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L'Amérique latine et la mondialisation

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par Elie LABORIEUX
Université des Antilles et de la Guyane - Master1 2010
  

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2-2 La présence des autres membres du G20 en l'amérique latine

Inaugurée il y a trente-trois ans, la réunion annuelle du club des pays riches avait vieilli. Le cercle était devenu trop étriqué, trop occidental, trop cossu. Au départ, l'Asie n'y était représentée que par le Japon, généralement muet ; l'Amérique latine et l'Afrique n'y figuraient pas. Chute des murs, basculement du monde, village global, dialogue des cultures : le groupe des Six (G6) de 1975, devenu G7 l'année suivante (avec l'arrivée du Canada), puis G8 en 1997 (après l`entrée de la Russie), s'est métamorphosé en G20 dès 1999.

Avec l'irruption du Brésil, de l'Argentine, de l'Afrique du Sud, de l'Inde, de la Chine, le G20 allait, chambouler un ordre international vermoulu, donner la parole aux pays du Sud, sonner le glas du « consensus de Washington ».

En novembre 2008, l'occasion paraissait rêvée. La pression populaire était forte, et l'urgence économique offrait l'occasion de tout mettre à plat, de tout « refonder » dans la polyphonie du nouveau monde.

Ces dix dernières années, l'Amérique latine a affiché une croissance économique remarquable. Selon la CEPAL, le PIB de la région a progressé de 5,7 % en 2007. En dépit du ralentissement qui se dessine actuellement au niveau mondial, malgré une baisse à 4,7 % en 2008. C'est la sixième année consécutive de croissance soutenue, soit la plus forte expansion économique au niveau régional observée depuis quarante ans.

Au cours de la dernière décennie, l'insertion des pays du Sud dans la mondialisation a dû faire face aux crises financières, au fardeau grandissant de la dette extérieure et à la paupérisation des populations dans les pays les moins développés.

Premiers financiers du monde "en développement", la Banque mondiale et le Fonds monétaire international sont parfois accusés d'être responsables des échecs du développement. Prenant acte de ces échecs, de nouvelles stratégies de développement émergent, axées notamment sur la lutte contre la pauvreté.


En même temps, le système international se caractérise par une forte aggravation des inégalités : un des problèmes cruciaux, selon Amartya Sen, prix Nobel d'économie 1998, est celui du partage des bénéfices potentiels de la mondialisation, entre pays riches et pauvres, mais aussi entre les divers groupes humains à l'intérieur des nations.
Les institutions financières internationales, Banque mondiale et FMI sont au coeur de ces contradictions.
Crises financières mettant à mal l'orthodoxie financière, dette pharaonique de certains pays, crise de l'aide, difficultés économiques des pays industrialisés revoyant leur aide publique au développement à la baisse, les années 2000 voient les pays du Sud confrontés à de nouveaux bouleversements nés de la mondialisation.
Devant les conséquences souvent dramatiques des plans drastiques d'ajustement structurel mis en place dans les années 80, les institutions financières internationales ont dû chercher une nouvelle approche socio-économique, en adoptant notamment une politique de lutte prioritaire contre la pauvreté.


Les politiques du FMI et de la Banque mondiale sont, depuis quelques années, soumises à des critiques, de la part des réformateurs et des conservateurs, critiques relayées par les organisations non gouvernementales, mais aussi par les pays émergents, demandeurs de plus en plus insistants de réformes structurelles.

Dans cette optique, nombre de dirigeants regrettent que pour l'heure actuelle, le continent ne soit représenté au G20 que par les voix du Brésil, de l'Argentine et du Mexique. Plusieurs pays latino-américains appellent à une refondation des institutions internationales et de leur représentativité.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld