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La gestion des risques obligataires. Cas de Médiafinance

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par Mohamed BOITI
Université Hassan II - Master finance 2010
  

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MARCHE OBLIGATAIRE MAROCAIN

ET CADRE D'ANALYSE

CAS DE LA BANQUE D'AFFAIRES : MEDIAFINANCE.

Dans un environnement économique, monétaire et financier complexe et globalisé, marqué par une intensification de l'incertitude relative aux conséquences des décisions de gestion des risques financiers, Bank Al-Maghrib a mis en place une réglementation assez stricte que tous les établissements financiers doivent suivre scrupuleusement. En effet, un cadre d'analyse multicritère et normalisé tend à évaluer systématiquement l'impact des variations de taux d'intérêt sur les titres financiers détenus par les institutions financières. Parallèlement, les établissements financiers font recours à des méthodes et outils de la gestion des risques de taux d'intérêt assez élaborés afin de s'adapter en permanence à l'évolution des marchés financiers et pouvoir faire leurs propres projections dans le but d'anticiper d'éventuels retournements de tendance.

L'étude du marché obligataire marocain nous interpelle et nous pousse à nous poser certaines questions :

- Comment fonctionne le marché obligataire et quels sont les acteurs contribuant au dynamisme de ce marché ?

- Quels sont les outils d'analyse des risques des obligations ?

- Quelles sont les caractéristiques du marché obligataire marocain ?

- Comment les établissements financiers mettent-ils en application les stratégies de gestion obligataire ?

- ...

Les réponses à ces questions et à bien d'autres vont nous guider dans la structuration de cette deuxième partie. Pour cela, nous avons adopté une méthodologie descriptive et analytique. Ainsi, cette partie consacrée à l'étude du cas marocain sera étoffée par deux chapitres : le premier passera en revue les différents aspects réglementaires de la gestion obligataire mis en place par BAM ; le deuxième nous permettra de voir comment s'effectue cette gestion des risques obligataires dans la pratique à travers l'étude du cas de MEDIAFINANCE.

CHAPITRE 1 : L'ENVIRONNEMENT DE LA GESTION OBLIGATAIRE

AU MAROC

Le marché obligataire marocain a connu un essor important ces dernières années. En effet, depuis le lancement des privatisations en 1993, le Maroc a connu un développement progressif de la culture des marchés de capitaux et de finance des marchés. Ainsi, le système financier a ainsi connu, depuis 1993, une série de réformes visant un meilleur financement de l'économie par la promotion accrue de l'épargne, l'affectation optimale des ressources par les mécanismes de marché et le développement de financement alternatif au crédit bancaire.

La réforme du marché financier en 1995, et plus spécialement du marché obligataire, viendra compléter ce dispositif afin de donner plus d'opportunités pour le placement de l'emprunt en faveur aussi bien des entreprises et de l'Etat que des petits épargnants. L'accent a été mis sur le développement de produits répondant aux besoins des deux principaux agents économiques collecteurs d'épargne : l'Etat et les entreprises, en l'occurrence, les obligations.

La gestion collective de l'épargne a connu, une expansion tant quantitative que qualitative à partir de 1996. Des techniques de la gestion de portefeuille furent de ce fait, développées et adaptées aux spécificités du marché marocain.

Durant la période 1997-2002, le marché obligataire marocain a connu de grands changements suite à l'approfondissement de la réforme par une dynamisation accrue du marché boursier et par le renforcement de sa supervision. Par ailleurs, 2003 a été marquée par la poursuite de la modernisation du marché financier et renforcement de la sécurité, de l'intégrité et de la transparence du marché.

Ainsi, le volume de ses opérations a augmenté passant pour la période 2005 à 2009, de 760,20 M Dhs à 6.781,45 M Dhs pour le marché central ; de 11,74 M Dhs à 10.401,86 M Dhs pour le marché de blocs et de 3560,35 M Dhs à 2963,00 M Dhs pour les introductions. Le devenir de ce marché s'annonce ainsi sous de bons auspices. Cependant, les opérateurs financiers doivent encore doubler d'effort. Il faut non seulement maîtriser les techniques de gestion obligataire, mais aussi les adapter aux spécificités du marché marocain. De plus, il faut être suffisamment préparé en termes de structures internes, moyens humains, logistiques, informatiques et organisationnels, pour développer les métiers de la finance directe et ce aussi bien au niveau de l'offre qu'à celui de la demande.

Durant l'année 2009, la Bourse de Casablanca a entamé un vaste projet de refonte de la plateforme matérielle du nouveau système de cotation (NSC). Dans ce sens, la Bourse de Casablanca a mis en place une plateforme dédiée, permettant une automatisation complète de toutes les opérations de cotation d'obligations depuis la déclaration jusqu'à la génération de la transaction avec affectation d'un numéro de contrat. Cette opération réduit ainsi les risques d'erreur et optimise la gestion du marché obligataire marocain.

Section 1 : Marché obligataire au Maroc :

Plus qu'un simple marché de capitaux, le marché obligataire occupe dans les économies développées une position centrale dans la mesure où il est appelé à remplir plusieurs fonctions économiques prépondérantes. En effet, il constitue :

- Un circuit de financement de l'économie nationale ;

- Un instrument organisant la liquidité de l'épargne investie à long terme.

Au Maroc, Les principaux compartiments des marchés des capitaux sont les suivants :

1- La structure du marché obligataire au Maroc :

Le marché obligataire marocain se compose de deux compartiments :

- Le premier est sur lequel l'Etat émet des obligations publiques (Bons de Trésor Négociables, BTN) qui procurent à leurs souscripteurs des coupons d'intérêts annuels ou semestriels ;

* Marché primaire des BTN : Le Trésor marocain a opté pour des adjudications qui se font selon la technique dite "à la hollandaise". L'adjudication est faite par appel d'offre lancé par le Trésor pour lever des capitaux. Les montants retenus sont rémunérés aux taux conclus entre les soumissionnaires et le trésor. Ainsi lors d'une séance d'adjudication, plusieurs taux peuvent être accordés pour une même maturité. Le Trésor peut, si les taux lui paraissent excessifs, renoncer en tout ou en partie de l'adjudication. Le Trésor peut émettre sur des lignes déjà émises. En outre, il a mis en place la Technique de l'assimilation en décembre 1997.

Évolution des levées sur le marché primaire (en Md USD) :

Source : CDVM

* Marché secondaire des BTN : Le marché secondaire présente plusieurs avantages. En l'occurrence, il s'agit d'un marché de gré à gré où l'acheteur et le vendeur négocient directement les transactions. Il y a aussi possibilité de placer des liquidités le jour de sa disponibilité sans attendre les émissions primaires. En plus, il y a la possibilité de bénéficier d'une baisse future des taux en achetant sur le marché secondaire des maturités longues. Finalement, il existe un avantage de bénéficier d'une hausse future des taux par la vente des titres moyen long terme et leur remplacement par des BTN court terme.

Évolution des volumes traités sur le Marché secondaire

(Moyenne mensuelle en Md USD)

Source : CDVM

- Le deuxième compartiment est ouvert au secteur privé pour y émettre des titres obligataires dont les caractéristiques sont communes à celles des obligations de l'Etat à l'exception du risque encouru.

Au cours de l'année 2009, le groupe Attijariwafa Bank a été le principal émetteur sur le marché, à travers 2 opérations sur les 7 réalisées. Attijariwafa Bank représente près de 24,5% du total des fonds levés :

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