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Dynamique forestière post-exploitation industrielle: Cas de la forêt dense semi- décidue de Mbalmayo au sud Cameroun

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par Déric KEMADJOU MBAKEMI
Université de Yaoundé I - Master II géographie 2011
  

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VIII.1.2. La théorie stochastique de Gleason

Gleason considère plutôt que la dynamique de la végétation est fondée sur l'individu. La communauté végétale n'est donc pas un organisme mais un assemblage d'espèces qui ont chacune des réactions individuelles face à l'environnement. L'évolution de la végétation est le fait des seuls individus qui se déploient plus ou moins rapidement en fonction du niveau de leur accommodation aux conditions du milieu.

VIII.1.3. La théorie du continuum

Whittaker fera en 1953 la synthèse de ces deux théories. Il considère qu'une communauté végétale connaît non pas un, mais plusieurs climax possibles en fonction du milieu et des perturbations. Il rejette aussi la notion d'association végétale en proposant celle du continuum végétal. Celle-ci reconnaît dans les transitions entre milieux, une certaine continuité de végétation, tout en admettant qu'il existe des communautés rassemblant des assemblages d'espèces adaptées aux pressions anthropiques.

Par la suite, la prise en compte de la dimension spatiale et temporelle de la végétation a abouti au concept de succession végétale c'est-à-dire la description des changements de la végétation dans le temps et l'espace. Blondel (1979)4 définit la succession végétale comme « l'ensemble des processus par lesquels un écosystème naturellement ou artificiellement altéré ou détruit entreprend spontanément de se reconstituer pour recouvrer un état qui soit en quelque sorte un fac-similé de son état initial ». Les successions sont de deux types: la succession primaire lorsqu'il s'agit de la colonisation d'un sol nu par la végétation et la succession secondaire quand il s'agit de la "réparation" par la végétation des conséquences d'une perturbation qui peut entre autres être d'origine anthropique. C'est ce dernier type de succession qui sera étudié dans le cadre de ce travail, la perturbation de la forêt du site de l'étude étant due à l'exploitation industrielle du bois qui suppose un prélèvement sélectif des arbres et non une coupe rase. Il convient de noter à ce niveau que dans le cas de la succession primaire, c'est la modification des facteurs de l'environnement qui déterminent la succession alors que c'est surtout l'interaction entre les espèces (facilitation, inhibition, tolérance) qui est le moteur de l'évolution dans les successions secondaires.

La succession végétale a elle aussi généré des oppositions d'école. Ainsi, pour certains auteurs les changements de végétation au cours de la succession sont contrôlés par la végétation ellemême car chaque groupe d'espèces occupe un site à un moment donné, rendant le milieu défavorable pour lui-même et favorable pour le groupe d'espèces suivant. Pour d'autres encore comme Egler (1954, cité par Saccone, 2007) qui a étudié la succession sur les champs abandonnés, la succession n'existe pas réellement. En effet la composition floristique initiale (les espèces présentes avant ou après l'abandon) explique le développement de la végétation après l'abandon. Pour une troisième théorie dite réductionniste, la succession est basée sur l'individu. Chaque individu a ses capacités, son degré de tolérance par rapport aux autres.

Les études sur la dynamique de la végétation apparaissent donc très complexes au vue des théories contradictoires qu'elles ont suscitées au cours du temps. Mais, les dernières approches à ce sujet allient toutes ces différentes écoles et courants de pensée.

4 Blondel, J. 1979. Biogéographie et écologie. Masson, Paris.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus