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La gestion des risques dans le secteur agricole

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par Lahoucine Gouga
Université Ibn Zohr d'Agadir - Licence en économie et gestion 2008
  

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2-Méthodes de couverture contre les risques 29:

La gestion des risques agricoles est d'abord de la responsabilité de l'entreprise agricole. L'objectif de la gestion du risque consiste à modifier le niveau d'exposition au risque de l'entreprise afin de le porter à un niveau acceptable. La gestion du risque consiste souvent à réduire le niveau de risque car les fonds propres de l'entreprise ne permettent pas de supporter les pertes potentielles et aléatoires liées à son activité et à son environnement.

La toute première méthode de gestion du risque est de disposer de réserves financières et de capacité d'emprunt afin d'absorber de mauvais résultats économiques annuels. La capacité d'emprunt dépend du taux d'endettement de l'entreprise, c'est-à-dire le rapport entre l'endettement courant et les capitaux propres. Les réserves financières correspondent au capital social de l'entreprise et aux réserves accumulées. Les agriculteurs parlent parfois de la récolte d'avance. Cependant l'intensité capitalistique de la fonction de production limite la capacité normale des agriculteurs à créer ou à maintenir un niveau adéquat de réserves financières. L'État peut cependant favoriser la création d'une épargne de précaution par des formes incitatrices de défiscalisation des résultats annuels de l'entreprise.

La seconde méthode de gestion du risque consiste à le diversifier. Il s'agit d'organiser un portefeuille d'activités ou de procédures qui permettent des compensations de pertes et de bénéfices. Le dicton populaire « ne pas mettre tous ses oeufs dans le méme panier » illustre parfaitement la méthode de diversification. Concrètement, l'entreprise agricole peut-elle diversifier ses productions afin d'éviter le cumul des risques climatiques,

29Note d'études économiques, n°30, mars 2008, pp. 33-71

sanitaires et de marché ? Si l'entreprise ne peut se diversifier mais au contraire se spécialise pour réduire ses coûts de production, elle peut rechercher une diversification commerciale afin de gérer le risque de marché. Elle répartit ainsi ses ventes dans le temps afin d'obtenir une valeur moyenne de marché. Les productions agricoles non saisonnières, comme le porc ou le lait, permettent naturellement d'obtenir un prix moyen de marché. Les contrats à terme permettent également de diversifier les ventes pour les produits saisonniers comme les céréales ou les oléagineux.

Enfin, la troisième méthode de gestion du risque consiste à le vendre à un tiers. Cette cession du risque contre paiement d'une prime se réalise traditionnellement sur le marché financier à l'aide d'options de vente et d'achat et auprès de sociétés d'assurance spécialisées sur le risque concerné. L'ensemble constitué du marché financier et du marché de l'assurance s'appelle le marché du risque. L'efficacité de ce marché apparaît historiquement indispensable au développement économique.

2.1. Les provisions comptables30

Pour lutter contre les risques financiers croissants, il semble nécessaire d'améliorer la gestion financière des exploitations. Ces dernières années, l'importance croissante des capitaux empruntés parmi l'ensemble des capitaux, amène des risques croissants de surendettement et de défaillance des exploitations agricoles.

Pour encourager la constitution de provisions et, d'une façon plus générale, une meilleure gestion des risques financiers, quatre solutions sont à envisager.

La première solution serait d'améliorer les compétences en gestion des agriculteurs, en privilégiant les formations dans le domaine de la gestion.

La deuxième solution serait de prévenir les risques et détecter des entreprises à risque. La réalisation d'audits financiers pour les entreprises qui les souhaitent pourrait permettre de détecter les situations problématiques avant que des problèmes sérieux n'interviennent.

Ces audits seraient semblables à ceux réalisés par les banques pour juger de la rentabilité ou non d'un plan d'investissement. Deux autres solutions consistent à mettre en place des provisions pour investissement et des provisions pour aléas. Ces solutions sont précisées ci-dessous.

30Gestion des risques-Perspectives pour l'agriculture wallonne, OP.CIT.

a. Les provisions pour investissement

Les systèmes de provision sont très souvent cités comme un élément efficace de gestion individuelle des risques. Le principal avantage de ce type de système est qu'il à un coût négligeable voir nul.

La condition d'investissement signifie que la PME doit investir un montant égal à la réserve d'investissement en nouvelles immobilisations corporelles et incorporelles amortissables. La réserve ne peut donc pas servir à financer des investissements non amortissables.

b. La déduction pour aléa

Cette déduction incite à la constitution d'une épargne de précaution défiscalisée afin d'aider les exploitants agricoles à faire face à des investissements futurs mais aussi à des aléas d'ordre climatiques, sanitaires, économiques et familiaux affectant la conduite de l'exploitation.

Le principe est le suivant. Un agriculteur constitue une provision sur un compte prévu à cet effet. Cette provision est alors déduite de ses revenus pour l'exercice au cours duquel elle a été constituée. Suite à la survenance d'un aléa, l'agriculteur peut retirer la

somme contenue sur le compte. Cette somme sera alors ajoutée aux revenus de l'année l'aléa est intervenu.

En cas de survenance d'un aléa, l'utilisation des sommes épargnées est libre. L'utilisation pourra aussi bien être affectée dans l'intérêt de l'exploitation que pour les besoins d'ordre privé de l'exploitant et de sa famille. En cas d'aléa, la déduction pratiquée est rapportée au résultat de l'exercice au cours duquel le retrait est intervenu. La provision constituée est valable pour cinq ans. Au bout de cinq ans, si la provision n'a pas été utilisée, elle est réintégrée aux résultats du cinquième exercice suivant celui où elle a été pratiquée.

Les aléas auxquels la déduction permet de faire face sont d'ordre :

· Climatique (gel, sécheresse, inondations),

· Économique (fluctuation des prix, réglementation des marchés, etc.),

· Sanitaire (épizooties, maladies végétales),

· Familial (événements affectant la conduite de l'entreprise

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore