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Potentiel et dynamique des stocks de carbone des savanes soudaniennes et soudano- guinéennes du Sénégal

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par Cheikh Mbow
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Doctorat d'état en sciences 2009
  

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(e) III.4.2.5. Contribution des espèces à la biomasse totale

La dynamique de la biomasse est dans bien des cas portée par quelques espèces qui contribuent largement à sa production et sa dynamique annuelle. Les espèces les plus influentes sur la biomasse sont celles qui sont abondantes, qui régénèrent bien et qui peuvent avoir un nombre important de gros diamètres. Il n'y a que quelques espèces qui répondent à ces critères. Ainsi une espèce souvent abondante dans les parcelles étudiées comme Combretum glutinosum n'est pas forcément celle qui contribue le plus à la biomasse totale.

- La parcelle 1 : 55 % de la biomasse est portée par Pterocarpus erinaceus et Terminalia macroptera ;

- La parcelle 2 : 53 % de la biomasse est portée par Pterocarpus erinaceus, Bombax costatum et Combretum glutinosum ;

- La parcelle 3 : 52 % de la biomasse est portée par Pterocarpus erinaceus et Anogeissu leiocarpus.

Il apparaît alors que Pterocarpus erinaceus est, dans ces écosystèmes soudaniens, une espèce qu'il faut beaucoup considérer dans les stocks et la dynamique du carbone, puisqu'elle se régénère bien et sa croissance volumétrique est parmi les meilleurs (deuxième après Detarium senegalense). D'autres espèces se positionnent bien dans la production de biomasse, il s'agit de Bombax costatum et Terminalia macroptera. Dans le cas de la parcelle 2, Combretum glutinosum compte pour 11 % de la biomasse, alors que sa contribution est de 6 % seulement pour la parcelle 1. Sur la parcelle 3 cette espèce fait partie des moins productives. La contribution relative à la biomasse totale des espèces principales est présentée sur les figures 55, 56 et 57.

Figure 55. Contribution des espèces à la biomasse totale de la parcelle 1.

Figure 56. Contribution des espèces à la biomasse totale de la parcelle 2.

%

a

Pteroc

erina

imocE PE biglt

co co -cl Detai

CD,

2 seneaa

Figure 57. Contribution des espèces à la biomasse totale de la parcelle 3.

- Potentiel de séquestration des espèces à forte croissance

Partant des données sur le taux de croissance annuelle des espèces (figure 58), il est possible de faire des projections sur la taille d'un individu pendant une période de 30 ans. L'idée est de chercher à préciser la valeur potentielle d'un arbre préservé pendant cette durée sur la base de la quantité nette de biomasse (carbone) séquestrée. L'approche est d'appliquer le taux de croissance sur un individu de 5 cm de diamètre et d'analyser la courbe d'évolution théorique de son diamètre12. Il s'agit ensuite d'appliquer une régression allométrique sur les valeurs projetées des diamètres pour estimer la biomasse.

En prenant comme base les espèces à croissance rapide, on obtient la courbe d'évolution des diamètres indiquée à la figure 58.

Figure 58. Courbe d'évolution des diamètres des espèces à croissance relativement rapide

La figure 58 montre que la différence des diamètres se creuse vers la fin de la série de 30 ans. Bomax costatum

A

L'écart de la taille des diamètres n'est pas constant. On note que Detarium senegalense et Lannea mrocarpa

Bombax costatum ont tendance à se démarquer du lot en devenant de grands sujets. Ces

rpu es

Tili t

aspects influent fortement sur la biomasse. En effet, en appliquant les trois modèles allométriques retenus dans ce travail, on arrive à des situations différentes (figure 59)

12 Cette extrapolation temporelle est indicative puisque la vitesse de croissance de l'arbre n'est pas linéaire.

Anogeissus leiocarpus

Detarium senegalense

Bombax costatum

Lannea microcarpa

Pterocarpus erinaceus

aq uaiq

Figure 59. Evolution de la biomasse des espèces à croissance relativement rapide

NB. Les modèles cubique et polynomial (ordre 3) sont si proches qu'ils se superposent.

La figure 59 montre que les espèces Detarium senegalense et Bombax costatum qui ont les plus

Quadratue Quadratique

120 C

grands taux de croissance, n'accumulent que 400 kg de biomasse au bout de 30 ans ce qui

Polnomial Ponomal

100

correspond en moyenne à 0,4 t de carbone. Si le coût du carbone est à son meilleur prix

u

(US$20 en moyenne, prix d'aoOt 2008) la valeur du carbone séquestré sera de US $ 8 (4000 5 7 1 3 5 7 9 11 13 15 7 19 21 23 25 27 29
ubiq 2 5 29
lil ée nn
FCFA, pour un taux moyen de 1USD=500FCFA). A partir de cette somme (très faible du

20

reste), on aura deux possibilités ; soit d'accroître le nombre de sujets sur de grandes surfaces,

0

5 7 9 11 13 15 17 19 2 23 25 27 9

1 5 7 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29

ce qui permettra d'augmenter la valeur du carbone et celle des produits forestiers non

ligneux (MEA, 2005) ; soit d'exploiter l'arbre pour une valorisation plus rentable (djembé 13, meuble, bois d'énergie, etc.).

NB. La période d'accréditation de 7 ans (renouvelable une fois, c'est-à-dire 14 ans) est très courte pour accumuler une quantité de biomasse significative. Il en est de même pour la période d'accréditation de 10 ans non renouvelable.

13 Le terme djembé est donné à un instrument de musique de la famille des percussions (tam-tams) et qui se fabrique avec des troncs d'arbres sculptés.

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