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Analyse qualitative des systèmes de cacaoculture dans la région du centre Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Jacques Marcien KWESSEU PETGUEN
Universite de Dschang - Ingénieur agronome 2010
  

Disponible en mode multipage

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FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES

DEPARTEMENT DE VULGARISATION AGRICOLE ET DE SOCIOLOGIE RURALE
DEPARTMENT OF AGRICULTURAL EXTENSION AND RURAL SOCIOLOGY

ANALYSE QUALITATIVE DES

SYSTEMES DE CACAOCULTURE DANS

LA REGION DU CENTRE, CAMEROUN

Mémoire de fin d'études présenté en vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur Agronome
Option : Economie et Sociologie Rurales

Par :

KWESSEU PETGUEN Jacques Marcien
Matricule: 02A102

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES

DEPARTEMENT DE VULGARISATION AGRICOLE ET DE SOCIOLOGIE RURALE
DEPARTMENT OF AGRICULTURAL EXTENSION AND RURAL SOCIOLOGY

ANALYSE QUALITATIVE DES SYSTEMES DE

CACAOCULTURE DANS LA REGION DU

CENTRE, CAMEROUN

Mémoire de fin d'études présenté en vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur Agronome
Option : Economie et Sociologie Rurales

Par :

KWESSEU PETGUEN Jacques Marcien
Matricule: 02A102

Encadreur : Superviseur :

Jagoret Patrick Tchouamo Isaac Roger, PhD

Chercheur IRAD/CIRAD Maître de Conférences,

Yaoundé-Nkolbisson Université de Dschang

FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE

Le présent mémoire a été revu et corrigé conformément aux observations du jury.

Visa du superviseur

Date: / /

Président du Jury Visa du Chef de Département de Vulgarisation

Agricole et de Sociologie Rurale

Date : / / Date : / /

FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU TRAVAIL

Je soussigné, KWESSEU PETGUEN Jacques Marcien, atteste que le présent travail est le résultat de mes propres travaux effectués à l'Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), a Nkolbisson, Yaoundé, sous la supervision de Tchouamo Isaac Roger, Maître de Conférences à l'Université de Dschang, et de l'encadrement de Patrick Jagoret, Chercheur à l'IRAD/CIRAD de Nkolbisson.

Ce mémoire est authentique et n'a jamais été antérieurement présenté pour l'obtention de quelque grade universitaire que ce soit.

Nom et Signature de l'Auteur :

KWESSEU PETGUEN Jacques Marcien
Date

Visa de l'Encadreur Visa du Superviseur

Date Date

Visa du Chef de Département de Vulgarisation Agricole et de Sociologie Rurale

Date

DEDICACE

A ma mère Ngamen Monique pour l'assistance morale et matérielle que tu m'as apportée durant toute ma formation ;

A ma bien aimée Fiekni Minève pour l'assistance morale et matérielle que tu m'as apportée. J'ai souvent compte sur ton soutien et savourer cette joie. Ce mémoire est aussi le fruit des sacrifices que tu as consentis.

A mes neveux et nièces, Liliane, Simplice, Pamela, Franky, Loïc, Bryan, Ryan, Maeva, Daniel, Kyra, Kelan et Nathanaelle.

A ceux qui n'ont pas eu la chance de savourer ce Mémoire, notamment : Petguen Daniel; Tsebain Pierre et Ketchiegnia Jacqueline. Que vos âmes reposent en paix.

A tous ceux qui luttent contre la faim et oeuvrent pour la Sécurité Alimentaire au Cameroun et dans le monde. Que ceux qui ont été oubliés me pardonnent.

REMERCIEMENTS

Le projet de réaliser ce mémoire n'aurait pas pu se concrétiser du seul fait de ma volonté et de mon engagement. Il l'a été par le concours de plusieurs personnes et de nombreuses structures que je ne pourrais pas toutes citer ici. Les travaux de terrain et la rédaction du mémoire ont été rendus possibles par le soutien, l'implication, la mobilisation de plusieurs personnes. C'est l'occasion pour moi de les remercier. A cet effet, je pense principalement aux personnes ciaprès:

- Professeur Tchouamo Isaac Roger, pour la supervision et l'appui nécessaires à la réalisation de mon stage. Sa disponibilité, ses orientations et sa bienveillance ont été capitales. Il a pris chaque fois le temps nécessaire pour lire mes textes et me donner des conseils utiles ;

- Le corps enseignants de la FASA, en particulier ceux des Départements d'Economie et de Sociologie Rurales pour les connaissances qu'ils m'ont transmises durant tout le second cycle ;

- M. Jagoret Patrick, d'une part pour m'avoir accordé ce stage et d'autre part, pour ses conseils et les moyens financiers, humains et matériels qu'il a mobilisés pour que mon stage se déroule dans les meilleures conditions;

- M. Batomen Francis, pour les moyens humains qu'il a mobilisés pour le bon déroulement de mon stage sur le terrain;

- M. Todem Ngnogue Hervé et M. Bouambi Emmanuel, pour leur parfaite collaboration pendant ce stage et leur précieuse aide;

- Les chauffeurs du projet REPARAC, Messieurs Mvondo Christian et Ali pour l'ambiance chaleureuse et réconfortante qui régnaient dans leurs véhicules ;

- Les hôtes qui m'ont hébergé lors des travaux de terrain : Essomba Cosmas (Ngomedzap), Bidias Jean Paul (Bakoa), Athanase Onana (Ezezang) et Tsanga Fabien (Leki-Assi), pour l'accueil chaleureux qu'ils m'ont accordé ;

- Les guides : Bidias Jean Paul (Bakoa), Tsanga Fabien (Leki-Assi), Athanase Onana

(Ezezang), pour le temps qu'ils ont sacrifié à m'accompagner dans les cacaoyères ;

- Les producteurs avec qui j'ai travaillé, pour leur disponibilité et leur volonté à contribuer aux

travaux de recherche ;

- Monsieur Samain Samuel Gaston, pour tous les sacrifices qu'il à consentis pour mon éducation et ma formation ;

- Monsieur Mbpille Pierre Esaie, pour toute l'assistance et les conseils qu'il m'a apporté ; - La famille Tchuangwa, pour l'assistance morale et matérielle qu'elle m'a apportée ;

- Mes frères et mes soeurs, Nana Tankeu Bruno, Njapa Nya René, Tchamba Blaise et son épouse, Mbuntcha Michée et son épouse pour leur soutien ;

- Tous mes cadets de l'association NAFSA ;

- Tous mes camarades de la FASA ;

Enfin, à tous ceux qui de près ou de loin, ont sacrifié un peu de leur énergie pour moi afin de donner de la saveur au fruit que je suis actuellement. Qu'ils trouvent ici, avec assurance, l'expression de ma profonde gratitude.

TABLE DES MATIERES

Pages

FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE i

FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU TRAVAIL i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

TABLE DES MATIERES v

LISTE DES TABLEAUX viii

LISTE DES FIGURES ix

LISTE DES PHOTOS x

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS xi

RESUME xii

ABSTRACT xiii

CHAPITRE 1: INTRODUCTION 1

1.1. CONTEXTE 1

1.2. PROBLEMATIQUE 3

1.3. OBJECTIFS DE L'ETUDE 5

1.4. IMPORTANCE DE L'ETUDE 5

1.5. HYPOTHESES D'ETUDE 6

1.6. ORGANISATION DU MEMOIRE. 6

CHAPITRE 2: DEFINITION DES CONCEPTS ET REVUE DE LA LITTERATURE 7

2.1. DEFINITION DES CONCEPTS 7

2.1.1. Arbres fruitiers 7

2.1.2. Arbres forestiers 7

2.1.3. Analyses 7

2.1.4. Agroforêt 7

2.1.5. Agroforesterie 8

2.1.6. Système Agroforestier 9

2.2. REVUE DE LA LITTERATURE 10

2.2.1. Le cacaoyer 10

2.2.1.1. Origine, historique et utilisation 10

2.2.1.2. Classification botanique 11

2.2.1.3. Production et commercialisation 11

2.2.1.4. Contribution du cacao au PIB 13

2.2.1.5. Agro écologie du cacaoyer 14

2.2.1.6. Ennemis et maladies du cacaoyer 14

2.2.1.7. Itinéraire technique d'une cacaoyère 15

2.2.2. Importance des espèces ligneuses dans les cacaoyères 15

2.2.3. Structure et composition des cacaoyères 17

2.2.4. Production et rendement des systèmes de cacaoculture 18

2.2.4.1. Production et rendement du cacaoyer 18

2.2.4.2. Production et rendement des arbres associés 19

2.2.5. Revenu des systèmes de cacaoculture 20

2.2.5.1. Revenu du cacao 20

2.2.5.2. Revenu des arbres associés 20

2-3- DYNAMIQUE DES CACAOYERES. 20

CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE 22

3.1. CHOIX DE LA ZONE D'ETUDE 22

3.2. PRESENTATION DE LA ZONE D`ETUDE 23

3.2.1. Milieu physique 23

3.3. COLLECTE DES DONNEES 27

3.3.1. Les données secondaires 27

3.3.2. Les données primaires 27

3.3.2.1. Choix de la Population 27

3.3.2.2 .Taille de l'échantillon 28

3.3.2.3. Elaboration des questionnaires 29

3.3.2.4. Méthodes d'enquêtes 30

3.4. ANALYSE DES DONNEES 32

Analyse descriptive du peuplement 32

CHAPITRE 4. RESULTATS : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION 34

4.1. CARACTERISTIQUES DES PRODUCTEURS 34

4.1.1. Age des producteurs 34

4.1.2. Ethnie des producteurs 35

4.1.3. Niveau d'éducation formelle des producteurs de cacao 35

4.1.4. Les activités secondaires exercées par les producteurs 36

4.2. CARACTERISTIQUES DES CACAOYERES ET DES ESPECES ASSOCIEES 37

4.2.1. Caractéristiques des cacaoyères 37

4.2.1.1. Surface des cacaoyères 38

4.2.1.2. Mode d'acquisition des cacaoyères 38

4.2.1.3. Densité de plantation et des espèces associées 39

4.2.1.4. Production, prix et recette du cacao dans les zones d'étude 41

4.2.2. Identification des espèces associées aux cacaoyers 42

4.2.2.1. Fréquence et pourcentage des espèces végétales et familles botaniques de la zone

de transition forêt- savane (Bokito) 42
4.2.2.2. Fréquence, pourcentage des espèces végétales et familles botaniques de la zone

de forêt fortement anthropisée (Zima) 44
4.2.2.3. Fréquence, pourcentage des espèces végétales et familles botaniques de la zone

de forêt (Ngomedzap) 46

4.2.3. Diversité Floristique et Richesse Spécifique des AFC. 47

4.2.4. Calcul de l'indice de Sorensen (K) ou de similarité floristique 49

4.3. IMPORTANCES ACCORDEES PAR LES PRODUCTEURS AUX FONCTIONS ET AUX

ESPECES ASSOCIEES DANS LES AFC. 50

4.3.1. Importances accordées aux fonctions par les producteurs dans les AFC. 50

4.3.2. Importances accordées aux espèces et en fonction des usages par les producteurs dans les AFC. 55

4.4. STRATEGIE DES PRODUCTEURS SUITE AUX VARIATIONS DE PRIX DE CACAO. 64

4.4.1. Présentation en fonction des scénaris dans la zone de Bokito 65

4.4.2. Présentation en fonction des scénaris dans la zone de Ngomedzap 66

4.4.3. Présentation en fonction des scénaris dans la zone de Zima 68

4.4.4. Présentation en fonction des scénaris dans la zone d'étude 69

4.5. VERIFICATION DES HYPOTHESES 71

CHAPITRE 5 : CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET LIMITES DE L'ETUDE. 72

5.1. CONCLUSION 72

5.2. RECOMMANDATIONS 73

5.3. LIMITES DE L'ETUDE 74

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 75

ANNEXES 83

Annexe 1: Présentation de l'IRAD 83

Annexe 2 : Fiche d'inventaire des espèces associées aux cacaoyères 84

Annexe 3 : Fiche d'enquête des producteurs 85

Annexe 4 : Fréquence et Densité obtenues pour les espèces inventoriées dans les zones

d'étude 91

Annexe 5 : Liste des espèces recensées dans la zone d'étude 99

Annexes 6 : Densité des arbres dans les zones d'étude 104

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Principaux pays producteurs de fèves de cacao dans le monde de 2005 à 2006 11

Tableau 2: Caractéristiques physiques des trois zones d'étude 24

Tableau 3: Superficie, population et densité des trois départements d'étude 27

Tableau 4: Organisations de producteurs de cacao impliquées dans le projet ASPPA en 2003. 28

Tableau 5: Répartition des cacaoculteurs et des cacaoyères par zones d'étude et par sites. 29

Tableau 6: Répartition des producteurs de cacao par zones et suivant le niveau d'éducation

formelle (%) 36

Tableau 7: Niveau de revenu, de production et de prix du cacao dans la zone d'étude 42

Tableau 8: Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Bokito 43

Tableau 9: Fréquence et pourcentage des familles botaniques de la zone de Bokito 44

Tableau 10: Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Zima 44

Tableau 11: Fréquence et pourcentage des familles Botaniques de la zone de Zima 45

Tableau 12: Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Ngomedzap 46

Tableau 13: Fréquence et pourcentage des familles botaniques de la zone de Ngomedzap 47

Tableau 14: Nombre d'individus, d'espèces et de familles, dans la zone d'étude 48

Tableau 15: Indices de Sorensen (K) et pourcentage de coïncidence écologique entre les zones

49

Tableau 16: Hiérarchie des espèces pour chacun des usages dans la zone de Bokito 56

Tableau 17: Hiérarchie des espèces pour chacun des usages dans la zone de Ngomedzap 57

Tableau 18: Hiérarchie des espèces pour chacun des usages dans la zone de Zima 58

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Niveau de production et de prix de cacao au Cameroun de 1959 à2007 13

Figure 2: Localisation des bassins de production de cacao au Cameroun et la Zone d'étude 23

Figure 3: Distribution des producteurs par tranches d'âges et par zone 34

Figure 4: Répartition spatiale des producteurs par ethnie par zone (en %) 35

Figure 5: Pourcentage des producteurs exerçant ou non une activité secondaire 36

Figure 6: Répartition spatiale des cacaoyères par zone d'étude 38

Figure 7: Mode d'acquisition des cacaoyères dans la zone d'étude 39

Figure 8: Densité des cacaoyers dans la zone d'étude 40

Figure 9: Densité des espèces associées aux cacaoyers dans la zone de Bokito 40

Figure 10: Densité des arbres associés aux cacaoyers dans la zone de Ngomedzap 41

Figure 11: Densité des arbres associés aux cacaoyers dans la zone de Zima 41

Figure 12: Répartition spatiale d'arbres introduits et conservés dans les AFC. 48

Figure 13: Importances accordées aux fonctions par les producteurs dans les AFC 51

Figure 14: Hiérarchisation des arbres dont les fruits sont les plus consommés par les producteurs

59
Figure 15: Hiérarchisation des arbres appréciés pour le bois d'oeuvre ou de chauffage par les

producteurs de Ngomedzap 60
Figure 16: Répartition des plantes bio fertilisantes dans la zone d'étude en fonction des

préférences des producteurs 61

Figure 17: Répartition des plantes médicinales en fonction des préférences des producteurs 61

Figure 18: Hiérarchie des arbres procurant de l'ombrage 62

Figure 19: Préférences des producteurs dans la valeur attribuée à la vente des récoltes des arbres

63

Figure 20: Hiérarchisation des plantes suivant les besoins sociaux 64

Figure 21: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao 65

Figure 22: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao

marchand à Bokito lorsque le prix de cacao est haut 65
Figure 23: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao

marchand à Ngomedzap lorsque le prix de cacao est bas 66
Figure 24: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao

marchand à Ngomedzap lorsque le prix de cacao est haut 67
Figure 25: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao

marchand à Zima lorsque le prix de cacao est bas 68
Figure 26: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao

marchand à Zima lorsque le prix est haut 69
Figure 27: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao

marchand dans la zone d'étude 69
Figure 28: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao

marchand dans la zone d'étude 70

LISTE DES PHOTOS

Photo 1: Noix récoltées pour faire de l'huile de palme 52

Photos 2: Chenilles de consommation 52

Photo 3: Une agroforêt à base de cacaoyers 53

Photo 4: Fruits de Ficus mucoso au sol (Fertilisation de la cacaoyère) 54

Photo 5: Accueil des convives par la sève d'Elaeis guineensis 55

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AFC : Agroforêt à base de Cacao.

ASPPA : Appui aux Stratégies paysannes et à la professionnalisation de L'Agriculture

BAD : Banque Africaine de Développement

CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le

Développement.

CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement

CRESA : Centre Régional Spécialisé en Agriculture. Forêt-Bois.

FASA : Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles.

FAO : Food Agriculture Organisation

FSP : Fonds de Solidarité Populaire

FCFA : Franc de la Communauté Française d'Afrique

GIC: Groupement d'Initiative Commune

ICRAF: International Centre for Research in Agroforestry

IITA: International Institute of Tropical Agriculture

IRAD : Institut de Recherche Agricole pour le Développement.

IRD : Institut de Recherche et du Développement.

MINAGRI : Ministère de l'Agriculture

MDC : Méthode de Distribution des Cailloux

ONCC : Office National du Cacao et du Café.

ONCPB : Office National de Commercialisation des Produits de Base.

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PIB : Produit Intérieur Brut.

PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux.

REPARAC : Renforcement des Partenariats dans la Recherche Agronomique au Cameroun SAFC : Systèmes Agroforestiers à Base de Cacao

RESUME

Afin d'analyser qualitativement les systèmes de cacaocuture dans le Centre Cameroun, une enquête à été menée auprès de 35 producteurs possédant 50 cacaoyères dans la Région du Centre Cameroun. L'objectif était d'évaluer l'importance des espèces associées dans les agroforêts à base de cacaoyers, ainsi que l'impact des variations du prix de cacao sur les stratégies de conduite de ces agroforêts. Les données ont été collectées à l'aide d'une fiche d'inventaire, d'un questionnaire, et ensuite analysées avec les logiciels Microsoft office Excel 2003, et SPSS (version 12.0).

Les résultats de l'inventaire révèlent que 6982 arbres sont associés au cacaoyer dont 4647 arbres fruitiers et 2335 arbres forestiers. A Bokito, on a enregistré 4519 arbres appartenant à 78 espèces, et à 33 familles botaniques. A Ngomedzap, on a enregistré 1172 arbres appartenant à 110 espèces et à 35 familles botaniques. A Zima, on a enregistré 1291 arbres appartenant à 110 espèces et à 35 familles botaniques. Ceci traduit une probabilité de 29 % de chance de retrouver une même espèce dans les AFC de Bokito et Ngomedzap, 26 % de chance de retrouver la même espèce dans les AFC de Zima et Ngomedzap, et 20 % de chance de retrouver la même espèce dans les AFC de Bokito et Zima.

Grâce à la Méthode de distribution des cailloux (MDC), 270 espèces associées aux cacaoyers ont été réparties suivant les préférences que les producteurs accordent aux usages : vente (36 %), autoconsommation (21 %), bois d'oeuvre et de chauffage (13 %), ombrage (11 %), médicinale (11 %), fertilitaire (5 %), et social (5 %). Ils préfèrent Dacryodes edulis (13,3 %), Persea americana (12,6 %), Citrus sp (12,5 %) et Elaeis guineensis (12 %). Le processus de diversification par introduction des espèces fruitières dans les cacaoyères est plus fort en zone de transition forêt-savane qu'en zone forestière.

Suite à la fluctuation des prix de vente du cacao marchand, les résultats montrent que les producteurs accordent plus d'importance aux fruitiers lorsque le prix du cacao est bas et en situation inverse, ils accordent plus de valeur à la vente du cacao.

Afin que les résultats de cette étude soient utiles, elle recommande aux producteurs de s'organiser et de produire les jus de fruits naturels, du beurre, de l'huile et de la pâte de cacao en groupe. Aux Organismes de recherche et de développement, elle recommande de former les cacaoculteurs dans la conservation des fruits, la production des jus de fruits naturels, et la transformation du cacao en chocolat, beurre et pâte. A l'Etat Camerounais, elle propose d'étendre le réseau routier, les pistes de collectes et des points de vente. Il serait important de poursuivre cette étude en recherchant le type d'association d'arbres économiquement rentable et à haute valeur nutritive que l'on pourrait introduire dans les AFC.

ABSTRACT

In order to qualitatively analyze the systems of cocoa farming in the Center Region of Cameroon, an investigation was carried out from 35 producers having 50 cocoa-farms. The objective was to evaluate the importance of species associated in the agroforest containing cocoa, as well as the impact of cocoa price changes on management strategies of these agroforests. The data were collected using an inventory card, a questionnaire, and then analyzed with the software Microsoft Office Excel 2003, and SPSS (version12.0).

The inventory results reveal that 6982 trees are associated with the cocoa-tree: 4647 fruit trees and 2335 forest trees. In Bokito, we recorded 4519 trees belonging to 78 species, and 33 botanical families. In Ngomedzap, one recorded 1172 trees belonging to 110 botanical species and 35 families. In Zima, we recorded 1291 trees belonging to 110 botanical species and 35 families. This translated a probability of 29 % of chance to find the same species in the AFC of Bokito and Ngomedzap, 26 % of chance to find the same species in the AFC of Zima and Ngomedzap, and 20 % of chance to find the same species in the AFC of Bokito and Zima. Thanks to the Method of distribution of stones (MDC), 270 species associated with the cocoa-trees were distributed according to the preferences which the producers grant to the usage: sale (36 %), subsistence farming (21 %), heating and sawlog (13 %), shade (11 %), medicinal (11 %), fertiliser (5 %), and social (5 %). They prefer Dacryodes edulis (13,3 %), Persea americana (12,6 %), Citrus sp (12,5 %) and Elaies guineensis (12 %). The process of diversification by introduction of fruiterer species into the cocoa-plantations is more important in the transition forest-savannah zone than in forest zone.

Following the fluctuation of selling price of the commercial cocoa, the results show that the producers attach more importance to the fruiterer when the price of cocoa is low and in opposite situation, they grant more value to the sale of cocoa. For us to expect the results of this study to be useful, it recommends to the producers to organize and produce natural fruit juices, cocoa butter, oil and cocoa paste in group. It therefore belongs to Research organizations and development to train the cacao farmers in fruit conservation technics, production of natural fruit juices, and transformation of cocoa into chocolate, butter and paste. The Cameroonian Government should extend the highway network, the collection tracks of and sales outlets. It would be important to continue this study by seeking the type of association of trees economically profitable and with high food value which one could introduce into the AFC.

CHAPITRE 1: INTRODUCTION

Ce chapitre présente le contexte, la problématique, les objectifs, l'importance de l'étude et l'organisation du mémoire.

1.1. CONTEXTE

La production mondiale du cacao se concentre essentiellement à 10 degrés au Nord et 10 degrés au Sud de l'équateur. Trouvant ses origines en Amérique du Sud, le cacao apparaît d'abord en Espagne grâce à Hernan Cortes en 1528. Afin de satisfaire la demande des cours espagnoles, les premières tentatives de plantation du cacaoyer (Theobroma cacao) sont entreprises dans les Caraïbes, puis en Équateur vers 1635 par les frères Capucins. La fin du XVIIe siècle voit les autres nations européennes à l'affût des territoires favorables à la culture du cacaoyer, toujours dans les Caraïbes et en Amérique du Sud: Curaçao (Pays-Bas), Jamaïque (Grande-Bretagne), Martinique et Ste Lucie, République Dominicaine, Brésil, Guyane, et Grenade (France).

Au XIXe siècle, face à la demande de plus en plus importante en cacao, cette nouvelle culture est introduite sur le continent africain. Introduite en Afrique de l'Ouest et Centrale depuis plus d'un siècle (Champaud, 1973 et Massein, 2000), la culture du cacaoyer occupe aujourd'hui d'importantes surfaces de terres forestières. Dans les principaux pays producteurs de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique Centrale, la superficie cacaoyère est passée d'environ 3 à 5 millions d'hectares de 1961 à 2000 (Leakey, 2001). Si en Afrique de l'Ouest, les cacaoyères sont installées après abattage de la forêt, en Afrique Centrale, elles se gèrent en harmonie avec les arbres par aménagement du couvert forestier pour procurer de l'ombre aux cacaoyers. Cette multitude de composantes (cacaoyers et espèces associées) confère à ces systèmes une certaine flexibilité de gestion et d'amortissement. C'est ainsi que face aux mutations socioéconomiques (baisse des prix, dévaluation du Franc CFA, libéralisation du secteur agricole), les agriculteurs vont s'appuyer sur les arbres associés au cacaoyer en diversifiant leurs systèmes de cacaoculture. A la faveur de la volonté internationale de conservation des ressources forestières in et ex situ et de lutte contre la pauvreté, le mode de gestion sous ombrage de l'Afrique Centrale est aujourd'hui perçu comme durable (Leakey, 2001 ; Sonwa et al., 2001).

L'économie du Cameroun repose principalement sur l'agriculture et le secteur agricole. Ce dernier occupe plus de 70 % de la population active et contribue pour au moins 44,8 % du produit intérieur brut (PIB). Le cacao procure 28 % des exportations non pétrolières et 40 % des exportations du secteur primaire et occupe une place de choix parmi les produits agricoles d'importance (Abena, 2006 ; ONCC, 2007 ; et Wikipedia, 2009). Il est en effet la troisième culture pérenne d'exportation dans les zones forestières humides (Donald, 2004). Au Cameroun en particulier, il s'agit d'une ressource agricole essentielle pour environ 400.000 agriculteurs qui pratiquent la cacaoculture sur des exploitations agricoles de petite taille (Jagoret et Nyasse, 2003) et dont la surface est estimée à environ 400.000 ha. Le secteur cacao représente environ 2 % du PIB national et 6 % du PIB primaire et à peu près 30 % du PIB du sous-secteur des produits agricoles destinés à l'exportation et à la transformation.

La culture du cacaoyer a été introduite au Cameroun en 1892 par les Allemands via Sao Tomé et Principé (Assoumou, 1977). D'abord localisée autour du Mont Cameroun sous forme de grandes plantations industrielles, la culture du cacaoyer a été ensuite diffusée des plaines côtières de l'ouest vers les plateaux forestiers du Sud et du Centre par l'Administration Française (Champaud, 1966). Temple (1995) énonce les raisons d'introduction de la cacaoculture dans le Centre Cameroun :

· Elle est bien adaptée à l'écosystème forestier ;

· Le système d'imposition de l'administration coloniale a obligé les agriculteurs du Centre Cameroun à recourir à une source de revenu monétaire afin de pouvoir s'acquitter des sommes qui leur étaient réclamées comme taxe (impôt de capitation) ;

· Le développement de la cacaoculture a été facilité par le fait que les agriculteurs ont trouvé un intérêt majeur au cacaoyer, comme marqueur du sol. Avec une durée végétative de plus de quarante ans, créer une plantation de cacaoyers revient en effet à s'approprier définitivement le terrain sur lequel elle est installée.

Le Centre Sud du Cameroun est le principal bassin de production du cacao. Le système de cacaoculture adopté par les exploitants se transforme au cours du temps en un système où le cacaoyer est associé à une multitude d'espèces forestières et fruitières. Le cacao constitue la principale source de revenus monétaires des masses rurales des régions du Centre, du Sud, du Sud-ouest, de l'Est et du Littoral. Dans le Centre, la cacaoculture est pratiquée sur des systèmes agroforestiers à base de cacaoyers (SAFC). Ce type de cacaoculture correspond à un système traditionnel (Morgane, 2008). Le même auteur souligne que les systèmes

agroforestiers sont complexes car ils réunissent des associations temporelles d'espèces avec la présence simultanée d'espèces annuelles et pérennes, des associations spatiales avec des structures complexes, la diversité spécifique et des productions variées.

La cacaoyère constitue le lieu privilégié des fruitiers locaux améliorés (Obiang, 1998). Les agriculteurs préfèrent en effet des systèmes de cultures qui présentent un meilleur potentiel de marché afin d'augmenter leurs revenus en accroissant la rentabilité de la terre. Selon le même auteur, cette tendance se retrouve dans de nombreux autres pays ou l'expérience des plantations mixtes de cacaoyers, de fruitiers ou d'arbres à usage multiple est enrichissante. La culture du cacaoyer représente une source de revenus importante pour un grand nombre de producteurs. Les plantations sont encore des exploitations familiales de 2 à 10 hectares. Cette culture est autant plus signifiante qu'elle est réservée essentiellement à l'exportation, la demande en consommation étant faible chez les populations productrices. (http : //www.zchocolat.com/ z33/ chocolat/chocolat/production-cacao.asp)

1.2. PROBLEMATIQUE

La cacaoculture est, depuis 1920, principalement pratiquée par des producteurs sur des parcelles de petites dimensions à l'ombre de la forêt (Gokowski et Dury, 1999). Pendant les défriches qui précèdent l'installation, certains arbres sont régulièrement conservés (fruitiers, espèces médicinales, espèces ligneuses) pour assurer un ombrage léger aux jeunes cacaoyers et pour leurs valeurs socio économiques (Jagoret et al., 2009). Le même auteur souligne que pendant le développement de la cacaoyère, les producteurs introduisent dans le système plusieurs espèces fruitières (palmiers, orangers, safoutiers, colatiers, etc.) qui se développent en association avec les cacaoyers et les espèces forestières conservées à l'origine. Trente-huit et 47 % des producteurs plantant Dacryodes edulis le font par exemple avec respectivement quatre non fruitiers et quatre fruitiers (Sonwa et al., 2002). En plus de l'ombrage, ces arbres procurent des services et des revenus. Les producteurs gèrent dans les agroforêts à base de cacao des produits forestiers non ligneux (PFNL) comme Dacryodes edulis, Irvingia gabonensis et Elaeis guinensis, des bois d'oeuvre de haute valeur comme Terminalia superba et Chlorophora excelsa; des fruitiers exotiques comme Persea americana, Mangifera indica, Citrus spp et des plantes médicinales comme Alstonia boonei. Tous ces arbres jouent un rôle essentiel dans le quotidien des producteurs.

La cacaoculture est une activité de première importance économique et sociale pour le Cameroun (Todem, 2005). Sur le plan économique, le cacao et le café sont les principaux produits agricoles d'exportation (Bernard, 2003). Les trois quarts de la production nationale de cacao sont exportés en fève et le reste est exporté après transformation industrielle. Cependant, depuis près d'une vingtaine d'années, les producteurs vivent des changements dus au contexte économique provoqués par la conjugaison de plusieurs facteurs au nombre desquels :

· la chute brutale des cours mondiaux (qui commence dès 1986) et les limites du système de stabilisation des prix ;

· la libéralisation de l'économie en général et de la filière cacao en particulier ;

· le démantèlement du dispositif coopératif au profit de nouveaux modèles associatifs dont les effets bénéfiques pour les producteurs tardent à se manifester.

En 1989, le cours du cacao (250 FCFA/ kg) est de moitié de sa valeur en 1985 (435 FCFA) et ces prix vont se maintenir jusqu'en 1994, date à laquelle la dévaluation du FCFA va contribuer à les faire remonter. Cette crise a ainsi fortement réduit la contribution de la cacaoculture à la croissance économique et au bien-être des agriculteurs. La conséquence majeure est l'appauvrissement de plus en plus accentué des producteurs qui, malgré le relèvement des prix du kilogramme (kg) au cours des dernières années, assistent impuissants à la baisse de leurs revenus (CTS, 2001). Face aux diminutions de revenu engendrées par la crise cacaoyère et ses conséquences, dans certaine zone comme la Lékié, la forte densité de population rend l'accès aux terres difficile. Ainsi, de plus en plus souvent, les producteurs n'ont pas la possibilité d'agrandir leurs plantations au sein de leurs terroirs traditionnels pour contrer la baisse des prix par une augmentation de la production (Massein, 2000).

Si on s'intéresse à présent aux prix payés aux producteurs, on voit que la crise ne les atteint qu'à partir de 1989, grâce au système de stabilisation qui était alors en vigueur dans le pays. En application d'un décret présidentiel daté du 1er septembre 1989, le prix du cacao passe de 435 FCFA /Kg à 250 FCFA/Kg. Le cacao représente à cette époque une part très importante du revenu des producteurs, car le cacaoyer est depuis longtemps la principale culture de rente dans la région du centre du Cameroun. A cause de la situation d'incertitude qui prévaut depuis 1989 et de l'absence de visibilité des exploitants (les prix d'achat du cacao marchand fluctuent d'une semaine à l'autre), nombreux sont également les producteurs de cacao qui ont

introduit dans leurs cacaoyères des arbres fruitiers dans le but de diversifier les productions (Dury, 1999).

Si de nombreuses études ont été réalisées dans le domaine des agroforêts à base de cacaoyers, rares sont celles qui prennent en compte les revenus des arbres associés aux Systèmes Agroforestiers à base de cacao (SAFC), de l'importance accordée à chaque espèce associée dans le système, de l'importance accordée au cacao dans le système, et les stratégies de gestion des agroforêts par les producteurs suite aux variations de prix du cacao marchand.

1.3. OBJECTIFS DE L'ETUDE

L'objectif principal de cette étude est d'évaluer le rôle et l'importance des espèces associées dans les agroforêts à base de cacao, ainsi que de l'impact des variations de prix de cacao sur les stratégies de conduites de ces agroforêts. Plus spécifiquement, il s'agira :

· d'identifier les différentes espèces ligneuses autres que le cacaoyer présentes dans les cacaoyères ;

· de déterminer l'importance relative qu'accordent les producteurs aux différents usages et espèces présentes dans les cacaoyères ;

· d'évaluer l'impact de la fluctuation du prix du cacao marchand sur les stratégies de conduite des systèmes de cacaoculture par les producteurs.

1.4. IMPORTANCE DE L'ETUDE

L'importance de cette étude est double : théorique et opérationnelle.

· Sur le plan de la théorie scientifique, cette étude contribuera à enrichir davantage la littérature sur les agroforêts à base de cacao. Elle fournira également des connaissances supplémentaires sur la composition des cacaoyères en termes de diversité floristique. Cette étude permet également de dresser la liste des PFNL importants pour les producteurs en termes d'usages et de services.

· Sur le plan opérationnel, cette étude sera utile aux cacaoculteurs, aux ONGs et aux décideurs.

Elle permettra aux producteurs de prendre connaissance du potentiel forestier des SAFC. Elle fournira également des indications sur le revenu réel et potentiel des cacaoyères, tout en préservant les espaces de forêts naturelles.

Pour les ONGs et GICs, cette étude servira de base de données pour l'élaboration des projets de recherche et de développement rural. Elle favorisera l'établissement des priorités pour le financement des projets de domestication, de vulgarisation et de conservation des agroforêts à base de cacao.

A l'Etat Camerounais, les résultats de cette étude permettront d'envisager des stratégies de conservation et de gestion durable de ces ressources forestières génératrices de revenus afin de renforcer ses actions de lutte contre la pauvreté.

1.5. HYPOTHESES D'ETUDE

Pour cette étude, H1 est établie comme valeur de chaque hypothèse telle que libellée ci-après tandis que H0 sera considérée comme hypothèse contraire.

- Les espèces associées aux cacaoyers seraient quantitativement et qualitativement

important dans le Centre Cameroun.

- L'importance et le rôle accordés à une espèce par un producteur varieraient

lorsque l'on passe d'une zone à une autre.

- La contribution du cacao au revenu des ménages entraînerait des stratégies de

diversifications des cacaoyères suite aux fortes variations de prix.

1.6. ORGANISATION DU MEMOIRE.

Ce mémoire est organisé en cinq chapitres brièvement décrits de la manière suivante :

· le chapitre premier, qui introduit, pose le problème, identifie les objectifs et l'importance de l'étude ;

· le chapitre 2, qui définit les concepts et passe en revue la littérature ;

· le chapitre 3, qui indique la méthodologie utilisée pour collecter et analyser les données;

· le chapitre 4, qui présente et analyse les résultats; et le dernier chapitre, qui conclue et fait des recommandations aux parties prenantes.

CHAPITRE 2: DEFINITION DES CONCEPTS ET REVUE DE LA
LITTERATURE

Ce chapitre définit les concepts et passe en revue la littérature sur le thème d'étude.

2.1. DEFINITION DES CONCEPTS

L'étude repose sur les concepts suivants : Arbres fruitiers, Arbres forestiers, Analyses, Agroforêt, Agroforesterie, et Système Agroforestier.

2.1.1. Arbres fruitiers

Dans le cadre de cette étude, nous désignons sous le terme d'arbres fruitiers toutes les espèces
ligneuses, autres que le cacaoyer, capables de produire des fruits, des amandes ou tous autres
biens comestibles par l'homme (Mangifera indica, Persea americana, Dacryodes edulis, etc.).

2.1.2. Arbres forestiers

Nous désignons sur le vocable d'arbres forestiers, toutes les espèces d'arbres, autres que le cacaoyer, capables de produire des services (ombrage, fertilité, etc.) et des biens autres que les biens alimentaires (bois d'oeuvre, bois de chauffage, etc.).

2.1.3. Analyses

L'analyse est l'action de décomposer intellectuellement un tout en ses parties constitutives. On distingue l'analyse quantitative qui consiste à faire une analyse statistique (souci de représentativité) alors que l'analyse qualitative est une analyse qui se rapporte à la qualité par opposition à la quantité (Fongang, 2008a).

2.1.4. Agroforêt

Une agroforêt désigne un milieu où des populations rurales vivent d'un mélange d'agriculture, de jardinage et de cueillette forestière, pratiqués sous la canopée.

Foresta & Michon (1993), Dalliere (1996) présentent une agroforêt comme «un système
forestier complexe qui a atteint sa phase de pleine maturité »(50). Faisant suite à cette
définition, nous pouvons dire que l'agroforêt à base de cacaoyers (AFC), est un système

d'utilisation des terres intégrant sur une même parcelle, le cacaoyer, les cultures pérennes et annuelles, les arbres fruitiers et forestiers introduits et/ou laissés en place au moment de l'installation de la cacaoyère. Une telle association pour le cacaoculteur lui permet de diversifier ses sources de revenus provenant des cultures pérennes et annuelles durant la période qui précède l'entrée du cacaoyer en production ; les produits forestiers ligneux et non ligneux, à la fin de la rotation de la cacaoyère. La composition d'une AFC s'organise autour du cacaoyer auquel les planteurs associent des espèces fruitières et forestières d'origine endogène ou exogène (Aulong, 1998).

Une agroforêt est une forêt dont la composition faunistique et floristique est le fruit d'une gestion par la ou les populations locales (Wikipedia, 2009). L'intérêt de ces populations est la constitution d'un cadre de vie satisfaisant leurs divers besoins, en termes d'alimentation, de matériaux de construction, d'artisanats variés, d'énergie, de produits médicinaux, et toutes activités sociales. Les écosystèmes désignés comme agroforêts sont en général situées en zone intertropicale. Les agroforêts à base de cacaoyer, en dehors du rôle socioéconomique qu'elles jouent auprès des populations du Centre Sud, constituent des espaces où se conjuguent développement de la cacaoculture, gestion et conservation de la biodiversité (Leplaideur, 1985 ; Sonwa et al., 2000).

2.1.5. Agroforesterie

Hladick et al. (1996) définissent l'agroforesterie comme étant «un ensemble de pratiques et de systèmes de production caractérisé par l'introduction délibérée d'arbres, suivant des séquences spatiales et/ou temporelles optimales dans l'espace de production agricole, les terres de parcours, les écosystèmes appauvris, les piscicultures, les bassins versants ou toute zone exposée aux risques d'érosion, afin de créer des systèmes de production multidimensionnels et stables, assurant la protection des systèmes entretenant la vie et fournissant une production totale agricole, animale, forestière, énergétique maximale pour le bénéfice de la collectivité concernée et dans le cadre du développement rural intégré» (P.51). « L'agroforesterie est un système intégré de gestion des ressources du territoire rural qui repose sur l'association intentionnelle d'arbres ou d'arbustes à des cultures ou à des élevages, et dont l'interaction permet de générer des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux ». Mompremier (2003 : 25)

Torquebiau (2000) et Lamanda (2005) pensent que l'agroforesterie correspond à un type de pratiques agricoles défini comme << la mise en valeur du sol avec une association simultanée ou séquentielle d'arbres et de cultures ou d'animaux, afin d'obtenir des produits et services utiles à l'homme>> (P.32). L'agroforesterie apparaît ainsi comme un terme collectif désignant un système d'utilisation des terres associant sur une même parcelle de terres des plantes ligneuses (arbres et arbustes) et des plantes herbacées (récoltes, pâturages) et / ou du bétail dans un arrangement spatial ou un système de rotation, ou les deux FAO (2009 : 20).

Pour l'ICRAF ?2008? << l'agroforesterie est un système dynamique de gestion des ressources naturelles reposant sur des fondements écologiques qui intègre des arbres dans les exploitations agricoles et le paysage rural et permet ainsi de diversifier et de maintenir la production afin d'améliorer les conditions sociales économiques et environnementales de l'ensemble des utilisateurs de la terre >> (P.6)

Dans le cadre de cette étude, l'agroforesterie est un système intégré de gestion des ressources du territoire rural qui repose sur l'association intentionnelle d'arbres ou d'arbustes à des cacaoyers sur une même parcelle de terre.

2.1.6. Système Agroforestier

Baumer (1987) désigne un système agroforestier comme étant les techniques et les modes de mise en valeur de terres dans lesquelles des végétaux ligneux (arbres, arbustes) sont volontairement associés dans une même parcelle aux cultures ou aux animaux domestiques soit simultanément, soit de manière séquentielle. De cette définition l'on peut différentier trois systèmes agroforestiers à savoir :

· Le système agri sylvicole (association cultures et ligneux) ;

· Le système sylvo-pastoral (association animaux domestiques et ligneux) et

· Le système agri sylvo-pastoral (association des trois composantes).

Foresta et Michon (1993) distinguent deux principaux groupes de systèmes agroforestiers : simples et complexes

- les systèmes << simples >> présentent une faible diversité spécifique et sont

généralement composés d'herbacées ou d'arbustes associés à des espèces
arborescentes. On retrouve de tels systèmes, conduits de façon intensive, dans les

régions à très forte densité de population. Leur structure est très différente de celle de la forêt naturelle.

- Les systèmes << complexes >> présentent une très grande diversité spécifique dont la structure est extrêmement proche de celle la forêt secondaire.

Des définitions du système agroforestier existantes, la définition qui s'applique à notre étude est celle énoncée par Baumer (1987). Pour cet auteur, un système agroforestier désigne les techniques et les modes de mises en valeur des terres dans lesquelles des végétaux ligneux (arbres, arbustes, etc.) sont volontairement associés dans une même parcelle à des cultures ou à l'élevage soit simultanément (selon un certain agencement dans l'espace et dans le temps), soit de manière séquentielle. Les systèmes agroforestiers supposent une interaction positive à la fois économique et écologique entre les arbres et les autres éléments du système (FAO, 2009).

2.2. REVUE DE LA LITTERATURE

2.2.1. Le cacaoyer

2.2.1.1. Origine, historique et utilisation

Le cacaoyer (Theobroma cacao L), plante de la famille des Sterculiaceae, originaire des forêts tropicales humides de l'Amérique Centrale a pour berceau botanique le plus important le pied des Andes, dans le cours supérieur du fleuve Amazone (Mossu, 1990). Ce dernier note que les premiers témoignages de la culture du cacaoyer remontent à quelques deux mille ans par les Maya et que ses fèves étaient utilisées comme produit de consommation et comme monnaie d'échange. Ce sont les mots Aztèques <<cacahualte>> et <<xocoalt>> qui ont donné naissance aux termes actuels de <<cacao>> et <<chocolat>> (Nkeng, 2002). Les premières exportations de cacao vers l'Europe sont effectuées en 1585. Les plantations de cacaoyers se multiplient au 17è siècle dans le nouveau monde et c'est à partir des îles de Fernando Pôo (actuel Malabo), Sao Tomé et Princîpe, que le cacaoyer est introduit en Afrique. Il parviendra au Cameroun en 1892 par les Allemands [Nya (1981) ; Wood (1991) ; et Nkeng (2002).]

La fève de cacao est le produit obtenu après fermentation et séchage de la graine fraîche. Elle constitue la matière première d'une importante industrie qui fabrique soit des produits semi-finis (pâte de cacao, fondue de cacao, beurre de cacao), soit des produits finis directement consommés (chocolat en poudre, en tablette) (Mossu, 1990).

2.2.1.2. Classification botanique

Selon Nkeng (2002), la première description de l'arbre est donnée par Hernandez en 1630. En 1737, Linné retint le mot Theobroma comme nom du genre. Toutes les espèces cultivées se recensent dans la tribu des Byttnériées, l'ordre des Tiliales, et la famille des Sterculiaceae. Du même auteur, on distingue trois grands groupes de cacaoyer dont : les Criollo, les Forastero et les Trinitario. Les cultivars de ce dernier groupe constituent encore la majeure partie des cacaoyers introduits au Cameroun. Il s'agit d'une population hybride extrêmement polymorphe. Il y a également eu introduction de cinq pieds de Catongo (Forastero du Brésil) issus d'une même cabosse. Par ailleurs d'autres espèces du genre Theobroma (T. bicolor et T. grandifolia) ont été introduites au Cameroun en 1983.

2.2.1.3. Production et commercialisation

La production mondiale depuis le 20è siècle croît à un rythme de 2 à 2,5 % et atteint 1,5 million de tonnes en 1964 et dépasse aujourd'hui les 2 millions de tonnes dont, l'Afrique assure à elle seule près de 66 % (Mossu ,1990). Les grands pays producteurs sont : la Côted'Ivoire, le Ghana, Indonésie, le Cameroun et le Nigeria (CNUCED, 2007). Le tableau 1 indique les principaux pays producteurs de cacao dans le monde.

Tableau 1: Principaux pays producteurs de fèves de cacao dans le monde de 2005 à 2006

Pays producteurs

Production (tonne)

Pourcentage (%)

Côte d'Ivoire

1

400

000

38

Ghana

 

734

000

21

Indonésie

 

580

000

13

Nigeria

 

485

000

5

Cameroun

 

199

412

4,9

Brésil

 

164

553

4,1

Équateur

 

93

659

3

Malaisie

 

73

000

1

Autres pays

 

333

616

10

Source : CNUCED, 2007 : 25

Il ressort du tableau 1 que le Cameroun avec ses 200 000 tonnes, produit 5 % du cacao du monde alors que le premier producteur est la Côte d'Ivoire qui met sur le marché

1 400 000 tonnes.

Les principaux pays importateurs de fèves de cacao regroupent Les Etats-Unis, l'Allemagne,
la France, le Royaume Uni, et la Fédération de Russie. (CNUCED, 2007). Ces pays importent

environ 3 millions de tonnes de cacao (Wikipedia, 2009). Le tableau 2 indique les principaux pays importateurs de fèves de cacao dans le monde.

Tableau 2 : Les principaux pays importateurs de fève de cacao de 2005 à 2006

Pays importateurs

Importation (tonne)

Pourcentage (%)

Etats-Unis

915 600

32.7

Allemagne

324 800

11.6

France

288 400

10.3

Royaume Uni

257 600

9.2

Russie

215 600

7.7

Japon

179 200

6.4

Italie

128 800

4.6

Brésil

103 600

3.7

Espagne

106 400

3.8

Mexique

70 000

2.5

Canada

72 800

2.6

Pologne

72 800

2.6

Belgique

61 600

2.2

Source : CNUCED 2007 : 30

Il ressort du tableau 2 que la plupart des pays importateurs de fèves de cacao sont situés dans la zone tempérée. Les Etats-Unis importent à eux seuls près de 33 % de la production mondiale de fèves de cacao. Par ailleurs le Brésil qui est un pays producteur fait partie également des pays importateurs. Le Cameroun n'importe pas de fèves de Cacao.

Au Cameroun, avant la libéralisation de la filière cacao, les prix aux producteurs étaient fixés par décret présidentiel. Depuis les années 90, la libéralisation de la filière cacao s'est faite sans mesures d'accompagnement. Les producteurs ont vu leurs revenus décroître. Ils ont alors adopté une attitude d'expectative par l'exploitation à moindre frais de leurs plantations dans un contexte d'accès limité au crédit et aux intrants (Alary, 1996 ; Varlet, 2000). C'est ainsi que d'après le Quotidien Mutations (Sept.2006), les statistiques du Ministère du Commerce estiment la production cacaoyère de la campagne 2005/2006 à 141 000 tonnes contre 157 000 tonnes pour la campagne précédente. Soit une diminution de plus de 15 000 tonnes en un an. La figure 1 montre la fluctuation de la production des fèves et les prix de cacao marchand du Cameroun de 1959 à 2007.

1200

200000

180000

160000

1000

140000

800

120000

100000

600

80000

60000

400

40000

200

20000

0

0

quantites(en tonnes) Prix

Figure 1: Niveau de production et de prix de cacao au Cameroun de 1959 à 2007

Source : FAO, 2008 : 15

Il ressort de la figure 1 que la production de fèves de cacao au Cameroun varie d'une campagne à l'autre. Les raisons de cette situation inquiétante avancées par Jarry (1997) sont : la chute des cours de rémunération, le vieillissement du verger Camerounais (plus de 40 % des cacaoyers ont plus de 40 ans) qui provoque une baisse des rendements, le vieillissement des exploitants eux mêmes (35 à 38 % d'entre eux ont plus de 60 ans dans les départements de la Lékié et du Nyong et So'o), la suppression des subventions qui ne permettent plus aux exploitants de traiter convenablement leurs vergers, et le manque de main d'oeuvre suite à l'exode rural dans certaines zones, l'augmentation des pertes dues aux différents fléaux en raison de la chute des traitements phytosanitaires.

2.2.1.4. Contribution du cacao au PIB

D'après la Division des Etudes et Projets Agricoles du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MINAGRI, 1999), les secteurs café cacao ont représenté environ 2 % du PIB national, 6 % du PIB primaire et à peu près 1/3 du PIB du sous-secteur des produits agricoles destinés à l'exportation et à la transformation. Au cours des trois dernières années ayant précédé l'année 1999, les exportations de café et cacao ont représenté près de 28 % des exportations non pétrolières et 40 % des exportations du secteur primaire. On observe donc une hausse sensible après la baisse qui avait caractérisé la période 1982-1992, où ces parts étaient passées respectivement de 55 à 17 % et de 66 à 25 %. Au niveau des recettes internes, cette Division précise que le poids direct de ces secteurs reste respectivement minime (2 à 3 % par an). Il est par contre important en ce qui concerne sa contribution aux revenus du

monde rural dans les zones de production. Environ 110 milliards de FCFA ont été distribués au cours de ces dernières campagnes à près de 600 000 producteurs.

Les productions de café et cacao jouent donc un rôle essentiel dans l'équilibre de la balance commerciale du Cameroun et dans l'élaboration du revenu monétaire des populations dans les zones de production.

2.2.1.5. Agro écologie du cacaoyer

De nombreux facteurs écologiques interviennent pour que le cacaoyer cultivé ait une croissance régulière, une floraison et une fructification abondante et des poussées foliaires normales et bien réparties au cours de l'année (Mossu, 1990). Le cacaoyer exige une température relativement élevée, avec une moyenne annuelle située entre 30-20°C au maximum et 18-21°C au minimum. Une pluviosité de 1500 mm à 2000 mm par an est généralement considérée comme la plus favorable.

Le cacaoyer est une plante ombrophile car sa culture traditionnelle s'est toujours déroulée sous ombrage : ombrage de la forêt naturelle en Afrique, ombrage artificiel procuré par les arbres à croissance rapide en Amérique et/ou par le cocotier en Asie du Sud-Est et dans le pacifique. Le maintien d'un ombrage permanent, en limitant les besoins, limite les risques et assure une régularité de production, même si celle-ci demeure inférieure aux rendements de plein soleil. Cet ombrage définitif doit être progressivement aménagé pour laisser passer au maximum 50 % de la lumière. Il peut être d'autant plus léger, jusqu'à laisser passer 75 % de la lumière totale, que les cacaoyers forment eux-mêmes un couvert régulier assurant leur autoombrage, que le sol est plus riche et mieux approvisionné en eau et les pluies sont plus régulièrement réparties au cours de l'année. Le sol intervient par ses caractéristiques physiques et chimiques en étroite liaison avec le climat. En fait, le cacaoyer peut se développer sur les sols de types très variés mais, il est évident que les sols les plus profonds et les plus riches se révèlent très nettement plus favorables au développement et à la production de l'arbre (Mémento de l'Agronome, 2002)

2.2.1.6. Ennemis et maladies du cacaoyer

D'après Nkeng (2002), les ennemis naturels du cacaoyer provoquent de nombreux dégâts. Les
principaux insectes ravageurs sont des punaises des genres Distantiella, Sahlbergella,
Helopeltis
et Menalonion. En jeune plantation, les psylles, les chenilles, les thrips et autres

insectes détruisent le bourgeon terminal et retardent la croissance de la plante. Pour Jagoret et al. (2004), la contrainte majeure de la cacaoculture dans toutes les zones de production du Cameroun est la maladie de la pourriture brune des cabosses due à un champignon phytopathogène, le Phytophthora megakarya. Les fruits atteints présentent une ou plusieurs taches brunes, dures au toucher, recouvertes d'un revêtement sporifère blanc crème. Cette maladie peut aussi se manifester sur les feuilles, dans le bois des rameaux ou des racines où elle provoque l'apparition des chancres.

D'après Nkeng (2002), la plus importante maladie virale est le "Swollen-Shoot "qui sévit aussi au Togo et au Ghana et dont l'agent causal est "Cocoa Swollen Shoot Virus (CSSV)". Elle se manifeste en particulier par l'apparition de gonflement du bois des rameaux, des rejets ou des racines.

2.2.1.7. Itinéraire technique d'une cacaoyère

Celui-ci peut se définir comme une suite logique et ordonnée d'opérations culturales appliquées à une espèce ou une association d'espèces cultivées dans le cadre d'un système de culture (Sebillotte, 1974). Pour Mossu (1990), cet itinéraire comporte les opérations suivantes : le choix et la préparation du terrain ; la plantation et l'entretien de la plantation ; la récolte des cabosses et l'écabossage ; et la préparation du cacao marchand (séchage).

L'intensification de l'itinéraire technique d'après Varlet et Tchiat (1991) est une augmentation quantitative des facteurs de production autre que la terre, et l'augmentation du rendement n'est que la conséquence de celle-ci.

2.2.2. Importance des espèces ligneuses dans les cacaoyères

D'après Dupriez et De Leener (1993), l'utilité des espèces ligneuses présentes dans les cacaoyères pour les économistes agraires se situe sur trois plans :

1. la production des biens consommables par l'homme ou par les animaux : fruits, légumes, graines, fourrages, bois, fibres et médicaments ;

2. celui de la production des services écologiques : limitation de l'érosion hydrique et éolienne, effet brise-vent, et réduction de la température du sol.

3. celui de la production fertilitaire : dans certains cas, les feuilles, les branches, les fruits et parfois les racines sont en effet responsables de la production fertilitaire.

Du point de vue de la demande au Cameroun, les espèces ligneuses qui entrent dans la médecine traditionnelle et la pharmacopée sont relativement les plus demandées (Debroux et Dethier, 1993). Au Burkina-Faso, les feuilles d'Azadirachta indica, Eucalyptus sp et les fruitiers sont appréciées pour soigner le paludisme et les maux de ventre (Nouvellet, 1992). Le même auteur souligne que le noyau de l'aiélé (Canarium schweinfurthii) posséderait des propriétés pharmacologiques notamment pour les soins de dysenterie, l'angine et les rougeurs fessières du nourrisson. C'est pourquoi dans une communication prononcée au colloque du 4- 5-6 novembre 1993 tenu à Bruxelles (Belgique) Mandjo Medebe Alphonse, chef du groupement de la boucle du Dja déclare : " La forêt dans laquelle nous vivons est une pharmacie de surcroît et reste notre seul hôpital"

Ensuite viennent les produits destinés à la consommation locale (condiments, épices, excitants, et les liants). Ceux destinés à l'exportation arrivent en 3e position et ceux sollicités par l'industrie sont quantitativement les plus exploités du point de vue volume. Quant à la diversité, les produits destinés à l'industrie ne sont pas très diversifiés (Ndoye et al., 1999). Du point de vue de la disponibilité, Koppert et al. (1993) rapportent que les espèces ligneuses sont les plus disponibles pour toutes les couches de la société, et à la portée de toutes les bourses, aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain. Quant à l'aspect socio-économique, Iqbal (1995) souligne que toutes les espèces ligneuses qui entrent dans l'alimentation, l'artisanat, la construction, la médecine traditionnelle et la pharmacopée jouent un rôle déterminant dans la gestion de la crise économique au Cameroun. Cet auteur renchérit que dans les communautés rurales où les prix des matières premières et des cultures de rente ont drastiquement baissé, l'apport en protéines animales et végétales est assuré dans sa totalité par les espèces ligneuses. Tous les repas sont à base de feuilles diverses. Il existe des familles de producteurs de vin de palme de père en fils et d'autres de distilleurs d' « odontol ». De nombreuses familles en zone rurale vivent exclusivement de la vente des produits de l'artisanat. D'autres vivent de la récolte des fruitiers sauvages et de la récolte des différentes écorces pouvant leur rapporter de l'argent. Les prix des produits pharmaceutiques devenant de plus en plus élevés, les populations en milieu rural n'utilisent ces produits que dans des cas d'extrême gravité et au cas où on aurait un parent en ville pour la prise en charge. Dans le cas contraire, pour de petites affections quotidiennes, ils utilisent les recettes de la médecine traditionnelle.

En outre, Koppert et al. (1993) ; Iqbal (1995) ; Ndoye et al. (1999) déclarent que dans les
zones urbaines, la situation est presque identique. Bien que la majorité des espèces ligneuses
qui rentrent dans l'alimentation n'apparaissent que saisonnièrement, grâce à leurs prix

relativement bas, ces derniers aident beaucoup de ménages en milieu urbain à assurer leurs repas quotidiens. Dans ce milieu, les planteurs entretiennent des familles entières, grâce à la revente quotidienne du vin de palme, des fruits et des feuilles des espèces de toutes sortes se trouvant dans leurs cacaoyères.

En ce qui concerne l'aspect social, Ngala (1997) constate que les revenus que les populations tant urbaines que rurales tirent des espèces ligneuses représentent une soupape de sécurité permettant de dégager le trop plein de tension sociale provoquée par la crise économique. Lorsqu'on a faim, on trouve toujours, à moindre frais, de quoi assurer son alimentation. En d'autres termes, grâce à l'apport des ligneux, on réussit à des coûts relativement faibles à avoir une alimentation variée.

2.2.3. Structure et composition des cacaoyères

Les systèmes de cacaoculture du Centre Cameroun sont très diversifiés. Cette diversité se traduit par leur richesse spécifique mais aussi par les types biologiques qu'on y trouve (Mekembom, 2005). Ce dernier a effectué une étude dans 46 cacaoyères dans les provinces du Centre et du Sud du pays (Okola, Mbalmayo, Ebolowa). L'objectif était de déterminer le potentiel en produits forestiers non ligneux (PFNL) des agroforêts à base de cacaoyer (AFC) de la zone. Il a principalement comme méthodes de collecte de données l'inventaire et l'observation.

Il ressort des observations que les cacaoyères de la zone sont stratifiées ou étagées. Elles sont constituées de trois strates à savoir la strate inférieure très dense constituée des herbes et des espèces rampantes ; la strate moyenne composée des cacaoyers et des arbustes ; la strate supérieure constituée des arbres.

Sur la strate constituée d'arbres, le safoutier (Dacryodes edulis), l'avocatier (Persea americana), le manguier (Mangifera indica), l'emien (Alstonia boonei) et le palmier à huile (Elaeis guinensis) sont les espèces les plus fréquentes.

Les densités d'arbres à l'ha observées respectivement à Okola, Ebolowa et Mbalmayo sont de 119, 151 et 196 tiges respectivement. Ce qui est très supérieur aux densités habituellement recommandées dans les principaux pays africains producteurs de cacao :

? En Côte d'Ivoire, les densités des arbres associés au cacaoyer sont comprises entre

17 et 56 tiges par ha (Herzog, 1994) ;

. Au Ghana, la recherche agronomique recommande une association cacaoyers-arbres

fruitiers où les arbres sont plantés à une densité moyenne de 10 à 15 tiges à l'ha, et le cacaoyer à une densité de 1.730 tiges par ha (Padi et Awusu, 2003) ;

Dans la zone humide au Cameroun, Sonwa (2004) a observé à l'ha une densité moyenne de 321 arbres associés aux cacaoyers plantés à une densité de 1.168 plants par ha. Dans la Lékié, Gockowski et Dury (1999) ont trouvé 165 arbres par ha associés aux cacaoyers. De même Moneye (2005), et Mekembom (2004) ont révélé une importante richesse en termes d'espèces dans les AFC dans la province du Centre Cameroun. Ceux-ci ont respectivement trouvé 164, 255 et 204 espèces dans les cacaoyères.

Dans les systèmes de cacaoculture, de nombreuses espèces sont associées au cacaoyer dans le but de gérer, au sein des cacaoyères, d'autres espèces qui peuvent améliorer le revenu du système et épargner ainsi les producteurs des fluctuations des cours sur le marché international (Sonwa et al., 2002).

Pendant la mise en place d'une cacaoyère, certaines espèces (Cola spp. ou colatier, Terminalia superba ou fraké) sont laissées volontairement sur la parcelle (Duguma et al., 1998). Les investigations faites au Sud du Cameroun, vers la frontière du Gabon et celle de la Guinée Equatoriale montrent que les cinq espèces d'arbres fruitiers que les producteurs préfèrent introduire dans leurs cacaoyères sont : le Dacryodes edulis, le Persea americana, le Mangiféra indica, le Citrus sinensis et le Citrus reticulata (Sonwa et al., 2000). Par contre, dans la zone de transition entre la forêt et la savane, Gockowski et Dury (1999) ont noté la présence dans les cacaoyères, outre les espèces déjà citées, des espèces telles que Elaeis guinensis, Cola spp., Carica papaya et Irvingia gabonensis.

2.2.4. Production et rendement des systèmes de cacaoculture

2.2.4.1. Production et rendement du cacaoyer

La production en cacao varie avec les conditions du milieu. Dans un même pays, elle peut aussi varier d'une région à l'autre, et en fonction de l'intensité des techniques culturales (Burle, 1961).

Au Ghana, Wessel et Gerritsma (1993) ont obtenu les rendements de 12, 14, 39 et 48 cabosses par arbre, respectivement dans les conditions d'ombrage, sous ombrage avec fertilisant, sans ombrage et sans ombrage avec fertilisant.

Par contre, en Côte d'Ivoire, dans les conditions d'ombrage, de plein soleil avec application d'engrais et de plein soleil sans application d'engrais, les rendements de 25, 69 et 62 cabosses par arbre et par an ont été respectivement obtenues (N'goran, 2003).

Au Nigeria, la production annuelle du cacaoyer sous ombrage est de 580 kg par ha (Okuneye et al., 2003).

Au Cameroun, la production annuelle du cacaoyer sous ombrage est de 300 kg par ha (Losch et al., 1991). Dans ce pays, Sonwa (2004) a toutefois constaté, dans des conditions d'ombrage avec application des pesticides, et dans des conditions d'ombrage sans pesticide, que la production est respectivement de 11 et 5,5 cabosses par tige et par an. Selon le même auteur, au Sud Cameroun, cette production est comprise entre 258 et 445 kg par ha.

Dans la Lékié où la gestion de la cacaoyère est intensive, la production en cacao atteint 600 kg par ha et par an. Au contraire, dans le Sud Cameroun où la gestion du verger de cacaoyers est extensive, la production de cacao est d'environ 270 kg par ha et par an (Sonwa et al., 2002).

Ces résultats recoupent ceux obtenus par Hietet (2005) dont l'étude avait pour but d'estimer la valeur socio-économique des agroforêts à base de cacao dans la zone du Centre Sud, dans les départements de la Lékié, de la Mefou Afamba et de la Mvila. Il ressort de cette étude que le département de la Lékié est le site de production où le rendement en cacao est le plus élevé (575 kg par ha et par an). Il est suivi par le département de la Mefou Afamba et par celui de la Mvila où le verger de cacaoyer produit en moyenne respectivement 342 kg et 337 kg par ha et par an.

2.2.4.2. Production et rendement des arbres associés

Dans les systèmes de cacaoculture du Sud-Cameroun, Dacryodes edulis, Irvingia gabonensis et Ricinodendron heudelotii peuvent produire respectivement 1,5 ; 0,65 et 1,87 unités de fruits par arbre et par an. Un sac de ces fruits pèse respectivement : 68, 56 et 84 kg (Ndoye, 1995). Dans les systèmes de cacaoculture des zones de transition entre la forêt et la savane au Cameroun, Persea americana et Mangifera indica peuvent produire respectivement 140 et 130 kg de fruits par arbre et par an (Massein, 2000).

En plus de nombreux arbres fruitiers que gèrent les cacaoculteurs dans leurs exploitations, il existe de nombreuses plantes médicinales comme Alstonia booneii, des bois d'oeuvre de haute valeur comme Terminalia superba et Milicia excels (Iroko), des bois de chauffage et des espèces fertilisantes (Ceiba pentandra ou fromager) (Sonwa et al., 2002).

Boyer (1973) a estimé que la production en bois de chauffe des cacaoyères est comprise entre 1.360 et 2.450 kg par ha. Jimenez et Beer (1999) ont montré qu'au Sud-Cameroun, la chute de litière sous cacaoyère due à Terminalia ivorensis favorable à la fertilisation est estimée à 91,5 m3 par ha.

2.2.5. Revenu des systèmes de cacaoculture

2.2.5.1. Revenu du cacao

Au Cameroun, la vente du cacao est une source de revenu importante pour les exploitants. C'est le cas des décennies 80 où la cacaoculture contribuait entre 50 et 75 % du budget total d'environ 90 % des ménages au Centre et au Sud du pays (Leplaideur, 1985).

Aujourd'hui, le cacaoyer demeure la principale culture de rente des ménages ruraux et elle représente jusqu'à 48 % du revenu total des ménages dans la zone du Centre-Sud du Cameroun (Hietet, 2005). Les enquêtes effectuées par cet auteur dans la Lékié, la Mefou Afamba et la Mvila révèlent d'ailleurs que les recettes liées au cacao dans chacun des sites étudiés étaient respectivement de 375.430 FCFA, 216.200 FCFA et 201.675 FCFA par ha.

2.2.5.2. Revenu des arbres associés

Une bonne gestion des plantes associées au cacaoyer pourrait améliorer le revenu des producteurs (Obiang, 1998). L'étude réalisée par Hietet (2005) a montré que Dacryodes edulis, Citrus reticulata, Persea americana, Ricinodendron herdeloti et Citrus limon sont les espèces les plus rentables dans la Lékié. Lorsque les productions des arbres fruitiers associés au cacaoyer ne sont pas commercialisées, elles sont destinées à l'autoconsommation. Soixante pour cent de la production de Dacryodes edulis provenant des cacaoyères de la Lékié sont ainsi consommés par les ménages et le reste, qui est commercialisé, procure un revenu de 4050 à 36 000 FCFA par an. Le bois d'oeuvre provenant des cacaoyères contribue à la construction et à l'alimentation du commerce local en bois d'oeuvre (Vandijk, 2000).

2-3- DYNAMIQUE DES CACAOYERES.

La crise cacaoyère a des répercussions chez tous les planteurs dans la composition de leurs parcelles. Les réactions de ces derniers dans leurs cacaoyères témoignent des différentes stratégies adoptées suite à la fluctuation du prix du cacao. Massein ?2000? constate que 80 % des cacaoculteurs ont réduit la proportion de cacaoyers parmi les espèces pérennes plantées. Pour lui, ces variations dépendent de la fluctuation en hausse où en baisse du cacao. Ainsi,

lors de la remontée des prix du cacao, la proportion de cacaoyers plantés augmente et lorsque le prix baisse la proportion diminue.

Pour Massein ?2000?, la crise cacaoyère a deux conséquences importantes sur les stratégies des planteurs par rapport aux cultures pérennes de diversification :

· Elle déclenche un mouvement de désintéressement des producteurs face aux fruitiers extensifs,

· Elle oriente également certains d'entre eux vers une spécialisation sur les cultures fruitières intensives.

La stratégie consécutive aux variations de prix du cacao est liée à l'importance économique de ce produit dans leurs systèmes de cultures pérennes. Par conséquent, la sensibilité des systèmes de cultures pérennes à la variation des prix du cacao est une caractéristique déterminante dans le choix des producteurs. Ainsi, lorsque les prix du cacao ont chuté, ces producteurs investissent dans un système plus diversifié et ce d'autant plus qu'ils étaient auparavant spécialisés sur le cacao. Par conséquent, le degré de spécialisation dans les exploitations a tendance à diminuer et à s'homogénéiser.

CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE

Ce chapitre présente la zone d'étude, les raisons du choix de la zone d'étude, le choix et la taille de l'échantillon, les types de données collectées, et les outils utilisés pour analyser les données.

3.1. CHOIX DE LA ZONE D'ETUDE

Notre étude a été menée dans la région du Centre du Cameroun. Le cacaoyer y trouve des conditions idéales de croissance, et de ce fait, occupe 60 % des surfaces cultivées. (Jagoret et al., 2006). Pour le même auteur, le cacaoyer est la principale culture de rente et par conséquent la principale source de revenu des producteurs. Cette région fourni également plus de 60 % de la production nationale du cacao.

L'étude s'est déroulée dans les zones de Bokito, Ngomedzap et Zima. Le choix de ces zones a été guidé par l'existence d'organisations de producteurs de cacao viables, volontaires et susceptibles de devenir des interlocuteurs privilégiés des chercheurs impliqués dans l'opération de recherche. De plus ces zones de production ont été identifiées en fonction du découpage administratif et de manière à couvrir un maximum de diversité (histoires des cacaoyères, conditions pédoclimatiques, végétations et reliefs).

Enfin, le choix de ces zones correspond à celles d'action du projet Fond de Solidarité Prioritaire (FSP) régional cacao dont les travaux de recherche sont réalisés sur la base des critères de différenciation suivants :

· Bokito, est une zone caractérisée par des conditions pédoclimatiques jugées marginales pour la culture du cacaoyer, mais qui présente une dynamique de plantation qui lui est propre (absence de front pionnier, intensification des pratiques culturales, et cacaoyères installées sur savane) ;

· Ngomedzap, est situé dans la zone cacaoyère en déclin où dominent les plantations âgées qui produisent peu ;

· Zima est une zone de cacaoculture stabilisée qui entame son déclin suite au vieillissement des vergers, concomitant à la baisse de fertilité.

3.2. PRESENTATION DE LA ZONE D`ETUDE

L'étude est conduite dans la région du Centre et plus spécifiquement dans les zones de Bokito (Département du Mbam et Inoubou), Ngomedzap (Département du Nyong et So'o) et de Zima (Département de la Lékié)

A Bokito, nous avons travaillé plus spécifiquement dans le village de Bakoua. Dans la zone de Zima, les cacaoyères étaient situées dans les villages de Leki-Assi et Ezezang-Esséle. A Ngomedzap, nous avons travaillé à Abod-Mveng et Tiga. La figure 2 indique la localisation géographique de la zone d'étude.

Figure 2: Localisation des bassins de production de cacao au Cameroun et la Zone d'étude Source : FSP, 2004 :12

3.2.1. Milieu physique

Le tableau 3 présente les principales caractéristiques pédo-climatiques des trois zones d'étude.

Tableau 3: Caractéristiques physiques des trois zones de l'étude

Caractéristiques
physiques

Ngomedzap Zima Bokito

 

Pluviométrie
moyenne annuelle

1.700 à 1.800 mm 1.400 à 1.500 mm 1.300 à 1.500 mm

 

Relief

- A l'ouest : hautes
collines complexes à
sommets supérieurs à 900
m ;
- A l'est : collines
largement ondulées.

Végétation

- A l'ouest : forêt dense
sempervirente ;
- A l'est : forêt mixte
dégradée.

Nature des sols
dominants

-A l'ouest : rochers nus,
sols peu évolués lithiques,
ferrallitiques fortement
désaturés, typiques ou
rajeunis, ocre à jaune ;
-A l'est, sols ferrallitiques
fortement désaturés, faciès
jaune-rouge, ocre et jaune
en bas de pente.

- Collines de plateaux
fortement ondulées ;
-Collines relativement
accidentées ;
- Plaines faiblement
ondulées avec bas- fonds.

-Paysage forestier
domestiqué et culture
arbustive.

- Sols ferrallitiques
moyennement désaturés,
appauvris, à faciès ocre ;
- Sols ferrallitiques
moyennement désaturés
avec érosion et
remaniement à faciès
ocre ;
- Sols ferrallitiques
moyennement désaturés, à
faciès jaune,
hydromorphes de bas-
fonds.

- Petites collines
surbaissées et plateaux
légèrement ondulés ;
- Plaines à talwegs très
peu marquées, réseau
diffus et souvent
marécageux.
- Savanes arbustives à
raphiales ;
- Forêts-galeries ;
- Savanes herbacées à
hypparthenia,
cypéraceas ou
graminées diverses.

- Sols faiblement
désaturés rajeunis ;
- Sols faiblement
désaturés rajeunis,
appauvris et
hydromorphes.

Source : Santoir et Bopda, 1995 :22

Climat

Le climat de la région du Centre est de type guinéen avec des températures moyennes annuelles de 25°C. La pluviométrie, comprise entre 1.500 et 2.000 mm par an est répartie en deux saisons bien distinctes permettant deux cycles de culture et un calendrier cultural bien étalé avec semis et récolte échelonnés (Ambassa- kiki et Tiki, 1993).

Le cacaoyer est une plante exigeante en termes de climat. Sa culture nécessite une température relativement élevée avec une moyenne annuelle située entre 30-32° C au maximum et 18-21° C au minimum. Le minimum absolu est de 10° C ; la moyenne des minima quotidiens doit être supérieur à 15° C.

Le même auteur souligne que la pluviométrie est le facteur affectant le plus la variabilité interannuelle des rendements. L'optimum de pluviométrie se situe entre 1500 et 2000 mm par an. Les pluies doivent être abondantes et surtout bien réparties tout le long de l'année sans qu'il ait plus de 3 mois de saison sèche avec 100 mm de pluie par mois.

Relief

L'ensemble de la zone présente un relief assez plat. L'altitude moyenne est de l'ordre de 440 m (Santoir et Bopda, 1995).

Sols

Trois grands types de terres, dont la fertilité diminue lorsqu'on passe, du Nord au Sud de la

zone de savane à la zone forestière, peuvent être distingués (Ambassa-kiki et Mvondo, 2001) :
- les terres jaunes des savanes péri-forestières. Elles concernent principalement la
zone de forêt savane localise dans le Département du Mbam et Inoubou. Ces terres
sont parfois peu profondes. Elles sont bien drainées et présentent généralement une
nappe de gravats à une profondeur variable. Leurs propriétés chimiques sont bonnes
en dehors de leurs faibles teneurs en matières organiques ;

- les terres rouges moyennement désaturées sur roches acides. Elles sont localisées dans le Département de la Lékié .Ce sont des terres profondes et bien drainées. Leurs propriétés chimiques sont comparables à celles des terres ocres des savanes péri-forestières ;

- les terres fortement désaturées rouges et jaunes. Elles sont présentes dans le Département du Nyong et So'o. Ce sont des terres de très faible valeur agricole. Elles sont en général profondes et bien drainées, avec parfois un horizon

gravillonnaire ou une cuirasse ferrugineuse à faible profondeur. Elles ont une acidité élevée qui accentue la pauvreté en bases échangeables. Ces sols sont pratiquement pauvres en éléments nutritifs et nécessitent d'importants apports d'engrais. Les terres de bas fonds son plus acides et plus appauvries.

Le cacaoyer se développe sur des sols de types très variés mais, à conditions climatiques équivalentes, il est évident que les sols les plus profonds et les plus riches se révèlent très nettement plus favorables au développement et à la production de l'arbre.

Végétation

Selon Anon (2000), la végétation est stratifiée, du Nord au Sud de la région du Centre, de la façon suivante :

Le Département du Mbam et Kim sont assimilés à la zone post-forestière ou la forêt, fortement défrichée pour les cultures demeurent le long des cours d'eau et sur les crêtes des collines alors que la savane arborée riche en Imperata cylindrica occupe le reste du territoire ; Dans le Département de la Lékié, la forêt devient semi-décidue, riche en celtis et en Sterculiaceae, et la végétation est influencée par les défrichements ;

Le Département du Nyong et So'o, où l'influence de la forêt Congolaise est fortement ressentie, est principalement occupé par la forêt humide, hémi-ombrophile à Sterculiaceae

La zone d'étude est caractérisée par deux formations végétales distinctes.

Milieu humain

La population des zones d'étude est principalement constituée de l'ethnie Yambassa dans le Mbam et Inoubou, et de l'ethnie Béti dans la Lékié et le Nyong et So'o. A Bokito, les langues parlées sont le Mmala et le Gounou ; à Ngomedzap, c'est l'Ewondo et à Zima, l'Eton.

La superficie du département du Mbam et Inoubou est la plus grande des trois départements considérés et la densité de population y est plus faible que celle des autres départements. Le tableau 4 ci dessous présente la superficie, la population et la densité de population dans les trois Département de la zone d'étude (MINPAT, 2000).

Tableau 4: Superficie, population et densité de la population des trois départements d'étude

Départements

Superficie

Nombre hbts

Densité

 

(km2)

en 1995

(hbts/km2)

Nyong et So'o

3.580

132.871

37

Mbam et Inoubou

7.125

205.834

29

Lékié

2.990

332.394

111

 

Source : MINPAT / Projet PNUD-OPS CMR, 2000:34

La principale activité économique commune aux trois sites est la cacaoculture qui occupe plus de 60 % de la population active. Les autres activités économiques sont le maraîchage, la culture de vivriers, le petit commerce, la pêche et la chasse.

3.3. COLLECTE DES DONNEES

La collecte des données a concerné les données secondaires et primaires.

3.3.1. Les données secondaires

Les données secondaires ont été obtenues dans les structures suivantes : Herbier National (Yaoundé), les bibliothèques de la FAO (Yaoundé), de l'IITA (Yaoundé), de l'IRAD de Nkolbisson ; de l'Université de Dschang et de la bibliothèque privée de mon encadreur.

3.3.2. Les données primaires

Les données primaires sont celles recueillies sur le terrain. Elles ont été collectées en quatre phases de Mars à juillet 2009.

3.3.2.1. Choix de la Population

Le choix de la population des producteurs a été aussi guidé par l'existence locale d'organisations de producteurs de cacao viables, volontaires, et susceptibles de devenir des interlocuteurs privilégiés des chercheurs impliqués dans l'opération de recherche.

Au Cameroun, les producteurs de cacao sont regroupés en Groupement d'Initiative Commune (Gics), en Union de Gics, puis en Confédérations. La sélection préalable, puis les premiers contacts avec les organisations de producteurs de cacao partenaires du projet d'Appui aux Stratégies Paysannes et à la Professionnalisation de l'Agriculture (ASPPA), financé par la Coopération Française. Ainsi, six unions de Gics, appartenant à trois fédérations de producteurs de cacao, et regroupant 69 Gics. Soit 4.189 producteurs en 2003 ont ainsi été identifiés et ont collaboré dans le cadre d'une enquête menée par le projet ASPPA. Le tableau 5 présente l'organisation de producteurs impliqués dans le projet.

Tableau 5: Organisations de producteurs de cacao impliquées dans le projet ASPPA en

 
 

2003.

 
 

Zones

Fédérations

Unions

Gics

Producteurs

Bokito

Fuprocam

Ugicaked Ugicabo

04
17

114
950

Zima

Fuprocale

Ugiplacale

24

1592

Ngomedzap

Fuprocam

Ugiset Ugicaabo

05
05

213
120

 

Source : Jagoret et al, 2006 : 23

Suite au lancement des activités du projet FSP, l'opération de recherche intitulée << Intensification raisonnée du verger camerounais par l'identification des systèmes de production compétitifs et durables », conduite dans le cadre de ce projet a débuté en 2003. L'opération de recherche était basée sur une approche participative et sur une approche pluridisciplinaire. Elle visait à la fois l'identification des systèmes de cacaoculture les plus performants du Centre-Cameroun, et la transformation des systèmes de culture basés sur le développement de << front pionniers » vers des systèmes viables et stabilisés.

Ainsi l'identification des chronoséquences s'est faite grâce à l'âge dominant des cacaoyers de la parcelle. Les informations récoltées concernant la cacaoyère ont été relatives au rendement annuel du cacaoyer. Toutes les parcelles ont fait l'objet de plusieurs études : caractérisation des producteurs de cacao, caractérisation des facteurs de production, caractérisation de l'assolement, caractérisation du verger de cacaoyers, caractérisation de l'itinéraire technique par Jagoret et al., (2006).

3.3.2.2 .Taille de l'échantillon

Les producteurs qui constituent le réseau du projet FSP, ont été réorganisés en 2007 dans le
cadre du projet Renforcement des Partenariats dans la Recherche Agronomique au Cameroun

(REPARAC) par les membres de l'équipe du « programme Plantes Stimulantes ». Les études portaient sur 60 cacaoyères réparties de façon équitable dans les trois zones d'étude de manière à : tester la pérennité des producteurs des SAFC, et à mettre en évidence les différences de production selon un gradient pédoclimatique.

Ainsi les critères de choix des cacaoyères étaient les suivantes :

· disposer d'une gamme de cacaoyères représentative des différents stades de développement ;

· de repérer des zones ayant subit des enquêtes du projet ASPPA en 2003 (nombreuses données disponibles) ;

· disposer des systèmes de cacaoculture représentatifs de la diversité de la zone ;

· de repérer des zones homogène du point de vue foncier ;

· de regrouper le dispositif de recherche ;

· de sélectionner les producteurs de cacao volontaires ;

· disposer d'une ou de plusieurs cacaoyères à moins de 30 minutes de marche ; et

· disposer des cacaoyères entretenues, et non marquées par un accident de parcours majeur.

Dans le cadre de cette étude, l'échantillonnage des producteurs a été réalisé à partir des listes réorganisées. La liste présente dans le tableau 6 à constituer notre base de sondage (Ardilly, 1994 ; Grais, 2000).

Tableau 6: Répartition des cacaoculteurs et des cacaoyères par zones d'étude et par sites.

Zones

Sites

Producteurs

Cacaoyères

Bokito

Bakoua

13

19

Ngomedzap

Abod-Mveng

5

6

 

Tiga

6

8

Zima

Ezezang-Esséle

3

5

 

Leki-Assi

8

12

Total

 

35

50

 

3.3.2.3. Elaboration des questionnaires

Les données primaires ont été collectées à l'aide de plusieurs outils :

· une grille d'observation (Annexe 2). Elle a servi à inventorier les différentes espèces d'arbres fruitiers et d'arbres forestiers, autres que le cacaoyer, présentes dans chaque

verger de cacaoyers et à déterminer les espèces introduites par l'exploitant et celles qui se sont développées spontanément.

· un questionnaire adressé aux cacaoculteurs des différents sites d'étude (Annexe 3). L'inventaire s'est fait en la présence d'un guide interprète et du planteur. Ces deux personnes avaient pour rôle d'identifier les espèces, de donner leurs noms communs et leurs noms vernaculaires et, enfin, de veiller à ce que le décompte de différents arbres se déroule dans les limites de la plantation.

Ce questionnaire a pour but de caractériser les producteurs, les cacaoyères et d'évaluer l'impact de la fluctuation du prix de cacao marchand sur les stratégies de conduites des cacaoyères. Enfin, l'objectif de cette grille était d'inventorier les raisons pour lesquelles ces différentes espèces ont été maintenues dans les cacaoyères par les exploitants ou ont été introduites par ces derniers.

3.3.2.4. Méthodes d'enquêtes

La première phase relative à l'inventaire s'est déroulée de Mars et Mai 2009. Une fiche d'inventaire portant mentions les noms vernaculaires, les noms pilotes, les noms scientifiques et les familles des espèces associées a été utilisée dans 50 cacaoyères réparties respectivement dans trois zones. Pour y arriver, la méthodologie suivante a été retenue :

· la description physique des parcelles a consisté à sa délimitation afin d'en estimer la superficie. Les données ont été prélevées d'une part à l'aide d'un décamètre et d'autre part à l'aide d'une boussole et consignées dans une fiche conçue pour la circonstance;

· la description horizontale a concerné l'inventaire des espèces ligneuses ;

· l'inventaire proprement dit a consisté pour chaque agroforêt ciblée à un comptage systématique de toutes les espèces végétales ligneuses présentes dans la cacaoyère. Les parcelles ont été entièrement inventoriées et les données consignées dans une fiche d'inventaire. L'identification de ces espèces s'est basée sur les noms vernaculaires en Yambassa, Eton et Ewondo selon la zone. Les correspondances en noms communs et noms scientifiques ont été rendues possible grâce aux lexiques de botanique de Vivien et Faure (1985) et au guide pratique d'identification des arbres de la Guinée Equatoriale de Wilks et Issembé (2000). Les échantillons (feuille, écorce, et fruits) des espèces ne pouvant être immédiatement identifiés ont été récoltés et envoyés à l'Herbier National pour identification.

En plus de cette méthodologie utilisée par Messie (2007), nous avons chaque fois que cela était nécessaire ajouté ou retranché des espèces oubliées au cours de l'inventaire. Il faut noter que des ajouts sont dus au fait que les producteurs ont supprimé des espèces entre la période où l'inventaire était réalisé et le moment de la mise en application de la méthode de distribution des cailloux (MDC). Dans un souci éventuel de maîtrise du nom des espèces ligneuses, les travaux d'inventaire ont été faits grâce à la collaboration de producteurs Yambassa, Eton et Ewondo afin de mieux appréhender ces espèces ligneuses et d'avoir le maximum d'information.

La deuxième phase relative à la méthode d'évaluation à dire d'acteur s'est déroulée de Mai à juillet 2009. Pour cela, afin de pouvoir hiérarchiser les composantes via une unité commune, nous nous sommes intéressés à l'importance attribuée aux différents usages par le producteur lui-même. Ainsi nous avons appliqué la Méthode de Distribution des Cailloux (MDC) qui repose sur la quantification de l'importance relative par les producteurs et part du principe que les populations locales sont les plus aptes à estimer ce qui est important pour elles (Sheil et al.,2004). L'exploitant réparti 100 unités (dans notre cas des noix de palmistes) sur une feuille de papier présentant un tableau croisant les espèces présentes sur la parcelle et les différents usages ou fonctions considérés : autoconsommation familiale, vente, utilisation du bois de chauffe et du bois d'oeuvre, ombrage créé, fertilité, médicinales et social (dons fait aux autres membres de la communauté, rites, coutumes, et autres. La notion d'importance est propre à chaque individu, il y a donc variabilité des estimations selon l'exploitant mais la méthode permet une estimation holistique de préférence. Pour aider et suivre le raisonnement du producteur, la question posée est « pourquoi tel individu de telle espèce est conservé ? ». Il est essentiel de noter les justifications de l'exploitant car elles permettent d'entrevoir la logique productive ainsi que le mode de gestion de la parcelle (Wagler, 2007). De plus, il faut s'assurer que le planteur exprime l'importance attribuée aux individus de l'espèce présents dans la parcelle et ensuite celle accordée de manière générale. Pour cela, la distribution des cailloux se fait dans les parcelles et après une lecture commune de la liste des espèces présentes.

Les résultats de la MDC ont permis de calculer l'importance globale accordée à chaque espèce, mais aussi à chacune des fonctions de cette espèce.

Les producteurs ont été soumis à trois exercices:

- le premier exercice a consisté à disposer les noix de palmistes dans le tableau croisé de l'importance relative (Annexe 1) en tenant compte du prix de cacao actuel;

- le second exercice a consisté à disposer les noix de palmistes en tenant compte du prix du cacao le plus faible déterminé par les planteurs ;

- le troisième exercice a consisté à disposer les noix de palmistes en tenant compte du prix du cacao le plus élevé déterminé par le producteur.

3.4. ANALYSE DES DONNEES

L'analyse des données a pour but d'apporter une réponse à chacun des objectifs spécifiques et par conséquent d'apporter une réponse à la question de recherche initiale. Le dépouillement de la fiche d'inventaire (annexe 2) s'est fait manuellement. Les données finales résultantes ont tout d'abord été contrôlées avant d'être saisies sur le logiciel Microsoft Office Excel 2003. Les données collectées à partir du questionnaire (confère annexe 3) ont été saisies sur le logiciel Microsoft Office Excel 2003. Ensuite elles ont été transférées sur le logiciel R (version 2.7.0) pour apurer les données, faire des simulations d'analyses univariées et multivariées. Enfin, analysées sur les logiciels Statistical Package for Social Sciences (SPSS) version 12.0 et Microsoft Office Excel 2003.

Les analyses effectuées ont consisté à la statistique descriptive (somme, fréquence, pourcentage et tableaux croisés des résultats) et aux graphes interactifs.

Analyse descriptive du peuplement

Afin de caractériser les peuplements d'espèces associées, nous avons utilisé l'indice de Sorensen et calculer les densités des arbres dans les cacaoyères.

L'indice de Sorensen (K) ou similitude floristique (Betti, 2001) est obtenu par l'application de la formule :

K=

2 a

 

2a +

b c
+

a est le nombre d`espèces communes aux deux sites ;

b est le nombre d'espèces propres à l'échantillon 1 ;

c est le nombre d'espèces propres à l'échantillon 2.

Plus la valeur de l'indice s'approche de 1, plus la composition floristique des deux sites est proche. Pour K= 0, Il n'y a aucune espèce en commun sur les deux zones.

L'indice de diversité considéré ici est le plus couramment utilisé dans la littérature.

Les densités des arbres

D = n/s

D: densité;

n: nombre total de pieds par parcelle ;

s: surface de la parcelle (ha)

La méthodologie indiquée dans ce chapitre à permis de collecter, analyser et discuter les résultats obtenus conformément aux objectifs spécifiques et hypothèses que nous nous sommes fixés et que nous présentons au chapitre 4.

CHAPITRE 4. RESULTATS : PRESENTATION, ANALYSE ET
DISCUSSION

Ce chapitre présente, analyse et discute les résultats obtenus conformément aux objectifs spécifiques que nous nous sommes fixés à savoir :

- d'identifier les différentes espèces ligneuses autres que le cacaoyer présentes dans les cacaoyères ;

- de déterminer l'importance relative qu'accordent les producteurs aux différents usages et espèces présentes dans les cacaoyères ; et

- d'évaluer l'impact de la fluctuation du prix du kg de cacao marchand sur les stratégies de conduite des systèmes de cacaoculture par les producteurs.

4.1. CARACTERISTIQUES DES PRODUCTEURS

Les caractéristiques des producteurs de cette étude concernent : l'âge, la situation matrimoniale, le niveau d'instruction et d'alphabétisation, le nombre d'enfants, et les activités secondaires.

4.1.1. Age des producteurs

La figure 3 présente les informations sur l'âge des producteurs dans les trois zones d'étude.

Pourcentage de
producteurs

35 30 25 20 15 10 5 0

 
 
 
 

Bokito Ngomedzap Zima

 
 

[20 ; 30 ans[ [30 ; 40 ans[ [40 ; 50 ans[ [50 ; 60 ans[ [60 ans et +[
Tranches d'age

Figure 3: Distribution des producteurs par tranches d'âges et par zone

Il ressort de la figure 3 que 97 % des producteurs sont mariés avec une moyenne de 6 enfants
par ménage dont 3 filles et 4 garçons. Les producteurs (100 %) de la zone d'étude, sont des

hommes dont l'âge varie de 23 (Zima) à 74 ans (Bokito) avec une moyenne de 50 ans. Cinquante quatre pourcent des producteurs ont moins de 50 ans. Ceci est le corollaire d'une natalité encore élevée et d'une mortalité infantile faible (Minpat, 2000). Ces résultats sont proches de l'âge moyen des producteurs qui est de 55 ans (R.C, 1987). .

4.1.2. Ethnie des producteurs

La figure 4 présente la répartition spatiale des producteurs par ethnies dans les zones d'étude.

Bokito Ngomedzap Zima

Pourcentage

40

35

30

25

20

15

10

5

0

Beti Ew ondo Eton Yambassa

Ethnie des Producteurs

Figure 4: Répartition spatiale des producteurs par ethnie par zone (en %)

Il ressort de la figure 4 que la zone d'étude est composée de quatre ethnies à savoir : Béti (3 %), Ewondo (29 %), Eton (31 %), et de Yambassa (37 %). La zone de Bokito est composée à majorité de Yambassa (37 %), celle de Zima d'Eton (31 %) et enfin la Zone de Ngomedzap est composée de Béti (3 %) et des Ewondo (29 %). "Malgré la diversité d'ethnies et de dialectes, ils se comprennent et ont des coutumes, des traditions ainsi qu'une littérature orale commune" (MINPAT 2000 : 20). La correspondance des noms vernaculaires a été obtenue dans le cadre de cette étude grâce a cette similitude de dialectes.

4.1.3. Niveau d'éducation formelle des producteurs de cacao

Le niveau d'éducation des producteurs peut constituer un élément central pour la compréhension des méthodes intégrées à la pratique de l'agriculture. Cependant, il n'est généralement pas élevé en zone rurale. Cette éducation permet aux producteurs de mieux développer les stratégies de diversification des plantations, et d'amélioration de leur niveau de vie à travers des courtes formations. Le tableau 7 présente la répartition des producteurs de cacao par zone et niveau d'éducation formelle.

Tableau 7: Répartition des producteurs de cacao par zone et suivane le niveau d'éducation formelle (%)

 
 

Zones

 
 

Libellé

 
 
 

Total

 

Bokito

Ngomedzap

Zima

 

Sans niveau

2 ,9

2,9

2 ,9

8,6

Primaire

20,0

2,9

8,6

31,4

Secondaire

14,3

25,7

20,0

60,0

Total

37,1

31,5

31,4

100

Il ressort du tableau 7 que 60 % des producteurs ont fait le secondaire et le primaire. Il n'y a que 9 % d'analphabètes. Il est donc claire que 91 % des producteurs peuvent lire et écrire et de même peuvent constituer des interlocuteurs privilégiés de la recherche, servir de cible pour l'adoption, l'innovation et le transfert de technologie. C'est une opportunité pour le changement des agents comme l'indique Rogers (1983) qui pense que « Earlier adopters are more likely to be literate than later adopters » (P.45). De plus, ce niveau d'éducation élevé constitue un atout pour les producteurs qui peuvent jouer le rôle de leaders ou de responsable de groupe et même de constituer de véritables intermédiaires entre le monde rural et les partenaires extérieurs (Fongang, 2008 b).

4.1.4. Les activités secondaires exercées par les producteurs

Dans les zones d'étude, en plus de la cacaoculture, les producteurs ont d'autres activités qui leur procurent des revenus. On peut citer : l'élevage, le commerce, l'enseignement, et la maçonnerie. La figure 5 présente la répartition en proportion des producteurs exerçant ou non une activité secondaire.

Pas d'Activité Secondaire

Activité Secondaire

Zones

Pourcentage

40

70

60

50

30

20

10

0

Figure 5: Pourcentage des producteurs exerçant ou non une activité secondaire

Les résultats de la figure 5 révèlent que 63 % des producteurs de cacao exercent une activité secondaire contre 37 % qui n'en exercent pas. Vingt trois pour cent des producteurs de Bokito n'exercent aucune activité secondaire. Ceci est dû au fait que dans cette zone les cacaoyères sont pour la plupart diversifiées avec des arbres fruitiers qui leur procurent une partie importante de leur revenu. Mais il faut dire que les producteurs eux mêmes ne se considèrent pas comme commerçants. Par contre dans les zones de Zima et de Ngomedzap, respectivement 31 % et 17 % des producteurs exercent une activité secondaire. Ceci s'explique par le fait que la cacaoculture ne leur procure pas l'essentiel du revenu de leur ménage. Par conséquent, ils passent la plupart de leur temps à faire soit de l'élevage et du commerce. De plus, sur l'ensemble des enquêtés un seul des producteurs est un enseignant salarié. Les producteurs de la zone d'étude ont pour la plupart une ou plusieurs cacaoyères réparties dans leurs villages.

En somme, sur l'ensemble de la zone d'étude, 97 % de producteurs mariés ayant en moyenne 6 enfants répartis en 3 filles et 4 garçons. Les résultas de l'enquête montrent que la majorité (54 %) des producteurs ont moins de 50 ans. Ceux-ci sont répartis au sein de quatre ethnies (Beti, Ewondo, Eton, et Yambassa) dominé par les Yambassa (37 %). Quant au niveau d'éducation formelle, il est constitué de 91 % de producteurs pouvant lire, écrire et même à mesure de penser en développant diverses activités secondaires susceptibles de leurs procurer une part importante des revenus. Mais il faut dire que loin des 63 % des producteurs exerçant une activité secondaire, tous trouvent une satisfaction au sein des AFC dont les caractéristiques sont présentées dans la section suivante.

4.2. CARACTERISTIQUES DES CACAOYERES ET DES ESPECES ASSOCIEES

Les caractéristiques concernent les cacaoyères dans un premier temps et ensuite les espèces associées dans un second temps.

4.2.1. Caractéristiques des cacaoyères

Les travaux de cette étude ont été menés dans 50 cacaoyères inégalement réparties dans les trois zones (Bokito, Ngomedzap, et Zima). Ainsi 38, 28 et 34 % appartiennent respectivement aux zones citées.

4.2.1.1. Surface des cacaoyères

Les surfaces cacaoyères sont inégalement réparties dans les zones d'étude et cela en fonction du choix qui a été fait à la base. La surface totale des agroforêts est de 43,74 ha. La figure 6 présente la répartition spatiale des cacaoyères dans la zone d'étude.

Bokito Ngomedzap Zima

2,5

2

Surface en Hectare

1,5

1

0,5

0

Surface Maximale Surface Moyenne Surface Minimale

Figure 6: Répartition spatiale des cacaoyères par zone d'étude

Les zones de Bokito, Zima et Ngomedzap ont respectivement les proportions en surfaces respectives suivantes : 38, 34, et 28 %. Les surfaces maximales sont de 2,3 ha pour Bokito, 2,3 ha pour Ngomedzap et 1,9 ha pour Zima. Sur l'ensemble de la zone d'étude, la plus grande cacaoyère à une surface de 2,3 ha et la plus petite a une valeur de 0,1 ha. Les surfaces réduites observées dans les zones d'étude sont dues au fait que 70 % des cacaoyères sont hérités. Dans ces zones, ce sont les garçons (57 %) qui se partagent l'héritage laissé par les parents. Ce facteur contribue à réduire davantage la surface des parcelles et de ne pas facilement en créer d'autres car la pression foncière est très élevée.

4.2.1.2. Mode d'acquisition des cacaoyères

La figure 7 présente le mode d'acquisition des cacaoyères dans la zone d'étude.

Pourcentage

40

80

70

60

50

30

20

10

0

Création Héritage

Mode d'acquisition

Figure 7: Mode d'acquisition des cacaoyères dans la zone d'étude

Il ressort de la figure 7 que 70 % des cacaoyères sont acquises par héritage contre 30 % qui ont été créées par les producteurs. Ces résultats concordent avec ceux trouvés par Losch (1991) qui affirme que le verger du Centre Cameroun est ancien du fait que 42 % des cacaoyères ont plus de 40 ans. Ce résultat montre que la nouvelle génération de producteurs ne crée presque pas de plantation. Ceci est dû à la pression foncière élevée, qui ne facilite pas l'acquisition des terres par les jeunes producteurs.

4.2.1.3. Densité de plantation et des espèces associées

La densité de plantation et des espèces associées concernent le nombre moyen d'arbres recensés à l'hectare.

Densité de plantation

Les arbres ayant les densités les plus élevées sont le cacaoyer avec des valeurs de 3008 arbres à Zima, 2752 arbres à Ngomedzap, et 1832 arbres à Bokito. Ces résultats montrent que les densités de plantation des cacaoyers dans les trois zones sont très élevées. Ces valeurs sont loin de celles présentées par Jagoret et al., en 2006. Pour ces derniers, la densité de plantation du cacaoyer dans le Centre Cameroun est de 1567 avec respectivement des valeurs de 1275 (Bokito), 1823 (Ngomedzap) et 1831 (Zima). Loin de toute spéculation, la norme de plantation en cacaoyers prévoit une densité de 1111 pieds à l'hectare avec des écartements de 3 m * 3 m. Mais dans une AFC, les densités sont généralement plus élevées.

Densite

4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0

 

Bokito Ngomedzap Zima

Figure 8: Densité des cacaoyers dans la zone d'étude

Densité des espèces associées

Les figures 9, 10 et 11 présentent les densités des arbres associées aux cacaoyers dans les trois zones d'étude.

80

74 72

70
60

Densite

50

40

30

32 32 32

20
10
0

Citrus
sinensis

Elaeis
guineensis

Spathodea
campanulata

Millitia sp. Dacryodes

edulis

Espèces associées au cacaoyer

Figure 9: Densité des espèces associées aux cacaoyers dans la zone de Bokito

30

16

14

Densite

25 20 15 10 5 0

25

Terminalia
superba

Dacryodes
edulis

Persea
americana

10 9

Indéterminé Elaeis

guineensis

Espèces associées

Figure 10: Densité des arbres associés aux cacaoyers dans la zone de Ngomedzap

Densite

25
20

 

22

 
 

15

 
 
 

14

13

 
 
 
 
 
 
 
 

11

10

 

10

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Persea Mansonia Dacryodes Indéterminé Mangifera

americana altissima edulis indica

Espèces associées

Figure 11: Densité des arbres associés aux cacaoyers dans la zone de Zima

Il ressort de ces figures que la densité des arbres varie d'une zone à une autre. Pour les espèces associées, les densités varient également d'une zone et d'une espèce à une autre. Ainsi, les arbres ayant les densités les plus élevées à Bokito sont respectivement : Citrus sinensis (74), Elaeis guineensis (72), Spathodea campanulata (32). A Ngomedzap, les densités sont de 25, 16, et 14 pour Terminalia superba, Dacryodes edulis, et Persea americana. Par contre à Zima les densités sont de 22, 14, et 13 pour Persea americana, Mansonia altissima, et Dacryodes edulis.

4.2.1.4. Production, prix et recette du cacao dans les zones d'étude

Le tableau 8 présente le niveau de revenu, de production et de prix du cacao dans la zone d'étude.

Tableau 8: Niveau de revenu, de production et de prix du cacao dans la zone d'étude

Zones

Production

Prix de vente

 

Recette

 

Max

Min

Moy

Max

Min

Moy

Max

Min

Moy

Bokito

1125

75

449

1100

575

857

1 125 000

54 375

378 892

Ngomedzap

1050

60

600

1000

700

834

945 000

48 000

502 907

Zima

1875

20

771

960

800

896

1 781 250

61 875

830 207

Il ressort du tableau 8 une variation de production, du prix de vente et de recette entre les trois zones. Ainsi, la production moyenne en cacao marchand dans le Centre Cameroun est de 606 Kg avec des valeurs respectives par zone de 771 kg (Zima), 600 kg (Ngomedzap), et 449 kg (Bokito). Ces résultats sont proches de ceux présentés par Jagoret et al., (2006). Pour ce dernier, les productions moyennes du verger sont de 669 kg de cacao marchand dans le Centre Cameroun, 508 Kg dans la zone de Bokito, 582 Kg dans la zone de Zima et enfin de 474 Kg dans la zone de Ngomedzap.

Ces prix ont été obtenus sur la base des déclarations des producteurs qui voient leur cacao acheter différemment d'une campagne à une autre. La fluctuation des prix de cacao marchand ne tient pas compte des prix fixés sur les bourses de Londres mais des prix payés aux producteurs. Une nette variation de prix d'achat de cacao marchand aux producteurs est visible dans ce tableau. D'une zone à une autre, ce prix varie de 896 Fcfa à Zima, 857 Fcfa à Bokito et 834 Fcfa à Ngomedzap.

4.2.2. Identification des espèces associées aux cacaoyers

La diversité floristique et la richesse spécifique des agroforêts se traduisent par le nombre d'individus, d'espèces et de familles botaniques que l'on y rencontre. Ainsi, celles à base de cacaoyers sont constituées d'arbres fruitiers, et d'arbres forestiers, qui sont associées aux cacaoyers. Les informations telles que la fréquence, la densité de plantation des arbres, varient considérablement en fonction des conditions de milieu de la zone de savane à la zone forestière en passant par la zone de transition forêt-savane.

4.2.2.1. Fréquence et pourcentage des espèces végétales et familles botaniques de la zone de transition forêt- savane (Bokito)

4.2.2.1.1. Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Bokito

Les résultats du tableau 9 révèlent la présence des arbres recensés dans la zone de transition forêt-savane. De même, les fréquences et les pourcentages des espèces végétales recensées y sont présentés (Annexe 4).

Tableau 9: Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Bokito

Noms Scientifiques

Fréquence Pourcentage (%)

Citrus sinensis (L.) Osbeck

1209

27

Elaeis guineensis Jacq.

960

21

Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam

537

12

Persea americana Mil.

249

6

Mangifera indica L.

144

3

Ceiba pentandra (L.)

132

3

Cola nitida (Vent.) Schott & Endl.

129

3

Milicia excelsa (Welw.) Berg.

127

3

Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau

111

2

Voacanga africana Stapf

63

1

Le tableau 9 présente les dix espèces fortement représentées dans la zone. Ainsi sur un total de 4519 arbres, soit 78 espèces recensées dans les AFC situées dans la zone, Citrus sinensis, Elaeis guineensis, Dacryodes edulis, Persea americana, et Mangifera indica ont respectivement les proportions suivantes : 27, 21, 11, 6 et 3 % . Ces valeurs montrent que les espèces fruitières sont les plus présentes dans ces zones. Les proportions élevées de fruitiers sont dues au souci des producteurs de diversifier les cacaoyères en augmentant les sources de revenus et en améliorant le niveau de vie. Ces espèces sont regroupées au sein de 33 familles botaniques (Annexe 4).

4.2.2.1.2. Fréquence et pourcentage des familles botaniques du site de Bokito

Les résultats du tableau 10 révèlent la présence de10 familles botaniques les plus représentées dans la zone. De même les fréquences et les pourcentages des familles recensées y sont présentés.

Tableau 10: Fréquence et pourcentage des familles botaniques de la zone de Bokito

Familles

Fréquence Pourcentage (%)

Rutaceae

1221

27

Arecaceae

960

21

Borraginaceae

576

13

Loganiaceae

249

6

Sterculiaceae

200

4

Anacardiaceae

189

4

Myristicaceae

187

4

Bombacaceae

141

3

Combretaceae

129

3

Bignoniaceae

120

3

Le tableau présente les fréquences et les proportions de familles dans la zone d'étude. Ainsi sur un total de 33 familles recensées en savane, les Rutaceae, les Arecaceae, les Borraginaceae, les Loganiaceae, et les Sterculiaceae ont des proportions respectives de 27, 21, 12, 5, et 4 %. Par contre, les Meliaceae, Polygalaceae, Tiliaceae, Agavaceae et bien d'autres sont faiblement représentées (Annexe 4). Quittant le département du Mbam et Inoubou vers une zone plus proche, et sensiblement voisine, le parcours du département de la Lékié est couvert par une forêt fortement anthropisée.

4.2.2.2. Fréquence, pourcentage des espèces végétales et familles botaniques de la zone de forêt fortement anthropisée (Zima)

4.2.2.2.1. Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Zima

Les résultats du tableau 11 révèlent la présence des arbres recensés dans la zone de Zima. De même, les fréquences et les pourcentages des espèces végétales recensées y sont présentés.

Tableau 11: Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Zima

Noms scientifiques

Fréquence Pourcentage (%)

Persea americana Mil.

309

24

Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam

195

15

Mangifera indica L.

109

8

Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev.

88

7

Elaeis guineensis Jacq.

64

5

Citrus sinensis (L.) Osbeck

45

3

Citrus sp.

39

3

Milicia excelsa (Welw.) Berg.

37

3

Terminalia superba Engl. & Diels

26

2

Tieghemella africana Pierre

25

2

Il ressort du tableau 11 que : les espèces fortement représentées dans la zone sont Persea americana Mil, Dacryodes edulis, Mangifera indica, Mansonia altissima, elaeis guineensis, et Citrus sinensis ont respectivement les proportions suivantes : 24, 15, 8, 7, 5, et 3 %. Ces valeurs montrent que les espèces fruitières sont les plus fréquentes. Eu égard à la présence élevée des fruitiers dans la zone, les espèces forestières sont présentes en des proportions faibles. Suivant un ordre décroissant, nous avons : Anthocleista schweinfurthii, Anthocleista vogelii, Bombax buenopozense, Canarium schweinfurthii, et Cola acuminata. Ces espèces sont pour la plupart des espèces forestières à l'exception du Canarium schweinfurthii qui est une espèce fruitière. Toutes ces espèces sont réparties au sein de 30 familles dont la distribution en fréquences et le pourcentage est présenté dans le paragraphe des fréquences et pourcentage des familles botaniques de la zone de Zima.

4.2.2.2.2. Fréquence et pourcentage des familles botaniques de la zone de Zima

Les résultats du tableau 12 révèlent la présence des familles recensées dans la zone de forêt fortement anthropisée. Les fréquences et les pourcentages des familles botaniques recensées y sont présentés.

Tableau 12: Fréquence et pourcentage des familles Botaniques de la zone de Zima

Familles

Fréquence Pourcentage (%)

Lauraceae

309

25

Burseraceae

202

16

Sterculiaceae

128

10

Anacardiaceae

113

9

Rutaceae

87

7

Moraceae

68

5

Arecaceae

64

5

Euphorbiaceae

35

3

Apocynaceae

31

2

Indéterminé

58

5

Le tableau 12 montre 10 familles fortement représentées sur l'ensemble de la zone. Cinq d'entre elles dominent : les Lauraceae, les Burseraceae, les Sterculiceae, les Anacardiaceae et les Rutaceae qui représentent respectivement 25, 16, 10 ,9 et 7 % des effectifs recensés.

4.2.2.3. Fréquence, pourcentage des espèces végétales et familles botaniques de la zone de forêt (Ngomedzap)

4.2.2.3.1. Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Ngomedzap

Le tableau 13 révèle la présence des arbres recensés dans la zone de forêt. De même, les fréquences et les pourcentages des espèces végétales recensées y sont présentés.

Tableau 13: Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de forêt (Ngomedzap)

Noms Scientifiques

Fréquence Pourcentage (%)

Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam

215

18

Persea americana Mil.

140

12

Terminalia superba Engl. & Diels

96

8

Indéterminé

72

6

Ficus mucoso ficalho

58

5

Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight

41

3

Milicia excelsa (Welw.) Berg.

34

3

Ficus exasperata Valh.

34

3

Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg.

29

2

Elaeis guineensis Jacq.

27

2

Le tableau 13 présente les espèces fortement représentées de la zone. Ainsi, un total de 1172 arbres représenté par 110 espèces recensées dans les AFC situées en zone de forêt, Dacryodes edulis, Persea americana, Terminalia superba, Ficus mucoso, Ficalho albizia, adianthifolia, Milicia excelsa, Ficus exasperata, Phyllanthus discoideus, et Elaeis guineensis sont respectivement représenté à des proportions de : 18, 12, 8, 6, 5,3, 3, 3, 2, et 2 %. Ces valeurs montrent que les espèces fruitières dominent le paysage par son effectif élevé mais ne sauraient s'imposer en hauteur aux côtés des espèces forestières tels que Ficus mucoso. Toutes ces espèces sont reparties au sein de 35 familles dont la distribution en fréquence et en pourcentage est présentée dans le paragraphe intitulé fréquences et pourcentages des familles botaniques de la zone de Ngomedzap.

4.2.2.3.2. Fréquence et pourcentage des familles botaniques de la zone de Ngomedzap

Le tableau 14 révèle la présence des familles recensées dans la zone de forêt. Les fréquences et les pourcentages des familles recensées y sont présentés.

Tableau 14: Fréquence et pourcentage des familles botaniques de la zone de Ngomedzap

Familles

Fréquence Pourcentage (%)

Burseraceae

234

22

Lauraceae

143

13

Moraceae

103

10

Combretaceae

97

9

Euphorbiaceae

78

7

Mimosaceae

52

5

Anacardiaceae

39

4

Apocynaceae

34

3

Bignoniaceae

32

3

Indéterminé

34

3

Le tableau 14 indique que 10 familles sur l'ensemble de la zone. Les plus représentées sont: les Burseraceae, les Lauraceae, les Moraceae, Combretaceae, Euphorbiaceae, Mimosaceae, Anacardiaceae, qui représentent respectivement 22, 13, 9, 9, 7, 4 et 4 % respectivement. L'ensemble des espèces associées aux cacaoyers constitue donc un paysage diversifié et riche.

4.2.3. Diversité Floristique et Richesse Spécifique des AFC.

La diversité recouvre deux aspects : la richesse qui est le nombre d'espèces dans un écosystème ou le nombre de type d'écosystèmes dans un paysage et la régularité, c'est-à-dire la répartition du nombre Ni d'individus observés dans les espèces i, i allant de 1 à S (Schlaepfer, 2002).

Les études menées par Messie (2007), Moneye (2005), et Sonwa (2004) dans la Région du Centre ont révélés une importante richesse en termes d'espèces dans les AFC. Ceux-ci ont respectivement trouvé 145, 164, et 204 espèces dans les cacaoyères. Ces chiffres montrent le degré de pression et d'anthropisation dans les forêts, et la zone de transition forêt-savane. Le tableau 13 présente la répartition spatiale dans le Centre Cameroun des effectifs d'individus, d'espèces et de familles botaniques qui ont été identifiés soit par leurs noms vernaculaires, soit par leurs noms communs, soit par leurs noms scientifiques ou soit par les trois.

Tableau 15: Nombre d'individus, d'espèces et de familles, dans la zone d'étude

Libellé

Bokito Zima Ngomedzap Total

Fe Fo T Fe Fo T Fe Fo T Fe Fo T

Nb. d'individus

3396

1123

4519

805

486

1291

446

726

1172

4647

2335

6982

Nb. d'espèces

18

60

78

13

69

82

14

96

110

45

225

270

Nb. de familles

-

-

33

-

-

30

-

-

35

-

-

98

Fe : Espèces fruitières, Fo : Espèces forestières, T : Total, Nb : Nombre

Il ressort du tableau 15 que sur un effectif de 6982 arbres, soit 270 espèces et 98 familles recensées dans la zone d'étude, que 4647 arbres, et 45 espèces sont de type fruitier alors que 2335 arbres et 225 espèces sont de type forestier. Ces résultats montrent que les agroforêts à base de cacao ont respectivement 110 espèces à Ngomedzap, 82 à Zima et 78 à Bokito. Ces agroforêts sont très diversifiées tel que le montrent les résultats. Il va sans dire qu'on observe une particularité dans ces résultats due au fait que le nombre d'arbres et le nombre d'espèces fruitières recensés dans la zone de Bokito sont plus élevés que dans les autres zones. Ce facteur est sans doute dû au fait que les populations de Bokito ont pour soucis de diversifier les cacaoyères et aussi d'avoir des cultures sous couvert végétal. Plus loin les producteurs de la zone d'étude ont un souci de diversification par l'introduction des arbres dans leurs cacaoyères.

120

100

Frequence

80

60

40

20

0

110

93

78

82

62

68

16

17

14

Bokito Ngomedzap Zima

Introduit Conservée Total

Figure 12: Répartition spatiale d'arbres introduits et conservés dans les AFC.

Il ressort de la figure 12 que 93 arbres sont consersvés à Ngomedzap contre 68 à Zima et 62 à Bokito. A l'inverse, on observe que 17, 16 et 14 arbres ont été introduits à Ngomedzap, Bokito et Zima. Sur l'ensemble de la zone d'étude, on observe 93 arbres conservés contre 17 arbres introduits. Cette valeur élevée d'arbres conservés observée à Ngomedzap s'explique en grande partie par le fait que le département du Nyong et So'o est une zone forestière où de nombreux arbres sont déjà disponibles pour couvrir les cacaoyères, ce qui limite l'introduction d'arbres fruitiers. Ainsi afin d'évaluer la richesse spécifique, l'indice de Sorensen est calculé dans le paragraphe suivant.

4.2.4. Calcul de l'indice de Sorensen (K) ou de similarité floristique

Les écarts de valeurs observés dans le tableau 15, des nombres d'individus, d'espèces et de familles nous amène à calculer l'indice de Sorensen. Ces valeurs traduisent la richesse spécifique dans les différentes zones. Le tableau 16 présente les résultats.

Tableau 16: Indices de Sorensen (K) et pourcentage de coïncidence écologique entre les
zones

Libellé

 

Zones

 

Total

Bokito-Ngomedzap

Ngomedzap-Zima

Bokito-Zima

Nb d'espèces communes

K

39
0,29

34
0,26

21

0,20

94
0,75

Il ressort du tableau 16 que 39 espèces sont communes à Bokito et Ngomedzap, 34 espèces communes à Ngomedzap et Zima et 21 espèces sont communes à Bokito et Zima. Ces résultats sont loin de ceux présentés par Messie (2007) qui a trouvé 52 espèces communes à Ngomedzap et Zima, 35 espèces communes à Bokito et Zima et 20 espèces communes à Bokito et Ngomedzap.

Le tableau 16 révèle également que, l'indice de Sorensen est relativement homogène entre les trois zones. Mieux encore, il se présente avec des valeurs de 0,29 dans la Zone de Bokito et Ngomedzap, 0,26 dans la zone de Ngomedzap et Zima et enfin une valeur de 0,20 dans la zone de Bokito et Zima. Ces résultats traduisent le fait que l'on a 29 % de chance de retrouver une même espèce dans les agroforêts de Bokito et Ngomedzap, 26 % de chance de retrouver la même espèce dans la zone de Zima et Ngomedzap, et 20 % de chance de

retrouver la même espèce dans la zone de Bokito et Zima. Les variations des indices de Sorensen respectivement de 29, 26 et 20 % montrent « l'existence des gradients écologiques et démographiques et le degré d'intensification de l'itinéraire technique propre de chaque sites.» (Messie, 2007 : 24).

En somme, sur 50 cacaoyères possédant une surface de 43,74 ha inégalement réparties entre les zones de Bokito (38 %), Zima (34 %), et Ngomedzap (28 %), il est montré que 70 % des AFC sont héritées contre 30 % acquises. Dans ces AFC, la densité de cacaoyers est inégalement répartie avec des valeurs supérieures aux normes prescrites. Aussi nombreuses qu'elles soient, l'étude a permis de compter 6982 arbres, soit 4647 arbres fruitiers et 2335 arbres forestiers. Ce potentiel forestier procure aux producteurs une importance et des rôles divers. Preuve que la fluctuation du prix d'achat de cacao marchand aux producteurs conduit à une stratégie de diversification des AFC.

4.3. IMPORTANCES ACCORDEES PAR LES PRODUCTEURS AUX FONCTIONS

ET AUX ESPECES ASSOCIEES DANS LES AFC.

Les résultats de la MDC ont permis de calculer et de présenter l'importance accordée aux fonctions et aux espèces associées par les producteurs dans les AFC. L'ensemble des importances attribuées à chacun des usages permet de dresser le profil fonctionnel de chacune des zones.

4.3.1. Importances accordées aux fonctions par les producteurs dans les AFC.

Il ressort des enquêtes menées dans la zone d'étude que les producteurs pour l'ensemble ont sept principales fonctions qu'ils accordent aux arbres des AFC. Ces fonctions sont : l'autoconsommation, le bois d'oeuvre et d'usage (chauffage), la fertilité, la pharmacopée, l'ombrage, la vente, et un aspect social. La figure 13 présente les fonctions accordées aux arbres des AFC par les producteurs.

Figure 13: Importances accordées aux fonctions par les producteurs dans les AFC

Il ressort de la figure 13 que sur l'ensemble de la zone d'étude, les producteurs accordent aux arbres les fonctions suivantes : vente (36 %), autoconsommation (21 %), bois d'oeuvre et de chauffage (12 %), ombrage (11 %), médecine traditionnelle (10 %), fertilité (5 %) et le social (5 %). Plus spécifiquement, l'importance accordée aux espèces dans chaque zone suit l'ordre suivant :

Bokito : Vente (43 %), Autoconsommation (21 %), Ombrage (11 %), Bois d'oeuvre et bois de chauffage (8 %), Social (8 %), Fertilité (6 %), Médicinale (3 %) ;

Ngomedzap : Vente (33 %), Autoconsommation (17 %), Médicinale (17 %), Bois d'oeuvre et de bois de chauffage (13%), Ombrage (13%), Fertilité (4 %), Social (3 %) ;

Zima : Vente (32 %), Autoconsommation (24 %), Bois d'oeuvre et bois de chauffage (17 %), Ombrage (9 %), Médicinale (9 %), Social (5 %), Fertilité (4 %).

Les producteurs ont fait savoir au cours de l'enquête que l'objectif principal, et même le but visé dès la création des cacaoyères était de se procurer de l'argent à travers la vente (36 %) du cacao. Suite à la baisse drastique du prix d'achat du cacao marchand aux producteurs, l'introduction des fruitiers a très vite contribué à augmenter les revenus. La valeur hautement représentative attribuée dans ce cas à la fonction vente exprime la stratégie des producteurs de diversifier les sources de revenus et même de vivre aisément. Ces résultats sont proches de ceux de Morgane (2008) et contraire aux résultats de Todem (2005) qui a trouvé que les producteurs accordaient plus d'importance à la fonction d'ombrage aux espèces présentes dans les AFC. L'argent obtenu de la vente va concourir à promouvoir la croissance.

L'autoconsommation (20,7 %) est la deuxième fonction prise en compte par les producteurs. Pour ces derniers, les arbres présents dans les cacaoyères ne sont pas conservés ou introduits

au hasard. C'est le résultat des habitudes alimentaires qui en ait l'idée directrice. Pour eux, ces arbres contribuent à leur fournir des aliments tels que les feuilles, les condiments, le vin, les fruits, et les chenilles. (Photos 1, et 2). Ces résultats concordent avec ceux de Todem (2005) et Morgane (2008). Pour ces derniers cette fonction est aussi classée au second rang.

Photo 1: Noix récoltées pour faire de l'huile d'Elaeis guineensis

Source : Photo Jagoret, 2009

Photos 2: Chenilles de consommation

Source : Photo Jagoret, 2009

Le bois d'oeuvre ou de chauffage (12,7 %) est la troisième fonction prise en compte dans les
cacaoyères par les producteurs. Ces résultats sont contraires à ceux présentés par Todem

(2005) qui avait trouvé que cette fonction était la principale des fonctions des arbres dans les cacaoyères. Dans cette étude, les producteurs laissent les arbres dans les AFC pour faire de l'ombrage aux cacaoyers (Photo 3) et par la suite, ils trouvent une importance diversifiée des arbres. Ainsi après une étude menée par Todem (2005) et complétée par Messie (2007), puis par Morgane (2008). Ils ont montré que la vente des arbres contribuait significativement aux revenus des producteurs.

Photo 3: Une agroforêt à base de cacaoyers dans le Centre Cameroun (Ngomedzap)

La médecine (9,7 %) pour les producteurs est classée en cinquième position. Pour ces derniers, l'agroforêt constitue un milieu riche de produits de la médecine. Les feuilles, les écorces, les racines, les fruits sont utilisés dans le cadre des traitements des maladies. La maîtrise de cette pharmacopée diversifiée par les producteurs limite leurs présences dans les hôpitaux. C'est ainsi que l'Herbier National du Cameroun estime le nombre d'espèces de plantes médicinales à 1000. Pour ces producteurs, le choix de la médecine traditionnelle est dû au manque de moyens financiers, du mauvais état des routes dans les zones reculées.

Suite à la baisse des prix d'achat de cacao aux producteurs en 1989 (Massein, 2000), la suppression des organismes chargés de fournir les intrants, la dévaluation du franc CFA en janvier 1994 contribue à faire doubler le prix des intrants. Les producteurs abandonnés se voient obligés de s'organiser et mieux encore d'adopter des stratégies de diversification ayant pour rôle principal d'intégrer des arbres bio fertilisants dans les AFC. Il est donc important

pour les producteurs d'introduire et mieux encore de conserver des plantes fertilisantes (4,7 %) dans les cacaoyères pendant leur installation et durant le cycle de vie des cacaoyers. (Photo 4)

Photo 4: Fruits de Ficus mucoso au sol (Fertilisation de la cacaoyère)

Source : Photo Jagoret, 2009

Les producteurs trouvent au sein des AFC, des plantes utilisées au cours des rites traditionnels. Ces rites sont pour la plupart du temps fait lors de veuvages, les décès accidentels des membres d'une famille. De plus, les fruits, le vin de palme (photo 5) et bien d'autres produits des AFC sont utiles pour l'accueil des convives.

Photo 5: Accueil des convives par la sève d'Elaeis guineensis.

Source : Photo Jagoret, 2009

4.3.2. Importances accordées aux espèces et en fonction des usages par les producteurs dans les AFC.

D'après une hiérarchisation des espèces par la MDC, appliquée dans les zones de Bokito, Ngomedzap et Zima, on se rend compte que les producteurs accordent une importance à certaines espèces et non à d'autres. Celles pour qui ils n'accordent aucune importance sont encore présentes dans leurs cacaoyères à cause du manque de moyen pour les faire abattre et ils évitent de détruire leurs cacaoyères lors de la chute. Les tableaux 17, 18 et 19 présentent les dix espèces les plus importantes pour les producteurs et classées par ordre décroissant.

Tableau 17: Hiérarchie des espèces pour chacun des usages dans la zone de Bokito

Autoconsommation

Bois d'oeuvre

Fertilité

Médicinale

Ombrage

Vente

Social

Dacryodes edulis

Milicia excelsa

Ceiba pentandra

Persea americana Mil

Ceiba pentandra

Theobroma

Elaeis guineensis

(15 %)

(11 %)

(15 %)

(8 %)

(7 %)

cacao

(14 %)

 
 
 
 
 

(56 %)

 

Persea americana

Indéterminé (Edouasseu)

Ficus mucoso

Morinda lucida

Terminalia

Dacryodes

Dacryodes edulis

(14 %)

(5 %)

(13 %)

(7 %)

superba

edulis

(12 %)

 
 
 
 

(6 %)

(6 %)

 

Elaeis guineensis

Theobroma cacao

Theobroma cacao

Alstonia boonei

Elaeis guineensis

Elaeis

Citrus sinensis

(12 %)

(5 %)

(9 %)

(6 %)

(5 %)

guineensis

(12 %)

 
 
 
 
 

(4 %)

 

Citrus sinensis

Persea americana

Albizia

Theobroma cacao

Persea americana

Mangifera

Cola nitida

(11 %)

(4 %)

adianthifolia

(6 %)

(5 %)

indica

(9 %)

 
 

(7 %)

 
 

(4 %)

 

Mangifera indica

Triplochyton scleroxylon

Milicia excelsa

Spathodea campanulata

Milicia excelsa

Persea

Persea americana

(9 %)

(4 %)

(6 %)

(5 %)

(5 %)

americana

(7 %)

 
 
 
 
 

(4 %)

 

Citrus sp.

Pterocarpus soyauxii

Dacryodes edulis

Pterocarpus soyauxii

Ficus exasperata

Citrus sinensis

Mangifera indica

(5 %)

(3 %)

(6 %)

(4 %)

(4 %)

(3 %)

(6 %)

Ricinodendron

Distemonanthus

Indéterminé

Mangifera indica

Dacryodes edulis

Milicia excelsa

Theobroma

heudelotii

benthamianus

(Osse)

(4 %)

(4 %)

(3 %)

cacao

(4 %)

(3 %)

(5 %)

 
 
 

(5 %)

Cola nitida

Dacryodes edulis

Mangifera indica

Indéterminé

Albizia

Ricinodendron

Terminalia

(4 %)

(3 %)

(4 %)

(Osse)

adianthifolia

Heudelotii

superba

 
 
 

(4 %)

(4 %)

(2 %)

(2 %)

Theobroma cacao

Ficus exasperata

Erythrophleum

Entandrophragma

Indéterminé

Citrus sp

Milicia excelsa

(3 %)

(3 %)

Ivorense

cylindricum

(Alogo)

(2 %).

(2 %)

 
 

(2 %)

(4 %)

(4 %)

 
 

Canarium

Tieghemella africana

Erythrococca sp.

Dacryodes edulis

Mangifera indica

Terminalia

Cola acuminata

schweinfurthii

(3 %)

(2 %)

(4 %)

(4 %)

Superba

(2 %)

(2 %) (2 %)

Tableau 18: Hiérarchie des espèces pour chacun des usages dans la zone de Ngomedzap

Autoconsommation

Bois d'oeuvre

Fertilité

Médicinale

Ombrage

Vente

Social

Citrus sinensis

Milicia excelsa

Theobroma cacao

Alstonia boonei

Terminalia superba

Theobroma cacao

Elaeis guineensis

(12 %)

(4 %)

(11 %)

(4 %)

(5 %)

(23 %)

(8 %)

Persea americana

Theobroma cacao

Erythrococca sp.

Persea americana

Theobroma cacao

Dacryodes edulis

Citrus sinensis

(12 %)

(3 %)

(4 %)

(3 %)

(4 %)

(4 %)

(7 %)

Dacryodes edulis

Indéterminé (Osse)

Ceiba pentandra

Morinda lucida

Elaeis guineensis

Mangifera indica

Theobroma cacao

(11 %)

(3 %)

(4 %)

(3 %)

(3 %)

(3 %)

(5 %)

Mangifera indica

Persea americana

Triplochyton scleroxylon

Pterocarpus soyauxii

Ficus exasperata

Persea americana

Persea americana

(10 %)

(2 %)

(3 %)

(3 %)

(3 %)

(3 %)

(2 %)

Elaeis guineensis

Sterculia rhinopetala

Persea americana

Dacryodes edulis

Triplochyton scleroxylon

Ricinodendron

Mangifera indica

(10 %)

(2 %)

(3 %)

(3 %)

(2 %)

heudelotii(2 %)

(2 %)

Ricinodendron

Pterocarpus soyauxii

Ficus mucoso

Pycnanthus angolensis

Pterocarpus soyauxii

Elaeis guineensis

Cola nitida

heudelotii(5 %)

(2 %)

(3 %)

(3 %)

(2 %)

(2 %)

(2 %)

Theobroma cacao

Triplochyton

Ficus exasperata

Entandrophragma

Pycnanthus angolensis

Citrus sinensis

Indéterminé

(5 %)

scleroxylon

(3 %)

cylindricum

(2 %)

(2 %)

(Azanga)

 

(2 %)

 

(3 %)

 
 

(2 %)

Citrus sp.

Dacryodes edulis

Milicia excelsa

Cordia platythyrsa

Persea americana

Milicia excelsa

Dacryodes edulis

(4 %)

(2 %)

(2 %)

(3 %)

(2 %)

(1 %)

(2 %)

Triplochyton

Alstonia boonei

Entandrophragma

Canarium schweinfurthii

Entandrophragma

Rauvolfia macrophylla

Alstonia boonei

scleroxylon

(2 %)

cylindricum

(3 %)

cylindricum

(1 %)

(2 %)

(2 %)

 

(2 %)

 

(2 %)

 
 

Tetrapleura tetraptera

Tieghemella africana

Dacryodes edulis

Albizia adianthifolia

Ceiba pentandra

Indéterminé (Azanga)

Milicia excelsa

(2 %) (2 %) (2 %) (3 %) (2 %) (1%) (1 %)

Tableau 19: Hiérarchie des espèces pour chacun des usages dans la zone de Zima

Autoconsommat
ion

Bois d'oeuvre

Fertilité

Médicinale

Ombrage

Vente

Social

Dacryodes edulis

Milicia excelsa

Ficus mucoso

Indéterminé (Osse)

Indéterminé (Alogo)

Theobroma cacao

Citrus sinensis

(14 %)

(13 %)

ficalho

(10 %)

(12 %)

(35 %)

(12 %)

 
 

(23 %)

 
 
 
 

Citrus sp.

Indéterminé

Indéterminé (Osse)

Alstonia boonei

Terminalia superba

Dacryodes edulis

Elaeis guineensis

(13 %)

(Osse)

(13 %)

(9 %)

(9 %)

(7 %)

(11 %)

 

(8 %)

 
 
 
 
 

Persea americana

Tieghemella

Erythrococca sp.

Persea americana

Spathodea

Persea americana

Dacryodes edulis

(12 %)

africana

(10 %)

(7 %)

campanulata

(6 %)

(8 %)

 

(6 %)

 
 

(6 %)

 
 

Citrus sinensis

Mansonia

Ceiba pentandra

Mangifera indica

Milicia excelsa

Citrus sp.

Persea americana

(11 %)

altissima

(10 %)

(7 %)

(6 %)

(6 %)

(6 %)

 

(5 %)

 
 
 
 
 

Elaeis guineensis

Ficus exasperata

Milicia excelsa

Spathodea

Citrus sp.

Mangifera indica

Theobroma cacao

(11 %)

(5 %)

(7 %)

campanulata

(4 %)

(4 %)

(5 %)

 
 
 

(6 %)

 
 
 

Mangifera indica

Antiaris africana

Dacryodes edulis

Entandrophragma

Alstonia boonei

Elaeis guineensis

Indéterminé

(10 %)

(4 %)

(7 %)

cylindricum

(4 %)

(4 %)

(Azanga)

 
 
 

(6 %)

 
 

(5 %)

Cola nitida

Pycnanthus

Persea americana

Rauvolfia vomitoria

Mangifera indica L.

Terminalia superba Engl.

Alstonia boonei

(4 %)

angolensis

(5 %)

(5 %)

(3 %)

& Diels

De Wild.

 

(3 %)

 
 
 

(4 %)

(5 %)

Theobroma cacao

Triplochyton

Terminalia superba

Morinda lucida

Dacryodes edulis

Milicia excelsa

Milicia excelsa

(4 %)

scleroxylon

(3 %)

(5 %)

(3 %)

(4 %)

(4 %)

 

(3 %)

 
 
 
 
 

Ricinodendron

Citrus sinensis

Ricinodendron

Triplochyton

Ceiba pentandra

Indéterminé (Osse)

Cola nitida

heudelotii

(3 %)

heudelotii

scleroxylon

(3 %)

(3 %)

(4 %)

(4 %)

 

(3 %)

(4 %)

 
 
 

Indéterminé

Pterocarpus

Pentaclethra

Canarium

Theobroma cacao

Citrus sinensis

Citrus sp.

(Azanga)

soyauxii

macrophylla

schweinfurthii

(3 %)

(3 %)

(4 %)

(3 %) (3 %) (3 %) (4 %)

IL ressort des tableaux 17, 18, et 19 que sur l'ensemble des espèces présentes dans la zone d'étude, les producteurs de Bokito apprécient consommé Dacryodes edulis (15 %), Persea americana (14 %), Elaeis guineensis (12 %). Ceux de Ngomedzap apprécient Citrus sinensis (12 %), Persea americana (12 %), et Dacryodes edulis (11 %), et les producteurs de Zima apprécient Dacryodes edulis (14 %), Citrus sp (13 %), et Persea americana (12 %). Les producteurs trouvent en ces arbres fruitiers une satisfaction alimentaire. Ces résultats concordent avec ceux trouvés par Ousmanou (2005). Pour lui, les producteurs ont une préférence élevée pour Dacryodes edulis (70 %), Persea americana (53,3) et Elaeis guineensis (35 %). Nous pouvons donc dire que les producteurs des trois zones ont une préférence élevée dans un premier temps pour Dacryodes edulis (13,3 %), de Persea americana (12,6 %), et Citrus sp (12,5 %) et de Elaeis guineensis (12 %). Ces valeurs sont proches de celles trouvées par Todem (2005) qui dit que les espèces pour lesquelles la valeur de l'autoconsommation est la plus élevée sont Dacryodes edulis et Persea americana. Ces arbres concourent à diversifier le régime alimentaire des producteurs (Bellefontaine & al., 2001) et sont sources naturelles de vitamines A et C, et de complexe vitaminique B (Thamman, 1990). La figure 14 illustre cette hiérarchisation par zone.

Pourcentage

13,5

13

 

13,3

 
 
 
 
 
 

12,6

12,5

12,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

12

12

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

11,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

11

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dacyodes Persea Citrus sp Elaeis

edulis americana guineensis

Arbres Fruitiers

Figure 14: Hiérarchisation des arbres dont les fruits sont les plus consommés par les
producteurs

Les producteurs préfèrent Milicia excelsa (11 %), Edouasseu (5 %), et Theobroma cacao (5 %) comme bois de chauffage, et bois d'oeuvre dans la zone de Bokito. Dans la zone de Ngomedzap, Milicia excelsa (4 %), Theobroma cacao (3 %), et Osse (3 %) sont appréciés par des producteurs. Ceux de Zima préfèrent Milicia excelsa (13 %), Osse (8 %), et Tieghemella

7

6

5

4

3

Pourcentage

2

1

0

africana (6 %) comme bois de chauffage et bois d'usage. Dans l'ensemble, les producteurs ont déclaré préférer comme bois de chauffage et bois d'oeuvre Milicia excelsa (9,33 %), Tieghemella africana (6 %), Osse (5,5 %). et Edouasseu (5 %). Le bois de cacaoyer est utilisé lorsqu'il est coupé ou lorsque le producteur procède à la taille. Ainsi les branches sont utilisées pour le bois de chauffage. La figure 15 présente cette distribution des préférences des arbres à usage de bois d'oeuvre et de chauffage dans la zone de Ngomedzap.

.

10

 

9,33

 
 
 
 

9
8

6

Milicia excelsa Tieghemella

africana

5,5 5

Osse Edouasseu

Arbres appréciés

Figure 15: Hiérarchisation des arbres appréciés pour le bois d'oeuvre ou de chauffage
par les producteurs de Ngomedzap

Les producteurs préfèrent Ceiba pentadra (15 %), Ficus mucoso (13 %), Theobroma cacao (9 %) et Albizia adianthifolia (7 %) comme plante susceptible de fertiliser le sol dans la zone de Bokito. Dans la zone de Ngomedzap, Theobroma cacao (11 %), Erythrococca sp (4 %), Ceiba pentadra (4 %) et Triplochyton scleroxylon (3 %) sont appréciés des producteurs. Quant aux producteurs de Zima, Ficus mucoso (23 %), Osse (13 %), Erythrococca sp (10 %), et Ceiba pentadra (10 %) sont appréciés comme plante fertilisante.*

Dans l'ensemble, les producteurs ont déclaré préférer Ficus mucoso (18 %), Osse (13 %), Erythrococca sp (10 %) et Ceiba pentadra (9,7 %), comme plantes fertilisantes de leurs cacaoyères. La figure 16 illustre cette hiérarchisation des plantes fertilisantes dans la zone d'étude.

Pourcentage

20

18

16

14

12

10

4

2

8

6

0

13

10 9,7

18

Ficus Osse Theobroma Ceiba

mucoso cacao pentadra

Plantes biofertilisantes

Figure 16: Répartition des plantes bio fertilisantes dans la zone d'étude en fonction des
préférences des producteurs

Les producteurs préfèrent Persea americana (8 %), Morinda lucida (7 %), Alstonia boonei (6 %), et Theobroma cacao (5 %) comme plantes médicinales. Dans la zone de Ngomedzap, Alstonia boonei (3 %), Morinda lucida (3 %), et Pterocarpus soyauxii (2,5 %) sont appréciés par les producteurs pour guérir les malades. Quand aux producteurs de Zima, Osse (10 %), Alstonia boonei (9 %), Persea americana (7 %) et Mangifera indica (7 %) sont appréciés comme plantes médicinales. Dans l'ensemble de la Zone d'étude, Osse (10 %), Mangifera indica (7 %), Alstonia boonei (6,33 %) et Persea americana sont appréciés comme plantes médicinales dans le centre Cameroun pour guérir les malades. Certaines de ces espèces entrent en conformité avec les résultats de Dupriez et al., (1993), et Mbolo (2002). Ils ont cité entre autres plantes médicinales, Persea americana, Mangifera indica, et Morinda lucida. La figure 17 illustre cette hiérarchisation des plantes médicinales dans la zone d'étude.

12

 

10

Pourcentage

10

4

2

8

6

0

7 6,3 6 6

Plantes médicinales

Figure 17: Répartition des plantes médicinales en fonction des préférences des producteurs

Les producteurs préfèrent Ceiba pentandra (7 %), Terminalia superba (6 %), Elaeis guineensis (5 %), et Persea americana (5 %) comme plantes procurant l'ombrage dans la cacaoyère. Dans la zone de Ngomedzap, Terminalia superba (5 %), Elaeis guineensis (4 %), et Ficus exasperata (3 %) sont appréciés comme arbres produisant de l'ombrage. Quant aux producteurs de Zima, Alogo (12 %), Terminalia superba (9 %), Spathodea campanulata (6 %), et Milicia excelsa (6 %) sont appréciées comme plantes procurant de l'ombrage dans la cacaoyère. Dans l'ensemble de la zone d'étude, Alogo (12 %), Ceiba pentandra (7 %), Terminalia superba (6,7 %), et Milicia excelsa (6 %) sont des arbres qui pour les producteurs leurs procurent de l'ombrage dans les cacaoyères. Ces résultats sont en conformité avec ceux présentés par Gendre (2008) qui distingue entre autres plantes procurant un ombrage faible, Canarium schweinfurthii, Pterocarpus soyauxii, Elaeis guineensis et pour un ombrage fort, il cite Persea americana, Dacryodes edulis, Alogo, Ceiba pentandra, Milicia excelsa et Ricinodendron heudelotii. La figure 18 illustre cette hiérarchisation des préférences des arbres procurant de l'ombrage dans la zone d'étude.

12

 

14 12 10 8 6 4 2 0

Pourcentage

 

Terminalia Miicia excelsa

7 6,7 6

Alogo Ceiba

pentadra superba

Arbres procurant de l'ombrage

Figure 18: Hiérarchie des arbres procurant de l'ombrage

Les producteurs préfèrent Theobroma cacao (56 %), Dacryodes edulis (6 %), Elaeis guineensis (4 %), Mangifera indica (4,5 %) et Persea americana (4 %) comme plantes produisant des fruits ayant une haute valeur commerciale. Dans la zone de Ngomedzap, Theobroma cacao (23 %), Dacryodes edulis (4 %), Mangifera indica (3 %), Persea americana (3 %), et Ricinodendron heudelotii (2 %) sont appréciés des producteurs comme arbres procurant des revenus à travers la vente. Quant aux producteurs de Zima, Theobroma cacao (35 %), Dacryodes edulis (7 %), Persea americana (6 %), Citrus sp (6 %) et Mangifera indica (4 %) sont des arbres dont la valeur marchande est hautement appréciée des producteurs. Dans l'ensemble, les plantes ayant une haute valeur commerciale sont les

suivantes : Theobroma cacao (38 %), Citrus sp (6 %), Dacryodes edulis (5,7 %), Persea americana (4,3 %) et Elaeis guineensis (4 %). Pour Todem (2005), après le revenu issu de la vente de cacao, Dacryodes edulis, Citrus sinensis, et Elaeis guineensis ont des valeurs marchandes très élevées. La figure 19 présente la distribution hiérarchique des plantes ayant une valeur commerciale préférentielle aux yeux des producteurs.

40

35

30

25

20

15

10

5

0

Pourcentage

38

Theobroma
cacao

6 5,7 4,3 4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Citrus sp

Dacryodes
edulis

 

Persea
americana

Elaeis
guineensis

Hierarchisation de la valeur commerciale des

arbres

Figure 19: Préférences des producteurs dans la valeur attribuée à la vente des récoltes des arbres

Les producteurs préfèrent Elaeis guineensis (14 %), Dacryodes edulis (12 %), Citrus sinensis (12 %), Cola nitida (9 %) et Persea americana (7 %) comme plante susceptible de procurer une satisfaction aux convives des producteurs. Dans la zone de Ngomedzap, Elaeis guineensis (8 %), Citrus sinensis (7 %), Theobroma cacao (5 %), Persea americana (2 %), et Mangifera indica (2 %) produisent une satisfaction sociale (dons, mariage, funérailles, deuils, rites,...) chez les producteurs. Quant aux producteurs de Zima, Citrus sinensis (12 %), Elaeis guineensis (11 %), Dacryodes edulis (8 %), Persea americana (6 %) et Theobroma cacao (5 %) sont des arbres dont les fruits sont appréciés des producteurs pour le bien social qu'ils procurent. Dans l'ensemble, Elaeis guineensis (11 %), Citrus sinensis (10,33 %), Dacryodes edulis (10 %), et Cola nitida (9 %) ont des valeurs sociales très élevées pour les producteurs de la région du Centre. La figure 20 présente la distribution hiérarchique des plantes ayant une valeur sociale préférentielle aux yeux des producteurs.

Pourcentage

12

 
 

11

10,3 10

10

 
 
 
 
 
 
 

9

 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Plantes ayant une valeur sociale élevé

Figure 20: Hiérarchisation des plantes suivant les besoins sociaux

En somme, les producteurs accordent une forte importance à la vente (36 %),
L'autoconsommation (20,7 %), le bois d'oeuvre et d'usage (12,7 %), l'ombrage (11 %), la
médecine (11 %), la fertilisation (4,7 %), et le social (5,33 %). Il a été montré que suivant les

objectifs, les producteurs ont accordé plus de point à la vente du cacao marchand (38 %). Cecimontre que loin de diversifier les agroforêts à base de cacao, il serait important de mettre un

accent sur la production cacaoyère et ensuite de la diversifier avec des espèces fruitières et forestières de haute consommation, de haute fertilité, à ombrage régulier, de bois de chauffage et de bois d'oeuvre, de valeur médicinale et pouvant satisfaire durablement les producteurs dans la vente des produits issus des arbres lors des fluctuations des prix du cacao marchand.

4.4. STRATEGIE DES PRODUCTEURS SUITE AUX VARIATIONS DE PRIX DE

CACAO.

Suite aux fluctuations de prix de vente de cacao marchand, les producteurs sont contraints de développer des stratégies de diversification pour pallier au manque des ressources dont ils ont besoin pour vivre. Ces stratégies sont adoptées en période de prix faible et en période de prix haut de vente du cacao marchand.

4.4.1. Présentation en fonction des scénaris dans la zone de Bokito Scénario 1: Prix bas (250 Fcfa/ Kg de cacao marchand)

35

30

25

20

15

10

5

0

Pourcentage

Usages

Cacao Forestier Fruitier

Figure 21: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao marchand à Bokito lorsque le prix de cacao est bas

Il ressort de la figure 21 qu'en situation de vente de cacao marchand à un prix relativement faible (250 Fcfa), les producteurs de Bokito accordent un score de 27, et 11 % à la vente respective du cacao et des produits issus des arbres fruitiers. De ce revenu, ils ne peuvent s'épanouir pleinement dans leur besoin quotidien (Vêtement, santé, scolarité, loisir et aliment). Pour cette raison, la présence de fruitiers dans les cacaoyères témoigne de 19 % le score qui lui, est réservé. Ce comportement est contraire en situation de prix haut (figure 22). Scénario 2: Prix haut (1000 Fcfa/ Kg)

Figure 22: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand à Bokito lorsque le prix de cacao est haut

Il ressort de la figure 22, qu'en situation de hausse de prix de cacao marchand (1000 Fcfa), les producteurs remodèlent leurs plans de gestion des AFC en accordant un score de 33 % (soit une augmentation de 2 %) à la vente du cacao et en réduisant de 3 % le score accordé à la consommation des fruitiers (17 %). Le score unitaire (1 %), accordée à la consommation du cacao reflète le désir des producteurs de transformer et de consommer le cacao.

Au vu des résultats de cette étude, la stratégie des producteurs suite à la variation de prix de cacao marchand est d'accroître la densité des fruitiers comestibles tout en veillant à une association rigoureuse des arbres dans les AFC.

4.4.2. Présentation en fonction des scénaris dans la zone de Ngomedzap

Scénario 1: Prix bas (250 Fcfa/ Kg)

35

30

25

20

15

10

5

0

Pourcentage

Cacao Forestier Fruitier

Usages

Figure 23: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand à Ngomedzap lorsque le prix de cacao est bas

Il ressort de la figure 23 qu'en situation de vente de cacao marchand à un prix relativement faible (250 Fcfa), les producteurs de Ngomedzap accordent un score de 16, 11 et 10 % respectivement à la vente de cacao, des produits dérivés des arbres fruitiers, et des arbres forestiers. Pour des besoins de complément nutritionnel, un score de 17 % est accordé à la consommation des produits issus des fruitiers. A cause du manque de pistes et de routes, les producteurs ont souvent du mal à soigner les malades dans les centres hospitaliers éloignés. Ce manque conduit les producteurs à accorder un score de 12 % aux plantes médicinales. Le

bois d'oeuvre ou de chauffage, est également utile pour les producteurs de cette zone. Raison pour leurs accordés des scores respectifs de 11 et 9 %. La figure 24 présente un comportement différent dans la stratégie de gestion lorsque le prix de vente de cacao marchand augmente.

Scénario 2 : Prix haut (1000 Fcfa/ Kg)

35

30

25

20

15

10

5

0

Pourcentage

Usages

Cacao Forestier Fruitier

Figure 24: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand à Ngomedzap lorsque le prix de cacao est haut

La figure 24 montre qu'en situation de hausse de prix (1000 Fcfa) de vente du cacao, un score de 24, et 10 % est accordé à la vente du cacao et des produits dérivés des arbres forestiers. Un score de 11, 12 et 14 % est accordé respectivement aux plantes médicinales, au bois d'oeuvre et de chauffage, et à la consommation des produits dérivants des fruitiers. La valeur attribuée à la vente de cacao augmente en situation de prix élevé pendant que la valeur attribuée à la consommation des produits issus des fruitiers diminue. En situation inverse, les producteurs accordent une importance relativement plus grande à la consommation des fruitiers et une moins grande à la vente du cacao.

4.4.3. Présentation en fonction des scénaris dans la zone de Zima Scénario 1 : Prix bas (250 Fcfa/ Kg)

35

30

Pourcentage

25

20

15

10

5

0

Usages

Cacao Forestier Fruitier

Figure 25: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand à Zima lorsque le prix de cacao est bas

Il ressort de la figure 25 qu'en situation de vente de cacao marchand à un prix relativement faible (250 Fcfa), les producteurs de la zone forestière anthropisée (Zima) accordent un score de 9, 10 et 13 % respectivement à la vente de cacao, de produits dérivés des arbres forestiers et des produits dérivés des arbres fruitiers. Pour compléter et mieux enrichir leurs alimentations, un score de 22 % est accordé à la consommation des produits dérivants des arbres fruitiers. Le bois de chauffage est utilisé dans la cuisson des aliments et cela nécessite une attribution de 13 % de score à cet usage. Ce comportement de gestion des AFC n'est pas souvent le même en situation de prix de cacao haut tel que le présente la figure 26.

Scénario 2 : Prix haut (1000 Fcfa/Kg)

35

30

25

20

15

10

5

0

Pourcentage

Usages

Cacao Forestier Fruitier

Figure 26: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand à Zima lorsque le prix est haut

La figure 26 montre qu'en situation de hausse de prix (1000 Fcfa) de vente de cacao, un score de 10, 12, et 15 % est accordé respectivement à la vente des produits forestiers, des fruits et du cacao marchand. Quant à la consommation des produits issus des arbres fruitiers, un score de 17 % lui est accordé et 13 % aux produits forestiers comme bois de chauffage et bois d'oeuvre.

4.4.4. Présentation en fonction des scénaris dans la zone d'étude

Scénario 1 : Prix bas (250 Fcfa/ Kg)

35

30

25

20

15

10

5

0

Pourcentage

Usages

Cacao Forestier Fruitier

Figure 27: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand dans la zone d'étude

Il ressort de la figure 27 qu'en situation de vente de cacao marchand à un prix relativement faible (250 Fcfa), les producteurs dans l'ensemble accordent un score de 18, 12 et 7 % respectivement à la vente de cacao, des produits dérivés des arbres fruitiers, et des arbres forestiers. Pour des besoins de complément nutritionnel, un score de 19 % est accordé à la consommation des produits issus des fruitiers. Pour ces derniers, les arbres fruitiers ont plus de valeurs que les cacaoyers. Dans certains cas, des planteurs trouvent mieux de supprimer certaines tiges de cacaoyers de leur AFC. La figure 28 présente un comportement différent dans la stratégie de gestion lorsque le prix de vente de cacao marchand augmente.

Scénario 2 : Prix haut (1000 Fcfa/ Kg)

35

30

25

20

15

10

5

0

Pourcentage

Usages

Cacao Forestier Fruitier

Figure 28: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao marchand dans la zone d'étude

Il ressort de la figure 28 qu'en situation de vente de cacao marchand à un prix haut (1000 Fcfa), les producteurs dans l'ensemble accordent un score de 24, et 10 % respectivement à la vente de cacao, des produits dérivés des arbres fruitiers, et des arbres forestiers. Pour des besoins de complément nutritionnel, un score de 16 % est accordé à la consommation des produits issus des fruitiers. Dans ce cas, la valeur accordée à la vente du cacao est relativement supérieure de 8 % de la valeur des fruitiers. Les cacaoyers sont de nouveaux entretenus.

La diminution des prix de vente du cacao marchand et des revenus des producteurs a entraîné
des stratégies de diversification des AFC par l'introduction des espèces fruitières pour pallier

au manque à gagner. Mais lors de la remontée des prix de vente de cacao, l'attrait représenté par la vente de ce produit conduit à favoriser à nouveau la culture du cacaoyer (Traitement et récolte) et en laissant sur place les arbres fruitiers qui servent d'aliment.

4.5. VERIFICATION DES HYPOTHESES

Notre première hypothèse est formulée comme suit : <<Les espèces associées aux cacaoyers sont quantitativement et qualitativement signifiantes dans le Centre Cameroun ». Les résultats de l'inventaire révèlent 4647 arbres fruitiers et 2335 arbres forestiers. Soit un total de 6982 arbres répartis dans cinquante cacaoyères. Nous pouvons de ce fait accepter cette hypothèse.

Ensuite, la deuxième hypothèse à tester est la suivante : << L'importance et le rôle accordé à une espèce par un producteur varient lorsque l'on passe d'une zone à une autre ». Les résultats de l'étude montrent que les producteurs des trois zones (Bokito, Ngomedzap et Zima) accordent une importance forte à l'usage vente (36 %), suivi de l'autoconsommation (21 %). Cette hypothèse est refusée.

Enfin, la troisième hypothèse à vérifier est intitulée comme suit : << La contribution du cacao au revenu des ménages entraîne des stratégies de diversifications des cacaoyères suite aux variations de prix ». Dans le premier cas, les producteurs du Centre Cameroun accordent un score de 19 % à la consommation des fruits contre 18 % à la vente du cacao. En situation de hausse de prix de vente du cacao, 24 % sont accordés à la vente du cacao contre 16 % à la consommation des fruits. Ces résultats montrent que suivant la variation de prix à la baisse ou à la hausse, les producteurs adoptent des comportements différents dans le mode de gestion des AFC. Cette hypothèse est acceptée.

CHAPITRE 5 : CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET LIMITES DE L'ETUDE.

5.1. CONCLUSION

L'étude avait pour objectif principal d'évaluer l'importance des espèces associées dans les agroforêts à base de cacao, ainsi que de l'impact des variations de prix de cacao sur les stratégies de conduites de ces agroforêts dans la Région du Centre Cameroun. La finalité était de prime abord d'identifier les différentes espèces ligneuses autres que le cacaoyer présentes dans les cacaoyères, ensuite de déterminer l'importance relative qu'accordent les producteurs aux différents usages et espèces présentes dans les cacaoyères et enfin d'évaluer l'impact de la fluctuation du prix du cacao marchand sur les stratégies de conduites des agroforêts à base de cacao par les producteurs.

L'analyse des caractéristiques des producteurs révèle que sur 50 cacaoyères appartenant à 35 producteurs, 97 % sont mariés et 54 % ont moins de 50 ans. Ces producteurs sont répartis au sein de quatre ethnies (Betti, Ewondo, Eton, et Yambassa) dominé par 37 % de Yambassa. Dans la zone, 91 % peuvent lire, écrire et même constituer des interlocuteurs privilégiés de la recherche.

L'analyse des résultats d'inventaire dévoile que 6982 arbres associés au cacaoyer ont été inventoriés soit 4647 arbres fruitiers et 2335 arbres forestiers. Ces arbres sont répartis au sein de 70 % des AFC héritées contre 30 % qui sont acquises. Ainsi de façon zonale Bokito enregistre 4519 arbres, 78 espèces, et 33 familles. Quant à Ngomedzap, il enregistre 1172 individus, 110 espèces et 35 familles. Enfin Zima enregistre 1291 individus, 82 espèces et 30 familles botaniques.

La grande diversité floristique des agroforêts a été mise en évidence et montre que 39 espèces sont communes à Bokito et Ngomedzap, 34 espèces communes à Ngomedzap et Zima et 21 espèces communes à Bokito et Zima. L'indice de Sorensen présente des valeurs de 0,29 dans la Zone de Bokito et Ngomedzap, 0,26 dans la zone de Ngomedzap et Zima et enfin une valeur de 0,20 dans la zone de Bokito et Zima. Ceci traduit 29 % de chance de retrouver une même espèce dans les agroforêts de Bokito et Ngomedzap, 26 % de chance de retrouver la même espèce dans la zone de Zima et Ngomedzap, et 20 % de chance de retrouver la même espèce dans la zone de Bokito et Zima. Ces résultats montrent l'existence des gradients écologiques et démographiques propre à chaque zone.

Aux questions d'importances sur les usages et les espèces dans les AFC, les producteurs dans l'ensemble ont présenté une importance forte à la vente (36 %), l'autoconsommation (20,7 %), le bois d'oeuvre et d'usage (12,7 %), l'ombrage (11 %), la médecine (11 %), la fertilisation (4,7 %), et le social (5,33 %). Des 270 espèces associées (225 fruitiers et 45 forestières) à répartir entre 7 usages, les producteurs dans l'ensemble ont manifesté une préférence pour Dacryodes edulis (13,3 %), Persea americana (12,6 %), Citrus sp (12,5 %) et Elaeis guineensis (12 %).

Suite à la fluctuation de prix de vente du cacao marchand, les résultats montrent que les producteurs accordent plus d'importance aux fruitiers lorsque le prix du cacao est bas et en situation inverse, ils accordent plus de valeur à la vente du cacao.

Aux fins de contribuer à l'exploitation durable et à l'augmentation des revenus des producteurs malgré la fluctuation de prix d'achat de cacao marchand, et même de lutter efficacement pour la création des richesses en zone rurale, quelques recommandations ont été formulées.

5.2. RECOMMANDATIONS

La population sans cesse croissante, la fluctuation de prix d'achat de cacao marchand aux producteurs, le gain de valeur commerciale de certains PFNL, la pression sur les agroforêts à base de cacao rendent urgent le developpement des techniques intensives de productions des arbres à haute valeur socio-économique. Pour la valorisation de ces ressources dans les agroforêts à base de cacao l'étude recommande :

Les producteurs devraient :

- domestiquer et densifier les agroforêts à base de cacao en espèces productrices de bien consommables à haute valeur nutritive, à haute valeur commerciale, à haute valeur fertilitaire, à haute valeurs médicinales et produisant un ombrage utile et de manière à augmenter leurs revenus.

- s'organiser en groupe pour produire les jus de fruits naturels, du beurre, de l'huile, et de la pâte de cacao.

Les organismes de recherche et de développement (IRAD et CIRAD) devraient :

- développer un programme de spécialisation des zones agro-écologique du Centre Cameroun qui tiennent compte des spécificités de production fruitières de chaque localité pour éviter les inadaptations environnementales, et socio économique de certaines plantes.

- vulgariser auprès des producteurs, les espèces fruitières et forestières à haute valeur nutritive, à haute valeur commerciale, à haute valeur médicinale, à haute valeur fertilitaire et à ombrage utile ;

- vulgariser les techniques d'exploitation du bois dans ces zones agroécologiques pour une meilleure appropriation ;

- conduire d'autres études similaires qui viseront à schématiser les agroforêts à base de cacao à valeurs optimales pour le bien être des producteurs

- organiser des séances de formation sur les méthodes de conservation des fruits, production et conservation des jus de fruits naturels, de fabrication et de conservation du beurre, de l'huile, et de la pâte de cacao dans les zones rurales.

L'Etat Camerounais devrait :

- étendre le réseau routier, les pistes de collectes et des points de vente afin de favoriser les mouvements des biens et des personnes. Ce faisant, il contribuera à la création des richesseset des emplois, et à l'amélioration de leur bien-être.

5.3. LIMITES DE L'ETUDE

1. En raison des travaux de recherches permanentes dans les zones d'étude, les producteurs des différents sites trouvaient le questionnaire un peu fatigant et contraignant. Cette situation entraînait des biais dans les réponses et parfois l'absence de réponses.

2. La méthode de distribution des cailloux en elle-même trouve des limites. Lorsque les espèces sont nombreuses dans une parcelle, le producteur a du mal à distribuer les palmistes. En ce sens qu'après avoir distribué les 100 palmistes, il ne sait plus comment gérer les cases vides, lorsqu'elles existent.

3. Les producteurs ne connaissent pas toutes les utilités des espèces présentes dans leurs parcelles et ceci entraîne des biais dans MDC.

4. Les résultats de l'étude sont le fruit d'un travail opéré sur un panel de producteurs définis. Les orientations proposées ne sont en aucun cas généralisables à l'échelle de la région du centre.

5. L'étude est menée en faisant varier uniquement le prix du cacao et en supposant stable la valeur marchande des espèces associées.

6. Les données ont été recueillies sur déclaration, avec un seul passage, et l'information est exclusivement qualitative même si des données quantitatives ont aussi été collectées et analysées en tant qu'ordre de grandeur,

7. Les stratégies utilisées dans cette étude jouent sur le long terme.

Cependant, ces limites n'ont pas hypothéqué les résultats qui ont été présentés.

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ANNEXES

Annexe 1: Présentation de l'IRAD

STATUT

L'institut de recherche Agricole pour le développement (IRAD) est un Etablissement Public à caractère Administratif (EPA) créé en 1996 par le décret n° 96/050 du 12 mars 1996 modifié par le décret n° 2002/230 du 6 Septembre 2002.

MISSIONS

- Mettre en oeuvre une programmation Scientifique autour des axes prioritaires

pour le développement du pays, à partir des besoins réels des utilisateurs ;

- Assurer la gestion durable des ressources de base et la conservation de

l'environnement ;

- Favoriser la valorisation et mettre à la disposition des utilisateurs de la
recherche des données, des résultats et produits répondant à leurs besoins ;

- Générer toutes les informations ayant un impact sur le développent agricole.

-

RESSOURCES HUMAINES

L'IRAD compte actuellement 1030 agents dont 275 chercheurs, 147 techniciens, le reste du personnel est constitué de cadres administratifs et agents d'appui.

INFRASTRUCTURES

Pour exécuter ses missions, l'IRAD dispose de : 5 centres régionaux de recherches ;

4 centres spécialisés de recherches à vocation régionale et internationale ;

12 stations polyvalentes de recherches (SPRA) ; 4 stations spécialisées de recherches (SSRA) ; 33 antennes de recherches ;

10 laboratoires de référence.

LES COORDINATIONS SCIENTIFIQUES

Cultures annuelles

Céréales, légumineuses et cultures maraîchères, tubercules, racines et plantains, cultures annuelles industrielles ;

Cultures pérennes

Fruits, plantes stimulantes, plantes oléagineuses, plantes à latex ;

Productions animales et halieutiques

Bovins, monogastriques, petits ruminants, santé animale, pêche et aquaculture ; Forêt et environnement

Foret et bois, biodiversité, sol, eaux et atmosphère ;

Systèmes de production sociologie et économie

Socio-économie, Technologie alimentaire, agroforesterie.

RELATIONS DE COOPERATION

L'IRAD entretien des relations :

- Au niveau national avec les départements ministériels, les instituts

universitaires et les sociétés de développement public et privé ;

- Au niveau international avec le CIRAD, l'IRD, la Banque Mondiale, l'IPGRI, l'IITA, l'ICRAF, le SCAC, la CEE, la BAD.

Annexe 2 : Fiche d'inventaire des espèces associées aux cacaoyères

ESSENCES

Circonference (m)

Hauteur (m)

Rayon (m)

Noms
vernaculaires

Noms
Pilotes

Noms
Scientifiques

Familles

1

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 

9

 
 
 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 
 
 

11

 
 
 
 
 
 
 

12

 
 
 
 
 
 
 

13

 
 
 
 
 
 
 

14

 
 
 
 
 
 
 

15

 
 
 
 
 
 
 

17

 
 
 
 
 
 
 

18

 
 
 
 
 
 
 

19

 
 
 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 
 
 

21

 
 
 
 
 
 
 

22

 
 
 
 
 
 
 

Source : Messie 2007

Annexe 3 : Fiche d'enquête des producteurs

UNIVERSITE DE DSCHANG
QUESTIONNAIRE

ANALYSE QUALITATIVE DES SYSTEMES DE CACAOCULTURE DU CENTRE
CAMEROUN

Ce questionnaire est élaboré dans le cadre du stage d'Insertion Professionnelle des étudiants de la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles (F.A.S.A.) de l'Université de Dschang. Les informations recueillies ne seront utilisées qu'à des fins académiques ou de recherche. Votre coopération sera grandement appréciée.

Identification de l'enquêté.

1. Date .

2. Zone

3. Site

4. Nom et prénom de l'enquêté

5. Age (ans) .

6. Sexe : 1 = Masculin 2 = Féminin

Caractéristiques socio-économiques des planteurs

7. De quel village êtes vous originaire

8 De quelle ethnie appartenez-vous .

9. Situation matrimoniale :

1 = Marié(e) 2 = Divorcé(e) 3 = Célibataire 4 = Veuf (ve)

10. Combien d'enfants avez-vous .

11. Combien de filles avez-vous ..

12. Combien de garçons avez-vous .

13. Niveau d'instruction :

1 = Sans niveau 2 = Primaire 3 = Secondaire 4 = Universitaire

14. Niveau d'alphabétisation :

1= Illettré 2= Sais lire

15. Activité principale :

1 = Agriculture 2 = Elevage 3 = Commerce 4 = Salarié(e) 5 = Elève 6 = Autre (à préciser)

16. Activité secondaire :

1 = Agriculture 2 = Elevage

3 = Tronçonneur 4 = Autre (à préciser)

Identification des cacaoyères

17. Combien de cacaoyères avez-vous ?

18. Tableau d'identification des parcelles

N° Parcelle

Age de la

cacaoyère (année)

Superficie (m2)

Mode d'acquisition

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mode d'acquisition : H =héritage ; C= création ; M=métayage

19. Détermination des revenus des cacaoyères.

Parcelles

Age de la
cacaoyère
(année

Superficie
(m2)

Production
moyenne (kg)

Prix moyen
de vente du
cacao

Revenu
moyen par
cacaoyère

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

20. Fiche de comptage des espèces associées au cacaoyer

Noms
vernaculaires

Noms pilotes

Noms Scientifiqu es

Espèces Introduite s

Espèces conservée s

Objectifs

1.

 
 
 
 
 
 

2.

 
 
 
 
 
 

3.

 
 
 
 
 
 

4.

 
 
 
 
 
 

5.

 
 
 
 
 
 

6.

 
 
 
 
 
 

7.

 
 
 
 
 
 

8.

 
 
 
 
 
 

9.

 
 
 
 
 
 

10.

 
 
 
 
 
 

11.

 
 
 
 
 
 

12.

 
 
 
 
 
 

13.

 
 
 
 
 
 

14.

 
 
 
 
 
 

15.

 
 
 
 
 
 

16.

 
 
 
 
 
 

17.

 
 
 
 
 
 

18.

 
 
 
 
 
 

19.

 
 
 
 
 
 

20.

 
 
 
 
 
 

21.

 
 
 
 
 
 

22.

 
 
 
 
 
 

23.

 
 
 
 
 
 

24.

 
 
 
 
 
 

25.

 
 
 
 
 
 
 

21. Méthode de Distribution des cailloux (exercices sur l'importance relative)

1-Parmis les espèces présentes (cacaoyer et espèces associées) dans votre parcelle, lesquelles sont les plus importantes.

Usages

Espèces

Autoconso
mmation

Bois d'oeuvre
et d'usage

Fertilite

Medicinale

Ombrage

Vente

Social
(mariage,
deuil
funerailles.)

TOTAL

TOTAL

Vente

social
(mariage,
deuil
funeraille

TOTAL

TOTAL

Ombrage

Bois
d'oeuvre

et
(1911COCIP

Fertilite

Medicina
le

Usages

Autocons
ommatio
n

Espèces

2-En supposant une variation de prix du Kg de cacao à la baisse. Quelle serait l'importance attribuée à chaque espèce.

NB. Le prix est celui vécu par le planteur.

3- En supposant une fluctuation de prix du Kg de cacao à la hausse .Quel serait l'importance attribuée à chaque espèce.

NB. Le prix est celui vécu par le planteur.

Espèces

Usages

Autocon
sommati
on

Bois
d'oeuvre et
d'usage

Fertilite

Medicin
ale

Ombrag
e

Vente

almain (mariag e, deuil funeraill

TOTAL

TOTAL

Merci pour votre entière disposition !

Annexe 4 : Fréquence et Densité obtenues pour les espèces inventoriées dans les zones
d'étude

Fréquences et Densité obtenues pour les espèces inventoriées à Bokito

Noms Scientifiques

Types d'arbres

Fréquence

Densité/ ha

Afzelia pachyloba

Forestière

12

4

Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight

Forestière

48

6

Alchornea cordifolia (Schumach.&Thonn.)

Forestière

6

1

Annona muricata

Fruitière

9

15

Anthocleista vogelii Planch.

Forestière

3

1

Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst.

Forestière

3

2

Bombax buenopozense P. Beauv.

Forestière

9

4

Bridelia micrantha (Hochst.) Baill.

Forestière

57

5

Canarium schweinfurthii Engl.

Fruitière

39

5

Carapa procera Dc.

Forestière

24

7

Carpolobia alba G.Don

Forestière

3

1

Ceiba pentandra (L.)

Forestière

132

28

Citrus articulata (Spreng.) Swingle &Kellerm.

Fruitière

9

22

Citrus sinensis (L.) Osbeck

Fruitière

1209

74

Citrus sp.

Fruitière

3

2

Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels

Forestière

6

2

Coelocaryon preussii Warb.

Forestière

6

6

Cola acuminata (P. Beauv.) Schum.

Fruitière

9

2

Cola ballayi Cornu ex Hack.

Forestière

21

5

Cola ficifolia Mast.

Forestière

15

6

Cola lateritia k. Schum.

Fruitière

36

5

Cola nitida (Vent.) Schott & Endl.

Fruitière

129

10

Cordia aurantiaca Baker

Forestière

6

2

Cordia platythyrsa Baker

Forestière

9

4

Cylicodiscus gabunensis Harms

Forestière

3

3

Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam

Fruitière

537

32

Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh.

Forestière

18

3

Discoglypremma caloneura (Pax) Prain.

Forestière

6

6

Dracena arborea (Wild.) Link

Forestière

6

2

Elaeis guineensis Jacq.

Fruitière

960

72

Elaeophorbia drupifera Stapf.

Forestière

6

5

Entandrophragma candollei Harms

Forestière

3

1

Erythrophleum ivorense A. Chev.

Forestière

27

7

Ficus exasperata Valh.

Forestière

9

2

Ficus mucoso Ficalho

Forestière

42

15

Ficus sp.

Forestière

3

1

Gambeya lacourtiana

Forestière

6

6

Garcinia afzellii

Forestière

3

2

Garcinia cola Heckel

Fruitière

12

5

Glyphrea brevis (Spreng.) Monach.

Forestière

3

12

Harungana madagascariensis Lam. ex poir

Forestière

6

2

Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg.

Forestière

9

4

Inconnu

Forestière

12

4

Indéterminé

Forestière

6

1

Indéterminé

Forestière

18

2

Indéterminé

Forestière

3

3

Indéterminé

Forestière

3

16

Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill.

Forestière

9

2

Kigelia africana (Lam.)

Forestière

15

4

Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl.

Forestière

9

2

Mangifera indica L.

Fruitière

144

23

Markhamia lutea (Benth.) k. Schum.

Forestière

9

3

Milicia excelsa (Welw.) Berg.

Forestière

127

9

Milletia sp.

Forestière

9

32

Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr.

Forestière

3

8

Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau

Forestière

111

16

Persea americana Mil.

Fruitière

249

13

Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg.

Forestière

18

13

Picralima nitida

Fruitière

3

1

Porterandia cladantha

Forestière

15

2

Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl.

Forestière

30

5

Psydium guajava L.

Fruitière

6

5

Pteleopsis hylodendron Mildb.

Forestière

21

12

Pterocarpus soyauxii Taub.

Forestière

3

1

Pycnanthus angolensis (Welw.) warb

Forestière

12

3

Rauvolfia macrophylla Stapf.

Forestière

3

3

Rauvolfia vomitoria Afzel.

Forestière

21

2

Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel

Fruitière

24

3

Spathodea campanulata P. Beauv.

Forestière

9

32

Spondias cytherea Sonn.

Fruitière

15

3

Sterculia rhinopetala K. Schum.

Forestière

3

1

Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub.

Forestière

6

3

Trilepisium madagascariensis

Forestière

6

10

Triplochyton scleroxylon K. Schum.

Forestière

36

6

Uapaca guineensis Müll. Arg.

Forestière

15

5

Vitex grandifolia Gürke

Forestière

18

3

Voacanga africana Stapf

Forestière

63

7

Fréquences obtenues pour les familles inventoriées à Bokito

Famille

Fréquence

Moyenne

Pourcentage (%)

Agavaceae

6

6

0,008

Anacardiaceae

189

63

0,282

Annonaceae

6

6

0,008

Apocynaceae

96

24

0,143

Arecaceae

960

960

1,434

Bignoniaceae

120

60

0,179

Bombacaceae

141

71

0,210

Boraginaceae

15

8

0,022

Borraginaceae

576

288

0,860

Burseraceae

39

20

0,058

Caesalpiniaceae

21

7

0,031

Clusiaceae

21

21

0,031

Combretaceae

129

22

0,192

Euphorbiaceae

9

9

0,013

Fabaceae

12

12

0,017

Inconnu

12

12

0,017

Indéterminé

63

13

0,094

Irvingiaceae

18

27

0,026

Lauraceae

27

14

0,040

Loganiaceae

249

249

0,372

Meliaceae

3

3

0,004

Mimosaceae

42

14

0,062

Moraceae

57

19

0,085

Myristicaceae

187

37

0,279

Myrtaceae

18

9

0,026

Papillonaceae

6

6

0,008

Polygalaceae

3

3

0,004

Pteropodidae

15

15

0,022

Rubiaceae

18

9

0,026

Rutaceae

1221

407

1,824

Sapotaceae

6

6

0,008

Sterculiaceae

62606

10434

93,564

Tiliaceae

3

3

0,004

Verbenaceae

18

18

0,026

Fréquences et Densité obtenues pour les espèces inventoriées à Ngomedzap

Noms Scientifiques

Types d'arbres

Fréquence

Densité/ha

Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight

Forestière

41

6

Albizia glaberrima (Schum. & Thonn.) Benth.

Forestière

1

1

Alstonia boonei De Wild.

Forestière

20

3

Antrocaryon klaineanum Pierre

Forestière

12

2

Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst.

Forestière

1

1

Berlinia confusa Hoyle

Forestière

1

3

Bombax buenopozense P. Beauv.

Forestière

1

1

Bridelia micrantha (Hochst.) Baill.

Forestière

4

2

Canarium schweinfurthii Engl.

Forestière

11

3

Carapa procera Dc.

Forestière

2

2

Carpolobia alba G.Don

Forestière

1

1

Ceiba pentandra (L.)

Forestière

3

2

Citrus sinensis (L.) Osbeck

Fruitière

6

2

Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels

Forestière

6

2

Cola acuminata (P. Beauv.) Schum.

Fruitière

5

2

Cola ficifolia Mast.

Forestière

1

1

Cola lateritia k. Schum.

Fruitière

9

2

Cola lepidota

Fruitière

1

1

Cordia platythyrsa Baker

Forestière

14

2

Coula edulis Baill.

Forestière

10

3

Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam

Fruitière

215

16

Dacryodes macrophylla (Oliv.) Lam.

Forestière

8

3

Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh.

Forestière

7

1

Discoglypremma caloneura (Pax) Prain.

Forestière

20

3

Distemonanthus benthamianus Baill.

Forestière

6

4

Duboscia macrocarpa Bocq.

Forestière

3

1

Elaeis guineensis Jacq.

Fruitière

26

9

Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague

Forestière

8

1

Eribroma oblonga (Mast.) Pierre

Forestière

1

1

Erythrophleum ivorense A. Chev.

Forestière

3

5

Erythroxylon mannii Oliv.

Forestière

3

2

Fagara heitzii Aubrev. & Pellegr.

Forestière

6

2

Ficus exasperata Valh.

Forestière

34

6

Ficus mucoso Ficalho

Forestière

58

8

Ficus sur Forssk

Forestière

10

3

Gambeya lacourtiana

Forestière

1

1

Garcinia cola Heckel

Fruitière

7

3

Glyphrea brevis (Spreng.) Monach.

Forestière

3

3

Guibourtia tessmannii

Forestière

2

1

Harungana madagascariensis Lam. ex poir

Forestière

1

1

Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg.

Forestière

2

2

Hylodendron gabunense Taub.

Forestière

1

1

Hypodaphnis zenkeri

Forestière

3

3

Inconnu

Forestière

7

2

Indéterminé

Forestière

1

1

Indéterminé

Forestière

1

1

Indéterminé

Forestière

1

2

Indéterminé

Forestière

1

1

Indéterminé

Forestière

1

1

Indéterminé

Forestière

1

1

Indéterminé

Forestière

2

3

Indéterminé

Forestière

3

2

Indéterminé

Forestière

3

5

Indéterminé

Forestière

3

1

Indéterminé

Forestière

3

1

Indéterminé

Forestière

3

5

Indéterminé

Forestière

4

1

Indéterminé

Forestière

5

2

Indéterminé

Forestière

5

3

Indéterminé

Forestière

5

3

Indéterminé

Forestière

6

2

Indéterminé

Forestière

6

2

Indéterminé

Forestière

13

10

Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill.

Fruitière

3

2

Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl.

Forestière

3

2

Lannea welwitschii (Hiern) Engl.

Forestière

3

4

Lovoa trichilioides Harms.

Forestière

3

2

Macaranga hurifolia Beille

Forestière

14

3

Macaranga sp.

Forestière

1

1

Mangifera indica L.

Fruitière

23

4

Markhamia lutea (Benth.) k. Schum.

Forestière

6

2

Massularia acuminata

Forestière

6

3

Milicia excelsa (Welw.) Berg.

Forestière

34

8

Milletia sp.

Forestière

2

2

Morinda lucida Benth.

Forestière

6

2

Musanga cecropioides R. Br.

Forestière

1

1

Myrianthus arboreus P. Beauv.

Forestière

4

5

Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr.

Forestière

1

4

Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau

Forestière

8

2

Ongokea gore (Hua) Pierre

Forestière

2

4

Persea americana Mil.

Fruitière

140

14

Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben

Forestière

3

1

Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg.

Forestière

29

4

Picralima nitida

Fruitière

2

2

Piptadeniastrum africanum (Hook. f.)

Forestière

1

2

Polyalthia suaveolens Engl

Forestière

1

5

Porterandia cladantha

Forestière

10

3

Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl.

Forestière

1

1

Pteleopsis hylodendron Mildb.

Forestière

1

1

Pterocarpus soyauxii Taub.

Forestière

12

3

Pycnanthus angolensis (Welw.) warb

Forestière

26

5

Rauvolfia macrophylla Stapf.

Forestière

3

2

Rauvolfia vomitoria Afzel.

Forestière

8

2

Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel

Fruitière

10

5

Schumanniophyton magnificum

Forestière

1

1

Spathodea campanulata P. Beauv.

Forestière

18

4

Spondias cytherea Sonn.

Forestière

1

2

Staudtia kamerunensis Warb.

Forestière

3

2

Sterculia rhinopetala K. Schum.

Forestière

1

2

Sterculia rhinopetala K. Schum.

Forestière

3

3

Terminalia superba Engl. & Diels

Forestière

96

25

Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub.

Forestière

4

2

Tetrorchidium didymostemon (Baill.) Pax. & K. Hoffm.

Forestière

1

5

Trichoscypha acuminata Engl.

Forestière

1

1

Triplochyton scleroxylon K. Schum.

Forestière

1

1

Tristemma mauritianum J. F. Gmel

Forestière

4

1

Vernonia conferta Benth.

Forestière

3

1

Vitex grandifolia Gürke

Forestière

1

1

Xylopia aurantiodora

Forestière

8

6

Fréquences obtenues pour les familles inventoriées à Ngomedzap

Famille

Fréquence

Pourcentage (%)

Anacardiaceae

39

0,112

Annonaceae

15

0,043

Apocynaceae

34

0,098

Arecaceae

25

0,072

Asteraceae

3

0,008

Bignoniaceae

32

0,092

Bombacaceae

4

0,011

Boraginaceae

4

0,011

Burseraceae

234

0,675

Caesalpiniaceae

12

0,034

Cecropiaceae

5

0,014

Clusiaceae

8

0,023

Combretaceae

97

0,279

Erythroxylaceae

3

0,008

Euphorbiaceae

78

0,225

Fabaceae

2

0,005

Inconnu

7

0,020

Indéterminé

34

0,098

Irvingiaceae

10

0,028

Lauraceae

143

0,412

Lecythidaceae

3

0,008

Melastomataceae

4

0,011

Meliaceae

14

0,040

Mimosaceae

52

0,150

Moraceae

103

0,297

Myristicaceae

29

0,083

Olacaceae

12

0,034

Papillonaceae

12

0,034

Polygalaceae

1

0,002

Rubiaceae

17

0,049

Rutaceae

6

0,017

Sapotaceae

1

0,002

Sterculiaceae

33599

96,978

Tiliaceae

3

0,008

Verbenaceae

1

0,002

Fréquences obtenues pour les espèces inventoriées à Zima

Noms Scientifiques

Types d'arbres

Fréquence

Densité/ha

Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight

Forestière

7

2

Albizia ferruginea (Guill. & Perr.) benth.

Forestière

3

2

Alstonia boonei De Wild.

Forestière

8

2

Anthocleista schweinfurthii Gilg.

Forestière

1

1

Anthocleista vogelii Planch.

Forestière

6

2

Antiaris africana

Forestière

3

1

Bombax buenopozense P. Beauv.

Forestière

1

2

Bosqueia angolensis

Forestière

5

2

Canarium schweinfurthii Engl.

Fruitière

6

2

Ceiba pentandra (L.)

Forestière

7

2

Citrus sinensis (L.) Osbeck

Fruitière

45

5

Citrus sp.

Fruitière

39

4

Cola acuminata (P. Beauv.) Schum.

Fruitièrec

1

3

Cola ficifolia Mast.

Forestière

4

1

Cola nitida (Vent.) Schott & Endl.

Fruitière

19

3

Cylicodiscus gabunensis Harms

Forestière

1

3

Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam

Fruitière

195

13

Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh.

Forestière

1

1

Diospyros crassiflora Hiern

Forestière

1

1

Distemonanthus benthamianus Baill.

Forestière

1

2

Elaeis guineensis Jacq.

Fruitière

64

6

Entandrophragma angolensis (Welw.) C.Dc

Forestière

5

2

Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague

Forestière

1

1

Eribroma oblonga (Mast.) Pierre

Forestière

3

1

Erythrococca sp.

Forestière

15

3

Erythrophleum ivorense A. Chev.

Forestière

1

1

Erythroxylon mannii Oliv.

Forestière

3

2

Ficus exasperata Valh.

Forestière

10

3

Ficus mucoso Ficalho

Forestière

12

3

Garcinia cola Heckel

Fruitière

1

1

Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg.

Forestière

10

2

Indéterminé

Forestière

1

1

Indéterminé

Forestière

1

1

Indéterminé

Forestière

1

2

Indéterminé

Forestière

1

6

Indéterminé

Forestière

1

1

Indéterminé

Forestière

1

1

Indéterminé

Forestière

2

1

Indéterminé

Forestière

3

3

Indéterminé

Forestière

3

1

Indéterminé

Forestière

3

1

Indéterminé

Forestière

3

2

Indéterminé

Forestière

3

4

Indéterminé

Forestière

4

2

Indéterminé

Forestière

6

11

Indéterminé

Forestière

9

2

Indéterminé

Forestière

11

5

Indéterminé

Forestière

22

3

Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill.

Fruitière

1

1

Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl.

Forestière

6

2

Lannea welwitschii (Hiern) Engl.

Forestière

3

3

Lovoa trichilioides Harms.

Forestière

5

2

Macaranga barterii Mull. Agr.

Forestière

3

3

Mangifera indica L.

Fruitière

109

10

Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev.

Forestière

88

14

Milicia excelsa (Welw.) Berg.

Forestière

37

4

Morinda lucida Benth.

Forestière

1

1

Musanga cecropioides R. Br.

Forestière

1

1

Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau

Forestière

3

1

Pachyelesma tesmannii

Forestière

3

2

Pentaclethra macrophylla Benth.

Forestière

6

2

Persea americana Mil.

Fruitière

309

22

Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben

Forestière

10

3

Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg.

Forestière

3

2

Piptadeniastrum africanum (Hook. f.)

Forestière

4

3

Psydium guajava L.

Fruitière

1

1

Pterocarpus soyauxii Taub.

Forestière

1

2

Pterocarpus soyauxii Taub.

Forestière

18

5

Pycnanthus angolensis (Welw.) warb

Forestière

10

2

Rauvolfia vomitoria Afzel.

Forestière

6

2

Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel

Fruitière

17

4

Schrebera arborea A. Chev.

Forestière

2

1

Spathodea campanulata P. Beauv.

Forestière

3

2

Sterculia rhinopetala K. Schum.

Forestière

6

2

Symphonia globulifera

Forestière

1

4

Terminalia superba Engl. & Diels

Forestière

26

4

Tieghemella africana Pierre

Forestière

25

4

Treculia africana Decne

Forestière

1

1

Trichoscypha acuminata Engl.

Forestière

1

1

Triplochyton scleroxylon K. Schum.

Forestière

11

4

Voacanga africana Stapf

Forestière

5

2

Xylopia aurantiodora

Forestière

1

1

Fréquences obtenues pour les familles inventoriées à Zima

Famille Fréquence Pourcentage (%)

Anacardiaceae 113 0,218

Annonaceae 1 0,001

Apocynaceae 31 0,060

Arecaceae 64 0,123

Bignoniaceae 4 0,007

Bombacaceae 8 0,015

Burseraceae 202 0,391

Caesalpiniaceae 4 0,007

Cecropiaceae 1 0,001

Clusiaceae 1 0,001

Combretaceae 26 0,050

Ebenaceae 1 0,001

Erythroxylaceae

Euphorbiaceae Indéterminé Irvingiaceae Lauraceae

3

35
58
7

309

0,005 0,067 0,112 0,013 0,598

Lecythidaceae

10

0,019

Loganiaceae

7

0,013

Meliaceae

10

0,019

Mimosaceae

21

0,040

Moraceae

68

0,131

Myristicaceae

10

0,019

Myrtaceae

1

0,001

Olacaceae

2

0,003

Papillonaceae

19

0,036

Rubiaceae

1

0,001

Rutaceae

87

0,168

Sapotaceae

25

0,048

Sterculiaceae

50523

97,814

Annexe 5 : Liste des espèces recensées dans la zone d'étude

Noms Vernaculaire Noms Scientifiques Familles

Abam Gambeya lacourtiana Sapotaceae

Abang Milicia excelsa (Welw.) Berg. Moraceae

Abel / Otu Canarium schweinfurthii Engl. Burseraceae

Abelbongo Tristemma mauritianum J. F. Gmel Melastomataceae

Abem afan Berlinia confusa Hoyle Caesalpiniaceae

Abeu Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. Sterculiaceae

Abeu goro Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. Sterculiaceae

Abeyak Vernonia conferta Benth. Asteraceae

Abing Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben Lecythidaceae

Adébolegua Ficus sp. Moraceae

Adombio Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels Annonaceae

Adoum Cylicodiscus gabunensis Harms Mimosaceae

Ahongna Pycnanthus angolensis (Welw.) warb Myristicaceae

Akak Duboscia macrocarpa Bocq. Tiliaceae

Akeng Morinda lucida Benth. Rubiaceae

Akolé Ficus exasperata Valh. Moraceae

Akom Terminalia superba Engl. & Diels Combretaceae

Akondok Indéterminé Indéterminé

Akonong Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr. Rubiaceae

Ako'o Indéterminé Indéterminé

Akpwa'a Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub. Mimosaceae

Akuk Alstonia boonei De Wild. Apocynaceae

Alen Elaeis guineensis Jacq. Arecaceae

Alen afan Elaeis guineensis Jacq. Arecaceae

Alen ele Elaeis guineensis Jacq. Arecaceae

Aloa Antiaris africana Moraceae

Alogo Indéterminé Indéterminé

Amvout Trichoscypha acuminata Engl. Anacardiaceae

Anding Indéterminé Indéterminé

Andok beti Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. Irvingiaceae

Andok ntangan Mangifera indica L. Anacardiaceae

Ando'o Mangifera indica L. Anacardiaceae

Angoana Porterandia cladantha Rubiaceae

Angongui Antrocaryon klaineanum Pierre Anacardiaceae

Angossa Markhamia lutea (Benth.) k. Schum. Bignoniaceae

Angueuk Ongokea gore (Hua) Pierre Olacaceae

Assa'a Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam Burseraceae

Assas Macaranga hurifolia Beille Euphorbiaceae

Asse Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague Meliaceae

Assié Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague Meliaceae

Atague Hypodaphnis zenkeri Lauraceae

Atanga Spondias cytherea Sonn. Anacardiaceae

Atom Dacryodes macrophylla (Oliv.) Lam. Burseraceae

Atombekui Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. Anacardiaceae

Atondo Harungana madagascariensis Lam. ex poir Clusiaceae

Atui Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Mimosaceae

Avinkounouk Symphonia globulifera Clusiaceae

Avo Tieghemella africana Pierre Sapotaceae

Avom Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels Annonaceae

Ayous Triplochyton scleroxylon K. Schum. Sterculiaceae

Azanga Indéterminé Indéterminé

Baguéséguè Cola ficifolia Mast. Meliaceae

Bibolo Lovoa trichilioides Harms. Meliaceae

Bofia Persea americana Mil. Lauraceae

Bokaga Indéterminé Indéterminé

Bonênê Vitex grandifolia Gürke Verbenaceae

Bongo Fagara heitzii Aubrev. & Pellegr. Rubiaceae

Bongolomeki Indéterminé Indéterminé

Bosango Garcinia afzellii Clusiaceae

Bosolo Picralima nitida Apocynaceae

Bossino Discoglypremma caloneura (Pax) Prain. Euphorbiaceae

bossobossobo Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst. Moraceae

Bouanca Afzelia pachyloba Caesalpiniaceae

Boubénou Cola nitida (Vent.) Schott & Endl. Sterculiaceae

Boufédou Canarium schweinfurthii Engl. Burseraceae

Boufouni Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. Irvingiaceae

Bougodê Cola lateritia k. Schum. Sterculiaceae

Bougogolo Carapa procera Dc. Meliaceae

Bougondo Indéterminé Indéterminé

Bougoumé Ceiba pentandra (L.) Bombacaceae

Bouhondo Trilepisium madagascariensis Moraceae

Boukéné Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. Irvingiaceae

Boukôdo Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam Burseraceae

Boukombou Citrus sinensis (L.) Osbeck Rutaceae

Boukougni Voacanga africana Stapf Apocynaceae

Boulondo Mangifera indica L. Anacardiaceae

Bouôlo Harungana madagascariensis Lam. ex poir Clusiaceae

Boutingdili Markhamia lutea (Benth.) k. Schum. Bignoniaceae

Boutini Indéterminé Indéterminé

Cacaoyer Theobroma cacao L. Sterculiaceae

Calbot Pycnanthus angolensis (Welw.) warb Myristicaceae

Casmanga Spondias cytherea Sonn. Anacardiaceae

Damba ebouma Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. Apocynaceae

Doum Ceiba pentandra (L.) Bombacaceae

Douma Ceiba pentandra (L.) Bombacaceae

Ebae Cordia platythyrsa Baker Boraginaceae

Ebaye Pentaclethra macrophylla Benth. Mimosaceae

Ebebeng Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. Euphorbiaceae

Ebing Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben Lecythidaceae

Ebogbeva Indéterminé Indéterminé

Ebom afan Picralima nitida Apocynaceae

Ebouma Psydium guajava L. Myrtaceae

Ededonguê Rauvolfia vomitoria Afzel. Apocynaceae

Edip Indéterminé Indéterminé

Edjen Distemonanthus benthamianus Baill. Caesalpiniaceae

Edouasse Indéterminé Indéterminé

Efobolo Tetrorchidium didymostemon (Baill.) Pax. & K. Hoffm. Euphorbiaceae

Efok Cola lateritia k. Schum. Sterculiaceae

Ega Gambeya lacourtiana Sapotaceae

Ekaéka Erythrococca sp. Euphorbiaceae

Ekekoé Indéterminé Indéterminé

Ekekom Ficus sur Forssk Moraceae

Eko Lannea welwitschii (Hiern) Engl. Anacardiaceae

Ekoate Indéterminé Indéterminé

Ekogo Pachyelesma tesmannii Caesalpiniaceae

Ekom Cola ficifolia Mast. Meliaceae

Ekoua Indéterminé Indéterminé

Ekui Xylopia aurantiodora Annonaceae

Ekuk Alstonia boonei De Wild. Apocynaceae

Elelom Anthocleista schweinfurthii Gilg. Loganiaceae

Elon Erythrophleum ivorense A. Chev. Caesalpiniaceae

Endo Indéterminé Indéterminé

Engang Carapa procera Dc. Meliaceae

Engokom Myrianthus arboreus P. Beauv. Cecropiaceae

Epok Entandrophragma angolensis (Welw.) C.Dc Meliaceae

Esesang Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel Euphorbiaceae

Esoldouma Bombax buenopozense P. Beauv. Bombacaceae

Esolgom Indéterminé Indéterminé

Essak Albizia glaberrima (Schum. & Thonn.) Benth. Mimosaceae

Esseng Musanga cecropioides R. Br. Cecropiaceae

Essigang Guibourtia tessmannii Caesalpiniaceae

Essoldoum Bombax buenopozense P. Beauv. Bombacaceae

Essombi Rauvolfia macrophylla Stapf. Apocynaceae

Etaméboul Indéterminé Indéterminé

Eteng Pycnanthus angolensis (Welw.) warb Myristicaceae

Etête Indéterminé Indéterminé

Etetoua Indéterminé Indéterminé

Eto Voacanga africana Stapf Apocynaceae

Evie Glyphrea brevis (Spreng.) Monach. Tiliaceae

Evom Cola ficifolia Mast. Meliaceae

Evoué Cola lepidota Sterculiaceae

Evoula Vitex grandifolia Gürke Verbenaceae

Evovone Spathodea campanulata P. Beauv. Bignoniaceae

Ewolote Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. Euphorbiaceae

Ewom afan Indéterminé Indéterminé

Ewomé Coula edulis Baill. Olacaceae

Ewoua Ficus exasperata Valh. Moraceae

Eyaba Indéterminé Indéterminé

Eyen Distemonanthus benthamianus Baill. Caesalpiniaceae

Eyong Eribroma oblonga (Mast.) Pierre Sterculiaceae

Ezezang Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel Euphorbiaceae

Fia Persea americana Mil. Lauraceae

Guébabê Cordia platythyrsa Baker Boraginaceae

Guébotso Ficus mucoso Ficalho Moraceae

Guédondo Erythrophleum ivorense A. Chev. Caesalpiniaceae

Guédondogabegelime Milletia sp. Fabaceae

Guéseinguê Coelocaryon preussii Warb. Myristicaceae

Guêtè Anthocleista vogelii Planch. Loganiaceae

Guéyiéna Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel Euphorbiaceae

Guicholocholo Spathodea campanulata P. Beauv. Bignoniaceae

Guifiguêsobo Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. Euphorbiaceae

Guifouguènê Sterculia rhinopetala K. Schum. Sterculiaceae

Guilime Bombax buenopozense P. Beauv. Bombacaceae

Guilobio Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr. Rubiaceae

Guinkoungou Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. Anacardiaceae

Ibile Elaeis guineensis Jacq. Arecaceae

Ikekoué Ficus mucoso Ficalho Moraceae

Inconnu Alchornea cordifolia (Schumach.&Thonn.) Euphorbiaceae

Inconnu Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. Sterculiaceae

Inconnu Cordia aurantiaca Baker Borraginaceae

Inconnu Inconnu Inconnu

Inconnu Psydium guajava L. Myrtaceae

Inimbo Indéterminé Indéterminé

Itoup Treculia africana Decne Moraceae

Kakoa Milletia sp. Fabaceae

Kekaye Erythroxylon mannii Oliv. Erythroxylaceae

Keume Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. Apocynaceae

Landa Erythroxylon mannii Oliv. Erythroxylaceae

Lebel goro Cola nitida (Vent.) Schott & Endl. Sterculiaceae

Mandarinier Citrus sp. Rutaceae

Mbanga Indéterminé Indéterminé

Mbel/Essil Pterocarpus soyauxii Taub. Papillonaceae

Mbikam Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau Bignoniaceae

Mbonda Staudtia kamerunensis Warb. Myristicaceae

Mejang mejanga Rauvolfia vomitoria Afzel. Apocynaceae

Mekam Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau Bignoniaceae

Mevina Diospyros crassiflora Hiern Ebenaceae

Mfanda Hylodendron gabunense Taub. Caesalpiniaceae

Moana Kigelia africana (Lam.) Pteropodidae

Monambo Dracena arborea (Wild.) Link Agavaceae

Ndagnè Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. Irvingiaceae

Ndamba ebouma Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. Apocynaceae

Ndambalé Discoglypremma caloneura (Pax) Prain. Euphorbiaceae

Ndiménobola Pteleopsis hylodendron Mildb. Combretaceae

Ngalè Porterandia cladantha Rubiaceae

Ngolong Indéterminé Indéterminé

Ngom Indéterminé Indéterminé

Ngomenafan Indéterminé Indéterminé

Ngon Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. Irvingiaceae

Nkam Indéterminé Indéterminé

Nkanga Sterculia rhinopetala K. Schum. Sterculiaceae

Nkangla Indéterminé Indéterminé

Nkélé Elaeophorbia drupifera Stapf. Euphorbiaceae

Nobéna Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. Euphorbiaceae

Noubongobongo Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub. Mimosaceae

Noueimchê Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau Bignoniaceae

Nounko Cola ballayi Cornu ex Hack. Sterculiaceae

Nounkô Uapaca guineensis Müll. Arg. Euphorbiaceae

Nourga Anthocleista vogelii Planch. Loganiaceae

Ntoua Indéterminé Indéterminé

Ntoussa Indéterminé Indéterminé

Nyale Garcinia cola Heckel Clusiaceae

Nyel Garcinia cola Heckel Clusiaceae

Obang Schrebera arborea A. Chev. Olacaceae

Odanana Cylicodiscus gabunensis Harms Mimosaceae

Odjobi Xylopia aurantiodora Annonaceae

Ofumbi Citrus sinensis (L.) Osbeck Rutaceae

Olotombi Indéterminé Indéterminé

Omang Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. Irvingiaceae

Ombélè Pterocarpus soyauxii Taub. Papillonaceae

Ompagna Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight Mimosaceae

Ondodo élé Indéterminé Indéterminé

Onié Garcinia cola Heckel Clusiaceae

Opess Pterocarpus soyauxii Taub. Papillonaceae

Opouma(Pamplemoussier) Citrus sinensis (L.) Osbeck Rutaceae

Oppa Entandrophragma candollei Harms Meliaceae

Oséga Ficus exasperata Valh. Moraceae

Ossang Indéterminé Indéterminé

Ossanga Citrus articulata (Spreng.) Swingle &Kellerm. Rutaceae

Ossas Macaranga barterii Mull. Agr. Euphorbiaceae

Osse Indéterminé Indéterminé

Oteng Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev. Sterculiaceae

Otolof Indéterminé Indéterminé

Otulba Indéterminé Indéterminé

Otungui Polyalthia suaveolens Engl Annonaceae

Ouholo Rauvolfia macrophylla Stapf. Apocynaceae

Oukolo Triplochyton scleroxylon K. Schum. Sterculiaceae

Ovoué Indéterminé Indéterminé

Owondo ntangan Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst. Moraceae

Oyebe Massularia acuminata Mimosaceae

Pamplemoussier Citrus grandis (L.) Osbeck Rutaceae

Pia Persea americana Mil. Lauraceae

Sabosaba Annona muricata Euphorbiaceae

Saliyeme Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight Mimosaceae

Sayeme Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight Mimosaceae

Sene Albizia ferruginea (Guill. & Perr.) benth. Mimosaceae

Sikong Pteleopsis hylodendron Mildb. Combretaceae

Tchônou / Ngombè Milicia excelsa (Welw.) Berg. Moraceae

Timbi Carpolobia alba G.Don Polygalaceae

Tolé Ficus mucoso Ficalho Moraceae

Tombi Carpolobia alba G.Don Polygalaceae

Tomo Indéterminé Indéterminé

Tsit-mod Schumanniophyton magnificum Rubiaceae

Zolibi Bosqueia angolensis Ficalho Moraceae

Annexes 6 : Densité des arbres dans les zones d'étude

Densité des arbres dans la zone de Bokito

Noms Scientifiques Densité/ ha

Theobroma cacao L. 1832

Citrus sinensis (L.) Osbeck 74

Elaeis guineensis Jacq. 72

Spathodea campanulata P. Beauv. 32

Milletia sp. 32

Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam 32

Ceiba pentandra (L.) 28

Mangifera indica L. 23

Citrus articulata (Spreng.) Swingle &Kellerm. 22

Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau 16

Indéterminé 16

Ficus mucoso Ficalho 15

Annona muricata 15

Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. 13

Persea americana Mil. 13

Pteleopsis hylodendron Mildb. 12

Glyphrea brevis (Spreng.) Monach. 12

Trilepisium madagascariensis 10

Cola nitida (Vent.) Schott & Endl. 10

Milicia excelsa (Welw.) Berg. 9

Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr. 8

Voacanga africana Stapf 7

Erythrophleum ivorense A. Chev. 7

Carapa procera Dc. 7

Triplochyton scleroxylon K. Schum. 6

Gambeya lacourtiana 6

Discoglypremma caloneura (Pax) Prain. 6

Cola ficifolia Mast. 6

Coelocaryon preussii Warb. 6

Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight 6

Uapaca guineensis Müll. Arg. 5

Psydium guajava L. 5

Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. 5

Garcinia cola Heckel 5

Elaeophorbia drupifera Stapf. 5

Cola lateritia k. Schum. 5

Cola ballayi Cornu ex Hack. 5

Canarium schweinfurthii Engl. 5

Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. 5

Kigelia africana (Lam.) 4

Inconnu 4

Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. 4

Cordia platythyrsa Baker 4

Bombax buenopozense P. Beauv. 4

Afzelia pachyloba 4

Vitex grandifolia Gürke 3

Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub. 3

Spondias cytherea Sonn. 3

Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel 3

Rauvolfia macrophylla Stapf. 3

Pycnanthus angolensis (Welw.) warb 3

Markhamia lutea (Benth.) k. Schum. 3

Indéterminé 3

Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. 3

Cylicodiscus gabunensis Harms 3

Rauvolfia vomitoria Afzel. 2

Porterandia cladantha 2

Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. 2

Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. 2

Indéterminé 2

Harungana madagascariensis Lam. ex poir 2

Garcinia afzellii 2

Ficus exasperata Valh. 2

Dracena arborea (Wild.) Link 2

Cordia aurantiaca Baker 2

Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. 2

Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels 2

Citrus sp. 2

Citrus grandis (L.) Osbeck 2

Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst. 2

Sterculia rhinopetala K. Schum. 1

Pterocarpus soyauxii Taub. 1

Picralima nitida 1

Indéterminé 1

Ficus sp. 1

Entandrophragma candollei Harms 1

Carpolobia alba G.Don 1

Anthocleista vogelii Planch. 1

Alchornea cordifolia (Schumach.&Thonn.) 1

Densité des arbres dans la zone de Ngomedzap

Noms Scientifiques Densité/ha

Theobroma cacao L. 2752

Terminalia superba Engl. & Diels 25

Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam 16

Persea americana Mil. 14

Indéterminé 10

Elaeis guineensis Jacq. 9

Milicia excelsa (Welw.) Berg. 8

Ficus mucoso Ficalho 8

Xylopia aurantiodora 6

Ficus exasperata Valh. 6

Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight 6

Tetrorchidium didymostemon (Baill.) Pax. & K. Hoffm. 5

Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel 5

Pycnanthus angolensis (Welw.) warb 5

Polyalthia suaveolens Engl 5

Myrianthus arboreus P. Beauv. 5

Indéterminé 5

Indéterminé 5

Erythrophleum ivorense A. Chev. 5

Spathodea campanulata P. Beauv. 4

Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. 4

Ongokea gore (Hua) Pierre 4

Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr. 4

Mangifera indica L. 4

Lannea welwitschii (Hiern) Engl. 4

Distemonanthus benthamianus Baill. 4

Sterculia rhinopetala K. Schum. 3

Pterocarpus soyauxii Taub. 3

Porterandia cladantha 3

Massularia acuminata 3

Macaranga hurifolia Beille 3

Indéterminé 3

Indéterminé 3

Indéterminé 3

Hypodaphnis zenkeri 3

Glyphrea brevis (Spreng.) Monach. 3

Garcinia cola Heckel 3

Ficus sur Forssk 3

Discoglypremma caloneura (Pax) Prain. 3

Dacryodes macrophylla (Oliv.) Lam. 3

Coula edulis Baill. 3

Canarium schweinfurthii Engl. 3

Berlinia confusa Hoyle 3

Alstonia boonei De Wild. 3

Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub. 2

Sterculia rhinopetala K. Schum. 2

Staudtia kamerunensis Warb. 2

Spondias cytherea Sonn. 2

Rauvolfia vomitoria Afzel. 2

Rauvolfia macrophylla Stapf. 2

Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) 2

Picralima nitida 2

Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau 2

Morinda lucida Benth. 2

Milletia sp. 2

Markhamia lutea (Benth.) k. Schum. 2

Lovoa trichilioides Harms. 2

Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. 2

Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. 2

Indéterminé 2

Indéterminé 2

Indéterminé 2

Indéterminé 2

Indéterminé 2

Inconnu 2

Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. 2

Fagara heitzii Aubrev. & Pellegr. 2

Erythroxylon mannii Oliv. 2

Elaeis guineensis Jacq. 2

Cordia platythyrsa Baker 2

Cola lateritia k. Schum. 2

Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. 2

Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels 2

Citrus sinensis (L.) Osbeck 2

Ceiba pentandra (L.) 2

Carapa procera Dc. 2

Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. 2

Antrocaryon klaineanum Pierre 2

Vitex grandifolia Gürke 1

Vernonia conferta Benth. 1

Tristemma mauritianum J. F. Gmel 1

Triplochyton scleroxylon K. Schum. 1

Trichoscypha acuminata Engl. 1

Schumanniophyton magnificum 1

Pteleopsis hylodendron Mildb. 1

Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. 1

Picralima nitida 1

Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben 1

Musanga cecropioides R. Br. 1

Musanga cecropioides R. Br. 1

Macaranga sp. 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Hylodendron gabunense Taub. 1

Harungana madagascariensis Lam. ex poir 1

Guibourtia tessmannii 1

Gambeya lacourtiana 1

Eribroma oblonga (Mast.) Pierre 1

Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague 1

Elaeis guineensis Jacq. 1

Duboscia macrocarpa Bocq. 1

Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. 1

Cola lepidota 1

Cola ficifolia Mast. 1

Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. 1

Carpolobia alba G.Don 1

Bombax buenopozense P. Beauv. 1

Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst. 1

Albizia glaberrima (Schum. & Thonn.) Benth. 1

Densité des arbres dans la zone de Zima

Noms Scientifiques Densité/ha

Theobroma cacao L. 3008

Persea americana Mil. 22

Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev. 14

Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam 13

Indéterminé 11

Mangifera indica L. 10

Indéterminé 6

Elaeis guineensis Jacq. 6

Pterocarpus soyauxii Taub. 5

Indéterminé 5

Citrus sinensis (L.) Osbeck 5

Triplochyton scleroxylon K. Schum. 4

Tieghemella africana Pierre 4

Terminalia superba Engl. & Diels 4

Symphonia globulifera 4

Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel 4

Milicia excelsa (Welw.) Berg. 4

Indéterminé 4

Citrus sp. 4

Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) 3

Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben 3

Macaranga barterii Mull. Agr. 3

Lannea welwitschii (Hiern) Engl. 3

Indéterminé 3

Indéterminé 3

Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. 3

Ficus mucoso Ficalho 3

Ficus exasperata Valh. 3

Erythrococca sp. 3

Cylicodiscus gabunensis Harms 3

Cola nitida (Vent.) Schott & Endl. 3

Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. 3

Voacanga africana Stapf 2

Sterculia rhinopetala K. Schum. 2

Spathodea campanulata P. Beauv. 2

Rauvolfia vomitoria Afzel. 2

Pycnanthus angolensis (Welw.) warb 2

Pterocarpus soyauxii Taub. 2

Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. 2

Pentaclethra macrophylla Benth. 2

Pachyelesma tesmannii 2

Lovoa trichilioides Harms. 2

Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. 2

Indéterminé 2

Indéterminé 2

Indéterminé 2

Indéterminé 2

Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. 2

Erythroxylon mannii Oliv. 2

Entandrophragma angolensis (Welw.) C.Dc 2

Distemonanthus benthamianus Baill. 2

Citrus sinensis (L.) Osbeck 2

Ceiba pentandra (L.) 2

Canarium schweinfurthii Engl. 2

Canarium schweinfurthii Engl. 2

Bosqueia angolensis Ficalho 2

Bombax buenopozense P. Beauv. 2

Anthocleista vogelii Planch. 2

Alstonia boonei De Wild. 2

Albizia ferruginea (Guill. & Perr.) benth. 2

Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight 2

Xylopia aurantiodora 1

Trichoscypha acuminata Engl. 1

Treculia africana Decne 1

Spathodea campanulata P. Beauv. 1

Schrebera arborea A. Chev. 1

Psydium guajava L. 1

Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau 1

Musanga cecropioides R. Br. 1

Morinda lucida Benth. 1

Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Indéterminé 1

Garcinia cola Heckel 1

Ficus mucoso Ficalho 1

Erythrophleum ivorense A. Chev. 1

Eribroma oblonga (Mast.) Pierre 1

Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague 1

Distemonanthus benthamianus Baill. 1

Diospyros crassiflora Hiern 1

Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. 1

Cola ficifolia Mast. 1

Antiaris africana 1

Anthocleista vogelii Planch. 1

Anthocleista schweinfurthii Gilg. 1






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