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La gestion des risques dans le secteur agricole

( Télécharger le fichier original )
par Lahoucine Gouga
Université Ibn Zohr d'Agadir - Licence en économie et gestion 2008
  

Disponible en mode multipage

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Université ibn zohr
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales
Agadir

Département : économie et gestion

La gestion des risques dans le secteur

agricoles

Mémoire pour l'obtention de licence en économie et gestion

Réalisé par :

+ Ahmed ABOURI

+ Lahoucine GOUGA + Soufiane HACHIMI

Encadré par :

+ L'enseignant Mr. Saïd AHROUCH

Année universitaire : 2008/2009

Dédicaces

Nous dédions ce travail de fin d'étude à :

+ Nos chères familles qui, grâce à leur collaboration, nous ont inscrites et nous ont soutenu au prix des sacrifices inoubliables.

+ A Dieu à qui nous adressent nos remerciements pour sa grâce infinie pour nous. + Au feu, le père de notre collègue dans ce travail Ahmed ABOURI

Remerciements

Nous voulons et nous sommes tenus de remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin dans la réussite de ce travail ; en particulier à :

+ Notre encadrant Docteur AHROUCH Saïd.

+ Nos familles une autre fois.

+ Aux institutions, administrations et entreprises :

+ Office Régionale de Mise en Valeur Agricole : ORMVA

+ Le Centre Régional d'Investissement : CRI

+ Mutuelle Agricole Marocaine d'Assurance : MAMDA

+ Association des Producteurs Exportateurs de Fruits et Légumes : APEF + Institut agronomique Hassan II complexe horticole d'ait Melloul

Et à tous amis et collègues qui nous ont aidés à la naissance de travail.

Sommaire

Dédicaces - 2

Remerciements 3

Sommaire 4

Introduction générale 6

Première partie

La méthodologie de la gestion des risques

Chapitre 1 : La gestion des risques - 10

I. La notion de risques 11

1. Historique du risque 11

2. Définition de risque 11

II. Classification des risques 12

1. Suivant la fréquence et niveau de gravité 12

2. Suivant l'activité de l'entreprise 14

III. Objectifs de la gestion des risques 18

1. La sécurité 18

2. La qualité 18

Chapitre 2 : La gestion des risques dans l'exploitation agricole 20

I. L'environnement de l'exploitation agricole 21

1. La sphère économique 21

2. La sphère géographique 21

3. La sphère financière 23

II. Typologie des risques dans le secteur agricole 25

1. Les risques économiques et commerciaux 27

2. Les risques financiers 28

3. Les risques naturels de production 29

4. Les risques institutionnels 30

5. Les risques humains et professionnels 30

III. Le risque : processus de gestion et méthodes de couverture - 31

1. Processus de gestion des risques agricoles 31

2. Méthode de couverture contre les risques agricoles 39

Deuxième partie : Etude empirique

Chapitre 1 : Méthodologie de recherche 47

I. La problématique 48

II. Objectifs de l'enquête 48

III. L'enquête et l'élaboration du questionnaire 49

IV. Traitement des données 50

Chapitre 2 : L'analyse des résultats 51

I. présentation et analyse des résultats 52

II. Synthèse 58

Conclusion 60

Les références bibliographiques 62

Les annexes 64

Table des matières 66

Introduction générale

La gestion des risques, comme résultat des évolutions technologiques, l'universalisation des marchés et la télématique, a devenus dans la majorité des entreprises une fonction indépendante et une discipline autonome parmi les autres sciences.

En effet, la gestion des risques s'attache à identifier les risques qui pèsent sur ce que l'entreprise possède pour sa pérennité, ses moyens et ses biens c'est-à-dire : les actifs de l'entreprise ses valeurs au sens large, y compris et peut être méme avant tout, sur son personnel qui sont aussi bien exposés aux risques que les actifs matériaux.

On peut définir le risque brièvement comme étant « la prise en compte par une personne de la possibilité de réalisation d'un événement contraire à ses attentes ou à son intérêt. Lorsque la personne concernée agit malgré cette possibilité et s'expose ainsi à cette réalisation, on dit qu'il prend un risque.

Le présent mémoire traitera, et comme son titre indique, et comme thème principale la gestion des risques dans le secteur agricole marocain, en effet les risques qui affectent le revenu et le bien- être des agriculteurs du notre pays le Maroc sont nombreux. Les variations climatiques, les risques du marché, et autres événements incertains ont un profond effet sur les opérations des exploitations agricoles.

En matière de la gestion des risques en général et dans le secteur agricole en particulier, on est devant la grande problématique posée par Kenneth Arrow, cependant il s'interroge sur la possibilité d'arriver un jour au monde idéal ou tous les risques pourraient être assurées.

Des sous questions dérivées de la grande question près citée peuvent être posés :

1. Quels sont les risques auxquels les agriculteurs sont exposés ?

2. Existant-t-il des risques peuvent être évité ?

3. comment peut-on lutter contre les autres risques ?

Ce travail sera articuler comme suit : en premier lieu on va définir le terme « risque », exposer sa typologie et on parlera de la gestion des risques en général.

La deuxième partie du mémoire va se baser sur une étude empirique fondée sur un questionnaire qui sera remplis par un échantillon des propriétaires des exploitations agricoles, des directeurs des coopératives et des agriculteurs en général, cette étude pratique a pour objet d'identifier, d'analyser et de proposer des solutions.

PREMIER PARTIE
LA METHODOLOGIE DE LA GESTION DES
RISQUES

Cette partie vise à présenter dans deux chapitres une méthodologie de la gestion des risques. Dans le premier; l'objectif consiste à donner une vision sur la notion de risque de façon générale et cela se fait dans trois sections. Elle passe ensuite au deuxième dont nous devons être particulièrement attentifs à l'évolution permanente de l'exploitation agricole et à ses conséquences sur l'évolution des risques et la nécessaire protection que l'exploitant agricole doit rechercher pour assurer son revenu.

Premier Chapitre :

La gestion des risques

Un cadre conceptuel est nécessaire pour l'étude de la gestion des risques. Ce premier chapitre est introductif et général ; il étude la définition de la notion du risque, typologie du risque et une section sur l'objectif de la gestion des risques.

I. La notion du risque

1. Historique de la notion du risque

Le risque est inhérent à l'entreprise et constitue même son essence. Créer une entreprise revient déjà à prendre un risque, la survie et la pérennité de l'entreprise n'est jamais assuré quel que soit sa taille. Historiquement, L'homme a de tout temps été confronté aux dangers catastrophes naturelles (tremblement de terre, inondation, éruption volcanique, avalanche, cyclone, etc.), de maladies, de guerres ou de tout autre manifestation, l'homme fut amené à réagir face au danger du risque naturel. Au XVII siècle les philosophes et les moralistes englobaient le risque dans la notion de prudence. La notion de risque a été introduite dès que les probabilités ont été développées au XVIII siècle .Le progrès scientifique et le développement technologique ont a accru les risques liés au développent industriel et humain cette ère a vu la naissance de la notion de gestion des risques. Les organisations ont développé des méthodes et des moyens pour faire face à l'irréparable. L'inexistence du risque zéro a accompagné une demande sans cesse de protection et d'assurance. Parallèlement, les habitudes des consommateurs et des partenaires de l'entreprise ont changé, les années 1990 marquent le début d'un rapprochement des aspects qualité, sécurité, santé et protection de l'environnement. Enfin l'avènement de l'ère de la mondialisation associé à l'émergence d'une société d'information entraîne l'entreprise dans un environnement instable et mouvant source de risques nouveaux. 1

2 .Définitions de la notion du risque

« [Le risque est l'] Éventualité d'un événement ne dépendant pas exclusivement des parties et pouvant causer la perte d'un objet ou tout autre dommage ; par extension, [le risque est un] événement contre la survenance duquel on s'assure. »2.

« [Le risque est la] probabilité qu'un effet spécifique se produise dans une période donnée ou dans des circonstances déterminées. »3

1 Clusif comment gérer les risques dans l'entreprise, BORDAS, Pris 1989

2 Petit robert

3 Directive n° 96/82 du Conseil de l'Europe du 9 décembre 1996

Le risque est un « événement dont l'apparition n'est pas certaine et dont la manifestation est susceptible d'affecter les objectifs du projet ».4

Par ailleurs, le risque, présenté comme un événement, a un caractère instantané. Il est donc caractérisé par deux facteurs prépondérants : la possibilité d'occurrence et la mesure des conséquences.

II. Classification des risques

Etablir une typologie des risques nous permettons de structurer l'ensemble des risques par une classification. De plus, avec une typologie des risques, la mise en oeuvre de la phase d'identification est facile puisqu'elle s'appuie sur une base de connaissances. Une classification des risques est un bon point de départ pour identifier les risques auxquels les entreprises sont confrontées. Il existe plusieurs manières de classifier les risques. En adoptons la typologie suivante.

1. Suivant la fréquence et niveau de gravité 5

Il s'agit de classer par ordre d'importance la vulnérabilité et ensuite analyser les situations à risque, il s'agit alors pour la firme de développer une cartographie de ses risques, pour cela l'analyse du risque s'appuie sur deux variables : gravité et fréquence.

> ce ou probabilité), La fréquence F se mesure en terme

de probabilité d'occurrence ou de réalisation de la menace.

> facteur G (gravité ou impact). La gravité G se mesure en terme d'impact ou de conséquence des effets de la réalisation de la menace.

La valeur d'un risque s'exprime donc par le produit des deux facteurs : R = (F x G)

4 Afnor. « Gestion du risque - Norme FD X50-117 ». Afnor, 2003.

5 www.memoireonline.com/12/07/795/m_analyse-et-gestion-des-risques4.html

Figure 1 : La fonction de la gravité risque par rapport à la fréquence

La cartographie des risques se décline en quatre grandes catégories :

1.1 Risques de fréquence et de gravité faibles : Sont des risques qui se réalisent

équence

rarement et dont l'impact est limités même s'ils se réalisent. Les conséquences peuvent être compensées sans effets négatifs sur les objectifs de l'entreprise. Ne justifie pas des mesures contraignantes de sécurité supplémentaires et l'organisation peut vivre avec ces risques, nous parlerons de risques mineurs.

Ex : Rupture de stock de fournitures de bureau.

1.2 Risques de fréquence faible et de gravité élevée : ce sont des événements qui se produisent rarement mais dont les conséquences sont significatives lorsqu'ils se produisent (Sa réalisation entraîne parfois la disparition de l'entreprise). En raison de leur faible fréquence il est difficile de prévoir et d'anticiper leur survenance. La concrétisation du risque entraîne des conséquences pouvant affecter sérieusement l'activité de

Gaté

l'organisation, qui nécessite un plan de traitement avec plan de redémarrage (l'injection de capitaux extérieurs) ou plan de survie avec recours à l'assurance. Cette deuxième catégorie et dénommée risques catastrophiques (Risque fort ou majeur).

Ex : Risque d'incendie

1.3 Risque de fréquence élevée et de gravité faible : Ces événements se produisent assez régulièrement mais leurs conséquences sont relativement faibles, le risque est généralement prévisible, sa réalisation fragilise l'entreprise. Les objectifs peuvent encore être atteints mais avec des mesures supplémentaires (Nécessite un traitement).cette catégorie peut être dénommé risque opérationnel.

Ex : Risque d'accident de circulation

1.4 Risques de fréquence et de gravité élevées : les évènements se produisent régulièrement et leurs conséquences sont à chaque fois significatives. Dans la majorité des cas le décideur abandonne le projet à moins que le projet soit primordial pour le développement de l'organisation. On parle alors de situation d'évitement.

Ex : Risque terroriste

2. Suivant la nature d'activité 6

Les risques sont multiples et variés, les entreprises les classent de différentes façons, en général selon la nature de leur activité. Pour simplifier nous proposons de les regrouper en quatre catégories distinctes mais qui recouvrent tous les risques auxquels peut faire face une entreprise.

2.1 Les risques stratégiques:

Menacent la survie de la firme et sa capacité à maintenir une activité rentable et de création de valeur pour l'actionnaire ; ils peuvent faire suite à des changements dans l'environnement du marché, à une catastrophe naturelle ou encore résulter de l'activité humaine.

- Choc politique et risque de nationalisation.

- Echec de stratégie : Mauvaise acquisition, échec marketing, ruptures technologiques, préférence des clients au paysage compétitif

6 www.memoireonline.com/12/07/795/m_analyse-et-gestion-des-risques4.html

- Chocs externes : épidémie, terrorisme 2.2- Les risques financiers:

Le risque financier est celui qui paraît le plus évident, dans la mesure où tout dommage s'accompagne en principe d'une perte et d'une réparation (pour certains, les entreprises ne connaissent qu'un risque, celui de perdre de l'argent).Il se définit comme l'événement aléatoire pouvant avoir un impact sur le résultat de l'entreprise et pouvant affecter son patrimoine. Le risque financier est un risque initial pouvant entraîner à son tour l'occurrence d'autres risques.

Les quatre risques les plus courants et qui intéressent les PME et PMI sont les risques de liquidité, le risque d'impayé, le risque de change et le risque de taux.

Le risque de liquidité :

Est une carence de trésorerie afin de faire face à des besoins de moyenne échéance. Ces besoins peuvent être des échéanciers de remboursement de crédit, des dettes fiscales ou sociales ou des dettes fournisseurs. Le risque de liquidité peut s'analyser en tant que risque d'exploitation, endettement mal maîtrisé ou BFR très important.

Le risque de crédit ou d'impayé :

Constitue un risque financier majeur, son impact est immédiat outre la perte de chiffre d'affaires l'entreprise ne dispose pas de compensation des charges engagées (main d'oeuvre, matières premières, frais de distribution etc.) la gravité de l'impayé dépend de la dépendance de l'entreprise à ce client, un seul client représentant 50 % du chiffre d'affaires constitue un risque financier potentiel.

Le risque de marché :

Contient deux catégories des risques suivants :

- Le risque de change est lié à l'éventualité de pertes causées par l'évolution des taux de change. Il provient du fait qu'une partie des échanges est libellée en devises étrangères. Les variations du cours de ces devises contre la monnaie nationale entraînent des plus ou moins values susceptibles de peser sur les résultats. Les entreprises travaillant à l'export sont plus exposées à ce risque.

- Le risque de taux résulte de la présence de taux variable dans les divers contrats que souscrit l'entreprise. Quand l'entreprise est endettée à taux variable la charge d'intérêt

peut augmenter si les taux augmentent. Ce risque est plus important pour les entreprises les plus endettées.

2.3- Les risques opérationnels :7

« Le risque opérationnel se définit comme le risque de pertes résultant de carences ou de défaillances attribuables à des procédures, personnels et systèmes internes ou à des événements extérieurs. La définition inclut le risque juridique, mais exclut les risques stratégiques et d'atteinte à la réputation » (définition du comité de Bâle)

Font suite à des défaillances d'efficacité opérationnelle ou de prestation de service dans le cours ordinaire des opérations d'une firme, ils sont principalement dus aux procédures, au personnel et aux systèmes internes inadéquat ou à des réponses inefficaces aux défis extérieurs.

L'ensemble des sources majeures des risques opérationnels sont à l'origine des pratiques mentionnées ci-après:

Fraude/Légal :

-Fraude interne : Tout acte impliquant au moins une partie interne à l'établissement et visant à détourner des biens, des règlements ou des paiements, ou à contourner des dispositions légales ou réglementaires (informations inexactes sur les positions, vol commis par un employé, opérations ou activités non autorisées, transactions sciemment non notifiées, détournement de fonds, falsification de documents, délit d'initié, commissions occultes,...).

-Fraude externe : Tout acte imputable à des tiers visant à détourner des biens, des règlements ou des paiements, ou à contourner des dispositions légales ou réglementaires (vol, fraude, dommages liés au piratage informatique, contrefaçon, falsification de chèques,...).

Politiques :

Toutes pratiques inappropriées en matière d'emploi et de sécurité sur les lieux de travail ; Tout acte non conforme au code du travail ou aux conventions collectives. relatives à l'emploi, la santé ou la sécurité des employés, ou susceptible de donner lieu à

7 www.fr.wikipédia.org/w/index.php?title=risques_op.1

des demandes d'indemnisation au titre d'un dommage personnel, d'atteinte à l'égalité des employés ou d'actes de discrimination, d'activités syndicales ou de responsabilité civile d'une manière générale.

Opération :

Toutes pratiques inappropriées concernant les clients, les produits et l'activité commerciale ; Tout manquement, non intentionnel ou dû à la négligence, à une obligation professionnelle envers des clients ou imputable à la nature ou la conception d'un produit donné (violation de la confidentialité des informations sur la clientèle, blanchiment de fonds, exercice illégal de certaines activités soumises à agrément, vente agressive, dépassement des limites d'exposition autorisées pour un client, ..).

Catastrophe :

Tout dommage aux biens physiques ; Destructions ou dommages résultant d'une catastrophe naturelle ou d'autres sinistres (vandalisme, terrorisme,...).

Système interne :

Tout interruption d'activité et pannes de systèmes ; dysfonctionnement de l'activité (interruption ou perturbation d'un service) ou des systèmes (matériel Informatique, logiciel, télécommunication,...).

2.4 Les risques de réputation :

Un risque de réputation est identifié comme étant « n'importe quel événement ou circonstance pouvant influer sur la réputation de l'organisation ».c'est à dire toutes actions ou événements susceptibles de nuire à la réputation ou à la valeur de l'entreprise aux yeux de tiers. Dont les sources peuvent être d'origine :

v' Financière : performance et valeur des investissements à long terme

v' Managériale : Communication et Gestion de crise, Responsabilisation des dirigeants, Attitude vis-à-vis des employés, partenaires

v' Réglementaire : Conformité juridique

v' Commerciale : Capacité à répondre aux attentes des clients.

Pour la société, toute transgression de ses politiques, de la loi ou des pratiques commerciales conformes à la déontologie peut avoir des répercussions importantes sur sa réputation et ses marques et, par conséquent, une incidence négative sur son rendement financier.

III. Objectifs de la gestion des risques.8

La gestion des risques constitue un ensemble de concepts, de démarches et d'outils destinés à identifier et à contrôler les risques qui pèsent sur la vie de l'entreprise afin de les réduire et de rechercher la meilleure couverture possible. Elle est aussi un ensemble de processus par lequel un exploitant opérer en utilisant des ressources et en gérant des situations dont les conséquences sont incertaines. La gestion des risques s'inscrit dans la politique générale de l'entreprise notamment la politique qualité, sécurité et environnement qui est devenu un aspect stratégique pour toute organisation.

1. La sécurité :

La sécurité est définie comme l'ensemble des mesures de prévention et de réaction mises en oeuvre pour faire face à une situation d'exposition au risque. Les objectifs liés à la sécurité ont évolué avec le temps, dans les années 1970 les questions de sécurité ne traitaient pas les questions de l'environnement .A la fin des années 1980 la notion de développement durable voit le jour prenant en compte des considérations nouvelles telles que le traitement des déchets et le recyclage. De ce fait, la gestion des risques doit répondre avant tout à des exigences de sécurité, celle-ci est relative à la sécurité des biens et des personnes, à la protection de l'environnement et à l'amélioration des conditions de travail (hygiène et santé).

2. La qualité :

La qualité se définit comme l'ensemble des propriétés et des caractéristiques d'un produit qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire un besoin. La qualité pour l'entreprise est un objectif stratégique moderne. Elle est devenue si importante à tel point qu'elle est aujourd'hui un préalable à l'échange économique marchand. La qualité au début n'englobait

8 John l.Dillon et J.Brian Hardaker, Recherche en Gestion pour le développement de la petite exploitation, Rome, 1996

que quelques critères restreints tels que la relation client/fournisseur (Prix d'achat,
caractéristiques et performance de produit, respect du cahier des charges etc.). Aujourd'huielle nécessite la considération de l'ensemble des acteurs de l'entreprise (enjeux

organisationnels) et son environnement (partenaires économiques et financiers, concurrents, institutions et groupes de pression). La maîtrise des risques de l'entreprise, passe par la prise en compte de cet aspect.

Deuxième Chapitre :

La gestion des risques dans l'exploitation

Agricole

Nous avons jusqu'ici parlé du risque de façon générale. Dans les pages qui suivent nous nous intéresserons singulièrement aux risques touchent le secteur agricole, non sans avoir traité de leur typologie. Mais tout d'abord en va mettre sous le microscope l'entreprise agricole pour savoir son environnement. Ainsi les acteurs des différentes sphères et leurs rapports avec l'entreprise. Et en fin en passe aux Processus de gestion, indicateurs et méthodes de couverture de ces risques.

I. L'environnement de l'exploitation agricole9

1. Le sphère économique

Le Maroc, et depuis l'indépendance, a élever le secteur agricole au premier rang des priorités économiques nationales de développement en raison de la place qu'il occupe dans le tissu économique et social du pays.

Les orientations actuelles de la politique agricole cherchent à consolider les succès acquis et à répondre aux nouveaux défis de compétitivité, d'ouverture et de réduction des disparités. Ainsi, la politique agricole s'articule pour les années avenir autour des quatre orientations suivantes :

v' Contribution à la garantie de la sécurité alimentaire ; v' Améliorer des revenus des agriculteurs

v' Protection et conservation des ressources naturelle

v' Intégration de l'agriculture au marché national et International.

Le PIB agricole est de 54 milliards de dirhams en moyenne sur les 5 dernières années, soit 15% du PIB national.

Avec 4 millions d'actifs occupés, le secteur primaire représente plus de 45% des emplois actifs au Maroc, une forte corrélation entre le PIB national et le PIB agricole, près de 1,43 millions d'exploitations agricoles d'une taille moyenne de 6,1 Hectares. 70% des exploitations ont une taille inférieure à 5 hectares. Le secteur est soumis aux aléas climatiques et caractérisé par la faiblesse des rendements, en particulier dans les zones Bour.

2. La sphère géographique10 :

9Revue H.T.E. N° 126 -- juin 2003

La superficie du Maroc est estimé à 71 millions d'hectares dont 39,2 millions d'hectares sont à vocation agricole, soit 55% de la superficie totale.

Selon leur utilisation actuelle, les terres à vocation agricole sont réparties comme

suit :

Terres à vocation agricole

Superficie en millions

d'hectares

Terres cultivables

9,2

Forêts

5,8

Nappes alfatières

3, 2

Parcours

21

Total

39,2

Tableau 1: la division de terres à vocation agricole

Les superficies cultivables sont estimées en 1997 à 9,2 millions d'hectares dont 2,5 millions d'hectares de jachère. La répartition des ressources en sols montre que les terres à haut potentiel agricole sont concentrées essentiellement dans les plaines et plateaux atlantiques. Dans le reste du Maroc, les contraintes édaphiques sont d'ordres intrinsèques (profondeur, croüte calcaire, salinité...) et extrinsèques (relief accidenté, érosion, lessivage,...). Ainsi. Le climat et le relief constituent les deux principaux facteurs déterminants de la production agricole.

10 http://www.madrpm.gov.ma/systeme_information.htm

Ressources présente sur son territoire toutes les variantes du climat méditerranéen ; ce qui explique la grande diversité de ses formation végétales allant des acacias sahariens à faible couvert végétal aux belles cédraies du Moyen Atlas à potentialités forestières élevées.

3. La sphère financière :

Afin de mieux appréhender l'évolution du système de financement, il convient de Présenter les principales contraintes auxquelles sont confrontée l'agriculture marocaine et leurs répercussions.

A. Contraintes climatiques forte dépendance à la pluviométrie :

Sur une SAU de 8,7 millions ha, seuls 1, 25 millions ha sont irrigués. On constate aussi une forte corrélation entre l'évolution du PIB agricole et les précipitations. Ces contraintes impliquent sur le système financier de promouvoir un système viable de gestion de risques climatiques dans les zones Bour, de mettre en place une politique de crédit et de subvention qui prend en considération le potentiel agro climatique des régions à agriculture pluviale.

B. Contraintes foncières exigüité des exploitations et absence de garanties. Les statistiques montrent que 70% des exploitations agricoles ont une superficie de moins de 5 ha. La SAU extrêmement morcelée (6,4 parcelle / exploitation et 0,92 ha / parcelle). Il ya aussi l'absence de garanties réelles (insuffisance des statuts juridiques : Melk adulaire, collectif, Guich, Habous . . .).Ces contraintes imposent sur le système de financement de segmenter de manière fine les exploitations agricoles en fonction de critères permettant d'appréhender le risque et la rentabilité de la relation.

Elles nécessitent aussi la mise en oeuvre d'une démarche Marketing et une approche du risque adaptée à chaque segment. Et finalement de traiter en profondeur la problématique foncière.

C. Contraintes socioculturelles liées aux caractéristiques de la population rurale :

A ce niveau, on cite :

v' Niveau d'instruction insuffisant (3,5% = 6 ans scolarité)

v' Vieillissement des agriculteurs (âge moyenne = 52 ans)

v' Faible niveau d'utilisation des intrants. Rôle de l'élevage comme moyen de gestion de la trésorerie.

Pour lutter contre ces risques l'Etat a prévu une politique d'encouragement du regroupement des agriculteurs et d'accès des jeunes, notamment les plus instruits, à la propriété agricole. Elle a encouragé également l'utilisation des technologies adaptées et l'a renfoncé l'encadrement technique des exploitations.

Mais autre procédures adoptée c'est celle de la bancarisation progressive du monde moral.

D. Contraintes financière : le surendettement des agriculteurs :

Le surendettement est dû à plusieurs causes, en effet la succession des années de sécheresse, la faiblesse structurelle des rendements (zones Bour) et l'inadéquation des mesures prises pour le traitement du surendettement (incompatibilité échéance / revenu) sont les principaux causes de ce surendettement.

Des mesures ont été mises en place pour faire face à ces menaces, à savoir v' L'adaptation des mesures ciblées (non systématique).

v' Adaptation des échéances aux revenus dégagés par les exploitations agricoles.

v' La restructuration de la culture de remboursement.

Dans le même contexte de résolution des problèmes de financement dans le secteur agricole, l'Etat a crée un nouvel établissement financière dont la mission essentielle est de financer les activités agricoles. On parle du système de crédit agricole.

Depuis sa création en 1961, le crédit agricole réalise progressivement l'ensemble des opérations bancaires :

v' Collecter des dépôts.

v' Octroi de crédits de fonctionnement et d'investissement.

v' Financement du commerce extérieur de la clientèle agricole. v' Gestion des moyens de paiement.

v' Bancassurance.

Il a accompagné l'évolution du système bancaire. Deux grandes étapes à retenir : v' 1987 : assujettissement à l'IS

v' 1993 : soumission à la loi bancaire (règles prudentielle, normes comptables, modalité de contrôle...)

Des inconvénients ont été marqués la vie de cet établissement, en effet, on est devant la généralisation d'une approche occultant les spécificités régionales et la capacité d'endettement des clients, on trouve également la distribution de crédits dans un contexte agro climatique défavorable (abondance de lignes d'emprunts extérieurs), on cite aussi le recours au rééchelonnement successif des créances comme seule réponse à la problématique du surendettement.

Le crédit agricole a entamé, 1998, une restructuration fondée principalement sur le repositionnement stratégique, la segmentation de la clientèle, l'adoption de l'offre globale à chaque segment.

Il a procédé également à un traitement adapté et en profondeur du surendettement des agriculteurs, en outre, une approche de financement plus efficiente a été mise en place.

En 31 décembre 2002, le crédit agricole représente la 1ère implantation bancaire en milieu rural avec 344 points de vente, 80% de ses crédits sont octroyés aux agriculteurs, 19,3 milliards dirhams au secteur agricole (415000 dossiers), 19,7 milliards dirhams de ressources dont 12,1 milliards dirhams de dépôt de la clientèle.

Le crédit agricole dispose aujourd'hui d'une offre bancaire complète et compétitive, toutefois, l'accès au crédit d'un nombre important de PMEA constitue le défi futur à relever.

II. Typologie des risques dans le secteur agricole 11

Dans l'activité agricole, par nature dépendante des conditions climatiques et sanitaires, Les risques sont nombreux et divers. Nous soulignerons dans cette section leur multiplicité, leur typologie puis nous en définirons les plus usuels. Les risques en

11 O. Harmignie, B. H. de Frahan, P. Polomé, F. Gaspart ; Gestion des risques-Perspectives pour l'agriculture wallonne ; Louvain-la-Neuve, décembre 2004

agriculture peuvent être classés selon leurs principales sources. Sur cette base, en adoptons la typologie suivante.

v' Risques économiques ou commerciaux :

Les risques économiques ou commerciaux se réfèrent au caractère imprévisible du prix des intrants et des productions agricoles. De plus en plus, les agriculteurs sont confrontés à des marchés libéralisés et, par conséquent, moins prévisibles pour les intrants et les produits agricoles. En conséquence, le risque de prix devient significatif et augmente avec le temps. Les risques de change sont repris ici parmi les risques économiques et commerciaux pour les entreprises exportatrices. Ils portent sur la réévaluation ou la dévaluation de la monnaie nationale.

v' Les risques financiers :

Les risques financiers comprennent les risques liés aux sources de financement de l'exploitation. Les risques financiers comprennent par exemple, une augmentation inattendue des taux d'intérêts et des taux de change qui inclut également le risque de nonpaiement et le risque de liquidité ou le manque de disponibilité d'un prêt qui s'avère nécessaire.

v' Les risques naturels de production :

Ces risques affectent le rendement agricole et la qualité des produits. Ils sont issus de la nature imprévisible des conditions météorologiques et sanitaires ainsi que de l'incertitude relative aux performances des cultures ou du bétail.

v' Les risques institutionnels :

Les risques institutionnels proviennent de l'incertitude de l'impact des politiques gouvernementales sur le profit réalisé par les entreprises. De nombreuses activités agricoles impliquent aussi des responsabilités qui ont des implications légales, pour exemple, le respect des contrats en agriculture et la responsabilité civile dans le domaine environnemental ou sanitaire. Les implications liées aux changements des normes sanitaires et environnementales sont ici reprises parmi les risques institutionnels.

v' Les risques humains et professionnels :

Les risques humains et professionnels sont les aléas qui touchent les personnes qui gèrent l'exploitation. Ces risques comprennent les maladies, les accidents de travail, les

décès accidentels, vols, dégradation, destruction des outils de production, communs à toutes les entreprises

Ces différentes catégories de risque ne sont pas indépendantes. Les risques peuvent interagir entre eux et se cumuler. Par exemple, le risque institutionnel peut avoir des conséquences sur les risques financiers en imposant de nouveaux investissements pour une mise aux normes.

1. Les risques économiques ou commerciaux12

L'évolution des risques économiques et commerciaux est étroitement liée à la fluctuation du prix des produits est plus importante pour les entreprises spécialisées dépendantes de la fluctuation des prix d'une seule catégorie de productions.

1.1. Le niveau de spécialisation de l'agriculture

Les exploitations agricoles sont de plus en plus spécialisées. Une exploitation est considérée comme spécialisée si plus des deux tiers de sa marge brute est fournie par un même type de production. Toute autre chose étant égale par ailleurs, la spécialisation des exploitations agricoles accroît encore le niveau des risques de revenu. Toutefois, il peut exister des diversifications au sein de chaque exploitation et en dehors des activités agricoles mais la tendance globale semble être la spécialisation. Compte tenu de la diminution régulière des prix, la spécialisation permet aux exploitations agricoles de se concentrer sur les productions pour lesquelles elles sont les plus rentables et, par conséquent, minimiser les coûts et améliorer la rentabilité.

1.2. Le risque de rendement (quantité) et le risque de qualité

Sont liés aux conditions climatiques durant le processus de production et aux problèmes sanitaires. Enfin le risque de coût de production est lié aux aléas de prix sur les facteurs de production, donc sur les conditions d'offre et de demande de ces produits, mais aussi à la variabilité sur la quantité de ces facteurs nécessaires à la production

1.3. La variation des prix13

On observe que les variabilités de prix sont plus élevées pour les productions les moins régulées, telles que les productions horticoles et les légumes ainsi que les productions animales issues. La variabilité des prix des céréales, de la viande bovine et du

12 Flash Agri ; Numéro 104 - 9 novembre 2007; pp 2-7

13 Flash Agri ; Numéro 136 - 23 juin 2009; pp 6

lait a tendance à augmenter. Le risque de prix ou risque de marché sur une production est lié aux aléas sur les fonctions d'offre et de demande sur le marché. L'aléa sur la demande est lié aux conditions climatiques (en particulier la température et l'ensoleillement) et à des aléas sociaux (confiance du consommateur, pouvoir d'achat). Les entreprises développent des outils de marketing pour influencer la demande et réduire l'aléa (la communication privée et collective et la promotion des produits). L'aléa sur l'offre est lié aux conditions climatiques (températures instantanées et cumulées, pluviométrie, grêle, vent), et à des problèmes sanitaires tant pour la production végétale qu'animale (par exemple la grippe de proc qu'influence les prix de viande de proc aujourd'hui dans le monde).

1.4 Logistique et Assurances14

Par le fait que ce sont des produits d'exploitation et donc une source de devise, les fruits et légumes constituent une part très importante de l'économie agroalimentaire de notre pays. Certaines particularités des fruits et légumes, la saisonnalité, la valeur économique élevée et la grande concurrence des régions productrices font que la commercialisation de ces produits soit spécialement complexe et évolue avec rapidité.

A la fois impactés et impactant de cette évolution, la logistique, également les secteurs de l'assurance et du transport des produits agricoles qui intéressent de plus en plus les cadre d'entreprises et les entrepreneurs. Tout le monde, aujourd'hui, s'accorde le fait que notre plate-forme logistique, en dépit des défis qu'elle relève, présente un réel atout pour les entreprises marocaines, notamment les exportatrices.

2. Les risques financiers

Le besoin de financement de l'activité agricole est une source importante de risque qui amplifie les conséquences des risques de revenu. Il est important de souligner aussi que le risque financier peut aussi être une conséquence du risque de revenu. Une entreprise qui souhaite réaliser un investissement obtiendra moins facilement des crédits si le résultat de son investissement est incertain.

2.1 L'évolution du taux de solvabilité

Un des facteurs qui détermine la sensibilité de l'entreprise aux risques financiers subis est le taux de solvabilité. En matière de risque, le taux de solvabilité est un facteur important à prendre en considération. La diminution du taux de solvabilité démontre la

14 Pack info, N° 73, nov/déc 2008, pp : 45-60

nécessité d'apporter des solutions pour une meilleure gestion financière des exploitations agricoles. Une exploitation endettée doit consacrer une partie importante de son revenu au remboursement du solde de l'emprunt et au payement des charges d'intérêt. Elle a donc moins de liquidités disponibles et peut moins facilement emprunter. Elle est aussi plus vulnérable en cas de variation de revenu. On observe peu de différences des taux de solvabilité entre régions agricoles ou entre orientations technico-économiques. Parce que l'on devient propriétaire avec l'age, les agriculteurs les plus jeunes sont plus sensibles aux risques financiers.

2.2 Les investissements en présence de risque

Devant les multiples incertitudes, les agriculteurs rencontrent des difficultés à réaliser un plan de financement à moyen ou long terme. Un niveau trop élevé de risque rend impossible la réalisation d'un projet durable d'investissement ou d'installation. Il peut aussi décourager des jeunes à s'engager dans l'agriculture. Ces difficultés justifient la mise en oeuvre d'une politique volontariste en matière de risque.

3. Les risques naturels de production15

C'est-à-dire résultant des forces de la nature (tempête, tremblement de terre, sécheresse, incendie de forêt inondation, et phénomènes d'érosion ou de glissements de terrain). Bien connus des agriculteurs, les risques naturels sont responsables pour l'essentiel des fluctuations de production. Ils peuvent être de nature :

- Climatique : inondations, gelées, sécheresse, grêle, etc.

- Sanitaire : phytosanitaire, zoo sanitaire (individuel ou collectif - épizooties).

Toutefois, une meilleure gestion de ceux-ci reste souhaitable car conjugués aux risques de prix, ils peuvent générer des risques de revenu importants. De nombreux pays ont développé des systèmes d'assurance dits 'multi-risques' permettant de couvrir l'essentiel des risques naturels de production existants.

Le changement climatique est aussi un facteur de risque. Même s'il n'est pas sûr que les prévisions catastrophistes se réalisent, on constate que les aléas climatiques se multiplient, et peuvent provoquer des dégâts sur les actifs de l'entreprise. Les installations industrielles sont elles-mêmes facteurs de risque pour le voisinage ou l'environnement. Un

15 Robert G. Aumell, P.Ag., CAC, Aumell Agri-Consulting, Guide de gestion des risques agricole, CCGEA 2005

aléa peut être désigné comme une calamité agricole si un aléa semblable n'est pas intervenu au cours d'un certaines années précédentes. Au Maroc la fréquence exceptionnelle des calamités intervenues cette année (les inondations qu'a connu notre pays dans les mois novembre et septembre provoquent des dégâts dans des plusieurs superficies agricoles notamment les régions ouest et nord). Aussi parmi ces risques naturels dont la Maroc est sensible et dont le secteur agricole souffre : la sécheresse. On parle alors de la sécheresse agricole quand il n'y a pas assez d'humidité pour les cultures. Cette condition peut avoir lieu même si les précipitations sont normales à cause des conditions du sol et des techniques agricoles, ou de choix de plantes inadaptées (ex : maïs ou riz, très consommateurs d'eau en zone sèche).

4. Les risques institutionnels16

Les risques institutionnels sont générés par des changements de politique ou de réglementation qui affectent l'agriculture. Ce type de risques peut se traduire par des contraintes productives, sanitaires ou environnementales que les agriculteurs n'ont pas pu anticiper, telles que des restrictions d'usage des pesticides ou antibiotiques.

L'imposition de nouvelles normes environnementales réduit le nombre de techniques de productions disponibles. Elle implique des investissements dont les coûts peuvent être importants. L'imposition de telles normes implique aussi un risque de sanction, mettant directement en danger le revenu des agriculteurs.

Les modifications de ces réglementations en matière d'environnement sont nombreuses ces dernières années. L'agriculture doit réaliser un effort important pour parvenir à se conformer aux différentes législations en vigueur. Ces législations pourraient entamer les capacités financières et limiter les possibilités de production des exploitations agricoles.

5. Les risques humains et professionnels.

Les suites d'un accident peuvent avoir des conséquences financières importantes pour l'exploitation (frais de soins, d'assurance, de remplacement de main d'oeuvre et de matériel...), mais aussi physiques et affectives, à la fois pour la victime de l'accident et pour son entourage. Cependant, il ne faut pas minimiser cette source potentiellement

16M.Mouhssine Adnane, contribution a l'évaluation des impacts du système d'assurance du risque sécheresse au Maroc, mémoire de 3émé cycle pour l'obtention de grade d'ingénieur d'état en agronomie, 23 juillet 2004

importante de risques. Les exploitations agricoles restent très sensibles à tout accident pouvant toucher le chef d'exploitation.

III. Processus de gestion des risques agricoles et méthodes de couverture:

1. Processus de gestion des risques agricoles:

La gestion des risques est un processus mis en oeuvre par le Conseil d'Administration, la direction générale, le management et l'ensemble des collaborateurs de l'organisation. L'objectif du processus de management des risques est le suivant : «La finalité du processus de management des risques est d'identifier et diminuer les risques de projet tout au long du cycle de vie d'un projet.»17

Il est pris en compte dans l'élaboration de la stratégie ainsi que dans toutes les activités de l'organisation. Il est conçu pour identifier les événements potentiels susceptibles d'affecter l'organisation et pour gérer les risques dans les limites de son appétence pour le risque. Il vise à fournir une assurance raisonnable quant à l'atteinte des objectifs de l'organisation.

Pour atteindre, cet objectif, on a structuré le processus de management des risques en 5 phases : la définition de la stratégie, l'analyse, le traitement des risques, le suivi et la capitalisation. L'interaction de ces phases est représentée dans la figure.

17 ISO/CEI TR 15504-5, « Technologie de l'information - Évaluation de processus de logiciel - Un modèle d'évaluation et guide des indicateurs », 1998

Analyse des risques
Identification
Evaluation
Hiérarchisation

Traitement des risques

Définition de la stratégie du management des
risques

Suivi des risques

Capitalisation

Figure 2: schéma Processus de gestion des risques ; Source : ICSSEA 2002 Assises ADELI n°10 Chauveau

1.1 Définition de la stratégie18 :

Dans cette phase, on définit la stratégie du management des risques pour l'exploitation, c'est à dire le champ d'action du management des risques d'exploitation. Les modalités, et, éventuellement, le mode de calcul ou de détermination de certaines caractéristiques sont définis. Plus précisément, on définit :


· Les types de risques que l'on va gérer, c'est à dire les classes de risques auxquelles on va s'intéresser ou les processus sur lesquels on va concentrer l'effort, en fonction des objectifs, enjeux et contraintes de l'exploitation;

18 Assises ADELI, n°10,4 décembre 2002, P6


· Les caractéristiques qui seront utilisées. En effet, il faut savoir adapter le management des risques en fonction des spécificités, durée, contraintes, de l'exploitation ;

· Les méthodes, procédures et outils qui seront utilisés et en particulier les méthodes d'identification et d'évaluation. Pour l'évaluation, il faudra en particulier définir les modalités ou valeurs de la probabilité, de l'impact et définir le mode de calcul de l'exposition ;

· Les types de stratégies possibles pour le traitement des risques : transfert (assurance), acceptation active (mise en place d'actions de prévention), acceptation passive (mise en place d'actions correctives)...

1.2 Analyse des risques :
1.2.1- Identification des risques :

Identifier les risques, c'est attribuer à un risque un libellé, mais aussi mettre en exergue ses causes et ses conséquences. On lui attribue alors une classe, un propriétaire et éventuellement un processus lié et d'autres caractéristiques comme sa période active et sa répétabilité.

Le libellé

<Description succincte et non ambiguë du risque". Ce n'est pas une caractéristique à proprement parler mais c'est un élément essentiel qui décrit le risque. Cette description ne doit pas être trop générale. En effet une description trop générale, rendra difficile la détection du risque, mais surtout son évaluation. Il est préférable de découper un risque trop général en plusieurs risques bien identifiés.

Les causes

<Les causes sont l'ensemble des événements, certains ou non, pouvant conduire à sa manifestation. Les causes d'un risque peuvent être de plusieurs natures. [...] Les causes d'un risque peuvent être des faits, des contraintes, d'autres risques. "19.Les causes sont décrites de manière informelle. De même que chaque risque peut posséder plusieurs causes, plusieurs risques peuvent avoir des causes communes.

Les conséquences

< Résultat d'un événement " .Cette caractéristique décrit de manière informelle et succincte l'ensemble des impacts potentiels du risque sur le projet. Ces impacts peuvent

19 DGA/AQ 924, < Manuel du management des risques dans un programme d'armement ", 1995

affecter le budget, les délais, les charges du projet, la qualité ou les performances des logiciels produits, voire remettre en cause l'existence même du projet.20

La période active du risque

« La période active correspond à la période durant laquelle le risque est susceptible de se manifester »21. Cette période active peut correspondre, soit à des intervalles temporels, soit à des phases/activités du projet.

La répétabilité

« Aptitude du risque à se produire plusieurs fois » La valeur de cette caractéristique est binaire : le risque peut se répéter ou non. Par exemple, le risque « Départ d'un membre de l'équipe projet » est répétable.

Plusieurs sources sont utilisées pour identifier les risques :

v' Les états comptables et financiers

v' Les documents internes et externes

v' Les questionnaires

v' Les listes types

1.2.2-Évaluation des risques22 :

Le but de cette activité est de donner une évaluation ou estimation de certaines caractéristiques du risque telles que la probabilité d'apparition, l'impact ou la détectabilité. L'évaluation de ces caractéristiques est basée sur l'analyse des causes et des conséquences des risques.

Le propriétaire est un acteur majeur de cette phase. L'évaluation peut être faite de manière qualitative ou de manière quantitative. Dans le cadre d'une estimation quantitative l'on donnera une valeur à la caractéristique : pourcentage pour la probabilité et la détectabilité, valeur financière pour l'impact coût, et nombre de jours ou de mois pour l'impact délai. Pour l'impact, on peut utiliser une fonction statistique de répartition

20 ISO/CEI 73, « Gestion du risque - Vocabulaire - Principes directeurs pour l'utilisation dans les normes », 2001

21 DGA/AQ 924, « Manuel du management des risques dans un programme d'armement », 1995

22 Assises ADELI, n°10,4 décembre 2002, P6

(constante, normale, â, ...). L'estimation qualitative quant à elle, fournit une valeur sur une échelle ordinale

-La probabilité d'apparition

« Degré de vraisemblance pour que le risque se produise »23.Cette probabilité peut être évaluée de manière qualitative ou quantitative. L'évaluation qualitative consiste à affecter une valeur sur une échelle ordinale (par exemple : très faible, faible, forte et très forte). L'évaluation quantitative quant à elle, affecte une valeur numérique à cette probabilité.

-L'impact ou gravité

« Mesure des conséquences du risque »24.Cette caractéristique donne une estimation des conséquences du risque. On peut considérer un impact sur les coûts, sur les délais et la qualité. On peut aussi, si l'on travaille en évaluation qualitative, considérer un impact global en lui attribuant une valeur sur une échelle ordinale (par exemple : très faible, faible, fort et très fort). Si l'on considère un impact quantitatif sur les coûts ou les délais, on peut donner une fonction de répartition statistique de l'impact (loi constante, normale, â, ...).

1.2.3-Hiérarchisation des risques :

L'objectif de cette activité est de classer les risques en fonction de leur dangerosité. Pour ce faire, on utilise la caractéristique d'exposition. L'exposition ou criticité est « Niveau d'importance d'un risque résultant de la combinaison des caractéristiques quantifiées du risque, à savoir sa gravité, sa probabilité d'apparition et/ou sa probabilité de détection »25

L'exposition est une caractéristique calculée à partir de la probabilité d'apparition, de l'impact et parfois de la détectabilité. La fonction ou matrice de calcul de l'exposition utilisée est déterminée lors de la phase de définition de la stratégie de management des risques.

Une fois les expositions de tous les risques calculées, on classe les risques par niveau d'exposition décroissant.

23ISO/CEI 73, « Gestion du risque - Vocabulaire -- Principes directeurs pour l'utilisation dans les normes », 2001

24 BS 6079-3:2000, « Project Management: Guide to the management of business related project risk », 2000

25 FD X 50-117, « Management des risques d'un projet », à paraître

Cette démarche permet alors de hiérarchiser les risques en les classant, par exemple, en 5 catégories essentielles26 :

R0. Risque nul ou négligeable. Sa réalisation est très improbable et n'aurait aucune incidence sur les objectifs de l'entreprise.

R1. Risque faible. Les conséquences peuvent être compensées sans effets négatifs sur les objectifs de l'entreprise. Ne justifie pas des mesures contraignantes de sécurité supplémentaires.

R2. Risque moyen. Sa réalisation fragilise l'entreprise. Les objectifs peuvent encore être atteints mais avec des mesures (et donc des coûts) supplémentaires. Nécessite un traitement.

R3. Risque fort ou majeur. Sa réalisation compromet les objectifs de l'entreprise. Nécessite un plan de traitement avec plan de redémarrage ou plan de survie avec recours à l'assurance.

R4. Risque catastrophique. Sa réalisation entraîne la disparition de l'entreprise. Traitement indispensable, généralement avec transfert à l'assurance.

1.3 -Traitement des risques :

Le traitement des risques est la dernière phase de la gestion des risques. Si l'identification est à juste titre considérée comme déterminante pour la qualité de l'analyse et l'évaluation comme la phase la plus difficile de mise en oeuvre, le traitement des risques est vraisemblablement (avec le choix du seuil d'acceptabilité) la phase la plus lourde de responsabilité pour les gestionnaires.

L'objectif du traitement des risques est double. Il s'agit d'une part de prévenir et de réduire les risques inacceptables par la mise en place de mesures de prévention ou de protection afin d'atteindre un niveau de sécurité maximal.

L'objectif de cette phase est de déterminer, pour chaque risque jugé inacceptable, le type de réponse ou stratégie permettant de le maîtriser et de définir les actions à mettre en oeuvre.

Différentes stratégies peuvent être choisies :

26 Wafabank, N°63, janvier 2002, P8


· Transfert ou partage du risque ;

· Élimination du risque (en supprimant ses causes) ;

· Réduction du risque par des actions visant soit à diminuer sa probabilité (actions préventives), soit à diminuer son impact s'il se réalise, soit à combiner les deux approches. Les risques jugés acceptables seront placés sous surveillance et réévalués périodiquement.

 
 
 

Eviter/ Eliminer

 
 
 
 

Risque total

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Réduire

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Transférer

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Tolérance face au risque

 

Figure 3: Traitement des risques ; Source : http://www.hesge.ch/heg

1.4 Suivi des risques

La phase de suivi des risques à pour but de surveiller les risques au jour le jour. La veille et plus largement l'Intelligence Economique (ou IE) entrent dans les éléments moteurs du développement économique et politique de l'entreprise. Restreint à la gestion des risques, l'évolution des techniques, des réglementations, des normes, des pratiques de la concurrence sont des indicateurs qu'il convient de réévaluer périodiquement afin de ne pas se laisser "surprendre" par le fait accompli. L'instauration d'une cellule de veille

permettra d'accroître le flux d'informations pertinentes recueillies et facilitera l'anticipation des évolutions majeures de l'environnement d'entreprise.27

On peut distinguer trois éléments différents dans le suivi :

· Le suivi de l'évolution des risques et des actions; pour cela on suit la probabilité, l'impact, et l'exposition des risques et la mise en place et l'efficacité des actions avec la tendance d'évolution des risques qui est mise à jour régulièrement (la tendance d'évolution est initialisée à stable en début de phase) ;

· La détection du risque : elle s'appuie sur la surveillance des causes des risques et des valeurs des indicateurs. On porte une attention particulière aux risques de faible détectabilité. Si un risque se produit, on lance les actions correctives éventuelles et on met à jour son état (au début du suivi les états des risques sont initialisés à latent) ;

· Le lancement périodique de phases d'analyse et de traitement.

On s'intéresse plus particulièrement aux risques dont la période active est en cours. Les propriétaires des risques jouent un rôle très important dans cette phase.

1.5 Capitalisation28

L'objectif de cette phase est de constituer et enrichir des bases de connaissances portant sur les risques identifiés dans les projets de l'organisation. Cette phase a pour finalité d'améliorer la mise en oeuvre et l'efficacité des phases d'identification, d'évaluation et de traitement des risques dans des projets ultérieurs. Comme dans la phase d'identification des risques, les caractéristiques Classe et Processus lié permettent de structurer la démarche de capitalisation en regroupant des risques de nature voisine. De plus, pour chaque risque identifié, on enregistrera :

· son libellé ;

· ses causes ;

27 www.memoireonline.com/12/07/795/m_analyse-et-gestion-des-risques4.html

28 Le processus de management des risques, n°10,4 décembre 2002, P6


· ses conséquences ;

· les actions de réduction associées ;

· éventuellement, les indicateurs liés aux risques.

Ces différentes informations seront rendues les plus génériques possibles en éliminant en particulier toute référence à des acteurs, phases, outils, produits spécifiques au contexte du projet. Le caractéristique état sera utilisée afin d'évaluer l'efficacité (et éventuellement les limites) des actions de réduction associées.

2-Méthodes de couverture contre les risques 29:

La gestion des risques agricoles est d'abord de la responsabilité de l'entreprise agricole. L'objectif de la gestion du risque consiste à modifier le niveau d'exposition au risque de l'entreprise afin de le porter à un niveau acceptable. La gestion du risque consiste souvent à réduire le niveau de risque car les fonds propres de l'entreprise ne permettent pas de supporter les pertes potentielles et aléatoires liées à son activité et à son environnement.

La toute première méthode de gestion du risque est de disposer de réserves financières et de capacité d'emprunt afin d'absorber de mauvais résultats économiques annuels. La capacité d'emprunt dépend du taux d'endettement de l'entreprise, c'est-à-dire le rapport entre l'endettement courant et les capitaux propres. Les réserves financières correspondent au capital social de l'entreprise et aux réserves accumulées. Les agriculteurs parlent parfois de la récolte d'avance. Cependant l'intensité capitalistique de la fonction de production limite la capacité normale des agriculteurs à créer ou à maintenir un niveau adéquat de réserves financières. L'État peut cependant favoriser la création d'une épargne de précaution par des formes incitatrices de défiscalisation des résultats annuels de l'entreprise.

La seconde méthode de gestion du risque consiste à le diversifier. Il s'agit d'organiser un portefeuille d'activités ou de procédures qui permettent des compensations de pertes et de bénéfices. Le dicton populaire « ne pas mettre tous ses oeufs dans le méme panier » illustre parfaitement la méthode de diversification. Concrètement, l'entreprise agricole peut-elle diversifier ses productions afin d'éviter le cumul des risques climatiques,

29Note d'études économiques, n°30, mars 2008, pp. 33-71

sanitaires et de marché ? Si l'entreprise ne peut se diversifier mais au contraire se spécialise pour réduire ses coûts de production, elle peut rechercher une diversification commerciale afin de gérer le risque de marché. Elle répartit ainsi ses ventes dans le temps afin d'obtenir une valeur moyenne de marché. Les productions agricoles non saisonnières, comme le porc ou le lait, permettent naturellement d'obtenir un prix moyen de marché. Les contrats à terme permettent également de diversifier les ventes pour les produits saisonniers comme les céréales ou les oléagineux.

Enfin, la troisième méthode de gestion du risque consiste à le vendre à un tiers. Cette cession du risque contre paiement d'une prime se réalise traditionnellement sur le marché financier à l'aide d'options de vente et d'achat et auprès de sociétés d'assurance spécialisées sur le risque concerné. L'ensemble constitué du marché financier et du marché de l'assurance s'appelle le marché du risque. L'efficacité de ce marché apparaît historiquement indispensable au développement économique.

2.1. Les provisions comptables30

Pour lutter contre les risques financiers croissants, il semble nécessaire d'améliorer la gestion financière des exploitations. Ces dernières années, l'importance croissante des capitaux empruntés parmi l'ensemble des capitaux, amène des risques croissants de surendettement et de défaillance des exploitations agricoles.

Pour encourager la constitution de provisions et, d'une façon plus générale, une meilleure gestion des risques financiers, quatre solutions sont à envisager.

La première solution serait d'améliorer les compétences en gestion des agriculteurs, en privilégiant les formations dans le domaine de la gestion.

La deuxième solution serait de prévenir les risques et détecter des entreprises à risque. La réalisation d'audits financiers pour les entreprises qui les souhaitent pourrait permettre de détecter les situations problématiques avant que des problèmes sérieux n'interviennent.

Ces audits seraient semblables à ceux réalisés par les banques pour juger de la rentabilité ou non d'un plan d'investissement. Deux autres solutions consistent à mettre en place des provisions pour investissement et des provisions pour aléas. Ces solutions sont précisées ci-dessous.

30Gestion des risques-Perspectives pour l'agriculture wallonne, OP.CIT.

a. Les provisions pour investissement

Les systèmes de provision sont très souvent cités comme un élément efficace de gestion individuelle des risques. Le principal avantage de ce type de système est qu'il à un coût négligeable voir nul.

La condition d'investissement signifie que la PME doit investir un montant égal à la réserve d'investissement en nouvelles immobilisations corporelles et incorporelles amortissables. La réserve ne peut donc pas servir à financer des investissements non amortissables.

b. La déduction pour aléa

Cette déduction incite à la constitution d'une épargne de précaution défiscalisée afin d'aider les exploitants agricoles à faire face à des investissements futurs mais aussi à des aléas d'ordre climatiques, sanitaires, économiques et familiaux affectant la conduite de l'exploitation.

Le principe est le suivant. Un agriculteur constitue une provision sur un compte prévu à cet effet. Cette provision est alors déduite de ses revenus pour l'exercice au cours duquel elle a été constituée. Suite à la survenance d'un aléa, l'agriculteur peut retirer la

somme contenue sur le compte. Cette somme sera alors ajoutée aux revenus de l'année l'aléa est intervenu.

En cas de survenance d'un aléa, l'utilisation des sommes épargnées est libre. L'utilisation pourra aussi bien être affectée dans l'intérêt de l'exploitation que pour les besoins d'ordre privé de l'exploitant et de sa famille. En cas d'aléa, la déduction pratiquée est rapportée au résultat de l'exercice au cours duquel le retrait est intervenu. La provision constituée est valable pour cinq ans. Au bout de cinq ans, si la provision n'a pas été utilisée, elle est réintégrée aux résultats du cinquième exercice suivant celui où elle a été pratiquée.

Les aléas auxquels la déduction permet de faire face sont d'ordre :

· Climatique (gel, sécheresse, inondations),

· Économique (fluctuation des prix, réglementation des marchés, etc.),

· Sanitaire (épizooties, maladies végétales),

· Familial (événements affectant la conduite de l'entreprise

2.2. Diversification de l'exploitation31

La diversification de l'exploitation constitue l'un des plus anciens outils de gestion des risques liés à la production. La diversification constitue un moyen efficace de diminuer la fluctuation du revenu, en ce qu'elle fait appel à différents processus de production. Par exemple, elle peut comporter diverses productions, une combinaison de cultures et d'élevage, des produits variés à la fin d'un même processus de production (comme des produits vendus en différents formats) ou encore différentes variétés de la même culture (par exemple, maïs jaune, maïs blanc ou maïs à haute teneur en protéines).

On peut aussi diversifier en s'assurant un revenu d'autres sources, comme occuper un emploi extérieur, notamment dans le cas des plus petites exploitations. Lorsque les maigres recettes d'une exploitation sont compensées par les recettes élevées d'une autre exploitation, la diversification est une réussite. Dans les marchés actuels, la diversification est de plus en plus coûteuse parce que les besoins d'investissements en capitaux augmentent.

2. 3-Transfert des risques au marché de l'assurance :

Le principe des systèmes d'assurance consiste à déléguer la gestion des risques à un tiers, en l'occurrence à une société d'assurance. Celle-ci met en commun les primes d'un grand nombre de clients et verse des compensations pour les pertes réalisées. L'assurance est essentiellement l'un des moyens de contrôle du risque pur c'est un mécanisme de transfert contractuel des risques.32

2.3.1-concepts33

2.3.1.1- Aversion au risque et prime

On assume que l'exploitant a une attitude d'aversion au risque alors que l'assureur est réputé neutre au risque parce qu'il répartit son risque sur un grand nombre de d'assurés. L'exploitant est donc prêt à payer plus pour se protéger d'un certain risque que l'assureur. C'est cette différence qui permet qu'un marché d'assurance existe. La franchise est la partie des pertes qui ne sont pas remboursables.

31 Guide de gestion des risques agricoles, OP.CIT

32 www.memoireonline.com/12/07/795/m_analyse-et-gestion-des-risques4.html

33 Gestion des risques-Perspectives pour l'agriculture wallonne, OP.CIT

La prime est le prix de la couverture du risque. Au minimum, la prime est le produit de la probabilité d'un aléa multipliée par la perte causée par cet aléa plus les frais de l'assureur.

2.3.1.2- Aléa moral

L'aléa moral est la mesure dans laquelle l'assuré peut cacher des actions d'autoprotection à l'assureur. Plus l'aléa moral est élevé, plus l'assuré sera tenté de modifier son comportement par rapport à une situation sans assurance et plus le coût de contrôle/vérification sera élevé. Par exemple, si l'assuré est couvert contre les risques de ravageurs sur une culture, il pourrait mettre moins de produits phytosanitaires (autoprotection) que s'il n'était pas couvert.

2.3.1.3- Indépendance des risques

On dit que plus le risque est systémique, plus la probabilité qu'un grand nombre d'assurés soient atteints en même temps est élevée (dépendance des risques). Il s'agit essentiellement d'un problème financier : si une proportion élevée des assurés réclame leur indemnisation, l'assureur peut se trouver dans l'incapacité de faire face aux paiements (en général : se trouver en déficit).

2.3.1.4- Auto-sélection

Si l'assurance se fait sur base volontaire, pour une méme prime il est plus probable que l'assurance attire une personne à haut risque plutôt qu'une personne à bas risque. C'est l'auto-sélection (parfois appelée anti-sélection). Même si l'assureur connaît ces risques, il faudrait aussi qu'il soit capable de distinguer les deux types de personnes lorsqu'elles souscrivent un contrat d'assurance.

2.3.2- Quelques contrats d'assurances en agriculture 2.3.2.1- Assurance récolte - assurance rendement

L'assurance récolte est la plus courante en agriculture ; les modalités d'application sont multiples. On peut distinguer :

- Les assurances contre un seul risque (grêle), les assurances multirisques (tous les aléas climatiques) et les assurances tous risques (rendement en général).

- Les assurances par produit (ou par culture) des assurances sur l'exploitation entière (les pertes enregistrées sur une activité pouvant être compensées par les gains enregistrés pour une autre activité).

- La quantité couverte (une seule parcelle ou une culture entière). - Le niveau de franchise...

Le principe de ces assurances est généralement que suite à un déclencheur observable par un tiers (aléa), les pertes sur la récolte (donc futures au moment de l'aléa) sont évaluées par l'assureur. L'exploitant est indemnisé à un certain prix contractuel, soit la moyenne obtenue antérieurement, soit un prix accordé (fixé par l'une des deux parties), soit une référence (liée par exemple à des marchés).

2.3.2.2- Assurance prix

Le risque prix va probablement augmenter dans les années à venir suite à l'ouverture des frontières et l'abandon de l'intervention. Etant donné que le risque rendement n'augmente pas, les politiques publiques en matière de gestion des risques devraient se concentrer en priorité sur le risque prix. Il est possible de montrer que dans l'exemple de la pomme de terre, production non régulée, la variabilité du prix est le principal facteur explicatif de la variabilité de la recette.

2.3.2.3- Assurance revenu

Etant donnée la corrélation négative entre prix et rendements, il semble peu utile d'assurer l'un ou l'autre alors que l'objectif final est la stabilisation des revenus. Néanmoins, on a vu que les assurances étaient peu adaptées à la gestion du risque prix. Ceci va se répercuter sur l'assurance revenu et va sans doute être amplifié par la difficulté de vérification du sinistre en rendement.

2.3.2.4- Fonds de mutualisation

Le principe d'un fonds volontaire de mutualisation est que des agriculteurs se regroupent afin de s'assurer entre eux, c'est-à-dire l'ensemble du groupe indemnise (intégralement ou à concurrence d'un certain montant) un de ses membres lorsque celui-ci subit un aléa. Il peut y avoir un grand nombre de fonds de mutualisation afin de couvrir l'ensemble de la population d'agriculteurs.

Un fonds institutionnel peut être vu comme un système d'assurance obligatoire dont la gestion est à charge des pouvoirs publics.

DEUXIEME PARTIE :
ETUDE EMPIRIQUE

Premier Chapitre :

La méthodologie de recherche

I. La problématique

L'entreprise agricole comme entité économique évolue dans un environnement caractérisé par une multitude de risques. Le développement agricole dans la région Sous Massa Draa rencontre plusieurs contraintes parmi les principales :

? Climat semi-aride, marqué par des fluctuations importantes, des sécheresses récurrentes et l'irrégularité inter-annuelle et saisonnière des précipitations.

· Structures foncières caractérisées par la prédominance des micro-propriétés, par l'exiguïté des exploitations, la pluralité de leurs statuts juridiques et la précarité de leurs modes de faire-valoir.

? Capacités financières limitées notamment chez les petits et moyens agriculteurs.

· Main d'oeuvre qualifiée insuffisante suite à l'introduction des techniques de pointe et l'exode rural croissant...

· Problème de commercialisation lié à la faible organisation des marchés intérieurs et à la forte concurrence au niveau des marchés extérieurs.

· Faible technicité au niveau des exploitations agricoles en termes d'encadrement et de gestion.

La présente étude vise la contribution à l'analyse de la gestion des risques les plus pesants sur l'activité des entreprises agricoles dans la région Souss Massa Draa.

II. Objectifs de l'enquête

Afin d'avoir une idée complète sur la gestion des risques dans le secteur agricole, nous avons élaboré notre questionnaire de sorte à répondre aux objectifs suivants :

· Identifier la forme juridique et type d'activités de l'entreprise.

· Connaitre l'existante ou non de la fonction de la gestion des risques au sein des entreprises agricoles.

· Déterminer les environnements constituant des handicapes pour l'évolution de l'entreprise agricole.

· Déterminer les risques les plus pesants sur l'activité agricole.

· Connaitre les modes de gestion des risques.

III. l'enquête et l'élaboration du questionnaire :

1. La rédaction du questionnaire : (voir annexe I)

Lors de la rédaction de notre questionnaire nous étions amenés à respecter certaines règles, afin qu'on puisse le plus possible faciliter les réponses aux interviewés :

> Le style de rédaction: Nous avons essayé d'adapter un style clair et précis pour éviter toute ambiguïté dans l'esprit des interviewés et pour être accessible à leurs différents niveaux intellectuels.

> Par ailleurs, nos questions étaient rédigées de façon objective afin de ne pas pousser l'interviewé à répondre dans un sens qu'on sollicite.

> L'ordre des questions: Nous avons adopté un ordre qui puisse faciliter les réponses ainsi que le traitement des résultats :

· Le profit des entreprises ciblées.

· La détection des risques.

2. 4'fQThêtf :

2.1 Phase de pré-enquête

La première étape était consacrée à la collecte des données concernant les adresses, les sièges et les catégories des exploitations ou entreprises agricoles situées dans la région de sous massa Deraa .Ces données était disponibles au sein des organisations et autorités responsables (ORMVA, Chambre d'agriculture, AMEFEL, APEFEL, complexe Horticole d'Ait Melloul).

La deuxième étape est la constitution de l'échantillon : En théorie, les seules méthodes valables d'échantillonnage sont celles qui se basent sur un tirage au sort donnant à chaque individu de la population étudiée une chance égale (ou du moins une chance connue de faire partie de l'échantillon).

Concernant notre étude terrain, la méthode adoptée pour définir la taille de notre échantillon a été l'échantillonnage aléatoire, car par cause de diversité des sujets étant concernés par l'étude, nous avons jugés utile de se tenir à un échantillon restreint de taille N=25 entreprises agricoles choisis aléatoirement lors de la préparation du questionnaire.

2.2 Phase de l'enquête

Après avoir reçu l'autorisation d'enquête34 (voir annexe) auprès de la direction de la faculté des sciences juridiques économiques et sociales d'Agadir. Les enquêtes ont étéeffectuées entre le 10 juin 2009 et le 04 juillet 2009 auprès des déférentes entreprises agricoles. Les lieux principaux où s'est déroulée l'enquête sont :

1. Zone industrielle ait Melloul 2.Taraudante

3. commune rural Belfaa 4. Biougra ait baha

Nous avons choisi le mode d'administration face à face Afin qu'on puisse assister plus facilement les interviewés dans leur réponse aux différentes questions posées.

IV. Traitement des données.

L'analyse a été réalisé par un traitement des donnés basé sur la statistique descriptive qui nous a permet de faire ressortir les tendances générales et l'importance relative des phénomènes observés.

1. Outil informatiques utilisé

Sphinx : Sphinx est un logiciel d'enquête et d'analyse des données. Il permet de nous assister dans chacune des quatre grandes étapes de réalisation d'une enquête (hors phase de collecte) :

v' la réalisation du questionnaire v' la saisie des réponses

v' les traitements quantitatifs des données et l'analyse des données qualitatives

v' la rédaction du rapport d'étude

2. Réalisation de l'application

Dans notre cas, la mise en oeuvre d'une méthodologie n'est pas nécessaire pour la réalisation de cette application. Les étapes de création de cette dernière sont présentées cidessous :

34 Cette autorisation avait pour l'objectif de rassurer les enquêtes afin de rependre au questionnaire avec sincérité

+ Collecte des données : Les informations relatives aux entreprises agricoles de Souss Massa ont été recueillies à travers des enquêtes réalisées au niveau des zones concernées.

+ Saisie des données : la tâche de saisie consiste à enregistrer le plus rapidement possible les réponses aux questionnaires. La saisie en mode rapide est proposée dans Sphinx, dans le stade de la Saisie des réponses, en sélectionnant l'article Saisie rapide du menu Saisir ou en cliquant le bouton Saisie rapide de l'écran central.

+ Traitement et analyse des données : Cette phase consiste à constater la signification des résultats obtenus et à en dégager des analyses et des interprétations. Elle commence par le dépouillement à plat des variables fermées et le traitement des questions ouvertes, considérées indépendamment les unes des autres, avec possibilité de compléter ces résultats par une analyse faisant intervenir des calculs et des tests statistiques, et présentée de la manière graphique la plus adaptée.

+ Présentation des résultats et du rapport d'étude : Cette phase concerne la présentation et la rédaction d'un rapport d'étude indiquant les principaux résultats et ayant pour objectif d'aboutir sur des recommandations, des décisions et des actions. Ainsi, vous pourrez présenter de façon synthétique les résultats extraits du Sphinx dans le rapport d'étude. En outre, diverses options de présentation des résultats dans les tableaux (encadrement des résultats significatifs, affichage des rectangles d'intensité...) sont disponibles pour améliorer la visualisation. Enfin, ces outils sont complétés par des fonctions destinées à faciliter la communication des résultats du Sphinx avec d'autres logiciels.

Deuxième Chapitre :

L'analyse des résultats

I. présentation et analyse des résultats :

Les données recueillis auprès des entreprises constituant l'échantillon ont été traitées à l'aide du logiciel d'analyse SPHINX, les résultats sont présentés sous forme d'un tri à plat qui consiste à donner les résultats de l'analyse pour chaque question ou variable à part, en présentant les pourcentages correspondant à chaque modalité. Pour plus de précision dans l'analyse un tableau croisé a été également utilisé.

1. Effectif du personnel :

Tableau 2: l'effectif du personnel dans les entreprises

NRS cEL

I

T

Graphe 1: L'effectif du personnel dans les entreprises

Selon les données ci-dessus, la moitie des exploitations agricoles emploient plus

3 3

de 50 personnes, ce qui engendre chez le secteur agricole, une augmentation au niveau des

1

risques liée à l'environnement social comme : accident de travail, des conflits social et 10 besoin de main d'oeuvre.

Entre -0 Entre

2. La forme juridique :

J U RI IDICILJE

Nib_ cit_

Fréci _

E ntreprise individual

5

20, 0 a/c)

E ntreprise scpci atai re RMEFORME

1 1

44,0°A)

Cooperate N.e

e

30,0°A) q

JURIDIQ CIE% S _

25

1 00°A,

Tableau 3: Répartition en proporti on des entrepri se sui vant la forme i uridique

Graphe 2: classification des entreprises suivant la forme i uridique

Il apparaît que le nombre des entreprises individuel au secteur agricole est faible (20%) au profit des entreprises sociétaire et coopératives qui présentent 44% et 36% successivement .Les entreprises sociétaires profitent d'un avantage réglementaire contre les risques financières et économiques. Les coopératives elles ont améliorés leur position grâce à l'Initiative National pour le Développement Humain et l'Office de Développement Coopératives.

3. Type d'activité :

uction végétale

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Tableau 4: les proportions des types d'activités visés par l'enquête

Graphe 3: type d'activité des entreprises

On observe que les entreprises spécialises dans la production végétales sont dominantes dans la région occupant 88%, alors que les entreprises spécialisé dans la production animale occupent 16%.

4. Les entreprises ayant la fonction de gestion des risques :

Production vég

n

 

go

s

qu

éq

 
 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 
 

0

 

OBS.

 
 
 
 

00%

 

Tableau 5: le nombre des entreprises visées ayant la fonction de gestion des risques

Graphe 4: la fonction de la gestion des risques dans les entreprises

Le tableau montre que 72% des entreprises ont une fonction de gestion des risques au sein de leur organisation, et 28% des entreprises ne tiennent pas compte de la fonction gestion des risques. Cela a une relation directe à la taille de l'organisation.

5. le responsable de la gestion des risques :

Le r Fnction de gestion des risq

Nip. cit.

Freq.

Direction gé nérale

14

56,0%

CA recteur fi n ancier

bl

 

4F16,0%

Gestionnai re de risque

3

12,0%

ction g

5

%

cteur fi anci _

1

%

Tableau 6: montre le responsable de la gestion des risques dans les entreprises risque 3 12,0%

Graphe 5: la responsabilité de la gestion des risques dans les entreprises

Une classification montre que 12% des exploitations seulement ont un gestionnaire de risques. Pour 16% le directeur financier est le responsable de cette gestion. Alors que pour la moitie des exploitations la gestion des risques est fonction de la direction générale.

6. Classification des environnements constituants des handicaps pour les entreprises agricoles par odre de gravite :

Le res ponsabe

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

60

 
 
 
 
 

10%

 
 
 
 

120% Nb

é

N

é

Nb

0%

F

N

é

 
 
 
 
 

q

Tableau 7: Classification des environnements constituants des handicaps pour les entreprises agricoles par

r q . q. q . q

( 1) ( 2) ( 3) ( 4) (n 5) (o

ENT

ordre de gravite Directio

Graphe 6: Les environnements des entreprises agricoles

Le tableau précédant, indique pour chaque rang de gravite (de1 à 5) les environnements qui sont les plus redoutées par les entreprises. Pour le 1er rang de gravite : 92% des entreprises déclarent que c est l'environnement économique et l'environnement naturel. Dans le deuxième rang : l'environnement naturel et social fait la crainte de 52% d entreprises .Au troisième rang : 72%entreprise doutent trois environnement : technique,

2

Environnement économique

politico-juridique et social. Au quatrième rang : l'environnement social et politico-

Envinneme olijuq ( ttionel)

juridique d'un pourcentage 64% des entrepriss. En fin, 72% des entreprises trouvent

Environnemet natre

l'environnement technique et politico-juridique comme handicap de cinquième rang.

7. Type des risques

Types des risques

Nb. cit.

Freq.

Risques sanitaires (maladies an imales ou xégétales ou infestations parasitaire

14

56,0%

%1-MR.Q13:9-11PCIL8211FHXYB-1

7

28,0%

Accident de travail

6

24,0%

Risque client

15

60,0%

Risque foumisseur

4

16,0%

Risque de commerce international

16

64,0%

Actions de groupes de pression (Conflit social ,Greve )

9

36,0%

Procedures judiciaire

5

20,0%

Sécheresse et pénuri es d'eau

21

84,0%

les sinistres grazes (incendies, tempetes, inondations)

5

20,0%

Risque financier (de I iquidité,de change et de taux)

14

56,0%

Autre

0

0,0%

TOTAL OBS.

25

 

Tableau 8: types des risques touchent le secteur agricole

mer

ries

e

ta

e

in-doe

s animales ou végétales ou inf

15 600%

9 36,0%
5 20,0%

Graphe 7: types des risques touchent le secteur agricole

0 00%

ression (Confit social Grève )

Les exploitations agricoles sujettes de l'enqu~te rencontrent plusieurs contraintes

Procédurs judciaire

et risques qui mettent en menace la survie et le bon fonctionnement de celles-ci. En se

l it idi ê di)

basent sur les résultats de l'enqu~te, le tableau et la figure présenté ci-dessus montrent que

Risque financir (de liquiditéde cange et de taux

la sécheresse et pénuries d'eau sont les risques les plus dominants 18,1% c'est un risque

utre

34%

catastrophique signalé par 84% des entreprise. Après viennent les risques de commerce

138%

international 13,8%, risque client 12,9%, risques sanitaires 12,1% et risques financières

12,1% ce sont des risques forts ou majeurs, signalés respectivement par 64%,60%,56% ,et
56% des entreprises. Enfin, dans la dernière classe il y a le risque fournisseur 3,4% nommérisque faible.

8. Mode de gestion des risques

 
 
 
 
 
 
 
 
 

MODES DE GESTION DE

 
 
 
 
 

Tableau 9: la mode de gestion des risques utiliser par les entreprises

9 36,0%

DE S RIS QU

Graphe 8: la mode de gestion des risques utiliser par les entreprises

On remarque que les modes de gestion des risques suivis par les entreprises agricoles sont repartis à peu prés également entres les trois méthodes, 36% des entreprises font la prise en charge de tous les risques (les coopératives) ,32%des entreprises prennent en charge d'une partie des risques et transfert de l'autre partie (entreprises sociatries) et 32 % des entreprises qui restent adoptent une souscription d'assurance (entreprises individuel).

9. 1171ySH117des117rIMes117sIDn 117lI117tISe117WJHBité

TYPES D'ACEVITES

Types des risques

Production
végétale

Production
animale

XITAL

Risques sanitaires (maladies animales ou végétales ou infestations parasitai re;

11,4% (12)

16,7% ( 3)

12,2% (15)

°A1-1v1;0111-111P 0C11111-DMI

6,7% ( 7)

0,0% ( 0)

5,7% (7)

Accident de travail

5,7% ( 6)

5,6% ( 1)

5,7% (7)

Risque client

12,4% (13)

16,7% ( 3)

13,0% (16)

Risque fournisseur

1,9% ( 2)

16,7% ( 3)

4,1% (5)

Risque de commerce international

15,2% (16)

0,0% ( 0)

13,0% (16)

Actions de groupes de passion (Conflit social ,Greve)

8,6% ( 9)

0,0% ( 0)

7,3% (9)

Procedures judiciaire

3,8% ( 4)

11,1% (2)

4,9% (6)

Secheasse et pénuries d'eau

17,1% (18)

22,2% (4)

17,9% (22)

les sinistres graves (incendies, temp8tes, inondations)

4,8%( 5)

0,0%( 0)

4,1% (5)

Risque financier (de liquidité,de change et de tau

12,4% (13)

11,1% (2)

12,2% (15)

Autre

0,0% ( 0)

0,0% ( 0)

0,0% ( 0)

TOTAL

100% (105)

100% (18)

100% (123)

Tableau 10: la répartition des risques selon le type d'activité

madies anmales 1

Typ

ernational

resonles (Conft soca ,Grèe )

l

, ( ), ( ) , ( )

Graphe 9: la répartition des risques selon le type d'activité

Selon les statistiques faites on remarque que les risque sont concentrés surtout

énuries deau

pour la production végétale .Aussi on remarque des risques qui sont spécifiques pour
chaque' une des deux activités : risque fournisseur pour la production animale et risque de
sinistres graves et commerce international pour la production végétale .Les risques les plus

redoutés pour les deux activités sont les risques catastrophiques : sécheresse et pénurie d'eau.

II. Synthèse

Suite a cette enquête, et après examination de la façon dont agissent les sociétés face a ces risques on peut déduire encore plusieurs contraintes que courent les entreprises dans la région au sujet de cette gestion.

D'abord, l'absence d'une branche spécifiée dans la gestion des risques au sein des sociétés (juste 12% ont des gestionnaires de risques). Ensuite le type d'organisation (société individuelles et coopératives) ne permet pas d'avoir une réglementation précise et orientées contre les risques. La troisième contrainte c'est que plus de deux tiers des sociétés n'ont pas une politique précise de prise en charge des risques ni des assurances.

On peut déduire aussi les types des risques fréquentés et leurs degrés de gravité. Comme ca on trouve au premier lieu les risques catastrophiques (problème de sécheresse et d'eau) ensuite les risques forts ou majeurs (climat, sanitaire, financier, commerce extérieur...) et le risque fournisseur qui est un risque faible. La plupart des risques affectent le secteur végétal car il est plus dépendant de l'environnement économique et naturel. Il faut citer aussi que suite à l'effectif très grand au sein des sociétés agricoles le risque de type humain s'impose (accident de travail, conflits...).

On somme on peut dire que les entreprises agricoles de la région n'ont pas l'idée complet sur l'utilité de la fonction de gestion des risques. Elles limitent les risques à gérer sur les risques sanitaires, elles n'inscrivent pas d'assurance sur les risques climatiques et elles n'adoptent pas un processus de gestion des risques déterminé.

Pour faire face à ces contraintes, trois idées suivantes doivent être communiqué :

· La gestion des risques est une nécessité à la fois pour les acteurs économiques et pour la collectivité. En l'absence d'instruments adaptés à cet effet, les entreprises perdent en compétitivité et le bien-être des consommateurs diminue.

· Aucun instrument de gestion des risques ne peut répondre, seul, à la variété des situations. Une combinaison d'outils est nécessaire en fonction de la nature et de l'ampleur des risques.

· Les pouvoirs publics ont un rôle important à jouer dans la gestion des risques.

Conclusion

Cette étude mémoire de licence sur la problématique de la gestion des risques dans le secteur agricole s'inscrit dans le contexte interdisciplinaire des sciences de gestion. Prenant acte du rôle de la fonction gestion des risques dans l'atteinte des objectifs de sécurités et de qualités liées au développement organisationnels, ce mémoire vise plus spécifiquement à déterminer si les risques dans l'agriculture sont bien maîtrisés, d'abord par l'adoption d'un processus de gestion des risques mais également par l'emploi des méthodes de couvertures. Cette question a été étudies par le biais du cas particulier des activités agricoles à la région ; et des risques potentiels - environnementaux, sanitaires et socio-économiques --qui y sont associé.

La première étape dans notre démarche consistait en l'étude d'une méthodologie

de la gestion des risques. D'abord nous avons parlés de la gestion des risques en général on a donné une définition du risque et l'historique de celui-ci, aussi on a élaboré une
classification des risques selon deux critères, le premier suivant la fréquence et la gravite
du risques (faible, moyen, élève), le deuxième suivant l'activité de l'entreprise
(stratégique, opérationnel, financier et de réputation). Puis on a énuméré les objectifs
principales de la gestion des risques ( la sécurité et la qualité).Ensuite nous avons parlé de
la gestion des risques agricoles en particulier à travers trois section ,la premier évoque les
différents environnements de l'exploitation (économique ,géographique ,financier),la
deuxième rappel la typologie des risques agricoles existants (économiques et commerciaux
, financiers, naturels de production , institutionnels , humains et professionnels), la dernière
définit un processus de gestion des risques dont les principaux éléments sont : l'analyse , le
traitement et le suivie des risques ;ont a aussi cité les méthodes de couverture des risques
les plus adoptées qui sont : les provisions comptables , la diversification des exploitations
et la souscription à l'assurance.

La deuxième étape dans notre démarche consistait en l'étude des risques potentiels avérés lies aux activités agricoles à la région Souss Massa Draa .A l'aide de rapports et d'articles scientifiques, nous avons pu identifier les principaux risques agricoles et documenter l'état des entreprises et méthodes de couverture disponibles .Les risques identifiés sont fruit surtout d'impacts climatiques (liés à la sécheresse et pénuries d'eau), impacts sanitaires(liés aux maladies animales et végétales ou infestations parasitaires) , et impacts d'ordre économique (liés à la clientèle et à la commerce international).Nous avons

pu constater qu'il existe très peu d'études concernant les méthodes de traitement des risques agricoles ,notamment en matière de risques climatiques. Nous avons également noté que la majorité des entreprises ne disposent pas d'une fonction de gestion des risques bien définie et claire, et petitesse des organismes et associations qui s'intéressent à la gestion des risques dans l'agriculture en tant que étude, ils la déclarent comme problématique instantanée qui apparaît avec apparition du risque et annule en l absence de celui-ci.

Enfin, il faut parler de contraintes qui s'opposent à l'existence d'une gestion claire au secteur agricole. C'est dut aux risques qui sont multiples et difficiles à classifier, et qui sont surtout de type variable et évolutif. Aussi le secteur d'assurance se voit encore alarmé de s'aventurer dans le secteur surtout que les risques sont la plupart de type catastrophiques. Pour une naissance et existence d'une gestion de risque, il faut que les pouvoirs publics déploient tous leurs potentiels pour développer des politiques agricoles appropriées.

Les références bibliographiques

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· O. Harmignie, B. H. de Frahan, P. Polomé, F. Gaspart ; Gestion des risquesPerspectives pour l'agriculture wallonne ; Louvain-la-Neuve, décembre 2004

· Robert G. Aumell, P.Ag., CAC, Aumell Agri-Consulting, Guide de gestion des risques agricole, CCGEA 2005

· Afnor. « Gestion du risque - Norme FD X50-117 ». Afnor, 2003.

· John l.Dillon et J.Brian Hardaker, Recherche en Gestion pour le développement de la petite exploitation, Rome, 1996

· Clusif comment gérer les risques dans l'entreprise, BORDAS, Pris 1989

· Petit robert

· ISO/CEI 73, « Gestion du risque -- Vocabulaire -- Principes directeurs pour l'utilisation dans les normes », 2001

· ISO/CEI TR 15504-5, « Technologie de l'information -- Évaluation de processus de logiciel -- Un modèle d'évaluation et guide des indicateurs », 1998

· DGA/AQ 924, « Manuel du management des risques dans un programme d'armement », 1995

· BS 6079-3:2000, « Project Management: Guide to the management of business related project risk », 2000

· FD X 50-117, « Management des risques d'un projet », à paraître

· Directive n° 96/82 du Conseil de l'Europe du 9 décembre 1996

· Flash Agri ; Numéro 104 -- 9 novembre 2007; pp 2-7

· Flash Agri ; Numéro 136 -- 23 juin 2009; pp 6

· Pack info, N° 73, nov/déc 2008, pp : 45-60

· Assises ADELI, n°10,4 décembre 2002, P6

· Wafabank, N°63, janvier 2002, P8

· Le processus de management des risques, n°10,4 décembre 2002, P6

· Note d'études économiques, n°30, mars 2008, pp. 33-71

· Revue H.T.E. N° 126 -- juin 2003

· http://www.madrpm.gov.ma/systemeinformation.htm


· www.memoireonline.com/12/07/795/m_analyse-et-gestion-des-risques4.html
· www.fr.wikipédia.org/w/index.php?title=risques_op.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : la division de terres à vocation agricole 22

Tableau 2: l'effectif du personnel dans les entreprises 53

Tableau 3: Répartition en proportion des entreprise suivant la forme juridique 54

Tableau 4: les proportions des types d'activités visés par l'enquête 55

Tableau 5: le nombre des entreprises visées ayant la fonction de gestion de risque 55

Tableau 6: montre le responsable de la gestion des risques dans les entreprises 56

Tableau 7: Classification des environnements constituants des handicaps pour les

Entreprises agricoles par ordre de gravite 57

Tableau 8: types des risques touchent le secteur agricole 59

Tableau 9: la mode de gestion des risques utiliser par les entreprises 60

Tableau 10: la répartition des risques selon le type d'activité 61

LISTES DES FIGURES ET GRAPHES

Figure 1 : La fonction de la gravité risque par rapport à la fréquence 13

Figure 2: Schéma Processus de gestion des risques ; Source : ICSSEA 2002 Assises

ADELI n°10 Chauveau 32

Figure 3: Traitement des risques ; Source : http://www.hesge.ch/heg 37

Graphe 1: L'effectif du personnel dans les entreprises 53

Graphe 2: Classification des entreprises suivant la forme juridique 54

Graphe 3: Type d'activité des entreprises 55

Graphe 4: La fonction de la gestion des risques dans les entreprises 56

Graphe 5: La responsabilité de la gestion des risques dans les entreprises 57

Graphe 6: Les environnements des entreprises agricole 58

Graphe 7: Types des risques touchent le secteur agricole 59

Graphe 8: la mode de gestion des risques utiliser par les entreprises 60

Graphe 9: la répartition des risques selon le type d'activité 61

ANNEXES

Table des matières

Dédicaces 2

Remerciements - 3

Sommaire 4

Introduction générale - 6

Première partie

La méthodologie de la gestion des risques

Chapitre 1 : La gestion des risques 10

I. La notion de risques 11

1. Historique du risque 11

2. Définition de risque 11

II. Classification des risques 12

1. Suivant la fréquence et niveau de gravité 12

1.1. Risques de fréquence et de gravité faibles 13

1.2. Risques de fréquence faible et de gravité élevée 13

1.3. Risque de fréquence élevée et de gravité faible 14

1.4. Risques de fréquence et de gravité élevée- 14

2. Suivant l'activité de l'entreprise 14

2.1. Les risques stratégiques: 14

2.2. Les risques financiers: 15

2.3- Les risques opérationnels : 16

2.4 Les risques de réputation : 17

III. Objectifs de la gestion des risques 18

1. La sécurité 18

2. La qualité 18

Chapitre 2 : La gestion des risques dans l'exploitation agricole 20

I. L'environnement de l'exploitation agricole 21

1. La sphère économique- 21

2. La sphère géographique 21

3. La sphère financière 22

II. Typologie des risques dans le secteur agricole 25

1. Les risques économiques et commerciaux 27

1.1. Le niveau de spécialisation de l'agriculture 27

1.2. Le risque de rendement (quantité) et le risque de qualité 27

1.3. La variation des prix 27

1.4. Logistique et Assurances 28

2. Les risques financiers 28

2.1 L'évolution du taux de solvabilité 28

2.2 Les investissements en présence de risque 29

3. Les risques naturels de production 29

4. Les risques institutionnels 30

5. Les risques humains et professionnels 30

III. Le risque : processus de gestion et méthodes de couverture 31

1. Processus de gestion des risques agricoles 31

1.1 Définition de la stratégie : 32

1.2 Analyse des risques : 33

1.3 -Traitement des risques : 36

1.4 Suivi des risques 37

1.5 Capitalisation 38

2. Méthode de couverture contre les risques agricoles 39

2.1. Les provisions comptables 40

2.2. Diversification de l'exploitation 42

2.3. Transfert des risques au marché de l'assurance : 42

Deuxième partie :

Etude empirique

Chapitre 1 : Méthodologie de recherche 47

I. La problématique 48

II. Objectifs de l'enquête 48

III. L'enquête et l'élaboration du questionnaire 49

1. La rédaction du questionnaire 49

2. L'enquête 49

2.1. Phase de pré-enquête 49

2.2. Phase de l'enquête 50

IV. Traitement des données 50

1. Outil informatiques utilisé 50

2. Réalisation de l'application 50

Chapitre 2 : L'analyse des résultats 52

I. Présentation et analyse des résultats 53

1. Effectif du personnel 53

2. La forme juridique 54

3. Type d'activité 55

4. Les entreprises ayant la fonction de gestion des risques 55

5. Le responsable de la gestion des risques 56

6. Les environnements handicaps pour les entreprises agricoles 57

7. Type des risques 59

8. Mode de gestion des risques 60

9. Types des risques selon le type d'activité 61

II. Synthèse 62

Conclusion 63

Les références bibliographiques 65

Liste des tableaux 67

Listes des figures et graphes 68

Les annexes 69

Table des matières 70






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault