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Les contraintes de l'action humanitaire dans les situations de conflits armés: cas de la Côte d'Ivoire

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par Trazié Gabriel LOROUX BI
Université de Cocody- Abidjan - Diplôme d'études supérieures spécialisées en droits de l'homme 2006
  

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B : Les organismes locaux comme paravent des

organismes internationaux

Financées par les organismes internationaux dans des conditions qui frôlent souvent l'humiliation, les ONG locales ou nationales utilisées à des fins individuelles ou politiques se trouvent être à la merci de ces organismes. La réalité du terrain comme on le remarque avec les ONG ivoiriennes, est que ces ONG traduisent sur le terrain les humeurs des organismes internationaux. La couleur des rapports entre ONG nationales d'une part et la collaboration d'autre part entre ONG nationales et internationales est le reflet des rapports entre bailleurs de fonds. Les bailleurs ne s'entendent172(*) pas sur le financement des ONG, ce qui rend leur collaboration difficile surtout à cause des instructions qu'ils donnent à leurs bénéficiaires.

En effet, dans le Moyen Cavally des programmes sur les déplacés de guerre sont en cours d'exécution. Ces différents programmes sont concomitamment pilotés par le HCR, OIM, Danish refugee council (DRC), Conseil Norvégien des réfugiés (NRC) qui ont pour la plupart des bailleurs comme ECHO, UNICEF et autres. Toutes ces structures nous ont confié, par le biais de leurs directeurs, qu'aucun échange d'information n'est autorisé entre elles quand bien même elles ont les mêmes bailleurs. Cette situation, selon OCHA participe pour beaucoup dans l'échec des programmes. Pour ainsi dire la « guéguerre » entre bailleurs retentit négativement sur l'action humanitaire. Les exemples sont légion à ce niveau. L'ONG ASAPSU et Solidarités sont deux structures qui exécutent des programmes (PUR 3 : réhabilitation des pompes hydrauliques villageoises et assainissement). ASAPSU soustraite avec UNICEF qui elle financée par ECHO pendant que Solidarités est directement financement ECHO. Cela n'a pas suffit aux deux structures pour accorder leurs violons parce que toutes deux ont reçu des instructions fermes de leurs bailleurs directs. Cela a eu pour conséquence des palabres inutiles sur des points d'eau à réparer, alors que si des échanges d'information étaient faits plus tôt, on allait éviter cette situation désagréable173(*).

Au delà de la « guerre » entre les bailleurs qui, certainement, rend difficile la pratique humanitaire, les ONG locales se cachent derrière leurs bailleurs ou se servent d'eux pour accomplir leurs basses besognes. Les mouvements de défense sont considérés comme s'inscrivant dans une dynamique alimentaire. En effet, les droits humains seraient qu'un paravent pour obtenir des fonds des partenaires étrangers, fonds qui connaîtraient une affectation autre que celle qui devrait être les siennes, laissant ainsi des pauvres qui étaient sensés les recevoir, mourir de faim et de froid.

Le sentiment le plus triste reste que certaines ONG tirent argument de la souffrance réelle des gens pour justifier leur existence et accroître leur part de marché. Leur pérennisation devient leur principale raison d'être, et leurs vrais bénéficiaires, un prétexte. Beaucoup d'ONG ne sont des associations que par leur statut fiscal privilégié et l'absence de distribution de dividendes, mais leur démarche commerciale les éloigne de leur objet pour en faire de vraies entreprises. Ce constat n'est que l'avant goût de ce que peut être l'influence négative des politiques sur l'action humanitaire.

* 172 Des entretiens avec les principales ONG nationales comme internationales évoluant à l'ouest, il ressort que ces ONG sont unanimes sur ce constat de mésentente du fait des rapports des différents bailleurs qui pour elles les détournent du bon chemin celui de l'humanitaire

* 173 Le conflit entre ASAPSU et Solidarités a connu un dénouement heureux autour d'une table de négociation le mardi 24 juillet 2007 sur initiative de ASAPSU en son siège à Guiglo. Cette rencontre a permis aux deux structures d'harmoniser leurs différents programmes. Nous avons eu la chance de participer à cette rencontre

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