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Ressources fourragères et représentations des éleveurs, évolution des pratiques pastorales en contexte d'aire protégée. Cas du terroir de Kotchari à  la périphérie de la Réserve de biosphère du W au Burkina Faso

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par Issa Sawadogo
Museum national d'histoire naturelle de Paris (ED 227) - Docteur du museum national d'histoire naturelle spécialité physiologie et biologie des organismes  2011
  

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3.4.2.2. L'élevage transhumant

L'élevage transhumant dans la province de la Tapoa a été étudié par plusieurs auteurs dont Benoit (1998 & 1999a), Santoir (1998 & 1999), Toutain & al. (2001), Paris (2002), Kagoné (2004), Sawadogo (2004), Ouédraogo (2008), Kpoda (2010) et Bambara (2010). Toutes ces études montrent que l'activité y est importante et que le phénomène trouve ses sources dans un lointain passé. On peut situer ses débuts dans la province au milieu du 20ème siècle quand les Peuls et leurs troupeaux franchissent pour la première fois le fleuve Tapoa. Depuis, grâce à l'amélioration des conditions environnementales et sanitaires locales et au potentiel en ressources fourragères de la zone, de nombreux éleveurs en ont fait une zone de séjour pendant la saison sèche marquée généralement par des crises hydraulique et fourragère. La campagne de transhumance, commandée par l'état des ressources (Kagoné, 2000 & 2004), est variable. Paris (2002) montre que les périodes d'arrivée ou de départ des transhumants sont étalées, les arrivées se situant de décembre à mai alors que les départs commencent avec les premières pluies (juin-juillet).

Les zones d'origine des transhumants qui arrivent dans la partie sud de la province sont diverses : région sahélienne du Burkina Faso (Yagha, Séno, Komondjari), nord de la province (Botou, Kantchari, Matiacoali, etc.) et sud-ouest du Niger (Torodi, Gueladio, Say,

Tamou, Téra, Tillabéry, etc.). Les transhumants empruntent en général des itinéraires choisis sur la base des expériences des campagnes précédentes, itinéraires devant être indemnes de maladies et permettre de nourrir et d'abreuver les animaux en cours de chemin (Riegel, 2002 ; Paris, 2002).

Les terroirs de Kotchari et de Logobou sont les derniers endroits de repos avant la traversée des frontières nationales en direction du Bénin et du Togo. Mais depuis quelques années, beaucoup de ces transhumants y passent entièrement leur campagne (Paris, 2002).

Ces transhumants, qui sont essentiellement du groupe ethnique peul35, sont, dans le terroir de Kotchari, majoritairement (84%) d'origine burkinabé. Les troupeaux sont de composition spécifique ou raciale assez peu diversifiée, (généralement mono spécifiques à 70% - 75%. Ils se composent essentiellement de zébus peuls à grande bosse (les Puli ou Puli Puli selon Santoir, 1999) ou de Gurmaji pour ceux venant de la partie nord de la province, et leurs effectifs sont élevés (rarement moins de 100 têtes). L'importance des effectifs d'animaux transhumants dans la province n'est pas connue avec précision, mais certains terroirs comme celui de Kotchari voient leurs effectifs en bovins passer du simple au double (Paris, 2002) pendant la période de pointe de la transhumance située entre mai et juin.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault