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L'Amérique latine et la mondialisation

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par Elie LABORIEUX
Université des Antilles et de la Guyane - Master1 2010
  

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L'AMERIQUE LATINE ET LA MONDIALISATION

M. LABORIEUX Elie

Master1 SEG

2009/2010

Sous la Direction de M. VICTOR J B

UNIVERSITE DES ANTILLES ET DE LA GUYANE

INSTITUT D'ENSEIGENMENT SUPERIEUR DE LA GUYANE

Table des Matières

Présentation 1

Table des Matières 2

Introduction 3

I L'Amérique latine dans à la mondialisation. 4

1-1 L'Amérique latine et ses principales relations commerciales 5

1-2 L'Amérique latine et certaines caractéristiques politico-économiques 7

II Le développement économique de l'Amérique latine sur la scène mondiale 9

2-1 LES BRIC 10

2-2 LA PRÉSENCE DES AUTRES MEMBRES DU G20 EN L'AMÉRIQUE LATINE 11

CONCLUSION 13

BIBLIOGRAPHIES 14

REMERCIMENTS 15

Introduction

Vaste région géographique et aux diverses populations, l'Amérique Latine avec ses 34 pays et une population de plus de 500 millions d'habitants connaît une mutation sociale, économique et politique importante.

Les populations aspirent à la démocratisation de leurs Etats, à la stabilité de leurs institutions, à la réforme du système judiciaire et à la lutte contre la corruption. La rupture avec les chimères des révolutions et l'atonie générale des systèmes se transforment par des transmutations en forces régionales et en acteurs de la globalisation.

Néanmoins, l'intégration régionale constitue aussi un aspect positif dans le rapprochement entre les différents pays et entraîne l'émergence de forces régionales qui s'internationalisent tels comme le Brésil, le Venezuela, le Chili, le Mexique ou l'Argentine.

Pour l'Amérique latine, 2010 est une année cruciale. Certes, la région présente des signes de reprise au lendemain de la crise économique mondiale. Mais beaucoup de pays demeurent confrontés à des défis importants, dont la pénurie d'investissement, la faible productivité, la fragilité induite par l'instabilité du prix des matières premières et le ralentissement des transferts privés par les émigrés ne constituent que quelques exemples.

Depuis 2000, Pékin multiplie les accords stratégiques et de libre-échange, notamment avec le Chili et le Pérou. Le commerce entre l'Amérique latine et la Chine n'a cessé depuis d'augmenter: +26% pour les exportations et +27% pour les importations, selon les données de la Commission économique pour l'Amérique latine (Cepal) des Nations unies. Un phénomène qui ne s'est pas démenti pendant la crise internationale.

En 2009, alors même que les exportations sud-américaines ont chuté dans toutes les régions du monde, elles ont augmenté vers la Chine de 5%. En 2008, la Chine était déjà le troisième partenaire d'Amérique latine, avec 140 milliards de dollars d'échanges, elle pourrait même supplanter l'Union européenne.

L'année 2005 a été marquée par des événements cruciaux dans l'avenir politique et économique de l'Amérique Latine : quatrième sommet des Amériques, celui du Mercosur, les élections présidentielles en Bolivie avec la candidature de l'indien Evo Morales, au Chili avec la percée de la candidate socialiste Michelle Bachelet et l'élection de Zelaya en Honduras.

Une année qui s'achève avec la tenue du sommet de l'OMC tant attendu par les puissances émergentes latino-américaines. Face à la crise, les pays latino-américains devraient s'attacher à trouver des réponses efficaces à court terme mais compatibles avec les priorités de développement durable à long terme, à savoir promouvoir la croissance tout en luttant contre la pauvreté et en réduisant les inégalités.

Le refus des mesures protectionnistes et l'amélioration des politiques migratoires peuvent se révéler très utiles pour la reprise en Amérique latine. A ce titre ; on se demande quel est aujourd'hui la place ainsi que le rôle de l'Amérique latine dans l'économie mondiale ? L'état de ses relations avec ses partenaires européens, asiatiques et américains  prédestinent-elles de nouvelles logiques de la mondialisation ?

Il serait impossible de consacrer un simple article à l'analyse d'un phénomène aussi complexe, et on n'a pas ici la prétention de passer en revue tous les aspects de la globalisation. C'est pourquoi notre réflexion sera essentiellement basée dans un premier temps sur l'aspect du commerce international ainsi que des relations économiques et dans un second temps son poids économique avec l'adhésion de certains pays émergents comme le Brésil, le Mexique et l'Argentine, enfin son impact sur le niveau de pauvreté et des inégalités dans 35 pays de l'Amérique Latine et les économies en transition depuis 2005.

I L'Amérique latine dans à la mondialisation.

La globalisation étant un processus d'intégration des économies nationales à l'économie mondiale par les stratégies des firmes multinationales. La globalisation n'est pas un processus aléatoire. Elle avance selon une stratégie réelle, logique et bien planifiée. Elle est considérée comme une mondialisation des modes de productions, des marchés de biens, de services et des capitaux et enfin des consommations.

Avec la globalisation; tous les biens et services acquièrent une prétention universelle. Car les barrières nationales ou culturelles sont réduites voire détruites.

Processus d'intégration des marchés qui résultent de la libéralisation des échanges, de l'expansion de la concurrence et des retombées des technologies de l'information et de la communication à l'échelle planétaire.
L'extension progressive à tous les pays du monde de libertés dont chacun, citoyen ou entreprise, ne jouissait autrefois qu'à l'intérieur de son propre pays, s'il était libre tel que : liberté de se déplacer, d'investir, de produire, de travailler, de vendre, d'informer...

La mondialisation pourrait être définie comme l'extension à l'échelle mondiale d'enjeux qui étaient auparavant limités à des régions ou des nations. La mondialisation est multidimensionnelle et touche tous les domaines de la vie : économique, culturelle, environnementale et sociale jusqu'aux relations entre les états et les relations dans les cinq continents.

Elle décline de divers effets : ouverture des marchés et le libre échange, l'élimination de protectionnisme, réduction des coûts de transactions; des frais transports, de productions et de livraison etc.

Au début des années 1990, il y avait des négociations commerciales sectorielles et l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce. Aujourd'hui, nous négocions avec le MERCOSUR (marché commun qui regroupe l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay) et l'Union européenne, et il est question d'une Zone de libre-échange des Amériques.

Les enjeux nationaux font désormais partie du processus multilatéral. Le Réseau latino-américain sur le commerce a rassemblé des chercheurs et des décideurs afin d'aider les pays de l'Amérique latine à faire face à l'évolution des relations commerciales internationales.

Le simple nombre des accords commerciaux signés ou amorcés au cours des dix dernières années a entraîné une formidable augmentation de la demande d'avis techniques sur le commerce et les questions de la politique commerciale. Ainsi on aborde les principales relations commerciales de l'Amérique Latine.

1-1 L'Amérique latine et ses principales relations commerciales

La globalisation et le régionalisme vont de pair, et la pertinence de ce paradoxe est extraordinaire. Actuellement, l'Union Européenne aide à la création de nouveaux blocs régionaux autour du monde : y compris le Conseil de Coopération de Golfe, une zone asiatique, le développement de la Communauté Américaine des Nations du Sud, et de nouveaux blocs en Afrique, aussi bien qu'en Amérique latine et dans les Caraïbes.

L'Union Européenne est prête à partager cette expérience unique avec d'autres groupements régionaux du monde. La relation Union Européenne et Amérique Latine ne date pas d'hier. Elle espère également les aider à dessein de gains substantiels obtenus dans le procédé régional d'intégration. Elle encourage donc d'autres pays dans le monde à forger encore des liens plus forts avec leurs voisins et à s'organiser dans des organismes régionaux institutionnalisés.

Alors que les performances économiques de la Chine et de l'Inde ne cessent d'impressionner la plupart des observateurs. L'Amérique latine qui me semble était quelque peu oubliée. Pourtant cette dernière a accompli, au cours des vingt dernières années, des progrès considérables.

Ainsi, l'ensemble des indicateurs macroéconomiques de la région se sont améliorés. Les cours des devises se sont stabilisés, les taux d'intérêt réels ont diminué, la consommation intérieure a augmenté, etc.

Si la croissance ne répond pas toujours aux attentes, les inégalités sociales et de revenus restent importants dans certains pays comme le Brésil où la pauvreté persiste. Alors que les progrès démocratiques et de gouvernance tendent à montrer que l'Amérique latine retrouve peu à peu sa place sur la scène mondiale.

L'intérêt de l'Union européenne (UE), depuis les années 1990, pour les économies du Mercosur (Marché commun du Cône Sud), notamment les deux géants, l'Argentine et le Brésil, ne s'est jamais démenti.

Au cours des dix dernières années, près de 85 % des flux d'investissements directs européens vers la région ont en effet été destinés aux pays du Mercosur et 54 % du commerce extérieur de l'UE avec l'Amérique latine se concentre sur les quatre pays du sud de l'Amérique latine. L'UE a, en dépit de la rivalité américaine et de l'ALENA (Accord de libre-échange nord-américain), également renforcé les relations bilatérales avec le Mexique.

En 2004, le commerce bilatéral a atteint son niveau le plus élevé : 27,5 milliards, soit une croissance de 17 % par rapport à 2005. Cependant, en dépit de l'accord commercial entre l'UE et le Mercosur, les relations entre les deux ensembles régionaux doivent encore être renforcées.

Car les effets de l'intensification des échanges commerciaux entre l'Amérique latine et la Chine apparaissent nettement positifs, la forte augmentation de la demande chinoise de matières premières risque de conduire à une spécialisation accrue des pays latino-américains et au renforcement du caractère rentier de leurs économies.

Par ailleurs, la réussite du modèle économique chinois, qui doit plus au pragmatisme qu'à l'orthodoxie économique, pourrait pousser l'Amérique latine à adopter à son tour un modèle de développement original.

Quand aux relations commerciales entre les USA et l'AL ; elles sont de plus en plus difficiles et cela depuis la Guerre froide. On peut admettre que l'AL échappe de la tutelle des USA malgré la proximité.

Jusqu'à maintenant ; la détérioration des relations entre les Amériques s'est traduite par une série d'opportunités manquées pour le Sud comme pour le Nord du continent. Le désenchantement est réciproque rien ne se laisse croire qu'une amélioration des relations des relations entre eux serait immédiat.

Elles risquent plutôt de s'aggraver, la région ne constitue plus pour le moment une priorité de la politique étrangère des Etats-Unis. Alors que tous les gouvernements accepteraient volontiers une aide financière américaine pour accélérer les mesures prises dans le domaine socio-économique.

Les Latino-américains comparent souvent de façon négative les Etats-Unis à l'Europe. Cette dernière a en effet transféré des fonds des pays riches vers les régions pauvres du continent, se fondant sur l'idée qu'une croissance plus équitable entre les différentes régions européennes profiterait à tous.

Mais Washington préfère le commerce aux aides financières (Trade not Aid), considérant les accords de libre-échange comme meilleur moyen de favoriser le développement latino-américain.

Enfin les relations de l'AL avec les géants du BRIC (Brésil-Russie-Inde-Chine), quatre dragons permettent à afficher une croissance régionale qui à long terme est un atout pour le continent.

La Chine et l'Inde sont deux acteurs majeurs pour l'AL et leurs relations commerciales s'intensifient de plus en plus. Car riche en matières premières AL et la forte croissance démographique avec plus de 500 millions d'habitants, AL devient une puissante région en consommation.

Pour la majorité des pays d'Amérique latine, la Chine et l'Inde représentent des opportunités commerciales, et non une menace.

Pour l'essentiel, l'essor des exportations de la Chine remet davantage en cause la compétitivité de ses voisins asiatiques que celle des économies d'Amérique latine dont certaines, comme le Mexique, doivent néanmoins supporter la vive concurrence des exportations asiatiques.

La croissance de la Chine et de l'Inde ouvre également de nouveaux débouchés d'exportation pour l'Amérique latine.

Dans certains pays, notamment le Brésil et le Mexique, ces ouvertures sont liées aux échanges intra-industriels, même si pour une majorité de pays latino-américains, elles résident surtout dans les exportations de produits de base.

L'accélération de la demande de pétrole et de minerais par les géants asiatiques stimule les recettes, via la hausse des cours des produits de base, et les échanges directs avec l'Amérique latine.

Depuis le début des années 1990, les investissements directs étrangers (IDE) prennent un essor considérable dans le monde entier. L'Amérique latine en a reçu une grande partie, essentiellement dans le cadre de privatisations. Avec l'émergence de nouvelles multinationales locales, elle a également commencé à investir, surtout à compter des années 2000.

L'importance de ces flux, dans les deux sens, est particulièrement manifeste dans le secteur des télécommunications, où prédominent deux multinationales implantées des deux côtés de l'Atlantique. Nombre de pays d'Amérique latine avancent à grands pas dans la construction d'infrastructures de télécommunications modernes, grâce à la conjonction de trois facteurs : le progrès technologique, la diffusion de la téléphonie mobile et les investissements réalisés par les principaux concurrents sur un marché en quête de débouchés.

1-2 L'Amérique latine et certaines caractéristiques politico-économiques

Une meilleure coordination des politiques migratoires et du marché du travail dans les pays latino-américains pourrait aussi contribuer à faire baisser le chômage, qui constitue l'un des problèmes les plus ardus résultant de la récession mondiale.

La mondialisation économique a provoqué la déshumanisation des sociétés en cette fin de siècle. Elle a généralisé et aggravé la pauvreté, l'inégalité des chances, l'injustice sociale au niveau planétaire.

Pour les populations pauvres du Tiers-monde, le désespoir est grand. Les grosses entreprises qui exploitent et pillent depuis des décennies les matières premières des pays vulnérables du Tiers-monde en sont responsables.

En effet, la chute des régimes communistes en Europe de l'Est, en Afrique noire et au Nicaragua, a entraîné un courant de « pensée magique » très alimenté par les médias mondiaux: « Le capitalisme est la vérité, on ne peut le remplacer par rien, le socialisme et même l'intervention du gouvernement dans l'économie ne marchent pas; seul le laissez-faire marche, c'est l'entreprise privée qui produit la richesse ». Perspectives de l'économique mondiale ; 1997.

En effet, les institutions médiatiques du monde entier sont devenues la propriété des multinationales et forgent donc la pensée de la masse de l'humanité. Au cours du XXe siècle, le revenu moyen mondial par habitant s'est fortement accru, mais de façon très irrégulière selon les pays.

À l'évidence, l'écart de revenu entre les pays riches et les pays pauvres se creuse depuis des dizaines d'années. Les dernières Perspectives de l'économie mondiale contiennent une étude de 42 pays riches représentant près de 90 % de la population mondiale.

La conclusion est que la production par habitant a augmenté sensiblement, mais que la répartition du revenu entre les pays est plus inégale qu'au début du siècle.

Cependant, le revenu n'explique pas tout; une mesure plus large du bien-être économique prenant notamment en considération la dimension sociale qui montre que les pays pauvres ont accompli des progrès considérables.

Les crises financières des années 90 au Mexique, Thaïlande, Indonésie, Corée, Russie et Brésil donnent à penser que certaines d'entre elles sont la conséquence directe et inévitable de la mondialisation. En réalité, il faut se demander si, aussi bien dans les économies avancées que dans les économies de marché émergentes, la mondialisation rend la gestion de l'économie plus difficile ?

Afin d'éviter des inégalités constatant que 90% des richesses mondiales sont concentrées entre les mains de quelques pays. Il convient cependant de nuancer quelque peu leur ampleur et d'apprécier leurs tendances.

Une première manière d'aborder la question s'agissant de comparer les PIB par habitant. En 1960, le PIB par habitant des 20 pays les plus riches était 17 fois supérieur à celui des 20 pays les plus pauvres. En 1996, il était 37 fois supérieur. Si après la décennie noire 1980, l'AL a renoué avec une croissance du PIB par habitant, celle-ci n'a été que 1,7%. On peut dire que lorsque les richesses augmentent rapidement les inégalités croissent proportionnellement.

De nombreuses régions ont connu, ces dernières années, une croissance économique sans précédent. Elle s'est accompagnée d'une amélioration des conditions de vie, mais les inégalités dans le monde s'aggravent.

Ainsi, en 2005, les 500 personnes les plus riches du monde avaient un revenu cumulé plus important que celui des 416 millions les plus pauvres. À côté de ces extrêmes, les

2,5 milliards d'individus vivant avec moins de 2 dollars par jour. En effet 40 % de la population mondiale représente à peine 5 % du revenu mondial.

Le Rapport sur la situation sociale dans le monde en 2005 : la crise de l'inégalité, publiée par l'ONU en 2005, fait le constat suivant : les salaires les plus faibles baissent alors que les revenus les plus élevés augmentent fortement.

L'écart ne cesse de se creuser entre économie structurée et informelle, entre travailleurs qualifiés et non qualifiés. L'accès aux services tels que la santé, l'éducation ou l'eau potable connaît les mêmes disparités croissantes.

Ainsi, plus d'un milliard de personnes n'ont pas accès à une eau salubre et 2,6 milliards n'ont pas accès à des installations sanitaires.

La pénurie, au centre d'une crise mondiale de l'eau, pose avant tout la question d'une juste répartition d'un bien naturel et fondamental pour l'existence humaine.

En dépit des efforts du Brésil, de l'Argentine, Mexique etc. l'Amérique Latine affiche malgré tout des difficultés de rattrapage économiques et ses inégalités sont loin d'être résolues.

II Le développement économique de l'Amérique latine sur la scène mondiale

L'Amérique latine vit en ce début de XXI° siècle des dynamiques de changements rapides et profonds avec une nouvelle donne politique. Les gouvernements actuels sont davantage à l'image et à l'écoute des peuples. Le développement économique est mâtiné d'une plus grande autonomie en termes d'objectifs sociaux et de revendications, participation, etc.

Ainsi, les territoires et les sociétés sont pris dans un mouvement de renouvellement de problématiques aiguës telles celles du creusement des inégalités et de la récurrence de la pauvreté. Par ailleurs, le continent américain représente cette région du monde qui fut et est encore aujourd'hui, objet et sujet de la mondialisation.

Cinq siècles d'insertion au système-monde, de dominations successives et d'approvisionnement en matières premières des puissances occidentales, ont parfait l'image d'une finitude du monde.

La phase actuelle de la mondialisation exerce une formidable pression en termes d'accélération et d'intensification des échanges, de diffusion du modèle capitaliste, et d'accentuation des différenciations tant territoriales que socioculturelles. Or, le lien est ténu entre mondialisation économique et financière, et les processus de rapprochements économiques régionaux.

En effet, ces derniers peuvent être considérés comme des processus de mondialisation en miniature. Sur la base d'un rapprochement politique préalable indispensable, il s'agit de pratiquer le "régionalisme ouvert" afin de bénéficier des avantages liés à la spécialisation et à la complémentarité productive, de jouer sur la proximité géographique et d'augmenter les échanges commerciaux pour atteindre la croissance recherchée et synonyme a priori de développement pour tous.

La régionalisation suppose donc d'attirer des capitaux étrangers et de développer des pôles d'activité innovants. Elle répond au multilatéralisme prôné par l'OMC.

La plupart des pays de l'Amérique latine traversent actuellement une période de stagnation économique. Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) n'augmente pas, voire diminue. Ce taux dans la région est passé de 5,5% en 2006 à 5% en 2007.

Au cours des dix dernières années l'Amérique latine (AL) rattrape un considérable retard par rapport à l'Asie avec le brésil et le Mexique qui affichent des taux de croissance respectifs de 3,5% et 2,5% bien inférieur à ceux de la chine 9% et de l'Inde 7%.

2-1 Les BRIC

Inauguré avec un jour d'avance pour cause de séisme en Chine, le deuxième sommet de BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) à Brasilia démontre encore une fois l'hégémonie de la Chine parmi les grands pays émergents. De plus, le géant de l'Asie est en train de renforcer ses positions en Amérique latine, terre d'accueil du sommet.

La Chine est devenue un acteur économique majeur en Amérique latine. Troisième partenaire commercial du sous-continent, elle pourrait, à l'horizon 2014-2015, ravir la deuxième place à l'Union européenne, selon un rapport de la Commission économique pour l'Amérique latine (Cepal).

Fort de la montée en puissance de son pays dans le monde "latino", le président chinois, Hu Jintao, a été la vedette du 2e sommet des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), le groupe des quatre grands pays émergents.

Les BRIC représentent 26 % de la superficie de la planète et 32 % de ses terres agricoles, regroupent 42 % de la population et pèsent 15 % du produit intérieur brut (PIB) mondial.

En termes de commerce mondial leur part était de 7,2 % en 2000 et de 15 % en 2009. Cette croissance est due pour l'essentiel à la Chine (3,9 % des exportations mondiales en 2000 ; 10 % aujourd'hui).

Leader économique et politique régional, le Brésil demande à la Chine de corriger cette relation en devenant son premier partenaire commercial, détrônant les Etats-Unis.

Les exportations du Brésil vers la Chine ont, en valeur, été multipliées par quinze depuis 2000. Mais en 2009, 73 % d'entre elles correspondaient seulement à trois produits : le minerai de fer, le pétrole et le soja.

La Chine est le seul pays des BRIC qui, malgré la crise, continue à afficher une croissance très solide. C'est un partenaire de plus en plus indispensable pour l'Amérique latine qui lui fournit minerais et matières premières agricoles.

En échange, Pékin compte sur les 500 millions de consommateurs latino-américains. Cette complémentarité s'est traduite depuis le début des années 2000 par une hausse des exportations latino-américaines vers la Chine de 26%, tandis que les importations augmentaient de près de 27%.

Depuis 2008, la Chine est le troisième partenaire de l'Amérique latine, avec des échanges de 140 millions de dollars. Elle compte bien supplanter l'Union européenne pour atteindre la deuxième place dans la région d'ici 2015.

Les BRIC: 4 géants émergents économiques

Brésil : 191 millions d'habitants ; 8,5 millions de km2 et un PIB : 1 500 milliards de dollars

Chine : 1,350 milliard d'habitants ; 9,6 millions de km2 et un PIB : 4 758 milliards de dollars

Inde : 1,156 milliard d'habitants 3,2 millions de km2 et PIB : 1209 milliards de dollars

Russie : 141 millions d'habitants ; 17 millions de km2 et PIB : 1 254 milliards de dollars

Les principales classes dominantes locales ne peuvent être considérées comme les marionnettes d'un empire. Elles agissent en tant que groupes ayant leurs intérêts et leurs stratégies propres, sur une scène qui diffère substantiellement du cadre semi-colonial.

On perd ainsi de vue non seulement le recul de la domination nord-américaine, mais aussi le nouveau poids du Brésil. On ne tient ainsi pas compte du fait que ce pays est le candidat au rôle de dirigeant d'une oppression multipolaire en Amérique du Sud

2-2 La présence des autres membres du G20 en l'amérique latine

Inaugurée il y a trente-trois ans, la réunion annuelle du club des pays riches avait vieilli. Le cercle était devenu trop étriqué, trop occidental, trop cossu. Au départ, l'Asie n'y était représentée que par le Japon, généralement muet ; l'Amérique latine et l'Afrique n'y figuraient pas. Chute des murs, basculement du monde, village global, dialogue des cultures : le groupe des Six (G6) de 1975, devenu G7 l'année suivante (avec l'arrivée du Canada), puis G8 en 1997 (après l`entrée de la Russie), s'est métamorphosé en G20 dès 1999.

Avec l'irruption du Brésil, de l'Argentine, de l'Afrique du Sud, de l'Inde, de la Chine, le G20 allait, chambouler un ordre international vermoulu, donner la parole aux pays du Sud, sonner le glas du « consensus de Washington ».

En novembre 2008, l'occasion paraissait rêvée. La pression populaire était forte, et l'urgence économique offrait l'occasion de tout mettre à plat, de tout « refonder » dans la polyphonie du nouveau monde.

Ces dix dernières années, l'Amérique latine a affiché une croissance économique remarquable. Selon la CEPAL, le PIB de la région a progressé de 5,7 % en 2007. En dépit du ralentissement qui se dessine actuellement au niveau mondial, malgré une baisse à 4,7 % en 2008. C'est la sixième année consécutive de croissance soutenue, soit la plus forte expansion économique au niveau régional observée depuis quarante ans.

Au cours de la dernière décennie, l'insertion des pays du Sud dans la mondialisation a dû faire face aux crises financières, au fardeau grandissant de la dette extérieure et à la paupérisation des populations dans les pays les moins développés.

Premiers financiers du monde "en développement", la Banque mondiale et le Fonds monétaire international sont parfois accusés d'être responsables des échecs du développement. Prenant acte de ces échecs, de nouvelles stratégies de développement émergent, axées notamment sur la lutte contre la pauvreté.


En même temps, le système international se caractérise par une forte aggravation des inégalités : un des problèmes cruciaux, selon Amartya Sen, prix Nobel d'économie 1998, est celui du partage des bénéfices potentiels de la mondialisation, entre pays riches et pauvres, mais aussi entre les divers groupes humains à l'intérieur des nations.
Les institutions financières internationales, Banque mondiale et FMI sont au coeur de ces contradictions.
Crises financières mettant à mal l'orthodoxie financière, dette pharaonique de certains pays, crise de l'aide, difficultés économiques des pays industrialisés revoyant leur aide publique au développement à la baisse, les années 2000 voient les pays du Sud confrontés à de nouveaux bouleversements nés de la mondialisation.
Devant les conséquences souvent dramatiques des plans drastiques d'ajustement structurel mis en place dans les années 80, les institutions financières internationales ont dû chercher une nouvelle approche socio-économique, en adoptant notamment une politique de lutte prioritaire contre la pauvreté.


Les politiques du FMI et de la Banque mondiale sont, depuis quelques années, soumises à des critiques, de la part des réformateurs et des conservateurs, critiques relayées par les organisations non gouvernementales, mais aussi par les pays émergents, demandeurs de plus en plus insistants de réformes structurelles.

Dans cette optique, nombre de dirigeants regrettent que pour l'heure actuelle, le continent ne soit représenté au G20 que par les voix du Brésil, de l'Argentine et du Mexique. Plusieurs pays latino-américains appellent à une refondation des institutions internationales et de leur représentativité.

Des pays comme l'Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie et le Mexique ont ainsi vu baisser leur taux de pauvreté. Le nombre de pauvres a également reculé en Amérique centrale. La Banque mondiale fait en outre état d'un léger repli de l'inégalité moyenne dans la région, en particulier au Brésil et, dans une moindre mesure, au Mexique.

Conclusion

À mesure que la mondialisation a progressé, le niveau de vie surtout lorsqu'il est mesuré par des indicateurs globaux s'est sensiblement amélioré dans presque tous les pays. Cependant, les meilleurs résultats ont été obtenus par les pays avancés et seulement quelques pays en développement.

Que l'écart se soit creusé entre les pays à revenu élevé et ceux à faible revenu est un sujet d'inquiétude. Et le nombre de personnes qui, dans le monde, vivent dans la misère noire est profondément préoccupant.

Cependant, il est erroné de conclure que la mondialisation est à l'origine de cet écart ou que rien ne peut être fait pour améliorer la situation. Les pays à faible revenu n'ont pu s'intégrer à l'économie mondiale aussi rapidement que les autres à cause en partie des politiques qu'ils ont choisies et en partie de facteurs échappant à leur volonté.

Aucun pays, et encore moins ceux qui sont pauvres, ne peut se permettre de demeurer en marge de l'économie mondiale. Tous les pays devraient s'employer à lutter contre la pauvreté. La communauté internationale devrait essayer, par un renforcement du système financier international, ainsi que dans le cadre du commerce mondial et par une augmentation de ses concours financiers, d'aider les pays pauvres à s'intégrer à l'économie mondiale, à accélérer leur croissance et à réduire la pauvreté.

C'est le meilleur moyen de permettre à tous dans tous les pays de bénéficier de la mondialisation.

La mondialisation économique a provoqué la déshumanisation des sociétés en cette fin de siècle. Elle a généralisé et aggravé la pauvreté, l'inégalité des chances, l'injustice sociale au niveau planétaire. C'est la globalisation qui a causé les fléaux de masse comme : le travail des jeunes enfants, l'esclavage nouveau, le servage pour dettes, les génocides.

Actuellement, la part des échanges commerciaux des BRIC est déjà supérieure à celles des USA. Les BRIC ont contribué pour environ 50% à la croissance mondiale entre 2005 et 2010. Ces pays ont pu impressionner le monde par les progrès qu'ils ont accompli au cours de ses dix dernières années. Toutefois, consolider ce déplacement des lignes de force exigera des améliorations qualitatives et une croissante plus rigoureuse.

Après les BRIC à qui le tour pour faire son entrée parmi les grandes nations émergentes. Le Mexique affiche de grand espoir car il donne 100 jours pour lancer 160 mesures d'urgence concernant différents domaines comme la sécurité, l'économie, l'emploi, la santé, l'éducation et l'action sociale. Cette stratégie globale sera financée à hauteur de 174 millions d'euros en collaboration avec la société civile et le gouvernement.

Si les USA connaissent un coup de froid, l'Amérique latine, mis à part le Mexique est maintenant beaucoup moins sujette à s'enrhumer. Avec des relations commerciales autres qu'Américains par exemple l'Indien Mittal est désormais le premier producteur d'acier du Brésil et d'Amérique latine.

L'Amérique latine avec 9,7% des réserves mondiales de pétrole, peut permettre à l'Inde de réduire sa dépendance énergétique, une alliance de raison. Donc, avec affirmation on dira que l'AL est bel et bien présent dans l'économie mondiale et ses progrès en termes de développement économique, une forte population de consommation rattrape sa chance dans ses relations avec les Européens et les Asiatiques.

Le résultat est un recul sensible de la pauvreté, même si beaucoup reste à faire.
Le point noir est celui de la violence, de la délinquance, du narcotrafic dont les conséquences débordent aujourd'hui aux Etats-Unis, autant qu'ils sont en train de déstabiliser l'AL.

BIBLIOGRAPHIES

Problèmes économiques No 2.944 27 mars 2008
DOSSIER : Amérique latine : quel rôle dans la mondialisation ?

Quel avenir pour l'Amérique Latine dans la globalisation ? Par Gérard-François Dumont Recteur Professeur à l'Université de Paris IV

Perspectives de l'économie mondiale, Fonds monétaire international, Washington, mai 2000.

Perspectives de l'économie mondiale, Fonds monétaire international en 1997.

www.coe-rexecode.fr Indicateurs de la demande mondiale d'importations

Jagdish Bhagwati, Éloge du libre échange, éditions d'Organisation, 2005

Richesse du monde, pauvreté des nations : Daniel Cohen, Flammarion, 1997.

Joseph Stiglitz, «La grande désillusion» Fayard, 2003

REMERCIMENTS

La rédaction de ce mémoire sur l'Amérique latine et la mondialisation au terme de cette première année de Master a été facilitée grâce à l'aimable collaboration de mes professeurs :

Mr. VICTOR Jean Bernard pour ses conseils et ses séances d'enseignement libre en économie de la globalisation, son rôle incontournable et son orientation à la réalisation de ce mémoire.

Mr ROSELECHIM Paul pour ses cours, ses conseils, son dévouement à la réussite des étudiants et qui m'a personnellement influencé durant cette année de Master.

Mme JANTET Claudine pour son sens relationnel qu'elle a su mettre au service des étudiants et à son poste au sein de l'université et de l'association SEG/AES ainsi que ses cours de SGBDR et sur les logiciels d'enquêtes et de sondage.

J'adresse mon remerciement également aux professeurs Mr. SANZ Nicolas ;

Mr BALIAS Olivier à Mr VELLAS François et RABOTEUR Joël etc. pour leurs preuves de patiences et leurs sens de partage du savoir durant leurs séances de TD et de CM.

Enfin j'exprime ma gratitude à Mlle CIAS Marie Michelle (Michou) pour son attention et son soutien moral durant mes années d'études et de sa disponibilité enfin son sens à l'écoute.

Aussi bien à tous mes collègues et les personnels administratifs de l'université des Antilles et de la Guyane qui ont été durant quatre années fidèles au rende- vous et à l'ensemble du personnel que nous avons rencontré et interviewé.

Qu'il en soit ainsi remercié chaleureusement !






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera