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Ressources fourragères et représentations des éleveurs, évolution des pratiques pastorales en contexte d'aire protégée. Cas du terroir de Kotchari à  la périphérie de la Réserve de biosphère du W au Burkina Faso

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par Issa Sawadogo
Museum national d'histoire naturelle de Paris (ED 227) - Docteur du museum national d'histoire naturelle spécialité physiologie et biologie des organismes  2011
  

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4.2.4.4. Le recouvrement ligneux

Le recouvrement ligneux par ligne a été calculé selon la formule suivante : Dh

R(%) = × 100

L

Dh, Projection du houppier sur la ligne au sol L, longueur de la ligne.

Les valeurs moyennes ont ensuite été recherchées par placeau puis comparées entre elles par unité paysagère pastorale.

4.2.4.5. La phytomasse herbacée et la capacité de charge

A l'issue de la récolte, la nécromasse (phytomasse ancienne) a été éliminée pour ne prendre en compte que la production herbacée de la saison en cours. Les 30 échantillons collectés sur chaque placeau au moment de la biomasse maximale ont immédiatement été pesés (peson de sept kilogrammes de portée) pour en déterminer le poids de matière fraîche. Le poids moyen de matière sèche a été déterminé par calcul, après évaluation de la teneur en eau de trois échantillons de 500 g par placeau, séchés à l'étuve à 65 °C pendant 48 heures (Akpo & Grouzis, 2004). Les résultats sont exprimés en tonnes de matière sèche par hectare (tMS.ha-1).

La production herbacée par unité paysagère a été utilisée par la suite pour déterminer leurs capacités de charge. En rappel, cet indicateur dont le mode de calcul est varié (Boudet, 1978, Zoungrana, 1991 ; Kagoné, 2000) est pris avec réserve particulièrement en contexte de libre accès ou de conditions imprévisibles (Pratt, 1975 ; Carrière & Toutain, 1995 ; Allen et al. 2011) (encadré II1, chapitre II). De nos jours, la capacité de charge reste cependant une référence acceptable en particulier pour les gestionnaires des parcours.

La capacité de charge (CC) saisonnière des pâturages a été estimée de la manière suivante :

BMkgMS ha CU

( / ) ×

CC UBT ha dp

( / / ) avec

= 6,25( / )

kgMS UBT dp

×

CC, capacité de charge en UBT/ha/période (ou ha/UBT/période)50 ;

BM, biomasse maximale ;

CU, coefficient d'utilisation;

6,25, consommation journalière de l'UBT en kg de matière sèche ;

dp, durée en jours de la période de la saison de pâturage concernée, (soit 365 pour la capacité de charge annuelle ; période de végétation active soit 105 jours pour la saison pluvieuse ; 260jours soit l'année moins la période de végétation active pour la saison sèche).

Nous avons recherché la capacité de charge moyenne annuelle (dp = 365 j) pour toutes les unités légalement accessibles (hors aires protégées) en toute saison et celle de saison sèche (dp = 260 j) pour les unités qui ne sont accessibles qu'en cette seule saison.

Le coefficient d'utilisation (CU) représente la portion de la production potentielle qui peut être réellement consommée en tenant compte des pertes dues à la consommation par d'autres herbivores et différents insectes, aux moisissures, aux feux, au piétinement (Breman & De Ridder, 1991) et à la part qui doit être nécessairement préservée pour assurer la couverture du sol le protégeant ainsi contre l'érosion (Boudet, 1978). En appliquant ce coefficient à la phytomasse on obtient le disponible fourrager (DF). Il est par ailleurs fonction de la saison, du domaine climatique, du statut hydrique du substrat (Boudet, 1991 ; Breman & De Ridder, 1991) ou de la qualité du fourrage (Baars & Jeanes, 1997). Diverses estimations de CU sont données (Boudet, 1978 ; Breman & De Ridder, 1991 ; Bourbouze, 1995 ; Baars & Jeanes, 1997), mais pour le calcul de la capacité de charge annuelle et celle de saison sèche (année moins période active de la végétation) nous avons utilisé un CU unique de 35%), taux le plus souvent utilisé (Boudet, 1978; Toutain et Lhoste, 1978). Il peut cependant être moindre ou plus élevé - respectivement 20% et 50% d'après Breman (1975), Boudet (1975) et Breman & De Ridder (1991) ou même 75% (Compère et al. 1993) - mais notre choix permet la comparaison avec une gamme de travaux conduits dans la région.

La capacité de charge ainsi évaluée reste cependant théorique, elle est plus faible si on tient compte du niveau bas de la qualité moyenne de la matière sèche et de la perte de production à plus ou moins longue échéance qui survient nécessairement à la suite de l'action animale (Boudet, 1975 ; Pratt, 1975 ; Breman & De Ridder, 1991). Elle est par ailleurs sujette à une grande variabilité suivant divers facteurs notamment la pluviosité (Rivière, 1975 ; Pratt, 1975), ce qui implique une réévaluation régulière. Une autre manière, beaucoup plus pratique (procédé expérimental) d'évaluer la capacité de charge peut être de suivre les performances, en particulier l'évolution de poids, du bétail exploitant directement les parcours (Boudet, 1975 & 1978).

50 La capacité de charge s'exprime généralement en UBT/ha/an (ou en ha/UBT/an), en rapport avec un animal théorique de référence (l'Unité Bétail Tropical) équivalent en Afrique à un bovin de 250 kg de poids vif consommant 6,25 kg de matière sèche par jour.

Notons que, parfois, pour faire référence à la capacité d'exploiter le potentiel fourrager existant, une autre notion, la capacité de pâturage est utilisée (FAO, 1991). Elle prend en compte des facteurs comme la qualité du fourrage (teneur en azote digestible) mais surtout la disponibilité d'un point d'abreuvement du bétail. En l'absence de point d'abreuvement, cette capacité de pâturage peut dont être déclarée nulle (Baars & Jeanes, 1997).

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway