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Potentiel et dynamique des stocks de carbone des savanes soudaniennes et soudano- guinéennes du Sénégal

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par Cheikh Mbow
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Doctorat d'état en sciences 2009
  

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Section 6.05 IV.3. Utilisation des modèles et la gestion durable

des forêts

Le débat actuel sur la gestion durable des ressources forestières a beaucoup influencé l'exploration des modèles pour simuler des options d'aménagement et des choix politiques pouvant influencer la dynamique spatiale et temporelle des formations végétales. Le rôle actuel et futur des ressources forestières est devenu par conséquent, une question importante pour sa biodiversité, son importance économique, énergétique et son effet sur le climat. La conservation durable des ressources forestières est très difficile à définir du fait de la nécessité de croiser plusieurs indicateurs parfois pas simples à quantifier. La durabilité suppose que la productivité et l'intégrité de la forêt soient bien conservées. Ce concept de durabilité est conditionné dans ce cas par deux échelles d'analyse qui interagissent : le temps (quelle période considérer ?) et l'espace (quelle taille de forêt prendre en compte ?), (Monserud, 2003).

Avant les années 1990, la plupart des pays ont géré leurs ressources forestières sur la base d'un maintien de la production (biomasse totale), en mettant en second plan la productivité (renouvellement) de la forêt. Le choix du développement forestier durable dépend en général de ce qu'on cherche à maintenir durablement et le plus souvent, ce choix est orienté vers des besoins utilitaires. Ainsi, le concept de durabilité pris dans son sens socio-économique ne peut se concevoir sans que l'environnement (les ressources naturelles) qui en est la base ne soit durable. Cette conception permet de prendre en compte d'autres fonctions de la forêt pour intégrer l'état des formations, leur intégrité, et leurs relations fonctionnelles avec les autres éléments biophysiques du milieu, tout en jouant son rôle économique, écologique, social et culturel pour les générations présentes et futures. Cette définition multidimensionnelle est très utile mais ne mène pas à une possibilité de quantification surtout pour les petites échelles.

Le passage de la production optimale à la production durable a été stipulé par le rapport Brundtland sur le développement durable en 1987 (Commission Mondiale pour l'Environnement et le Développement) et consolidé lors du Sommet de Rio en 1992 avec l'adoption des Principes de la Forêt. Depuis, plusieurs initiatives ont été prises comme les accords de Montréal, Kyoto, Conventions sur la Biodiversité, sur la Désertification, etc. Un accent particulier a été mis sur les critères et les indicateurs pour évaluer la durabilité de la gestion forestière à différentes échelles. Il faut toutefois noter que, les indications de durabilité forestière sont souvent appréciées à un niveau national alors que la gestion de la ressource se fait au niveau de la formation, donc à une échelle locale. Ce décalage entre

l'échelle de conception des politiques et les échelles de prise de décision pratiques n'a pas permis une gestion adéquate des formations forestières. Un exemple souvent évoqué au Sénégal est la distribution des quotas d'exploitation qui échoit souvent à des citoyens externes aux terroirs d'exploitation (Ribot, 1998; 2002). C'est à cette dernière échelle d'ailleurs que la plupart des modèles forestiers ont été développés. Ainsi, le recours aux modèles permet d'anticiper des processus et d'appuyer la prise de décision par rapport aux prévisions les plus vraisemblables.

Ces éléments ont beaucoup influencé le choix du modèle utilisé dans ce travail. Nous n'avons pu obtenir que les modèles CENTURY, CASS, PNET, DNDC et SARRA-H. Les deux derniers ont été exclus parce que ce sont des modèles de croissance des essences agricoles. On a alors procéder à des tests des différents autres modèles. Le modèle CENTRURY (dernière version) simule à la fois le carbone et les flux biogéochimiques. Les données d'entrée sont très nombreuses et le plus souvent des valeurs par défaut sont utilisées sans qu'on ait un contrôle sur la signification de ces valeurs pour les écosystèmes de savane. Le modèle PNET développé par l'Université de New Hampshire (USA), ne dispose pas d'écosystèmes tropicaux et donc pas de formations de savanes. De surcroit, les essais d'ajustement des types de forêts développés dans le modèle ne permettent pas de rendre compte de ce qui se passe dans les savanes. Seul le modèle CASS-1.2 (Carbone Accounting Software), Roxburgh (2004), développé par le CRC (Australie) prend en compte les savanes et les processus de perturbation comme les feux, les coupes, les transformations d'utilisation des terres les écosystèmes tropicaux. Ce modèle a été utilisé par conséquent pour simuler selon les cas, quelques scénarios de modification sur les savanes permettant de caractériser le devenir du carbone.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein