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La gestion des risques obligataires. Cas de Médiafinance

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par Mohamed BOITI
Université Hassan II - Master finance 2010
  

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Section 2 : gestion des risques obligataires chez MEDIAFINANCE 

MEDIAFINANCE, en tant que banque de gestion d'actif, gère, entre autre, des portefeuilles obligataires en veillant à optimiser le rapport rendement/risque. Pour cela, les responsables suivent scrupuleusement les directives de BAM en matière de mesure, de prévention et de couverture des risques. Parallèlement, et conformément aux objectifs stratégiques fixés par la hiérarchie, ils ont mis en place d'autres instruments tels que le delta, le calcul des plus ou moins values sur titres et sur portefeuille et les stress tests. En même temps, il faut signaler que les gestionnaires de cette banque se préparent depuis 2006 à l'introduction par BAM de la mesure des risques par le moyen de la VAR.

Ainsi, dans ce qui suit, nous allons prendre deux portefeuilles obligataires fictifs : le premier constitué de BTN et le deuxième d'obligations privées. Cependant, puisque la méthode de calcul préconisée par BAM est la même, nous limiterons notre travail à l'étude du portefeuille des bons de trésors (BTN). Nous lui appliquerons les techniques de gestion telles que pratiquées par les responsables de MEDIAFINANCE. Vous trouverez le portefeuille des obligations émises par le secteur privé en annexe, à titre d'information.

A noter que tous les calculs se feront au 31/12/2010 et qu'ils sont automatisés grâce à une application Excel développée en interne.

De ce fait, le classeur Excel contenant le portefeuille objet de cette étude contient les feuilles suivantes :

* la courbe des taux de BAM au 31/12/2010 :

* la composition du portefeuille de BTN au 31/12/2010 :

* calcul du taux de valorisation et évaluation des BTN au 31/12/2010 :

Pour les maturités pleines, les calculs se font directement en fonction du taux fourni par la courbe des taux de BAM.

Pour les autres cas, on calcule un nouveau taux par interpolation linéaire, en utilisant les trois dernières colonnes du tableau ci-dessus. Ce calcul est automatisé dans l'application Excel.

* calcul de la duration et de la sensibilité :

Ces calculs se font directement sous Excel par les fonctions : DUREE pour la duration ; et DUREE.MODIFIEE pour la sensibilité.

Les résultats obtenus se présentent comme suit :

Dans la gestion des risques obligataires chez MEDIAFINANCE, la hiérarchie fixe des limites de duration et de sensibilité aussi bien pour chaque ligne que pour le portefeuille entier. De ce fait, lorsque la duration ou la sensibilité d'un titre dépasse la limite impartie, le gérant de portefeuille doit liquider la position considérée ainsi comme compromise ou dépassant le risque accepté par la banque.

Si par exemple, la limite fixée est : D 4, les cinq derniers titres (200 308, 200 549, 200 563, 200 578, 200 575) doivent être cédés et le portefeuille doit être recomposé.

Si le portefeuille entier ne doit pas avoir une duration supérieure à 2,5 par exemple, le gérant doit liquider les positions qui ont une duration élevée jusqu'à passer en dessous de la limite impartie.

Le même raisonnement pour la sensibilité.

Chez MEDIAFINANCE, le calcul des deux paramètres imposés par la BAM, la duration et la sensibilité, est complété par le calcul du Delta, des plus ou moins values et par des stress tests.

Ø le delta : il donne la même indication de risque que la sensibilité, sauf que la sensibilité est en pourcentage alors que le Delta est en dirhams. Il se calcule selon la formule suivante :

Les résultats obtenus se présentent ainsi :

Ainsi, pour une sensibilité de 0,3524%, la banque risque de perdre 1.508.476,51 Dhs sur l'ensemble des titres 200 777 détenus dans son portefeuille BTN.

Le montant global investi dans ce titre est égale à 428.000.000 Dhs ; ce qui équivaut bien à un risque de perte de 0,3524% de la valeur du portefeuille.

Ø Les plus ou moins values : la gestion des risques au niveau de MEDIAFINANCE se fait également en calculant les plus ou moins values sur chaque titre et en fixant des limites à ne pas dépasser par ligne et par portefeuille. Cette plus ou moins value est obtenue en faisant la différence entre la valeur réelle du titre et sa valeur comptable. Chaque fois que la perte probable dépasse le seuil fixé, la position doit être liquidée par le gérant du portefeuille.

Les plus ou moins values calculées sur le portefeuille étudié ici ainsi que les provisions correspondantes sont données par le tableau suivant :

On constate que la moins value sur le titre 200 787 représente environ 6,5% de la valeur investie dans ce titre. Ce qui est trop élevé. Le gérant, s'il a par exemple une limite de moins value maximale de 5%, devra liquider cette position. Ce qui ramènera sa moins value globale de 82.871.893 Dhs à 22.929.428 Dhs.

Ø Les stress tests : ce sont des « tests de résistance bancaire ». Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'une approche macro-prudentielle qui cherche notamment à quantifier les effets de chocs sur le système bancaire par l'intermédiaire de « stress tests ». Ceux-ci correspondent à des chocs de grande ampleur, tout à la fois vraisemblables mais peu fréquents : récession, déviation importante du taux de change, choc pétrolier, forte baisse des cours boursiers... Dans cet objectif, on simule des variations importantes de la courbe des taux et on analyse l'impact de cette variation sur la valeur du portefeuille détenu par la banque.

Ce calcul se fait aisément grâce à Excel : dans une feuille de calcul qui est une copie de celle qui a servie aux calculs précédents, utilisant les taux de la courbe des taux fournie par BAM, nous faisons juste modifier les taux de la colonne « taux au 31/12/2010 » dans le premier tableau ; par exemple, on simule une augmentation des taux de 20 points de base, 50 pb, 100 pb, ... et parallèlement une diminution de ces taux dans les mêmes proportions. On obtient directement et instantanément les résultats possibles. On a alors une idée sur l'évolution probable de la valeur du portefeuille dans des cas extrêmes. Les décisions sont alors élaborées à l'avance sur la base des scénarii simulés. La banque ne sera pas par conséquent prise au dépourvu. Tout est calculé par avance !

B.A.M préconise de simuler une variation parallèle des taux de #177; 200 pb de la courbe des taux. Les résultats obtenus sont consignés dans les tableaux suivants :

* cas N°1 : augmentation des taux de 200 pb

- la courbe des taux :

- la valorisation du portefeuille :

- les indicateurs de gestion :

On constate donc que pour une augmentation des taux de 200 pb, la duration et la sensibilité du portefeuille s'améliorent mais la valeur du portefeuille se dégrade fortement et entraîne la constatation de provisions conséquentes.

* cas N°2 : baisse des taux de 200 pb

- la courbe des taux :

- la valorisation du portefeuille :

- les indicateurs de gestion :

On constate que lorsque les taux ont baissé de 200 pb, tous les indicateurs se sont détériorés par rapport à la situation de base.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway