WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La gestion des risques dans le secteur agricole

( Télécharger le fichier original )
par Lahoucine Gouga
Université Ibn Zohr d'Agadir - Licence en économie et gestion 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III. Processus de gestion des risques agricoles et méthodes de couverture:

1. Processus de gestion des risques agricoles:

La gestion des risques est un processus mis en oeuvre par le Conseil d'Administration, la direction générale, le management et l'ensemble des collaborateurs de l'organisation. L'objectif du processus de management des risques est le suivant : «La finalité du processus de management des risques est d'identifier et diminuer les risques de projet tout au long du cycle de vie d'un projet.»17

Il est pris en compte dans l'élaboration de la stratégie ainsi que dans toutes les activités de l'organisation. Il est conçu pour identifier les événements potentiels susceptibles d'affecter l'organisation et pour gérer les risques dans les limites de son appétence pour le risque. Il vise à fournir une assurance raisonnable quant à l'atteinte des objectifs de l'organisation.

Pour atteindre, cet objectif, on a structuré le processus de management des risques en 5 phases : la définition de la stratégie, l'analyse, le traitement des risques, le suivi et la capitalisation. L'interaction de ces phases est représentée dans la figure.

17 ISO/CEI TR 15504-5, « Technologie de l'information - Évaluation de processus de logiciel - Un modèle d'évaluation et guide des indicateurs », 1998

Analyse des risques
Identification
Evaluation
Hiérarchisation

Traitement des risques

Définition de la stratégie du management des
risques

Suivi des risques

Capitalisation

Figure 2: schéma Processus de gestion des risques ; Source : ICSSEA 2002 Assises ADELI n°10 Chauveau

1.1 Définition de la stratégie18 :

Dans cette phase, on définit la stratégie du management des risques pour l'exploitation, c'est à dire le champ d'action du management des risques d'exploitation. Les modalités, et, éventuellement, le mode de calcul ou de détermination de certaines caractéristiques sont définis. Plus précisément, on définit :


· Les types de risques que l'on va gérer, c'est à dire les classes de risques auxquelles on va s'intéresser ou les processus sur lesquels on va concentrer l'effort, en fonction des objectifs, enjeux et contraintes de l'exploitation;

18 Assises ADELI, n°10,4 décembre 2002, P6


· Les caractéristiques qui seront utilisées. En effet, il faut savoir adapter le management des risques en fonction des spécificités, durée, contraintes, de l'exploitation ;

· Les méthodes, procédures et outils qui seront utilisés et en particulier les méthodes d'identification et d'évaluation. Pour l'évaluation, il faudra en particulier définir les modalités ou valeurs de la probabilité, de l'impact et définir le mode de calcul de l'exposition ;

· Les types de stratégies possibles pour le traitement des risques : transfert (assurance), acceptation active (mise en place d'actions de prévention), acceptation passive (mise en place d'actions correctives)...

1.2 Analyse des risques :
1.2.1- Identification des risques :

Identifier les risques, c'est attribuer à un risque un libellé, mais aussi mettre en exergue ses causes et ses conséquences. On lui attribue alors une classe, un propriétaire et éventuellement un processus lié et d'autres caractéristiques comme sa période active et sa répétabilité.

Le libellé

<Description succincte et non ambiguë du risque". Ce n'est pas une caractéristique à proprement parler mais c'est un élément essentiel qui décrit le risque. Cette description ne doit pas être trop générale. En effet une description trop générale, rendra difficile la détection du risque, mais surtout son évaluation. Il est préférable de découper un risque trop général en plusieurs risques bien identifiés.

Les causes

<Les causes sont l'ensemble des événements, certains ou non, pouvant conduire à sa manifestation. Les causes d'un risque peuvent être de plusieurs natures. [...] Les causes d'un risque peuvent être des faits, des contraintes, d'autres risques. "19.Les causes sont décrites de manière informelle. De même que chaque risque peut posséder plusieurs causes, plusieurs risques peuvent avoir des causes communes.

Les conséquences

< Résultat d'un événement " .Cette caractéristique décrit de manière informelle et succincte l'ensemble des impacts potentiels du risque sur le projet. Ces impacts peuvent

19 DGA/AQ 924, < Manuel du management des risques dans un programme d'armement ", 1995

affecter le budget, les délais, les charges du projet, la qualité ou les performances des logiciels produits, voire remettre en cause l'existence même du projet.20

La période active du risque

« La période active correspond à la période durant laquelle le risque est susceptible de se manifester »21. Cette période active peut correspondre, soit à des intervalles temporels, soit à des phases/activités du projet.

La répétabilité

« Aptitude du risque à se produire plusieurs fois » La valeur de cette caractéristique est binaire : le risque peut se répéter ou non. Par exemple, le risque « Départ d'un membre de l'équipe projet » est répétable.

Plusieurs sources sont utilisées pour identifier les risques :

v' Les états comptables et financiers

v' Les documents internes et externes

v' Les questionnaires

v' Les listes types

1.2.2-Évaluation des risques22 :

Le but de cette activité est de donner une évaluation ou estimation de certaines caractéristiques du risque telles que la probabilité d'apparition, l'impact ou la détectabilité. L'évaluation de ces caractéristiques est basée sur l'analyse des causes et des conséquences des risques.

Le propriétaire est un acteur majeur de cette phase. L'évaluation peut être faite de manière qualitative ou de manière quantitative. Dans le cadre d'une estimation quantitative l'on donnera une valeur à la caractéristique : pourcentage pour la probabilité et la détectabilité, valeur financière pour l'impact coût, et nombre de jours ou de mois pour l'impact délai. Pour l'impact, on peut utiliser une fonction statistique de répartition

20 ISO/CEI 73, « Gestion du risque - Vocabulaire - Principes directeurs pour l'utilisation dans les normes », 2001

21 DGA/AQ 924, « Manuel du management des risques dans un programme d'armement », 1995

22 Assises ADELI, n°10,4 décembre 2002, P6

(constante, normale, â, ...). L'estimation qualitative quant à elle, fournit une valeur sur une échelle ordinale

-La probabilité d'apparition

« Degré de vraisemblance pour que le risque se produise »23.Cette probabilité peut être évaluée de manière qualitative ou quantitative. L'évaluation qualitative consiste à affecter une valeur sur une échelle ordinale (par exemple : très faible, faible, forte et très forte). L'évaluation quantitative quant à elle, affecte une valeur numérique à cette probabilité.

-L'impact ou gravité

« Mesure des conséquences du risque »24.Cette caractéristique donne une estimation des conséquences du risque. On peut considérer un impact sur les coûts, sur les délais et la qualité. On peut aussi, si l'on travaille en évaluation qualitative, considérer un impact global en lui attribuant une valeur sur une échelle ordinale (par exemple : très faible, faible, fort et très fort). Si l'on considère un impact quantitatif sur les coûts ou les délais, on peut donner une fonction de répartition statistique de l'impact (loi constante, normale, â, ...).

1.2.3-Hiérarchisation des risques :

L'objectif de cette activité est de classer les risques en fonction de leur dangerosité. Pour ce faire, on utilise la caractéristique d'exposition. L'exposition ou criticité est « Niveau d'importance d'un risque résultant de la combinaison des caractéristiques quantifiées du risque, à savoir sa gravité, sa probabilité d'apparition et/ou sa probabilité de détection »25

L'exposition est une caractéristique calculée à partir de la probabilité d'apparition, de l'impact et parfois de la détectabilité. La fonction ou matrice de calcul de l'exposition utilisée est déterminée lors de la phase de définition de la stratégie de management des risques.

Une fois les expositions de tous les risques calculées, on classe les risques par niveau d'exposition décroissant.

23ISO/CEI 73, « Gestion du risque - Vocabulaire -- Principes directeurs pour l'utilisation dans les normes », 2001

24 BS 6079-3:2000, « Project Management: Guide to the management of business related project risk », 2000

25 FD X 50-117, « Management des risques d'un projet », à paraître

Cette démarche permet alors de hiérarchiser les risques en les classant, par exemple, en 5 catégories essentielles26 :

R0. Risque nul ou négligeable. Sa réalisation est très improbable et n'aurait aucune incidence sur les objectifs de l'entreprise.

R1. Risque faible. Les conséquences peuvent être compensées sans effets négatifs sur les objectifs de l'entreprise. Ne justifie pas des mesures contraignantes de sécurité supplémentaires.

R2. Risque moyen. Sa réalisation fragilise l'entreprise. Les objectifs peuvent encore être atteints mais avec des mesures (et donc des coûts) supplémentaires. Nécessite un traitement.

R3. Risque fort ou majeur. Sa réalisation compromet les objectifs de l'entreprise. Nécessite un plan de traitement avec plan de redémarrage ou plan de survie avec recours à l'assurance.

R4. Risque catastrophique. Sa réalisation entraîne la disparition de l'entreprise. Traitement indispensable, généralement avec transfert à l'assurance.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire