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La crise financière: quels impacts des variables monétaires sur le marché financier ?

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par Youssou Souleymane Neà¯ssa
Ecole nationale de commerce et gestion - Marrakech - Licence 2008
  

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Rappel de la crise financière

La crise débute, à l'été 2007 à cause de « subprime », des prêts hypothécaires consentis à la classe moyenne américaine. Pour tenter de limiter le risque de ce crédit d'un nouveau genre, les banquiers ont eux recours à la titrisation. Ils ont transformé ces emprunts sur le marché boursier concrètement si un particulier emprunt 1000 DH à la banque, il doit en rembourser 1200 DH en plus des intérêts. Pour gagner plus rapidement de l'argent les banques ont émis de titre des dettes. Ces derniers sont échangés sur la place boursière. Ce sont ces montages financiers complexes qui expliquent la chute de la bourse, car toutes les banques étrangères notamment européennes ce sont aperçues qu'elles possédaient de titres de subprime qui ne « valait plus rien ». Tout le monde en avait mais personne ne se savait combien.

Alors La panique gagne le marché, car personne ne se sens à l'abri, à partir de là, les banques vont se méfier des unes des autres et ne vont plus se prêter de l'argent auprès d'entre elles. Cette crise de confiance de marché inter bancaire va entraîner la faillite de certaines banques malgré l'injection des milliards des dollars de la part de la réserve fédérale américaine, faut de liquidité certaines banques ce sont affectées dés 2007. De nombreuses banques se sont retrouvées dans des situations difficiles. En grand Bretagne le northern Rock a due être nationalisée sous peine de disparaître. Une fois que la crise de supprime est bien identifiée les banques ont revendu ces titres à risques.

I. Variables quantitatives

1. La réserve légale

Par fois, la réglementation financière elle-même est la source d'effets pervers. Il en est ainsi de l'obligation imposée aux banques de maintenir un ratio de fonds propres égal à 8 % de leurs avoirs ; les banque créent des l'argent à base de « rien ». D'ailleurs, au XIXè siècle, les fonds propres des banques représentaient le plus souvent 60 à 80 % de leurs bilan : les banquiers prêtaient les fonds qui appartenaient à leurs actionnaires et le ratio élevé (et désiré) de fonds propres constituait une garantie formidable de stabilité pour les actionnaires comme pour les clients des banques.

Devant les opportunités de gain formidables créées par la politique de bas taux d'intérêt de la Fed, les banques ont voulu développer au maximum leurs crédits, tout en maintenant le ratio de 8% imposé par la réglementation. Une partie des crédits accordés par les banques ont ainsi disparu de leurs bilans, leur permettant d'accroître leurs prêts dans le respect apparent de la réglementation.

2. La variation du taux directeur : s'agit-il d'une trappe à liquidité ?

La crise actuelle a été le résultat d'une baisse excessive des taux d'intérêt causé et de la création d'illusions sur le marché des fonds prêtables passée d'un taux d'intérêt de 6,5 % en 2000 à un taux de 1,75 % fin 2001 et 1 % en 2003 encore de 4,75 % en septembre 2007 - est passé à 3,5 % décembre et entre 0 % et 0,25 % en 2008. La variabilité de ces taux est décidée par des autorités publiques (de la politique monétaire américaine) et non déterminée par le marché. Une telle baisse est hautement contestable car elle risque fort de relancer un nouveau cycle financier. Baisser les taux d'intérêt c'est à nouveau risquer de créer de fausses informations et d'orienter les activités dans des directions qui ne sont pas tenables à terme. Pendant toute la période de bas taux d'intérêt et de crédit facile, le monde a été submergé de liquidités. Afin de profiter de cette magnifique occasion de profits faciles, les établissements financiers ont accordé des crédits à des emprunteurs de moins en moins fiables : la crise des « subprimes ». Lorsque l'on est revenu à des taux d'intérêt plus normaux, les excès du passé sont apparus au grand jour : c'est l'éclatement de la « bulle financière ».

3. Taux d'intérêt risqué

Selon Keynes le taux d'intérêt peut être défini comme une récompense pour la renonciation à la liquidité pendant un temps déterminé. Il est révélé sur le marché des fonds prêtables par la confrontation des prêteurs et des emprunteurs. Chez Keynes le taux d'intérêt n'est une variable réelle mais monétaire, c'est-à-dire plus la quantité de monnaie est importante moins le taux est élevé. C'est ainsi une épargne abondante et volontaire, correspond aux désirs des individus de renoncer à une consommation présente pour obtenir des ressources plus abondantes dans le futur. Cette épargne se répartit entre des fonds propres, rémunérés par un taux de rendement risqué et donc variable, et des fonds prêtables rémunérés par un taux d'intérêt fixé à l'avance de manière contractuelle entre prêteurs et emprunteurs.

4. L'impacte de l'injection de la liquidité sur le marché financier

Il ne faut pas non plus oublier le risque qu'afin de sauver certaines institutions financières ou d'essayer de stimuler l'économie, trop de monnaie soit émise, déclenchant ainsi un nouveau cycle de croissance (illusoire) de la monnaie et du crédit. Cela pourrait donner l'impression, à court terme, que la crise financière est - du moins en partie - réglée. Mais cela impliquerait un risque à long terme en empêchant les marchés financiers de jouer leur rôle stabilisateur et leur rôle dans le financement de la croissance dans le monde.

II. Les variables qualitatives de la monnaie

Les axiomes comportementaux de la monnaie

Deux caractéristiques permet de comprendre l'émergence des crises financières de notre :

1. L'omni présence de la politique monétaire

Une monnaie « instable » ou, plus précisément, l'existence d'un système monétaire dans lequel une création monétaire arbitraire est possible c'est-à-dire l'autorité publique peut faire varier à son gré la quantité de monnaie, créant des phases d'inflation ou de déflation. Il est impossible de démultiplier indéfiniment la quantité de monnaie en créant arbitrairement des billets de banque ou des dépôts bancaires gagés. Dans ce cas, les prix ne sont certes pas stables, car la quantité de monnaie peut varier par rapport à la quantité de biens et d'actifs financiers, mais ils évoluent lentement et de manière relativement prévisible.

2. La pression exercée par l'autorité monétaire sur le marché financier

Des pressions très fortes ont été exercées aux États-Unis sur les établissements de crédit pour qu'ils acceptent d'accorder des crédits à des ménages qui ne donnaient pas des garanties de solvabilité suffisantes, sous peine d'être accusés de discrimination. Le Department of Justice a même poursuivi pour discrimination des organismes de crédit qui avaient refusé d'accorder des crédits, comme si le rôle de ces organismes n'était pas, précisément, de discriminer entre ceux à qui l'on peut faire crédit et ceux à qui l'on doit le refuser ! On en est venu à considérer, sous la suggestion de la Fed, que les emprunteurs donnaient des garanties suffisantes s'ils s'engageaient à participer à des programmes de « conseil en crédit » ! Ceci a accru le problème des « subprimes ». Or, comme une grande partie de ces prêts étaient à taux variable, les emprunteurs ont eu du mal à honorer leurs engagements lorsque les taux sont remontés. On a ainsi délibérément trompé des personnes a priori mal informées sur le fonctionnement des marchés financiers et sur les risques encourus.

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