WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Exploitations agricoles familiales et projets d'agrocarburants de proximité au Sénégal. Cas du projet Jatropha dans le département de Foundiougne

( Télécharger le fichier original )
par Amadiane DIALLO
Université catholique de Louvain - Master 2 en politique économique et sociale 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2- Résultats d'exploitation et stratégies paysannes

1.2.1- Activités agricoles

L'analyse de variance montre qu'il n'y a pas de différences entre les rendements d'arachide par type. Les rendements par type du mil, du maïs et du sorgho présentent des différences non significatives. (Confère annexe pour l'ANOVA)

Comme le montre le tableau ci-après, les volumes des productions sont, en moyenne (sur 5 campagnes), plus importantes pour les exploitations des types C et D. Ceci s'explique par les superficies en leur faveur (différence significative).

Tableau 8 : Productions agricoles moyenne par culture et par type d'exploitation

Types exploitation

Type A

Type B

Type C

Type D

Moyenne25

Production Arachide (kg)

825

1500

3214

5038

2633

Production Mil (kg)

825

762

1400

1466

1120

Production Maïs (kg)

400

266

750

1150

708

Production Sorgho (Kg)

300

néant

383

625

494

Production Riz (kg)

néant

néant

néant

386

386

Source : mes enquêtes, 2010

82

Mémoire Master Amadiane DIALLO

Les revenus agricoles sont surtout tirés par l'arachide qui est la principale culture de rente. La commercialisation de l'arachide est organisée, en partie, par l'état à travers des opérateurs privés agrées et la caisse nationale de crédit agricole comme institution financière. Avant le début de chaque campagne de commercialisation de l'arachide, l'état et le Comité National Interprofessionnel de l'Arachide (CNIA) se concertent pour déterminer le prix au producteur qui devient de ce fait le prix directeur. Ils se réfèrent aux cours mondiaux de l'arachide auxquels l'état applique, au besoin, une subvention pour maintenir le prix à son niveau antérieur au moins et éviter ainsi la vérité des prix défavorables aux producteurs, principaux « clients électeurs ».

En outre, une commercialisation informelle s'organise au niveau des marchés hebdomadaires de proximité (Louma en langue locale). Les prix à ce niveau dépendent du prix directeur annoncé par l'état, de l'offre et de l'entente entre les acheteurs sur place. Néanmoins, beaucoup de paysans préfèrent y écouler leurs productions d'arachide car, contrairement au circuit officiel, les acheteurs paient au comptant sans faire un criblage préalable des graines.

Dans la zone d'étude, les trois grands marchés hebdomadaires qui se tiennent à des jours différents de la semaine sont des lieux d'échange très stratégiques pour les exploitations agricoles familiales. Elles y écoulent leurs productions animales et végétales et se procurent des denrées de première nécessité, d'intrants et de matériels agricoles.

Les productions de céréales font aussi l'objet d'échange dans ces marchés hebdomadaires malgré leur fonction première d'assurer la sécurité alimentaire. En effet, le mil, le sorgho et le maïs jouent de plus en plus le rôle de cultures de rente à l'image de l'arachide. Cette transition des cultures de subsistance vers la rente s'explique par un changement des habitudes alimentaires en milieu rural où la population a tendance à consommer davantage du riz. Certains vont même jusqu'à vendre une partie de leurs productions de céréales pour acheter du riz bien que son prix soit plus élevé.

La vente des petits ruminants (moutons, chèvres) et de la volaille reste aussi une stratégie très déployée par les exploitations pour faire face aux périodes de soudures notamment aux mois d'aoüt et de septembre.

A côté de ces grandes cultures, les exploitations agricoles familiales enquêtées disposent des plantations de mangues et d'anacardiers qui leur rapportent des ressources

supplémentaires non négligeables. La commercialisation est facilitée par les revendeurs qui viennent parfois acheter la production « bord champ ».

Le tableau ci-après donne les niveaux moyens de production (sur 5 campagnes) de ces plantations par type d'exploitation.

Tableau 9 : productions arboricoles moyennes par type d'exploitation

Types

Production
Anacardier
(kg)

Production Mangue
(kg)

Type A

394

875

Type B

815

1281

Type C

800

3000

Type D

1977

2333

Moyenne25 EAF

1022

1950

Source : mes enquêtes, 2010

Sur la base des informations relatives aux prix de cession des différentes productions et des dépenses effectuées, fournies par les agriculteurs eux-mêmes, une estimation des revenus moyens des productions végétales par type d'exploitation agricole familiale a été réalisée.

Tableau 10 : Revenu annuel productions végétales (MFCFA

GroupeTypo

Moyenne

N

Ecart-type

Minimum

Maximum

A

305,2500

4

180,37253

78,00

510,00

B

507,8750

8

250,05796

55,00

845,00

C

dimension1

931,8571

7

483,42956

510,00

1800,00

D

1345,6667

6

817,96911

485,00

2435,00

Total

795,2400

25

607,32866

55,00

2435,00

Source : mes enquêtes via SPSS, 2010

Tableau 11 : ANOVA Productions végétales intergroupes

 
 
 

Somme des
carrés

df

Moyenne
des carrés

F

Signification

Revenu productions végétales * Groupe

Inter- groupes

Intra-classe Total

Combiné

3569456,745

5282897,815
8852354,560

3

21

24

1189818,915

251566,563

4,730

,011

84

Source : mes enquêtes via SPSS, 2010

Mémoire Master Amadiane DIALLO

L'analyse de variance décèle des différences significatives entre les groupes (F = 4,730>1 et sig = 0,011< á =0,05). Les exploitations de type C et D dégagent plus de revenus que celles des groupes A et B. Les recettes de la vente des productions issues des plantations de mangues et d'anacardiers ajoutées à celles de l'arachide semblent favoriser cette supériorité.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard