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La gestion du portefeuille: cas de la BEA (Banque Extérieure d'Algérie ) de Béjaà¯a / Agence 41

( Télécharger le fichier original )
par Elhalim et Abderrezak CHELBI et SOUILAH
Université Abderrahmane Mira de Béjaà¯a - Licence en sciences de gestion option finance 2010
  

Disponible en mode multipage

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    Nos remerciements s'adressent en premier lieu au miséricordieux, l'unique et seul, qui a mis dans notre chemin les bonnes personnes et nous a confié aux

    Remerciements

    bonnes mains. A travers lui, nous remercions avec pleine de gratitude, Mr. AIT ADJAOUD Salim, Mr. RACHID et Mr. Hakim qui nous ont chaleureusement accueillis au sein de l'organisme d'accueil «BEA Bejaia/Agence 41 » et qui n'ont pas hésité de nous faire bénéficier de leurs connaissances et conseils. À cet effet,

    un simple remerciement de notre part apparait insuffisant pour vous éprouver notre pleine reconnaissance à tous ce que vous avez fais pour nous durant la période du stage.

    Nous tenons à exprimer nos profonds respects et remerciements à tous le

    personnels qui ont contribué à nous donner un plus, à tous les responsables de la

    BEA Bejaia/Agence 41 pour nous avoir accepter au sein de leur agence pour

    CHELBI El halim

    SOUILAH Abderrezak

    effectuer notre stage pratique, ce dernier bien qu'il est de courte durée, mais il
    nous a permis d'enrichir nos connaissances et d'avoir un aperçu général sur le

    monde professionnel.

    Enfin, nos remerciements s'adressent à ceux ou à celles qui nous ont soutenus de

    près ou de loin, qui nous ont poussées à affronter les obstacles, négliger la fatigue

    et travailler sans relâche, en particulier notre encadreur Mr. CHENINI Moussa,

    qui nous a donner un appui unique et une énorme volonté de mieux faire et

    d'accentuer nos efforts sur un travail bien fait.

    Dédicaces

    MUSTAPHA, à mes cousins et cousines, en particulier, Mahrez et Atmane ainsi qu'à toute ma famille.

    Sans oublier de le dédier à mes chers amis ; Azeddine, Abderrezak Rafik Rabie, Sadek Kazer, Amirat, Lyas, Douadi, Manou, Belaid, Djigu, Farid, Loucif, Nabil, Ahmed, Nassim et Zoubir. Ainsi qu'à mes chères amies ; Djohra, Sabrina, Hakima, Samia, Naima, Nissa, Fatima, Dalila, Samiha. Toutes mes excuses à celle et à celui que j'ai oublié.

    Une chaleureuse dédicace m'apparaît très importante pour celui qui m'a guidé, Mr. CHENINI Moussa, non

    seulement à terminer ce travail, mais également à la meilleure façon de rédiger et de faire éclaircir les choses au lecteur.

    Halim

    Je dédie ce modeste travail, en premier lieu, à mes très chers parents dont j'ai trouvé tout le soutien nécessaire pour avoir un parcours sans échec et plein de réussite.

    Je le dédie également à mes chers frères ZAHIR et

    Abderrezak

    Je dédie ce modeste travail premièrement, à mes très chères parents qui mon tous donner pour que je puisse avoir un parcours honorable tout au long de ma vie estudiantine, je le dédie à mon chère père décidé, certes, depuis que j'était encore plus jeune, mais il m'a laissé de quoi faire nourrir ma volonté pour voir la réussite, papa, que Dieu vous accueil dans ses vastes paradis, à ma chère mère qui, n'a jamais cessé de me soutenir dans le bien comme dans le mal, maman, que dieu te bénisse et prolonge ta vie car vous êtes la lumière qui éclaircie mon chemin.

    Je le dédie également à mes chère frères : Salah, Riad, Youcef et Abderrahim, à ma chère et unique soeur Teraz, que Dieu vous bénisse tous et qu'il vous offre une vie pleine de paix et de réussite, et à toute la famille.

    Ensuite, mes dédicaces sont destinées aussi à mes chère amis : Hassiba, Saîd, Azeddine, Elhalim, Rafik, Chouîb, madjid, Rabie, Sadak, Bilal et à tout autre que j'ai omis de citer.

    Enfin, mes dédicaces refusent d'oublier celui qui m'a donné de son mieux , qui n'a jamais cessé d'alimenter mon esprit de volonté et de conseils de valeur, Mr CHENINI, une simple reconnaissance de ce que vous avez fait pour que notre mémoire ait sa naissance me parait insuffisante, Mr je vous salut immuablement et sachez bien que vous êtes l'un des rares enseignants que j'ai jamais eu tout au long de ma carrière estudiantine.

    SOMMAIRE

    La Gestion Du Portefeuille :
    Cas De La BEA De Béjaïa /Agence 41

    Indication Pages

    Introduction générale 01

    Chapitre I :

    Le chapitre introductif.

    Section 1 : Qu'est ce qu'une banque ? 02

    Définition 1 .. 02

    Définition 2 02

    Définition 3 .. 02

    Définition 4 .. 02

    Section 2 : les différentes catégories de banques 03

    2-1- Les banques de dépôts 03

    2-2- Les banques d'investissement 03

    2-3- Les banques d'affaire 04

    2-4- Les banques universelles 04

    Section 3 : Le rôle de la banque dans le financement de l'économie 04

    3-1- Quelle est la fonction de la banque ? 04

    3-2- Quel sont les clients de la banque ? 05

    3-3- Quelles sont les interventions de la banque ? 05

    3-3-1- En empruntant des fonds . 05

    3-3-2- En accordant des crédits .. 05

    Section 4 : Les ressources et les emplois de la banque . 05

    4-1-Les ressources de la banque . 06

    4-1-1- Les ressources clientèle 06

    4-1-2- Les ressources hors clientèle 06

    4-2- Les emplois de la banque 07

    4-3- Comment la banque gagne de l'argent ? 07

    Chapitre II :
    Généralités sur la gestion de portefeuille.

    Section 1 : Eléments fondamentaux de la gestion du portefeuille 09

    1-1-Diversification et optimisation du portefeuille 09

    1-2-De la théorie du portefeuille à la gestion du portefeuille 10

    Section 2 : Acteurs, processus et types de gestion .. 10

    2-1- Les acteurs de la gestion d'actifs 10

    2-2- Les modes de gestion, profils et styles de gestion .. 11

    2-2-1- Modes de gestion .. 11

    2-2-2- Profils de gestion . 12

    2-2-3- Styles de gestion .. 12

    2-3- Les différents types de fonds 13

    2-4- Les processus de gestion d'un portefeuille 13

    2-4-1- L'allocation stratégique d'actifs .. 13

    2-4-2- L'allocation tactique d'actifs 13

    2-4-3- La sélection des valeurs 14

    2-5- Les principaux types de gestion 14

    2-5-1- La gestion active 14

    2-5-2- La gestion passive ou la gestion indicielle 14

    2-5-3- La gestion garantie 14

    2-5-4- La gestion alternative 15

    2-5-5- La gestion éthique 15

    Section 3 : La performance du portefeuille 15

    3-1- Attribution et persistance des performances 16

    Chapitre III :
    Le service portefeuille.

    1-1-Le rôle du service portefeuille 18

    1-2-Les principes généraux régissant l'activité du service portefeuille 19

    1-2-1- La notion d'exploitation 19

    1-2-2- La notion de risque et d'engagement 19

    1-2-3- La notion de trésorerie .. 19

    1-2-4- La notion de sécurité 20

    Section 2 : Administration du service portefeuille 20

    2-1- Les dispositions matérielles du service portefeuille 20

    2-1-1- Le chef de service 20

    2-1-2- Le personnel chargé des opérations de guichets 20

    2-1-3- Les employés chargés de travaux administratifs .. 20

    2-2- Attribution et responsabilités des agents du service portefeuille . 21

    2-2-1- Le chef du service portefeuille 21

    2-2-2- Le personnel du service portefeuille 23

    Partie 02 : La gestion du service portefeuille 28

    28

    1-1-Le système Swift .. 28

    1-1-1-Le procède Swift 28

    1-1-2- Les règles de fonctionnement du système Swift 28

    1-1-3- Les différents types de message Swift .. 29

    1-1-4- Les avantages du système Swift 29

    .

    Section 1 : Le système Swift comme technique de paiement

    Section 2 : Les techniques de paiement traitées par le service

    30

    portefeuille

    2-1- Les effets de commerce . 30

    2-1-1- Définition . 30

    2-1-2- L'intérêt économique des effets de commerce 30

    2-1-3- L'intérêt financier (bancaire) des effets de commerce 31

    2-1-4- Les caractéristiques des effets de commerce 31

    2-1-5- Les différents types d'effets de commerce .. 31

    2-2- Autres instruments de paiement traités par le service portefeuille .. 40

    2-2-1- Le chèque .. 40

    2-2-2- Le virement .. 45

    Section 3 : La compensation et la télé compensation 46

    3-1- La compensation 46

    3-1-1- Définition .. 46

    3-1-2- La technique de la compensation . 47

    3-2- La télé compensation 48

    3-2-1- Définition . 48

    3-2-2- Les objectifs du système de la télé compensation 48

    3-2-3- Les caractéristiques du système de la télé compensation 49

    3-2-4- Les principes de fonctionnement du système algérien de télé compensation . 49

    3-2-5- Les fonctionnalités du système central de télé compensation . 51

    3-2-6- La plate forme de la télé compensation 52

    Chapitre IV :

    La gestion du service portefeuille dans les banques algérienne.

    Partie 01 : Le système bancaire algérien 55
    Section 1 : Généralités sur le système bancaire algérien 55

    1-1-Qu'est ce qu'un système bancaire ? 55

    1-2- Les différentes composantes du système bancaire algérien .. 55

    1-2-1- Le Trésor public 56

    1-2-2- Les institutions financières bancaires .. 56

    1-2-3- Les institutions non financières 61

    Section 2 : Les mutations du système bancaire algérien ... 62

    2-1- Le système bancaire algérien durant la période de gestion administrative de

    l'économie .. 62

    2-1-1- De l'indépendance à 1966 62

    2-1-2- La période allant de 1966 à 1970 63

    2-1-3- La période allant de 1970 à1978 63

    2-1-4- La période allant de 1978 à 1982 .. 63

    2-1-5- La période allant de 1982 à 1986 . 63

    2-1-6- La période allant de 1986 à 1990 . 64

    2-2-La réforme du système bancaire algérien et la transition vers l'économie de

    marché . 64

    2-2-1- La présentation des objectifs de la réforme monétaire et bancaire 64

    2-2-2- La régulation monétaire 65

    2-2-3- Les aménagements apportés en 2001 à la loi relative à la monnaie et le crédit 66

    2-2-4- L'adoption de l'ordonnance n° 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et le

    crédit 66

    2-2-5- Les modifications portant sur la loi n° 03-11 du 26 août2003 (Ord 10-04 du 01-

    09-2010) 67

    2-3- Critique du système bancaire algérien . 69

    Partie 02 : Le cas pratique 71

    Section 1 : Présentation de la « banque extérieur d'Algérie » . 71

    1-1-L'historique de la banque extérieur d'Algérie (BEA) . 71

    1-2- Missions et tâches de la BEA . 72

    Section 2 : Présentation de l'organisme d'accueil (BEA de Béjaïa/Agence 41) .. 72

    2-1-L'organigramme de la BEA/agence 41 de Béjaïa 73

    2-2- Le service caisse de la BEA/Agence 41 de Béjaïa 73

    2-2-1- La section des opérations de guichet 74

    2-2-2- La section arrière guichet .. 74

    2-2-3- Les virements 74

    2-2-4- La compensation 74

    2-2-5- La section informatique et comptable .. 75

    Section 3 : Les opérations du service caisse au niveau de la BEA/Agence 75

    41 de Béjaïa

    3-1- Les comptes . 75

    3-1-1- Les condition d`ouverture d'un compte 75

    3-1-2- Les différentes catégories de comptes 76

    3-2- Les opérations du guichet .. 79

    3-2-1- Les opérations de retrait 79

    3-2-2- Les opérations de versement 82

    3-3- Les opérations arrière guichet .. 83

    3-3-1- Les opérations du virement .. 83

    3-3-2- Les opérations de Télé compensation .. 86

    Conclusion générale .. 91

    Annexes 93
    Liste des tableaux 98

    Liste des schémas .. 99

    INTRODUCTION

    Introduction générale.

    Introduction générale :

    Les opérations de banque à titre de profession habituelle, comprennent la réception des fonds du public, les opérations de crédit, ainsi que la mise à la disposition de la clientèle des moyens de paiement et leur gestion.

    Après la promulgation de la loi sur la monnaie et le crédit, les autorités ont tracé tout un programme de relance basé sur la modernisation et la réorganisation de la structure bancaire, et cela a pour but de jouer pleinement le rôle d'intermédiaire notamment à l'essor du secteur public.

    Mais, au cours de ces dernières décennies, le secteur bancaire a été doublement touché, d'une part du côté des ressources car en offrant des placements nouveaux et mieux rémunérés, les marchés financiers ont fini par détourner à leur profit une part importante des dépôts logés autre fois dans ces banques et d'autre part, du côté des emplois, les gros bénéficiaires des crédits des banques ont de plus en plus tendance à rechercher des financements auprès du marché.

    Cette double évolution a engendré le problème d'adaptation des institutions bancaires.

    Afin d'éviter leur déclin, les banques doivent chercher de nouvelles méthodes pour rentabiliser les fonds qu'elles détiennent, soit par l'offre de nouveaux services ou par son association directe avec les investisseurs afin de garantir une nouvelle source de revenu.

    Ces raisons stratégiques ont amené les banques à se constituer des portefeuilles. Ces derniers peuvent être sous forme de valeurs mobilières (action, obligation), comme ils peuvent être sous forme d'ensemble d'effets de commerce (chèque, lettre de change, billet à ordre, etc.) non échus et détenus à une certaine date par une banque.

    Après avoir vu ces notions, on doit se poser des questions sur les différentes techniques utilisées dans le traitement des opérations de portefeuille, et sur la manière dont on peut gérer ces opérations pour en diminuer les risques et atteindre un seuil de rentabilité optimal.

    L'étude de notre travail portera sur le poids de l'une des banques nationales en l'occurrence la BEA BEJAIA agence 41 et cela dans le cadre de la gestion des opérations traitées par le service portefeuille.

    Notre présent travail se subdivisera en quatre chapitres dont une section sera consacrée sur les opérations de la caisse étudiées au niveau de l'organisme d'accueil concerné. En premier lieu, on aura un chapitre sur des généralités sur les banques, et en deuxième chapitre des généralités sur la gestion du portefeuille et en troisième chapitre les opérations du service portefeuille dont on va parler sur le service portefeuille et les différentes techniques de paiement dans la gestion du service portefeuille. Enfin, le dernier chapitre qui sera réservé pour la présentation de la gestion du portefeuille dans les banques algériennes, notamment dans la BEA BEJAIA agence/41où notre étude s'étalera sur les opérations traitées par le service Caisse.

    CHAPITRE I :

    LE CHAPITRE

    INTRODUCTIF

    Chapitre I :

    Le chapitre introductif.

    Pour mieux comprendre et cerner le service portefeuille, nous avons jugé nécessaire de présenter dans un premier chapitre quelques apports et quelques définitions concernant la banque.

    Section 01 :
    Qu'est ce qu'une banque ?

    Plusieurs définitions ont été données à la banque, mais les plus significatives sont celles qui se rapprochent de la structure économique et juridique et de la fonction de cette dernière.

    Définition 1 :

    « La banque est un Établissement de crédit pouvant effectuer toutes opérations de banque : recevoir des dépôts, accorder des crédits à tout type de clientèle et pour toute durée, mettre en place et gérer des moyens de paiement, effectuer des opérations connexes à son activité principale : change, conseils et gestion en matière de placement, conseils et gestion en matière de patrimoine pour les particuliers, conseils et gestion au service des entreprises ».1

    Définition 2 :

    « Les banques sont des personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle et principalement les opérations concernent la monnaie et les valeurs mobilières ».2

    Définition 3 :

    « Elle est considérée comme un établissement autorisé par la loi à assurer des opérations de banque, c'est-à-dire la réception de fonds du public, les opérations de crédit, ainsi que la mise à la disposition de la clientèle ou la gestion de moyens de paiement. Les termes établissement de crédit ou caisse sont également utilisés ».3

    Définition 4 :

    Par définition, Les banques sont : « les établissements financiers qui collectent des dépôts d'argent puis les utilisent sous forme d'investissements ou de crédits accordés aux entreprises et aux ménages ».4

    1 http://www.banque-info.com. Site consulté le 19/01/2011.

    2 Loi N°1090 DU 14 AVRIL 1990 RELATIVE à la monnaie et le crédit .article 114.

    3 http://professionnels.lcl.fr/Divers/guide_tarifaire/lexique/lexique-des-operations-bancaires-courantes.html. Consulté le 9 janv. 2011.

    4 www.banque-credit.org. Consulté le 19/01/2011.

    Mais aujourd'hui, la donnée a changé car l'activité des banques s'est largement diversifiée et étoffée.

    Ainsi, on distingue désormais différentes et vastes activités bancaires qui commencent par les prestations offertes par le réseau des agences jusqu'au marché des capitaux, l'investissement, la gestion d'actifs et la gestion des titres.

    Alors le financement bancaire est un vecteur moteur de croissance économique et de création de richesses. Les banques sont importantes non seulement du point de vue microéconomique mais aussi pour une stabilité macroéconomique.

    Section 02 :
    Les différentes catégories de banques.

    Généralement, on distingue quatre catégories de banques : 2.1 Les banques de dépôts : 5

    Les banques de dépôt reçoivent des dépôts du public. Elles accordent des crédits en transformant les dépôts, c'est l'activité dite d'intermédiation.

    Les banques de dépôt sont aussi qualifiées de banques de détail ou de banque de réseau. Elles traitent avec les particuliers et les PME, à la différence des banques d'investissement.

    2.2 Les banques d'investissement : 6

    Elles sont des sociétés ou des entités qui effectuent l'ensemble des activités de conseil, montage, intermédiation et exécution des opérations dites de haut de bilan. Leurs clients sont des clients dits corporate ainsi que des Etats.

    Ces activités sont les opérations dites de Corporate Finance (finance d'entreprise), de Structured finance (opérations de financement structurées) et les opérations de Capital Markets (marchés financiers).

    Les banques d'investissement ont une activité d'ingénierie financière et de montage d'opérations de fusion-acquisition. Elles ont une activité de courtage boursier et de gestion de fonds pour compte propre et pour compte de tiers.

    La banque d'investissement est parfois définie restrictivement comme consacrée aux activités de marché alors que la finance d'entreprise serait l'apanage des banques d'affaires, mais dans les grandes banques le terme de banque d'investissement regroupe l'ensemble de ces activités

    Les banques d'investissement se refinancent sur le marché bancaire, où elles empruntent aux autres établissements bancaires.

    5 www.lexinter.net. Consulté en Janvier 2011.

    6 idem.

    Les grandes banques d'investissement américaines ont disparu dans la crise de 2008 comme Lehman Brothers ou Bear Stearns (rachetée par JP Morgan) ou, comme Goldman Sachs, ont pris le statut de bank holding, perdant leur spécificité en étendant leur activité à la banque de dépôt.

    2.3 Les banques d'affaire : 7

    Une banque d'affaire est un intermédiaire financier pour les entreprises concernant les opérations financières. Elle ne traite qu'avec des entreprises. Son rôle n'est pas le financement de l'entreprise contrairement aux banques d'investissement et de financement. Elle est chargée de monter les dossiers concernant les introductions en bourse, les augmentations de capital, les OPA, OPE, émission de dettes.

    Toutes ces opérations sont donc liées au domaine de la bourse, la plupart de ces entreprises clientes étant cotées en bourse. Mais, ce n'est pas forcement le cas. Elle peut par exemple traiter le dossier d'une acquisition entre deux sociétés non cotées. Ses revenus sont donc uniquement des commissions prises sur la préparation juridique et financière de ces opérations.

    L'entreprise a recourt à la banque d'affaire car ce type d'opération est complexe et demande une expertise importante ainsi que de solides connaissances que l'entreprise n'a pas forcement. Chaque opération est unique et s'adapte aux besoins de la société, à ses caractéristiques. Pour une introduction en bourse, la banque peut par exemple garantir que les titres soient distribués dans leur intégralité, en garantissant l'opération.

    La banque est alors garant de la bonne fin de l'opération et les titres non distribués sont souscrit par la banque. Bien sur, cette garantie à un coût supplémentaire pour l'entreprise. Hors de cette garantie, la banque peut aussi prendre des participations dans certaines société, ce qui aide la société à se développer et permet par ailleurs à la banque de spéculer et de faire d'éventuelles plus values.

    2.4 Les banques universelles : 8

    Elles sont les banques qui exercent, généralement en tant que groupe bancaire, l'ensemble des activités de banque, et en particulier celle de banque de dépôt et de banque d'investissement , mais aussi la banque privée (gestion des grandes fortunes) et la gestion d'actifs. Les groupes bancaires exercent maintenant de plus en plus des activités d'assurance.

    Section 03 :

    Le rôle de la banque dans le financement de l'économie.

    3.1 Quelle est la fonction de la banque ?

    Dans une économie moderne, la totalité des échanges des biens ou de services se fait par l'intermédiation de la monnaie ; monnaie fiduciaire, scripturale et électronique.

    Chaque agent économique (Etat, entreprise et ménages) peut détenir, à un certain moment une quantité de monnaie supérieure à ses besoins ; il se peut, au contraire, qu'à un d'autre moment, il vient à en manquer, pour faire face à ses besoins de trésorerie ou d'équipement. La banque joue, à

    7 www.Actufinance.fr. Consulté en Janvier 2011.

    8 http://www.lexinter.net. Consulté en Janvier 2011.

    cet effet, un rôle d'intermédiaire entre ceux qui ont un excédent de financement et ceux qui ont un besoin de financement.

    3.2 Quel sont les clients de la banque ?

    Les établissements bancaires offrent leurs services en trois grandes catégories de clients :

    > Aux particuliers : on entend par particulier, toute personne agissant en dehors de son activité professionnelle ;

    > Aux entreprises, individus ou groupements d'individus ;

    > Aux collectivités locales : régions, départements, communes qui gèrent de plus en plus en fréquemment leurs finances comme des entreprises.

    3.3 Quelles sont les interventions des banques ? 9

    Pour satisfaire leur clientèle, particuliers, entreprises et collectivités locales, les banques doivent exercer plusieurs activités. Il s'agit principalement de l'emprunt de fonds par la collecte de dépôts auprès du public et de l'octroie de crédit à ses clients.

    3.3.1 En empruntant des fonds :

    Chaque fois qu'elle le peut, une banque emprunte à ses clients qui deviennent ainsi ses fournisseurs. Cette activité est appelée la collecte de dépôts.

    On entend par dépôts, l'ensemble des disponibilités confiées par la clientèle au banquier. Ces dépôts peuvent être effectués à vue, c'est-à-dire avec possibilité de retrait à tout moment ; ou à terme, le retrait n'étant alors, en principe, possible qu'à une échéance déterminée d'avance.

    Il est possible aux banquiers de restituer au déposant la chose déposée après en avoir assuré la garde. Entre temps, le banquier peut utiliser ces dépôts pour son propre compte.

    3.3.2 En accordant des crédits :

    Les crédits bancaires ont un principe objet qui est le financement des opérations d'exploitation et/ ou d'investissement. Par conséquent, le banquier doit identifier le besoin pour lequel il est sollicité, à partir des documents comptables et financiers présentés par l'entreprise. La banque, peut de ce fait, connaitre la cause de besoin financier et propose le financement adéquat.

    Section 04 :
    Les ressources et les emplois de la banque.

    Les ressources de la banque provenant essentiellement des dépôts de la clientèle et de refinancement monétaire.

    9 Article extrait de wikipédia sur la banque. Consulté en Janvier 2011.

    4.1 Les ressources de la banque :

    4.1.1 Les ressources clientèle : On distingue :

    a) Les dépôts à vue :

    · Les comptes chèque : c'est un compte non rémunéré où sont déposés les avoirs particuliers, des ménages, des salariés, des associations et professions libérales ;

    · Les livrets d'épargne banque : c'est un compte à vue tenu sur le livret, les avoirs déposés sont générateurs d'intérêt. Il est destiné aux ménages et aux particuliers et aux mineurs représenté par un tuteur légal ;

    · Il fonctionne comme un compte à vue : versement et retrait en espèce, virement sur livret d'épargne, pension et autres, etc.

    b) Les dépôts à terme :

    C'est un vrai avoir déposé dans un compte à terme rémunéré, ce placement n'est pas matérialisé par un titre bancaire. Il est toujours nominatif et destiné aux personnes jouissant de la capacité juridique.

    c) Les bonds de caisse et d'épargne :

    Se sont des avoirs placés à terme moyennant une rémunération. Ils sont matérialisés par un titre anonyme ou nominatif.

    Toute personne physique ou morale jouissant de sa capacité juridique, peut placer sont argent sous forme de bon de caisse ou d'épargne.

    4.1.2 Les ressource hors clientèle : 10

    a) Le marché interbancaire :

    C'est un marché à très court terme, il est géré par la banque centrale à partir des comptes débiteurs des banques.

    C'est un marché nécessairement restreint puisqu'il est réservé seulement aux banques commerciales dont les besoins de liquidité sont nettement supérieurs à l'offre.

    b) Le réescompte auprès de la banque centrale :

    Face à un déficit, le réescompte de l'institue d'émission a constitué une source indispensable à l'équilibre financier des banques.

    Le réescompte est technique de refinancement bancaire, il consiste dans l'achat de titres CCT par une banque(le plus souvent la banque centrale) à une autre banque qui les avait déjà escompté ellemême.

    10 Mammeri Yasmina et MESSAOUDI Lynda, « analyse et procédures d'un dossier de crédit d'investissement », mémoire de fin d'études, université de Bejaia. Algérie, 2009.

    c) Les avances de la banque centrale :

    Elles assurent l'équilibre de la trésorerie de la banque à des taux plus élevés que ce des autres de moyens de refinancement. La banque impose un taux élevé car ces avances sur RE de la banque.

    d) Les fonds d'assainissement de trésor :

    Le trésor intervient périodiquement pour assainir la situation des entreprises publiques fortement déficitaires, dont les créances impayées influencent négativement sur l'équilibre de la trésorerie de la banque. Les mesures prises dans ce cadre peuvent se traduire par des prêts de restructuration de trésor aux entreprises, entrainant par là, même des transferts de fonds vers les banques.

    Ces transferts doivent éponger une partie des découverts et permettre ainsi à ces entreprises de devenir « bancables ».

    En fait, les éclaircies ne seront que de courte durée, le découvert se creusant de nouveau, les mesures prises ayant agi sur les effets et non sur les causes des déficits des entreprises.

    4.2 Les emplois de la banque :

    Les emplois des banques sont, en priorité, l'achat des titres primaires émis par les entreprises, représentant les crédits de trésorerie et d'investissement et de titre émis par les ménages en contre partie des crédits à la consommation ou à l'habitat.

    Ces titres primaires sont dans une proportion des deux tiers à long terme, ce qui conte tenu du type de ressources colletées par les banques, implique un degré élevé de transformation. En outre, ces titres primaires soit sont non négociables sur un marché ouvert aux seuls intermédiaires (on dit que l'intermédiaire peut refinancer le crédit) tel que le marché interbancaire.

    De plus en plus, les banques achètent des titres négociables « sans restriction » tels les bons de trésor, billets de trésorerie actions et obligations.

    4. 3 Comment la banque gagne de l'argent ? 11

    Le produit net bancaire des banques est la différence entre le chiffre d'affaires et les charges d'exploitation. Il provient :

    > Des charges financières (les agios) sur les opérations ;

    > Des commissions sur les services financiers (cartes bancaires, etc.) ;

    > Des intérêts perçus en plaçant et prêtant l'argent déposé par leurs clients ;

    > De la création monétaire : les banques commerciales sont autorisées à prêter environ cinquante fois ce que leurs clients déposent auprès d'elle ;

    > Des activités de banque d'investissement ;

    > Des frais liés aux activités de gestion d'actifs.

    11 Article extrait de Wikipédia sur la Banque en Janvier 2011.

    Conclusion :

    Nous pouvons conclure, à l'aide des développements qui précédent, dans ce chapitre, que la banque est considérée comme étant une entreprise qui fait le commerce de l'argent : elle reçoit des capitaux placés sur des comptes (d'épargne ou non), échange de la monnaie, prête de l'argent à des taux et moyennant des commissions variables, exécute pour le compte de tiers toutes opérations de ce genre et se charge de tous services financiers.

    Ces banques sont soumises à une législation stricte d'exercice et de contrôle. Elles assurent pour l'Etat la traçabilité des opérations financières et contribuent à la lutte contre les trafics.

    CHAPITRE II :

    GÉNÉRALITÉS SUR

    LA GESTION DU

    PORTEFEUILLE

    Chapitre II :
    Généralités sur la gestion du portefeuille.

    La gestion de portefeuille est une gestion de fonds confiés par des investisseurs dans l'optique d'obtenir un revenu plus ou moins important et d'enregistrer des plus values sur une durée plus ou moins longue en investissant dans les actions, obligations, sicav de trésorerie, etc.

    Un portefeuille est défini par la structure des points des titres qui en font parti, c'est-à-dire la liste des pourcentages de détention des titres. Par définition, la somme de ces pourcentages doit être de 100%.

    Section 01 :
    Eléments fondamentaux de la gestion du portefeuille.

    1.1 Diversification et optimisation du portefeuile : 12

    La théorie du portefeuille est la théorie du choix entre projets risqués et intègre explicitement le risque dans sa formulation : elle est la théorie du risque.

    En t0 un individu dispose d'une somme S0.

    Ses plans portent sur la période t0 t1 (horizon économique de l'agent). Les développements suivants vont montrer que face à l'ensemble des projets risqués existant sur le marché, le meilleur choix pour l'individu n'est pas de concentrer son investissement sur un seul projet, mais de répartir son avoir entre plusieurs projets.

    Son intérêt est de pratiquer la diversification et de constituer un portefeuille de projet. Ce comportement lui est dicté par son aversion pour le risque. Comme on le verra, le principe de diversification est à la base de la gestion de portefeuille. La diversification repose sur le fait que le risque d'un placement est atténué par la combinaison de différents actifs financiers.

    La constitution du portefeuille, et son évolution, vise à réduire le risque global du placement, mesuré par la variance de sa rentabilité, en y combinant des actifs de risque différent. Pour un placement en actions, la diversification peut être sectorielle (secteurs d'activité dans un pays donné), internationale ou les deux à la fois. Plus généralement, la diversification d'un portefeuille s'appuie sur la combinaison de différents types de titres (action, titres de créances,...etc.).

    La diversification ne permet cependant de réduire (ou dans le meilleur des cas d'annuler) qu'une partie du risque, le risque spécifique. La limite de diversification correspond ainsi au risque systématique. Un portefeuille parfaitement diversifié sur un marché national conserve un risque positif qui est égal à celui du marché. La diversification internationale des portefeuilles va permettre

    12 Arnaud Thauvron. « Gestion de patrimoine, stratégies juridiques, fiscales et financière », Ouvrage. Ed DUNOD. Paris, 2009. p370.

    d'abaisser sensiblement le niveau de risque. La diversification d'un portefeuille s'appuie ainsi sur divers types de facteurs : classes d'actifs, zones géographiques, pays, secteurs d'activité, entreprises, etc. Elle est de plus en plus souvent obtenue grâce à l'utilisation de fonds partiellement diversifiés (par exemple de fonds sectoriels).

    Sur la base du principe de diversification, la théorie propose des méthodes d'optimisation de portefeuilles. Celles-ci permettent de déterminer la meilleure composition possible du portefeuille, à un instant « t », tel que le risque soit minimum pour un niveau de rentabilité donné (ou réciproquement, tel que la rentabilité soit maximale pour un niveau de risque fixé). Ces méthodes sont utilisées comme aide à la décision pour sélectionner les portefeuilles « efficients » parmi lesquels l'investisseur pourra choisir en fonction de son attitude vis-à-vis du risque. Certains fonds de gestion quantitative s'appuient de manière systématique sur une telle approche.

    1.2 De la théorie du portefeuille à la gestion du portefeuille : 13

    La théorie du portefeuille14 constitue le cadre conceptuel de la gestion de portefeuille. Sa connaissance est essentielle pour la bonne compréhension des outils et des méthodes utilisées. Cependant, il convient de bien garder à l'esprit qu'elle repose sur deux hypothèses importantes. D'une part, les investisseurs sont supposés totalement rationnels et averses au risque. D'autre part, les marchés sont supposés efficients. D'un point de vue informationnel, cela signifie que les cours des actifs intègrent instantanément toute l'information disponible. En d'autres termes, cela signifie qu'il n'y a pas d'opportunité d'arbitrage sur le marché.

    Section 02 :
    Acteurs, Processus et types de gestion.

    La gestion d'actifs fait intervenir plusieurs catégories d'acteurs. Les méthodes de gestion, les types de fonds et de gestion proposés aux investisseurs sont multiples.

    2.1 Les acteurs de la gestion d'actifs :

    La gestion d'actifs implique différents catégories d'acteurs : l'autorité des marchés financiers, les conseillers en investissements financiers, les acteurs au niveau des fonds eux-mêmes.

    L'autorité des marchés financiers (AMF) : « autorité publique indépendante chargée de contrôler les secteurs financiers et boursiers. »15. Elle détermine largement le cadre dans lequel la gestion d'actifs s'organise. L'AMF réglemente, autorise les acteurs et produits (agréments) et les opérations financières des émetteurs (visas), surveille et contrôle les acteurs et les marchés. Elle dispose également d'un pouvoir de sanction.

    Les Conseillers en Investissements Financiers (CIF) exercent une activité de conseil en gestion de patrimoine destinée aux particuliers. Les CIF conseillent leurs clients sur la stratégie

    13 Arnaud Thauvron, 2009. Op.cité. p371.

    14 La gestion de portefeuille s'appuie sur des concepts et méthodes issus de la théorie moderne de portefeuille initiée par Markowitz. « Portofolio selection », Journal of finance, vol 7, 1952.

    15 Jean-Yves Capul & Olivier Garnier, dictionnaire d'économie et de sciences sociales, P25.

    patrimoniale adaptée à leur situation. Ils leurs recommandent les produits et notamment les fonds qui leur semble les plus pertinents. Les conseillers en investissements financiers dispose d'une compétence professionnelle (formation et expérience).

    Ils sont obligatoirement des membres d'une association professionnelle agréée par le l'Autorité des Marchés financiers. Ils doivent être assurés en responsabilité civile professionnelle et respecter des règles de bonne conduite. Les CIF sont rémunérés par leurs clients, soit sous forme d'honoraires déterminés à l'avance, soit sous forme d'un pourcentage des sommes gérées ou des gains réalisés par les clients.

    Différents acteurs interviennent directement dans le cadre des OPCVM (Organismes de placements collectifs de valeurs mobilières, qui sont des produits d'épargne collective gérés par une institution financière qui acquiert des valeurs mobilières pour le compte des épargnants).16 Les rôles des acteurs de la gestion d'actifs sont précis, mais fortement liés :

    · Le promoteur est l'établissement qui prend l'initiative de la commercialisation de l'OPCVM ;

    · Les parts de FCP (Fonds Communs de Placement) ou les actions de SICAV (Sociétés d'investissement à capital variable, qui sont des sociétés offrant des produits d'épargne collective et dont le capital varie chaque jour en fonction des apports et des retraits des épargnants.)17 sont disponibles auprès des distributeurs, appartenant le plus souvent aux réseaux bancaires ou financiers, mais aussi des CIF qui ont la carte de démarcheur ;

    · Le dépositaire assume le contrôle de la régularité des décisions de gestion du fonds et la responsabilité de la bonne conservation des actifs (titres et numéraires). Le dépositaire est le plus souvent une filiale d'un groupe bancaire ou financier. Il assume la sécurité des actifs

    · La société de gestion de portefeuille est chargée de la gestion administrative, comptable et financière de l'OPCVM. elle doit être habilitée par l'autorité des marchés financiers, la séparation des fonctions de gestion et de conservation permet une meilleure sécurité du système. Au sein de la société de gestion, le gérant est responsable de l'achat et de la vente des titres qui composent le portefeuille. Son action doit respecter le mandat du fonds et notamment sa stratégie d'investissement exposées dans le prospectus de l'OPCVM. Les sociétés de gestion peuvent aussi vendre les parts de FCP et actions de SICAV.

    2.2 Les modes de gestion, Profils et Styles de gestion :

    L'investisseur doit choisir entre plusieurs modes de gestion. Différentes profils, styles, types de fonds et de gestion lui sont proposés. Leurs appellations varient en fonction des stratégies commerciales et marketing des promoteurs et des distributeurs d'OPCVM.

    2.2.1 Modes de gestion :

    Le choix du mode de gestion dépend du degré d'implication de l'investisseur dans la gestion de son portefeuille et de sa préférence pour une gestion individuelle ou collective :

    16 Jean-Yves Capul & Olivier Garnier, dictionnaire d'économie et de sciences sociales. P23.

    17 idem.

    - La gestion libre : L'investisseur gère lui-même son portefeuille, et ceci de manière individuelle. Cela nécessite de sa part une bonne connaissance des marchés et des produits et de disposer de suffisamment de temps ;

    - La gestion conseillée : L'investisseur souhaite prendre lui-même les décisions de gestion de son portefeuille au quotidien. Il s'entoure cependant des conseils et recommandations d'un professionnel indépendant (Conseillers en Investissements financiers) ou non

    - La gestion collective : L'investissement est effectué dans un ou plusieurs OPCVM. Le recours aux fonds de fonds est de plus en plus fréquent ;

    - La gestion sous mandat (GSM) ou gestion déléguée : L'investisseur qui ne souhaite pas gérer lui-même ses actifs financiers en délègue la gestion à un gérant. Celui-ci décide de l'allocation d'actifs et du choix des titres en fonction du "mandat de gestion" signé par l'investisseur. Ce contrat essentiel doit être le plus précis possible. Il détermine notamment, en fonction des objectifs du mandant et de son profil de risque, le type de titre et/ou d'OPCVM acceptés et la structure du portefeuille.

    2.2.2 Profils de gestion :

    La gestion d'un portefeuille (ou d'un fonds) peut être profilée en fonction de l'aversion au risque de l'investisseur, c'est-à-dire de son "profil de risque". Sont ainsi proposés des profils types plus ou moins différents selon les réseaux de distribution. Trois profils principaux existent :

    - " Prudent " : Les fonds sont investis principalement en obligations ou en produits de taux à court terme (titres de créances négociables à court terme). Le potentiel de rentabilité et de risque est modéré. Cependant, le placement en titres de créances est soumis au risque d'évolution des taux d'intérêt et au risque de crédit (défaut de l'émetteur). Attention également aux risques, qui peuvent être relativement importants, liés à l'utilisation de certains fonds monétaires qualifiés de "dynamiques" ;

    - " Equilibre " : Les investissements se répartissent de manière équilibrée entre les actions et les produits de taux (obligations et titres de créances négociables à court terme). La rentabilité et le risque sont considérés comme moyen ;

    - " Dynamique " : L'essentiel du portefeuille est investi en actions. Le potentiel de rentabilité et de risque est élevé.

    La gamme des profils peut être élargie aux deux extrémités (profils "sérénité"..."offensif ").

    Afin d'obtenir des performances adéquates à ces profils, le recours au fonds de fonds (multigestion) s'est largement développé au cours des dernières années. Les contrats d'assurance-vie multisupports proposent des services similaires à travers différentes "options de gestion". En fonction du profil de l'assuré, et donc de l'option choisie, le poids relatif des investissements en euros et dans les différents fonds présélectionnés (essentiellement composés d'actions) est modulé.

    2.2.3 Styles de gestion :

    Pour les fonds actions, le type d'entreprise dans lequel se fait l'investissement permet de définir le style de gestion. Deux critères sont utilisés : la valorisation des entreprises et leurs perspectives d'évolution. Trois types principaux de styles sont proposés :

    - valeur (value): De manière à obtenir une rentabilité élevée, le portefeuille est investi dans des titres sous-cotés. La valorisation de la société à sa juste valeur devrait se traduire par une hausse des cours dans le futur ;

    - Croissance (growth) : Le portefeuille est invsti en valeurs de croissance, c'est-à-dire dans des sociétés correctement évaluées, mais dont les perspectives de croissance devraient permettre de bénéficier d'une hausse des cours ;

    - mixte (blend) : Le portefeuille est géré de manière à réaliser un compromis entre les styles "value" et "growth".

    2.3 Les différents types de fonds :

    Il existe deux grandes catégories de fonds : les fonds d'investissement (mutual funds) et les fonds de pension (pension funds). Ces derniers sont constitués et gérés dans une optique de financement de la retraite par capitalisation.

    Les fonds d'investissement peuvent être à capital fermé ou ouvert. Les fonds à capital ouvert (open-end mutual funds) sont les plus nombreux en France. Ils correspondent à la plupart des SICAV et FCP agréés par l'AMF. De nouveaux investisseurs peuvent entrer dans ce type de fonds, en permanence, en achetant des actions de SICAV ou des parts de FCP (la vente des titres permet parallèlement de sortir du fonds).

    Les fonds d'investissement à capital fermé (closed-end mutual funds) sont davantage développés aux Etats-Unis. De tels fonds existent cependant en France, notamment en matière de capital investissement (private Equity).Ils sont constitués pour lever un certain montant de capitaux qui servira à financer des opérations de haut de bilan. Une fois le montant collecté, le fonds est "fermé". Certains fonds structurés (souvent domiciliés au Luxembourg) ont aussi le caractère de fonds fermés.

    2.4 Les processus de gestion d'un portefeuile : 18

    Le processus de gestion "classique" consiste généralement à procéder à l'allocation stratégique et tactique d'actifs, puis à la sélection des valeurs.

    2.4.1 L'allocation stratégique d'actifs :

    Il s'agit de l'allocation de à moyen ou long terme, sur un horizon de plusieurs années (par exemple 5 ans). Elle consiste à choisir, en fonction des objectifs de l'investisseur, les différentes classes d'actifs retenues (actions, obligations, titres de marché monétaire, dérivés, produits structurés) et leur répartition.

    L'allocation stratégique incluse le choix du (des) marché (s) aux plans géographique et sectoriel, mais aussi du (des) compartiment (s) de marché (pour les actions par exemple : Eurolist, Alternext...). Cela revient à choisir un (des) portefeuille(s) de référence appelé(s) benchmark(s). Les indices de marché sont utilisés seuls ou de manière combinée. L'allocation stratégique correspond à une approche top down.

    2.4.2 L'allocation tactique d'actifs :

    Allocation à court terme, elle consiste à ajuster le portefeuille régulièrement en fonction des opportunités et des menaces du marché. Elle se traduit par une modification des pondérations des classes d'actifs, par rapport au portefeuille de référence et ceci dans la limite des écarts fixés. La

    18 Arnaud Thauvron, 2009. Op.cité. De p376 à p381.

    sensibilité du portefeuille aux fluctuations du marché est augmentée (réduite) lors que l'on anticipe une hausse (baisse) du marché. Le gérant fait ainsi preuve d'une plus ou moins bonne aptitude en matière de market timing.

    2.4.3 La sélection des valeurs :

    Il s'agit enfin, par classe d'actifs, de sélectionner les valeurs à inclure dans le portefeuille (ou à exclure). Cette sélection est basée plus ou moins selon les fonds, sur l'utilisation de méthodes issues des modèles d'évaluation d'actifs et de l'optimisation de portefeuilles. Certains fonds moins enclins à utiliser la gestion quantitative préfèrent recourir davantage à l'analyse fondamentale et au jugement des gestionnaires. La capacité du gérant en matière de stock picking est déterminante. Dans les grandes institutions de gestion d'actifs, cette fonction est assurée par des gérants spécialisés par classe d'actifs. La sélection des valeurs correspond à une approche du type bottom up.

    Le processus de gestion suivi par un fonds, dans la pratique, varie en fonction du type de fonds et de gestion. Il est aussi susceptible d'évoluer au cours du temps.

    2.5 Les principaux types de gestion :

    Les gestions actives et passives sont traditionnellement opposées. D'autres types de gestion sont apparus au gré de l'évolution des marchés et des attentes des investisseurs.

    2.5.1 La gestion active :

    L'objectif est de dégager une rentabilité supérieure à celle du marché. Les informations disponibles sont utilisées pour acheter les titres sous-évalués et vendre les titres surévalués. Les gérants de fonds sont supposés être mieux informés que les investisseurs individuels et plus à même de par leur expérience, de détecter les bonnes opportunités. Le stock picking joue ici un rôle essentiel.

    2.5.2 La gestion passive ou gestion indicielle :

    L'objectif est d'obtenir une rémunération conforme à celle du marché. Ce type de gestion s'est développé en période de hausse forte et durable du marché. Le portefeuille a la même structure que le marché de référence, présenté par un indice boursier (CAC 40, DJ STOXX 50, FTSE 100, DOW Jones...). Deux types de fonds sont utilisés : des fonds indiciels (Index mutual funds) et des trackers (exchange traded funds).

    Ces derniers sont des fonds indiciels cotés, en Europe sur Euronext (segment Next Track) ou sur le NYMEX aux USA. Les trackers sont échangés tout au long de la séance de bourse comme des actions. La gestion passive consiste à répliquer les variations du marché. Elle repose sur l'idée que l'investisseur (le gestionnaire) n'a pas d'information susceptible de l'inciter à avoir un portefeuille différent de celui du marché.

    2.5.3 La gestion garantie :

    Elle vise à permettre à un investisseur, à un horizon fixé, d'obtenir un capital garanti ou une rémunération nominale, et de profiter d'une éventuelle évolution favorable d'un (ou de plusieurs) marché(s). Cette gestion est proposée par les OPCVM à formule, qui correspondent à une offre très

    diversifiée. Une étude détaillée et scrupuleuse des spécificités du fonds à l'aide du prospectus est impérative. Deux catégories de fonds peuvent être distinguées :

    - Les fonds garantis qui permettent de récupérer à l'échéance tout ou partie du capital initial ;

    - Les fonds à promesse pour lesquels le niveau de performance est connu, mais dont le gain réel

    dépend de l'évolution du support de référence (indice, panier d'indices ou d'actions...) sur une

    période précise prédéterminée.

    La gestion de ce type de fonds utilise principalement deux techniques : l'utilisation directe d'options (par exemple : achat d'obligations coupon zéro et de calls sur l'indice de référence) et l'assurance de portefeuille. Cette dernière technique repose sur la gestion dynamique d'un portefeuille d'actions (ou contrats à terme sur indice) et d'obligations (ou contrats à terme sur taux à long terme).

    2.5.4 La gestion alternative :

    L'objectif est d'atteindre une performance absolue et décorrélée des principaux indices de marché. Les fonds alternatifs s'appuient sur des stratégies complexes qui font largement appel aux produits dérivés. Ils constituent une catégorie très hétérogène du fait de la diversité des stratégies suivies, des objectifs de performance et des niveaux de risque.

    2.5.5 La gestion éthique :

    L'objectif est ici d'atteindre une performance financière tout en respectant des principes éthiques. Les fonds éthiques regroupent aujourd'hui deux types de fonds : les fonds solidaires (ou de partage) et les fonds d'investissement socialement responsable (fonds ISR).

    A la différence des premiers, les fonds ISR connaissent un développement important. Ces fonds investissent en fonctions de critères liés à la morale, la responsabilité sociale de l'entreprise, le développement durable. Trois approches existent :

    - la sélection des titres (screening) de manière positive. Le fonds investi dans les sociétés qui respectent le mieux les critères retenus (best in class) ou qui font le plus d'efforts pour y parvenir (best effort) ;

    - la sélection des titres de manière négative. Certains secteurs ou certaines sociétés qui ne

    respectent pas les critères retenus sont exclus (secteur de l'armement, par exemple) ;

    - l'activisme actionnarial. Les fonds cherchent à améliorer les pratiques ISR des entreprises dans

    lesquelles ils investissent

    Section 03 :
    Performance du portefeuille.

    La performance d'un portefeuille s'apprécie en termes de rentabilité et de risque (et non pas seulement de rentabilité, comme cela est encore trop souvent fait. Elle est déterminée par la performance de ses différentes composantes, qu'il s'agisse d'actifs financiers détenus directement, de contrats d'assurance-vie ou d'OPCVM.

    Si un portefeuille comporte de multiples compartiments, il est utile de décomposer la mesure de performance de manière à pouvoir déterminer la contribution de chacun de ceux-ci à la réalisation de la performance globale.19

    La mesure des performances joue un rôle essentiel dans l'activité de gestion d'actifs. Elle permet à l'investisseur de connaître les performances de ses placements publiés dans les medias. Ces derniers influencent le choix des placements futurs, quelles sont les principales méthodes utilisées ?

    3.1 Attribution et persistance des performances :

    La décomposition de la performance (en fonction des capacités à anticiper l'évolution du marché et à sélectionner les titres) est à la base des pratiques d'attribution de performance développées dans les sociétés de gestion de portefeuille. L'attribution de performance consiste à expliquer la rentabilité d'un portefeuille par les décisions prises par le gérant en matière d'allocation d'actifs et de sélection des titres. Le critère de performance devient alors un outil de gestion managériale, voire l'incitation en termes de rémunération du gérant. Il permet d'améliorer de manière continue la gestion du fonds, d'en faire évoluer le processus de gestion, et si nécessaire la stratégie.

    La question de la performance des gérants de fonds et de sa persistance dans le temps est récurrente. Deux types d'approches sont effectués. La performance absolue consiste à étudier chaque fonds séparément. La performance relative revient à comparer la performance du fonds, et son évolution au cours du temps, avec celles d'autres fonds.

    Au plan professionnel, de nombreux classements sont effectués de manière à faire apparaître les meilleurs gérants de chaque catégorie. Morningstar établit, par exemple, des classements de fonds par catégorie en s'appuyant sur une « boite de style » ad hoc (tableau à double entrée : style de gestion, importance de la capitalisation des sociétés dans lesquelles le fonds est investi). Standard and Poor's propose un classement des gestionnaires de type « scorecard » par catégorie de fonds. Les medias (journaux, Internet...) diffusent périodiquement des classements des OPCVM.

    Ces classements n'ont de sens que s'ils comparent des fonds vraiment comparables, sur une période strictement identique et s'ils tiennent compte de leurs niveaux de risque respectifs. Les fonds doivent correspondre à la même catégorie (classe d'actifs, type de gestion, style de gestion...), être de dates de création proches (deux fonds ouverts dans des phases de cycles différentes sont plus difficilement comparables) et gérer des montants de capitaux similaires. Les classements des fonds publiés n'ont malheureusement, le plus souvent, qu'un intérêt très relatif. Ils constituent cependant un argument commercial important pour les réseaux de distribution d'OPCVM. Les effets pervers de tels classements ont été soulignés. Ils pourraient conduire certains gérants à privilégier une gestion à court terme du portefeuille et à prendre plus de risques que ce que le prospectus de l'OPCVM prévoit.

    L'approche académique de la performance et de sa persistance a fait l'objet de nombreux travaux au cours des années récentes, travaux menés à la fois sur les fonds d'investissement et les fonds de retraite. Les méthodologies utilisées sont variées et les résultats contrastés. Ces études ne permettent pas pour l'heure de mettre en évidence une persistance de la performance des gérants sur plusieurs années consécutives. Ce constat renforce l'intérêt des fonds de fonds.

    19 BROQUET. COBBAUT & Gillet. Van den berg, « Gestion de portefeuille ». 4ème éd. Paris, Août 2004. Page 457.

    Conclusion :

    L'efficacité de la gestion du portefeuille relève du caractère de gestionnaire qui fait diversifier et optimiser le portefeuille en réalisant des plus values importantes. Pour se faire, une considération délicate doit se porter sur la gestion des risques présents et potentiels.

    CHAPITRE III :

    LE SERVICE

    PORTEFEUJLLE

    Chapitre III :
    Le service portefeuille.

    Partie 01 : Présentation du service portefeuille :

    Chaque agence bancaire dispose d'un service dénommé « le service portefeuille » qui a pour rôle principal de traiter l'ensemble des opérations intéressant les effets de commerce libellés en dinars, remis par la clientèle aux fins d'encaissement, et qui se repose sur quatre notions (notion d'exploitation, de risque et d'engagement, de trésorerie et de sécurité) fondamentales.

    Pour une meilleure efficacité dans la prestation, le service portefeuille dispose des moyens matériels et d'un personnel qualifié.

    Section 1 :
    Le rôle et l'activité du service portefeuille.20

    Le service portefeuille est une structure autonome dans les grandes agences. Par contre dans les agences moyennes, il reste rattaché au service de la caisse.

    Le service portefeuille est chargé de l'encaissement des effets de commerce remis par la clientèle. Ces encaisses sont pratiquées sous forme d'encaissement ou d'escompte.

    1.1 Le rôle du service portefeuile :

    Le service portefeuille est chargé du traitement des effets et chèques entre le moment de leur remise par le client en vue de leur escompte ou de leur encaissement et celui de leur présentation au débiteur pour recouvrement. Compte tenu de l'organisation retenue pour l'agence, le service portefeuille peut également être chargé de la mobilisation des crédits.

    Le circuit parcouru par un effet ou un chèque depuis sa présentation jusqu'à son paiement, comporte deux interventions principales :

    > Celle de l'étude du risque de l'opération de crédit qui est faite, initialement, de la même manière que pour une demande de crédit afin de déterminer une côte et, au fur et à mesure des présentations, à l'occasion de la décision d'admission à l'escompte par le comité d'escompte ;

    > Celle du traitement matériel de l'effet ou du chèque : Le faire entrer, le conserver, le présenter au paiement...etc. Ce traitement comporte une série d'étapes : la réception, la vérification, la conservation et le recouvrement.

    L'ensemble des effets et chèques figurant sur un même bordereau constitue une remise.

    Il s'agit de « remise à l'encaissement » lorsque leur traitement ne comporte que la seconde intervention ci-dessus, à savoir la réception, la vérification, la conservation et le recouvrement.

    20 Extrait d'un document interne de la BEA /agence 41.

    Il s'agit de « remise à l'escompte » lorsque leur traitement comporte, en outre, l'étude du risque. Dans ce cas, la présentation des remises pour décision au comité d'escompte s'intercale entre les étapes de la réception, vérification et de la conservation du processus décrit précédemment.

    Pour toutes les remises, il y a donc un traitement matériel constitué par la réception, la vérification, la conservation éventuelle, le recouvrement et qui relève de l'autorité du chef de service portefeuille.

    La phase d'appréciation du risque propre aux remises présentées à l'escompte relève, quant à elle, de l'autorité des structures engagements et commerciales du siège.

    Il faut néanmoins signaler que les effets à vue et les chèques n'ont pas à subir l'étape de la conservation et doivent être mis en recouvrement dans les meilleurs délais.

    1.2 Les principes généraux régissant l'activité du service portefeuile :

    L'activité du service portefeuille repose sur quatre notions fondamentales. 1.2.1 La notion d'exploitation :

    Il comporte avant tout, que la clientèle soit servie convenablement, rapidement et renseignée avec exactitude.

    Le souci apporté au traitement des remises et le rendement du personnel qui doit être accueillant, et compétant, contribue à la satisfaction de la clientèle.

    1.2.2 La notion de risque et d'engagement :

    Comme pour toutes études de crédit, la présentation du risque est prédominante en matière d'escompte afin d'éviter ou de réduire, dans la mesure du possible, et par tous les moyen, les risques d'impayés.

    La bonne connaissance de la clientèle, la stricte observation des prescriptives règlementaires et légales ainsi que l'extrême rigueur dans le suivi des opérations sont nécessaire à une bonne gestion des engagements.

    1.2.3 La notion de trésorerie :

    Les valeurs détenues par le service portefeuille représentent des créances que la banque doit recouvrir pour son propre compte ou pour celui de ses clients.

    Ces valeurs constituent un élément très important pour la trésorerie de l'agence. Elles doivent être remises rapidement en recouvrement afin de tendre vers une utilisation rationnelle des capitaux.

    La notion de trésorerie s'apprécie à travers la réduction du délai de traitement des opérations. La rapidité de l'exécution de ces dernières, doit avant tout, caractériser l'activité du service portefeuille plus que pour tout autre service.

    L'activité du service portefeuille est la base de l'équilibre financier de l'agence. Dans ce domaine, une étroite collaboration avec les autres services de l'agence est nécessaire.

    1.2.4 La notion de sécurité :

    Pour les opérations traitées sur des valeurs (chèques et effets), il est indispensable de :

    > S'assurer que les mesures de sécurité, telle que la vérification des signatures apposées sur les bordereaux de présentation à l'escompte, et la régularité matérielle des chèques et des effets soient observées lors de la réception du traitement des remises

    > Contrôler fréquemment les existants, les valeurs, les documents servants de justificatifs et les valeurs, doivent être manipulés et conservés dans les conditions de sécurité prévues par les dispositions en vigueur ;

    Section 2 :
    Administration du service portefeuille.21

    La tâche attribuée au service portefeuille, consiste en l'examen matériel des effets, pour vérifier leur régularité (mentions obligatoires, endossement...etc.), on procède ensuite à la classification, en faisant une distinction entre les effets à l'encaissement et les effets à l'escompte.

    2.1 Les dispositions matérielles du service portefeuille :

    Dans la pratique, l'aménagement des locaux et l'importance des effectifs conditionnent la disposition des différents compartiments du service. Les recommandations ci-après, applicables d'ailleurs à l'ensemble des services en relation avec la clientèle, doivent permettre une meilleure efficacité dans la présentation de service.

    2.1.1 Le chef de service :

    Il doit être installé de manière à pouvoir, à la fois, surveiller l'ensemble de son service, se trouver en liaison avec les divers postes de travail et avoir aisément accès aux guichets.

    2.1.2 Le personnel chargé des opérations de guichets :

    Il doit se tenir aux aurores du comptoir. L'accès aux guichets doit être dégagé pour faciliter le service et pour permettre aux employés supplémentaires de venir prêter main forte en cas de besoin.

    2.1.3 Les employés chargés de travaux administratifs :

    Ils doivent, dans la mesure du possible, être tenus éloignés des guichets pour que leur activité échappe au regard du public et qu'ils ne soient pas distraits, ni dérangés dans leur travail.

    Les agents du service portefeuille doivent veiller à ce que les valeurs détenues par le service et les cachets soient, en fin de journée, conservés dans des coffres fermant à clé. Il en va de même pour les dossiers de risques, les fiches de renseignements et tous les autres documents.

    21 Melle BOUALI Kenza & Melle DAHES Souad. « Les Opérations et la gestion du service portefeuille, au niveau d'une banque », Promotion 2008.

    2.2 Attributions et responsabiités des agents du service portefeuile :

    2.2.1 Le chef du service portefeuille :

    Le chef de service du portefeuille assume la responsabilité de la bonne marche de son service sous l'autorité du directeur de l'agence.

    a) Les attributions de chef du service en matière d'administration : Le chef du service portefeuille doit :

    ~ assurer la préparation et la présentation des remises à l'escompte au comité d'escompte ; ~ assurer la répartition rationnelle du travail dans son service et instaurer les principes de méthodes et de rigueur auxquels les agents doivent se référer ;

    > veiller au bon fonctionnement de son service dans la répartition de l'exécution du travail de chaque agent et éviter, tout retard ;

    > être informé sur tous les mouvements de son personnel ;

    > suivre l'état d'avancement des travaux des divers compartiments de son service et apporter les mesures propres à éliminer toute entrave à la bonne marche du service ;

    > inculquer à son personnel le goût du travail exécuté avec précision ;

    > faire régner la discipline dans son service ;

    > déceler les causes des erreurs de son service et s'efforcer d'en éviter le renouvellement et rappeler le déroulement correct des diverses phases de l'opération. Lorsqu'une question embarrasse un agent, celui-ci est tenu d'en référer à son chef direct ;

    ~ assurer la bonne tenue matérielle de son service qui ne doit prêter à aucune critique, tant durant les heures d'ouverture qu'après la fermeture des guichets.

    b) La fonction contrôle de chef du service portefeuille :

    Le chef de service portefeuille est chargé de faire exécuter, par lui-même ou par un adjoint qualifié, un certain nombre de vérifications qui renforcent sa capacité du contrôle, il veillera à :

    > l'appréciation du risque que peuvent engendrer les opérations traitées et à ce que le personnel observe strictement les instructions ;

    > la surveillance des encours par rapports aux cotes autorisées ;

    > la vérification des bordereaux de remises et leur conformité avec les valeurs (numéro de compte, clé de contrôle, total des montants,...etc.);

    > la vérification matérielle des valeurs (mentions obligatoires, timbrage, endos,...etc.) ; > l'application rigoureuse des dates de valeurs ;

    > la mise à jour régulière des dossiers risqués et des renseignements commerciaux ; > la mise en recouvrement rapide des valeurs ;

    ~ au suivi de la mobilisation des crédits ;

    ~ au suivi des impayés ;

    > la vérification des avis de crédit et de débit des comptes clients ;

    > la vérification des avis de sort et des signatures de ceux-ci lors de leur retour. La prise en charge de cette fonction lui impose :

    > D'engager des enquêtes sur toute défaillance constatée et requérir les explications de l'agent fautif et attirer son attention sur les conséquences qui auraient pu résulter de sa négligence et l'inviter à procéder à la régularisation des anomalies ;

    > de tirer les meilleurs renseignements des documents qui lui sont remis pour son visa et signature ;

    > De faire en sorte que les vastes interventions et investigations quotidiennes informent son personnel qu'il est objet d'un contrôle incessant et créer ainsi une ambiance propre à décourager toute tentative de fraude ou de laisser aller.

    Par ailleurs, les interventions suivantes permettant de témoigner de sa vigilance dans l'exercice de ses fonctions :

    > l'établissement, la réception, la comparaison des relevés comptables et les recherches qui en découlent ;

    > l'examen des pièces au moment de l'arrêté de la journée comptable ;

    > le contrôle périodique des valeurs enregistrées dans les comptes d'existants ; > l'examen fréquent et régulier des dossiers risqués et des encours autorisés.

    Le chef de service portefeuille est en outre chargé de :

    > la conservation des valeurs dans les conditions de sécurité requises (conservation dans des coffres) ;

    > la présentation à bonne date des effets et chèques en recouvrement ;

    > le renouvellement rapide des billets directs ;

    > la mobilisation des crédits autorisés sur la base des dossiers et des instructions de la structure de l'agence chargée des engagements ;

    > s'assurer que les valeurs sont recouvrées dans les délais ;

    > vérifier que les avis de sort sont signés convenablement avant de créditer les clients ;

    > s'assurer que les impayés sont contre-passés immédiatement si la position du compte le

    permet, dans le cas contraire, engager les procédures de poursuites (protêt, mises en

    demeure,...etc.).

    Le chef de service portefeuille prépare les remises en vue de les présenter au comité de l'escompte. Son action doit porter notamment sur l'appréciation du risque, il doit procéder à une étude approfondie de chacun des effets qui lui sont présentés. L'étude doit porter tant sur le cédant que sur le tiré, compte tenu de leur solvabilité, de leur honorabilité, de la cote autorisée, des encours des incidents de paiement (impayés, prorogés,...etc.).

    Les travaux dont la bonne fin est subordonnée à un pouvoir d'appréciation ou de décision, sont de la compétence du chef de service.

    Toutefois, le chef de service peut se décharger sur son adjoint et sur son personnel de l'exécution des tâches matérielles qui ne pourraient être assurées qu'au détriment de ses véritables attributions.

    En accord avec la direction de l'agence, le chef de service se fixe les travaux qu'il se réserve de suivre personnellement, compte tenu de l'importance du service, du nombre et de la qualité des collaborateurs qui le secondent. Parmi ses tâches, figurent la lecture de l'intégralité du courrier destiné au service et l'instruction des affaires qui, par leur importance ou leur objet, se distinguent des affaires courantes notamment les plaintes ou les réclamations de la clientèle.

    2.2.2 Le personnel du service portefeuille :

    La nature des opérations traitées par le service portefeuille et les conditions de sécurité que requiert leur exécution exigent une certaine spécialisation par poste ou par compartiment de travail. Les fonctions sont réparties entre l'encaissement, l'escompte, les risques, les renseignements commerciaux et les impayés. Les trois dernières fonctions peuvent être considérées comme des travaux administratifs, tandis que les deux premiers ou du moins leur prise en charge relève, du travail de guichet à savoir la réception des remises.

    Les guichetiers doivent être déchargés pendant les heures d'ouverture des travaux administratifs, ces derniers seront confiés à des agents qui n'ont pas de contact avec le public.

    Les fonctions d'encaissement et d'escompte comportent une phase de traitement au guichet et une autre qui est purement administrative. En fonction du volume des opérations, la répartition du traitement de ces deux opérations peut être concentrée ou spécialisée, respectivement, sur un ou plusieurs agents.

    Il convient toutefois de se garder d'une spécialisation excessive. Il est en effet indispensable, lorsque certains agents ont exceptionnellement à faire face à un surcroît de travail qu'une aide puisse leur être fournie.

    Dans le cadre de la répartition des tâches, le travail doit être organisé de manière à éviter le monopole d'un agent sur un ensemble d'opérations qui contribue à le soustraire à tout contrôle.

    a) La fonction « guichet » :

    Les agents affectés à ce poste de travail sont chargés d'accueillir la clientèle, de la renseigner et de prendre ses instructions.

    Ils procèdent à la vérification des bordereaux de remises, à la vérification matérielle des chèques et des effets (mentions obligatoires, timbrages, suite des endos), et accusent réception aux clients.

    L'organisation de ce poste de travail, qui est en contact direct et permanent avec le public, doit donc être conçue en fonction notamment des notions d'exploitation et de sécurité.

    La compétence, l'esprit de rigueur et l'amabilité sont donc : les qualités primordiales qui doivent être exigées des guichetiers étant entendus qu'ils doivent avoir l'expérience de la tenue d'autres postes de travail tel que virement (service caisse), tenue des dossiers risqués,...etc. Etant en relation avec le public, ils doivent diffuser aux autres services et plus spécialement celui chargé des engagements, les informations qu'ils ont l'occasion de recueillir.

    L'agent chargé du guichet remettra les instructions de la clientèle au fur et à mesure de leur réception au chef de service qui se chargera de leur répartition sur les différents compartiments du service.

    b) La fonction encaissement :

    L'encaissement est l'opération par laquelle, le banquier en vertu d'un mandat tacite se charge du recouvrement des valeurs (chèques et effets) que lui confie sa clientèle et dont le produit ne sera disponible pour celle-ci qu'après recouvrement, c'est-à-dire, lorsque le banquier en aura lui-même enregistré le montant dans ses comptes.

    Les agents affectés à ce compartiment sont donc chargés de recevoir les remises, de les vérifier, de les traiter, et éventuellement de les comptabiliser et de les mettre en recouvrement à bonne date. Ils établissent les avis de sort qui devront accompagner ces valeurs.

    A la réception, des avis de sort dument signés par des personnes accréditées dont la signature doit être vérifiée, ils établissent les avis de crédit des comptes des remettants sans omettre de décompter les commissions.

    Les valeurs impayées jointes à l'avis de débit des commissions et des frais de retour sont restituées, par leurs soins, aux remettants soit directement contre décharge, soit sous pli recommandé.

    Les agents chargés de l'encaissement sont responsables :

    > des opérations de compte à compte représentatif des remises de chèques payables sur les caisses de la même agence ;

    > de la conservation et de l'envoi au recouvrement, à bonne date des valeurs qu'ils ont prises en charge ;

    > des avis de crédit qu'ils établissent ;

    > du décompte des commissions ;

    > des dates des valeurs appliquées ;

    > du suivi des comptes encaissements sur lesquels sont comptabilisées les remises de la clientèle ;

    > de l'exactitude de ces comptes ;

    > de la régularité des opérations qu'ils traitent ;

    > de la bonne tenue des registres réglementaires.

    Les agents affectés à ce compartiment sont responsables des opérations qu'ils traitent et des erreurs qu'ils peuvent commettre en cette occasion. Ces responsabilités peuvent être administratives ou pécuniaires, totales ou partielles.

    C'est une responsabilité de fonction et l'établissement ne peut en atténuer les effets, qu'en cas de force majeure dument constatée.

    c) La fonction « escompte » :

    L'escompte est une opération par laquelle le banquier accepte de faire une avance à son client à concurrence du montant d'un effet de commerce dont la propriété lui est cédée moyennant une rémunération et à la condition expresse que l'effet soit payé à échéance.

    Cette avance couvre la période située entre la date d'admission et l'échéance de l'effet.

    Toutefois, l'escompte ne porte pas seulement sur les effets de commerce (lettre de change, billet à ordre), il peut également porter sur des chèques qui, bien que payables à vue, ne puissent être encaissés qu'après des délais de recouvrement plus ou moins importants.

    L'opération d'escompte est donc une opération de crédit avec tous les risques qu'elle comporte et à ce titre, et comporte tenu de sa complexité, la décision portant autorisation d'escompte est double :

    · Elle émane du comité de crédit qui détermine la cote d'escompte après appréciation du risque d'une manière globale, sur la base du dossier et de la procédure réglementaire ;

    · Elle relève des prérogatives du comité d'escompte de l'agence qui décide de l'admission des remises après analyse de la qualité du papier présenté.

    La notion de risque prend ainsi toute sa signification et les agents affectés à ce compartiment de travail doivent s'y référer constamment.

    c1) Attribution : Les agents de compartiment sont chargés de :

    > réceptionner les remises de la clientèle, de vérifier l'exactitude des bordereaux et la régularité matérielle des valeurs ;

    > de les enregistrer sur les registres appropriés ;

    > d'annoter les fiches de risques ;

    > de prendre en charge les effets brûlants et d'adresser dans les délais les plus brefs les effets non brûlants à la direction des marchés de capitaux (portefeuille central) ;

    > de préparer les remises au comité d'escompte et exploiter tous les éléments dont ils disposent tels que renseignements, encours, impayés,...etc.) ;

    > de traiter les valeurs admises à l'escompte, restituer ou remettre à l'encaissement les valeurs non admises à l'escompte.

    Le poste escompte est un poste à risque, il y a lieu de lui affecter les agents les plus vigilants qui ont de l'expérience de tous les postes du service et une formation appropriée.

    c2) Responsabiités des agents chargés des opérations d'escompte : Les agents chargés de l'escompte sont responsables de :

    > la conservation et selon le cas, de l'envoi à la direction des marchés de capitaux ou de l'envoi en recouvrement à bonne date, des valeurs qu'ils ont prises en charge ;

    > l'exactitude et de la régularité des bordereaux de remises ;

    > la régularité matérielle des valeurs ;

    > la suite des endossements successifs ;

    > la conformité des avis de crédit et de leur imputation aux comptes des cédants ; > les dates de valeurs appliquées ;

    > le décompte éventuel des commissions et taxes ;

    > la bonne tenue des registres ;

    > la mobilisation des crédits et de leurs renouvellements à bonne date ;

    > la comptabilisation et de la régularité des opérations.

    Les agents affectés à ce poste sont responsables des opérations qu'ils traitent et des erreurs qu'ils peuvent commettre en cette occasion.

    Cette responsabilité peut être administrative ou pécuniaire, totale ou partielle. Cette responsabilité est une responsabilité de fonction et d'institution ne peut en atténuer les effets, qu'en cas de force majeure dument constatée.

    d) La fonction «Gestion des impayés » :

    d1) Attribution :

    Les agents affectés à ce travail sont chargés de réceptionner les valeurs qui sont retournées impayées et de les traiter sans retard.

    Cette dernière exigence répond particulièrement au souci de :

    · contre passer immédiatement au débit des comptes des remettants si leur situation le permet, les valeurs escomptées afin d'éviter qu'une provision disponible ne soit retirée entre temps ;

    · restituer les valeurs prises à l'encaissement ;

    · engager dans les délais impartis les poursuites nécessaires (protêt, mise en demeure, saisiearrêt) afin d'obtenir le remboursement des valeurs des remettants.

    d2) Responsabilités des agents chargés des impayés : Les agents chargés des impayés sont responsables :

    > de la contre passation, si la situation du compte le permet, des valeurs escomptées retournées impayées ;

    > De la restitution rapide aux remettants des valeurs prises à l'encaissement ;

    > Des poursuites à engager dans les délais impartis (protêt, mise en demeure, saisie-arrêt) ; > Du respect des instructions de la clientèle et de la direction du siège ;

    > De la comptabilisation et de la régularité des opérations.

    Les agents chargés de ce poste doivent donc avoir l'expérience voulue, une large connaissance des instructions régissant l'activité et une formation juridique.

    Les agents de ce poste sont responsables des fautes commises lors de l'exécution de leurs tâches. La responsabilité peut être administrative ou pécuniaire, totale ou partielle. L'institution ne peut en atténuer les effets qu'en cas de force majeure.

    e) La fonction gestion des renseignements commerciaux et des dossiers risques : e1) Attributions :

    Les agents affectés à ce travail sont chargés :

    > Tout particulièrement, de la mise à jour du fichier des renseignements à recueillir auprès des autres services du siège, des autres agences, des autres institutions bancaires, de la chambre du commerce, de l'exploitation de la presse régionale ou nationale par l'action personnelle dans le cadre de la collecte des informations ;

    > Ils doivent s'astreindre à en vérifier le contenu par les regroupements qu'ils leurs sera possible d'effectuer, la valeur du contenu du fichier influe sur la qualité de la décision d'admission à l'escompte ;

    > En ce qui concerne la communication des renseignements ; il y a lieu d'établir une distinction entre les informations confidentielles qui doivent être réservées à l'usage

    strictement internes et celles plus générales qui peuvent être communiquées à d'autres établissements ;

    > Les agents affectés à la gestion du dossier « risque » sont chargés, après décision d'admission, d'enregistrer tous les effets ;

    > Ils doivent s'attacher à maintenir leur dossier constamment à jour de manière à avoir la situation exacte des encours à chaque instant ;

    > Ils doivent faire preuve de rigueur et de continuité pour éviter tous les retards avec des conséquences directes sur les décisions d'admission à l'escompte et sur le sort de ce dernier.

    e2) Responsabilités :

    Les agents chargés des renseignements commerciaux et de la gestion du dossier « risque » sont responsables :

    > De la mise à jour du fichier des renseignements ;

    > De la bonne tenue de ce fichier et de sa conservation ;

    > Des négligences constatées dans la mise à jour ;

    > Du contrôle des informations recueillies ;

    > Des conséquences pouvant découlées de l'observation de leur mise à jour ; constatation et conservation des dossiers risques des encours et des fichiers qu'ils sont appelés à communiquer au chef de service ou à la direction du siège.

    Conclusion partielle:

    D'une manière générale, l'énonciation des responsabilités des agents affectés au service portefeuille n'est pas limitative et chaque agent est responsable du travail qui lui est confié. Tout retard ou toute négligence lui est imputable.

    Toute faute constatée doit donner lieu à des recherches en vue de déterminer ses causes et situer les responsabilités. Aucun agent ne peut invoquer ignorance du traitement d'une opération, et il lui appartient de demander à ses responsables hiérarchiques des éclaircissements et compléments d'informations nécessaires.

    Lorsqu'une faute est constatée, elle doit être signalée immédiatement au responsable hiérarchique. Un rapport écrit doit, le cas échéant, être établi pour relater les faits, les circonstances dans lesquelles s'est produite l'erreur et la part de responsabilité de l'agent.

    Le rapport doit être transmis à la direction de l'agence qui aura à juger de l'opportunité d'en aviser la direction du groupe d'exploitation et les structures de l'inspection.

    Par ailleurs, le visa de l'assistant de contrôle agence n'a pas pour effets de modifier la responsabilité des agents du service portefeuille.

    Les investigations du service de l'inspection n'ont pas pour effet de donner quitus. Alors même qu'elles donneraient lieu à l'opposition de paraphes pour les commodités du travail.

    Partie 02 : La gestion du service portefeuille :

    Section 1 :
    Le système Swift comme technique de paiement.22

    1.1 Le système Swift :

    Les opérations documentaires fondent leurs mécanismes de fonctionnement sue la possession des moyens de Transmission les plus évolue.

    Au par avant, les réseaux de télécommunication utilises par les banques pour le transport des messages tel que le courrier, câble ou télex n'étaient pas rapide dans la réalisation des règlements financiers internationaux à travers le monde entier.

    Pour cela, il y a eu fondation d'une nouvelle société qui à pour objectifs l'amélioration des paiements financiers Internationaux en introduisant une plus grande normalisation dans les relations Bancaires et en permettent le mécanisme et le traitement des opérations par des systèmes informatiques, ce réseau et nomme « Société for World inter Financial transmission » S.W.I.F.T, dont le siège social est à Bruxelles.

    1.1.1 Le procède Swift :

    SWIFT est le siège de la société coopérative a but non lucratif, fonde le 03 mai 1973 par 239 banques appartenant à 15 pays. Elle à pour mission d'élaborer un outil moderne de communication via l'outil informatique.

    Et cette société à pour objectifs d'améliorer les paiements financiers internationaux en introduisant une plus grande normalisation dans les relations bancaires et en permettant le mécanisme et le traitement des opérations par le système informatiques.

    Il est largement utilise aujourd'hui par les banques pour effectuer des paiements internationaux, il n'est qu'un moyen de paiement, c'est un réseau de télétransmission prive, loue aux administrations qui ont le monopole de télécommunication, gère par ordinateur et dont l'usage est réserve aux banques membre de la société qui en assure la gestion.

    1.1.2 Les règles de fonctionnement du système Swift :

    Les ordres SWIFT font l'objet d'une normalisation poussée afin d'automatiser au maximum leur traitement, et ainsi les exécuter dans les meilleurs délais. Les données classiques d'un virement bancaire : coordonnées bancaires de l'émetteur et du récepteur, un libellé de motif et des zones de service (commission, type de message, etc.), sont rigoureusement codifiées.

    Par exemple, les banques y sont identifiées par leur code BIC. La Society for Worldwide Interbank Financial Télécommunication gère l'enregistrement de ces codes. Pour cette raison, le BIC est aussi souvent appelé code SWIFT.

    22 www.Mémoire online.com. Consulté en janvier 2011.

    1.1.3 Les différents types de message Swift :

    Le SWIFT représente plusieurs types de messages tel que :

    · MT 700/MT701 : Emission d'un crédit documentaire ;

    · MT 705 : Préavis d'émission d'un crédit documentaire ;

    · MT 707 : Modification d'un crédit documentaire ;

    · MT 710/MT711 : Notification d'un crédit documentaire par l'entremise d'une Banque tierce ;

    · MT 720/MT721 : Transfert d'un crédit documentaire ;

    · MT 730 : Accuse de réception ;

    · MT 732 : Avis de levée de réserves ;

    · MT 734 : Avis de refus ;

    · MT 740 : Autorisation de remboursement ;

    · MT 742 : Demande de remboursement ;

    · MT 747 : Modification d'une autorisation de remboursement ;

    · MT 750 : Avis d'irrégularités ;

    · MT 752 : Autorisation de paiement d'acceptation/de négociation ;

    · MT 754 : Avis de paiement / d'acceptation/de négociation ;

    · MT 756 : Avis de remboursement ou de paiement ;

    · MT 202 : banque à banque (crédit acheteur) ;

    · MT 103 : banque fournisseur (crédit fournisseur).

    1.1.4 Les avantages du système Swift :

    Les procèdes SWIFT présente plusieurs avantages tel que :

    a) La Sécurité :

    Les moyens de traitement de l'information qui interviennent aux différents niveaux du réseau sont équipes de programmes sophistiques de détection des erreurs.

    Les messages échangent entre les concentrateurs et les centres de traitements sont cryptes par ordinateurs, le réseau est ainsi protège contre les écoutes pirates.

    Une clé permet de vérifier l'identité de l'émetteur du message. La normalisation des messages supprime les risques non négociables de mauvaise compréhension.

    b) La rapidité :

    Le temps de transmission d'un message est très inférieur au délai d'acheminement d'un courrier postal.

    Et si les communications par télex sont parfois plus rapides, elles sont réservées aux affaires urgentes ou d'un montant important

    c) Le message SWIFT : A un coût réduit, il peut toujours être utilise pour autant que le destinataire soit relié au réseau.

    d) La fiabilité :

    C'est une autre qualité du SWIFT. En raison de sa vocation, les utilisateurs doivent en avoir des positions 24 heures sur 24 heures et 7 jours sur 7.

    Cet objectif est largement réalise, puisque le taux de disponibilité effective est sensiblement égal a 99,5 %.

    Mais il existe un inconvénient du procède SWIFT, c'est les non délivrance d'aucun accuse de réception, ceci implique que le contrôle de la bonne transmission ne peut se faire qu'a travers le contrôle de l'opération elle-même.

    Section 2 :

    Les techniques de paiement traitées par le service Portefeuille.

    L'encaissement des remises présentées constitue l'essentiel des opérations du service « portefeuille ».

    Les 1opérations d'encaissement portent sur des chèques ou des effets de commerce et en conséquence ; les vérifications des caractères de validité et de régularité des titres requis par la règlementation en vigueur sont d'une importance primordiale.

    Dans cette partie seront traitées les dispositions juridiques relatives à ces différents titres ainsi que d'autre notion s'y rapportant.

    On distingue par moyens de paiement, le support matériel de paiement, les principaux moyens de paiement traités par le service portefeuille :

    · Les effets de commerce : la lettre de change, le billet à ordre et le récépissé warrant ;

    · Les instruments classiques : chèque, virement.

    2.1 Les effets de commerce :

    2.1.1 Définition :

    Un effet de commerce est un titre négociable qui donne droit au paiement d'une somme d'argent à court terme. La lettre de change (traite), le billet à ordre et le récépissé-warrant sont des effets de commerce. 23

    Ils constituent non seulement un instrument de paiement mais encore dans certains cas ; un instrument de crédit.

    2.1.2 L'intérêt économique des effets de commerce :

    Les effets de commerce jouent un rôle très important en matière économique et financière : > Ils constituent un procédé de circulation de la monnaie scripturale ;

    23 http://www.afb.fr/Web/internet/content_fbf.nsf/%28WebPageList%29/...Consulté le 08/02/2011.

    > Ils permettent aux établissements financiers, par la technique de mobilisation de créances, de se refinancer ;

    > Ils servent de support à des opérations de crédit et contribuent à la création de la monnaie.

    2.1.3 L'intérêt financier (bancaire) des effets de commerce :

    Les effets de commerce constituent l'un des instruments essentiels de commerce des banques. C'est sur eux que reposent de nombreuses opérations de paiement (recouvrement et paiement des effets de commerce) ou de crédit (escompte, effets financiers).

    De plus, le chèque, qui ne peut être émis que sur une banque, est un titre bancaire. 2.1.4 Les caractéristiques des effets de commerce :

    > Les effets de commerce sont des titres négociables, ils matérialisent un droit et ils sont transmissibles par voie d'endossement ;

    > Ils représentent une créance d'une somme d'argent déterminée ;

    > Ils ont un objet monétaire dont le montant est indiqué sur le titre ;

    > Ils représentent une créance soit immédiatement (à vue), soit à court terme ;

    > Ils sont crées en contre partie déterminée (commerciale) ;

    > Ils sont habituellement reçus en paiement, tout règlement par chèque ou par lettre de change est communément admis.

    2.1.5 Les diférents types d'effets de commerce :

    a) La lettre de change :

    a1) Définitions :

    + Définition 1 :

    La lettre de change est un effet de commerce dans lequel une personne désignée, le tireur, donne l'ordre à une autre personne désignée, le tiré, de régler à une date convenue (par exemple 60, 90, 120 jours) une somme déterminée à un bénéficiaire nominalement désigné ou au porteur de la lettre. 24

    La lettre de change est donc un instrument de crédit et de paiement, payable à terme. Par son acceptation de la lettre, le tiré se reconnaît débiteur vis à vis du bénéficiaire. + Définition 2 :

    C'est un écrit par lequel le tireur donne ordre au tiré de payer une somme déterminée à une personne désignée ou à son ordre. La lettre de change précise exactement le délai de paiement accordé, permet au tireur de mobiliser sa créance.25

    24 Extrait de : http://www.lawperationnel.com/EncyclopedieJur/Lettredechange.html#haut, consulté le 28/01/2011.

    25 MESSAOUDENE Amar, rapport de stage : « service caisse et portefeuille », cas de la BEA Bejaïa/Agence 41, année 2007.

    On peut résumer les parties prenantes de la lettre de change comme suit :

    · Le tiré : c'est le débiteur qui a acheté les marchandises ;

    · Le tireur donne l'ordre de verser la somme de la lettre à l'échéance ;

    · Le bénéficiaire : c'est la personne en faveur de qui.

    a2) Mentions obligatoires de la traite : 26

    Pour être considéré comme lettre de change, le document doit comporter un certain nombre de mentions obligatoires :

    · La dénomination de lettre de change insérée dans le texte même du titre et exprimée dans la langue employée pour la rédaction de ce titre ;

    · Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée ;

    · Le nom de celui qui doit payer (tiré) ;

    · L'indication de l'échéance;

    · Celle du lieu où le payement doit s'effectuer ;

    · Le nom de celui auquel ou à l'ordre duquel le payement doit être fait;

    · L'indication de la date et du lieu où la lettre est créée;

    · La signature de celui qui émet la lettre (tireur).

    a3) Utilisation de la lettre de change :

    C'est un instrument de placement de valeurs sans transport matériel de fonds. Chacun des porteurs auxquels elle aura été endossée sera considérée comme payée.

    C'est un instrument de crédit, elle permet :

    · Au tiré : d'acheter des marchandises à crédit et avoir ainsi le temps de les vendre et se procurer les fonds nécessaires au paiement de la lettre de change à l'échéance ;

    · Au tireur : d'anticiper l'encaissement de la somme portée sur la lettre de change, en sollicitant un crédit d'escompte auprès de sa banque.

    C'est un instrument de paiement, elle est présentée à l'échéance, au paiement par le dernier porteur

    a4) La provision :

    La provision doit être faite par le tireur ou par celui pour le compte de qui la lettre de change sera tirée, sans que le tireur pour le compte d'autrui cesse d'être personnellement obligé envers les endosseurs et le porteur seulement. Il y a provision si, à l'échéance de la lettre de change, celui sur qui elle est fournie est redevable du tireur, où à celui pour le compte de qui elle est tirée, d'une somme au moins égale au montant de la lettre de change. La propriété de la provision est transmise de droit aux porteurs successifs de la lettre de change.

    L'acceptation suppose la provision. Elle en établit la preuve à l'égard des endosseurs, Soit qu'il y ait ou non acceptation, le tireur seul est tenu de prouver, en cas de dénégation, que ceux sur qui la

    26 Article 390 du code de commerce algérien.

    lettre était tirée avaient provision à l'échéance, sinon, il est tenu de la garantir, quoique le protêt ait été fait après les délais fixés. 27

    Ou encore, la provision est la créance que le tireur aura sur le tiré à l'échéance de l'effet. Elle justifie l'ordre de payer donné par le tireur au tiré. Elle doit exister à l'échéance et non à la création. Elle doit être :28

    · Valable ou légale : elle n'a pas de causes immorales ;

    · Certaine : son tirage doit être justifié par une transaction commerciale.

    a5) Le timbrage :

    La lettre de change domiciliée est soumise à un droit de timbre de dimension dont le montant 29 est fixé par la législation fiscale. Si elle n'est pas domiciliée, ce droit de timbre est régit par les dispositions fiscales en vigueur.

    Le timbre doit être oblitéré (tamponné) par le tireur qui y appose la date de création et sa signature précédée de la qualité du signataire s'il s'agit d'une personne morale.

    La signature doit abordée les cotés du timbre.

    Les personnes morales ont également la possibilité d'oblitérer le timbre avec un cachet reprenant leur raison sociale, la forme juridique ainsi que la date de création de l'effet. Lorsque plusieurs timbres sont apposés, chacun d'eux doit être oblitéré séparément. La double oblitération (signature+cachet) sur le timbre n'est pas admise au réescompte par la banque d'Algérie.

    a6) L'acceptation : + Notion d'acceptation d'une lettre de change :

    L'acceptation d'une lettre de change est l'engagement pris par le tiré d'une lettre de change de payer au bénéficiaire la somme définie dans la lettre de change lorsque celle-ci viendra à échéance. Le bénéficiaire est dans ce cas doublement garanti, d'une part par le tireur et d'autre part par le tiré.

    On utilise aussi le terme d'acceptation lorsque la banque accepte la traite tirée sur elle-même. Il s'agit là d'une forme de crédit car le tireur peut alors négocier à son profit la traite acceptée par la banque.

    + Effet de l'acceptation d'une lettre de change :

    Par l'acceptation, le tiré s'oblige à payer la lettre de change à l'échéance. Lorsqu'il a réduit son acceptation à une partie du montant de la lettre de crédit, et dans tout autre cas de modification apportée par l'acceptation aux énonciations de la lettre de change, le tiré n'est tenu à ce titre que dans les termes de son acceptation.

    27 Article 395 du code de commerce.

    28 Melle BOUALI Kenza et Melle DAHES Souad, « Les opérations et la gestion du service portefeuille au niveau d'une banque », Promotion 2008.

    29 Le montant du timbre de la lettre de change est de 100 DA en 2011.

    A défaut de paiement de la lettre de change, le porteur, même s'il est le tireur, a contre l'accepteur une action directe résultant de la lettre de change pour son montant majoré des intérêts fixés ainsi que les intérêts légaux et les frais de « Protêt ».30

    + Présentation d'une lettre de change à l'acceptation :

    La lettre de change peut, jusqu'à son échéance, être présentée à l'acceptation du tiré, au lieu de son domicile, par le porteur ou même par un simple détenteur.

    Le tireur peut stipuler qu'elle devra être présentée à l'acceptation, avec ou sans fixation de délai, après un certain délai ou même, dans certains cas, interdire la présentation.

    En tout état de cause, les lettres de change à terme lointain doivent être présentées à l'acceptation dans le délai d'un an à partir de leur date.

    + Manifestation de l'acceptation d'une lettre de change :

    Le tiré doit manifester son acceptation par écrit sur la lettre de change.

    Il peut l'exprimer par le mot « accepté » ou tout autre mot équivalent en le faisant suivre de sa signature. Toutefois, sa simple signature apposée au recto de la lettre vaut acceptation.

    Quand la lettre est payable à terme ou lorsqu'un délai a été posé pour son acceptation, celle-ci doit en outre être datée du jour où elle a été donnée, à moins que le porteur n'exige qu'elle soit datée du jour de la présentation.

    Le tiré peut en outre dans certain cas modifier le lieu où le paiement doit être effectué.

    Toute autre modification apportée par l'acceptation aux énonciations de la lettre de change équivaut à un refus d'acceptation. Toutefois, l'accepteur est tenu dans les termes de son acceptation.

    + Refus de l'acceptation d'une lettre de change par le tiré :

    Lorsque le tiré à qui la lettre est présentée pour acceptation refuse de l'accepter lors de sa présentation, le porteur doit faire constater ce refus par protêt établi par un officier ministériel habilité (huissier de justice ou notaire) pour réserver ses recours sauf dans le cas de clause de retour sans frais.

    Les recours peuvent être exercés contre les endosseurs, le tireur et les autres obligés.

    Le porteur doit donner avis du défaut d'acceptation à son endosseur dans les quatre jours ouvrables qui suivent le jour du protêt ou celui de la présentation (clause de retour sans frais) et chacun des endosseurs doit, dans les deux jours ouvrables suivant le jour de réception de l'avis, informer l'endosseur précédent de l'avis reçu, en indiquant les noms et les adresses de ceux qui ont donné les avis précédents, et ainsi de suite, en remontant jusqu'au tireur

    Le protêt faute d'acceptation dispense de la présentation au paiement et du protêt faute de paiement.

    30 Acte par lequel celui qui est porteur d'un effet de commerce fait constater le refus de paiement.

    + Acceptation d'une lettre de change crée en exécution d'une fourniture de marchandise :

    Lorsque la lettre de change est créée en exécution d'une convention relative à des fournitures de marchandises et passée entre commerçants, et que le tireur a satisfait aux obligations résultant pour lui du contrat, le tiré ne peut se refuser à donner son acceptation dès l'expiration d'un délai conforme aux usages normaux du commerce en matière de reconnaissance de marchandises.

    Le refus d'acceptation entraîne de plein droit la déchéance du terme aux frais et dépens du tiré.

    a7) L'aval :

    Le paiement d'une lettre de change peut être garanti par une autre personne. Cette garantie prend le nom de l'aval.

    L'aval est donné sur la lettre de change elle-même par la formule :

    « Bon pour aval de la signature de (Tiré) à concurrence de la somme de.....à échéance

    du..... » suivi de la signature de l'avaliseur, l'aval peut être donné par acte séparé.

    ~ Remarque :

    L'aval et l'acceptation sont des mentions facultatives de la lettre de change au même titre que la domiciliation et les mentions « valeur » et « sans protêt ».

    a8) L'endossement :

    Le tireur peut utiliser la lettre de change pour régler une de ses dettes en désignant la personne à qui il doit des fonds comme le bénéficiaire de la lettre de change. C'est au bénéficiaire désigné que le tiré paiera le montant de la lettre de change.

    Le bénéficiaire peut à son tour désigner une autre personne comme bénéficiaire de lettre de change. Pour cela, il endossera la lettre de change en apposant au dos du document, sa signature précédée de la mention :

    « Veuillez payer à l'ordre de M . ».

    Comme le chèque, la lettre de change est un titre à ordre et en tant que tel, elle est transmissible par endossement.

    Celui qui transmet la lettre de change par endos est appelé endosseur. Le nouveau bénéficiaire s'appelle l'endossataire, ce dernier, à son tour, pourra s'il le désir endosser la lettre de change au profit d'un nouvel endossataire et ainsi de suite

    On appelle « porteur » celui qui a, à un moment donné, détenu la lettre de change.

    a9) Le paiement :

    + Délai de présentation au paiement :

    Une lettre de change payable à jour fixe ou à un certain délai de date ou de vue doit être présentée par le porteur au paiement soit le jour où elle est payable, soit l'un des deux jours ouvrables qui suivent.

    La présentation à une chambre de compensation équivaut à une présentation au paiement. + Effet du paiement de la lettre de change :

    Le paiement à l'échéance libère valablement le tiré à moins qu'il n'y ait de sa part une fraude ou une faute lourde.

    Il est notamment tenu de vérifier la régularité de la suite des endossements, mais non la signature des endosseurs.

    + Conséquences du défaut de présentation :

    Il peut exiger, en payant la lettre de change, qu'elle lui soit remise acquittée par le porteur.

    Le défaut de présentation de la lettre de change au paiement le jour de son échéance, ou l'un des deux jours ouvrables qui suivent a pour conséquence de le priver des recours que lui donne le droit cambiaire.

    Dans le cas de défaut de présentation, tout débiteur a la faculté d'en remettre le montant en dépôt à la Caisse des dépôts et consignations, aux frais, risques et périls du porteur.

    + Refus ou défaut de paiement de la lettre présentée :

    Lorsque le tiré à qui la lettre est présentée pour paiement ne la paie pas lors de sa présentation, le porteur doit faire constater le refus ou défaut de paiement par protêt établi par un officier ministériel habilité (huissier de justice ou notaire) pour réserver ses recours sauf dans le cas de clause de retour sans frais.

    Les recours peuvent être exercés contre les endosseurs, le tireur et les autres obligés. Le porteur peut leur réclamer :

    - le montant de la lettre de change impayée et s'il y a lieu celui des intérêts stipulé sur la lettre ;

    - les intérêts au taux légal depuis la date de l'échéance (ou de la présentation si elle est postérieur ;

    - les frais de protêt, d'avis et autres frais engagés par le porteur. Les recours sont faits devant le Tribunal de Commerce.

    Le porteur doit en effet donner avis du défaut de paiement à son endosseur dans les quatre jours ouvrables qui suivent le jour du protêt ou celui de la présentation (en cas de clause de retour sans frais) et chacun des endosseurs doit, dans les deux jours ouvrables suivant le jour de réception de l'avis, informer l'endosseur précédent de l'avis reçu, en indiquant les noms et les adresses de ceux qui ont donné les avis précédents, et ainsi de suite, en remontant jusqu'au tireur.

    + Paiement partiel de la lettre présentée :

    Lorsque le tiré se déclare disposé à effectuer un paiement partiel de la lettre de change, le porteur ne peut le refuser.

    Dans le cas de paiement partiel, le tiré peut exiger que mention de ce paiement soit faite sur la lettre et que quittance lui en soit donnée.

    Les paiements effectués déchargent les tireurs et endosseur.

    En tout état de cause, le porteur d'une lettre de change payée partiellement est tenu de faire protester la lettre pour le surplus sauf dans le cas de clause de retour sans frais.

    + Paiement d'une lettre de change avant son échéance :

    Le porteur d'une lettre de change ne peut être contraint d'en recevoir le paiement avant l'échéance. Le tiré qui paie avant l'échéance le fait à ses risques et périls.

    b) Le billet à ordre :

    b1) Définition :

    Le billet à ordre est un écrit par lequel le souscripteur s'engage à payer au bénéficiaire une somme déterminée à une échéance convenue31.

    Donc, il met en présence deux personnes :

    · Le souscripteur : C'est le débiteur de créancier, il établie le billet à ordre avec lequel il s'engage à s'acquitter de sa dette à une échéance déterminée ;

    · Le bénéficiaire : C'est le créancier du souscripteur, il fait signer au créancier une reconnaissance de dette qu'il lui présentera pour paiement à l'échéance.

    b2) Mentions obligatoires : 32

    Pour être considéré comme billet à ordre, un document doit contenir les mentions suivantes :

    · La clause « à ordre » ou la dénomination « billet à ordre » insérée dans le texte même du titre et exprimée dans la langue employée pour sa rédaction ;

    · La promesse pure et simple de payer une somme déterminée ;

    · L'indication de la date d'échéance ;

    · Le lieu où le paiement doit être effectué ;

    · Le nom de celui auquel ou à l'ordre duquel, le paiement doit être fait ;

    · L'indication de la date et du lieu de souscription du billet

    · La signature manuscrite de celui qui émet le titre.

    31 Manuel des procédures Back-office, projet Refonte des opérations clients, BEA/ 41, version le 12/02/2006.

    32 Article 465 de code du commerce algérien.

    b3) Les garantie du paiement :

    Ce sont l'aval et le visa de souscripteur.

    · L'aval : c'est l'engagement pris par un tiers de payer le billet à ordre à l'échéance en cas de défaillance du souscripteur ;

    - l'aval est donné sur le billet à ordre, ou sur une allonge, ou par un acte séparé.

    - l'aval est signé par le billet à ordre et, est exprimé par la clause « BON POUR

    AVAL » ; s'il n'indique pas pour le compte de qui l'aval a été donné, il est pour le compte

    du souscripteur du billet à ordre.

    - Si l'aval est partiel, l'indication de la somme doit figurer dans la formule.

    Le visa du souscripteur :

    · Le souscripteur du billet à ordre a les mêmes obligations que l'accepteur de la lettre de change ;

    · Le billet à ordre payable à un délai de vue, doit être présenté au visa dans le délai d'un an ;

    · Le refus du souscripteur de donner son visa est constaté par un protêt dont la date sert de point de départ au délai de vue ;

    · C'est le souscripteur lui-même qui doit payer, il n'a donc pas à faire la provision chez un tiers, il aura simplement à verser les fonds chez son banquier.

    v' Points communs entre la lettre de change et le billet à ordre :

    Les dispositions relatives à la lettre de change sont applicables au billet à ordre lorsqu'elles concernent l'endossement, l'aval, la solidarité des signataires, le paiement.

    Conséquences :

    Le billet à ordre peut circuler par l'endossement, ou sans formalités, de mains lorsqu'il est endossé en blanc.

    Tous les signataires des billets à ordre sont tenus sans paiement envers le porteur, celui-ci peut agir contre toutes ces personnes individuellement ou collectivement sans être contraint à respecter l'ordre dans lequel elles sont obligées. Le porteur doit se présenter au paiement à l'échéance et, s'il n'est pas payé, il doit exercer son recours comme pour la lettre de change.

    + Différences entre la lettre de change et le billet à ordre : 33 Les différences sont énumérées dans le tableau suivant :

    33 Tableau fait par nous-mêmes.

    Tableau n° III.1 :

    La lettre de change

    Le billet à ordre

    -Trois personnes interviennent : Le tireur, le tiré et le bénéficiaire. -Invitation à payer du tireur.

    -deux personnes interviennent :

    Le souscripteur et le bénéficiaire. - Engagement de payer du souscripteur.

    Source : établi par nous même.

    c) Le récépissé-warrant :34

    c1) Définition:

    C'est « la réunion de deux titres représentants une marchandise déposée par un commerçant en stockage, au niveau des magasins généraux »35, ce qui fait qu'on ne le trouve pas dans toutes les agences, mais seulement dans celles qui se trouvent dans des villes de grandes concentrations de marchandises et où il y a les magasins généraux.

    Les deux titres qui constituent ce dernier sont :

    v' Le récépissé : C'est un titre de propriété, il permet au propriétaire de vendre sa marchandises déposée au niveau du magasin général ;

    v' Le warrant : C'est un titre de gage, il permet au propriétaire d'emprunter de l'argent en le remettant à son créancier en gage.

    c2) Mécanisme : 36 + L'endossement du récépissé warrant :

    Le récépissé et le warrant peuvent être transmis négociés par voie d'endossement, comme un chèque ou un autre titre, ensemble ou séparément, ce qui fait qu'on a plusieurs cas d'endossements :

    1er cas : endossement du récépissé warrant attaché, l'endossataire est propriétaire de la marchandise n'a pas été donnée en garantie à quelqu'un d'autre.

    2ème cas : endossement du récépissé warrant détaché, le bénéficiaire d'un tel endossement comprendra immédiatement que son endosseur a utilisé le warrant pour emprunter sur la marchandise.

    3ème cas : endossement du warrant seul, cet endossement produit immédiatement deux résultats

    - Il donne à l'endossataire tous les droits du créancier gagiste sur la marchandise

    - Il fait en outre du warrant un effet de commerce qui, comme la lettre de change peut être négociée.

    34 Extrait de document interne de la BEA agence 041 de Béjaïa.

    35 idem.

    36 idem.

    + L'escompte du warrant :

    Le banquier peut consentir une avance sur les marchandises warrantées. Le montant du crédit d'escompte est un pourcentage de la valeur de la marchandise gagée et déposée dans un magasin général, ainsi le warrant doit être endossé à l'ordre du banquier.

    + L'encaissement du warrant :

    Le porteur du warrant doit, à échéance en réclamer le paiement du domicile du déposant. En cas de non paiement, il peut dans les huit jours après le protêt, faire procéder à la vente aux enchères publiques des marchandises warrantées et en son privilège sur le prix. Et si le prix est insuffisant pour le désintéresser, il peut exercer son recours en sa qualité de porteur d'un effet de commerce contre le déposant et les endosseurs successifs.

    Conclusion partielle:

    Depuis longtemps, de nombreux instruments de paiement on vue le jour, apportant à chaque fois une plus grande aisance dans leur utilisation mais surtout un risque de moins en moins important et de plus en plus calculé.

    2.2 Autres instruments de paiement traités par le service portefeuile :

    2.2.1 Le chèque :

    a) Définition :37

    Le chèque est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne ordre à sa banque appelée tiré, de payer une somme déterminée à son ordre ou à l'ordre d'un tiers bénéficiaire.

    Il met donc trois personnes en relation :

    · La personne qui l'établie : c'est le tireur ;

    · La banque qui doit payer : c'est le tiré ;

    · La personne qui doit recevoir le paiement : c'est le bénéficiaire.

    L'utilisation du chèque s'est développée depuis que les banques délivrent gratuitement les carnets de chèque.

    b) Les mentions obligatoires et les mentions facultatives du chèque :

    b1) Les mentions obligatoires :38

    D'après le code de commerce, le chèque doit comporter les mentions obligatoires suivantes : > Dénomination du chèque inséré dans le texte même du titre ;

    37 Extrait de document interne de la BEA agence 041 de Béjaïa.

    38 L'article 472 du code de commerce algérien.

    > Le mondât de payer une somme détermine : le chèque est payable à vue, il ne peut

    s'accompagner ni d'une condition (payer si...), ni d'un terme (payer à telle date) ; > Le nom de celui qui doit payer (le tiré) ;

    > L'indication du lieu où le paiement doit s'effectuer ;

    > L'indication de lieu et la date de création du chèque ;

    > La signature de l'émetteur du chèque.

    b2) Les mentions facultatives :

    Cette indication n'est pas obligatoire, si le tireur y a convenance, il peut remplacer le nom du bénéficiaire par la mention « au porteur » ou même laisser l'emplacement en blanc. Dans ce cas, celui qui sera processeur du chèque sera considéré comme bénéficiaire et la banque devra lui en régler le montant.

    c) Fonctions du chèque :

    Le chèque est un instrument de retrait de fonds au profit du tireur, il est également un instrument de paiement au profit d'un tiers bénéficiaire.

    d) Les différents types de chèque :39

    d1) Le chèque barré :

    Le barrement s'effectue au moyen de deux barres parallèles apposées au recto du chèque. Le porteur d'un chèque barré ne peut l'encaisser personnellement, il doit l'endosser et le remettre à son banquier. C'est une garantie contre le vol et le danger de perte, et il peut être général ou spécial.

    Il existe deux types de barrement :

    v' Le barrement général : il se caractérise par deux barres parallèles tracées au recto du chèque et dans ce cas, il y a obligation d'encaissement par une banque ;

    v Le barrement spécial : porte entre les deux barres parallèles le nom de la banque désignée pour encaisser le chèque. Cette banque peut recourir à une autre banque.

    d2) Le chèque visé : L'existence de la provision peut être constatée par le tiré qui a la faculté de viser le chèque.

    Le visa est limité à la constatation de l'existence de la provision à la date à laquelle il est donné. En conséquence, il n'entraine aucune affectation ni aucun blocage de la provision au profit du porteur.

    d3) Le chèque visé payable :

    L'émission d'un chèque visé payable est l'opération qui consiste par un siège à revêtir un chèque, tiré par l'un de ses clients sur une formule extraite de son chéquier personnel, d'un visa autorisant le

    39 L'article 512 du code de commerce algérien.

    paiement du chèque par un autre siège de la banque. Cette opération assure le paiement du montant du chèque au tireur et évite le transport des billets de banque, par crainte de vol ou de perte.

    d4) Le chèque de banque (chèque certifié) :

    Tout d'abord, i est à préciser que le chèque de banque est venu remplacer le chèque certifié. Le chèque de la banque consiste à porter au bénéficiaire la garantie de l'existence de la provision afférente au chèque, jusqu'au terme de délai de présentation.

    Le chèque de banque est un chèque barré extrait de chéquier de l'agence, qui comporte en plus des mentions obligatoires habituelles, les indications ci-après :

    Au recto : « chèque non endossable »

    « Pour le compte de .... »

    Au verso : « chèque de banque ».

    d5) Le chèque guichet :

    Le chèque guichet est mis à la disposition de la clientèle dans chaque siège de la banque. Son usage est réservé en principe aux seuls clients traitant des opérations isolées. Ces chèques peuvent être utilisés exceptionnellement, par les clients dépourvus momentanément de leur chéquier.

    d6) Le chèque de voyage :

    Sous forme d'un ordre de paiement, le chèque de voyage porte le mondât de payer une somme déterminée. La mention « chèque de voyage » doit être apparente dans le texte. Il doit être revêtu d'un numéro d'identification et ne doit porter ni date, ni lieu d'émission.

    Le bénéficiaire doit apposer sa signature en présence du banquier au moment de la délivrance du chèque.

    Le banquier ne procède au règlement du chèque que si la signature apposée en sa présence est identique à celle y figurant déjà. La banque doit s'assurer de la régularité de la formule et de l'absence de l'opposition.

    d7) Le chèque à payer :

    Opération réservée aux clients connus. Elle consiste à délivrer par un siège, un chèque payable chez un autre siège de la banque.

    e) La provision :

    Le chèque étant un instrument de paiement et un titre à vue dont la date d'échéance se confond avec celle de l'émission, les fonds doivent être préalables et disponibles au moment même de la création du titre.

    La provision doit donc figurée dans le compte de l'émetteur au moment de l'émission.

    f) Transmission du chèque :

    Le bénéficiaire d'un chèque peut l'encaisser chez le tiré ou le transmettre à un tiers qui en devient le propriétaire après l'avoir endossé. L'endossement transmis tous les droits résultant du chèque notamment la propriété de la provision.

    Les chèques sont transmissibles à l'exception des bons à ordre qui ne sont pas transmissibles. La seule dérogation à cette dernière règle concerne l'endossement à l'ordre de la banque chargée de son encaissement.

    L'endossement est inscrit au verso du chèque. Il doit être signé par l'endosseur et daté pour pouvoir, le cas échéant, dégager la responsabilité de la banque en matière de délai de présentation.

    L'endosseur est, sauf clause contraire, garant du paiement. Il peut interdire un nouvel endossement ; dans ce cas, il n'est pas tenu à la garantie envers les personnes auxquelles le chèque est ultérieurement endossé. 40

    On distingue trois types d'endossement :

    > L'endossement nominatif : au verso du chèque, il est mentionné « payer à l'ordre

    de... »Avec indication de bénéficiaire, de la date et de la signature de l'endosseur ;

    > L'endossement au porteur : un chèque établi au porteur (le bénéficiaire) se transmet de main en main. Sans justifier la légitimité de sa détention ;

    > L'endossement en blanc : le chèque est signé par l'endosseur sans aucune mention, le porteur peut :

    1' Remplir le blanc de son nom ou du nom d'un tiré ;

    1' Endosser le chèque de nouveau en blanc ou à une autre personne ;

    v' Remettre le chèque à un tiers, sans remplir le blanc et sans l'endosser.

    g) L'encaissement du chèque : Avant le règlement du chèque au bénéficiaire il y a lieu de vérifier :

    > Les inscriptions remplies manuellement (somme en chiffre et en lettre, désignation du bénéficiaire, date de création) ;

    > La signature ;

    > L'existence de la provision ;

    > L'absence d'opposition frappant le chèque.

    h) Délai légal de présentation au paiement et délai de prescription du chèque : 41

    40 L'article 490 du code de commerce algérien.

    41 L'article 501 du code de commerce algérien.

    h1) Délai de présentation du chèque :

    Le chèque doit être présenté au paiement dans un délai très court. Pour un chèque payable en Algérie, ce délai est de :

    - 20 jours si le chèque a été émis en Algérie ;

    - 30 jours si le chèque a été émis hors Algérie (en Europe ou dans un pays riverain de la méditerranée) ;

    - 70 jours s'il a été émis dans un autre pays autre que l'Europe et les pays riverains de la méditerranée.

    Le point de départ de ce délai est le jour porté sur le chèque comme la date de création. Toutefois, si un chèque est présenté après l'expiration de ces délais, la banque le paie si elle a une provision suffisante au compte du tireur, mais le porteur ne peur plus exercer certains cours si le chèque n'est pas payé.

    + Délai de prescription du chèque :

    Si le porteur présente un chèque prescrit (soit plus de trois ans et les délais de présentation du chèque), le tiré ne le paiera pas, même s'il y a une provision suffisante au compte de tireur.

    i) Mesures de prévention et de répression des émissions de chèque sans provision :

    Le chèque est considéré « sans provision » 42 lorsque lors de la présentation au paiement son montant ne peut être réglé par la banque du tiré, et cela pour les raisons suivantes :

    > Insuffisance totale ou partielle de la provision (en cas d'existence partielle de la provision, un paiement partiel ne peut être refusé. Le porteur conserve ses droits pour le montant impayé) ;

    > Indisponibilité de la dite provision, le risque de telles émissions se multiplie en même temps que se développe l'usage du chèque. C'est pourquoi, il y a lieu de prendre toutes les précautions lors de l'ouverture des comptes ou de la délivrance des chéquiers.

    L'émission d'un chèque sans provision suffisante constitue un incident de paiement, qui est déclaré à la banque d'Algérie le jour même du rejet (avis de déclaration).

    En même temps, l'agence doit adresser au titulaire une lettre d'injonction à l'effet de régulariser dans un délai de vingt jours, l'incident qu'il a provoqué. Si la régularisation intervient dans ce délai, l'agence adresse à la banque d'Algérie un avis de régularisation de chèque.

    42 L'article 538 du code commerce algérien stipule que : « est puni d'un emprisonnement d'un an à cinq ans et d'une amande qui ne saurait être inférieure au montant du chèque sans provision préalable et disponible ».

    * En application du règlement de le Banque d'Algérie n°03/92 : « l'auteur d'émission de chèques sans provisions, ou insuffisamment provisionné est exposé aux sanctions suivantes :

    -Interdiction d'émettre des chèques autres que ceux de retrait ou chèque de banque ; -Obligation de restituer les formules de chèques en possession du titulaire du compte.

    2.2.2 Le virement :

    a) Définition :43

    C'est l'ordre par lequel un client donne instruction à sa banque, de transférer une somme déterminée au compte d'un autre client tenu soit sur les livres de l'agence qui reçoit, soit sur les livres d'une autre agence, ou d'une autre banque (confrère).

    Il est formellement interdit d'effectuer un virement en faveur d'un bénéficiaire non titulaire d'un compte.

    L'ordre de virement ne peut être donné sur un simple avis verbal ou par voie téléphonique, mais sur la base d'un imprimé « BEA198 » (Annexe n°8).44

    « Le virement est essentiellement utilise pour les transferts interbancaires des opérations de trésoreries de compte à compte ».

    Schéma n° III.1: Le tableau suivant nous permet d'illustrer le circuit du virement :

    Banque de
    débiteur

    Compensation

    Banque de
    créancier

    Créancier
    bénéficiaire

    Débiteur
    Tireur

    1 2

    Compte de
    débiteur

    Compte de
    créancier

    Source : financement des risques et garanties des opérations de commerce extérieur.

    (1) Le tireur donne suite de débiter son compte auprès de la banque, puis de créditer un autre compte celui d'un bénéficiaire, les deux parties sont des clients de la même banque.

    (2) Par le biais de la compensation si les deux parties des clients des banques distinctes. Le virement est considéré comme le moyen le plus avantageux par rapport aux autres moyens de paiement :

    v' En effets : c'est un moyen de transfert rapide ;

    v' Peu couteux et offrant plus d'assurance que le chèque, car il n'est pas soumis au risque de vol et d'insécurité.

    L'ordre de virement, qui suppose l'existence de deux comptes, doit indiquer avec précision les éléments suivants :

    43 MESSAOUDENE Amar. Rapport de stage : « Service caisse et portefeuille », BEA /agence 41. Version 2007.

    44 Extrait de document interne de la BEA agence 041.

    > Nom et prénom de donneur d'ordre ;

    > Son numéro du compte ;

    > Le montant du virement en chiffre et en lettre ; > L'intitulé exact du compte bénéficiaire ;

    > La domiciliation financière (agence, banque ou CCP).

    Et avant d'exécuter tout virement, l'agent chargé des opérations de virement doit :

    1' Vérifier la signature du donneur d'ordre ;

    v' S'assurer que la provision existe.

    b) Les types de virement :

    Il existe cinq types de virement :

    1' Le virement de compte à compte : qui concerne deux comptes tenus dans la même agence ;

    v' Le virement inter siège : qui concerne deux comptes tenus dans deux agences différentes de la banque ;

    v' Le virement interbancaire : qui concerne deux comptes tenus dans différentes banques (ils sont exécutés par le biais de la compensation) ;

    1' Les virements postaux : qui concernent deux comptes tenus l'un dans une banque, l'autre aux CCP ;

    v' Les virements télégraphiques (la mise à la disposition) : c'est l'opération qui consiste à exécuter un virement par fax.

    Section 3 :
    La compensation et la télé compensation.

    3.1 La compensation :

    3.1.1 Définition :

    La compensation est un mécanisme permettant à des banques et des institutions financières, membres de la chambre de compensation, de régler les montants dus et de recevoir les actifs correspondants aux transactions qu'elles ont effectuées sur les marchés. Une transaction, matérialisée par l'achat d'une part, la vente d'autre part, a toujours un débiteur et un créditeur. 45

    On distingue la compensation sur les marchés financiers et la compensation interbancaire. La première porte sur les valeurs mobilières, les marchés à terme, ou le marché des changes. La seconde porte sur les chèques, les effets de commerce et virements entre banques et met en jeu un système de paiement.

    La compensation interbancaire, sur laquelle notre travail est basé, se matérialise par la réunion quotidienne des banques au niveau de « la chambre de compensation » 46 pour s'échanger

    45 Article wikipédia consulté en février 2011.

    46 C'est le lieu où les banques effectuent la compensation de leurs créances et de leurs dettes respectives.

    réciproquement les appoints (chèques, effets de commerce et les virements interbancaires), et déterminer pour chacune d'elle la somme finale qu'elle aura régler ou à recevoir vis-à-vis de l'ensemble des adhérents.

    En Algérie, chaque jour à dix heures du matin, les représentants des banques se réunissent à la BANQUE D'ALGERIE pour s'échanger de différents appoints, chaque banque aura ses propres appoints.

    A la réception des valeurs (chèques, effets de commerce et virements), chaque compensateur vérifie la régularité des appoints et que les valeurs sont conformes aux pièces qui les accompagnent, ensuite ils séparent les effets et chèques, les classent par banques. Puis, ils établissent l'imprimé « chèques et effets situation individuelle », et l'imprimé « virement situation individuelle ». Sur la base de ces imprimés, le banquier détermine le solde en établissant la différence entre le total des sommes que la banque a encaissées (chèques et effets remis) et le total des sommes qu'elle doit payer (chèques et effets reçus), selon le solde, le compte de la banque 47 tenu autre de la banque d'Algérie est débité ou crédité.

    3.1.2. La technique de compensation :

    Cette technique se fait en deux étapes :

    a) Détermination des soldes bilatéraux :

    Les participants déterminent tout d'abord leurs soldes par rapport à chacun de leurs confrères.

    b) Détermination de la position globale :

    Les soldes bilatéraux sont ensuite additionnés pour calculer la position globale de chaque banque vis-à-vis de l'ensemble des participants de manière à dégager un seul solde à régler (versement ou encaissement selon la position débitrice « doit » ou créditrice « avoir » de chacun). Le tableau suivant nous permet d'illustrer la technique de compensation citée ci-dessus :

    Tableau n° III.2 : Le tableau suivant nous montre la technique de compensation :

    Soldes bilatéraux

    Total

    position globale

    Banque

    A

    B

    C

     

    Total des soldes

    Différence

     
     
     
     
     

    Bilatéraux

    à régler

     
     
     
     
     

    Débiteurs

    Créditeurs

     

    A doit à

    -

    80

    70

    150

    150

    180

    + 30

    B doit à

    120

    -

    110

    230

    230

    130

    - 100

    C doit à

    60

    50

    -

    110

    110

    180

    + 70

     

    180

    130

    180

    490

    490

    490

    0

    47 Selon l'article 52 de l'ordonnance 03-11, toutes les banques primaires installées sur une place banquable doivent avoir un compte courant ouvert au niveau de la BANQUE D'ALGERIE.

    Source : Melle BOUALI Kenza & Melle DAHES Souad. « Les opérations et la gestion du service portefeuille au niveau d'une banque ». Université de Bejaia, Promotion 2008.

    Sans, la technique de compensation, les opérations se déroulent ainsi :

    - La banque A verse 150 et encaisse 180 ; - La banque B verse 230 et encaisse 130 ; - La banque C verse 110 et encaisse 180.

    Avec la technique de compensation :

    - La banque A encaisse la différence de 30 ; - La banque B encaisse la différence de 100 ; - La banque C encaisse la différence de 70.

    Remarque :

    La situation des virements à compter est inverse à celle des chèques et effets, car le compensateur présente à la séance de compensation des virements en faveur des confrères.

    Le total du bordereau, des chèques et effets remis doit correspondre au total de la journée figurant au débit du compte compensation.

    Le total des valeurs destinées aux banques doit correspondre au total des montants figurant au crédit du compte compensation.

    NB : La compensation a été, depuis 2006, supprimée complètement et substituée par le système de la télé compensation.

    3.2 La télé compensation : 48

    3.2.1 Définition :

    La compensation automatisée des paiements de masse, concerne tous les instruments de paiement définis et préalablement normalisés. Elle repose sur le double principe de la dématérialisation des instruments de paiement et l'automatisation des échanges des données électroniques des opérations.

    La Télé compensation nécessite la mise en place de dispositifs matériels et logiciels compatibles aux divers formats d'échanges normés et repris en Annexes.

    3.2.2 Les objectifs du système de télé compensation :

    La mise en place d'un système de télé compensation des paiements de masse doit procurer aux banques utilisatrices les avantages suivants :

    - Réduction du délai de recouvrement des valeurs ;

    - Sécurisation des échanges ;

    - Simplification des procédures et réduction des risques d'erreurs ;

    48 Document interne de la BEA/ agence 41.

    - Amélioration de la gestion de la trésorerie.

    3.2.3 Les caractéristiques du système de télé compensation :

    Le système de télé compensation est défini d'une part par l'ensemble des dispositifs matériel et logiciel et d'autre part, par l'ensemble des règles permettant l'échange et le calcul des positions des participants à la fin de chaque session.

    Le système de télé compensation est un système net qui calcule, à la fin de chaque cycle d'échange, les soldes multilatéraux des participants et les transmet pour règlement au système de règlement brut en temps réel (RTGS).

    Le système de télé compensation est conformément aux règles de la Banque des Règlements Internationaux (RIB) un système auto protégé contre les risques systématiques. Dans ce cadre il :

    - Veille au respect permanent de la limite maximale du solde multilatérale débiteur pour chaque participant et transmet les alertes à l'opération du système en cas d'atteinte de la limite ;

    - Est adossé à un fond de garantie préalablement constitué.

    Le système est un système sécurisé contre tous risques opérationnels par la mise en place d'un système de secours qui comprend un back-up distant et les risques de fraude par la mise en oeuvre de dernières technologies en matière de scellement, de cryptage et de signature des échanges.

    Le système de télé compensation, automatisé et dématérialisé, repose sur l'automatisation complète dans le traitement des flux d'échanges et la dématérialisation des instruments de paiements.

    Le système doté d'une plate forme centrale est géré par un opérateur qui assure la régularité et la conformité des opérations traitées aux règles définies dans une convention interbancaire.

    3.2.4 Les principes de fonctionnement du système algérien de télé compensation :

    a) Système net, auto protégé et sécurisé :

    · Un système net calculant au terme de chaque journée de compensation, les soldes multilatéraux de chaque participant, soldes qu'il transmet au système des paiements de gros montant (RTGS) géré par la Banque d'Algérie, pour règlement ;

    · Un système auto protégé par des limites maximales autorisées de soldes multilatéraux débiteurs qui en cas de dépassement, l'opérateur est alerté pour prendre les dispositions nécessaires ;

    · Un système sécurisé contre les risques de fraude par le biais de techniques de scellement et de cryptage, et contre les risques opérationnels, d'où la mise en place de systèmes de backup à chaud et à froid.

    b) Un système automatisé et dématérialisé :

    · Il repose sur l'échange de transactions électroniques et la suppression de l'échange physique des chèques jusqu'à un montant plafond fixé par le Comité interbancaire de normalisation à 5.000,00 D.A ;

    · Au delà de ce montant, les banques échangent leurs chèques via la transmission des données électroniques et des images scannérisées ainsi que l'acheminement physique a posteriori de ces valeurs par courrier express (A.M.E.) ;

    · Tous les chèques sont envoyés en définitive aux agences bancaires tirées pour archivage et ce, quelque soit leur montant.

    c) Règlement des soldes de la compensation :

    Les soldes multilatéraux de compensation sont comptabilisés au sein du Système RTGS dans les comptes de règlement des participants suivant le principe de « tout ou rien ».

    d) Participants au Système :

    Les participants potentiels au Système sont :

    - la Banque d'Algérie ;

    - les banques commerciales à grand réseau et à réseau limité ; - Algérie Poste ;

    - le Trésor public.

    e) Statuts de participation :

    e1) Participant direct : doté d'une plate-forme «Participant» et assumant, vis-à-vis des autres participants, une responsabilité technique et financière pour toutes les opérations transitant par sa plate-forme de raccordement ;

    e2) Participant indirect : utilisant la plate-forme d'un participant direct mais assumant la responsabilité financière de ses opérations vis-à-vis des autres participants, étant entendue que la responsabilité technique incombe au participant direct de rattachement.

    f) Rôle de C.P.I., opérateur du système :

    - ouverture, fonctionnement et clôture du Système ;

    - supervision de la disponibilité et du bon fonctionnement du Système central, des plates-formes « Participant » et des réseaux de communication ;

    - supervision des interventions de maintenance préventive et curative ;

    - mise en oeuvre de tests réguliers des plans de secours ou de continuité de fonctionnement ; - coordination des actions de toutes les parties prenantes en cas de panne majeure d'un

    composant du système informatique ou des télécommunications et plus précisément la

    gestion du plan de secours extrême.

    g) Instruments de paiement traités :

    Les instruments de paiement scripturaux qui peuvent être traités par le Système sont :

    - Les chèques ;

    - Les virements ;

    - Les prélèvements ;

    - Les effets de commerce ;

    - Les opérations par cartes (paiements et retraits).

    3.2.5 Les fonctionnalités du système central de télé compensation :

    Le système central de télé compensation a quatre (4) fonctions essentielles :

    · La gestion de la participation ;

    · La gestion des échanges ;

    · Le contrôle des échanges ;

    · La gestion de la compensation.

    a) La gestion de la participation :

    Le système permet de gérer deux (2) types de participants :

    · Les participants directs qui possèdent une plate-forme « participant » reliée au système central ;

    · Les participants indirects qui utilisent la plate-forme d'un participant direct.

    b) La gestion des échanges :

    · Nature des flux échangés :

    - Flux monétaires (instructions de paiement) ;

    - Flux financiers (demandes/réponses de position courante) ;

    - Fichiers images (images scannées des chèques) ;

    - Messages d'information particuliers et généraux ;

    - Flux de synthèse journaliers (échéanciers de règlement, récapitulatifs des remises aller et retour, et synthèse de règlement par participant) ;

    - Flux de statistiques périodiques (statistiques des échanges) ;

    - Flux techniques (flux d'initialisation, de synchronisation et d'alarmes).

    · Remises « Aller » :

    - Les remises « Aller » sont des fichiers générés par la plate-forme « participant » et envoyées au système central ;

    - Elles sont organisées par type d'opération de paiement ou de rejet d'opération ;

    - Chaque remise est composée de lots ou de sous-remises renfermant des fichiers d'opérations destinés à un même participant.

    · Remises « Retour » :

    Les remises retour sont des fichiers d'opérations ou de rejets d'opérations. Elles sont générées par le système central par participant destinataire et par type d'opération.

    · Organisation de la journée d'échange :

    - La période d'échange durant laquelle le système central est ouvert pour traiter les

    remises et répondre éventuellement aux requêtes des participants ;

    - La période de règlement qui débute par l'envoi du fichier des soldes multilatéraux au système RTGS pour règlement et se termine par la réception de la notification confirmant le règlement ;

    - la période d'exploitation réservée à la sauvegarde, l'archivage, la purge, l'administration de la base de données, etc.

    c) Le contrôle des échanges : Le système central effectue, lors de ses traitements, les contrôles suivants :

    - le contrôle d'accès ;

    - le contrôle de flux ;

    - le contrôle de cohérence des remises, des lots et des opérations ; - le contrôle financier.

    En cas d'erreur, il rejette totalement ou partiellement la remise concernée et envoie un compte rendu au participant remettant.

    d) La gestion de la compensation :

    · Le système central calcule, au fil de l'eau, les positions courantes des participants par date de règlement.

    · Il génère chaque jour un fichier de pré-règlement des soldes et le présente au RTGS :

    - A la réception de la notification de règlement, il transmet à chaque participant sa synthèse de règlement ;

    - En cas d'insuffisance de la provision du compte de règlement d'un participant au

    RTGS, la compensation du jour est rejetée. Le système central peut procéder au

    recalcul de la compensation en excluant les mouvements du défaillant ; - Un nouveau fichier des soldes est alors transmis au RTGS.

    3.2.6 La plate-forme de la télé compensation :

    a) Principes de la plate-forme :

    - La plate-forme « participant » permet une automatisation totale et sécurisée du

    raccordement des banques au Système de Compensation des Paiements de Masse ;

    - Elle rend le Système d'Information des Banques indépendant du protocole et règles

    d'échange avec le Système de Compensation ;

    - La communication avec le système d'information de chaque participant est réalisée via des

    répertoires partagés (pour les commandes, pour les données échangées avec le SIB) ;

    - La plate-forme garantit même en cas d'arrêt de la machine, un redémarrage automatique

    sans perte ni doublon d'opérations ;

    - Les données échangées avec le SIB sont sous formes de lots d'opérations ou de rejets d'opérations (aller et retour) ;

    - Un lot d'opérations est un ensemble d'opérations de paiement ou de rejets d'opérations du même type ;

    b) Principales fonctions de la plate-forme :

    - Intégration de lots d'opérations de paiement ou de rejets d'opérations du même type issu du Système d'Information de la Banque ;

    - Annulation de lots préalablement intégrés ;

    - Génération de Remise Aller d'Opérations ou de Rejets d'Opérations vers le Système de Compensation ;

    - Génération de Demande d'Annulation de Remise Aller (totale ou partielle) ;

    - Traitement des Comptes Rendus d'Acquisition issus du Système de Compensation ; - Réception des Résultats de Compensation reçus du Système de Compensation ;

    - Émission et Réception des fichiers d'images chèques.

    Conclusion :

    Nous avons abordé l'importance du service portefeuille dans le sens où une banque et, sans ses différentes techniques et modalités de paiement ne pourra jamais répondre et satisfaire les besoins

    insatiables de sa clientèle. C'est-à-dire, étant donné que se sont les techniques de paiement quimettent en relation une clientèle avec sa banque, alors cette dernière trouve toute son efficacité et son importance dans le service portefeuille.

    CHAPITRE IV :

    LA GESTION DU

    SERVICE

    PORTEFEUILLE

    DANS LES BANQUES

    ALGÉRIENNES.

    Chapitre IV :
    La gestion du service portefeuille dans les banques algériennes.

    Durant la période coloniale, le système bancaire algérien était dépendant du système bancaire français. En effet, la banque d'Algérie, créée en 1851, était directement reliée à la banque de France. Le système bancaire algérien indépendant est né le 31 décembre 1962 avec la création de la Banque Centrale d'Algérie (BCA) en tant qu'institut d'émission. Le dinar algérien a été émis le 10 avril 1964.

    Depuis, plusieurs banques ont vu le jour. Les banques qui composent aujourd'hui le paysage bancaire algérien sont, en plus de la banque d'Algérie, les institutions financières (banques publiques et privées) et les institutions non financières comme la BAD, la CNEP et les compagnies d'assurance.

    Notre présent chapitre va se baser sur deux parties. La première va nous permettre de voir l'image et les mutations du système bancaire algérien depuis l'indépendance jusqu'à nos jours et, la deuxième sera un cas pratique parlant sur la gestion du service portefeuille au niveau de la BEA Bejaia/ agence 041.

    Partie 01 : Le système bancaire algérien :

    Section 01 :

    Généralités sur le système bancaire algérien.

    1.1 Qu'est ce qu'un système bancaire ?

    Encore, on peut définir le système bancaire comme étant, un ensemble des établissements de crédit d'un pays ; les systèmes bancaires sont en général chapeautés par une banque dite banque centrale, qui joue le rôle de préteur en dernier ressort. Dans la plupart des pays, un système bancaire comprend une banque centrale et l'ensemble des établissements de crédit et institutions financières. 30

    1.2 Les différentes composantes du système bancaire algérien :

    L'étude de l'évolution historique de la formation du système bancaire algérien nous a permis de décrire la configuration de ce système et les réaménagements projetés ou en cours de matérialisation.

    Il découle de cette étude que les intermédiaires financiers, en Algérie, sont constitués de trois catégories d'institutions :

    > Le Trésor Public ;

    > Les institutions financières bancaires ;

    > Et les institutions financières non bancaires.

    30 BITOUT Khodir, BERRAKI Azzedine et BOUGHELENE Saida, « La réforme du système bancaire algérien », Promotion 2004/2005.

    1.2.1 Le Trésor public : 31

    Le Trésor public se trouve, en Algérie, dans une position particulière ; il n'est plus, comme autrefois, simplement chargé du mouvement des fonds qui permettait l'adaptation dans le temps et dans l'espace des recettes aux dépenses de l'Etat. Il a également pour fonction la tutelle des activités financières et la coordination des interventions économiques au moyen de prêts, de garanties et de participations.

    Le Trésor public accordait, en Algérie des prêts d'équipement à long terme remboursables aux entreprises publiques dans le cadre des investissements planifiés ; des subventions non remboursables à certaines entreprises publiques ; des garanties qui lui font supporter totalement ou partiellement le risque de non remboursement des prêts. Il jouait également, par ailleurs, le rôle de banque d'affaire dans la mesure où il détenait tout ou partie, du capital de nombreuses entreprises et sociétés d'économie mixte.

    Du point de vue des ressources, le Trésor public dispose, en dehors des rentrées d'impôts et de la marge disponible sur le plafond des avances de la banque centrale d'Algérie, d'un portefeuille d'obligations cautionnées susceptible d'être réescomptées au près de l'institut d'émission.

    Il a, par ailleurs, la possibilité de mobiliser des crédits extérieurs d'investissements planifiés du secteur public d'émettre des bons à échéance variable en vue de mobiliser les ressources d'épargne détenues par les entreprises nationales, les organismes sociaux et les biens de l'Etat sous forme de d'amortissement ou de réserves.

    La mobilisation de ces ressources s'est effectuée, à partie de 1971, sous forme de bons d'équipement en compte courant pour le mobilisation de l'épargne détenue par les entreprises publiques, les caisses de retraites, les caisses d'assurances et la caisse nationale d'épargne et de prévoyance.

    En ce qui concerne la collecte de l'épargne des particuliers, a été entamée également, à partir de la même date, sous forme de bons d'équipement sur formule.

    Le Trésor public fait appel aussi aux banques primaires pour des besoins de trésorerie momentanée à l'aide de souscription de bons de trésor à hauteur de 5% des dépôts. Cette souscription obligatoire a été supprimée en 1991.

    Enfin, le Trésor public, bénéficie, en trésorerie, de solde des comptes de ces correspondants : établissements et entreprises publiques, dépôts des particuliers et surtout à avoir des chèques postaux.

    1.2.2 Les institutions financières bancaires :

    Partant du fait que la caractéristique essentielle des institutions financières bancaires est de « recevoir des dépôts du public et de consentir crédits », on peut dire que les institutions financières bancaires, en Algérie, se composent :

    31 AMMOUR Benhalima. « Le système bancaire algérien, textes et réalité », édition DAHLAB (2ème édition), Alger, 2001.

    · D'une part, de la banque centrale d'Algérie, institution à statut spécial légal ;

    · Et, d'autre part, de banques primaires ou commerciales.

    a) La banque centrale d'Algérie : 32

    La loi de 13 décembre 1962 confère à la banque centrale le monopole de l'émission, le statut de « banque des banques », de «banque de réserve » et de « banque de l'Etat ».

    En ce qui concerne le statu de « banque des banques », le législateur a tenu à préciser la responsabilité de la banque centrale d'Algérie dans l'orientation de la politique monétaire et la tutelle sur l'ensemble du système bancaire. Dans la réalité, la banque centrale d'Algérie n'a pas pu exercer effectivement ce rôle dans la mesure où les banques primaires sont contrôlées directement par le ministère des finances.

    En tant que « banque d'émission », il appartient effectivement à la banque centrale d'Algérie de régler l'émission monétaire en fonction des impératifs de la politique monétaire et des mouvances de la conjoncture. Or, les faits montrent bien que l'absence d'autorité réelle de l'institut d'émission sur les banques primaires à réduit considérablement l'efficacité des mesures prises en vue d'assurer la progression harmonieuse de la liquidité générale de l'économie.

    En tant que banque de l'Etat, la banque centrale d'Algérie apporte son concours à l'Etat en en consentant au Trésor Public des avances en compte courant et en escomptant des obligations cautionnées.

    Toutefois, certaines dispositions prévues dans les statuts n'ont pu résister aux impératifs de développement économiques de l'Algérie et au rôle de plus en plus actif qu'incombe à l'Etat dans tous les domaines de l'activité nationale. Ainsi, les limites imposées aux découverts en compte courant que le Trésor peut se voir consentir par la banque centrale d'Algérie ont été abrogées par la loi de finance complémentaire de 08 Avril 1969.

    En tant que banque de réserves, la banque centrale d'Algérie gère les réserves du pays et veille à l'application de la législation et de la règlementation des changes.

    Il reste, toutefois, que même dans ce domaine, l'institut d'émission s'est trouvé déchargé, en partie, depuis 1973, de la fonction de contrôle des changes au profit des banques primaires.

    b) Les banques primaires : 33 Les banques primaires se sont vues assigner une triple mission :

    · Une mission de service public ;

    · Une mission de contrôle des changes ;

    · Et une mission principale d'organisme de crédit.

    Il existe, en Algérie, cinq banques de dépôts dites banques primaires :

    32 AMMOUR Benhalima, 2001. Op.citée, p 45-46.

    33 AMMOUR Benhalima, 2001. Op.citée, p 46-50.

    · La banque nationale d'Algérie(B.N.A) ;

    · Le crédit populaire d'Algérie(C.P.A) ;

    · La banque extérieure d'Algérie (B.E.A) ;

    · La banque de l'agriculture et du développement rural (B.A.D.R) ;

    · La banque de développement local (B.D.L).

    b1) La BNA :

    La banque nationale d'Algérie a été créée le 13 juin 1966. Aux termes de ses statuts originels, la BNA a la qualité de banque de dépôts. Elle est chargée d'assurer le service financier des groupements professionnels, des entreprises et des exploitations du secteur socialiste et du secteur public et de participer au contrôle de leur gestion.

    Sa mission, en tant que banque politique de l'Etat vis-à-vis des entreprises agricoles, autogérées et des entreprises publiques dans le domaine de crédit à court terme et de collaborer avec les autres institutions publiques de crédit en matière de distribution de crédit à moyen et long terme.

    Dans le domaine agricole, l'intervention de la banque nationale d'Algérie daté de 1967. En Mars de cette année, la BNA utilisait le réseau de caisse de crédit agricole mutuel auxquels elle fournit des ressources, pour assister le secteur autogéré agricole. En Octobre 1968, elle intervenait seule dans l'ensemble de la mission a été totalement confiée à la banque de l'agriculture du développement agricole.

    Dans le domaine industriel et commercial, la banque nationale d'Algérie contribuait au financement d'une bonne partie de ce secteur.

    Elle accordait des crédits à court terme aux secteurs étatiques et privés. Elle intervenait également dans le financement des crédits à moyen terme liés à la réalisation d'investissements planifiés productifs.

    b2) Le crédit populaire d'Algérie (C.P.A) :

    Le CPA a été créé le 11 mai 1967. Aux termes de ses statuts originels le crédit populaire d'Algérie à la banque de dépôts. Il a spécialement pour mission de promouvoir l'activité et le développement de l'artisanat, de l'hôtellerie, du tourisme, de la pèche et activités annexes, des distributions, de commercialisation, de services, des petites et moyennes entreprises de toutes nature y compris celles qui font partie du secteur autogéré. En outre, il est habilité à apporter son concours financier aux professions libérales.

    b3) La banque extérieure d'Algérie (B.E.A) :

    La BEA a été créée le 1er Octobre 1967. Aux termes de ses statuts originels, la BEA a la qualité de banque de dépôts. Elle a pour but de « faciliter et de développer les rapports économiques de l'Algérie avec les autres pays dans le cadre de la planification nationale ». En réalité, ses prérogatives s'étendent à toutes les opérations bancaires. La spécialisation des banques primaires reste tout à fait théorique.

    b4) La banque de l'agriculture et du développement rural (B.A.D.R) :

    La banque de l'agriculture et du développement rural a été créée le 16 mars 1982. Aux termes de ses statuts originels, la BADR a la qualité de banque de dépôts. Elle a spécialement pour mission de contribuer, conformément à la politique du gouvernement, au développement de l'ensemble du secteur agricole et à la promotion des activités agricoles, artisanales et agro-industrielles.

    b5) La banque de développement local (B.D.L) :

    La banque de développement local a été créée le 30 Avril 1985. Aux termes de ses statuts originels, La banque de développement local a la qualité de banque de dépôts. Elle a spécialement pour mission de contribuer conformément à la politique de gouvernement, au développement économique et social des collectivités locales.

    c) Les banques privées :

    Jusqu'au 2007, il existe, en Algérie, 13 Banques à caractère privé à avoir : El Baraka d'Algérie, City Bank Algérie, Arab Banking Corporation-Algeria, Natexis-Algeria, Société Générale -Algérie, Arab Bank plc-Algeria, Bnp Paribas Al-Djazair, Trust Bank -Algeria, The Housing Bank for Trade and Finance-Algeria, Gulf Bank Algeria, Fransa Bank Al Djazair, Al Salam Bank Algeria, Caylon Algérie.34

    Parmi ces 13 banques privées citée ci-dessus, on va apporter, sur 07 banques d'elles, quelques détailles.

    c1) La banque El-baraka : 35

    La Banque Al Baraka d'Algérie est une banque spécialisée dans le prêt islamique. Elle est le premier établissement bancaire à capitaux mixtes (publics et privés). Créée le 20 mai 1991, avec un capital de 500.000.000 DA, la Banque a entamé ses activités bancaires proprement dites durant le mois de septembre 1991.

    Ses actionnaires sont la Banque de l'Agriculture et du Développement Rural (Algérie) et le Groupe Dallah Al Baraka (Arabie Saoudite). Régie par les dispositions de la Loi n° 90/10 du 14 Avril 1990 relative à la Monnaie et le Crédit, la Banque Al Baraka d'Algérie est habilitée à effectuer toutes les opérations bancaires, de financement et d'investissement, en conformité avec les principes de la chariaa islamique.

    c2) Arab Banking Corporation Algérie (ABC): 36

    ABC Bank Algeria est une filiale du Group Arab Banking Corporation (BSC) Bahreïn et la première banque internationale privée installée en Algérie suite à l'obtention de son agrément de banque auprès du Conseil de la Monnaie et du Crédit de la Banque d'Algérie en Septembre 1998.

    34 http://almanach-dz.com/index.php?op=fiche&fiche=2309 Banques privées jusqu'à 2007. Consulté le 31/05/2011.

    35 http://www.algerie-dz.com/article15417.html. Consulté le 31/05/2011.

    36 http://www.arabbanking.com.dz/fr/index.asp. Consulté le 31/05/2011.

    Le Groupe ABC a joué un rôle soutenu dans le financement de l'économie algérienne. Depuis sa création ABC Bank Algeria propose des services personnalisés destinés à une clientèle d'entreprises. La banque porte une attention toute particulière à la satisfaction des besoins de ses Clients et compte à cet effet développer ses services bancaires et élargir son réseau d'agences pour mieux vous servir.

    c3) BNP Paribas El Djazaïr : 37

    BNP Paribas El Djazaïr est une Société Par Actions dotée d'un capital de 10.000.000.000 Dinars Algériens, filiale 100% BNP Paribas, et l'une des toutes premières banques privées sur le territoire algérien. Elle couvre ainsi progressivement le territoire national, exprimant son ambition à devenir un acteur bancaire majeur, au service du développement économique de l'Algérie.

    c4) Trust Bank Algeria : 38

    Trust Bank Algeria est une banque de droit Algérien, à capitaux privés, créée en date du 30 décembre 2002, sous la forme de société par actions (SPA) d'un capital initial de 750 millions de dinars, qui a été porté à 2,5 milliards de dinars, en février 2006.

    c5) City Bank Algérie :

    La City Bank Algérie, succursale de la banque Citigroup, est à l'origine Américaine. Elle est la plus grande banque privée en Algérie et est la première banque étrangère qui établie un bureau en Algérie depuis 1992, elle est spécialisée dès le départ dans le financement des projets des grandes entreprises.39 Ensuite, elle a obtenu un permis pour effectuer des opérations bancaires commerciales pour décider à compté de 1999 d'élargir le secteur de ses activités en ouvrant l'agence de Hassi Messaoud puis deux agences à Annaba et à Oran.40

    c6) Al Salam Bank Algérie: 41

    Al Salam Bank Algérie est une filiale du groupe « Emaar », d'origine de l'Emirats Arabe Unis (EAU). Cette filiale algérienne est dotée d'un capital social de 7,2 milliards de dinars, soit 100 millions de dollars, elle a démarré ses activités le début octobre 2008. Ses produits et des services bancaires conformes à la charia islamique.

    Après Baraka Bank, Golf Bank, ABC Bank, Al Salam Bank est la quatrième grande banque du Golfe implantée sur le marché algérien, dominé par les banques françaises.

    37 http://www.algerie.bnpparibas.com/fr/introduction/activites.asp. Consulté le 31/05/2011.

    38 http://www.trust-bank-algeria.com/index.php?option=com_content&task=view&id=22&Itemid=33. Consulté le 31/05/2011.

    39 http://www.vitaminedz.com/kamel-driss-dg-de-citibank algerie/Articles_15688_81216_16_1.html. consulté le 31/05/2011.

    40 http://www.algerie-dz.com/article5910.html. Consulté le 31/05/2011.

    41 http://ribhfr.wordpress.com/2008/09/15/al-salam-bank-algerie-filiale-du-groupe-emaar-lance-ses-activites/. Consulté le 31/05/2011.

    c7) The Housing Bank for Trade and Finance-Algeria: 42

    C'est une filiale de la banque Jordanienne implantée en Algérie depuis le 08 Octobre 2003. Son capital, de 40 millions de dollars, a été ramené à 150 millions de dollars en 2008.

    1.2.3 Les institutions financières non bancaires :

    Partant du fait que les institutions financières non bancaires sont des « établissements financiers qui ne reçoivent pas de dépôts du public ou ne consentent pas directement des crédits », on peut dire que les institutions financières non bancaires, en Algérie, se composent :

    · De la banque Algérienne de développement (B.A.D) ;

    · De la caisse nationale d'épargne et de prévoyance (C.N.E.P) ;

    · Des compagnies d'assurances.

    a) la banque Algérienne de développement (B.A.D) :

    La banque Algérienne de développement a été créée en mai 1972. Elle a reprit les activités exercées auparavant par la caisse nationale de développement (créée le 7 mai 1963. Elle s'apparente, selon ses statuts, à une « banque d'affaire ». elle a, en effet, la possibilité de collecter l'épargne à moyen et long terme en vue de concourir au financement des investissements productifs nécessaires à la réalisation des objectifs de développement économique de l'Algérie et de prendre des participations dans les affaires existantes ou en formation.

    S'agissant de la définition des banques d'affaires, les décrets de 1966 en France définissent les banques d'affaires comme « celles dont l'activité principale est, outre l'octroi de crédits, la prise et la gestion de participations dans les affaires existantes ou en formation. Elles ne peuvent dans celles-ci des fonds reçus à vue ou à terme inférieur à deux ans ».

    En réalité, et c'est là pour laquelle on a classé cette institution dans les intermédiaires financiers non bancaires, la banque algérienne de développement n'a pas eu la possibilité de mobiliser l'épargne, c'est le Trésor public qui a été son principale bailleur de fonds et ce, par l'octroi de sa dotation en capital et ses ressources de financement pour le compte de l'Etat.

    b) La caisse nationale d'épargne et de prévoyance (C.N.E.P) :

    La caisse nationale d'épargne et de prévoyance a été créée le 10 août 1964. Selon ses statuts originels, elle doit répondre à la nécessité d'assurer, d'une façon satisfaisante, le jeu des mécanismes touchant à la collecte de la petite épargne, à la distribution du crédit à la construction et aux collectivités locales et au financement de certaines opérations d'intérêt national.

    Parallèlement aux tâches initiales confiées à la caisse nationale d'épargne et de prévoyance, un arrêté du 19 Février 1971 du Ministère des finances confère à cette institution la vocation de banque de l'Habitat. Cette vocation fut renforcée par une instruction de la direction de Trésor du Ministère des finances du 27 Avril 1971 qui oblige la caisse nationale d'épargne et de prévoyance à participer au financement des différents programmes de l'habitat collectifs.

    42 http://www.chambrealgerosuisse.com/site/index.php/2008/07/09/1062-alain-santi-directeur-general-de-la-housingbank-for-trade-and-finance. Consulté le 31/05/2011.

    La C.N.E.P a été érigée en banque par décision n° 97-01 du 6 Avril 1997 du Conseil de la Monnaie et de Crédit.

    c) Les compagnies d'assurances :

    Il s'agit notamment de la Société Algérienne d'Assurance (S.A.A) qui a pour activité principale la prise en charge de la caisse Algérienne d'Assurance et de Réassurance (CAAR) spécialisée dans la couverture du risque industriel dans son ensemble ; de la compagnie Centrale de Réassurance (CCR) qui jouit du privilège de la réassurance des caisses d'assurance et couvre certains risque à l'étranger ; la compagnie Algérienne des Assurances Transport (CAAT) qui exerce, pour le compte de l'Etat, le monopole exclusif des opérations d'assurance maritimes, aériennes et terrestres.

    Section 02 :

    Les mutations du système bancaire algérien.

    2.1 Le système bancaire algérien durant la période de gestion administrative de l'économie : 43

    La politique financière d'un pays est une partie intégrante de sa politique économique. Ayant choisi un système d'économie à gestion administrative, l'Algérie a mis en place depuis l'indépendance jusqu'en 1988, diverses réglementations en matière bancaire, permettant ainsi de financer le vaste programme des investissements planifiés.

    2.1.1 De l'indépendance à 1966 :

    L'Algérie a mis en place dès le 29 août 1962, un Trésor public qui prend en charge les activités traditionnelles de la fonction Trésor, ainsi qu'une fonction exceptionnelle du « crédit à l'économie ». Nous tenons à signaler, que cette dernière s'est développée dans le temps et ce, malgré la nationalisation des banques (66-67).

    La Banque Centrale d'Algérie ayant été instituée le 12 décembre 1962, fut dotée de tous les statuts d'un institut d'émission, afin de créer les conditions favorables à un développement ordonné de l'économie nationale. La Banque Centrale exerce les fonctions d'émission de la monnaie fiduciaire, de direction et de surveillance du crédit, ainsi que la gestion des réserves de change.

    Le 07 mai 1963, on assiste à la création de la Caisse Algérienne de Développement « qui apparaît comme une direction du plan, par son rôle dans l'établissement des programmes d'investissements publics ou d'importation, à la direction du Trésor, par son rôle de gestion du budget et de la contre valeur des aides étrangères, à une banque d'affaires, par la participation qu'elle est habilitée à prendre ; à un établissement de crédit à court, moyen et long terme ; à une banque de commerce extérieur et une caisse des marchés de l'État ».

    La Caisse Nationale d'Épargne et de Prévoyance (C.N.E.P) créée le 10 août 1964, avait pour rôle, la collecte de l'épargne destinée à la construction du logement. Son activité sera orientée par la suite vers le financement des programmes planifiés d'habitat collectif.

    43 Mohammed TAHRAOUI. « Pratiques bancaires de banques étrangères envers les PME Algériennes : Cas de la Société Générale Algérie ». Université d'Oran - Magister 2007. Consulté sur : www.mémoire online.com. Le 30 mai 2011.

    2.1.2 La période allant de 1966 à 1970 :

    En raison du peu d'empressement des banques étrangères à s'impliquer dans le financement du développement, préférant les opérations de commerce extérieur qui procurent une rentabilité immédiate, la Banque Centrale d'Algérie été contrainte d'agir directement dans le financement de l'économie, en attendant la nationalisation de ces banques, ce qui a donné naissance à trois banques commerciales dénommées primaires.

    En 1966, ce fut la création de la Banque Nationale d'Algérie (B.N.A) qui disposait d'un monopole légal en matière de traitement des opérations bancaires du secteur public, agricole, industriel et commercial. Le 29 décembre de la même année, fut crée le Crédit Populaire d'Algérie (C.P.A), pour le financement de l'artisanat, de l'hôtellerie, les professions libérales ainsi que les PME. Le 01 Octobre 1967, l'Algérie venait de parachever le système bancaire algérien, en créant la Banque Extérieure d'Algérie (B.E.A) qui allait avoir pour but, le développement des relations bancaires et financières avec le reste du monde. Comme le souligne à juste titre P. Pascallon « l'algérianisation des structures financières peut être considérée comme terminée ».

    Soulignons toutefois, que le principe de spécialisation dans le domaine des interventions respectives à chaque banque sur le plan théorique s'est transformé dans la pratique et ce, par un « chevauchement des compétences » au niveau des banques primaires, car il était impossible sur le plan pratique, d'asseoir une activité bancaire à une clientèle nationale sans assise extérieure et vice-versa.

    2.1.3 La période allant de 1970 à 1978 :

    Suite à la phase d'investissement intense du premier plan quadriennal, les autorités politiques algériennes ont rencontré des contraintes qui les ont poussé à confier à partir de 1970, aux banques primaires, la gestion et le contrôle des opérations financières des entreprises publiques.

    Cette nouvelle vocation attribuée au système bancaire algérien impliquait nécessairement, la réorganisation de toutes les structures financières du pays (la réforme de 1970).

    2.1.4 La période allant de 1978 à 1982 :

    En 1978, le système bancaire algérien affecte le financement des investissements dits « stratégiques » au Trésor public, sous forme de concours remboursables à long terme. Le crédit bancaire à moyen terme est supprimé du système de financement des investissements planifiés, à l'exception de certaines activités (transport et services).

    La loi de finance de 1982 fait introduire une nouvelle doctrine. L'intervention des banques primaires dans le financement des investissements publics devrait obéir aux critères de rentabilité financière.

    En ce qui concerne le secteur privé, le secteur bancaire intervient rarement comme pourvoyeur de crédits d'investissement. Ce secteur à tendance à s'autofinancer.

    2.1.5 La période allant de 1982 à 1986 :

    Cette période s'est caractérisée par la création de deux banques primaires : La première, étant la Banque de l'Agriculture et du Développement Rural (B.A.D.R), elle fut créée en 1982. La seconde

    banque créée en 1985, est issue du Crédit Populaire d'Algérie (C.P.A), il s'agit de la Banque de Développement Local (B.D.L). Elle a pour rôle le financement des unités économiques locales.

    2.1.6 La période allant de 1986 à 1990 :

    Il est important de relever, que la loi bancaire de 1986 relative au régime des banques et du crédit, n'a pas été mise en oeuvre et ce, à cause de l'accélération du processus de réforme fondé sur les critères de rentabilité financière, car « le système de financement qui a prévalu avant cette loi a connu des phénomènes corrélatifs tels que la faiblesse, voire l'inexistence de marchés monétaire et financier, un faible degré de bancarisation de l'économie, la domiciliation obligatoire unique des entreprises publiques auprès des banques primaires, et enfin l'absence d'une véritable politique d'encadrement du crédit. ».

    2.2. La réforme du système bancaire algérien et la transition vers l'économie de marché :

    2.2.1 La présentation des objectifs de la réforme monétaire et bancaire : 44

    La réforme monétaire et bancaire, entamée suite à l'adoption de la loi sur la monnaie et le crédit en avril 1990, est venue renforcer les réformes économiques engagées dès 1988 et mettre fin à la triple crise d'endettement, d'inflation et de gestion administrée. Cette loi allait mettre fin à toute ingérence administrative, et établir des institutions et des instruments afin de pouvoir instaurer une autorité de régulation autonome. Cette autorité fut chargée de la réalisation de ces objectifs et de la conduite de programmes de ruptures, de réhabilitation et de rénovation des structures.

    La réforme monétaire et bancaire, entamée suite à l'adoption de la loi sur la monnaie et le crédit en avril 1990, est venue renforcer les réformes économiques engagées dès 1988 et mettre fin à la triple crise d'endettement, d'inflation et de gestion administrée. Cette loi allait mettre fin à toute ingérence administrative, et établir des institutions et des instruments afin de pouvoir instaurer une autorité de régulation autonome. Cette autorité fut chargée de la réalisation de ces objectifs et de la conduite de programmes de ruptures, de réhabilitation et de rénovation des structures.

    a) Les ruptures :

    Afin de mettre fin d'une façon définitive aux sources d'endettement et d'inflation, il fallait casser les liens institutionnels et les formes instrumentales entre la Banque Centrale, les banques primaires et le Trésor Public.

    En premier lieu, il y a eu une sorte de séparation entre la sphère budgétaire et la sphère monétaire. Les deux circuits, bancaire et budgétaire des liquidités, ont été déconnectées et démonétisés. La dette antérieure du Trésor a été consolidée avec une échéance de remboursement de 15 ans. Les avances de la Banque Centrale au Trésor ont connu un plafonnement de 10 % des recettes fiscales de l'année, remboursables avant la fin de l'année calendaire.

    En second lieu, il fallait mettre fin à l'automaticité, avec un refinancement des banques en monnaie centrale (encadrement du crédit). Toutefois, ce refinancement fut désormais sous contrôle monétaire. Cette procédure a permis de rehausser le statut de la Banque Centrale qui par conséquent, a retrouvé sa position privilégiée d'Institut d'émission.

    44 Mohammed TAHRAOUI. Op.cité. Université d'Oran - Magister 2007. Consulté sur : www.mémoire online.com. Le 30 mai 2011.

    Une nouvelle réglementation de normes et de ratios prudentielles a par ailleurs, mis en place un système de protection des épargnants, basé sur la transparence comptable du système bancaire, lequel système fut encadré par des normes de comptabilité, de statistique et de divulgation.

    b) Les réhabilitations :

    La loi sur la monnaie et le crédit visait notamment, à réhabiliter la monnaie (le Dinar algérien) et par conséquent, l'autorité monétaire ainsi que le statut de la banque en tant qu'entreprise bancaire.

    « L'objectif de la réhabilitation monétaire est de créer le climat d'affaires propice à l'épargne, à l'investissement et à la croissance ». Pour ce faire, la loi a rétabli l'autorité monétaire et consacre l'autonomie de la Banque Centrale, chose que les textes lui ont toujours reconnue, mais qui a été pervertie jusqu'à la transformer en une sorte de planche à billet.

    En déspécialisant les banques primaires, et clarifiant les missions qui leurs ont été dévolues, L'entreprise bancaire a acquis le même titre que l'entreprise industrielle et commerciale. Elle fut dès lors soumise aux règles de droit commun régissant les sociétés, et encadrée par une réglementation monétaire et bancaire qui lui permettait d'être dans un état permanent d'équilibre économique. La relation banque - entreprise devait être gérée dans la transparence, permettant ainsi la préservation du droit des épargnants et des emprunteurs.

    c) Les innovations :

    La loi a introduit des institutions, des instruments et des mécanismes de marché, inconnus jusqu'alors en Algérie, en matière d'offre et de demande des capitaux. Son dispositif visait à diversifier les sources de financement des agents économiques notamment les grandes entreprises, en émergeant par là même, les activités traditionnelles dans la banque et en créant un marché financier. Les banques voyaient s'ouvrir devant elles de nombreuses et nouvelles activités financières.

    2.2.2 La régulation monétaire : 45

    Les réformes économiques engagées en Algérie depuis 1988 visaient à se débarrasser du système de financement d'économie d'endettement, et passer à un système de financement par l'épargne et le marché. À cet effet, la loi sur la monnaie et le crédit a prévu des organes, des instruments et des mécanismes pour la régulation monétaire, tels que :

    a) Un conseil de la monnaie et du crédit :

    Il agit à la fois en tant que conseil d'administration de la Banque Centrale, et en tant qu'autorité monétaire unique indépendante du Trésor Public.

    Cet organe conçoit, formule et arrête les objectifs et les instruments de la politique monétaire et de crédit, que les structures techniques de la Banque d'Algérie ont mis en oeuvre.

    45 Mohammed TAHRAOUI. Op.cité. Université d'Oran - Magister 2007. Consulté sur : www.mémoire online.com. Le 30 mai 2011.

    b) Une commission bancaire :

    Dotée d'un pouvoir de sanction à l'égard des banques. Elle est l'organe de surveillance de l'application de la réglementation bancaire.

    c) Une centrale des risques bancaires :

    En imposant aux banques le respect de ratios de couverture et de division des risques contribuera à la protection des déposants.

    Pour ce qui est des instruments et des mécanismes, la Banque d'Algérie intervient par une réglementation prudentielles des risques et une réglementation du marché monétaire.

    La troisième section de ce premier chapitre sera consacrée en détail, au point de régulation monétaire à travers la réglementation bancaire.

    2.2.3 Les aménagements apportés en 2001 à la loi relative à la monnaie et au crédit : 46

    Ces aménagements ont été introduits sans pour autant toucher à l'autonomie de la Banque d'Algérie, dans le but de rehausser l'influence de l'exécutif dans la prise de décision sur la politique monétaire du pays. Afin de concrétiser ce but, l'ordonnance n°01-01 modifiant et complétant la loi 90-10a été créée, scindant le conseil de la monnaie et du crédit en deux organes :

    Le premier est constitué du Conseil d'Administration, chargé de l'administration et de L'organisation de la Banque d'Algérie. Le second organe constitué par le conseil de la monnaie et du crédit, joue le rôle de l'autorité monétaire. Il est composé de sept membres, dont trois sont nommés par un décret présidentiel, alors qu'ils étaient au nombre de quatre dans la loi 90-10. Cette nouvelle composition, tout en maintenant le principe d'indépendance de la Banque d'Algérie, a atténué les déséquilibres en défaveur de l'exécutif.

    2.2.4 L'adoption de l'Ordonnance n° 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et le crédit

    (O.M.C): 47

    Cette année fut marquée par la mise en faillite des deux banques privées. Il s'agit de la banque El Khalifa et la Banque pour le Commerce et l'Industrie d'Algérie (B.C.I.A). Cette situation a poussée les pouvoirs publics à trouver une refonte de la loi sur la monnaie et le crédit, afin que ce genre de scandale financier ne se reproduise plus.

    Par ailleurs, le législateur insiste sur le triple objectif que ce nouveau texte veut concrétiser, en soulignant les conditions exigées aux acteurs du système bancaire pour que cette refonte puisse atteindre son succès:

    · Permettre à la Banque d'Algérie de mieux exercer ses prérogatives ;

    · Renforcer la concertation entre la Banque d'Algérie et le gouvernement en matière financière ;

    46 Mohammed TAHRAOUI. Op.cité. Université d'Oran - Magister 2007. Consulté sur : www.mémoire online.com. Le 30 mai 2011.

    47 Idem.


    · Permettre une meilleure protection des banques de la place et de l'épargne du public.

    Selon certains experts, la nouvelle loi a constitué une ingérence du ministère des finances dans les prorogatives du conseil de la monnaie et du crédit.

    a) Les conditions exigées par le législateur :

    Le législateur a toutefois conditionné le succès de cette ordonnance par la réunion des trois facteurs suivants à savoir : la formation d'un nombre important de superviseurs compétents pour le compte de la Banque d'Algérie ; l'existence chez les acteurs de la place des systèmes d'information performants assis sur des supports techniques de transmission de l'information fiables, rapides et sécurisés ; le financement de l'économie par les ressources du marché adossé à un système bancaire solide et à l'abri de toute suspicion.

    En dehors des remarques formulées par certains experts quant à quelques articles de cette nouvelle ordonnance, les conditions liées au succès de cette dernière ne sont pas vérifiées. Nous pensons que le législateur connaît d'emblée les limites de notre système d'information, et le fonctionnement de notre système bancaire d'autant plus, que le rattrapage du retard dans ce domaine ne peut se faire en une année ou deux. L'Algérie détient des ressources humaines compétentes en matière bancaire mais insuffisantes, car la formation bancaire est une préoccupation récente liée aux réformes économiques engagées depuis 1990. Le retard accusé réside aussi dans l'exploitation des nouvelles technologies (modernisation bancaire). Il ne faut surtout pas oublié qu'en France par exemple, les banques françaises recrutent beaucoup plus d'informaticiens que de banquiers (statistiques de la revue Banque).

    Cette première section a retracé l'évolution et les changements qu'a connus notre système bancaire, qui coïncidant totalement avec les différentes périodes qui ont modifié les orientations de notre économie caractérisée par une gestion administrative de celle-ci, à une économie de marché.

    L'ouverture effective en 1998, du secteur bancaire au capital privé, donnant ainsi naissance à quelques banques privées (capital national et étranger), avait pour but de financer l'entrepreneur privé à capital national ou étranger par des mécanismes bancaires privés.

    Toutefois, cette ouverture s'est soldée par deux scandales financiers, causés par la mise en faillite de deux banques commerciales (El khalifa bank et B.C.I.A, 2003). Cet échec a poussé dès lors, les autorités monétaires à renforcer davantage les mesures de contrôle et de surveillance des organismes de crédit, et de repenser à une politique de privatisation des banques publiques (C.P.A).

    En Algérie, le financement des entreprises est assuré par la banque (privée ou publique) qui se situe au coeur de l'activité économique. L'évolution du système bancaire algérien nous a permis d'avoir une vision plus détaillée de l'environnement bancaire, qui influence l'avenir de l'entreprise bancaire et qui fera l'objet de la deuxième section.

    2.2.5 Les modifications portant sur la loi n° 03-11 du 26 Août 2003 (Ord 10-04 du 01/09/ 2010) : 48

    Le journal officiel n°50 du 01 septembre 2010 publie l'ordonnance n°10-04 modifiant et complétant l'ordonnance 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit.

    48 Le journal officiel n°50 du 01 septembre 2010. Consulté sur www.caci.dz.

    Trois idées clés semblent dominer les modifications introduites : l'importance de l'ordre public monétaire dans le fonctionnement de l'économie national et dans la préservation des équilibres internes, l'organisation de la liberté d'accès à l'activité bancaire et le nécessaire renforcement du contrôle bancaire.

    La modification de l'article 35 de la loi relative à la monnaie et au crédit, fait que la mission de la banque d'Algérie soit étendue à la poursuite des objectifs de stabilité des prix que la politique budgétaire de l'Etat n'est pas parvenue à réaliser.

    Dans cet ordre d'idée la manipulation des taux d'intérêt et la politique de distribution du crédit sont perçues comme des mesures susceptibles de relancer l'investissement et de permettre aux entreprises d'accroître leur production et de satisfaire la demande. La politique monétaire attendue de la Banque d'Algérie devrait également empêcher toute injection disproportionnée de moyens de paiement ce qui aurait pour effet de provoquer des hausses des prix (inflation monétaire) en raison de l'intensification exagérée de la demande qu'elle ne manquerait pas de provoquer.

    Les effets recherchés sont dans l'ensemble anti-inflationnistes, l'Etat s'étant aperçu que les politiques budgétaires seules, par la dépense publique, restaient insuffisantes pour assurer non seulement la stabilité des prix mais aussi la préservation et la création de l'emploi, indispensables à la croissance.

    D'autre part, la modification ajoute aux objectifs de la Banque d'Algérie, mais uniquement pour en confirmer le principe, celui de la régulation du marché monétaire. Traditionnellement, la Banque centrale intervient sur ce marché pour reprendre des liquidités ou en fournir aux banques en cas d'insuffisance.

    Egalement, pour confirmer ce que l'on savait déjà par référence aux dispositions des articles 97 et suivants de l'ordonnance 03-11 relative à la monnaie et au crédit, la modification charge la Banque d'Algérie de la mission qui consiste à veiller à la sécurité et à la solidité du système bancaire.

    La modification majeure réside à notre sens, d'abord, en l'extension de la règle générale de répartition du capital social à concurrence de 51%, au minimum, à détenir par le résident national et de 49%, au maximum, à détenir par les investisseurs étrangers.

    Elle réside ensuite dans l'introduction de l'action spécifique détenue par l'Etat dans le capital social des banques et des établissements financiers, à capitaux mixte. Cette action spécifique n'est cependant pas assimilable à la golden share car privée du droit de vote et donc du droit de veto. De ce point de vue, elle paraît offrir à l'Etat un point d'observation privilégié sur le comportement des banques.

    Le filtre légal de l'article 91 de l'ordonnance 03-11 est complété de deux manières : en retenant l'éventualité de justifier la qualité des garants des apporteurs de fonds dans le cadre de la constitution des banques et des établissements financiers, d'une part, et en exigeant des promoteurs l'attestation « d'honorabilité et de la qualification des dirigeants et de leur expérience en matière bancaire ».

    La cession des valeurs mobilières de capital émises des banques et des établissements financiers, telle qu'organisée par l'article 94 de l'ordonnance 01-11, est modifiée dans le sens d'un contrôle plus sévère de ces institutions. L'organisation des opérations de cession n'est plus limitée aux seules actions de capital mais s'étend aux titres assimilées c'est-à-dire, selon toute vraisemblance,

    aux valeurs composites et à celles émises, généralement, à l'occasion d'augmentations de capital différée.

    Pour être valable, la cession d'actions ou de titres assimilés d'une banque ou d'un établissement financier devra être établie sur le territoire national. Cela devrait permettre à l'Etat d'exercer au moyen de l'action de vérification des conditions de validité par les notaires, une surveillance efficace des actes susceptibles de modifier la structure du capital social des banques et des établissements financiers.

    Par ailleurs toute opération de nantissement sur les actions ou sur les titres assimilés des banques et des établissements financiers est interdite, en raison des risques induits sur la structure du capital en cas de réalisation de cette sûreté réelle au profit des créanciers ; les acquéreurs des titres devenant les actionnaires de plein droit de la banque ou de l'établissement financier.

    Enfin, le contrôle de la cession des actions ou des titres assimilés se voit renforcé par l'introduction du droit de préemption au profit de l'Etat.

    Sur le plan de la gestion de services d'intérêt général au profit des banques, des établissements financiers et des pouvoirs publics, la modification touche l'article 98 de l'ordonnance 03-11 en y apportant plus de précisions relativement à la centrale des risques et à la centrale des impayés (incidents de paiement des chèques et des effets de commerce).

    L'article 98 est resté, cependant, sans égard à l'intérêt de disposer d'une centrale des bilans ce qui aurait permis de connaître la santé financière des entreprises, et plus largement, la situation financière générale des différents secteurs d'activité.

    En matière de contrôle interne des banques et des établissements financiers, la nomination des commissaires aux comptes devra intervenir dorénavant après avis de la commission bancaire sur la base de critères que cet organe de surveillance précisera. La qualité du contrôle semble, de ce fait, préoccuper les pouvoirs publics qui estiment nécessaire de soumettre la nomination des commissaires aux comptes à des conditions objectives compte tenu des enjeux en cause.

    2-3- Critiques du système bancaire algérien: 49

    Depuis longtemps l'Algérie est pénalisée par son système bancaire qui, en dépit de sa surliquidité, est incapable de répondre aux besoins de financement du développement du pays. Cette lacune de l'économie algérienne résulte essentiellement du manque d'ouverture du secteur bancaire. Celui-ci reste sous l'emprise de l'Etat puisque les banques publiques détiennent près de 90 % du marché, tant en termes d'actifs que de crédits à l'économie.

    Le problème du système bancaire algérien n'est pas tant la domination des banques publiques, mais plutôt le fait que l'activité bancaire est détournée vers le financement public. Outre les subventions destinées à renflouer des entreprises publiques défaillantes, les ressources collectées par les banques sont soit absorbées par les titres d'Etat à court terme, soit allouées sous forme de crédits à des entreprises publiques réputées mauvaises payeuses. Par conséquent, le secteur privé se trouve évincé puisque l'essentiel des fonds est alloué au secteur public. A ce titre, notons que le secteur public absorbe 87,5% des crédits bancaires contre 32% au Maroc par exemple. Cet effet d'éviction se trouve à l'origine de la faiblesse de l'investissement privé. En témoigne le rapport des

    49 http://www.afrik.com/article13672.html. Consulté le 21 mars 2011.

    crédits bancaires domestiques (ceux alloués au privé) au PIB qui est seulement de 26%, alors que ce même rapport atteint 76% pour le Maroc et 78% pour la Tunisie.

    Au fond, le problème du secteur bancaire algérien est un problème de liberté économique lié, d'une part, à un cadre juridique inadapté au développement de l'activité bancaire, et d'autre part, au manque d'ouverture et de concurrence. En effet, le poids des impayés et des défaillances, conjugué aux difficultés à traiter les contentieux, pousse les banques à être plus exigeantes sur les conditions

    d'octroi de crédit. Une telle exigence fait augmenter les coûts de transactions pour les clients, d'oüle rationnement du crédit. Ces difficultés sont liées à l'absence d'un système judiciaire indépendant

    et efficace dans la protection des droits de créanciers, l'exécution des contrats et le règlement des conflits en temps réel. Un cadre juridique adéquat est incontournable pour le développement de tout système de financement car la transformation d'actifs fonciers et immobiliers en capital financier producteur de valeur ajoutée ne peut être réalisée sans que les titres de propriété de ces actifs soient clairement établis et leur protection soit effectivement garantie.

    Partie 02 : Cas Pratique :

    Section 01 :

    Présentation de la « Banque Extérieure d'Algérie ». 50

    1.1 L'historique de la Banque Extérieure d'Algérie (BEA) :

    La Banque Extérieur d'Algérie fut créée le 1er Octobre 1967 par ordonnance n°67.204. Elle avait pour objet principal de faciliter et de développer les rapports économiques et financiers de l'Algérie avec le reste du monde.

    Dans le cadre du parachèvement du processus de nationalisation du système bancaire algérien, la BEA a repris successivement les activités des banques étrangères exerçant en Algérie ; celles de la Société Générale dans sa situation au 31 décembre 1967, puis de la Barclay Bank Limited au 30 avril 1968, puis du Crédit Nord et de la Banque Industrielle de l'Algérie et de la Méditerranée (BIAM) dans leurs situations au 31 mai 1968. Notre banque n'a eu, cependant, sa structure définitive qu'à partir du 1er Juin 1968. Le capital ayant été exclusivement souscrit par l'État.

    Depuis 1970, la Banque Extérieure d'Algérie s'est vu confier la totalité des opérations bancaires des grandes sociétés industrielles nationales. Elle avait pour objet principal de faciliter et de développer, les rapports économiques et financiers de l'Algérie avec le reste du monde.

    A la faveur de la restructuration des entreprises industrielles et des mutations profondes engagées par les pouvoirs publics dans les années 80, la BEA change de statut et devient, le 05 février 1989, Société Par Actions (Cf. disposition de la loi 88.01 du 17 janvier 1988 portant autonomie des entreprises) en gardant globalement le même objet que celui qui lui est fixé par l'ordonnance du 1er octobre 1967. Son capital, qui pouvait être augmenté en une ou plusieurs fois par la création d'actions nouvelles dont les conditions sont arrêtées par l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires, est porté à 1 Milliard de dinars.51 Il était détenu par les ex-fonds de participation des principaux secteurs du portefeuille commercial de la BEA (outre les hydrocarbures), à savoir :

    - Fonds de participation « Construction » ;

    - Fonds de participation « Électronique, Télécommunication, Informatique » ; - Fonds de participation « Transport et Services » ;

    - Fonds de participation « Chimie, Pétrochimie, Pharmacie ».

    En 1991, le capital de la banque est augmenté de 600 millions de dinars passant ainsi de 01 milliard six cent millions de dinars (1, 6 milliards de Da). En mars 1996, le capital de la BEA est passé à 5,6 milliards Da. Après la dissolution des fonds de participations, le capital demeure propriété de l'État. Le capital de la banque n'a cessé de croître depuis cette date (1996) passant de 12 milliards de Da en 2000 à 24,5 milliards de Da en septembre 2001.

    Depuis sa création, la BEA a connu la succession de plusieurs Directeurs et Présidents directeurs généraux qui sont ci-après :

    50 MESSAOUDENE Amar. Rapport de stage : « Service caisse et portefeuille », cas de la BEA Bejaïa/Agence 41. Année 2007, p3.

    51 www.BEA.com. Consulté en Mars 2011.

    · M. Bouasria BELGHOULA, qui en fut le Premier Président Directeur Général de 1967 à 1980 ;

    · M. Habib HAKIKI, Directeur Général de 1980 à 1985 ;

    · M. Mourad KHELLAF, Directeur Général de 1985 à 1987 ;

    · M. Hocine, HENNACHI, Directeur Général de 1988 à 1989 ;

    · M. Mohammed KERRAS, Président du Conseil d'Administration de 1989 à 1990 ;

    · M. Abderrahmane DJERIDI, Président Directeur Général de 1990 à 1994 ;

    · M. Mohammed BENHALIMA, Président Directeur Général de 1994 à 2000 ;

    · M. Mohammed TERBECHE, Président Directeur Général de 2000 à 2002 ;

    · M. Boualem BENAISSA, Président Directeur Général de 2003 à 2005 ;

    · M. Mohamed LOUKAL, actuel Président Directeur Général.

    1.2 Missions et tâches de la BEA :

    L'objectif principal de la BEA est de faciliter et de développer les rapports économiques de l'Algérie avec d'autres pays dans le cadre de la planification nationale.

    Pour ce faire, la BEA doit également rendre aux entreprises algériennes un service central de renseignements commerciaux susceptible de leur permettre dans les meilleures conditions continues de la conjoncture internationale.

    · La BEA doit également aider à promouvoir les exportations de produits industrialisés concernant différentes branches d'activités allantes des industries alimentaires aux complexes métalliques, mécaniques et pétrochimiques ;

    · La BEA participe à tout système ou institution d'assurances crédit pour les opérations avec l'étranger et peut être chargée d'en assurer la gestion et le contrôle ;

    · Pour favoriser la réalisation de son projet, elle peut avec l'accord du ministre des Finances et du plan crée des succursales, agences ou filiales à l'étranger ou y prendre des participations dans la société existante ;

    · Elle peut également être autorisée, par décision conjointe du ministre des finances du plan et ministère du commerce à prendre à l'étranger des participations dans des entreprises à promouvoir l'expansion du commerce Algérien ;

    · Elle peut mobiliser tous les crédits, notamment du commerce extérieur relevant des autres institutions bancaires publiques participer dans tels crédits, les assortir de sa garantie conditionnelle, mobiliser auprès d'autre établissements tout financement qu'il aura ellemême consentie. Dans le cadre de la réglementation en vigueur, elle peut exécuter toutes opérations bancaires intérieures comptables avec son sujet ;

    · Elle peut, enfin, établir ou gérer des magasins généreux et d'effectuer toute acquisition, toutes locations ou autres opérations mobilières ou immobilières, nécessitées par l'activité de la société ou les mesures sociales en faveur de son personnel.

    Section 02 :

    Présentation de l'organisme d'accueil (BEA de Béjaïa/Agence 41).

    L'agence BEA\041 de Bejaia a commencé son activité le 18 septembre 2006, dans le but de renforcer la représentation dans le centre du pays attachée à la direction générale de Sétif.

    C'est une agence qui tire sa spécificité de son portefeuille client et le constitué exclusivement de PME, PMI et grandes entreprises. Elle dispose, actuellement (2010), d'un effectif de 27 employés en majorité composés de jeunes diplômés de l'université ainsi que l'école supérieur de banque en vue de réaliser les objectifs assignés à l'institution.

    2.1 L'organigramme de la BEA de Bejaia/Agence 41 :

    Suite à la décision règlementaire n°01/DG du 02/01/96 la banque est organisée auteur de cinq (05) fonctions dominantes, à savoir ; la fonction engagement, la fonction finances et développement, la fonction internationale, la fonction secrétariat générale et la fonction contrôle.

    La structure organisationnelle de l'agence repose sur un modèle hiérarchique. Cette structure est représentée par l'organigramme suivant :

    Schéma N° IV.1: Organigramme de la BEA de Bejaia/Agence 41 :

    Directeur de l'agence

    Directeur adjoint de
    l'agence

    Section
    domiciliation
    Apurement

    S/ce
    d'engagement

    S/ce gestion
    administrative

    S/ce relation
    clientèle

    S/ce
    caisse

    S/ce commerce
    extérieur

    Section
    administration
    engagement

    Section
    ressources

    Section
    gestion des
    moyens

    Section
    guichet

    Section crédits
    documentaires

    Section remises documentaires

    virement

    Section
    information

    Guichet
    payeur

    Caissier
    principal

    Section comptable

    Section
    opérations
    devises

    contentieux

    Source : document interne de la BEA Bejaia/ Agence 41.

    2.2 Le service caisse de la « BEA /Agence 41 » :

    Le service caisse est le compartiment qui se trouve en contact direct avec la clientèle, cela veut dire que sa fonction essentielle consiste à recevoir des dépôts, et assurer les paiements ordonnés par la clientèle. Le service caisse est chargé :

    · Des opérations donnant lieu à des mouvements d'espèces (versement et retrait de fonds) ;

    · Des opérations de transfert de compte à compte (virements) ;

    · Des mises à disposition des fonds (le chapitre accréditif, etc.) ;

    · Du traitement des opérations de recette (réception, conservation des appoints, de la prestation des valeurs au paiement et du traitement des impayés) ;

    · Du tenu de la position des comptes de la clientèle, de la confection des carnets de chèques et du pointage des comptes, etc.

    · D'exécution des opérations qui lui sont confiées par le réseau bancaire.

    2.2.1 La section opérations de guichet :

    Elle est constitué d'un guichet principal et de guichetiers payeurs, elle est chargée de :

    · Veiller à la qualité de l'accueil de la clientèle ;

    · Alimenter les distributeurs automatiques de billets ;

    · Gérer et conserver les chéquiers de la clientèle ;

    · Procéder aux arrêtés de fin de journée ;

    · Gérer et tenir à jour le « système keesing ».

    2.2.2 La section arrière guichet :

    Elle est chargée de :

    · Gérer et suivre les comptes de trésorerie de l'agence ;

    · Lancer les appels de fonds en matière de trésorerie, traiter et exécuter les virements de la clientèle ;

    · Effectuer les opérations de compensation avec les confrères.

    2.2.3 Les virements :

    C'est l'ordre par lequel un client donne instruction, à sa banque, de transférer une somme déterminée au compte d'un autre client tenu soit sur les livres de l'agence qui reçoit, soit sur les livres d'une autre agence, ou d'une autre banque (confrère). Il est formellement interdit d'effectuer un virement en faveur d'un bénéficiaire non titulaire d'un compte.

    2.2.4 La compensation :

    A la suite des différentes opérations ordonnées par leurs clients, les banques se trouvent à la fois créancières et débitrices les unes des autres.

    Chaque banque détient des effets de commerce, des chèques, des ordres de virements payables dans des autres banques et inversement.

    L'échange de ces appoints se fait dans ce que l'on appelle communément « la chambre de compensation ».

    NB : La compensation, au niveau des banques algériennes, a été supprimée en Avril 2010 et remplacée totalement par la télé compensation qui leur apparaît l'opération la plus simple et rapide que celle de la compensation classique.

    2.2.5 La section informatique et comptable :

    Elle est chargée de :

    · Gérer les applications sur le système ;

    · Ouvrir et fermer le système informatique de l'agence ;

    · Réaliser les traitements de fin d'années ;

    · Editer l'ensemble des bordereaux de la journée.

    Section 03 :
    Les opérations du service caisse au niveau de la « BEA/Agence 41 ». 52

    3.1 Les comptes :

    Le compte est un tableau intitulé au nom d'une personne (client), dans lequel sont enregistrés d'une manière chronologique, toutes les opérations effectuées par le client (versements, retraits, virements...etc.).

    3.1.1 Les conditions d'ouverture d'un compte :

    Les comptes sont ouverts aussi bien aux personnes morales que physiques, jugées juridiquement capables, suite à une demande. Les conditions sont les suivantes :

    · La capacité : L'article 40 du code civil définit la capacité comme étant «le pouvoir reconnu par la loi aux gens de faire des actes, de défendre leurs intérêts et de prendre des engagements, la majorité est atteinte à l'âge de 19 ans ».

    · L'identité : L'article 484 du code de commerce algérien, prévoit la présentation d'une pièce d'identité « carte nationale », comportant une photo trafic.

    · Savoir lire et écrire : toute personne ne sachant ni lire ni écrire ni signer autrement qu'en apposant ses empruntes digitales, ne peut ouvrir ou faire fonctionner un compte que par notariée.

    a) Personnes juridiquement capables :

    a1) Personnes physiques capables :

    Sont considérées comme personnes capables :

    · L'algérien majeur ou émancipé.

    · L'algérienne majeure ou émancipée.

    · Etrangers majeurs ou émancipés au regard de leur loi nationale.

    a2) Personnes morales capables :

    Une personne est considérée morale que s'il s'agit d'un groupement de personnes qui sera considéré comme sujet de droit et disposera de l'autonomie patrimoniale. La capacité civile des

    52 Document interne de la BEA Bejaia/ Agence 41.

    personnes morales présente deux caractéristiques particulières qui la distinguent de celle des personnes physiques :

    · Elle n'existe qu'en vue de l'accomplissement de la tâche à laquelle s'est proposée et restreinte à l'objet, une personne morale n'est donc plus sujet de droit, et devient incapable de contracter ;

    · Elle ne peut exercer que par l'intermédiaire d'un représentant et est soumise à l'application des règles du mandat.

    3.1.2 Les différentes catégories de comptes :

    Les catégories de comptes varient selon la clientèle et la nature des opérations qu'elle traite. Les plus importantes catégories sont :

    a) Les comptes dépôt :

    Ce sont des comptes ouverts en vue d'abriter des dépôts de fonds et qui doivent en conséquence ne fonctionner qu'en ligne créditrice, ils peuvent être alimentée en espèces, par virement, ou sous forme de remise de chèques, à ne prendre qu'à l'encaissement sauf si l'intérêt de l'exploitation recommande le recours à l'escompte, et dans ce cas l'autorisation de la direction de l'agence est nécessaire.

    a1) Documents nécessaire à l'ouverture :

    · Copie de la carte nationale légalisée « en cours de validité » ;

    · Un extrait d'acte de naissance ;

    · Attestation de travail pour les salariés.

    a2) Les documents établis par le banquier :

    · Un carton de spécimen de signature « BEA14 » ;

    · Une fiche informatique « BEA18473 ».

    b) Les comptes courants commerciaux :

    Ce sont des comptes à vue, ouverts aux personnes physiques ou morales exerçant une activité lucrative. Les opérations effectuées sur ce compte : retrait, versement, virement, remise de chèques et éventuellement les opérations de crédits bancaires.

    b1) Caractéristiques juridiques des comptes courants :

    · La commune volonté des partis ;

    · La novation : toute écriture perd son individualité et devient un article de compte ;

    · L'indivisibilité : tant que le compte reste ouvert, il n y a ni créance ni dette mais seulement des articles de débit et de crédit ;

    · Le cours de plein droit des intérêts : même si la convention d'ouverture ne prévoit pas le paiement des intérêts débiteurs le client est tenu de le faire ;

    · La possibilité de contre passer les effets de commerce impayés en cas de règlement judiciaire ou de liquidation des biens du remettant.

    b2) Documents nécessaire à l'ouverture : + Personnes physiques :

    · Une copie certifiée du registre de commerce ;

    · Carte fiscale afin de vérifier l'immatriculation fiscale ;

    · Un extrait d'acte de naissance ;

    · Une copie légalisée de la carte nationale d'identité.

    + Personnes morales :

    · Une copie certifiée conforme du registre de commerce ;

    · Carte fiscale et un cachet commercial ;

    · Copie des statuts ;

    · Le bulletin officiel d'annonces légales (BOAL).

    b3) Documents établis par le banquier :

    · 02 cartons de signature « BEA15 » ;

    · Une fiche d'informatique « BEA18473 ».

    c) Les comptes contentieux :

    Ces comptes ne doivent fonctionner qu'en linge créditrice, ils peuvent être alimentés en espèces ou sous forme de remise de chèques, à ne prendre qu'à l'encaissement, sauf accord de la direction de l'agence, ce type de compte est ouvert aux associations qui n'ont pas de but lucratif. Pour tous les comptes contentieux, et par mesure de sécurité, il y a lieu de suggérer des signatures conjointes.

    c1) Les documents requis à l'ouverture :

    · Un agrément de la wilaya ;

    · Procès verbal d'installation du bureau ;

    · Contrat de location ;

    · Le cachet ;

    · Procès verbal désignant les signataires.

    c2) Les documents établis par le banquier :

    · 02 cartons de signature ;

    · Une fiche d'informatique « BEA18473 ».

    Remarques :

    + Les dispositions communes aux avis d'ouvertures de comptes :

    Toute ouverture de compte fait d'un avis d'ouverture. Les avis d'ouverture sont conservés par l'agence, par catégorie de compte et dans l'ordre des numéros de compte.

    Les modifications de compte faites suite à un changement d'adresse ou de raison sociale, donnent lieu à la confection d'un avis de modification.

    + Tenu et conservation des cartons de signatures :

    Les cartons de signature sont une documentation de base, devant contenir les spécimens de signature des clients classés par nature de compte et dans l'ordre alphabétique du nom des clients pour chaque catégorie. Ces cartons de signature sont conservés durant de nombreuses années et sont consultés fréquemment vu leur importance, ils sont rangés dans un meuble fermé à clé.

    + Documentation requise à l'ouverture d'un compte :

    Il est obligatoire pour toute ouverture de compte aussi bien pour les comptes de personnes physiques que morales, de présenter certains documents dans le but de d'une personnalisation du service rendu.

    Les documents requis constituent un « dossier de base » qui permettra de regrouper et de conserver ces mêmes documents fournis lors de l'ouverture, dont la liste sera donnée dans les paragraphes se rapportant à chaque catégorie, afin de vérifier.

    + Les mesures de blocage des comptes :

    La saisie arrêt : est l'acte par lequel un créancier (le saisissant) arrête (bloque) les sommes appartenant à son débiteur (le saisi) et se retrouvent entre les mains d'un tiers (tiers saisi). La saisie arrêt se compose en deux phases, la phase conservation qui consiste en un blocage des derniers, et la phase exécutoire appelée phase de validation au terme de la quelle les derniers ainsi bloqués sont versés entre les mains du créancier.

    · L'avis à tiers détenteur : qui s'apparente à la saisie arrêt est une opposition pratiquée par l'administration des impôts à un tiers détenteur, sur les derniers d'un redevable de cette administration.

    La banque verse la somme aux impôts, en débitant le compte du client avec la liasse comptable « BEA16413 ».

    La durée de validité le l'ADT est d'un an à dater de sa signification, pour les personnes physiques, et elle est de quatre pour les personnes morales.

    + Arrêté et clôture de compte :

    A l'exception des comptes à terme, tous les comptes sont arrêtés périodiquement en intérêt pour la comptabilité.

    · Clôture des comptes hors succession : Un compte peut être clôturé pour les raisons suivantes :

    - Clôture à la demande expresse du client, et dans ce cas le client doit fournir au banquier une demande manuscrite de clôture et doit restituer son carnet de chèques au banquier qui le déchirera devant lui ;

    - Clôture automatique des comptes à terme arrivés à échéance, avec possibilité de renouvellement au placement ;

    - Clôture décidé par le banquier pour les comptes sans mouvement et pour les comptes dont le solde est viré à une autre agence ;

    - Clôture suite à l'émission de chèques sans provisions ;

    - Clôture des comptes ouverts à des personnes physiques ou à des sociétés en faillite ou règlement judiciaire.


    · La clôture de comptes pour succession :

    Aussitôt qu'une agence est informée du décès d'un client par un acte de décès, elle doit immédiatement procéder à son blocage, aucun paiement ne doit être effectué sauf dans les cas suivants :

    - Chèque daté avant le jour du décès ;

    - Effets pour lesquels les ordres de paiement ont été déposés avant la date du décès ; - Prélèvement d'office (agio, règlement d ATD, de saisie arrêt) ;

    - Si le défunt avait donné des procurations, il faut les considérer comme révoquée d'office à partir de la date du décès.

    3.2 Les opérations de guichet :

    3.2.1 Les opérations de retrait :

    a) Définition de retrait 53 : C'est un paiement, en espèces, d'un chèque tiré sur un compte tenu en agence par le titulaire ou par son mandataire. 54

    b) Les différents types de retrait : b1) Le retrait simple:

    C'est l'opération par laquelle le client effectue un retrait par un chèque extrait de son carnet de chèques donné par la banque lors de l'ouverture d'un compte propre à lui 55 (le retrait simple ne se fait pas pour un compte d'épargne).

    + Les conditions à observer :

    - Pièce d'identité valide ;

    - Chèque dûment remplis. 56 + Les procédures à suivre :

    > Par le guichetier :

    53 Extrait d'un document interne de la BEA Bejaia/ Agence 41.

    54 Manuel des procédures Front Office. Projet : Refonte des opérations clients, version 12.02.2006. PRB 098.

    55 Définition faite par nous même.

    56 Dans le cas d'oubli ou le titulaire du compte n'a pas de chèque, un chèque guichet doit être mis à la disposition de la clientèle au niveau de l'agence.

    Lors de la présentation d'un chèque au service caisse en vue d'effectuer un retrait, les procédures de l'opération qui doivent être suivi par le guichetier sont comme suit :

    · Il vérifie d'abord les mentions obligatoires inscrites dans le chèque à savoir l'adéquation des coordonnées (nom et prénom) de la PIN ou de PC avec celle figurant déjà sur le chèque. Si tout est bon alors, il appose le cachet « signature vérifiée BEA 41 » ;

    · Il fait entrer le numéro du compte du chèque de bénéficiaire dans le CLSA pour s'assurer de l'existence de la provision ; 57

    · Il compare la signature de propriétaire du chèque mentionnée en son recto par rapport au spécimen ; 58

    · Il remet le chèque au client pour que ce dernier établie la mention « Bon pour acquis » muni de la date et signature ;

    · Le client remet à son tour le chèque au guichetier, ce dernier le type (PIN ou PC), le numéro, la date et le lieu de délivrance de la pièce présentée ;

    · Il remplit les trois tickets d'appel sur lesquels il est inscrit :

    - Le libellé du ticket d'appel (BEA 1522bis) ; - Le numéro du ticket d'appel ;

    - La date (elle est faite par un cachet) ; - Le numéro du compte de l'intéressé ; - Le montant du chèque ou la provision.

    · Il agrafe le deuxième et le troisième volet du ticket d'appel au verso du chèque, le premier volet du ticket d'appel étant une copie pour la journée comptable ;

    · Il vise 59 ensuite le chèque ;

    · Enfin, le guichetier remet, pour une dernière fois, le chèque pour le client qui va ensuite le présenter au caissier pour effectuer le retrait effectif.

    > Par le caissier : Le caissier doit :

    · Demander au bénéficiaire le montant du chèque ;

    · Saisir le chèque au débit du compte client ;

    · Porter le détail de monnaie au verso du ticket d'appel ;

    · Remettre les espèces au bénéficiaire ;

    · Appose le cachet « payé » sur le chèque ;

    · Introduire le chèque dans l'urne.

    57 Si la provision n'existe pas alors, le chèque sera obligatoirement rejeté.

    58 C'est un carton contenant le nom, le prénom, le numéro de compte et la signature de propriétaire du compte. Ce carton est délivré par la banque pour la première fois et une fois seulement lors de l'ouverture du compte, il est utilisé comme référence chaque fois qu'un client consulte son propre compte.

    59 Il signifie la signature mise sur le cachet « signature vérifiée BEA/41 » apparue au recto du chèque. Si le montant de la provision est inferieur à 50.000 DA alors, le chèque sera visé par le guichetier et, si elle dépasse les 50.000 DA, il sera visé par le chef de service caisse.

    Remarque :

    · Si le bénéficiaire du montant du retrait est le propriétaire du chèque, cela implique une double signature, l'une apposée au recto et l'autre au verso du chèque.

    · S'il s'agit d'un chèque présenté à une autre agence du même réseau : Cela peut être considéré comme un retrait inter-agence, le banquier procède à la vérification matérielle classique .Après, il remet le chèque au chef de service caisse pour envoi du faxe, afin de recevoir l'accord du retrait. Le faxe comprend le chèque ainsi qu'une demande qui contient les renseignements du titulaire du compte (ainsi que ceux du bénéficiaire).

    · Lorsqu'une personne tierce prend en charge le retrait d'une somme d'argent au profit du propriétaire, le chèque doit porter :

    - Dans sa mention « Payer à l'ordre de » inscrite en son recto : le nom, le prénom et la signature du propriétaire du chèque ;

    - Quant au verso du chèque, le propriétaire doit inscrire la mention « Veuillez payer à l'ordre de.....», suivi du nom et prénom de la personne chargée de ce retrait ainsi que le numéro de la pièce présentée et signature.

    b2) Le retrait sur livret :

    C'est l'opération par laquelle le client effectue un retrait par un livret d'épargne donné par la banque lors de l'ouverture d'un compte d'épargne propre à lui. 60

    + Les conditions à observer

    - Le livret d'épargne possédé par le client. + Les procédures à suivre

    · Prendre le petit carnet « BEA 36103 », qui est réservé pour les opérations de retrait sur livret ;

    · Voir les données inscrites sur le livret d'épargne du client en les copiant sur les trois vignettes, qui se trouvent dans le petit carnet « BEA 36103 ». Puis, les viser.

    · Scotcher le premier volet des trois vignettes sur une case vierge qui se trouvent dans le livret d'épargne et les volets restant vont être gardés par le guichetier ;

    · Ramener un chèque guichet et remplir le nécessaire par le guichetier ;

    · Le donner au client pour écrire à son verso les mentions suivantes :

    - Bon pour acquit ;

    - Date de la journée ; - Sa signature.

    · Le client rend le chèque guichet au guichetier, ce dernier va directement vérifier la signature inscrite au recto du chèque guichet et la comparer à celle du spéciman. Puis, le viser ;

    · Remplir les trois volets du ticket d'appel ;

    · Agrafer le 2ème et le 3ème volet du ticket d'appel au verso du chèque guichet ;

    60 Définitions faites par nous même.

    · Enfin, rendre, au client, son livret d'épargne et, au caissier, le chèque guichet pour effectuer le retrait effectif.

    3.2.2 Les opérations de versement :

    a) Définition de versement :

    C'est l'action de verser une somme, en espèces, d'argent à un compte, quelque soit sa nature, ouvert au niveau de l'agence BEA/041. 61

    b) Les différentes types de versement :

    b1) Le versement en espèces :

    Il s'agit de verser une somme, en espèces, d'argent à un compte tenu, quelque soit sa nature, sauf le compte d'épargne, au niveau de l'agence BEA de Bejaia/Agence 41.

    + Conditions à observer :

    - Bordereau de versement. + Procédures à suivre :

    Lors de la présentation du client à l'agence, pour effectuer cette opération de versement, il doit d'abord demander, auprès du guichetier, un bordereau de versement à remplir.

    Le guichetier, dès qu'il reçoit le bordereau de versement, inscrit les données, qui y figurent, sur le logiciel « CLSA » et les faire sortir, sous forme de sept (07) copies dites « reçus de versement », par l'imprimante et les donner au client. Ce dernier doit les présenter au caissier pour effectuer le versement effectif.

    Remarque :

    Après le premier traitement par le guichetier, le caissier reçoit les sept copies que lui ramène le client ; Ces copies doivent être distribuées comme suit :

    - L'originale doit être remise au client comme accusé de réception ;

    - Une copie reste chez le caissier sous forme d'une pièce comptable ;

    - Les cinq (05) copies restantes vont être envoyées à la centrale (BEA d'Alger).

    b2) Le versement sur livret :

    Il s'agit de verser une somme, en espèces, d'argent à un compte dit « compte d'épargne », ouvert au niveau de l'agence BEA/041.

    + Conditions à observer :

    · Livret d'épargne.

    60 Définition faite par nous même.

    + Procédures à suivre :

    Lorsque le client vient à l'agence, pour effectuer l'opération de versement, au profit de son compte d'épargne, il doit donner d'abord, au guichetier, son livret d'épargne accompagné d'une demande verbale de lui effectuer un versement effectif.

    Le guichetier suit les étapes suivantes :

    · Prendre le petit carnet « BEA 36102 », qui est réservé pour les opérations de versement sur livret ;

    · Voir les données inscrites sur le livret d'épargne du client en les copiant sur les trois vignettes, qui se trouvent dans le petit carnet « BEA 36102 ». Puis, les viser ;

    · Scotcher le premier volet des trois vignettes sur une case vierge qui se trouvent dans le livret d'épargne et les volets restant vont être gardés par le guichetier ;

    · Inscrire les données, figurant sur les vignettes, dans le logiciel « CLSA » et les faire imprimer sous forme de sept copies ;

    · Rendre au client son livret d'épargne accompagné de ces copies pour les présenter, par le client, au caissier, afin de lui effectuer le versement effectif.

    3.3 Les opération arrière guichet :

    3.3.1 Les opérations de virement :

    a) Définition d'un virement en général :

    Le virement est une opération qui consiste à débiter un compte pour créditer un autre compte. 62

    b) Les différents types de virement : 63 Il existe plusieurs types de virement. Parmi eux, on cite les suivants :

    b1) Selon le nombre de bénéficiaires :

    + Virement simple : c'est un virement d'un compte (débiteur) à un seul autre compte (créditeur).

    + Virement multiple : c'est un virement d'un compte (débiteur) à plusieurs autres comptes (créditeurs).

    b2) Selon le montant :

    + Virement simple : c'est un virement dont le montant est inférieur à 1.000.000 DA.

    + Virement ARTS : l'ARTS est un compte de liaison entre la direction de trésorerie de l'agence et l'agence. Ce compte est un intermédiaire entre du débiteur et celui du créditeur. Le compte ARTS est utilisé une fois le montant du virement dépasse 1.000.000 DA. Ce type de virement est accompagné toujours d'un message Swift.

    62 Définition faite par nous même.

    63 Manuel des procédures front Office. Projet : Refonte des opérations clients, Version 12.02.2006. PRB 098.

    b3) Selon le lieu d'existence des comptes :

    + Le virement compte à compte : C'est le transfert d'une somme d'un compte vers un autre compte ouvert dans la même agence.

    + Le virement inter-siège : c'est le transfert d'une somme d'argent en dinars du compte d'un client vers un autre compte ouvert dans une autre agence.

    + Le virement autre banque : c'est le transfert d'une somme d'un compte vers un autre compte ouvert dans une autre banque.

    Remarque :

    Lorsque le virement se fait entre deux personne, l'une possède un compte bancaire et l'autre ne le possède pas, 64 cela peut être effectué par un compte intermédiaire s'appelant : le « Chapitre accréditif ». Ce dernier signifie la mise à disposition d'une somme d'argent, dans ce chapitre, au profit des bénéficiaires qui ne disposent pas de comptes bancaire.

    c) Condition d'émission :

    Avant d'effectuer tout virement, le banquier doit vérifier la précision des éléments ci après :

    · L'authenticité de la signature du client ordonnateur ;

    · S'assurer du N° de compte du bénéficiaire ;

    · L'existence de la provision.

    d) Procédures à suivre : d1) Virement simple :

    Lorsque le client vient à l'agence, il va demander au guichetier d'effectuer un virement, ce dernier va lui donner 03 exemplaires, intitulés « ordre de virement » 65 sur lesquelles elles figurent les coordonnées nécessaire pour ce virement.

    Le guichetier, après avoir reçu les trois exemplaires de l'ordre de virement, remet au client un exemplaire comme accusé de réception et les deux autres restants doivent être transférés à la section virement pour la saisie sur le logiciel afin d'effectuer le virement.

    La personne chargée de section virement va ensuite :

    · Contrôler la semblance de la signature du client par rapport au spécimen de signature ;

    · Mettre le cachet « signature vérifiée » ;

    · Donner les deux exemplaires de l'ordre de virement au chef de service caisse pour les viser.

    · Lorsque le chef de service vise les deux exemplaires de l'ordre de virement, la personne chargée des virements suit les procédures ci-après :

    - Ouvrir le logiciel DELTA V8 et remplit, par la suite, les différentes cases à savoir le

    code du virement (100 pour le virement simple) et le type d'agence. 66

    64 Dans ce cas, c'est seulement le bénéficiaire qui ne dispose pas d'un compte bancaire.

    65 C'est une lettre écrite, intitulée « ordre de virement », par laquelle le virement peut s'effectuer.

    - Entrer les différentes coordonnées du client et du bénéficiaire (N° compte, client à débiter, client à créditer, etc.) ; 67

    · Mettre, sur les deux exemplaires de l'ordre de virement, le cachet « Saisie », en attendant l'impression de 03 éditions, 68 sur lesquelles sont inscrites les données entrées déjà sur le logiciel DELTA V8, de différentes couleurs (blanche, jaune et rouge) ;

    · Agrafer les trois (03) éditions, sur les deux exemplaires de l'ordre du virement et les donner au chef de service caisse pour les contrôler et les viser encore une autre fois. Puis les remettre à la personne chargée des virements ;

    · Le lendemain de l'opération, la personne chargée des virements, va établir et, puis, envoyer les avis de débit ou de crédit. Chaque avis doit contenir 03 feuillets de différentes couleurs :

    - Blanche : va être envoyée au client ;

    - Rouge : aux archives pour l'avis de crédit et comme pièce comptable pour l'avis de débit ;

    - Jaune : aux archives pour l'avis de débit comme elle est comme pièce comptable pour l'avis de crédit.

    d2) Virement multiple :

    Ce type de virement semble beaucoup le virement simple. Mais cette fois, le client présente son ordre de virement en ramenant avec lui une liste de plusieurs bénéficiaires.

    Dans ce cas, la personne chargée des virements va suivre les actions suivantes :

    · Saisir sur DELTA V8, qui est libellé « saisie des virements multiples », les mentions suivantes :

    - Le nombre de bénéficiaires,

    - Le montant total,

    - Type de virements (1, 2, ou 3),

    - Les coordonnées des bénéficiaires à créditer à savoir les numéros de comptes, leurs noms, le montant à créditer pour chacun ainsi que le motif d'ordre de virement (c'est-à-dire le numéro de l'ordre de virement.

    66 Si le virement est dans la même agence, il apparaît directement, sur DELTA V8, le nom et le prénom du bénéficiaire.

    - S'il s'agit d'un virement inter-agence, il va afficher seulement le nom du bénéficiaire.

    - S'il s'agit d'un virement autre banque, c'est la personne chargée des virements qui va inscrire le nom et le

    prénom du bénéficiaire sur le logiciel DELTA V8.

    67 Si Les Données Entrées Sur Le Système DELTA V8 Sont Correctes, Il Va Afficher Dans Une Case, Quand On Appuie Sur Le Bouton ENTRER, La Mention « Edit Correcte » Et Si Les Données Sont Mal Inscrites, l'opération Sera Demandée Pour La Refaire.

    68 S'il s'agit d'un virement intra-agence, la personne chargée des virements va établir 03 exemplaires s'appelant les éditions dont elles seront directement mises dans les archives et s'il s'agit de virement inter-agence ou autre banque, elle va établir 08 exemplaires s'appelant les liasses dont quatre parmi elles vont rester dans l'agence/41 et les 04 restantes vont être envoyées à l'agence du bénéficiaire.

    · A la fin de la saisie, la personne chargée des virements va comparer le total des montants par rapport à celui inscrit sur l'ordre du virement présenté par le client ;

    · Enfin, si l'opération est saisie sans faute, on va attendre l'affichage de la mention « DER » c'est-à-dire « demande de dérogation » pour valider l'opération.

    3.3.2 Les opérations de Télé compensation :

    a) Traitement des chèques par la télé compensation :

    a1) Conditions et règles de prise en compte des chèques à la télé compensation : + Conditions de prise en compte des chèques à la télé compensation :

    Les chèques admissibles à la télé compensation intra bancaire ou interbancaire sont les chèques dits « normalisés 69 et sécurisés », répondant aux normes réglementaires en vigueur.

    Il existe trois types de chèques normalisés :

    · Les chèques barrés et non endossables ;

    · Les chèques non barrés et/ou endossables ;

    · Les chèques de la banque barrés et non endossables.

    a2) Règles de prise en compte des chèques à la télé compensation : + Seuils applicables aux chèques :

    Les chèques normalisés dont le montant est inférieur à 50.000 DA sont réglés sur la base de l'enregistrement numérisé.

    Les chèques normalisés dont le montant est supérieur à 50.000 DA sont réglés sur la base de l'enregistrement numérisé et après réception et vérification de l'image scannée du chèque.

    + Délais de règlement des chèques :

    La date de règlement d'un chèque dépend de la date de présentation de l'enregistrement numérisé à la compensation.

    On entend par date de compensation :

    - Le jour de présentation en compensation pour les opérations transmises avant l'heure de cut-off fixée dans la convention ;

    - Le lendemain ouvré du jour de présentation en compensation pour les opérations transmises après l'heure de cut-off.

    Les délais de paiement d'un chèque sont fixés comme suit :

    69 C'est un instrument qui permet au client de payer, en espèces, au profit d'un tiers bénéficiaire et à condition que le R.I.Bancaire (RIB) du bénéficiaire comporte 20 chiffres, contrairement au chèque classique qui comporte 25 chiffres dans son RIB. Après, on le saisie sur le système télé compensation.

    · Entre la remise client (avant 12h) et le crédit en compte : 05 jours ouvrés ;

    · Entre la remise client (avant 12h) et la présentation en compensation : 02 jours ouvrés ;

    · Entre la présentation en compensation et la transmission des images : 01 jour ouvré.

    + Conditions de rejet des chèques :

    Les chèques sont rejetés en compensation au plus tard 05 jours ouvrés après la présentation en compensation de l'opération initiale sont réglés :

    · Valeur jour pour les rejets présentés en date de compensation supérieure ou égale à la date de règlement de l'opération initiale ;

    · Valeur date de règlement de l'opération initiale pour les rejets présentés en compensation avant cette date.

    La banque est tenue de préciser les motifs des rejets des chèques, dont la codification est reprise. Le rejet est une opération qui contient des références spécifiques à savoir :

    · La référence interne de l'émetteur ;

    · La référence de la banque émettrice qui présente le rejet ;

    · La référence de la banque tirée, lorsque celle-ci n'est pas la banque émettrice ;

    · Le numéro de référence de certificat de non paiement, donné obligatoirement en cas de rejet pour insuffisance de provision ;

    · La référence de l'opération.

    Dans le cas d'un rejet de chèque pour insuffisance de provision, le système génère automatiquement une déclaration à la centrale des Incidents de Paiement qui reçoit pour rapprochement, une notification de rejet émanant du système de télé compensation.

    + Actions à effectuer :

    Le travail de fonctionnaire de service télé compensation avec le reçu des remises des chèques présentés par les différents clients qui sont généralement des entreprises.

    Les clients rapportent un ou plusieurs chèques avec trois copies de remises des chèques.

    Les trois copies une fois présentées au service TC sont cachées par le cachet « BEA agence 41 » et donc c'est l'accusé de réception.

    L'accusé est fait après vérification de toutes les mentions obligatoires du chèque et de l'adéquation entre le contenu, le nombre des chèques et le contenu de la remise de ou des chèques, si tout est bon, donc la remise sera cachée, et la première copie sera remise 70 (redonner) au client sur le champ.

    Les deux autres copies restent dans le service télé compensation.

    70 La copie qui sera remise au client lui servira de référence pour réclamer un retard de saisi de la remise. Un délai maximum de 05 jours pour que le montant du chèque présenté à la télé compensation sera dans le crédit du compte client ou approvisionner du montant de la remise.

    > La télé compensation avec le MONECHECK : 71 Sur l'interface du MONECHECK figurent les cases ci-après : Schéma n° IV.2 : L'interface du MONECHECK :

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    Source : fait par nous même.

    1 : c'est la case où le fonctionnaire saisi le montant de la remise (total des montants des chèques) à partir du bordereau des remises de chèques.

    2 : c'est la case où le fonctionnaire saisi le nombre de chèque qui apparait sur le bordereau.

    3 :c'est la case dans laquelle la somme des montants des chèques scannés apparaitra automatiquement.

    4 : c'est la case dans laquelle le nombre de chèque scannés apparaitra aussi automatiquement.

    5 : c'est la case qui affiche la différence 72 entre le saisi du fonctionnaire et ce que le monecheck a enregistré automatiquement après le scanne.

    6 : case vide.

    Remarque :

    Si l'espace de la balance est vert, alors il n'y a pas une différence entre le saisi du fonctionnaire et ce que le monecheck a enregistré automatiquement, et donc le fonctionnaire effectue l'opération « Fin de remise » puis, le monecheck va établir automatiquement le « Reçu du bordereau de remise des chèques », ce bordereau sera visé par le cachet « contrôle fait ».

    Il est à noter que le fonctionnaire effectue le saisi de toutes ces informations pour confirmer la certitude des informations enregistrées par le monecheck après le scanne, car dans certain cas, le scanneur ne reconnait pas bien ce qui est mentionné sur le chèque.

    Une fois que le lot est traité par le serveur de la DMP, le service TC de l'agence BEA 41 va recevoir « un accusé de réception CRA », donc le système de la BEA 41 crédite le « chapitre d'attente », et dès que les confrères de la BEA envoient la conformité de tous les chèques (reçus par la TC BEA 041), le système débite le chapitre d'attente et crédite les comptes des clients (le bénéficiaires).

    > La Télé compensation « aller » :

    Toutes les remises seront sauvegardées automatiquement dans ce qu'on appelle « lot de remises ». Et lorsque le fonctionnaire sélectionne « fin de lot », alors le lot de remises sera envoyé au serveur de la direction des moyens des paiements (DMP) à Alger. Le serveur 73 va dispatcher le lot des remises par banque, autrement, le serveur BEA à Alger va envoyer au serveur des autres

    71 Le monecheck est le logiciel avec lequel s'effectuent toutes les opérations traitées au niveau de la télé compensation.

    72 La case affichant cette différence est appelée « la balance ».

    73 Le serveur est un système informatique qui traite les informations automatiquement et donc sans aucune intervention humain.

    banques les remises des chèques qui leurs sont propres. Puis chaque banque, en recevant ces remises, va à son tour les dispatchers sur ses différentes agences.

    > La Télé compensation « retour » :

    Les mêmes procédures qui sont suivies par d'autres banques (les confrères) pour qu'ils envoient des remises de chèques à la BEA. Autrement, la BEA va recevoir par la télé compensation les images de ses propres chèques détenus par les confrères.

    NB :

    Les chèques BEA ne passe pas par la télé compensation, et lorsqu'il s'agit d'un chèque BEA d'une agence autre que l'agence BEA 41, pour confirmer la certitude des informations contenant dans le chèque, alors ce dernier sera envoyé par courrier.

    Il faut savoir aussi que chaque banque et chaque agence garde ses propres chèques. b) Traitement des effets de commerce par la télé compensation :

    Le traitement des effets de commerce (lettre de change et billet à ordre) se fait de la même façon que le traitement des chèques.

    On a :

    · 03 copies de « bordereau de remise des effets sur place » ;

    · 02 copies de « l'avis de domiciliation », le service TC va en faire deux autres copies pour les garder ;

    · La lettre de change ;

    · Le timbre apposé au recto de la lettre de change ;

    · Le cachet de bénéficiaire sur le timbre.

    Conclusion :

    Le système bancaire algérien est soutenu aujourd'hui par des banques étrangères, le nombre de ces dernières en Algérie, pour des raisons qui s'avèrent politiques plus qu'économiques, demeure médiocre dans une économie de marché récemment adoptée.

    Les banques publiques ne s'inspiraient pas des banques privées, en l'occurrence, ils n'ont pas encore trouvé le right way pour accomplir leur vrai rôle comme institutions financière dont l'objectif principal est d'alimenter l'économie en liquidités et donc permettre son développement et sa croissance.

    CONCLUSION

    Conclusion générale :

    Il ressort des développements qui précèdent, les constatations suivantes :

    La première nous a permet de bien assimiler le concept de la banque, et pour mieux appréhender cette dernière, nous avons jugé nécessaire d'évoquer ce que a engendré la faillite de la première banque américaine comme effets pervers sur l'économie des Etats-Unis en général et sur son secteur bancaire en particulier. A cet effet, les banques ont été toujours considérées comme l'essence qui fait tourner les machines d'une économie.

    La deuxième nous a délimité le contour conceptuel de la gestion du portefeuille qui repose essentiellement sur les concepts suivants : la diversification, l'optimisation et la gestion du risque présent et potentiel.

    La troisième nous a confié une vision globale sur le service portefeuille d'une banque à travers son rôle, son organisation et les différentes fonctions qui le composent ainsi que les modalités et techniques de paiement utilisées dans les banques algériennes.

    La quatrième : A côté de l'inadaptation du cadre juridique, le système bancaire algérien est dominé par les banques publiques dont la gestion n'est pas guidée par une logique d'efficacité et d'efficience. La mauvaise gestion des ressources collectées par le système bancaire trouve son origine dans le problème d'altération des incitations liée à la propriété et à la gestion publiques des banques. En effet, dans les banques publiques, les employés et les dirigeants n'agissent pas en fonction des besoins des clients, mais en fonction des injonctions des bureaucrates et des politiques.

    Dès lors, la propriété publique favorise plus la mauvaise gouvernance car elle offre un terreau fertile à l'ingérence du politique dans l'économique.

    Ainsi, retrouver le chemin de l'efficacité, c'est-à-dire la transformation de l'épargne collectée en crédits finançant des investissements créateurs de valeur ajoutée, passe par l'ouverture à la fois des banques publiques au capital privé, et du marché à la concurrence. L'entrée de partenaires privés dans le capital des banques permet, d'une part, d'opérer une séparation entre la fonction de Directeur Général de celle de président du conseil d'administration dans le but de renforcer le contrôle interne des banques, et d'autre part, de rationaliser la gestion en favorisant l'émergence d'administrateurs professionnels, nommés à ce poste en fonction de leurs compétences, et non plus selon des considérations politiques.

    Quant à l'ouverture du marché à tous les acteurs locaux et étrangers, elle implique l'abandon des comportements de rente et l'adoption de comportements productifs et performants. En effet, la concurrence facilite, à travers la multiplication des offreurs, l'élimination des situations de rente car la conquête et/ou le maintien de sa part de marché passe désormais par la diversification de l'offre

    et par la réduction des coûts. Cela profitera à la fois aux banques et aux clients dans la mesure elle permettrait aux premiers de fructifier mieux les ressources collectées et aux seconds d'accéder

    plus facilement aux financements. A cet égard, nous pouvons citer le cas du Maroc dont le système bancaire a fait l'objet d'une série de réformes allant dans le sens de l'ouverture (levée de l'encadrement du crédit, abandon progressif de l'administration des taux d'intérêts, ouverture progressive à la concurrence, etc.). Cette ouverture a permis l'amélioration de l'accès des ménages et des entreprises à une offre de crédits diversifiée et de plus en plus compétitive.

    Bref, la consolidation de l'ouverture du système bancaire sur l'extérieur, constitue pour l'Algérie une opportunité pour faire du crédit un levier de croissance en permettant aux acteurs économiques de bénéficier d'un financement diversifié et à moindre coût.

    ANNEXES

    Annexe n°01 :
    Le chèque guichet

    Annexe n°02 :

    Avis d'émission de chèques

    Avis d'émission d'un chèque est remplis par le client afin demander d'avoir un chèque de banque.

    Annexe n°03 :
    Bordereau de virement

    Annexe n°04 :
    Ordre de virement

    Annexe n°05 :
    Chèque de banque

    LISTE DES

    TABLEAUX

    Liste des tableaux :

    N° tableau

    Libellé du tableau

    N° page

    III.1
    III.2

    La différence entre la lettre de change et le billet à ordre .

    La technique de compensation

    39
    47

     

    LISTE DES SCHÉMAS

    Liste des schémas :

    N° Schéma

    Libellé du schéma

    N° page

    III.1

    Le circuit du virement ..

    45

    IV.1

    Organigramme de la BEA de Bejaia/Agence 41

    73

    IV.2

    L'interface du MONECHECK

    88

     

    BIBLIOGRAPHIE

    Bibliographie :

    Mémoires & rapports de stage :

    · Mammeri Yasmina et MESSAOUDI Lynda, « analyse et procédures d'un dossier de crédit d'investissement », mémoire de fin d'études, université de Bejaia, 2009.

    · Melle BOUALI Kenza & Melle DAHES Souad. « Les Opérations et les gestions du service portefeuille, au niveau d'une banque », Promotion 2008.

    · MESSAOUDENE Amar, rapport de stage : « service caisse et portefeuille », cas de la BEA. Bejaïa/Agence 41, année 2007.

    · BITOUT Khodir, BERRAKI Azzedine et BOUGHELENE Saida. « la réforme du système bancaire algérien », Promotion 2004/2005.

    · Mohammed TAHRAOUI. « Pratiques bancaires de banques étrangères envers les PME Algériennes : Cas de la Société Générale Algérie ». Université d'Oran - Magister 2007. Consulté sur : www.mémoire online.com. le 30 mai 2011.

    Ouvrages :

    · Jacques HAMON, « Bourse et gestion de portefeuille ». Edition Economica (2ème éd). Paris, 2005.

    · BROQUET. COBBAUT & Gillet. Van den berg, « Gestion de portefeuille », 4ème éd. Paris, Août 2004.

    · Arnaud Thauvron. « Gestion de patrimoine, stratégies juridiques, fiscales et financière ». Ed DUNOD. Paris, 2009.

    · AMMOUR Benhalima. « Le système bancaire algérien, textes et réalité ». Edition DAHLAB (2ème édition), 2001.

    Dictionnaires :

    · Jean-Yves Capul & Olivier Garnier. « Dictionnaire d'économie et de sciences sociales ». Sites Web :

    · http://professionnels.lcl.fr/Divers/guide_tarifaire/lexique/lexique-des-operations-bancairescourantes.html. Consulté le 9 janv. 2011.

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    · Article extrait de Wikipédia sur la Banque en Janvier 2011.

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    · http://www.chambrealgerosuisse.com/site/index.php/2008/07/09/1062-alain-santi-directeur general-de-la-housing-bank-for-trade-and-finance. Consulté le 31/05/2011.

    · www.BEA.com. Consulté en Mars 2011.

    · http://www.afrik.com/article13672.html. Consulté le 21 mars 2011.

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    Articles & Lois :

    · Loi N°1090 Du 14 Avril 1990 Relative à la monnaie et le crédit .article 114.

    · L'Article 390 du code de commerce algérien.

    · L'Article 395 du code de commerce algérien.

    · L'Article 465 de code du commerce algérien.

    · L'article 472 du code de commerce algérien.


    · L'article 512 du code de commerce algérien.

    · L'article 490 du code de commerce algérien.

    · L'article 501 du code de commerce algérien.

    · L'article 538 du code de commerce algérien.

    · Le journal officiel n°50 du 01 septembre 2010. Consulté sur www.caci.dz

    Autres documents :

    · Extrait d'un document interne de la BEA /agence 41.

    · Manuel des procédures Back-office, projet Refonte des opérations clients, BEA/ 41, version le 12/02/2006.






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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire