agit de la détermination de l'horizon d'investissement et la fixation du degré d'aversion au risque.

Le facteur temps est un élément déterminant pour un investissement en bourse. C'est la colonne vertébrale d'une stratégie de sécurisation ou d'immunisation du capital à investir en bourse. Un investisseur pourra répartir son portefeuille entre le court, moyen et le long terme, comme il pourra opter pour un seul horizon d'investissement pour l'ensemble de son portefeuille.

L'investisseur devra aussi déterminer un niveau du risque à partir duquel il rectifiera sa décision. Une fois que son portefeuille ou sa position atteint le niveau de risque fixé l'investisseur prendra des mesures d'urgence afin de palier au dit risque.

· la délimitation du champ d'intervention : D'abord, l'investisseur doit choisir minutieusement les secteurs sur lesquels il va agir. Les critères de choix de ces secteurs peuvent différer d'un investisseur à l'autre. Certains investisseurs peuvent privilégier les secteurs les plus rentables (le ciment, les NTIC, ...) ou ceux qui correspondent à leur domaine de compétence (un promoteur immobilier qui souscrit à une émission de ADDOHA).

Ensuite, l'investisseur choisira le type de marché sur lequel il va agir, ainsi que la nature des valeurs qui feront l'objet de son trading.

· l'analyse technique et l'analyse fondamentale : les investisseurs qui optent pour un horizon à long ou moyen terme accordent plus d'importance à l'analyse fondamentale. Celle-ci se base sur le diagnostic détaillé des documents comptables de l'entreprise afin de déterminer la valeur réelle de la firme.

Les investisseurs qui optent pour un horizon de court terme privilégient l'analyse technique qui se base sur l'analyse graphique des cours, et l'utilisation d'une palette d'indicateur technique qui permet à l'investisseur de détecter les signaux d'achat ou de vente d'une valeur, ainsi que le timing de l'investissement.

· le suivi et la mesure de performance : Une fois la position acquise et le portefeuille construit, l'investisseur procèdera à l'étape de suivi de son portefeuille et de mesure de sa performance, afin de liquider les positions perdantes au moment opportun, et/ou de rectifier soit ses décisions soit les paramètres de son processus de prise de décision.

· le feedback : il est effectué par l'investisseur en fonction du niveau de risque couru par ses positions. De ce fait, si le risque est minime et qu'il ne touche qu'une seule ou deux lignes de son portefeuille, l'investisseur pourra rectifier ses analyses techniques et fondamentales afin de déterminer le prix et le moment de sortie : c'est le premier niveau de la révision de processus de prise de décision.

Si le risque soulevé est très élevé ou qu'il touche plusieurs lignes de portefeuille, l'investisseur passe au deuxième niveau de révision de sa décision d'investissement, à savoirs la révision de son champ d'intervention par la réalisation d'une étude sectorielle, afin de dénicher les secteurs les plus performants et se débarrasser des secteurs les moins performants. L'investisseur doit procéder également à la révision de la structure des valeurs sur lesquelles il agit.

Par contre dans un marché baissier où le risque est flagrant et qu'il touche l'ensemble des secteurs et valeurs cotées, l'investisseur révise la première étape du processus de prise de décision. Dans une telle situation, l'investisseur procède au troisième et dernier niveau de révision du processus de décision à savoirs, la rectification de son horizon d'investissement.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard