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Ressources fourragères et représentations des éleveurs, évolution des pratiques pastorales en contexte d'aire protégée. Cas du terroir de Kotchari à  la périphérie de la Réserve de biosphère du W au Burkina Faso

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par Issa Sawadogo
Museum national d'histoire naturelle de Paris (ED 227) - Docteur du museum national d'histoire naturelle spécialité physiologie et biologie des organismes  2011
  

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4.4. Conclusion

Dans la présente étude, les ressources pastorales du terroir de Kotchari ont été caractérisées. Les unités paysagères pastorales définies à l'intérieur et à l'extérieur de l'aire protégée sont pour l'essentiel des savanes arbustives plus ou moins denses et des savanes arborées denses à boisées claires. Les pâturages accessibles ne semblent pas y être trop dégradés comme en témoignent le faible embuissonnement, même dans les zones les plus pâturées, et la richesse floristique plus élevée que celle de l'aire protégée due essentiellement aux cultures (effet jachères).

Si dans le Parc ces unités pastorales produisent une importante phytomasse de bonne qualité, hors de cette aire protégée la quantité fait défaut quand la qualité est présente. De plus, les plaines inondables et, dans une moindre mesure, les mosaïques agroforestières, largement représentées dans le terroir sont inexploitables par le bétail en saison des pluies. Ainsi, il faut constater que le terroir de Kotchari n'apparait pas comme particulièrement intéressant du point de vue pastoral si l'on s'en tient à la qualité du fourrage disponible. Il présente pourtant une attraction particulièrement forte de la part des transhumants. De plus c'est en avril-mai, au moment où l'offre fourragère, alors faite de paille sèche, est la plus médiocre en quantité comme en qualité que la campagne de transhumance connaît son pic. Cette situation peut s'expliquer par le fait que, relativement aux terroirs d'attache de ces pasteurs, situés tous en zone sahélienne et subsahélienne, le terroir de Kotchari reste attractif. Zouri (2003) évalue, en effet, la phytomasse du département de Botou, une des zones de provenance des transhumants, entre 1,87 et 2,8 tMS/ha. De façon générale, on estime que la productivité des parcours sahéliens se situe dans la fourchette de 0,5 tMS/ha et 3 tMS/ha (Boudet, 1975). Ces différentes valeurs sont largement inférieures à celles enregistrées sur le terroir de Kotchari (1,41 à 4,78 tMS/ha). Cette attractivité peut aussi se comprendre par le fait d'une plus grande disponibilité en fourrage en cette période, le terroir étant en fin de transhumance. On peut, enfin supposer que la position de terroir contigu au parc est un facteur supplémentaire d'attractivité, les transhumants ayant aussi pour motivation de pouvoir accéder aux ressources fourragères de l'aire protégée (Kaboré, 2010) dont le statut pastoral est bien meilleur. Toutefois, pour aller plus loin dans les investigations sur le sujet il est intéressant de faire le bilan fourrager de la période de l'étude, c'est-à-dire mettre en parallèle les capacités de charge ici déterminées - desquelles il est facile de rechercher la charge globale ou théorique - et les charges réelles. Cette option, qui permet de mieux renseigner la question, sera abordée dans le chapitre V suivant.

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