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Approche participative dans la gestion intégrée des ressources en eau de la zone des Niayes (de Dakar à  Saint- Louis )

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par Moussa Camara
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2010
  

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DEUXIEME PARTIE : DISPONIBILITE ET UTILISATIONS DE LA
RESSOURCE EAU DANS LES NIAYES

Notre deuxième partie qui s'intitule disponibilité et utilisations de la ressource eau dans les Niayes est divisée en deux chapitres. Le premier est consacré à la réalisation de l'état de la disponibilité de l'eau aussi bien de surface que souterraine. En ce qui concerne les eaux souterraines, un accent particulier est mis sur leur étude en insistant sur leur géométrie, leur hydrodynamisme, leur fonctionnement hydraulique et leur hydrochimie.

On va aussi étudier l'évolution temporelle et saisonnière de la piézométrie en relation avec la pluviométrie pour voir leur réaction. Le deuxième chapitre est consacré d'abord au recensement des différents usages de l'eau dans la zone, ensuite à l'identification des principaux usagers qui bénéficient de la ressource et enfin on va essayer de voir l'interrelation entre usages et usagers de l'eau.

CHAPITRE I : ETAT DE LA DISPONIBILITE DE L'EAU DANS LES
NIAYES

Pour connaitre l'état de la disponibilité de la ressource eau, il faut une bonne connaissance de celle-ci en termes de potentialités, d'utilisations et de contraintes. Mais l'étude exhaustive de l'état de la ressource reste très difficile. En effet, il y a une faiblesse dans les instruments de suivi pluviométriques et piézométriques qui ne permettent pas un bon suivi de la ressource. Néanmoins, nous avons noté ces dernières années une amélioration du suivi des nappes du littoral Nord par la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (D.G.P.R.E).

I. LES EAUX DE SURFACES

Le Sénégal dispose de ressources en eaux superficielles relativement importantes, évaluées en moyenne et par année à prés de 31 milliard de m3 (SGPRE, 2001 in CSE, 2005). Elles sont constituées par les eaux du fleuve Sénégal, Gambie et Casamance.

Notre zone d'étude n'y participe presque pas, dans la mesure où elle ne dispose que de quelques lacs et dépressions inter dunaires où la nappe est affleurante. Cette dernière permet d'avoir de l'eau à une faible profondeur. Leur alimentation est faite d'une part par les pluies d'hivernage et d'autre part par les eaux découlant de l'écoulement hypodermique des sables des massifs dunaires (KANE, 2007).

De nos jours les lacs et marigots de la région ont presque tous tari. On peut retrouver les vestiges d'un réseau hydrographique ancien au niveau des massifs dunaires.

On peut citer le marigot de Sangalkam, de Mayegui et de Malika qui se jetaient dans le lac Retba, le Sanegobidene et le Malingore qui se jettent dans le lac Mbaouane.

Les lacs forment un chapelet tout le long du littoral Nord. On peut citer :

- Le lac Tanma endoréique et temporaire situé à 45 km à l'Est-Nord-Est de Dakar ;

- Le lac Retba qui fonctionne comme une lagune avec une de salinité de 300g/l ce qui lui procure un intérét purement économique avec l'exploitation du sel ;

- Le lac Mbaouane qui est une dépression, qui se trouve entre les dunes rouges et jaunes. C'est un lac temporaire avec des phénomènes de capillarité causant une remontée du sel et l'abandon de terres cultivables.

On peut aussi citer d'autres lacs comme Mbeubeuss qui sert aujourd'hui de dépotoirs des ordures ménagères de Dakar, le lac Mboro, Youi, le lac Talounde prés de Diogo, le lac Khondio situé à 2 km de Mboro, le lac Ndialor qui se situe à 5 km de Diogo, Balounguère et Mbandekhère à Fass Boye et le lac Diek Ndiar prés de Mbetete.

Dans le littoral, l'état des eaux de surfaces est inquiétant. En effet presque tous les lacs et marigots qui servaient à l'alimentation en eau des communautés rurales se sont taris. La baisse du niveau de la nappe phréatique a aggravé la situation depuis la période de sécheresse des années 1970.

Une visite de terrain dans les dépressions inter dunaires qui se trouvent dans la communauté rurale de Darou khoudoss nous a révélé une exploitation intensive de l'eau de la nappe affleurante par les maraîchers. Ils utilisent des motopompes très puissantes qui peuvent tirer pendant des heures de l'eau pour l'arrosage sans aucun contrôle du niveau de la nappe. Le constat est qu'on a noté un abandon de certains céanes améliorés qui sont taris à cause du pompage excessif dans la dépression nommé Meri.

Photo 2: Céane tari dans la dépression de Méri pendant la saison des pluies 2008-2009(C .R.
Darou Khoudoss)

Si l'exploitation des eaux de la nappe affleurante est toujours possible dans la zone, c'est à cause du bon comportement des ressources hydriques souterraines. On note depuis quelques années la création de bassin de rétention dans cette zone. Ces cuvettes permettent d'avoir de l'eau de surface quelques mois après la saison des pluies.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci